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[RP]L'arrivée de l'enfant terrible

Theognis
Un matin de Novembre. Il neige à flocons doux sur la campagne bourguignonne. Le paysage est d'une blancheur immaculée, arbres, maisons, champs et buissons sont habillés de blanc. Silence. Les roues du coche émettent des petits craquements en avançant sur la route neigeuse. Les chevaux aux souffles fumants secouent leurs crinières, de temps en temps. Le fouet du cocher au long manteau est figé dans sa main gantée, immobile.
Dans la voiture, le Baron Théognis Montereau d'Arquian dort, paisiblement. Songe-t-il à la neige noire des poèmes de Virgile, à la douceur du climat angevin? Ses bras sont croisés pour retenir la chaleur, son corps est prostré dans le sommeil.
Soudain, un grand courant froid. La portière claque. Une main osseuse secoue brusquement Théo. Il ouvre les yeux, et voit le visage de son domestique, yeux jaunes sur joues creusées, ouvrir ses lèvres molles d'épouvante.


Monseigneur! Réveillez-vous! Il tente de s'enfuir!

D'une voix ensommeillée, Théo répond:

"Mais lâchez donc les chiens....

_Monseigneur! Il a cinq ans!

_Tybalt?"


Théo se réveille complètement. Il se redresse et voit une place vide devant lui, quelques plumes échappées d'un coussin voletant dans l'air froid. Il tourne la tête, et aperçoit un gamin aux cheveux fous courant sur le sol blanc. Le coche, embourbé dans une flaque profonde, est arrêté.
Quelques jurons plus tard, il bondit hors de la voiture, et manque de se casser une jambe dans les ornières. Il roule dans la neige comme une boule dans la main d'un enfant. Nouvelle bordée de mots fleuris, un peu de printemps dans l'automne fané. Mais il n'a pas le temps de reprendre tout ses esprits, qu'il doit se lancer déjà à la poursuite du garnement. Il peut l'entendre rire et se moquer de lui. Ce gredin de Tybalt! Aussi casse-pieds que sa mère!
On pourrait croire que Théo, en deux enjambées, va le rattraper, mais il n'en est rien. La fuite de Tybalt est parsemée de branches traîtresses, de trous imprévus, et de buissons piquants. Théo s'accroche partout, tandis que la petite silhouette de Tybalt s'infiltre aisément entre les pièges.
Ce qu'ils ne savent pas, c'est que la maison de Kerowynn est proche, et qu'ils se dirigent droit vers elle.

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Soldat de l'Ost, Vice-Chambellan pour le Domaine Royal
Ardath
Elle a le sourire victorieux des gens qui ont bouclé leur travail, le bois s'était pourtant bien défendu, des échardes en pagaille qui lui avaient sauté dessus, le marteau avait au moins autant frappé les planches que les clous. Elle lui avait fait son affaire, plié en quatre qu'on pourrait dire.

La vipère claque ses mains sur ses braies tapissées de sciure, les plante sur ses hanches ensuite. Tourne la tête vers le tas de paille et le sac qui n'attend plus qu'à être fourré. Ah ! Deux enjambées et elle attrape à pleines mains le reste de blé qu'elle entasse à grandes brassées dans la toile plutôt grossière. Terminé. Plus plein qu'une catin après le passage d'une troupe de mercenaires.


Bon ben ça c'est fait.

La couture c'est pas sa spécialité, ça l'empêche pas d'avoir du fil et une grosse aiguille. Point. Autre point. Encore un. Niark, Niark Niark. Elle tire sur la laine, sur l'aiguille, elle peste quand le fil se barre du chas, sursaute en couinant quand elle se pique, les seuls dés qu'elle aime c'est ceux des tavernes quand y'a un tricorne à gagner sûrement pas ceux qu'on se fiche sur les doigts.
Terminé.
Elle tape dessus histoire de répartir la masse dedans. Ça va gratter pour sur. Quand il faudra changer la garniture elle prendra pas la peine de recoudre, le sait déjà. Juste pour faire bonne impression auprès du gamin après la maison du plein aux as Théognis .

