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De la Tenace à la Tempête, une dernière volonté

Terwagne
Cela faisait à présent près de deux tours d'horloge qu'elle tournait et retournait la missive dans ses mains, passant et repassant son regard sur les courbes encrées, sans réussir ni à comprendre pourquoi cette missive lui avait été adressée à elle, ni à se décider sur que faire, ou plutôt comment le faire.

Citation:
Bonjour Dame,

Si mon messager à fait son travail comme demandé, vous devriez recevoir cette lettre après ma mort.



Pourquoi les derniers mots qu'une femme qu'elle ne connaissait pas, ou si peu, qu'elle n'avait rencontré qu'une seule fois - lors d'une fête où elle avait été invitée sans doute plus par politesse qu'autre chose - lui étaient-ils adressés à elle?

Pourquoi, au moment de rendre son dernier souffle, cette femme avait-elle confié un de ses biens les plus précieux sur cette terre à une inconnue, lui accordant par là une confiance sans nom, que personne jusqu'à aujourd'hui n'avait placée en elle?

Terwagne était à la fois perplexe, émue, mais aussi plongée dans le souvenir de certains des mots qu'elle avait prononcés dans la salle de réunion de l'Alliance Pour le Dauphiné, à l'égard de cette femme, à peine quelques heures avant de voir les dernières lignes écrites de sa main lui être remises...

Oh, les phrases et la colère qu'elle avait déversées dans les murs de leur parti, elle ne les regrettait pas vraiment, non, puisqu'elle les avait bien réfléchies avant de les exprimer... C'était juste sa réaction à elle face à un lavage de linge sale en place publique d'une femme éconduite qui tentait de se venger d'un jeune homme qui l'avait séduite, un spectacle qu'elle avait trouvé aberrant et scandaleux de la part d'un membre d'un groupe par rapport à un autre membre de ce même groupe, un scandale dont elle regrettait qu'il entache non seulement les valeurs de la noblesse, de l'OST, mais aussi celles de l'APD.

Alors oui, pour la première fois depuis son arrivée en Lyonnais-Dauphiné, la Tempête avait élevé la voix, avait dit tout haut et sans mettre de gants ce qu'elle pensait, se moquant éperdument de l'effet que cela aurait sur l'image que l'on avait d'elle, avec le simple besoin de laisser s'échapper sa colère avec franchise.

Quoi qu'il en soit, ces mots elle n'avait pas eu l'heure de les prononcer en présence de celle à qui ils étaient directement adressés, puisque celle-ci n'était pas présente à l'APD ce jour-là, contrairement à ce que Terwagne avait espéré en entrant. Etrange.

Etrange, oui, mais pourtant à aucun instant la Dame de Thauvenay n'aurait pu se douter qu'alors qu'elle était en train de s'exprimer dans ces lieux, la responsable de son soulèvement s'apprêtait à mettre fin à ses jours, et encore moins qu'au moment de le faire, c'était à elle qu'elle avait décidé de confier un de ses plus grands espoirs, une de ses plus grandes fiertés de femme...

Lavoyageuse l'estimait-elle donc à ce point sans même la connaitre? Non, cela ne tenait pas debout.

Mais bien plus que ces questions sur le pourquoi cette immense preuve de confiance, Terwagne pensait surtout à ce geste que la Vicomtesse de St Priest avait commis, le même geste qu'elle-même avait voulu faire quelques semaines plus tôt mais dont le Vicomte d'Ancelle l'avait sauvée...

Walan...

Lavoyageuse et lui avaient été proches par le passé, il le lui avait confié... Comment prendrait-il cette mort? Comment l'apprendrait-il? Le savait-il déjà? Lui avait-elle écrit une dernière lettre à lui aussi?

Si il n'y avait pas eu en elle cette peur de le croiser depuis sa tentative d'empoisonnement, Terwagne serait sortie de la chambre qu'il avait mise à sa disposition, dans son domaine, afin d'aller lui parler de cette étrange missive, mais la peur était là, et elle n'y parvint pas...

