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[RP] Le Fol du Roy s'marra une fois d'trop...

Rix
Rix était prostré, haletant, il se tenait la gorge à deux mains. Il avait mal. Très mal. Enfin. Un prétexte. Une porte de sortie. Une occasion légitime de renoncer. S’il continuait, l’autre finirait par lui détacher la tête, il en était sûr maintenant. Lui, le balafré, ne s’avouerait jamais vaincu, il préfèrerait crever plutôt que de perdre. Alors, à quoi bon continuer à se battre ?
Rix en avait la force mais pas les tripes, tout simplement.
Il se releva piteusement et regarda par en dessous, en évitant de croiser les yeux assassins de Chaos. Et il vit Greenpisse. Il vit les signes. Il lut la confiance. Et il comprit pourquoi il était là. Ce n’était pas qu’une farce. Ce n’était pas non plus qu’un combat de coq. Rix n’avait pas accepté ce duel uniquement pour savoir qui du rire ou de l’érection prendrait le dessus. Il était là aussi et surtout parce qu’il voulait gagner sa liberté, sa liberté de dire, sa liberté d’agir, sa liberté de rire ou d’être amoureux. Et il portait les espoirs de Green et peut-être ceux de Naella. En luttant dans l’arène, il défendait leur cause. Perdre et il devrait affronter ensuite l’incompréhension et la peine de ses compagnons. Il devrait enfin retourner au Jargor et s’écraser devant la gueule goguenarde du balafré.
Certes, il n’avait pas le cœur à se battre, alors il serait une mécanique, la mécanique de son orgueil, il serait tel un bélier obstiné devant la porte qu’on essaye de lui fermer au nez et à la barbe, Il accepterait juste qu’on coince quelques poils dans le cadre en bois, histoire de continuer à rire un peu.
Alors, il avança sur Chaos, sans même chercher à le voir, il avança et tapa, de toutes ses forces, il tapa sur une porte en bois à coups réguliers, obstinément. Il chercha à peine à éviter la riposte de son adversaire, il continua à taper, touchant, le vide, touchant le mou, touchant le dur, et le dur, encore le dur, de tous ses membres fusionnant sur la cible enfin atteinte.
Des gouttelettes rouges commencèrent à moucheter la neige tassée sous les appuis des lutteurs.
Chaos
Chaos enfonça sa main dans la neige pour se relever, nonchalamment. La douleur de son entre-jambe s'atténuait, sûrement dû à l'adrénaline. Il n'allait pas danser de si tôt, mais il était encore capable de se battre, de briser son adversaire en autant de morceaux que nécessaire, voir plus. Son ardeur n'avait pas été diminuée par ce coup bas. Dans ses yeux se reflétaient toujours une soif de sang qu'on ne retrouve que chez de rares combattants. En se relevant, il avait néanmoins croisé le regard de cette femme qu'il ne connaissait pas. Elle le regardait comme-ci elle essayait de lire dans son âme brûlait par la colère, comme-ci elle essayait de voir si ce n'était qu'un masque ou si son humanité était réellement cachée au fond de lui. Le balafré oublia pendant quelques instants ce qui l'entourait, et ce qui entourait cette étrange femme. Il ne faisait plus attention à Rix qui approchait, ni à Kike qui se plaignait de ne plus rien avoir à boire. Le combattant fronça les sourcils pour intimider ce qu'il croyait être une stupide paysanne en admiration, mais elle continuait à le regarder, non pas d'un regard admiratif, mais d'un regard plutôt curieux, comme-ci elle essayait de comprendre le fonctionnement du jeune homme. Qui était-elle ? Et surtout, que lui voulait-elle vraiment ?

Ces questions restèrent en suspend tandis que son adversaire lui cassa le nez, projetant Chaos à terre. Mais il n'allait pas en rester là ; dorénavant, Rix semblait aussi animé d'une soif de victoire, lui qui semblait n'avoir pour but que d'amuser la galerie. Enfin, il allait avoir un vrai ennemi à faire plier ; mais pour l'instant, c'est lui qui faisait plier le brigand surpris par son subit changement. Il sentait son sang s'écoulait jusque dans sa bouche, avant de couler le long de son menton et de tomber à terre. Il allait payer le prix de chaque goutte, la note allait avoir un goût de sang elle aussi. Œil pour œil, dent pour dent, goutte de sang pour goutte de sang.

