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Telle une ombre... Si vous voulez de moi!

Samarha
Vole! Pigeons! Vole vers la Dame Furent ses derniers mots emplis d’un fol espoir avant de se préparer pour son voyage.


[Quelques grains de sablier avant]

Samarha n’a que treize ans, bel âge ingrat où elle se retrouve confinée dans un « trop jeune pour ci et trop âgée pour ça »
Soyons franc, ça la tue à petit feu.
Ce village où elle avait été escortée voilà quelques mois suite au décès de sa mère. Quel ennui… C’est là qu’elle l’avait rencontré cette Dame et c’est une bonne impression qu’elle avait eu, justement, elle lui avait vue une force de caractère qu’elle, ne possède pas encore. Enfin, c’est ce qu’elle croit, car notre gamine a du tempérament et parvient presque toujours à avoir ce qu’elle veut. L’aura-t-elle cette fois ce qu’elle désire?

Samarha avait remarqué le départ de la Dame… Elle l’avait vu alors qu’elle franchissait l’enceinte de Chinon. Évidemment, avec un tel tempérament, on ne peut que remarquer… Elle, elle n’avait pas eu l’occasion de lui reparler, de la rencontrer à nouveau. C’est alors qu’elle eu l’impétueuse idée de lui écrire… Elle ne connaissait pas cet art depuis bien longtemps et c’est d’une main incertaine, voir même maladroite qu’elle composa la missive la plus importante de sa vie. Bon sang qu’elle en avait rayé des mots, qu’elle en avait jeté des parchemins avant d’arriver au résultat qu’elle voulait. Voilà qu’elle se relisait une dernière fois avant d’envoyer le pigeon.






Madame,

J'ignore si vous vous souvenez de moi, sans doute que non mais j'ai remarqué votre départ. Semblerait que pour vous aussi Chinon soit trop ennuyante, triste à mourir?

J'arrive à ma requête... pour ne pas dire supplique. Auriez-vous besoin d'une demoiselle de compagnie? Une bonne d'enfants?, une servante?, je ne sais trop... Vous me sauveriez ainsi du gouffre dans lequel je me retrouve.

Je suis trop jeune, Madame, pour me morfondre dans un village aussi morne et mon âge qui se situe dans un entre-deux plutôt déplaisant, ne me laisse guère un grand nombre de choix à suivre. Pour tout dire, sinon le voyage qui m'a mené jusqu'à Chinon, sous escorte, puisque c'est ainsi que ma défunte mère l'avait voulu, je n'ai jamais voyagé seule.

Je me doute que cette missive doit vous paraître étrange mais j'ai bon souvenir de la fois que je vous ai rencontré et je garde espoir que vous puissiez me sauver la vie, même si le mot, je l'avoue, est un peu fort.

Que pensez-vous de ma proposition? Il me semble que je pourrais beaucoup apprendre au près de vous en comparaison de la vie que je mène à ce moment.

Dans l'attente de vos nouvelles,
Samarha

La jeune fille regarda le pigeon partir…

Elle espérait beaucoup, peut être trop, mais une chose était certaine pour elle… Elle ne voulait plus de cette vie… Il était temps qu’elle change sa route.
Sadnezz
[ Tiens, un pigeon à griller pour ce soir? ha.. non, une missive.]

Une lettre lui était parvenue, écrite d'une main bien frêle et sur un vélin usé. Elle avait quitté Chinon en riant au nez du tribunal, sûre qu'elle serait arrêtée un peu plus loin pour être jetée dans les geôles les plus proches... Mais pour l'heure, elle était déjà en route pour rentrer à Arquian. Elle prit une pause, pour répondre à cette étrange lettre, inattendue de surcroit.

Ses yeux parcourant les lignes se plissèrent... Elle n'avait aucun souvenir de cette petite là, surtout pour le peu qu'elle s'était montrée en taverne les derniers temps. Qui serait assez folle pour se faire bonne de la Corleone? Certains disaient même qu'elle mangeait les gosses... L'idée la fit sourire et elle écrivit quelques mots qui s'en retournèrent bien vite d'où ils venaient.




Mmmmhh...

En effet j'ai peu de souvenir de toi petite Samarha... Peut-être te trompes tu de dame, car je suis de celles qui mènent la mauvaise vie, bien que je vive dans un castel et que la mienne me convienne si bien.

Si tu cherches de la chaleur, je saurais t'en donner, mais saches que tu seras souvent par monts et par vaux, et que si tu cherche à récolter quelques informations pour le compte de quelqu'un, tu serais déçue.

Je souhaiterais savoir qui est ta mère, même si feu. Je serais demain à Loches, rejoins-y moi si tu souhaites partir... Je rentre chez moi.

Sadnezz Corleone.


Apres tout, elle ne s'occupait même pas des siens, d'enfants, alors si cette petite voulait la suivre, qu'à cela ne tienne! Elle ne s'en soucierait pas. Ce qu'elle pouvait très bien comprendre par contre, c'est qu'une gamine ait envie de se tirer de ce trou, morne et ô combien ennuyeux! Sadnezz talonna sa monture, et fila à travers bois, ayant comme l'impression que déjà on s'en venait pour la rattraper.
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..........Réclamations, menaces et mots d'amour par MP...........
Samarha
Elle était bien loin de s’attendre la gamine de recevoir réponse si rapidement. Quelle ne fut pas sa surprise de voir le pigeon revenir avec un petit rouleau bien attaché à sa patte.

