Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] La mère Ragotin... Quelle peste ! (Bourganeuf)

--La_mere_ragotin


C'est qu'elle n'a pas eu une vie tranquille la mère Ragotin, bien sûr, on ne l'a pas toujours appelée ainsi, il fut un temps où elle était séduisante Germaine, même qu'elle avait des prétendant à tire larigot, c'était, bien qu'on ait du mal à le croire aujourd'hui, un beau brin de femme avec un caractère bien trempé, une vie des plus normales, animée même, entre les corvées pour aider sa famille et les soirées autour d'une prune.
Avec tout ça il a fallu qu'elle choisisse le Fernand... Comme quoi, l'amour rend non seulement aveugle, mais aussi idiot elle vous dira si vous lui demandez.

C'était pas un mauvais bougre cet homme là, mais il n'a su faire que deux choses dans sa misérable existence : boire et faire des gosses à la Germaine.
Tant et si bien qu'entre les uns et la bouteille, sans parler de la poigne de sa femme, il s'est bien vite laissé sombrer et est devenu une vieille loque marié à une rombière aigrie par le labeur qu'elle a du faire à la place de son mari en plus de s'occuper de leurs trois enfants.

Parlons en de ceux là tiens... L'aîné, Auguste, bien parti sur les traces de son père, dix-sept ans, grand, maigre, fainéant et qui ne pense qu'à compter fleurette.
Louison, la cadette, ah celle là, à dix ans c'est la digne fille de sa mère, la chérie, la chouchou de cette dernière, vaillante et râleuse, une perle ! Entre les deux le pauvre Antonin, du haut de ses treize ans, il sait pas bien où il se trouve, entre le marteau et l'enclume, il a encore du mal à choisir un camp, tant et si bien qu'on ne l'entend jamais, se demandant parfois s'il existe au sein de cette famille... Cependant, si vous laissez traîner vos oreilles aux ragots, on vous dira que c'est un vaurien, qui passe ses journées à chaparder.

Tout ce petit monde vit agglutiné à Bourganeuf, dans une fermette à la limite de la ruine, appuyée à ce qui doit être une grange et entourée de deux champs dont un réservé à leurs porcs, et si elle gère les cochons et le blé, la mère Ragotin n'a pas encore eu le temps de se mettre à la maçonnerie, puis comme c'est pas Fernand qui saurait réparer une toiture et calfeutrer les murs, on se demande encore comment tout ce bazar tient encore debout...

Ce jour là si on ne voyait pas la paysanne, on pouvait l'entendre rouspéter, pester et maudire son homme depuis la lisière de leur propriété. Fernand lui, à mille lieues de se douter que sa Germaine lui cassait du sucre sur le dos, cuvait appuyé à un arbre, rêvant aux corneilles, l'œil hagard.
Pendant ce temps, la tête dans les caisses, le fessier en premier plan et les mains dans le cafarnaum qui leur servait d'entrepôt, la mère Ragotin préparait les sacs de blé à vendre sur le marché de la semaine suivante, quand elle poussa un cri, causant la panique chez les porcs qui se roulaient tranquillement dans leur bouillasse :


- Putentraiiiiiiiiiiiiiiiilles ! Satané de caisse de bois ! Foutue écharde !

S'étant relevée d'un bond, cogné à l'étagère, Germaine s'en était allé voir à la lumière du jour ce qui lui avait valu cette douleur au doigt, essuyé le sang à son tablier avant de déchirer un morceau de jupon pour s'en servir de bandage et avait continué de mettre les sacs de côté.
Il va sans dire que le rat qui avait planté les crocs dans le doigt de la vieille avait eu lui aussi sa dose d'épouvante, et s'était carapaté vite fait pour ne plus revenir chez ces fous furieux, mais, pas avare pour deux sous, avait cependant laissé à la femme un ou deux souvenirs de sa présence qui courraient à présent sous la manche de la robe usée. Après cet épisode douloureux, notre vaillante fermière et ses puces s'en était allé préparer le souper à la famille évidemment déjà attablée, se grattant de-ci de-là, sans trop savoir pourquoi...