Chaos saisit la jambe de Rix qui lui martelait les os sans plus regarder où il visait, et le repoussa violemment. Une fois celui-ci à terre, le Loup n'attendit pas qu'il se relève pour attaquer, il lui sauta directement dessus, joignant ses mains entre elles pour lui marteler puissamment la cage thoracique, avant de lui décocher un direct du droit dans l'arcade quand celui-ci commença à sortir de son étourdissement. Mais le fauve était lancé, lui n'allait pas viser n'importe où, il voulait lui faire mal, il voulait l'entendre hurler. Le brigand se releva, posa un genou à terre quand la fatigue le fit flancher, et écrasa la main droite de Rix comme on écraserait un rat, animal dont on a horreur, écrasant en tournant le talon de sa botte. Il frappait avec frénésie, une grimace de rage sur le visage. Il voulait voir cette main en sang, les os à l'air, avant de la recouvrir avec de la neige, comme avec le reste du corps.

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Rix
Rix entendit les os de sa main craquer comme du bois mort sous le pas d’un chasseur. Il hurla si fort qui eut l’impression tout à coup de sortir d’un mauvais rêve. Ses oreilles se débouchèrent, ses narines filtrèrent l’air glacée de la lice, ses yeux reformèrent l’espace et les dimensions. Ses sens se réveillaient ? La douleur devint plus atroce encore. Il devait arrêter ça, à tout prix. Il réussit à lancer son autre main restée libre et à accrocher la ceinture du balafré. Il tira comme un forcené, continuant à hurler de plus belle sans que l’on puisse savoir si c’était la souffrance ou l’effort qui en était la cause.
Chaos bascula et s’effondra dans la neige rougeâtre tête la première, laissant le temps à Rix de ramper vers lui et de le plaquer au sol comme au début du combat, genoux et jambes repliées pressant sur ses épaules et ses bras.


-Cette fois, je ne laisserai pas passer ma chance.

Il déchira un morceau de ses haillons à l’aide de sa main valide et de ses dents. Puis il l’utilisa pour entourer son autre main blessée, confectionnant un bandage qu’il fixa par un nœud au poignet. Il dévisagea une dernière fois le balafré, avec un curieux mélange de tristesse, de regret et de fatalité.

-A bientôt, aux enfers !

Et il martela la gueule de Chaos de son poing fermement bandé, appuyant sur le haut de la tête de l’autre main pour l’empêcher de bouger. Il n’arrêta sa besogne que quand il fut à bout de force et que le linge déchiré dégoulina d’un sang qu’il ne pouvait plus retenir entre ses mailles.
Exténué, il s’arque bouta sur ses bras tendus, entourant la bouillie infâme du visage du brigand.
Sofio
Un peu comme une scène au ralentit elle voit défiler les coups sous ses yeux, entend le bruit sur la chair et les os, sent un froid soudain revenir en elle, l'homme tombe au sol cela lui entraine un violent coup dans la tempe, elle tombe pour lui, a mal, ressent d'anciennes blessures qui soudainement se réveillent, elle se lève voudrait crier, pour que cela cesse, crier de ne plus le toucher, il a choisit il savait les risques...

Sa vue se brouille elle ne sait plus vraiment qui a le dessus, elle voudrait voir encore son regard, ressentir l'émotion du moment passé, elle ne connait rien sur lui, ne l'a jamais rencontrée et pourtant elle a mal pour lui, la rage des hommes a déteins sur sa soif de la vie perdue,l'alcool lui donne cette force de se surpasser, mort pas mort elle veut le connaître serait ce que un instant, pouvoir toucher un brin de peau, martyrisée.

Se débarrasse de son épée et la laisse choir sur les gradins,essaye de se concentrer sur ses pas et descend dans l'arène, ce ne sont pas des enjambées qu'elle fait, et ne comprend même pas ce qui la pousse , juste marcher droit,ne pas se prendre les godillots dans la houppelande, les gradins sont serrés, et haut, sa tête n'est plus qu'un enclume et ca cogne encore fort, elle arrive enfin aux dernières marches, l'appercoit au sol sur la terre gelée, avance d'un pas rapide, ressent la nausée de voir ce sang partout, regarde d'un œil noir l'homme dessus.


Pousse toi tout vainqueur que tu es


Se met au sol regarde l'homme son visage entre sang et terre, passe sa manche sur ses yeux, relève légèrement sa tête, il vit, se sent soulagée perçoit son souffle, son corps n'est que entailles et plaies, mais il vit, du sang se mêle a la terre sa terre d'Auvergne gardera donc la trace de leurs combats.

chaque blessure tu en sortiras grandit

elle a murmuré ses quelques mots comme pour les insuffler en l'homme, pour l'instant l'heure est a la constatation, elle ouvre son manteau déchire un bout de son corsage, afin de tamponner son visage, ca sang qui n'en finit pas de couler et d'inonder ses yeux, lui fait penser a son sang a elle qui a figé un jour.

