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Premier message posté le: 25 Oct 2009 22:03 Dernier message posté le: 09 Déc 2009 22:10

[RP]Manifeste pour une République Humaniste

--Mileina_di_pietrasanta
Dans toute l'Helvétie francophone, un ouvrage fut envoyé. Dans la plupart des villes, de jeunes avocats et intellectuels issus de la nouvelle tradition du droit romain la répandirent avec le soutien ça et là de rares penseurs plus âgés. La diffusion se fit principalement à Berne dans l'université où les étudiants juristes se le passaient.
L'ouvrage était court et petit.



Articles républicains pour une République Humaniste

Préface

Je me présente, je suis Mileina di Pietrasanta. J'ai étudié le droit romain à Berne et suis actuellement juriste à Genève où j'ai servi l'activité légale du conseiller Guidrion Daleiden dont voici le texte.
Ce qui suit est un manifeste pronant un République plus juste, plus légale, plus proche de tous les idéaux qu'ont établi les fondateurs de la République de Rome à laquelle nous devons tant. Cette République est une République Humaniste selon le terme de l'auteur du manifeste. Ce terme nouveau porte la signification d'un désir de remettre l'homme au centre des préoccupations de la Res Publica. A l'heure actuelle, la Républiqe s'est éloignée de son idéal de donner une parole et une représentation du peuple en subissant l'influence de plusieurs ennemis fondamentaux: les nobiliaristes, les politiques scélérats et les théocrates de Rome et d'ailleurs.
L'auteur a désiré dans ce manifeste mettre en adéquation les idées d'une pensée nouvelle qu'il a établi avec quelques notables de Bretagne, d'Helvétie et des Royaumes Scandinaves et qui trouve ses fondements dans les idées d'Aristote, Averroès, Cicéron et Platon. Cette pensée, selon l'idée suivie ici, peut être nommée humanisme.
L'auteur m'a confié que ce texte devait présenter sous une forme simple une liste d'idéaux nécessaires à l'établissement d'une vraie et bonne République capable de dépasser le cadre d'une simple polis comme Genève, Lausanne, Athènes ou Rome et s'épanouir comme l'ont fait les royaumes.
Maître Daleiden est aujourd'hui tombé malade et le Fléau d'Automne l'a amené jusqu'à perdre la mémoire. C'est pourquoi j'ai pris la plume pour délivrer ce message et ainsi éviter de voir cette œuvre et cette pensée nouvelle sombrer dans l'oubli. Je ne prétends pas discourir longuement sur le contenu de ce texte car ma volonté n'est pas d'y apposer ma signature.
Ainsi, je vous laisse à présent découvrir ces articles.

Articles sur le pouvoir

1. La vraie République est gouvernée par un corpus de citoyens élus représentant le peuple.
2. La vraie République est gouvernée avec le désir d'améliorer le bien-être et la sécurité de son peuple et non avec le désir de s'enrichir personnellement de quelque façon que ce soit.
3. La vraie République est gouvernée en accord avec ses lois et par ses lois et bannira l'arbitraire de ses dirigeants.
4. La vraie République ne peut prétendre être gouvernée par un seul homme car si la République nécessite un premier citoyen, celui-ci devra s'entourer d'autres élus chargés de le seconder en toutes tâches.
5. La vraie République est gouvernée par des institutions définies par sa loi et ne peut prétendre à un absolutisme quelconque.
6. La vraie République a devoir de transparence et rapportera au peuple son activité et ses actions.
7. La vraie République voit ses décisions prises par la représentation élue et ne prétendra pas à une démocratie directe car le peuple travaillant, il ne peut entièrement et pleinement s'occuper du pouvoir.