Alors elle continua à réfléchir, non plus sur ce qu'elle allait donner comme suite à cette lettre, sachant très bien au fond d'elle-même qu'elle réaliserait de son mieux ce "testament spirituel", espérant qu'elle en serait à la hauteur, mais sur comment s'y prendre, là tout de suite.

Au bout d'un long moment, elle su... Elle su que le mieux qu'elle pouvait faire était sans aucun doute de réagir avec son coeur, ses doutes, et puis sa plume...

Elle écrivit à _Aramis_, une lettre très brève, remplie de silence, mais surtout représentant sa main tendue.


Citation:
Cher Aramis,

Je ne peux que supposer l'état dans lequel vous trouvera cette lettre lorsqu'elle vous parviendra, et prie de tout mon coeur pour que vous ayez tout de même la force de la lire.

Je ne vous y dirais pas grand chose, les mots me manquant, juste que celle qui vient de vous quitter m'a confié ce qui sans doute était sa dernière volonté sur cette terre, et que je voudrais vraiment la réaliser.

Si vous en avez la force et le courage, je préfèrerais vous en parler de vive voix que par l'intermédiaire de ce vélin. Votre heure et votre lieu seront les miens.

Avec toute mon affection,
Terwagne

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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Terwagne
Petite parenthèse HRP que je supprimerai plus tard, suite à plusieurs questions par MP...

Ce RP est bien entendu ouvert à tous ceux qui le voudraient, du moment qu'il respectent les règles du RP et que leur intervention reste logique dans ce topic.

Je l'ai ouvert suite à une missive que Terwagne a en effet reçue de la main de Lavoyageuse, lors de sa dernière connexion IG, et qui n'est pas publiée puisque pour l'instant je ne suis pas parvenue à savoir si elle m'y autorisait. Quoi qu'il en soit, cela fait donc bel et bien suite à une vraie demande d'une morte à une vivante qui ne la connaissait absolument pas...

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[img]En cours de modification[/img]
Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Akmer
[A Mercurol]

Assis derrière son bureau à Mercurol, le vice chancelier essayait d’en terminer avec de nombreux dossiers. Ses derniers temps il y avait passé beaucoup de temps, mais avait à cœur d’en terminer au plus vite, pour diverses raisons. Qui aurait cru que la diplomatie pouvait prendre autant de temps ? Heureusement que son bureau avait quelques tiroirs bien profond pour y dissimuler une ou deux bouteilles de génépi, bouteille qui n’était d’ailleurs jamais totalement remplie. Finissant de mettre en ordre une pile de parchemin qu’il devait présenter à la chancelière, il jeta un coup d’œil vers la porte, et, l’air malicieux, sortit une bouteille et un verre qu’il s’empressa de remplir quand soudain il entendit toquer avant de voir la porte s’ouvrir.

Un page entra l’air gêner, un pli à la main qu’il s’empressa de brandir à la vue du vice chancelier. Heureusement il ne s’agissait que d’un page, qui plus est un qui avait l’habitude de ce bureau et des nombreuses bouteilles qui y étaient cachées. Akmer avança les épaules, foudroya du regard le page qui l’avait déranger.


Qu’est ce encore ? Dit il en se levant de sa chaise, le regard noir avant de s’avancer vers le page. Ce dernier lui tendit le vélin, inclina la tête et s’excusa.

Bon dit il en lui prenant le morceau de papier des mains avant de lui montrer, d’un signe de tête, la porte de son bureau. Il ne prit pas la peine de le lire pour retourner s’asseoir, en essayant de cacher un sourire en coin alors qu’il se rapprochait de son verre.

Il déposa le vélin sur son bureau, prit son verre et but une gorgée avant de reprendre d’autres parchemins qui n’attendaient plus que sa signature. Passant le reste de son temps à feuilleter d’autres dossiers, ayant oublié complètement le document que le page lui avait apporté, Akmer alternait lecture et gorgée.

Poursuivant son travail, il se rendit compte qu’il devait aller chercher d’autres dossiers, mais en se levant de sa chaise, il aperçut le morceau de papier. Il le prit et soupira lentement en le dépliant. Débout et immobile dans son bureau, le pli dans ses mains, il le parcourut une première fois, puis une deuxième, puis encore une fois avant de s’asseoir à nouveau. Il lâcha le pli comme s’il ne contrôlait plus ses muscles tout en regardant la porte, le regard perdu dans ses pensées assiégées par des centaines de questions.