Tu vas vivre inconnu car tu a surement une histoire

Elle aimerait l'entendre cette histoire, le connaitre, de l'eau si seulement de l'eau pouvait être apportée, qu'elle puisse se rendre compte si les blessures sont profondes.


apportez moi de l'eau vite

Ses paroles ont cinglées, comme ses ordres dans le temps, ils ne vont pas rester planté la, lui la haut dans les gradins disait bien être son ami.
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Chaos
Chaos était tombé sur le ventre dans la neige entassée sous le poids de son corps. Étrangement, ce n'était pas désagréable. Le froid atténuait la douleur de son nez cassé qui ne cessait de saigner. Mais il n'allait pas rester là, non, il fallait finir ce combat, en finir avec son adversaire, le battre jusqu'à ce qu'il comprenne qui est le maitre au Jargor. Même si pour cela, il fallait le tuer, ce qui n'aurait pas été désagréable. Alors avec peine, le balafré poussa sur ses bras et ses jambes, essayant de se relever, jusqu'à ce qu'il sente une main l'agripper. Il essayait de se débattre, donnant des coups de pieds à l'aveuglette, mais Rix continuait à ramper, tel un mal qui s'insinue dans le corps. Malgré que le brigand se débattait tant bien que mal, il fut immobiliser, seul son visage de profil scrutait d'un regard haineux son ennemi perché sur lui pendant qu'il grognait tel un loup qu'on essaie de tenir en laisse. Qu'il frappe donc, le Roy n'avait pas peur des coups. Il avait connu pire. Qu'il frappe, ce vagabond. On meurt tous un jour ou l'autre, sauf que Chaos siègera parmi les Princes car il aura pleinement assumé sa destinée.

Les grognements étaient étouffés sous les coups de poing. Peu à peu, l'animal se taisait. Le nez cassé. L'arcade ouverte. La bouche en sang. La mâchoire au bord de la fracture. Les joues enflées par les coups. Certains gémiraient de douleur, mais le brigand, lui, épuisé par le combat, était plongé dans les abysses de son esprit, inconscient. Il ne ressentait plus la douleur, ni le froid, ni Rix qui se dégageait lentement de son dos. Il vivait le silence absolu. Plus rien de ce qui ne l'entourait ne l'atteignait, sauf une voix qui semblait s'adresser à lui, le seul lien qu'il gardait avec la réalité tandis que son corps inerte simulait la mort.


C'qui m'tue pas... M'rend plus fort... réussit-il à articuler dans son coma. J'me vengerais...

Ses yeux restes clos, un air paisible sur le visage après toute cette haine libérée dans les coups portés à son adversaire. Doucement, il ressent de nouveau. Il sent un liquide chaud coulait sur son visage, sûrement son sang. Il devait être dans un piteux état, encore. Mais qui essayait de l'essuyer ? Ca ne pouvait pas être Rix ou Kike, ils l'auraient plutôt porté chez un médicastre. Et si... C'était cette femme dans les gradins ? Était-ce elle qui qui ordonnait à ce qu'on lui apporte de l'eau ? Il avait envie d'ouvrir les yeux, de voir de ses propres yeux ce qu'il se passait, mais ses paupières restaient closes, n'avaient pas le courage de s'ouvrir ne serait-ce qu'une seconde pour voir le visage au dessus du sien.
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Rix
Rix n’avait fait que quelques pas dans la lice et il s’était affalé sur le sol damé. Il resta ainsi, assis en tailleur dans la neige à regarder le vide, le vide du ciel, le vide des gradins, son vide intérieur aussi. Aucune pensée dans sa cervelle, aucun souffle dans ses bronches, aucune sensation dans ses muscles, aucune émotion dans son cœur.
Rien.
Absolument rien.
Son enveloppe corporelle avait su résister aux coups et c’était son être qui avait succombé, mort ou disparu, enfui quelque part parce qu’il se sentait trahi.
Un rejet de ce Rix qu’il ne reconnaissait plus.
Où était passé le gosse de Carcassonne ? Le pitre des tavernes de Villefranche ? Le bouffon du Jargor ? Qu’avaient-il de commun avec cette bête sauvage qui triomphait paraît-il au milieu de l’arène ?
Et quel Triomphe…
Il sortit de sa torpeur et inspecta ses bras, son torse à moitié dévêtu, ses cuisses, ses mains… tout n’était que coupure, morsure, griffure, déchirure, boursouflure mélangées au sang, au sable et à l’eau.
Ses sens se réveillèrent peu à peu.
Il n'en fut pas satisfait pour autant.
une vague sensation monta en lui pour devenir assez vite un immense dégoût de toutes ces chairs à vif, de toute cette haine, de toute cette violence qui s’étaient déchainées dans leurs entrailles et s’étaient déversées sur la piste blanche en emportant le roi déchu, jeté au bas de son trône comme un pantin à qui on avait voulu effacer le visage pour que personne ne puisse jamais plus le reconnaître en maître.
Il tourna la tête pour le regarder, allongé de tout son long, la tête écrasée dans la neige. Il ne bougeait pas. Peut-être était-il mort. L’inconnue était à son chevet et lui nettoyait délicatement sa figure massacrée. Elle réclamait de l'eau. Pour la toilette, ou pour boire... Service mortuaire ou rappel à la vie ? Dans ce dernier cas, ce serait par l’absurde, un moment de tendresse irréel dans le monde de brute de Chaos.
Et pourtant, et bêtement, il l’envie.
Car Rix restait seul en piste, seul et sans réconfort, seul avec son dégoût de lui-même. Qui devint nausée. Il ne tarda pas à vomir, sur lui, négligemment.
Sofio
Elle tenait sa tête sur elle, avait envie de le secouer, pour le ranimer,lui redonner gout a cette vie qui semblait sortir de lui, de par son souffle faible, il délirait par des mots.