Jette le matelas-paillasse sur le châssis en bois du lit en éprouve du bout de la botte le moelleux et hausse les épaules d'un air à peu près satisfait. Pas grand luxe. On a connu pire aussi. Ça va pour l'instant mais elle a peur que ça se casse la gueule après deux nuits à supporter leur poids au mioche et à elle.
'fin bon. Y'a pas encore de puces, toujours bon à prendre. Une couverture vole. Plane. Atterri. Sur le lit, c'était pas trop dur de viser. Raté pour le déplié-jeté par contre. Lancée pliée, réceptionnée dans le même état, faut pas rêver. En tirant sur les coins elle fini par donner un semblant de gueule à son coin pour dormir. Ça a l'air de ce que c'est : neuf et bricolé par une vagabonde qui manie mieux l'épée que le rabot, la scie et le marteau.


Y'a que'que chose qu'on a loupé dans mon éducation. Une putain d'bonne femme d'vrait être capable de faire ces choses là. C'pas comme marcher, ça doit pas s'apprendre toute seul.

Y'a pas de fenêtre, le Tybalt pourrait bien crier devant son mur qu'elle le verrait pas. Il y a une porte par contre, et elle est toujours ouverte.
Pas la maison de Kerowynn pour rien.

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Je t'ai déjà dit que compatir c'est souffrir avec, pas souffrir aussi
--Tybalt
Il court comme un dératé, les bras tendus, haletant et infatigable. Il ne sait pas où il court. A peine sait-il pourquoi. Car il entend les insanités du Baron derrière lui, et cela le fait bien marrer. Il rit, il n'arrête plus de rire, mais il doit courir encore. Aller le plus loin possible. Découvrir, peut-être, là-bas, quelque chose.
Ce buisson par exemple est fort attirant. La tête de linotte n'a pas son pareil pour la fuite. Il sait que ce grand balourd de Théo ne pourra jamais passer dessous, à moins de creuser la terre comme une taupe. Alors, il y va. Riant encore et toujours, il se couche par terre et rampe sous les branchages.
Une fois de l'autre côté, il lève la tête. Du nouveau, encore! Un potager, des poules, une maison au toit de chaume. Il se relève, chancelant. C'est qu'il commence à fatiguer. Il faut qu'il se cache à présent. Qu'il se protège du bougon et de ses sbires, lancés à sa poursuite.
Un trou noir, sur la façade blanche. Une porte ouverte. Personne à l'horizon. Les gallinacées lui barrent le passage. Il se précipite vers elles, crie, tempête, menace, rigole. Les braves bêtes s'enfuient comme si elles avaient le feu aux plumes. D'ailleurs, avec Tybalt, ce n'est que partie remise. Pour l'instant, se cacher.
Il s'engouffre dans la maison, derrière une commode se dissimule de la lumière du jour. Assis par terre, genoux sous le menton, il respire à grandes goulées entre ses mains, pour ne pas faire de bruit. Oreilles à l'affut, son coeur bat la chamade.
Theognis
Une tête dépasse du buisson. Théo, le regard noir, essaye d'apercevoir cette petite canaille de Tybalt. Potager, poules, maison au toit de chaume. Sa colère laisse place à la surprise, ses paupières se décollent et ses yeux s'éclaircissent. Pas de doute possible, c'est bien cette maison. Ce foutu garnement a coupé à travers champs droit sur la demeure de Kero.
Mais les piquants montent la garde. Théo n'a guère envie de s'éborgner en tentant la traversée périlleuse. Et le gamin est là où il faut qu'il soit, ce qui n'est, avec lui, pas très courant. Donc il décide de rebrousser chemin, de revenir vers son coche, pour reprendre la route tracée, celle qui contourne les fourrés, le chemin sûr et sage.

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Ardath
Bruit de sabots sur des pavés.
La Fleur d'échafaud fronce les sourcils on a beau être près des portes c'est pas souvent que des chevaux se lancent au trot dans la rue. Elle tend l'oreille. Pas un.
Plusieurs chevaux et des bruits de roue. Une voiture donc.