Après lecture, elle sourit.

Ainsi donc, Dame Sadnezz acceptait qu’elle la rejoigne. Samarha plia le parchemin avant de le glisser dans sa poche. Elle s’empressa surtout de lui répondre, elle n’avait rien à cacher après tout, qu’une fille de bourgeoise sans même un passé houleux. La jeune fille prit un moment tout de même pour réfléchir aux mots qu’elle utiliserait. Ils lui parvenaient bien rapidement dans la tête mais les écrire, parfois, devenaient plus difficile.




Madame,

Je me doutais bien que vous ne vous souviendriez pas de moi, je suis plutôt de celles que l'on remarque peu mais moi je me souviens de vous et je ne me trompe pas de dame. Nous, nous sommes vu qu'une seule fois mais l'impression fut bonne pour moi, je n'ai seulement pas eu la chance de vous recroiser de nouveau, en taverne, sinon aujourd'hui, alors que vous franchissiez l'enceinte.

Je n'ai pas à juger la façon que vous menez votre vie, ça ne me regarde en rien... par contre, de la chaleur, j'en ai besoin, j'ai besoin d'apprendre également et une soif de vivre pleinement, digne d'un condamné à mort qui réalise qu'il n'a...

Informatrice pour quelqu'un? Oh que non... personne ne remarquera même que je suis partie, sauf peut être ma marraine Lily, enfin, je crois.

Pour ce qui est de ma défunte mère, elle se nommait Mari-Morgan et avant mon arrivé à Chinon, nous vivions dans le Maine, à Laval précisément, elle y avait commerce.

Vous serez donc à Loches. J'y pars dès l'aube, le temps de préparer mes affaires.

Madame, vous pouvez avoir confiance en moi, je ne suis au compte de personne, sinon vous.

Respectueusement,
Samarha


Encore une fois le pigeon s’envola. Un grand sourire étirait ses lèvres, elle avait gagné! Dorénavant, il lui faudrait faire ses preuves, mais elle s’en savait capable. Comme le dicton le dit si bien; l’habit ne fait pas le moine et dans le cas de la gamine, c’est tout à fait justifier.

C’était fort simple pour Samarha de fermer sa maison, elle n’avait pas de champs, donc, aucune raison de revenir en arrière. Elle étendit son plus grand châle sur le lit et y enfonça toutes ses maigres affaires sauf sa plus belle chemise, sa ceinture assortie et ses bottes de marche. Un autre chemin se traçait devant elle… Et l’impatience lui rongeait le sang.

Une dernière tournée en taverne... Elle ne dirait aucun mot de ses projets... comme si rien était... faire ses adieux à sa façon, comme une sauvage.
Sadnezz
[ Et un tibia en moins, un! ]

Elle était presque arrivée à Loches lorsqu'elle revit le volatile annonciateur qui lui servait une petite bonne sur un plateau. C'etait peut être jour de chance.. Ou pas. Le visage de sa correspondante revenait à Sadnezz au fur et à mesure qu'elle progressait à travers bois. Elle revoyait cette gamine, insignifiante, au fond d'une taverne. C'était toujours des plus silencieux dont il fallait se méfier, et justement la gosse ne s'était pas montrée tres causante.... Apres brève lecture, un petit rictus s'empara des lèvres de la brune. Elle répondit sur le champs.



En ce cas...

Présentes toi à la taverne sans nom, à Loches. Je verrais bien en te regardant de près si tu as les épaules assez solides pour être domestique et me côtoyer quasi quotidiennement, ce ne sera pas facile, une jeune fille avertie en vaux deux. Si tel est le cas je t'emmènerais, et tu pourras m'aider pour mes tâches quotidiennes... Mais si tu fautes, je te couperais la langue.

Sadnezz Corleone.


La fin avait été vite lâchée, sans méditation aucune. Certes elle y allait fort, mais elle se dit que ça découragerait peut être la petite imprudente, de vouloir la suivre dans sa vie mouvementée... Puis en fait, Sadnezz n'avait aucune confiance en cette gamine inconnue. Elle savait combien il etait simple d'amadouer les gens pour glaner des informations... Combien de fois l'avait-elle fait elle même? Sa bonne parole et sa possible gueule d'ange ne pesait pas lourd face à la méfiance de Sad. Ce n'est pas au vieux singe qu'on apprend à manger la banane!

Elle reprit la route, tracassée par cet évènement pour le moins louche. Avec les procès qui lui pendaient au nez, elle avait dû apprendre à faire profil bas et à bien regarder où elle mettait les poulaines... Si on instinct lui disait vrai, elle la tuerait peut-être, ou garderait sa petite langue pour le diner, foi de Corleone.