Il avala difficilement, fronça les sourcils d’incompréhension et ne pu retenir un mot, un uniquement mot presque inaudible, provenant tout droit du fin fond de son être :


Voya ….
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Akmer, tout simplement.
Terwagne
Castel de Lyon, bureau du Bailli, le lendemain :

Les chiffres et rapports habituels avaient bien du mal à la voir se concentrer ce jour-là, au milieu des pensées et interrogations qui se bousculaient en elle.

Si encore elle avait pu parler de cette lettre à quelqu'un, sans doute se serait-elle sentie un peu éclairée, mais d'amis elle n'en avait pas vraiment depuis son installation en Lyonnais-Dauphiné, et elle évitait depuis des semaines à présent celui qui était son seul confident sur cette terre d'adoption. Elle luttait contre cette envie qu'elle avait bien souvent de courir chercher le réconfort dans sa voix ou son regard, craignait de ne plus jamais y voir ce qu'elle avait cru apercevoir dans la chambre où il l'avait empêchée de rejoindre Aristote, tremblait à l'idée de voir que cette tendresse et cet amour entraperçus n'étaient qu'un songe...

Elle avait bien aperçu sa silhouette dans un des couloirs du castel quelques instants plus tôt, mais comme toujours avait ralenti sa marche, tué dans l'oeuf l'éventualité de se retrouver dans la même pièce que lui, et pire encore avait fini par faire demi-tour et rejoindre la solitude de son propre bureau, où elle se retrouvait à présent à nouveau penchée sur la dernière lettre de Dame Lavoyageuse.
(HRP : autorisation reçue de la joueuse)

Citation:
Bonjour Dame,

Si mon messager à fait son travail comme demandé, vous devriez recevoir cette lettre après ma mort.

Je me permets de vous écrire, ne vous connaissant pas trop car je sais que mon fils Aramis parle beaucoup de vous et vous porte beaucoup d'estime, il vous apprécie et vous prend un peu comme modèle aussi.

Je n'ai d'autres choix que de mourir alors je me permets de vous demander de prendre soin de lui pour moi s'il vous plait. Veillez sur lui à ma place parce que même s'il est un homme, pour moi il sera toujours mon petit garçon et je le sais fragile, bien plus que son frère.

Il a les mêmes défauts que moi et s'attache vite et facilement, une demoiselle de vienne lui a déjà brisé le coeur et il sest enfermé plusieurs jours dans sa chambre après ça, je crains qu'il est du mal sans quelqu'un pour l'épauler.

je suis désolée de vous demander ça dame terwagne mais je n'ai personne d'autres vers qui me tourner.

Merci à vous.

Voya de St Priest


"Personne d'autre vers qui me tourner"... Etrangement, bien plus que tout le reste, cette phrase lui faisait mal, la rendait triste. Comment une femme aussi connue dans ce Duché pouvait-elle n'avoir personne vers qui se tourner? Terwagne l'avait toujours imaginée entourée d'une foule d'amis, ne connaissant rien à la solitude qui emplissait ses jours à elle...

Ses pensées ne durèrent pas longtemps, puisque la porte qui s'ouvrait sur un messager l'en tirèrent. Aramis lui répondait, et elle attendait la sortie du livreur de courrier pour découvrir le contenu de cette missive qu'elle était surprise de recevoir aussi rapidement après l'envoi de la sienne.
(Ici aussi, autorisation du joueur)

Citation:
Dame Bonjour,

Vos paroles me font sentir moins seul, il est vrai que la mort de ma mère me fait très mal et me révolte à la fois. J'aurai tellement voulu arriver à temps et l'empêcher de commettre ce geste. Mais comme vous le dites, il vaudrait mieux en parler de vive voix, il y a tellement de choses que j'ai sur le coeur...

Je ne sais pas de quelle dernière volonté ma mère vous a parlé, pour ma part elle ne m'a que parler de St Priest et de ma famille. Sachez dame que je vais prendre quelque jours pour me remettre, mais je vous recevrai à St Priest si vous le souhaitez, vous y serez toujours la bienvenue sachez le.