Descend l'escalier et attrape un châle sur le chemin, il risque de faire frisquet dehors. Le couteau est à sa place dans sa botte, la vipère est méfiante, Kerowynn ne lui avait annoncé la venue de quiconque et elle même n'attendait personne. Comme d'habitude les grilles de la maison sont ouvertes, elles n'ont pas encore eu le temps de s'occuper de la réfection de cette chose là. Trop grinçantes à ouvrir et fermer.
Toujours ouvertes donc.

Elle entrebaille la porte pour voir qui peut arriver ainsi sans daigner envoyer un courrier.
Re-froncement de sourcil.
Les armoiries d'Arquian. Elle n'avait pas entendu dire qu'elle avait quitté en suffisamment bon termes le baron pour espérer recevoir une visite inopinée de sa part. Peut-être venait-il voir sa marraine, elle devrait lui dire qu'elle ne l'avait pas encore vu aujourd'hui alors.

La cour pavée n'a de cour que le nom, les pavées ne sont pas droits, de la mauvaise herbe s'est insinuée dans chaque faille. Ça a beau être pittoresque, pour l'époque ça n'en reste pas moins encore délabré. Soupir, une chose à la fois, d'abord accueillir Théognis et voir ce qu'il veut.
La sauterelle sort dans le froid, plantée sur le pas de la porte, espère que l'homme aux dentelles ne mettra pas trop de temps à faire sortir le marchepied et à entrer c'est qu'elle se les pèle, elle.

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
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Kerowynn
Cinabre contre elle, tiède et molle, main moite ouverte qui pétrit la poitrine. L'enfant tête de temps en temps. Rarement, puisqu'en fait, elles dorment toutes deux. Kerowynn toute habillée, chemise ouverte, le bébé enfoui sous la couverture et dans les chairs consolantes, s'abreuvant à la sécurité des odeurs maternelles.

La petite main se crispe de temps en temps, les bras s'écartent du corps. Ardath fait un bruit que Kerowynn n'entend pas, mais qui peuple de soubresauts le sommeil de l'enfant aimé. Cinabre sombre plus profondément, ses petites lèvres rubis se détachent de la peau laiteuse. A ce stade, même une armée ne saurait la réveiller.

La jeune mère s'étire. Elle se penche sur la tête de l'enfant, la protège de son cœur soudain si serré, gros et chaud. Elle repousse un peu la couverture, dégageant l'esquisse de nez.


Respire mon coeur, respire!

Oh oui, pourvu qu'elle vive! Sur ses pieds propulsée, elle reboutonne, griffe ses cheveux d'une main distraite. C'est qu'elle a des choses à faire, et que forces bruits semblent vouloir l'attirer dehors. Mais d'abord, un lait de chèvre chaud.

Elle descend, suivant de peu sa filleule, Ardath, l'Indigne sublime. Elle a le temps de l'apercevoir qui sort, drapée d'un châle qui la rend presque romantique.

Elle, elle reste dedans, bien trop ensommeillée pour rattraper quiconque. Elle a envie de paresse. Elle active du tison le feu, met à chauffer du lait, s'échine sur la commode qui doit recéler encore quelques pots d'une divine confiture de coing.

Kerowynn s'assoit, mange en grand silence. De temps en temps, elle regarde sa commode. Il doit y avoir des rats, dans cette maison, se dit-elle. De gros rats, vu le bruit qu'ils font. Il faudra songer à prendre un chat.

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Oiselle, muse amusée, tour sans gardien. Libre habitante d'un village charmant, voyageuse par moment. En quête.
Theognis
Le coche tressaute sur les pavés inégaux, la portière s'ouvre soudain, et bondit avant l'arrêt complet une silhouette familière, avec chapeau noir et épée sur le côté gauche. A s'approcher plus près, se distingue une légère estafilade sur la joue droite, stigmate du combat récent contre des buissons aux piquants aiguisés.
Ardath se tient au pas de la porte, les lèvres tremblantes de froid. Il sourit, et par un grand mouvement circulaire, ôte son chapeau pour une révérence outrée.