Le clocher de Loches s'annonçait déjà, quand un énorme vacarme retentit au détour du chemin. Là, surgirent des chevaliers, armures rutilantes, brandissant épées et boucliers dans la clameur irrégulière des chants de combat. Les yeux de Sad s'ouvrirent largement, et elle pâlit d'effroi. Une armée! Tirant fermement sur la bride, elle fit faire un demi tour si serré à sa monture que la bête poussa un hénissement étranglé. Elle la talonna avec rudesse, espérant échapper à cette mauvaise surprise.... En vain. Il ne fallut que quelques secondes à la horde élancée pour la rattraper et la désarçonner. Sadnezz se replia sur elle même, écopant de quelques coups de sabots extrêmement douleureux qui ne cessèrent que lorsque un poignée d'homme eurent sauté à terre pour la frapper à coup de pommeau et à coup de pieds. L'un deux fut fatal à la brune qui cessa de se protéger, comme une poupée désarticulée qui encaissait les chocs. Battue, laissée pour morte, la dernière vision qu'elle eut fut le blason de l'armée ducale Tourangelle....

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..........Réclamations, menaces et mots d'amour par MP...........
Samarha
Tout était prêt, sa petite tournée en taverne, plutôt désastreuse. Tout ce qu’elle avait voulu c’était de regarder ceux qu’elle laissait derrière mais finalement ce ne fut que des pilleurs de mairie, il n’y avait personne de Chinon sinon une marraine en coup de vent qui devait revenir et ne s’est jamais remontrée le bout du nez... Pour des adieux, s’en étaient…

De toute façon… Elle serait partie, d’une manière ou d’une autre. Elle aurait trouvé un moyen. Coûte que coûte.

La gamine retournait chez elle, un peu de repos avant de quitter ce tombeau à ciel ouvert une fois pour toute. Comme elle prenait le coin de rue qui menait à sa minuscule masure, elle vit le pigeon posé à la fenêtre. Il était déjà de retour et Samarha s’empressa de prendre le message à la patte, entra pour attraper un bout de miche de pain qu’elle lança au volatile avant d’entreprendre la lecture.

Le plie était court… mais combien odieux! L’orgueilleuse gamine siffla entre ses dents « TSSS » Il lui semblait évident que soit la Dame se méfiait d’elle, soit vraiment elle était d’une froideur abyssale.

Elle ne s’attendait peut être pas à de la flatterie mais elle ne s’attendait pas non plus à des mots aussi dur et soyons franc quelques instants, à ce moment là, notre gamine était devenue livide. Les images se bousculaient dans sa tête, c’était si facile de les laisser monter en surface et de faire son ravage, lui faisant encore plus craindre, qu’elles ne le devraient en réalité. La jeunesse téméraire baignant ses veines, de plus qu’elle a un tempérament tenace et qu’elle est doublée d’une tête de mule. Elle ne reculerait pas pour ça! Surtout qu’elle les connait, elle, ses intentions. Elle renifla avec dédain en relisant les mots une dernière fois… La taverne sans nom… Elle y serait.

Un sommeil léger, nerveux et avant même que l’aube se pointe le bout du nez, Samarha prenait son petit ballot et quittait Chinon, sans même un regard en arrière. À vrai dire, elle était soulagée de partir, même si le peu de route à faire la rendait anxieuse. Et si elle croisait un malandrin? Elle n’avait presque rien dans les poches, on s’entend qu’elle connaissait somme toute les premières bases de sécurité, comme quoi, que voyager léger était la meilleure façon de faire.
C’est ce qu’elle fit et se rendit comme ça à Loches, toujours aussi déterminée. Même si la Dame promettait d’être dure… Elle prit son courage à deux mains, c’est bien ce qu’elle voulait et elle le ferait. La confiance, ça se gagne et elle finira par gagner cette partie là.

La route avait été on ne peut plus déserte, ce qui la rassurait, d’une certaine façon. Le soleil qui dardait de ses rayons ne semblait pas parvenir à réchauffer le frisson qui lui chatouillait l’échine et celui-ci se fit un peu plus présent alors qu’elle voyait, au bout du voyage, l’enceinte de Loches et que ce même soleil avait glissé vers le bas.

Emprunte une ruelle ici… et une autre par là… Et voilà qu’elle la voyait cette taverne… la taverne sans nom… c’était clair comme de l’eau de roche.

[Dans la taverne sans nom]

Se secouer un peu avant de pénétrer, elle se compose un visage avenant. La dernière chose qu’elle veut, c’est de montrer qu’elle a eu peur, qu'elle a peur. La gamine était prête à tout et c’est avec cette idée bien planté en tête qu’elle poussa la poterne, cherchant déjà la Dame Sadnezz.

Elle ne la voyait pas... Elle s'installe au comptoir, mine de rien, puis s'informe au tavernier s'il l'avait vue, lui donnant une description physique bien flatteuse de sa future maîtresse. Il lui souligna par trois fois qu'il ne l'avait pas vu...

Notre gamine changea d'air, assurément, déçue, elle s'était fait posé un lapin et bien dodue et poilue avec ça! Elle renifla avec dédain, reprenant son ballot pour refaire le chemin contraire. Déjà que le voyage l'avait rendu anxieuse...