Articles sur les lois

1. Une République de droit doit reposer sur un corpus de lois définissant les droits fondamentaux de ses citoyens et de son gouvernement, leurs devoirs et obligations et le fonctionnement de son gouvernement.
2. Une République de droit ne peut prétendre à la perfection et sa loi peut être révisée si le peuple le désire et de quelque manière que le peuple le désire.
3. Une République de droit doit respecter le principe de séparation entre le pouvoir édictant les lois et le pouvoir les appliquant de telle sorte que ni la justice ni le gouvernement ne puisse intervenir dans le fonctionnement de l'autre.
4. Une République de droit édicte des lois pour régir le bien-être de ses citoyens et sa sécurité, l'un ne pouvant empiéter sur l'autre de telle sorte qu'il l'évince.
5. Une République de droit n'édictera pas arbitrairement ses lois et autorisera débats et vote sur leur abrogation.
6. Une République de droit ne délèguera ou conférera jamais et pour aucune raison le droit de légiférer et ce afin que le peuple et son gouvernement représentant gardent pleine et entière souveraineté.
7. Une République de droit n'édictera jamais de loi dans le secret.
8. Une République de droit traitera par ses lois tout son peuple en égaux et n'édictera pas de lois instituant la domination de franges de la population, tous les hommes étant égaux en droit devant la loi et devant Déos.

Articles sur le savoir

1. La vraie République se construira en organisant la dispense du savoir à son peuple de telle sorte que le savoir ne soit plus l'apanage de la seule sois-disante noblesse.
2. La vraie République organisera la prise en charge des ignorants et leur offrira les savoirs basiques nécessaire à la vie dans une République.
3. La vraie République prendra soin de ne pas diriger la dispense des études supérieures qui devront rester de libre pensée mais bien de la soutenir car une République n'a de sens que face à un débat d'idée.
4. La vraie République se devra de condamner non pas les idées contraires à son gouvernement mais bien aux valeurs républicaines qui sont la liberté, l'égalité et la légalité.

Articles sur la religion

1. La vraie République constitue le pouvoir séculier et souverain sur son territoire.
2. La vraie République n'admet pas de droit à un groupe religieux d'édicter des lois, d'appliquer une contrainte ou de s'accaparer des compétences étatiques.
3. La vraie République reste neutre dans tous débats religieux.
4. La bonne République arbitre les conflits religieux si ceux-ci perturbent l'activité de la loi et de la République.

Articles sur l'économie

1. La vraie République doit posséder pleine et entière souveraineté sur son économie de telle sorte que l'emploi libre de l'argent ne puisse amener à la chute dans la misère d'un grand nombre de ses citoyens.
2. La vraie République doit user de cette souveraineté pour encourager la liberté, l'action d'entreprendre et la prospérité de son peuple et ne jamais en user pour instituer la domination d'une élite quelconque.
3. La vraie République doit composer avec les étrangers à son peuple de telle sorte que les deux parties puissent en tirer bénéfice.
4. La vraie République n'asservira jamais son peuple par l'usage de la monnaie ou de ses lois économiques.
5. La vraie République doit accepter l'idée que le bonheur des hommes doit toujours primer sur la recherche d'un profit toujours plus grand.

Articles sur l'armée

1. Une vraie République doit être défendue par son peuple et avoir pleine et entière souveraineté sur son armée, ce qui exclut l'existence des ordres de chevalerie autonomes.
2. Un soldat d'une vraie République prête serment devant le peuple et la loi et non devant Deos ou une entité quelconque.
3. Un soldat d'une vraie République doit accomplir son devoir pour sa nation et non faire don de soi à une quelconque volonté.
4. Un soldat d'une vraie République regarde son camarade comme un frère citoyen et le traite en tant que tel.
5. Un soldat d'une vraie République doit répondre aux lois de son peuple et se soumettre à son jugement et non à celui de ses pairs.
6. Un soldat d'une vraie République est détenteur de ses armes et non propriétaire car la propriété de la force revient à la République.
7. Un officier d'une vraie République est proposé par ses pairs qui observent son mérite mais sa promotion formelle doit etre donnée par la République.
8. Une République ne peut laisser reposer la sauvegarde du savoir et de la culture entre les mains d'une faction militaire car cela entravera sa souveraineté et la liberté.
9. La chevalerie est l'apanage d'un royaume, ne trouve de raison que dans ces nations anciennes et n'a de ce fait aucune place dans une vraie République.