Cordialement
Aramis


Attendre... Elle n'avait plus qu'à attendre qu'il se sente prêt à la voir...
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
_aramis_
Le jour de la mort de Voya à St Priest

S'était lui qui avait trouvé sa mère morte sur son lit.
Il avait d'abord cru qu'elle dormait et en s'approchant il avait vu la fiole et son corps froid.

Il n'avait pas versé une larme, il s'y refusait. Il avait trouvé la lettre de sa mère sur la table, l'avait lu et l'avait rangé dans sa poche. Personne d'autre que lui ne verrait cette lettre. Il y avait aussi son testament, il le lu et se dit qu'une grande responsabilité lui incombait.

Il était resté là un moment auprès du corps de sa mère, la regardant et essayant de comprendre son geste. La douleur qu'il ressentait au fond de son coeur mêlé à une certaine colère l'empêchait de dire un mot.

Il finit par se lever, il devait prévenir son frère et sa cousine, faire envoyer des messagers dans le duché pour prévenir de la mauvaise nouvelle et s'occuper des funérailles de sa mère.


Le lendemain à St Priest

Il était dans le salon privé de sa mère, le château était en deuil, il lisait et relisait la lettre de sa mère, celle qu'il avait trouvé, personne ne l'avait lu à part lui.

Sa mère s'envolait vers Aristote, il fallait la laisser partir même si Aramis aurait préféré l'empêcher de commettre un tel acte.

Un messager arriva et lui remit une missive, celle de la Dame Terwagne, il la lu, s'installa à son bureau et lui répondit.

Lui parler lui ferait sans doute du bien. Mais de quelle dernière volonté parlait-elle? Il se demandait ce que sa mère avait écrit avant de mourir.


Aramis s'occupa de toutes ses affaires dans la matinée, il envoya une missive à Monseigneur Méléagant et dans l'après-midi se décida à aller voir la Dame Terwagne, il ne l'avait pas prévenu et espérait qu'elle serait là et pourrait le recevoir, mais quitter un peu le château lui ferait du bien. Il fit sceller son cheval et s'en alla.

Il chevaucha rapidement et arriva au domaine du Vicomte d'Ancelle où résidait Dame Terwagne.
Il descendit de son cheval et se présenta au garde:


Bonjour je suis Aramis de St Priest, pouvez-vous faire prévenir Dame Terwagne que je suis là?
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Terwagne
Château de Meyrieu, le lendemain :

Accoudée à la fenêtre, le regard perdu dans le vide, elle devait sans doute réfléchir, encore et encore, sans même en avoir conscience. C'est du moins ce qu'elle supposa lorsque trois petits coups retentirent derrière la porte et qu'une voix lui demanda si elle était occupée ou pouvait recevoir quelqu'un.

Occupée? Et bien, pas vraiment, non.

Se dirigeant vers l'assemblage de bois qui servait de rideau entre son intimité et le reste du domaine où Sans-Repos avait eu la gentillesse de l'héberger, elle l'ouvrit et sourit au domestique de son hôte, restant une fois de plus songeuse devant sa physionomie, dans laquelle elle trouvait quelque ressemblance avec son maître... Une espèce d'homme de marbre au fond duquel on devine pourtant tellement d'humanité que cela en fait presque peur.


Bonjour, Jehan.
Etes-vous bien certain que cette visite soit pour moi et non pour le Vicomte d'Ancelles? Je n'attends personne et n'ai pas l'habitude de recevoir en dehors de mes bureaux, à dire vrai, surtout quand je suis chez quelqu'un d'autre.


Si Walan l'avait entendue, nul doute qu'il aurait grimacé - du moins intérieurement pour ne pas que cela se voit - mais oui, elle se sentait ici comme elle s'était sentie ailleurs... Une invitée hébergée par politesse, dont on craint de la savoir seule.

Cette visite la surprenait, en effet, puisque jamais elle ne se serait permise de dire à qui que ce soit de venir la voir en ces lieux.