Notre Germaine passa une semaine des plus affreuses, tout comme le rongeur, l'hiver n'a jamais été son fort elle s'était dit, de son côté le rongeur songea que la vieille lui avait refilé une saleté et avait lamentablement dit adieu à cette terre dans un couinement rauque.
C'est donc la mine blafarde et la main tremblotante qu'elle s'en est allé au marché ce matin là criant d'une voix tout juste audible que son blé était le meilleur de la région, vantant sans conviction son prix maudique et toussant plus qu'elle ne respirait au nez des passants septiques :


- Treize écus le saaaac, y'en aura... Pas pour.... Tout le monde !

Si seulement je pouvais m'asseoir, pensait-elle...
--Francoys_villon


Le sieur en sa chiche-face se gaussait en regardant les humbles et miséreux s'égosiller à tirer leur subsistance dans le marché de cette ville crasse qu'était Bourganeuf.
Les ribaudes qui en leur corsage étalaient bien meilleures victuailles à ses yeux que ce qu'elles déversaient sur leurs étales.
Grandes dames, leur oeil méprisant et leurs gorges corsetées qui ne se forçait qu'à coup de duel à la dragonne.
Petits malfrats en mal de richesses qui se faufilaient entre les travées à la recherche d'un coup sur loin du gibet.

Ainsi dans cette effervescence notre poète bateleur déambulait en composant de petits poèmes que lui inspirait ces scènes de vie quotidienne de la plèbe.
Bientôt arriveraient les fêtes, les bals donnés le soir à la flambée par la noblesse ou par les bourgeois à la bourse bien pleine. Il tenterait comme toujours d'y avoir son écuelle et sa cuillère car là dans les frivoles et les luxurieuse se trouvait l'appât du gain et de la volupté.
Tout à ses pensées, il avisa une bonne grosse mère qui vantait plus que ne vendaient ses sacs de blé. Visage ingrat sur corps gras et un quatrain s'imposa à sa créativité.

Bien que la trogne sur le cotillon
Non point jolie bâilleuse de morgue
Jamais je ne détrousserais ton fond
Même poussé par les curés des orgues

François aimait les chaires mais les plus fermes et les plus fraîches, celles ci semblaient déjà pourri au vue de la couleur qui aurait fait paraître un pendu en bien meilleur forme.


-Hé la drôlesse va-t-en plutôt tenter ta chance au diable ici tu risques tout juste de t'époumoner jusqu'à craché ta bile!

Et voilà notre drôle se mettre à rire en se moquant de l'infortunée caillette toussante et crachante.
--La_mere_ragotin


Ah le vil maraud... La Ragotin fronce le sourcil l'air mauvais et sa bouche aimerait prendre cette forme de cul de poule qui lui sied si bien à l'accoutumée, mais qui aujourd'hui se refuse à faire autre chose que de tousser tripes et boyaux... Satané mois de décembre et son lot de maladies qui vous clouent au lit et vous force à boire ces infectes décoctions qui ne servent qu'à alimenter la nausée et la rendre pire que ce qu'elle n'est déjà !

Se moquer ainsi d'une vieille dame, qui travaille qui plus est ! Et pendant que son mari cuve dans un fossé !
Le respect n'est plus ce qu'il était... Mais il ne s'en tirerai pas comme ça le bougre ! Foi de Germaine, qu'on la pende si elle le laisse maudire ainsi sans agir !

Et c'est ce qu'elle fait la vieille bique, tant bien que mal elle contourne son étal qui lui semble immense, manque de s'étaler en trébuchant sur un sac posé à terre, mais se rattrape à l'épaule du Sieur, comme elle souhaitait le faire de toute façons :


- Et là vous !

Attend qu'il daigne la regarder en face, ce n'est pas une chique molle la vieille, elle lui dira ses quatre vérités bien en face :

- Laissez donc le diable s'occuper de gens de votre espèce ! Et....