Elle marchait avec beaucoup moins d'entrain cette fois et l'angoisse s'amplifia lorsqu'elle vit une forme qui lui semblait humaine sur le bord de la route. Comment se pouvait-il qu'elle n'avait pas remarqué en passant par là plus tôt? Quoi qu'il en soit, elle s'approcha, doucement, ce n'était peut être qu'une ruse. Elle même n'aurait pas hésiter à ce type de ruse pour se maintenir en vie... plus elle approchait, plus il lui semblait évident que oui, cette forme était humaine et d'autant plus une femme.

La gamine ne fit ni une, ni deux, elle se précipita au côté de l'infortunée et ....

Pétrifiée...


MA DAME!!! Le ballot se retrouva bien vite au sol et elle même par la même occasion, relevant déjà la tête de sa maïtresse qui semblait sans vie. Elle frissonna, affreusement, c'était tout bonnement affreux.

Elle regarda d'un côté et de l'autre... Elles ne devaient pas rester là... pour rien au monde elles devaient rester là. De peine et misère, elle la traîna plus loin, derrière des bosquets, là au moins, elle pourrait réfléchir, car il lui semblait évident à la gamine, que si sa maîtresse était dans cet état... elle courait le risque de la rejoindre.

Une fois en sécurité, bien précaire, avouons-le, elle s'aperçut que son ballot était rester sur le bord du chemin et elle partit rapidement réparer l'erreur. D'ailleurs, à l'intérieur, elle avait quelques bricoles à base d'herbes qui pourraient peut être servir mais tout d'abord, il fallait cette bouteille d'eau de vie.

La jeune fille tenta d'en faire boire une gorgée à Dame Sadnezz, lui tapotant les joues, ce serait si simple si elle pouvait s'éveiller...
Sadnezz
Une armée... rentrer à Chinon... les Dragons....

Voilà les seuls mots qu'elle pût débiter lorsqu'elle eut quelques secondes de lucidité, dans les bras de la petite Samarha. C'était bien elle, là dans un petit bosquet à demi découvert, tenant dans entre ses mains la tête de Sadnezz, portant une fiole à ses lèvres dans le mince espoir de la réanimer. Son état était proche de celui de la fin, pour sur que si elle avait vu une lumière au bout du tunnel , sur ce coup-ci elle avait joué à tenir en équilibre sur le fil qui la séparait de l'ombre.

Son visage était méconnaissable, boursoufflé, coloré de teintes inattendues du rouge vif au bleu/noir ... Des côtes cassées, un pied en bouillie, les chairs à vif, souillées par la terre. Sous les sabots, la pellicule métallique que "l'autre" avait fait couler sur ses plaies, incrustée dans la croix de son dos avait craquelée en centaines de petits morceaux, surinant sa peau. Le tout était déjà en voie d'infection bien avancée, dans l'humidité crasseuse de la boue qui lui collait à la peau. Depuis combien de temps elle était là, avant que la petite ne la trouve? nul ne le savait. Assez néanmoins pour avoir perdu l'aspect du vivant.

Lors de son balbutiement, elle avait tenté de dire à la petite qu'il fallait prévenir les dragons de Chinon et la ramener à eux, et qu'une armée lui était tombée sur le museau... Elle aurait voulu lui dire aussi qu'elle ne devait plus boire, et cracher cette eau de vie car elle l'avait déclaré un soir sur un ton très sérieux en taverne, aux cotés de ses amis ... Mais l'heure n'était pas à l'humour, et les douleurs qui fusaient dans son corps défait ne suffisaient même pas à la ramener à la conscience.

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..........Réclamations, menaces et mots d'amour par MP...........
Samarha
Le contrôle...

C'est tout ce qu'elle devait garder.

Ne pas céder à la panique, ne pas laisser la peur l'habiter...

Elle ouvrit son ballot, farfouillant à travers ses vieilles chemises et braies, sa main toucha le flacon, le sortit...

Un regard vers Sadnezz, un souffle si rauque... si...

Continuant de farfouiller... Une pâte d'herbes et de fleurs de soucis, l'idéal pour les plaies... Un cataplasme devrait faire l'affaire...

Arrêter le sang...

La gamine dévêtit le haut du corps de sa maîtresse... ses mains s'enlevèrent en un sursaut alors qu'elles avaient légèrement frôler le dos pour soutirer la chemise.

Cette fois, elle tremblait

Remettre la chemise en place, ses blessures étaient hors de ses capacités, la gamine ne connait pas grand chose, ce n'est pas ses tisanes et ses baumes qu'il fallait, mais un vrai doc.

Ses mains tremblaient toujours alors qu'elle replaçait la chemise.

Le souffle rauque de Dame Sadnezz était inquiétant... Elle ne pouvait rien faire... L'emmener à un doc... l'emmener...

La Dame avait marmonné... Samarha avait été incapable de comprendre... du moins, de faire un lien logique... Pour elle, sa maîtresse était à l'agonie, c'était des hallucinations du sans nom et la folie la guettait. Il fallait absolument qu'elle l'emmène loin d'ici et le meilleur endroit, c'était Chinon...

Que voulait-elle dire par dragons?

Elle murmurait de l'encouragement à Dame Sadnezz, histoire de la rassurer, qu'elle n'était pas seule... mais allez savoir si elle comprenait ce qu'elle grinçait la gamine?