Ardath, c'est grand bonheur de te voir. Comment vas-tu? N'as-tu point aperçu un garnement de cinq ans filer comme l'éclair dans cette maison? Je venais te donner Tybalt, comme convenu, mais il s'est échappé de la voiture peu avant que je parvienne ici.

Il s'avance, et sans hésiter, étreint Ardath dans une franche accolade, les deux bras autour des épaules. Peu importe qu'elle lui en veuille encore ou non: Théo a semble-t-il déjà tout oublié. Sachant ce qu'elle sait sur lui, mieux vaut oublier. Alors, il tâche de bien faire, et se montre gentil.

Mais dis-moi, tu as froid, rentrons avant que tu ne prennes mal.

Au fond, il est gentil. Mais il répugne souvent à le montrer. Les gentils l'énervent trop souvent pour qu'ils puissent partager avec eux ce défaut de comportement.
Du regard, il cherche Kerowynn, sans la voir. Il s'inquiète en silence: est-elle souffrante?

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--Tybalt
Il est entré dans le meuble, c'est plus commode. La cachette est meilleure. D'autant plus meilleure que de gros pots de confiture sont à portée de main. Tybalt, qui sait depuis longtemps céder à toutes les tentations, ouvre le pot et trempe le doigt dans la confiture. Du coing. Un délice. Tybalt se pâme. Il plonge la main et mange avec bonheur. Ce n'est pas chez le tyran qu'on pouvait en déguster d'aussi bonnes!
Des bruits se font entendre dehors. Des bruits de vaisselle, de crépitements, de liquide versé. Soudain, la porte tremble sur ses gonds. Quelqu'un cherche à l'ouvrir en tirant fort dessus. Tybalt se recroqueville dans son coin de commode. Il pose le pot à sa place, comme s'il n'y avait pas touché.
Miracle. La porte est bloquée. Elle refuse de s'ouvrir. Le silence revient. Quelques petits bruits de table, diffus, lointains. Tybalt reprend le pot, et replonge la main dans la confiture. Sourire béat.
Ardath
Quelle rapidité, serait-il pressé ? Une demoiselle l'attendrait-elle plus tard ? La maison de Kerowynn ne serait qu'une étape sur le chemin glissant de sa journée ? Qu'importe, il la serre dans ses bras. Grand sourire, elle rend l'accolade, le sert très fort contre elle.
Pour qu'il ne voit pas qu'elle lève les yeux au ciel et murmure "faut j'ton" au ciel.

Elle le relâche et recule de quelques pas, c'est vrai qu'il a belle allure si l'on aime les hommes apprêtés. Les préjugés ont la peau dure, même dans le plus simple appareil elle le trouverait emprunté, elle le sait et n'y compte rien changer. Les Comtes c'est pas des hommes à épouser quand on est paysanne. Quand on ne l'est pas non plus mais on a moins le choix.

Vrai qu'il fait froid, elle rentre la première : c'est pas un temps à appliquer la bienséance. Ce n'est que lorsqu'elle aperçoit Kerowynn au coin du feu qu'elle percute.
Tybalt.
Il lui a ramené Tybalt. Elle oscille. Colère de ne pas avoir été prévenue à l'avance ou joie d'avoir à portée de main l'objet de sa vengeance. Ça se bouscule tellement qu'elle n'imprime pas la partie qui dit qu'il s'est échappé, entièrement concentrée qu'elle est sur la détermination de son humeur.
Elle oscille, elle cille. Elle a choisi.
Joie.


Je t'en prie, assis toi Théognis, Tybalt ne devrait plus trop tarder à entrer. Il a mangé ? Je ne voudrais pas qu'il meure de faim, j'ai d'autres projets pour lui que celui-là.

Elle en oublie même qu'elle lui en veut, elle oublie de lui donner son titre. Elle se rend compte que la discussion a du échapper à la flamboyante. Elle désigne le baron de la tête, comme si la personne concernée n'était pas évidente. Le bonheur a tendance à la rendre un peu bête.

Il m'a ramené Tybalt, le jour même où j'ai terminé le lit. Belle coïncidence hein ?