J'me vengerais...


Elle fronça les sourcils, qui était donc cet homme capable de penser a la vengeance en surmontant ses blessures, cela n'était pas vraiment bien le moment dans son esprit, de sang et de douleurs, cette insistance propre de l'homme aurait pu la faire sourire autre temps, mais elle ne connaissait que trop bien ce que la vengeance engendrait et pouvait pourrir une vie en la perturbant, c'etait de l'eau qu'elle attendait désespérément, elle fixa encore une fois l'autre combattant pour voir en lui un regard teinté de noir, lui qui devrait être heureux de la fin de cette lice semblait recevoir sur ses épaules le malheur du monde, puis il se mit a renvoyer, elle se concentra sur l'homme au sol, pour éviter de voir autour d'elle ses mélanges de sang et de vomissure, l'alcool lui tournait toujours autant la tête son estomac n'était pas non plus des plus résistants, mais voir ses mains soutenir la tête ensanglantée lui permettait d'avoir les idées claires, ne pas flancher, surtout pour l'inconnu qui semblait si mal en point.

Il était certain que l'autre homme n'était pas en état physique d'apporter de l'aide, mais chaque instant qui passait pouvait couter la vie du souffrant, son souffle disparaissait par moment, comme si sa vie passait de trépas au soleil, il manquait d'air, surement un coup porté aux poumons, elle ouvrit en déchirant son haut pour dégager son cou, lui renversa légèrement la tête en arrière et se pencha sur lui pour y poser ses lèvres,le gout du sang de son sang a la bouche, elle épousa la forme de sa bouche avec la sienne pour lui souffler de l'air,en lui pinçant le nez, reprit une inspiration et recommença, en guettant le moindre mouvement sur sa poitrine.

Sa respiration était bien la faible et vacillante, mais le tenir en vie lui coutait sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, était t'il de la pire espèce des criminels, peut être avait t'elle déjà combattu contre lui,peu importe il ne devait pas mourir sous ses mains, il ne pouvait pas mourir devant elle, elle guetta une arrivée de l'aide, et reprit de lui insuffler son air, en posant ses lèvres, un air surement alcoolisé, mais c'etait le sien bien souvent elle en avait manqué pour le savoir précieux, ce même air qui indiquait a la vie bien des renouveaux parfois....

Elle caressa sa joue, son front, s'assit au sol faisant reposer délicatement sa tête sur ses cuisses, cette approche familière avec un inconnu ne lui ressemblait vraiment pas, c n'était pas elle, ce matin dans cet arène, elle qui ne supportait plus aucun contact et préférait saluer les gens de loin , de peur d'une poignée de main, ou recevoir un baiser sonore, il fallait que celui ci vive, qu'elle puisse enfin voir ce regard ouvert et qu'il la pénètre de par son incompréhension, même si pour cela il faudra se plier a en remercier Aristote qu'importe.
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Greenpisse
Cette fois, c'en était terminé. Le combat était arrivé à son terme. Etonnament, Rix n'exprima point de rage de vaincre, aucun cri victorieux. Il chancela et s'affaissa sur le sol souillé, mélange de boue, de neige et de sang. Il resta là, l'esprit perdu, jusqu'à ce que son corps rejète toutes ses tensions et ses pulsions.

L'homme défait quant à lui gisait sur le sol, le visage tellement abimé qu'il eut été impossible de le reconnaitre. Qui eut cru que le saltimbanque fut capable d'une telle fureur ? L'inconnue était penchée au dessus de lui, essayant visiblement de le ramener à la lumière en lui insuflant de l'air. Elle demandait vainement de l'eau.

Tout en se dirigeant vers son ami, il s'adressa à la femme :


Personne n'a d'eau ici... Utilisez la neige.