La jeune fille tenta de soulever sa maîtresse, elle n'était pas lourde mais au vue de son propre gabarit... Oubliant les circonstances... oubliant même la bienséance et tout le tra la la...


Sad... je vous en prie... éveillez vous encore un peu... j'ai besoin de votre aide... Tentez de vous accrocher à moi... ça m'aidera à vous porter

Mine de rien, elle la traîna plus qu'autre mesure sa maîtresse et c'est cahin-caha qu'elles parviennent à Chinon.

Elle se souvenait de la taverne où elle l'avait rencontrée... Il lui semblait évident que c'était là qu'elles devaient aller.


Encore un petit effort... vous serez mieux bientôt... nous sommes presque arrivée



[Le géant et ses drôles de dames]



Elle poussa dans la poterne... plus qu'elle ne l'ouvrit... et dès son entrée, se contrefoutant qu'il y avait client ou quoi que ce soit... Sa priorité du moment pissait littéralement de sang.

À l'aide! Aidez - moi!! Vite! Mille Tonnerres!!! Vite!!!

La gamine déposait sa maîtresse sur le sol, restant à ses côtés, foutue histoire ça!
--_eroz_
Il etait là, tranquille, a siroter une bière hors de prix dans la taverne de Sadnezz. L'oeil vissé sur sa chope, il riait interieurement.

Ha celle là... toujours à mettre des prix à vous couper le sifflet... t'as plûtot interet à pas être mendiant mort de soif en entrant là d'dans...


La taverne était bien silencieuse pour qu'elle n'eût abrité l'italienne... Avait-il rêvé à la foire de Chinon...? Il était pourtant persuadé de l'avoir reconnue... Ce regard, cette démarche lascive, ce petit manège surjoué... Ce ne pouvait être qu'elle. Même son accent l'avait trahie.

Plus les années passaient, et plus il ne la regardait pas des yeux du sage. Certes, elle ne voulait pas de lui dans la famille, certes elle était vaguement insupportable, mais le temps avait fait son affaire, et elle lui avait surement pardonné ses petits tours passés... Du moins, il y croyait très fort.

La porte s'ouvrit à la volée, le tirant de sa rêverie illusoire. Une gamine s'était mise à hurler tripes et boyaux de l'aide. A sa vue, il n'avait pas même sursauté, mais quand il avait posé les yeux sur ce que la gamine voulait secourir... Son coeur un un raté, son sang ne fit qu'un tour.


Sad!


Il avait bondit vers le tas de chair inconscient que la gosse tirait sur le bois poussiereux de la taverne, lâchant quelques insanités à qui pouvait les ouïre. Poussant férocement la fille, il s'agenouilla en prenant le visage éclaté de son amie. Ses exclamations se transformèrent en vociférations empreint de véhémence , toutes adréssée à la gosse.


Hooo Funerailles! mais... MAIS! que lui est-il arrivé?? Que lui as tu fais petite vaurienne! Ecarte toi!

Il la prit tant bien que mal, comme une jeune mariée qu'elle n'avait jamais été. Il remarqua qu'elle avait encore perdu du poids depuis la dernière fois ou ils s'étaient vus, en Bourgogne... Dernière fois quelque peu mouvementée, ou elle lui avait mit son poing dans la figure d'ailleurs. Il monta à l'étage, les pensées embrouillées. Tout en la déposant sur une paillasse, il hurla:

Gamine! Apporte moi de l'eau propre, et des linges!


Samarha
Les secours ne tardèrent pas... même si elle en payait les frais en se faisant pousser de là comme l'on pousse un chien qui se frotte contre un mollet.

La gamine avait les yeux écarquillés, la pensait-il responsable? Et voilà que le type lui criait dessus, comme si c'était sa faute. Les nerfs lui lâcha, le rouge montant au visage aussi surement que la colère et l'indignation lui faisait tourner le sang dans les veines.

Elle se releva, les yeux plissés sous la colère, sous la peur également.


je l'ai trouvé, sur le bord du chemin, j'allais la rejoindre... c'est ma maîtresse... Ce n'est pas moi qui a..

La jeune fille se tut, elle voulait se rapprocher, prendre soin d'elle, allez savoir pourquoi, elle l'aimait déjà cette femme, son caractère, sa force... qu'elle enviait... Mais alors qu'elle voyait qu'il partait avec elle, c'était évident, elle ne la quitterait pas d'une semelle, c'était hors de question.

À moitié sur les talons de l'homme.... Lui, qui lui hurle après qu'il fallait de l'eau propre et des linges. Bien que la colère enlisait encore tout son être, elle disparut, cherchant le nécessaire.

Un broque, de l'eau, des linges propres, les escaliers qu'elle monta le plus rapidement possible... et la paillasse où elle se trouvait...

Sam déposa le tout à côté, s'éclipsant déjà un peu plus loin, elle ne voulait pas se faire battre pour quelque chose qu'elle n'était pas responsable.

Les nerfs tombent... elle tremble... et surtout, elle garde le silence, adossée au mur où ses yeux pouvaient voir.