Articles sur la guerre

1. La bonne République déclarera guerre en accord avec le peuple et jamais contre son gré.
2. La bonne République ne déclarera jamais guerre pour des motifs de gloire, d'enrichissement ou d'expansion territoriale.
3. La bonne République agit avec raison dans sa guerre et n'abandonne point durant le respect de ses lois.
4. La bonne République déclarera guerre si la sécurité et le bien-être de ses citoyens est menacé et ne l'utilisera pas pour prétexte pour asservir son propre peuple.
5. La bonne République ne sacrifie pas son peuple au nom de la victoire car une République qui abandonne ses citoyens à leur sort ne peut prétendre à pareil titre.



Par la main de Mileina di Pietrasanta,
Guidrion Daleiden.


Trois précisions compte tenu des critiques actuels sur le rp:
- C'est bien ljd Guidrion qui a rédigé ce texte et qui le poste ici sous forme de pnj. Mon personnage est simplement incapable de le faire lui-même pour le moment et je n'ai même pas encore décidé de si oui ou non j'allais lui rendre la mémoire.
- Si l'on regarde la chronologie, l'humanisme n'a pas encore été fondé par Érasme, Thomas More et compagnie. Donc, à l'instar de Izaac et Sanctus qui ont fondé la Réforme, il peut être fondé par des joueurs. Je n'ai pas révélé les noms des divers joueurs ayant participé au développement de l'idée car je ne voulais pas les impliquer malgré eux dans ce rp.
- Enfin, ce rp est bien entendu ouvert. Faites-vous plaisir^^


Article 1 sur la religion modifié suite au dialogue avec Cyanure(voir plus bas)
Gogo2022
gogo se promenait prés le lac de Lausanne ;
de tristes nouvelles en ces jours maudits avaient rendu ses journées bien sombres .
comme il marchait laissant perdre son esprit sur les reflets de l'eau ,
il s'aperçut qu'il tenait toujours ce paquet qu'un individu lui avait remis plus tôt ce matin dans son bureau de sénateur...

il observa l'objet , une ficelle tenait fermement le paquet ,
il la coupa de son couteau de pêche , ouvrit et découvrit un ouvrage .
Les livres étaient rares en ces temps ...

gogo caressa le livre un long moment , il aimait le contact du cuir travaillé ,
les creux formés par la roulette à forme ; travail d'artiste .
Curieux de découvrir un savoir , il fit tourner d'une main les pages de l'ouvrage jusqu'à la page de garde.
Là , il trouva un nom écrit à la plume...

" maître Daleiden "

gogo sourit , il avait trouvé le trésor qu'il recherchait ....


_________________
-St Mathieu .chap:20 :(extrait) "celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave."

-pensée de gogo :"je n'ai pas l'orgueil de vouloir être grand , ni la faiblesse d'être votre esclave ."
Andaevinn


Andaevinn, assis à son bureau, caraissait une petite chimère d'une main et déchiffrait un parchemin de velum de l'autre. Celui-ci venait de Genève, qui justifiait comme souvent son titre de Phare de la pensée d'avant-garde..

Citation:
Salutations,

Messire, permettez-moi de me présenter. Je suis Mileina di Pietrasanta. Je suis au service de messire Guidrion Daleiden avec lequel vous vous êtes entretenus par lettres.
J'ai publié un manifeste rassemblant les articles qu'avait édicté maître Daleiden en faveur d'une République concrétisant politiquement les idées philosophiques humanistes qu'il a fondé.
En effet, maître Daleiden a perdu la mémoire et j'ai agi ainsi afin de préserver son �uvre de l'oubli.