Nouvelle quinte de toux, le pauvre homme en prend pour son grade, non seulement elle se sert de son épaule pour palier à ses jambes qui ne la soutiennent plus, mais en plus c'est en tête à tête qu'elle lui souffle son halène fétide en plus de la toux qui la déchire.

Tant et si bien que la fiévreuse en perd le fil de ses pensées, une fois n'est pas coutume, oubliant ce qu'elle voulait lui cracher au visage, et poursuivant d'une voix quasiment inaudible :


- Et aidez moi à m'asseoir...

Son souffle est de plus en plus difficile à reprendre, ses muscles sont beaucoup plus douloureux que ces derniers jours ce qu'elle pensait impossible, et sa vision se trouble... Où est-elle ?
--Merenwen



La Merenwen profitait des quelques rayons de soleil qui faisaient fondre la neige de Bourganeuf pour faire son marché. Les étals étaient bien pauvres ce jour là, quelques vêtements hors de prix, des légumes fletris, et de gros morceaux de porcs faisandés. Elle en aurait bien pris un pour son cher époux et la marmaille, mais les finances ne le permettaient pas.

" Tiens v'là qu'une pôv'dame vends du blé... J'leur ferai quelques galettes, ça leur bourrera l'bide pis z'arreterons de bramer!"


La Merenwen s'approcha pour voir l'étal de plus près, mais voilà pas que la pauvre Dame manque de chuter, heureusement qu'elle s'est retenue au gaillard.

" Mais bougre d'andouille! Pouvez pas l'aider nan!?"


La vieille Dame aida la marchande à s'assoir, qui ne manqua pas de la remercier d'un bon gros glaviot projeté sur le coin de la lèvre. C'est à ce moment là qu'elle put apprécier son visage blême, ses guibolles tremblantes et son regard vide. Apeurée elle lacha rapidement son bras avant de s'éloigner de quelques pas.

" Elle est possédée!! Le diable s'est emparé de son corps! R'gardez moi c'tte sorcière!"

Dans un excès de fureur et de terreur, la Merenwen lança les navets qu'elle venait d'acheter, et accessoirement le panier dans lequel ils étaient posés, au visage de la faiblarde marchande. Et traversa le marché en courant, gesticulant des bras, et hurlant à la sorcière. Sa course ne s'arrêta que dans sa rue, où elle rejoint la lourde porte de bois de sa demeure.

[Demeure de Merenwen & Mendelath]

La porte ouverte à la volée, elle rentra comme une furie dans la maisonnée. Appelant son mari, qu'elle trouva dans son occupation favorite, en train de regarder les fesses de la voisine. L'homme se retourna entendant sa vieille douce hurler, et elle se jeta dans ses bras.

" Mon chéri, j'viens d'voir quelque chose d'horrib'. Une bougresse envoutée par le diable en personne. Je n'ai jamais vu ça! J'suis sure qu'elle m'a jeté un sort, mon amour, elle était horrible!"
--Mendelath
[Demeure de Merenwen et Mendelath]

Vl'à t'y pas qu'sa bonne femme arrivait au pire moment... Comme toujours, tiens... Pouvait pas r'luquer en paix deux minutes, non... Pis par la f'nêtre, ou plutôt l'ouverture dans l'mur, ça fait d'mal à personne... Et juste quand ça devenait intéressant, la voisine se penchant pour étendre son linge (en hiver, on n'a pas idée, quand même !), la Merenwen arrive en hurlant ! Faire bonne figure, Mendelath, il faut faire bonne figure. Même quand ta femme se jette dans tes bras en hurlant. Voui. Alors il dit avec douceur, prenant Merenwen dans ses gros bras de laboureur et la berçant pour la calmer :

Ben mon amour, j'suis sûr qu't'as rêvé. Y'a pas d'envoutée ici, sinon y'aurait déjà l'Inquisition et toute une flopée de prêtres et curaillons de deux sous, répond le vieux Mendelath. Du haut de ses quarante ans de Bourganeuvisme aigu, c'est un vieillard à moitié édenté, la barbe de traviole, la tignasse folle, les yeux délavés età moitié exorbités, le front sillonné de rides profondes, la peau burinée par le Soleil, la pluie et les vents qui vous contemple.