Elle sourit de plein maintenant. La réalité des enfants ne l'a pas encore rattrapée, elle ne songe pas encore qu'elle risque de s'y attacher au mouflet, pour l'instant elle ne voit que la tête du Macaque quand il apprendra que son mioche n'est plus à Arquian mais évanoui dans la nature avec une femme qui lui met les nerfs en pelote. Peut-être qu'elle le préviendra quand elle quittera la Bourgogne, elle lui dira qu'elle a son fils mais ne précisera ni son départ ni sa destination.
Bonheur.
Celui qui a dit que la vengeance était un plat qui se mange froid et de surcroît quand on n'a plus faim avait tort.
Elle exulte. Peut-être que ça se voit.

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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
Je t'ai déjà dit que compatir c'est souffrir avec, pas souffrir aussi
Theognis
En entrant dans la maisonnée, sourire à la jeune mère aux yeux mi-clos. Il la salue, mais pas trop fort, pour ne pas la déranger, mais en enlevant son chapeau d'une révérence aussi outrée que ridicule. Un des objectifs principaux de la vie du Baron consiste maintenant à éclairer ce visage de bonheur. Nonobstant la fuite de Persan, Théo s'imagine en effet qu'avoir un enfant est un calvaire sans nom.
Ardath, elle, semble heureuse. Trop. Elle dit des choses d'une inconséquence absurde. Théo se demande si elle a bien compris ses paroles. Il dédaigne la chaise qu'elle lui présente, et met les poings sur les hanches.


Ardath....Tu penses que Tybalt viendra s'asseoir avec nous pour manger la bonne soupe? Il ne te connaît pas, pas plus qu'il ne connaît Kerowynn!
Pardon Kerowynn, moins fort, d'accord.
Ardath, Je ne sais même pas s'il est encore dans cette maison. Je ne sais pas où il est!Un enfant de 5 ans est dans la nature, et tout ce que tu trouves à dire, c'est qu'il faudrait l'attendre!
Excuses-moi, Kerowynn, mais vraiment....
Ce n'est pas une poupée, Ardath. C'est l'enfant de Lara! C'est mon filleul! Alors, un peu de bon sens, que diable, et cherchons-le partout!
Milles excuses, Kerowynn, on ira doucement et....Que dis-tu? La commode? La commode bouge?

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Soldat de l'Ost, Vice-Chambellan pour le Domaine Royal
--Tybalt
Les yeux de Tybalt se remplissent d'effroi. Il est découvert! Une sueur glacée coule le long de son dos, comme un brigand caché dans un buisson qui entend les soldats venus l'arrêter. Premières sensations de l'enfance d'un voleur aux talents prometteurs.
Ses petits doigts serre fort le pot de confiture de coing. S'ils viennent l'arrêter, il se défendra. Coing que coûte.
Ardath
Ça c'était trop fort ! Tybalt n'était pas dans le coche, Théognis l'avait égaré et se permettait de lui faire des réflexions sur ses capacités à prendre soin d'un enfant de 5 ans. La brune avale une grande goulée d'air et reste bouche béante, elle n'en revient tout bonnement pas, ses yeux grands ouverts doivent lui donner un petit air de merlan frit d'ailleurs.

Elle se ressaisit, elle ne va quand même pas laisser un blasonné lui remonter les bretelles alors que c'est lui qui est en tort. Elle fronce les sourcils et se lève, ne pas paraître écrasée.


C'est le chaudron qui dit à la poêle qu'elle a le cul noir ! Tu as perdu Tybalt et tu oses insinuer que je serais moins capable que toi de l'élever ?