Je vous envoies donc cette missive car maître Daleiden disait de vous que vos idées, notamment en faveur de la modération de la Réforme, furent un élément significatif dans la création de cet "humanisme". J'ose espérer que vous pourrez en trouver un exemplaire et y retrouver des idéaux que vous avez participé à inspirer à maître Daleiden.

de Genève,
Mileina di Pietrasanta


Ah, Guidrion. Il se rappelait. Ils avaient échangé quelques idées au sujet de cet humanisme, de cette pensée novatrice qui voulait remettre l'homme au milieu de son propre monde, et non sous la domination de la Main Divine. Ainsi, il avait perdu la mémoire! Les manes soient remerciées, son oeuvre avait subsisté...

Il déposa délicatement la petite chimère dans son panier. C'était la seule qui restait, désormais, et il la réservait à son enfant à venir... Il se leva, marcha jusqu'a la bibliothèque, et entreprit de relire le manuscrit qu'ils avaient échangé avec Guidrion. Il murmela:


- Voici une lumière qui désormais brille bien fort. Espèrons qu'elle ne sera pas vaine!

Il se rassit, sortit une plume de son encrier, et entreprit de noircir un parchemin vélayssé:

Citation:
Signorina Della Pietrasanta,

C'est un mélange de plaisir et de tristesse qui m'accompagne en lisant vos mots et surtout ceux de Messire Guidrion. Plaisir de voir ses idées fixées sur le papier. Et tristesse de savoir que le mal qui le frappe lui a fait perdre son esprit, si brillant! Je revois ici avec plaisir de belles idées, et j'espère que quelque réminiscence et rémanence du mal de vostre Maître à Penser nous donnera encore quelque chance d'échanger sur ce thème dont l'immense infinitude ne peut que boulverser!

S'il venait à se remettre, présentez-lui mon amitié. Et mon voeu de le revoir vite, pour discuter de tout cela. Et complimentez-le sur la richesse de son oeuvre...


Faict à Sion, Valais, le vingt-sixième jour du dixième mois de l'an de Grâce 1457,



Lord Andaevinn d'Arlanda und Koenigsbrunn


Puis il retourna s'assoir, reprenant entre ses doigts la petite bête, et méditant sur ce que les hommes feraient un jour de tant d'esprit...

_________________












--Mileina_di_pietrasanta
Mileina reçut la missive d'Andaevinn et la parcourut avec plaisir. Elle était heureuse de voir que son travail n'avait pas été vain et que son pauvre maître à penser obtenait de la reconnaissance. Elle espérait secrètement qu'ainsi, elle pourrait raviver des souvenirs en Guidrion. Peut-être que la pensée pouvait resurgir et briser le cocon de l'esprit malade de l'amnésique. Jusqu'ici, cela avait été peine perdue. Maître Daleiden ne réagissait même pas à son nom et allait jusqu'à refuser de l'employer tant il lui était étranger.



Messire Andaevinn,

Je suis heureuse de savoir que maître Daleiden ait pu trouver en votre personne un écho de sa pensée. Je lui transmettrai vos vœux et prie pour que ceux-ci l'aident à trouver le chemin de la guérison.
Lorsqu'il sera guéri, et j'espère bien que cela n'est pas un vœu pieu, soyez sûr qu'il sera ravi de conférer avec vous sur ces sujets.

Bien à vous,

De Genève,
Mileina di Pietrasanta


Une fois la lettre attachée à la patte de Tulio, Mileina regarda s'envoler le pigeon. Elle n'avait eu jusqu'ici que relativement peu d'échos mais elle savait pertinemment que la percée d'idées ne se faisaient pas en un instant. Elle avait confiance en ce que les penseurs sauraient découvrir en l'humanisme et en la République humaniste l'avenir de l'Helvétie, voire davantage.

ps: Mileina est un prénom féminin
Edit: merci de la correction
Edwige60
Edwige faisait son marché, préparant son retour a lausanne, lorsqu'un homme de belle allure, mais regardant autour de lui comme si il comettais un acte répréhensible, lui tendit un livret de quelques feuilles de papiers avec un air inquiet.
Lui disant dans un roman approximatif:


Citation:
je sais que vous êtes une Vraie aristotélicienne... regardez, lisez ceci notre église ...de nouveau attaquée en Helvétie... mais mon maître vas me chercher... que le très haut vous garde ...vous qui luttez pour la vraie foy
sich er gefalle Ihnen folgen mir nicht ...