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--_eroz_
Il ne l'écoute même pas, et son regard ne croise même pas le sien lorsqu'elle lui apporte de quoi soigner la Corleone. Dieu qu'elle a mauvaise mine... Sous les blessures , la pâleur. Livide il éponge son visage, dégageant la terre qui s'incruste dans ses plaies. La main tremblante, il lève les feuilles qui se sont mêlées à ses cheveux, cheveux écourtés d'ailleurs, à son plus grand étonnement. Il délace son corset, se mordant presque les lèvres. Il sait combien elle l'aurait vertement envoyé paitre si elle était consciente pour le voir agir...

Mais il s'en moque, il délie les liens de sa chemise, promesse d'un champs de bleus à fleur de peau, promesse tenue. Les échymoses ont fleuries, parsemant le cuir de l'italienne de tâches sombres. Le corset l'a protégée des coupures, mais lorsqu'il fait glisser ses braies il grimace. Force est de constater que ses jambes n'ont pas eu cette chance. Ses cuisses sont lacérées, le tissus déchiré a diverses endroits. Il regarde la gamine, enfin.


Tu l'as trouvée où tu dis?


Déjà il se remet à panser ses blessures, posant de temps à autre sa main sur son front, méticuleux, calmé. Il tire ses vêtements, la chemise accroche dans son dos. Il insiste, elle cède. d'un geste doux, il la couvre. Elle semble dormir, elle est belle. Il le sait desormais, il l'aime.


Elle est fiévreuse...


Samarha
Elle suit méticuleusement les gestes de l'homme, ses tremblements avaient passés, son calme avait repris sa place, d'ailleurs, mieux valait garder son sang froid.

Que lui était-il arrivé? C'est à se moment qu'elle se mit à réfléchir, justement parce que le calme était revenu, qu'elle la savait entre bonnes mains, enfin, l'espérait-elle. L'inconnu semblait la connaître... Mieux valait... Elle resterait là, au cas où...

Que lui était-il arrivé? Elle ne savait pas, à vrai dire, elle n'avait pas même eu le temps d'y penser mais le résultat restait le même. Bon sang qu'elle était amochée! Elle n'avait rien remarqué d'anormal sur la route, absolument rien... Ses yeux se posèrent sur lui alors qu'il lui parlait.


Tout près de Loches, sur le bord de la route.

J'ai fait le plus vite que j'ai pu



Son regard se repose sur elle...

Dites? Elle s'en remettra?
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Sadnezz
...C'est toi ...qui est fievreux...

Elle avait murmuré, même pas étonnée de le retrouver là à son réveil... Eroz, toujours là dans les moments critiques. Le choc et son état plutôt mal en point ne la faisait plus penser à ses travers passés, puis ce n'était pas l'heure de ressasser. Elle n'était pas vraiment en position de faire des histoires. Quoi que. Une main sur sa poitrine nue sous le draps et déja ses yeux lançaient des éclairs.

T'as pas... résisté ...à l'envie... de me foutre... à poil hein...


Elle rassembla ses idées les yeux fermés, tentant de ne pas hurler de douleur à chaque respiration, battement de coeur, clignement de paupières...Comment elle avait atterrie là dejà? ha oui.. Une raclée ducale.

Grimaçante , elle ouvrit des yeux pochés. Elle avait entendu la voix d'une gamine, mais celle ci n'était pas dans son champs de vision. Son dos était en feu, elle tenta de s'apaiser en se trainant sur le coté, en chien de fusil. Déjà, elle ressombrait, à demi consciente. Foutue vie.

La taverne était étrangement vide ce matin, les dragons semblaient endormis, absents, occupés.

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..........Réclamations, menaces et mots d'amour par MP...........
--_eroz_
Si elle s'en remettrait, oui , du moins il l'espérait. C'est qu'elle avait le cuir dur la Corleone.

Elle s'en remettra. Du calme et du repos, quelques jours au lit à surveiller si sa temperature ne monte pas trop puis des remèdes de chez l'apothicaire, celui du bouge d'à coté.

Il l'observait, le regard inquiet malgré tout. Elle etait vraiment dans un sale état, et une colère sourde ne le quittait pas, tout comme des tas de questions qu'il aurait voulu lui poser. Il se leva, tâtant deja sa bourse pour aller acheter quelques onguents et potions thérapeutiques et stoppa net lorsqu'il entendit sa voix, faible mais baignée de son ironie naturelle. Les yeux rieurs, il la regarda.

Elle avait parlé, et elle n'avait pas changé, signe que oui, elle n'était pas encore morte. Il se rassit près d'elle, caressant sa joue. Son geste s'interrompit lorsqu'elle jeta un oeil sous le drap, se découvrant à moitié nue. Là... ça se compliquait. Il afficha une mine inquiète. Le ton railleur qu'elle prit le fit rire, bien qu'il fût gêné de constater qu'elle reprenait ses esprit un peu trop vite à son goût. Se tournant vers la petite, il leva les yeux au ciel.


Tu vois qu'elle va bien... Ce genre de bête, ça meurt pas comme ça.