En tout cas, le vieux Bourganiaud avait pris sa femme dans ses bras avant de la repousser brusquement.

T'aurais pas pu t'laver c'matin, au lieu d'venir mettre d'ton glaviot dans ma barbe ! On a pas idée, hein ! Non mais d'où tu sors?

Et le vieux se détourne, maugréant, marmonnant. Glaviot du diable, va. Et il reprend, toujours ronchon, en vieux grincheux qu'il est (faut dire que sa canine qui branle le rend agressif) :

Et d'abord, tu l'as récolté où, hein? Tu trainais où, encore? T'étais où, c'matin ? J'me lève que M'dame est d'jà partie... Ca rime à quoi, ça, hein ?!

Le vieux tourne et retourne, il mamonne le vieux, mais il espère bien que Bobonne ne va pas prendre le rouleau à pâtisserie... Ou autre instrument du même acabit. M'enfin, l'est encore alerte, le Mendelath, il s'laissera pas avoir par une bonne femme, même par la sienne ! Enfin, c'est ce qu'il pense. Et, parlant d'bonne femme, il jette un oeil par la fenêtre (ou l'ouverture, comme on veut, hein !) et, évidemment, la voisine est partie. Ben tiens, ç'aurait été trop beau.

Un coup d'oeil à sa femme, qui ne lui apprend rien d'bon. Faut détourner la conversation. Et vite. On ne sait jamais, hein, avec les bonnes femmes. et surtout avec la sienne...


Et la marmaille, elle est passée où, encore, elle aussi? C't'un moulin, c'te bicoque...

Pitoyable tentative du vieux Mendelath... On n'arrête pas le destin quand il s'incarne dans une femme...
--La_mere_ragotin


Enfin assise... A même le sol certes, sans savoir comment, mais assise... C'est pas pour ça qu'elle allait mieux la Ragotin, mais elle tomberait pas plus bas, c'était déjà ça !
Aaaah elle avait déjà été malade, mais à ce point, d'existence de vieille bique on avait jamais vu ça ! Des douleurs à hurler si elle ne toussait pas autant, les muscles en grève, les yeux qui voyaient plus grand chose si ce n'est des ombres qui lui tournaient autour comme des mouches sur une bouse bien fraîche, et ses oreilles bourdonnaient comme une ruche au printemps, si elle s'en tirait de celle là, les choses allaient changer dans la famille glandouille !


Mais l'esprit de la bonne femme était incapable de faire quelque effort que ce soit, telle une poupée de chiffon, elle ne savait même plus si elle était sur la terre ou déjà dans les nuages, et cela dit tant mieux pour elle, car entendre une hystérique hurler à la possédée lui aurait filé une attaque.

C'est donc mourante que la pestiférée se tenait au centre de la place, ignorant que de sa mésaventure causerait la mort d'une prostituée de Ventadour par je ne sais quel intermédiaire... Fernand ?! L'infection d'une fermière de Tulle, sa vieille amie d'ailleurs, avec qui elle s'était envoyé quelques prunes derrière le bustier trois jours plus tôt, et que ce serait le début du commencement de la fin pour bon nombre de Limousins... Ce que la vie peut être bête des fois... Il a suffi de deux puces et d'un rat qui desséchait lamentablement dans un buisson pour faire basculer le fragile équilibre du comté... Ah la mère Ragotin, une peste, oui, vraiment !