Tout d'abord interdite, Edwige regarda s'éloigner l'individu, puis elle rangea le livret au fond du panier continuant ses achats.
Pourtant le comportement de cet homme étais pour le moins curieux...aussi a peine de retour,a son bivouac sous les remparts de solothurn, elle ne pu faire autrement que de consulter le livret en question. Délaissant ses préparatifs de retour, parcourant les écrits elle ne pu retenir une exclamation



Mais ces gens sont pires que les réformés !


n'y croyant pas elle relut quelques passages parlant a voix haute des passants, accélérèrent le pas en l'entendant...il faut dire que en ce moment elle n'étais pas très aimable

pas d'érudits pour guider le peuple!

reprenant encore un peu sa lecture

Et puis ils refusent simplement le fait qu'il n'y ai qu'une seule vraie Foy qui guide les hommes !

et puis quoi encore? pas d'enrichissement personnel ahhh je vois ce sont des plaisantins. demandez donc a tous les conseillés de ne pas s'enrichir ...Foutaise!

ceci est ma foi bien tourné pour une plaisanterie...



voilà qui devrait amuser tchantches.. elle le rangea au fond de son paquetage...
sourit
une fois que nous aurons rit de cette bêtise.

Le papier étant tout de même denrée peu usitée je le gratterais pour en faire des courriers, ces blagueurs doivent êtres bien riches et inactif pour se prêter a un tel jeu...

_________________
Vanitas
Vanitas était assis dans son cabinet de travail, chez lui, à Genève, lorsqu'on lui apporta un petit colis accompagné d'une lettre.

Il reconnut la signature de Mileina au bas du document et il le parcourut rapidement. Il connaissait le caractère généreux de Guidrion et nombre de ses idées, mais il ne savait que cela avait fait l'objet d'un traité.

Il déballa le petit paquet et y découvrit un fin livret, relié en cuir. Il passa sa main sur la couverture encore lisse de l'ouvrage. Il le reposa délicatement sur la table de travail et alla ranimer le feu qui brulait dans l'âtre qui rechauffait la petite pièce.

Il prit le bouquin, s'assit dans son lourd fauteuil et commença sa lecture.

Il reconnaissait, en effet, le style de Guirion. Il y reconnaissait aussi ses valeurs et sa manière de penser. Généreuse, mais bien utopique. Vanitas ne savait trop que penser. Le monde proposé par le barde était il enviable. Il n'en était pas sûr. Mais certaines de ses idées étaitent clairement à conserver. Il fallait peut être tout simplement laisser du temps au temps...

Il quitta sa réflexion pour répondre à Mileina. Il prit un morceau de parchemin, tailla sa plume et la trempa dans l'encre. Il commença à tracer ses lettres de son écriture fine et claire.


Citation:
Dame Mileina,

Vous me comblez par votre missive. Il est réconfortant de savoir que, malgré le mal qui l'afflige, la pensée de Guidrion reste parmis nous au travers de ses écrits. Je vous remercie de vous si bien occupper de lui.

J'ai lu avec attention ce traité philosophique. Il est d'une grande innovation et à stimulé en moi moult sentiments. Peut être justement est il d'une trop grande nouveauté pour être accepté en ce monde. Mais vous et moi savons que l'Aritotelicité connait des changements immenses. Genève en est un exemple éclatant. La pensée chasse petit à petit la superstition, et un jour se peut il que l'oeuvre de Guidrion soit considérée comme fondatrice du fonctionnement des Etats.

Je prie pour pouvoir en débattre avec lui sous peu.

Bien à vous,

Vanitas

PS: je passerai le voir, si je puis, sous peu.