Il tapota le bout du nez de la brune, histoire de l'agacer , mais dejà elle refermait les yeux. Eroz reprit immediatement un air serieux, chassant quelques mèches qui barraient son visage abîmé. Se relevant, il dit à la gamine:

Je vais prendre ce que je pense être bon pour ses blessures, en attendant, donne lui la toilette comme tu peux, que ses plaies soient propres et bonnes à bander. Si elle te dis quoi que ce soit sur ce qui lui est arrivé, je veux le savoir.


Il fit une petite moue puis lança avant de disparaître dans l'escalier comme pour se justifier:

...Puis je m'apelle Eroz, je suis son cousin.


Sadnezz
[Et on aurait presque envie de dire que les jours passèrent sans se ressembler...]

La convalescence était difficile à apprécier. Peut-être parce qu'elle avait mal partout, ou peut-être parce que chaque jour apportait son lot de surprise... Plus ou moins bonnes. Il y eut la disparition de la petite Samarha, à laquelle Sad s'attendait. "Et je serais votre ombre" qu'elle disait... Certains la rapportaient morte aux abords de la ville. Puis il y eut les geôles dans lesquelles on l'avait jetée pour moisir quelques temps. Pas terrible les gêoles de Touraine... à l'image de leur duc en fait. Lequel aussi fit une bonne surprise à la Corleone après sa sortie de prison... Une petite visite surprise à la taverne, le petit imprudent. Le géant narrait un de ses contes dont il avait le secret, lorsque le personnage avait fait son entrée, discrète. Discrète mais pas assez pour que Sadnezz ne s'étrangla pas à cette vue pour le moins inattendue ... La quiétude de cette soirée au coin du feu s'était vite transformée en tension à couper au couteau. On avait commencé par les politesses, pour se mettre en jambe.

Qu'est ce qui vous amène chez moi à cette heure tardive? Encore une subite envie de me foutre un coup d'épée sur la trogne?

Tiens vous êtes seul? Pas accompagné de vos sbires cette fois?

Puis la joute verbale allant crescendo, on avait continué dans les formes, sous le silence courtois des autres qui avaient bien compris que le Duc ne s'en sortirait pas à si bon compte, pas de chez elle. Quelques allusions à la participation de la brune lors de la prise d'une mairie dont il n'avait aucune preuve... Quelques remarque sur le fait qu'il aurait du frapper plus fort pour ne pas laisser la Corleone se réveiller ... Le tout servi avec une bière et la gueule enfarinée. Rien ne va plus faites vos voeux...


Les yeux fixés sur la porte de la taverne qui venait de se refermer, Sadnezz évanouit le sourire railleur dont elle s'était paré pour maugréer tous les dieux de la création. *Vous êtes un petit duc... Un tout petit duc * avait-elle lâché avant que l'homme ai quitté les lieux sans se justifier de ses torts. Ha il avait eu le culot de venir chez elle... Il avait été servi. Soupe à la grimace et accusations, elle l'avait même foutu à la porte par deux fois dans une pulsion rageuse. Résultat? Rien. Elle ne savait toujours pas pourquoi ce pantin zébré lui été tombé dessus avec ses molosses... "Je n'ai pas le temps" avait-il rétorqué. Elle se désola de voir que le duché était aussi désespérant que ses dirigeants, des petits joueurs...

[Mais la nuit porte conseil... Si on trouve le sommeil]

Sans peut-être s'en rendre compte, il avait réveillé de vieux démons et excité les envies violentes de Sadnezz. Se tournant et retournant dans sa couche, elle voyait encore son sourire niais et ses façon d'esquiver les choses comme si sa trogne se trouvait là, en face d'elle. Elle fit appeler Eroz, lui manda quelques nécessaires d'écriture. Sans se presser, elle écrivit une missive des plus excitante.




Au petit duc,

Je vous invite par la présente missive à un duel des plus divertissants
j'attendrais votre consentement et rirais bien haut d'un simple 'nan'
j'ai donc fixé un rendez vous, où la lice nous accueillerait dans les règles
moi et vous même, noble auquel le peuple prête la superbe de l'aigle...
Mais cette fois un conseil, comme vous l'avez déclaré appuyez fort sur votre épée
Et ne me laissez pas me relever, le cas échéant je ne saurais vous rater... [...]

Sadnezz Corleone.


Etrangement, après la petite séance d'écriture elle s'endormit comme un loir, bercée par des promesses de vengeance sanglantes... Le lendemain vint vite, puis les jours se suivirent à nouveau. Son invitation resta sans réponse et une heure avant l'heure présumée du duel, elle ne manqua pas de narguer le peureux, sûrement reclus dans son château et son manteau d'hermine...



Hé alors, on se débine? Je n'en attendais pas moins d'un petit duc à vrai dire... Ha que les choses sont parfois si prévisibles. Couardise couardise... Quand tu nous tiens.

Sadnezz Corleone


Cette fois, apres avoir refusé le duel, le Duc repondit, enfin!



lol damoizelle, vous vous prenez pour le centre de l'univers et pensez que tout tourne autour de votre petite personne... ?

El Zebra


Sad plissa le nez. Quel drôle de petit rigolo cet homme décidément... Mais n'étant pas du tout bornée, elle répondit, laissant au passage une nouvelle invitation pour croiser le fer.