Mais la femme n'a pas la force ni l'âge de lutter contre le fléau, malgré les soins qu'on pourra lui apporter son destin est scellé, c'est au milieu de ses chers sacs de blé pour lesquels toute sa vie elle a œuvré, qu'elle dira adieu dans un souffle rauque à sa vie de forcené, loin de ceux qu'elle aura, à sa manière, choyé...
--Oros
Oros passait dans la rue et vit un bonne femme assise par terre... il s'étonna un peu et pensa tout haut:
Rho ben pour un'fois que c'est pas moi qui l'a poussé la dame... ça fait plaisir!! On pourra pas m'accuser de faire d'choses mal !
Tandis qu'il disait cela, il vit que la dame toussait, toussait et toussait encore, elle était toute pâle, toute... bizarre... Il s'approcha un peu et commis l'erreur de la toucher.
Aaaaaaah!!!! beeeeeeeeeeeeeeerk! Qu'est-c'qu'elle a la vieille? Elle est mourante???? Berkeeeuuuu! Aaaaah!!!!!!!!
Oros détala en courant mais il ne fit pas cent mètres qu'il s'arrêta... pour réfléchir, contrairement à son habitude...
Akilis
Tout d'abord, je précise que je ne tiens pas compte de la remarque d'Oros qui crie à la peste, Rp parlant nous ne le savons pas encore, faut faire durer le suspens que diable ! Donc en attendant qu'il édite ou non, libre à vous de prendre ses propos comme rumeur ou vérité ! Hihi^^( on lui a envoyé un tit Mp pour le prévenir)


La petite famille s'attardait gaiement d'un étal à l'autre, l'approche des jours de fête avaient donné au marché Bourganiaud des airs d'abondance, comme si tous s'étaient donné le mot de venir y vendre moults bonnes choses, et c'est pas Eluna, du haut de ses quatre ans qui dirait le contraire ! La main gauche dans celle de son père et la droite tenant fermement un morceau de pain d'épice encore chaud, elle mâchonnait tout en parlant, ou bien l'inverse, commentant tout ce qu'elle voyait tel un moulin à parole postillonnant, et le Arga écoutait, faisant mine de tout comprendre un verre de vin chaud qu'il partageait avec sa femme. Elle en aurait bien pris un rien qu'à elle la brunette, mais elle avait le bébé dans les bras, emmitouflé tel un mouton qu'on aurait oublié de tondre, Eridan dormait du sommeil des innocents...

Parlant, riant, buvant et mangeant, ils avançaient tranquillement, dépensant ça et la le peu d'écus qu'ils avaient mis de côté pour l'occasion, après tout une fois l'an, ils n'en seraient pas plus pauvres !
Le soleil était au rendez-vous en cette froide matinée, et rien ne semblait devoir ternir cette journée, si ce n'est... Une femme qui hurle et s'agite comme une simple d'esprit ?

Akilis regarde son mari l'air intrigué et tend l'oreille pour essayer de comprendre et reste stupéfaite aux mots possédée, diable et sorcière...
Le sourcil est froncé et le sourire s'efface quelque peu. La Bourganiaude se serre un peu plus contre Argawaren et murmure afin que leur fille n'entende pas :


- Tu as entendu ? Il doit se passer quelque chose de pas clair là bas...

Sans attendre que son père répondre, Eluna lève le menton vers eux :

- Dis mamaaaan ! Ya une sorcière là bas !

Sautille comme une puce :

- On va voir dis ? On va voir ? Teuuuuuu plaiiiit ! Papa ! Allez !
Heu... Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée tu sais...

La fillette pense à un spectacle comme elle a déjà vu faire par des saltimbanques, mais sa mère est sceptique. Mais peut-être se trompe-t-elle, la seule façon d'en avoir le cœur net est encore de s'approcher, garder la distance, mais risquer un coup d'œil, ils seront toujours à temps de faire demi tour si c'est une mauvaise plaisanterie.

Beaucoup moins enjoués que la demoiselle, ils suivent le bruit de la rumeur et se retrouvent vite au centre de la placette où gît une femme en piteux état.
Akilis laisse échapper un cri de surprise, l'étudiante en médecine ne réfléchit pas, colle Eridan dans les bras de son époux, intime à sa fille de ne pas bouger de là et se précipite aux chevet de la mourante.

A peine ses genoux ont-ils touché terre qu'elle demande à tous de se reculer, d'ailleurs il est étonnant qu'ils restent attroupés ainsi, la malade empeste, et c'est avec difficultés qu'elle réussit à faire quitter sa main de son nez pour pouvoir lui venir en aide.
C'est donc son foulard habilement et discrètement remonté sur le museau qu'elle s'approche un peu plus .