Il reposa sa plume, relut et scella sa lettre avant de sonner son valet pour qu'il la conduise à Mileina.
_________________
Vanitas du Puy de Véraz,
Procureur de Genève
"Duc in Altum"
Cyanure_darsenic
Cyanure, la belle empoisonneuse, lisait à la chandelle le traité de gouvernement de Guidrion Delden. "Du bon gouvernement des nations civilisées", l'encyclopédie romaine antique héritée d'un vieux spinoziste voyageur était ouverte sur les genoux, à coté. Elle relisait soigneusement les définitions proposées par l'auguste antique.

république, res publica, nom féminin : Forme de gouvernement ayant une constitution et dont les représentants du peuple sont élus par celui-ci pour une durée déterminée. S'oppose à monarchie, un régime politique qui accorde une position éminente à la noblesse, par nature. Dans une monarchie, celui ou ceux qui détiennent le gouvernement peuvent être élus. En Pologne du Moyen-Age, le souverain est élu.

La république, c'était donc le fonctionnement de pratiquement toute les cités helvétiques. Genève, Grandson, Murten et les alémaniques, tout au moins. Pour les autres, la belle n'osait pas se déclarer, par ignorance. Et on en faisait encore des tartines, des gros mots, des bavardages. Une réinvention du fil à couper le beurre ? Comment donc ce sieur Guidrion appelait-il le type de gouvernement en confédération helvétique ?

ps : En ce qui concerne la définition de laïcité, je ne me permets qu'à moitié de rappeler que le travail de séparation de l'Église et de l'État date historiquement du XVIIIème siècle, en France ; et encore, si on retient Voltaire comme fondateur. Les joueurs français seraient-ils trop "propagandés" par l'instruction civique qu'ils subisse à l'école française, pour vouloir imposer cette exception française, à peu de chose près ? Les RRs sont une uchronie, soit. Mais bon, si les joueurs français pouvaient un peu arrêter avec leur "laïcité", ça ferait de l'air. Imagine-t-on un président américain ne pas prêter serment sur la bible ? En Grande Bretagne, la reine est chef de l'Église. En Allemagne, c'est l'État fédéral qui est chargé de prélever, par l'impôt, le denier des cultes catholiques et protestants. Etc. A l'exception de la Turquie, aucun État ne pratique cette séparation de l'Église et de l'État. La France est une exception, cessons de vouloir l'imposer universellement, merci. Une joueuse helvète.

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Florebo quocumque ferar
Gogo2022
"auprès du lac , gogo restait pensif quand à sa lecture..."

Rabelais

Quand à la fille de l'église et de son roi de droit divin (déjà une scission d'avec le Pape..) mon intervention serait trop longue et de surcroit HRP...
pour ceux que ca intéresse voir Rabelais/Montaigne...Voltaire/rousseau...Montesquieu(esprit des lois)...une base de la pensée/droit français (un aperçu).

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-St Mathieu .chap:20 :(extrait) "celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave."

-pensée de gogo :"je n'ai pas l'orgueil de vouloir être grand , ni la faiblesse d'être votre esclave ."
Guidrion
Petite intervention hrp:
Tout d'abord, l'implication hrp de l'éducation civile française dans ce manifeste n'a pas lieu d'être. Pourquoi? Je suis belge (pays au gouvernement non laïc: les prêtres y sont fonctionnaires), issu de l'enseignement catholique privé et actuellement dans une faculté catholique elle aussi. Donc, pas besoin de chercher de ce côté-là^^

J'explique en rp le pourquoi de cette laïcité: Guidrion a vécu les tensions religieuses et a du les affronter lors de son mandat d'avoyer. Il n'a cependant pas connu la croisade ou la République Léonine. Il a été éduqué par un prêtre aristotélicien mais s'est réformé. Il est un modéré. Selon lui, la réforme doit présider mais elle doit se faire par débat d'idée et non par la violence. Il s'oppose donc aussi bien à la royauté qu'à la république réformée. Comment dés lors garantir cette possibilité de lente conversion à la réforme? La sécularisation.
A noter que le premier article sur la religion dit bien: constitue le pouvoir séculier et souverain! Il reconnait un pouvoir temporel (le religieux) mais son engagement réformé le fait exclure les formes traditionnelles.
Quant aux articles suivants sur la religion, ils découlent directement de cette pensée de mixage entre conception de la res publica romaine et vision réformée.