Arrivé aux côté de Rix, Il le saisit sous le bras, l'enserra et le releva péniblement, réveillant par la même occasion ses douloureuses blessures. Il l'installa sur une marche de la tribune afin qu'il ne soit plus en contact avec le sol gelé en humide puis ôta de ses épaules ce qui restait de tissu. Il se s'en servit pour lui essuyer le torse et le dos couverts de contusions puis l'entoura de sa couverture. Moins amoché que son rival toujours couché, il était toutefois tout autant méconnaissable. Ce n'était pas tant les blessures mais le changement d'expression qui était frappant. Le temps d'un combat, le jeune Fol avait changé. Il tenta de la ramener à lui de la manière qui lui sembla le plus appropriée.

Et bien mon grand, je te conseille d'arretter de manger de la viande ! Cela te fais gonfler de partout !

Il attendit un sourire, une réaction qui lui montrerais que son ami redevenait lui-même. Il savait que l'épreuve avait été difficile ; d'autant plus difficile qu'il lui manquait la seule personne capable par sa seule présence de lui redonner toute ses forces...
Kike
C'est avec joie que l'ibérique découvrit une petite gourde bien rempli dans les gradins ! Il s'apprêtait à la goûter quand la femme se précipita vers le bas des gradins.
Kike ne comprenait pas. Mais quand il dirigea son regard vers le combat, il vit que Chaos était à terre, et que Rix n'en était pas non plus loin de tourner de l'oeil. Il descendit donc, tranquilement - à quoi bon se précipiter ? - quand même content de sa nouvelle découverte. Et voilà que la femme commençait à l'essuyer. C'est vrai qu'il avait pas bonne mine le Chaos, il était même méconnaissable vu toute ces blessures au visage. Au moment où elle demandait d'apporter de l'eau, Kike répondit :


- Qué d'l'acool... Mé savez ça désinfecté biene hein !

Quand elle commença à ravitailler le Chaos en air, Kike s'approcha en disant :

- Vos faites quoi là ? Bl'ef, si vos avez bésoin d'alcool, j'ai la pose là, mais vos savez, lé Chaos il est l'obuste...

Puis il se pencha vers la tête de Chaos en lui murmurant " Né lache pas tout d'suite... Dé un je mé l'trouvel'ais tout seul pol' dil'iger, pis jé serl'ais trés déçu de toi dé né pas sul'monter la douleul'.". Puis il lui mit une petite baffe.
Puis il se dirigea vers Rix, en tenant le pommeau de son épée. Arrivé près de lui, il lui dit :


- Bl'avo, beau comebat...

Puis il prit de la neige et la déversa sur la tête de Rix. Même si il avait démonté son complice, son ami, il fallait pas pour autant le laisser à l'abandon. Puis il adressa à nouveau la parole :

- Mainetenant soigné toi biene... Le combat est terminé...
Chaos
Chaos, dans les bras de cette inconnue, se battait contre la mort, contre le silence, le noir et l'immobilité. Pourtant, ses mains ne voulaient pas bouger, ses paupières ne voulaient pas s'ouvrir, seuls des sons plus ou moins embrouillés dans son esprit lui parvenaient. Il entendait des voix qui semblaient discuter. L'une était féminine et inconnue, l'autre reconnue par cet accent étranger qui le caractérisait. Et puis, il y avait cette chaleur qui semblait le protéger de la neige. Ce n'était pas un feu de camp, c'était plus doux. Une chaleur humaine. Que se passait-il à l'extérieur ? Le balafré était comme dans une cave, essayant de deviner ce qu'il se passait à la surface.

Le brigand essayait de ravaler sa salive, difficilement. Le sang obstruait sa gorge, le froid ne facilitait pas la chose. Il n'avait même pas la force de tousser. Bientôt, il serait incapable de respirer, et il s'endormirait, doucement, à jamais. Après avoir frôlé autant de fois la mort, voilà qu'un stupide Fol a eu sa peau. Était-il donc destiné à mourir aussi bêtement que son père ? A mourir en brigand abattu comme un lapereau dont on ne se souviendra plus dans un mois ? Non. Cela ne pouvait pas être ainsi. Chaos d'Erzulie Dantor ne pouvait pas mourir autre qu'épée à la main, sur un champs de bataille qui marquera les esprits et la chair des hommes qui y seront. Non.

Lentement, le jeune homme sentit qu'on déplaçait sa tête. Était-il mort ? On était le point de l'enterrer ? Bientôt, une lumière viendra le chercher pour l'emmener devant son Juge ? Non plus. Le souffle revint lentement au balafré. Un air chaud remplissait ses poumons, provenant de quelque chose penché au dessus de lui. Il ne savait pas qui c'était, mais cette personne essayait désespérément de le sauver. Peu à peu, le blessé comprit que c'était cette femme qui lui faisait du bouche-à-bouche, les autres n'ayant pas osé faire ça et ayant vite fait de le jeter dans un trou. Bande de charognards ceux-là !