Un accouchement, Akilis a déjà pratiqué, mais elle n'a pas beaucoup d'expérience pour diagnostiquer les maladies, ne connaissant que les plus graves, celles dont il faut se méfier et reconnaître rapidement les symptômes. Et vu l'état de Germaine qu'elle connaissait bien, ça sentait pas bon du tout... D'autant que cette dernière braillait son blé la semaine passée sans le moindre souci de santé apparent, bizarre...

Les doigts tremblant prennent le poignet de la Ragotin comme on l'appelait, cherchant les battements même faible d'un cœur encore frémissant elle espérait, mais les secondes s'égrainent et rien ne se fait sentir. Comme pour être sûre de ce qu'elle sait déjà, Aki pose son index au cou de la vieille, et secoue tristement la tête. Un regard à Arga suffit pour lui faire comprendre à lui qu'il est trop tard sans affoler les villageois qui assistent à la scène, mais déjà un souffle parcours la foule, ils ne sont pas dupes.

Reste à savoir ce qui a causé la mort de la fermière, le corps sans vie est brûlant de fièvre, et les gouttes à ses tempes n'en sont qu'une preuve supplémentaire, sans parler de sa pâleur, la curiosité grandissant, la jeune femme découvre le torse et les bras de la fermière et laisse apparaître au grand jour ce qu'elle redoutait, la peau est constellée de lésions, au toucher Akilis en déduit que ce sont des ganglions... Tout ceci fait son chemin dans le cerveau de la brunette, il n'y a pas des tas de possibilités, tous ses symptômes ne lui sont pas étrangers même si elle n'a jamais eu l'occasion de les voir auparavant, et c'est sans trop d'hésitations qu'elle conclura à la peste...
Par Aristote, pourquoi ça tombait sur elle ?
Comment annoncer ça sans faire une émeute ?
Aki savait tout juste comment ne pas être contaminée et elle avait touché la morte...
Ses enfants, son mari étaient là, tous ces villageois, qui l'avait touchée ? Voilà la première question !

Se relevant lentement et se retenant de prendre une grande inspiration qui lui aurait donné plus de courage, la villageoise s'adresse à qui veut l'entendre d'une voix tremblante :


- Elle est... Morte... Je dois savoir qui l'a touchée ! Faites un effort je vous en prie, qui a été en contact avec Germaine Ragotin ? Qui l'a aidée ?

Son regard passe de l'un à l'autre, masquant avec grand peine sa détresse, Aki ne savait vraiment pas ce qui allait se passer à présent, son cœur battait à tout rompre, qu'allait elle dire à ceux qui se présenteraient ? Le corps, comment s'en débarrasser ? Qui le ferait ?
Autant de questions sans réponses auxquelles elle n'était pas pressée de répondre...

_________________
--Merenwen


[Maisonnée de Merenwen, Mendelath et la marmaille...]

Serrée dans les bras de son homme, ses bras si forts et si protecteurs, elle se sentait bien. Son barbu à elle la réconfortait, et elle aimait bien ça. Enfin avant que le goujat ne la repousse brusquement.

" Mais dis donc espèce de raclure! Tu t'baves dessus et encore c'ma faute?!"

Serrant le poing elle commence à marteler le torse de son époux.

"Pis tu m'parles de bain? C'fait combien d'temps qu't'y t'es pas lavé toi? Gros dégueulasssss..."

Le vieux Mendelath tenta de détourner l'attention de sa femme. Il le faisait toujours et de manière pitoyable, mais ça faisait sourire sa bonne femme. Bien sûr il n'avait pas omis de reluquer dans le jardin si la voisine était encore là.

"La marmaille est pas là? Z'ont du allé chaparder un voyageur au marché, laisses les faire... Si on est qu'tout les deux, on pourrait p'tet' profiter un peu nan? C'fais combien d'temps qu'on a pas fait d'galipettes tous les deux?"

A ses mots elle saisit son époux par la barbe et enfonce sa langue au fond de ses amygdales.
--Francoys_villon


La sacripande elle avait osé.