Cependant, j'admets que l'emploi du terme laïc est un anachronisme et implique une société plus matérialiste. Je peux donc le corriger et transformer l'article 1 sur la religion en:

1. La vraie République constitue le pouvoir séculier et souverain sur son territoire.

On a donc l'idée d'un pouvoir séculier, conforme à la conception romaine où les prêtres n'ont pas pouvoir sur l'état (les prêtres étant des fonctionnaires désignés) mais avec l'influence réformée anti-cléricale.

Du reste, c'est une correction qui ne change rien au fil de pensée de Guidrion donc, je l'effectue avec plaisir.

LJD Guidrion

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Premier barde de la guilde des arts, fondateur de l'Humanisme, premier de Tabula Rasa.
Guidrion
Deux semaines s'étaient écoulés depuis la décision de Mileina de faire diffuser le manifeste. Deux semaines au beau desquelles son véritable auteur avait enfin pu le découvrir. Il avait été empli de fierté à l'égard de Mileina et sut qu'il avait eu raison de la prendre avec lui à Genève. Elle en avait fait là l'ultime démonstration.

Pendant ce temps, le manifeste, lui, continuait son chemin, de mains en mains, dans chaque ville au travers des intellectuels. Le petit livre avec sa reliure de cuir simple passait d'un lecteur à un autre. Les pages fines recouvertes de l'écriture grande, lisible et élégante de Mileina passaient devant plusieurs yeux. De temps à autre, un livre était fait d'un autre papier, rédigé avec une autre écriture mais les idées, elles restaient les mêmes. Il provoquait là un rire méprisant, là un sourire, là un intérêt, là un désintérêt complet, mais il existait et vivait.

D'une déclaration à Genève naissait une rumeur. Guidrion Daleiden avait choisi de mettre des actes sur les mots et avait appelé les esprits fondateurs à s'y rassembler. L'histoire dirait si cette date serait le départ de quelque chose ou une simple anecdote genèvoise.
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Premier barde de la guilde des arts, fondateur de l'Humanisme, premier de Tabula Rasa.
Notwen
Par une discussion avec un professeur de l'Université, Notwen eu connaissance du manifeste. Elle le lut et le trouva intéressant, novateur.
L'idée centrale —placer l'Homme au centre de la chose publique— lui plaisait.
Pour aller plus clairement en ce sens, elle prit sa plume et suggéra quelques transformation à son combourgeois Guidrion :



Citation:
Cher Guidrion,

je vous félicite de ce manifeste fort novateur, et fruit d'une réflexion visiblement fort aboutie. Je vous soutiens dans l'idée de sortir la chose publique de l'étau du conflit religieux qui l'enserre.
A cet égard, qualifier la république d'humaniste est une fort belle trouvaille, bravo !

Ce qualificatif, énoncé en titre, me semble malheureusement terni par l'emploi répété, dans le texte, des adjectifs "vraie" et "bonne" en lieu et place de "humaniste". Ces deux derniers qualificatifs sont en effet ceux que toute religion s'attribue à elle-même, persuadée qu'elle est d'être le seul "vrai" et "bon" culte.
Je me permets donc, en toute amitié, de vous suggérer le remplacement de ces deux qualificatifs issus du vocabulaire de la foi par le vôtre, celui qui est central : la République humaniste.

Je vous félicite encore de vostre pensée, et vous adresse mes voeux de prompt rétablissement.