Chaos bougea lentement sa main, le reste du corps sans vie. Il fallait lutter contre cette fatigue qui le terrassait, puisqu'on lui en donnait l'occasion. Doucement, ses doigts tâtèrent la neige, explorèrent les environs pour trouver un bout de tissu. Sûrement un vêtement de sa sauveuse. Alors, tandis qu'il entrouvrait ses lèvres pour respirer, il serrait de toutes ses forces le tissu, seule chose qui le reliait encore à ce bas monde. Mais sa gorge était sèche, froide. Il aurait voulu gueuler, comme avant, pour réclamer une bière, ou quelque chose à boire, déboucher ses voies respiratoires et enfin ouvrir ces satanés yeux qui le retenaient dans le noir.

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Rix
Rix sourit imperceptiblement à Green. Cette viande, cette viande dont il s’était gavé, il l’avait rendu à la lice, comme une offrande absurde au temple des bouchers.
Juste retour des choses.
Il avait vidé son sac, son estomac, comme on retourne en arrière, un rebours à des temps plus joyeux, un long chemin à reculons, trouva t-il, quand était-ce déjà ? Il ne se rappelait plus. Ne restait que de vagues sensations, le chaud d’une taverne, l’empreinte chaude dans des draps froissés, la lumière solaire sur un champ de maïs, des flashs, une chaleur intérieure.


-Merci pour la couverture, Green.

Il s’emmitoufla un peu plus et laissa le bien-être circuler librement en lui. Il était encore faible, alors il le guida, vers chacun de ses membres, vers son dos, son ventre, son coup, il ne laissa rien au hasard, il voulait se retrouver totalement, comme une lente réconciliation du corps et de l’esprit.
Il rencontra ses blessures, il rencontra ses douleurs. Il leur fit des promesses.
Et il se sentit en paix.
Il scruta les gradins, de chaque côté, toujours ce vide, ce vide si présent aujourd’hui. Le grand ménage, le fond en comble, le grand nettoyage du jour.
Et qu’est-ce qui allait changer, demain ?


Demain, il y aurait sans doute le Jargor, et encore Chaos, qu’il ne pouvait imaginer mourir ici, dans tout ce blanc. La mort ne pouvait que lui réserver un autre traitement, à la hauteur de sa sombre existence. Alors, comment allaient-ils continuer à cohabiter ensemble, avec le souvenir de cette fureur, de cette folie gravée à tout jamais dans l’arène et dans leur cerveau ? Comment imaginer que le balafré ne veuille pas un jour sa revanche, en lice ou sur un champ de bataille ?
Rix se promit qu’il n’y aurait pas de nouveau combat. Il s’était prouvé, il avait prouvé aux autres qu’il était capable de se battre jusqu’au bout, au bout de ses forces, au bout du possible, si proche de la mort. Mais cette rage, ce déferlement de violence qu’il savait maintenant tapi quelque part dans son être, il le garderait précieusement, jalousement pour un autre jour où il n’aurait pas le choix et devrait défendre chèrement sa vie.
Il fixa son attention sur Chaos, toujours étendu au centre de la lice, avec cette femme penchée sur lui. Il l’avait vu l’embrasser, en lui pinçant curieusement le nez. Drôle de façon. Peut-être était-ce une manière d’en augmenter la sensation, le plaisir ? Ou simplement une coutume d’un autre comté ?
Tendre personne, en tout cas.
S’avait-elle seulement à qui elle avait affaire? Chaos. Le terrible Chaos. Rix avait pu voir la manière dont il traitait les dames. Alors, comment allait-il réagir à ce déferlement d’attentions féminines ?
Rix était fort bien en place finalement, sur les gradins. Après avoir eu la vedette du matin, le voici maintenant spectateur d’un autre style d’affrontement.
Une pierre contre un cœur… Le gros dur allait t-il succomber ?
Sofio
De l'eau espérer de l'eau auprès de ces inconnus c'était comme demander un laisser passer a la Guyenne, inespérée,tout ce que ces hommes voyaient étais la jouissance du combat et sa finalité, pour eux cela n'était que un moment de distraction dans une vie d'un matin glacial, un d'eux se pencha pour tapoter la joue comme l'air de dire cela va passer, rien qu'un mauvais moment, elle regarda inquiète le visage de l'homme quand elle sentit sa main bouger et s'agripper a son manteau, il avait bougé! ses membres gelés reprenait vie, elle sentit de la joie l'envahir a ce moment la,un moment de bien être qu'elle n'avait plus ressentit depuis bien longtemps déjà.