Bas les pattes espèce de loque je ne te permets pas de poser ta chaire putride en mon séant.

Il la repoussa avec force et la mère alla s'affaler au sol, avec un regard de dégout Françoy épousseta sa cape.

Quand on veut pas être malade faut pas aller foutre ses cuisses n'importe où.

La drôlesse fut vite rejoint par multitude de caillette prête à tout pour jacasser sans fin sur les malheurs d'autrui, ce fut le moment ou notre homme se dégagea de la foule pour prendre le large.

Peste soit des manants sans éducation.

Mais curiosité oblige le fourbe allât se poster non loin pour mirer la suite des évènements.

Dans la lande sèche dont ne sorte point
Qu'un râle de dégout en son pourpoint
D'aucune ne sait que son heure sonne
Si ce n'est dame faux qui à la porte cogne
Quand la langue sèche ne sort plus rien
Que dans un châle enveloppé pour tout bien
Rancune ne sert pas plus que de rogne
Si ce n'est le fossoyeur qui encore grogne

A la mine déconfite des caillettes il sut que le trépas était là. Pour un peu celle ci serait morte en ses bras et un frisson d'horreur le parcourus en ce remémorant les dernières paroles de la drolesse et de celle qui suivit.

"Laissez donc le diable s'occuper de gens de votre espèce ! Et.... "
" Elle est possédée!! Le diable s'est emparé de son corps! R'gardez moi c'tte sorcière!"

Il se signa même si il n'y croyait plus guère, la malédiction des mourants avaient la vie dure même chez les érudits et les sorcières portaient en elle le mal.
--Oros
Reprenant son courage, oros revint vers la vieille et vit une dame l'examiner et demander qui l'avait touché... Il s'avança près de la dame



B'jour m'dame, moi j'crois j'l'ai touchée la vieille.... qu'est-c'qu'elle a c'te dame? Elle est..morte... de maladie?? De quell'maladie?

Perdant son air fanfaron et pâlissant un peu, Oros s'inquiètait de plus en plus... Si c'était contagieux, qu'allait-il donc lui arriver? ...
Finitou
Corenthine passa par le marché pour aller faire un petit tour à la mairie.
Faut dire qu'avec ses responsabilités comtales, elle délaissait un peu l'animation de la ville.
Elle se dit qu'il fallait qu'elle aille un peu à son bureau y mettre de l'ordre pour les prochaines animations.

Elle vit un attroupement autour d'un étal et s'approcha.

On soldait??? Un bandit avait frappé???? Un début de bagarre ???

Elle vit Arga et les enfants et avança d'un pas décidé et souriant de voir la petite famille au marché quand ses yeux se portèrent sur une femme inanimée et sa marraine à ses cotés aussi blanche qu'un linge. Akilis portait un foulard sur son nez et sa bouche.
Ne réfléchissant pas d'avantage, Corenthine l'imita et posa son écharpe sur son nez et sa bouche.

Elle se fraya un chemin, s'approcha et posa sa main sur l'épaule d'Aki.


C'est moi Aki....qu'est ce qu'il y a ???

Son petit cervelet de chef barbière cogita.

Foulard sur voix respitatoires....morte....puanteur.....

Les yeux de Corenthine devinrent tout grands ouverts!
Cette femme n'était pas morte naturellement et Aki, qui prenait des cours pour devenir médicastre avait des soupçons quand à la nature de la morte au vue de son foulard sur le nez.

Dans un geste d'instinct de survie, Corenthine se recula un peu et tint son écharpe avec sa main plaquée sur son nez.


Aki c'est bien une maladie ????

Les voix montaient et les gens piaillaient autour de cette femme.
_________________
--Quabin



Petite gueule d'ange, esprit malin, le petit Quabin vadrouillait dans le marché à la recherche d'une bonne proie aux bourses pleines. Il arrivait toujours à ramener une petite piécette à la maison se qui le rendait assez fier bien que cet argent ne soit pas honnête, il répondait toujours à son père qui le braillait dessus "jl'ai trouvé par terre, juste dl'a chance Pa' ". Une victime en vue, il s'approcha mine de rien comme il s'avait si bien le faire après quelques années d'expérience, il glissa sa petite main dans la poche du bourgeois tâtant partout pour trouver quelque chose à lui prendre. Se qu'il prit c'est une bonne raclée par l'homme riche qui avait sentit le jeune voleur, le traitant de fieffé coquin alors que Quabin s'enfuyait aussi vite qu'il le pouvait, s'enfonçant dans la foule, disparaissant dans la populace.