"lol"? ça doit être du patois de chez vous ça , je connais pas. Mais comment, vous ne saviez pas que je suis le centre du monde? je comprend mieux vos erreurs de débutant alors...

Sad Corleone


Souriant, elle s'attendit à recevoir le blabla habituel du noble trop occupé " je ne rabaisse pas à ça, je n'ai pas que ça à faire...". A moins qu'il fasse preuve d'originalité cette fois.

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Sadnezz
[Un visiteur à pied ça use , ça use .... ]

Plus de réponses, le duduc a préféré faire comme s'il n'entendait pas persiffler la brune éclopée. Les jours passèrent donc encore et toujours et quelques visiteurs montrèrent le bout de leur nez. Deja, un roux. Un de plus dirons nous car son roux favoris, Ephesius avait déja retrouvé la trace de Sad dans une taverne Chinonaise... Pas ce lui là donc, mais le Proto. Escroc/esclave angevin, une mauvaise herbe terriblement accaparante était entré au hasard chez elle un matin. Dans sa jeunesse, il fût son fournisseur officiel de poulaines, grand spécialiste du grelot. Il rodait dans le coin surement à la recherche d'une pauvre âme a arnaquer, avec son nouveau nom d'emprunt: Taxemplus. Mira , sa douce Miramaz était venue lui tenir compagnie quelques jours, discret départ au matin. Théo était dieu savait où et même les dragons avaient levé le camps. Isabeau et son geant s'étaient envolés vers d'autres contrées... Eroz était reparti vers le sud, et Sad comptait ses heures.

Quelques jours plus tard, une lettre. Inattendue.




Le Bonjour,

je ne sais si vous vous souvenez de moi, mais je garde un bon souvenir de nos rencontres, et il me semble vous avoir aperçu en Touraine.

Pardonnez moi donc cette lettre, mais j'espère que vous vous portez bien.

Bien amicalement, et vous souhaitant un joyeux noël en retard.

Thomas.


Thomas de Clérel... des souvenirs reviennent. Elle sourit en fermant le pli, s'étonne qu'il ne l'ai pas oubliée. Il fut l'une des nombreuses personnes à l'avoir vue disparaitre de la circulation. Elle répond, toujours ce sourire béat aux lèvres. Cet homme elle l'avait beaucoup apprécié, il l'intimidait même à l'époque ou elle foulait le sol de son ambassade. Elle lui avait dit au revoir à regret, amère. Il lui plaisait toujours, même si elle se gardait bien de le lui faire savoir. Malgré le temps ils se vouvoyaient toujours et ne dérogeaient à aucune règle de courtoisie. Elle préférait se préserver pour les hommes qu'elle savait pouvoir avoir à elle, sans se ridiculiser ni perdre son temps. Certes elle ne crachait pas sur les draps de soie, ceux de la baronnie lui étaient toujours aussi plaisants mais... Une brigande ayant des vues sur un pair de France, le tableau avait comme un petit quelque chose d'irrationnel et de drôle. Vue de l'exterieur, la plus "normale" de ses relations restait celle de son colosse; les vipères prennent les vipères. Mais qu'était la normalité ? D'autres lettres suivirent... Un échange revigorant qui lui permit d'oublier quelques temps ses douleurs.


Les soirées se succédaient, Sadnezz parlait avec le roux noctambule jusqu'au soir ou l'envie de lui faucher un baiser se fit irrésistible. Ephesius l'avait aidé lorsqu'elle était enceinte de Yugo, et elle ne pouvait que constater à quel point elle le lui avait mal rendu... Il était resté de glace, sans le dire elle en avait été blessée. Aussi les jours suivants elle s'appliqua à oublier ce qu'elle pensait être une erreur jusqu'au soir où... Thomas arriva comme il le lui avait dit dans ses écrits, pour lui rendre visite et rester avec elle quelques jours. Une taverne, une Corleone, et trois hommes. Gandrel, Thomas et Ephesius. Tout était plaisant jusqu'au moment ou Sad invita naturellement Thomas à coucher dans une des chambrines de la taverne le temps de son séjour, sans arrière pensée aucune.

A son grand étonnement, la bière que la tablée avait ingurgitée avait délié les langues, au point de l'héberluer... Son roux, ex homme de compagnie sembla atterrée par la proposition de Sad à son ami et ne manqua pas de le faire savoir. Lui qui se plongeait habituellement dans un mutisme agaçant était soudainement bavard à souhait.


Voilà que vous débarquez et vous me volez ma Sad!? non mais!

Sad crût à une mauvaise blague, mais très vite elle comprit que malgré ses airs éméchés, le roux ne riait peut-être qu'à moitié. Elle se senti vaguement maussade. Le chat et la souris la lassait. Sad décida de clôturer sa soirée au coup de grâce: Gandrel et sa petite phrase assassine:

Vous êtes baptisé? bon, par les pouvoirs qui me sont conférés , Ephesius , Sadnezz, je vous déclare marie et femme, sous le regarde de Thomas qui est témoin de cette union...


Clac. La porte se ferma, Sad disparut.

Bientôt elle partirait, elle avait une langue à couper.

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