Il fallait le réchauffer, et en même temps l'hydrater, elle retira sa houppelande et le couvrit,une de ses mains s'était accrochée a ce bout de tissus comme on s'accroche a la vie, ce qu'elle espérait qu'il fasse, elle glissa ses doigts entre pour lui faire lâcher prise, il semblait comme tétanisé, elle réussit a tirer et faire glisser son emprise puis pris ses mains une après l'autre dans les siennes pour lui redonner un peu de chaleur,ses mains a coté des siennes semblait lourdes et de si grandes tailles, elle les recouvrit sous le vêtement, de la neige partout, tout autour un des hommes lui avait dit pas besoin d'eau a la neige.

Elle casse de petits morceaux pour lui introduire entre ses lèvres, lui tenant encore la tête penchée vers l'arrière, elle massa son cou afin que la neige fondue puisse passer, il entrouvrait ses lèvres tout seul, le liquide semblait passer et irait inonder bientôt sa gorge,sa poitrine semblait bouger par saccades assez irrégulières, la vie allait reprendre son cours tout doucement.


Elle se pencha une dernière fois vers lui, afin de retirer ses cheveux pour voir ses paupières closes, le destin allait t'il faire en sorte que jamais elle ne puisse voir son regard, puis dans un mouvement qu'elle ne pouvait expliquer elle colla a nouveau ses lèvres sur les siennes, mais cette fois ci, ce n'était pas pour lui insuffler la vie par son air, mais pour l'embrasser......


Elle reprit ses esprits, regarda autour d'elle, que lui prenait t'elle,si le diacre de Montpensier était présent a ce moment la, elle aurait eu droit a un sermon évocateur de toutes les bêtes sans noms de de monde, mais le diacre comme personne de ses connaissances n'était la, et rien ne comptait plus que la vie de cet homme, elle savait a présent qu'il allait vivre et bientôt se redresser, il récupèrera des forces lentement, mais sa vie devait bien l'attendre sur quelques chemins, peut être une compagne , une épouse, elle reposa sa tête au sol, lui portant une dernière caresse sur ses joues, elle ne saura donc jamais, et ses comparses n'étaient surement pas du genre a causer.

Au revoir estranger, que ta route te soit favorable a présent


Elle se redressa sur ses genoux,ne le quittant pas des yeux, sa nature curieuse, poussait a toujours noter les moindres détails, et elle désira garder en mémoire son visage encore, pour que tout en lui, lui rappelle que la vie vaut la peine d'être vécue.A regrets elle alla se lever.....
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Chaos
Doucement, les doigts lâchent le tissu pour être saisies par les mains féminines qui l'étreignent. Elles sont chaudes, surtout. Une chaleur bienfaitrice qui encourage le balafré à revenir à la vie, tandis que les secondes qui paraissaient des éternités le faisaient plonger dans un trou sans fond. Tout lâché, se laisser tomber, c'était tentant. Il n'aurait plus à lutter contre ce corps trop lourd. Rha et puis, qu'est ce qu'il fait soif. A quoi bon se débattre, puisque le destin en a voulu ainsi ? Finalement, le Très-Haut l'aura eu, sa peau. Il aura même pas à juger, le brigand est coupable d'avance et va aller roussir en Enfer.

Mais la Bête Sans Nom ne l'a apparemment pas oublié. Ce ciel gris, ces bourrasques de vent avaient déposé la neige qui allaient sauver le Seigneur d'Erzulie Dantor ; de plus, cette femme avait été mise sur son chemin, non pas par hasard, pas seulement pour verser l'eau bu goulument par le blessé dans son gosier. Ah, la fatalité. Et puis, comme-ci il n'y avait pas eu assez d'émotions pour aujourd'hui, cette inconnue l'embrasse. Un baiser, cela faisait combien de temps qu'il n'en avait pas eu ? Et celui-ci le fit frissonner de bien-être. Peut-être était-ce dû au fait que c'était beaucoup plus agréable qu'un coup de poing, ou bien... Lui-même ne saurait l'expliquer.

Puis cet au revoir dit trop tôt. Cette présence protectrice qui s'envole, laissant le jeune homme livré à lui même pour la première fois. Non, elle devait rester. Au moins lui dire pourquoi elle l'a aidé. Pourquoi ce baiser. Il avait envie de crier "Reste !", mais aucun son ne sortait de sa voix. Il fallait pourtant la retenir, juste quelques instants. La main tremblante quitta la houppelande pour faire un signe en direction des pas qui s'éloignent doucement, la tête rougie par les coups se tourne doucement, et les paupières s'ouvrent péniblement, l'une après l'autre. Chaos avait repris conscience, et il regardait dorénavant sa sauveuse de ses yeux stricts qui lui interdisaient de partir. Pas avant de lui avoir dis.