C'est après une course infernale bien que personne ne le poursuivait il regarda le contenu de sa main dans un coin à l'abri des regards. Une pièce de prise, il avait réussi! Et qu'elle belle pièce elle brillait comme l'épée des pros chevaliers qui s'en vont combattre avec fougue, comme la magnifique couronne de son seigneur, comme le reflet du soleil à son zénith sur l'eau clair de l'étant d'a côté... il resta admiratif devant dans de beauté métallique, l'argent, il adorait. Fier de lui, il reprit sa route ses splendides dix deniers en poche vers sa masure.

Jetant sur son passage quelques cailloux sur les oies qui montraient leurs dents avec rage, crachant au pied d'un noble avant de s'enfuir à toute vitesse dans les fourrées, et d'autres petites bêtises qu'il affectionnait tant!
Voyant sa maisonnette à quelques pas il commença à courir, sortant s trouvaille, son trésor de sa poche prêt à le montrer à ses parents. Il se stoppa net lorsqu'il voulu pousser la porte de bois délabrée, ses parents était l'un contre l'autre. Il fit alors un pas en arrière et s'assit par terre le long du mur.


Pfff! Pas de marmailles quand papa et maman sont collés...

Il commença alors un gros boudin, jetant un regard noir au mouton d'en face. Et pis il est où le reste de la marmaille? Il était encore tout seul alors que les autres gamins s'amusaient sans lui.
Kiyana
Kyana revenait de son voyage en Guyenne, le mariage de son frère avait été une excuse également pour permettre de réunir cette famille, si l'on pouvait l'appeler encore ainsi... Elle était heureuse, il méritait tout ce bonheur, elle s'éloignait dans ses pensées lorsqu'elle entendit un cri au loin, ses yeux s'ouvrirent et elle reconnue la belle bourgade de Bourganeuf ! enfin de retour, elle se sentait chez elle dans cette ville, même si elle n'y était que depuis peu de temps.

Elle descendit de son cheval, dormir sur son cheval, quelle idiote ! Surtout que ce canasson n'écoute rien ! Enfin à elle si, il la guidait toujours là où elle le voulait, des fois sans le lui dire. Elle attacha son cheval à un arbre, le cri venait de la place au marché, en passant elle regardait des décorations de Noël, Bourganeuf était en fête, mais ce cri ne prédisait rien de bon, des troubadours ? elle l'espérait.

Ce n'est qu'une fois arrivée sur place qu'elle pu constater une morte, en plein milieu de la place, elle l'avait déjà vu auparavant, la Germaine, si gentille, elle lui avait donné son premier pain à son arrivée et elle en avait grand besoin. Elle vit une femme s'agenouiller et comprit qu'il était trop tard, elle regarda la foule, quelle bande de curieux


Allez oust ! écartez vous ! On ne sait pas ce que cette femme a eut, ne prenons aucun risque.

Ne pas trop en dire, les rumeurs qu'elle avait entendu à Tulle seraient elles donc vraies ? La peste ? ici en Limousin ? Elle s'approcha de la Dame qui avait examiné la morte quand une autre arriva, elle se permit de s'approcher des deux dames et leur dit tout bas

Mesdames, savez vous quelque chose ? Des rumeurs courent sur une maladie qui fait défaillir plus d'un dans nos villes... elle hésita à prononcer ce mot si dégoutant.... la peste...
_________________
--Oros
La peste?? C'est cela que vous avez dit dame?
Il était toujours près de la morte lorsque qu'une dame prononça ce mot... Lui qui était inquiet avant l'était encore plus maintenant...
See the RP information <<   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)