Bien à vous,
Notwen de la Concorde

_________________
Notwen de la Concorde,
Doyenne de la Faculté de Théologie de l'Université helvète.
Ancienne Chancelière d'Helvétie,
ancienne mairesse et CaC de Genève, et CaM helvète.
Guidrion
Guidrion fut heureux de voir que le manifeste continuait inlassablement son petit chemin et qu'il passait à présent entre les mains de dame Notwen, une ancienne chancelière. Qu'elle approuve les idées écrites dedans l'emplissait de joie et, il fallait bien le dire, de fierté. Il songeait à son père qui le prenait pour un bon à rien à la ferme de Versoix. Voilà qu'à présent, il conférait de doctrine politique et philosophique avec une ancienne chancelière. Vu sous cet angle, c'était à mourir de rire.

Sans attendre, il lui écrivit une réponse.
_________________
Premier barde de la guilde des arts, fondateur de l'Humanisme, premier de Tabula Rasa.
Asphodelle
Un peu plus un peu moins...vu l'état de l'Eglise aujourd'hui...il faudra pas grand chose pour finir de la rayer de la carte...
Elle hausse les épaules...il y avait longtemps qu'elle ne se sentait plus ni à sa place ni vraiment bien dans un monde où partout l'on crie à la mort de la vraye foy, scandée même par des aristotéliciens baptisés qui ne craignaient même plus l'Inquisition puisque celle-ci suivait tranquillement la mouvance vers un état ectoplasmique, où même les Saintes armées étaient lasses de guerroyer, et cesseraient un jour d'ailleurs...de le faire.
Des idées qui sont nouvelles et qui éclatent au grand jour et qui deviennent le pain des hommes comme si le monde avait toujours été prêt pour cela...c'était trop étrange, cela allait trop vite...il y à quelques années encore, le vieux monde changeait, mais doucement...aujourd'hui, il faudrait déjà être à demain. Pourtant elle-même, côtoyait cet état d'esprit - l'humanisme - et apprenait doucement...souhaitant être médecin, sans quitter sa Foy.
Aussi dans sa côte de maille et la main sur le pommeau de son épée, Asphodelle se sentit étrangement anachronique...son temps à elle sûrement, était passé, comme celui des Chevaliers et des damoiseaux...des nobliaux et des ritournelles, des paysans contents de l'être et des jeunes garçons courant après les fêtes et s'en contentant.

Elle fit tout même une remarque que nul ne pourrait contester lorsqu'on a une petite connaissance du genre humain
:

Je sais que la religion disparaîtra des Royaumes, elle le fait déjà...mais je ne suis pas sûre que l'humanisme le remplacera...

Il n'y avait qu'à voir, quelques mètres plus loin sur cette même place, quelques personnes se tancer vertement et sans amitié sur les questions éternelles de partis politiques, et d'autres de s'en amuser...ou de souffler sur les braises.
_________________
Tchantches
L'humanisme est une utopie i,nutile, rien ne peut rempalcer la religion.

que certain(e)s baissent les bras est un chose.

la foy ne se brade pas, il n'y a qu'un seul très haut.

Défendre la foy et le très haut, se passe et se fait via la Noblesse Noire qui accumule deux choses.

L'amour du très haut et l'amour de l'helvétie.

En dehors de cela, toute idée, toute envie, n'est rien d'autre que utopie et néant.

Que le très haut bénisses les utopistes, ils ne sont juste qu'un peu égarés.

_________________
Mephistoceles
Mephis qui ecoutait Tchantches....

Hummmm, et il n y aurait que la Noblesse Noire qui serait capable de cela?

Je veux dire et reprennons vos propos :
"
Citation:
Défendre la foy et le très haut .../... L'amour du très haut et l'amour de l'helvétie.
".

Pensez réellement qu il n y ait que vous ?

Non sur ce sujet, soyons serieux ; vous n este point seul : beaucoups d Heveltes le pense, sans forcément penser à estre de la Noblesse Noire.

Croire en une entité quel quelle soit et vieux comme le monde.... Croire en l Helvetie et aux Heveltes n appartient qu aux Heveltes !

_________________
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