Qui... Êtes vous ? murmura-t-il dans un souffle inaudible qui se voulait être un hurlement tonnant.
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Sofio
quand le trépas repart et que la grande faucheuse se meurt de n'avoir rien sous les dents, cela doit geler les matins d'hiver, comme une rage en son sein, la fureur de n'avoir pas pris son dû, une vengeance sur les vivants qui se gèleront.

Elle vient de quitter ses lèvres son contact, la pensée de son visage la hante a peine a quelques mètres, retoucher ses mains, revoir ses paupières même closes , il en est ainsi, parceque c'est comme ca.


Qui... Êtes vous ?

une voix dans le vent, une voix dans un souffle, le vent a porté la voix en son ouïe, presque inaudible mais suffisante pour un espoir , elle se retourne, pour enfin apercevoir l'homme conscient, de ses yeux grand ouvert, misère, elle se rend compte que cela n'était pas une bonne idée, quelque chose la pousse en son dos, pour revenir vers lui, ce n'est pas le vent lui souffle dans le Nord, c'est un autre appel involontaire aussi, ses pas la mènent irrémédiablement, a quelques centimètres, elle s'agenouille a ses cotés, plongeant son regard centré comme pour ne plus s'en défaire, se sent, gourde et vulnérable, se déteste de ses émotions, hait sa faiblesse et la chaleur qui monte dans son sang.

Reprend sa main,détourne son regard, qui elle est, elle ne le sait plus elle même, elle sait qui elle fut autrefois mais ce jour, se le demande chaque matin qui est t'elle, ou va t'elle.....

Elle pose son doigt sur sa bouche, lui disant ...shutttt...

Il en doit pas s'épuiser, son visage n'a pas repris de couleurs , comme le ciel qui les abrite, entre chien et loup sans aucun réchauffement encore, laisse glisser sa main sur ses joues comme des caresses,pourquoi se demande t'elle, que se passe t'il.

je suis une paysanne d'Auvergne, qui parfois parcourt les routes a la recherche de la vie.

seule veritée, depuis des mois, ou est la vie, comment la retrouver, elle sait qui lui a prise, mais elle ne trouve pas ou il a pu la ranger.

Prendre ce qu'il y a de meilleure, et vivre le moment présent c'est ce qu'elle fait en ce temps la,la seule chose qu'elle désire le plus c'est pouvoir regouter a ces lèvres, tant pis des conséquences, au diable les conventions, parait même que les dames doivent se tenir, et ben fallait pas la nommer, elle replonge ses yeux dans les siens et viens effleurer ses lèvres....


je m'excuse de ma faiblesse par avance

L'embrasse d'un baiser passionné, l'embrasse en se serrant comme si plus rien ne comptait que de pouvoir sentir sa bouche et son souffle qui renaissait.

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Chaos
Le brigand regarde cette inconnue qui semble troublée par sa question. Ah, pour être troublée, elle peut l'être. L'embrasser, lui, Chaos, alors qu'il ne la connait ni d'Eve, ni d'Adent. Les femmes, le brigand savait ce que c'était. Elles tombent amoureuses du premier homme qui peut mettre un peu de danger dans leur vie ; ou des écus dans leur bourse. C'est pour cela qu'il n'a pas eu de compagne depuis bien longtemps. Il ne voulait plus refaire la même erreur que dans le passé. Plus jamais. Et pourtant...

Ce doigt qui vient se poser sur ses lèvres, un contact humain et doux qui fit frissonner le corps encore faible du jeune homme. Plus tard, quand ses gars se moqueront de lui, il dira que c'était un moment de faiblesse ; mais pour l'instant, il vit le moment présent, avec une inconnue qui le regarde dans les yeux avec un regard plein de désir mais pas seulement. Cette femme qui se dit paysanne n'a pas les étoiles plein les yeux qu'on retrouve chez les jeunes naïves qui regardent leurs amants pleins de promesses. Que voulait-elle, en fait ? Chaos n'était pas doué pour comprendre la psychologie féminine.


Paysanne... Mouais...

Cette réponse ne le satisfaisait pas du tout, mais il n'eut pas le temps de poser des questions, l'inconnue l'embrassa. Et un vrai baiser, cette fois. Son but n'était pas de lui inspirer de l'air, mais de prendre possession de ses lèvres, tandis que son corps lourd frissonnait légèrement sous ce contact. Comment réagir ? Bonne question. Il pouvait la repousser, et elle partirait, ou bien il l'embrassait, et elle... Ferait quoi ? Trop d'incertitudes pour le balafré qui doit vite agir. Oh et puis, c'est qu'un baiser, hein. Doucement, sa main vint se poser sur la nuque de la jeune femme, tandis qu'il répondait aussi fougueusement qu'il pouvait à ce baiser volé.
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