Elle écarquille les yeux d'incrédulité, n'en reviens toujours pas.
La commode ? Doit y avoir des rats, avec un peu de chance il y en aura un pour détaler entre les jambes du baron et lui faire pousser un couinement de souris. S'approche du meuble et tire sur la poignée.
Coincée.
Elle tire plus fort, la porte finira bien par céder au pire, elle ne va pas se laisser démonter par un tout petit cellier plein de confiture de coing quand même. Le bois fini par s'ouvrir dans un grincement plutôt affreux révélant le Tybalt roulé en boule dedans, recroquevillé vers le fond serrant dans sa pogne le pot en terre. Ses yeux sont exorbités et on dirait qu'il a vu le diable en personne.
Comme Ardath n'est qu'une sauterelle elle éclate de rire et s'accroupit pour se mettre au niveau du chapardeur. Elle ne lui en veut pas, elle n'aime pas ça la confiture de coing de toute façon, c'était à Aara et Kerowynn laquelle avait bien insisté sur le fait qu'on ne pouvait pas dresser les enfants juste par la force, il fallait leur donner un peu d'amour.
La clémence s'en approche, le chenapan s'en tirera pour cette fois, il ne perd rien pour attendre sa prochaine fessée.


Salut bonhomme.Elle sourit, tâcher de se présenter.Moi c'est Ardath, je vais m'occuper de toi pendant quelques temps parce que l'affreux Théognis a d'autres chats à fouetter. Mais tu ferais mieux sortir de là, c'est pas très confortable, il fera plus chauf près du feu.

Elle est assez fière de son introduction et tend sa main en guise de bonjour, si le gamin se défend elle pourra toujours le traîner par les pieds jusqu'au feu. Sans remords en plus, s'il faut qu'il fasse tous les voyages ligotés sur un âne pour que ça se passe bien il les fera. Mais on n'en n'est pas encore là. Les gens sont encore tous civilisés.
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--Tybalt
L'affreux Theognis....Les mots lui plaisent, mais il se méfie encore. Il connaît déjà la ficelle de la gentillesse qui précède la claque sur les fesses. Il veut la tester. Prenant une grosse poignée de confiture de coing, il la jette au visage d'Ardath. Puis, profitant de sa surprise, il tente de filer entre ses jambes.
Ardath
Par la malepeste qu'elle hurle intérieurement. Il est aussi insupportable que ce à quoi elle aurait du s'attendre au vu de l'empressement du baron à lui refourguer la marchandise désirée. Heureusement pour la donzelle, à 5 ans si on peut parfois faire preuve d'initiative sous forme de lancer de coing on ne sait pas encore comment s'enfuir sans pouvoir être rattrapé.
Il tente de prendre le large en passant sous le pont de ses jambes. Grossière erreur, les deux bottes se rapprochent brusquement : les écarts d'Infortune à la vue des lapins, une peur bleue qu'il en a, allez savoir pourquoi, ont appris à la sauterelle à refermer les cuisses plus vite que son ombre. Le morpion est coincé jambes les premières pris en tenaille par l'Ardath qui n'est pas franchement décidée à le lâcher, dut-il frétillé comme un poisson pris dans une nasse.


Bien essayé Tybalt mais c'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces.

Elle essuie du dos de la main le gros pâté de confiture qui lui dégouline sur la joue en songeant qu'il faudrait pas que ça devienne une habitude, déjà Taquis l'avait baptisée de ragoût quelques jours auparavant.

Maintenant que tu en as plein les mains et que moi j'en ai … partout on va être obligés d'aller nettoyer tout ça. Première leçon, quand on évite de faire des bêtises on ne met pas Ardath de mauvaise humeur. A la vasque.

Elle attrape Tybalt par la taille et le charge sur son épaule, tête en arrière, il ne pèse pas encore beaucoup plus lourd qu'un gros sac de farine, elle peut s'estimer heureuse, d'autant plus qu'il y a de l'eau dans un chaudron, juste à côté du feu.
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Libre vagabonde et Fleur d'échafaud
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--Tybalt
Vaincu, Tybalt martèle de ses petits poings le dos d'Ardath. Se laver? Quelle horreur! Alors, il proteste tant qu'il peut, poussant des onomatopées d'indignation. Il promet milles vengeances, variées et cruelles, promesses qui seront réalisées "quand il sera plus grand."
Un éclat de rire attire son attention. C'est Théo qui se moque de lui. En riposte, il a droit à une grimace ignoble, les deux doigts dans le nez et la langue pendante. C'est son père qui lui a appris. Son père....
Dès qu'elle le pose à côté du chaudron, la question fuse, yeux grands ouverts.


Tu connais Papa?
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