La réponse de l'homme l'éclaira sur l'identité du visiteur, et c'est avec une certaine appréhension, mêlée pourtant à une satisfaction, qu'elle lui demanda de faire monter le jeune homme qu'elle avait cru rencontrer à St Priest comme il le lui avait écrit la veille.


Je vais le recevoir ici, c'est la seule pièce de cette demeure où je ne risque pas de déranger le Vicomte si d'aventure il venait à rentrer.
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
_aramis_
Un homme qu'il ne connaissait point le mena jusqu'à la Dame. Aramis était perdu dans ses pensées.

Lorsqu'il arriva il regarda la Dame, s'inclina poliment et se permit de prendre la parole:


Dame Terwagne bonjour, je vous remercie d'accepter de me recevoir icelieu.
Pardonnez-moi de cette intrusion, je me suis permis de venir ici contrairement à ce que je vous avais annoncé pour plusieurs raisons. La première est que je devenais fou enfermé à St Priest, la seconde est que je ne veux pas que tout le monde puisse entendre notre conversation et que je fuis les lieux publics, j'espère que vous me pardonnerez cette audace et ne m'en tiendrez pas rigueur.


Aramis cherchait un peu à se cacher il est vrai, il cherchait à souffler un peu, la mort de sa mère l'avait perturbé évidemment et il devait tout gérer. Il devenait responsable et si le testament de sa mère était accepté, il serait bientôt noble de rang et devrait en assumer les responsabilités, ce qui pour une jeune homme de 20 ans était beaucoup. Il ne s'en inquiétait pas vraiment, mais y pensait et savait que désormais le charmeur ne pourrait plus vivre de façon aussi insouciente qu'avant.

Il regarda la Dame Terwagne se disant qu'elle était la première personne extérieure à St Priest qu'il voyait et à qui il ne donnait pas des ordres depuis la découverte du corps de sa mère.

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Terwagne
Pendant que le brave homme allait chercher le visiteur, la Dame de Thauvenay relut une fois encore la lettre qui l'avait menée à prendre contact avec le jeune homme qu'elle ne tarda pas à entendre monter l'escalier.

Devait-elle la lui montrer ou bien juste lui faire part de la requête de sa mère?

Elle hésitait, se disant qu' il ne la croirait peut-être pas sans preuve, mais se faisant la réflexion que certains passages de cette lettre allaient peut-être le mettre mal à l'aise, surtout celui où la Vicomtesse parlait de son côté fragile et de sa dernière peine de coeur.

Aussi, au moment où la porte s'ouvrit, toujours pas décidée sur l'attitude à adopter, poussa-t-elle rapidement la lettre dans un tiroir.

Le silence qu'elle avait imaginé bien lourd et long avant qu'un des deux ne le brise n'eut pas lieu, et elle en fut soulagée. L'avait-il craint lui aussi au point de se faire violence pour ne pas le laisser s'installer? Sans doute, oui...

L'accueillant avec un sourire triste -mais non pas de compassion car elle détestait ce sentiment - elle s'avança vers lui et le rassura sur le fait que son initiative était la bienvenue.


Vous avez bien fait d'oser, rassurez-vous.
Prendre un peu l'air ne fait jamais de tord, que du contraire, et j'imagine que vous en aviez bien besoin, en effet.

Mais je vous en prie, prenez place.


Tout en lui indiquant de la main un fauteuil, elle prit place dans celui qui se tenait en face, posant ses mains sur ses genoux, dans l'attitude de quelqu'un qui ne sait pas par quoi commencer.

J'imagine fort bien que ma lettre a du vous surprendre, et peut-être aurais-je du attendre quelques jours avant de vous l'envoyer, mais pour tout vous dire, celle dont elle découle m'a pour le moins surprise moi aussi.

Je ne connaissais pas votre mère, ne l'ayant rencontrée qu'une seule fois, et encore, de loin, lors des festivités organisées par ses soins, aussi ais-je beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle s'est adressée à moi...


Elle laissa sa phrase en suspens, avec une légère note interrogative malgré elle, comme si elle espérait un éclaircissement de sa part sur ce qui était une véritable énigme à ses yeux.
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_aramis_
La tête d'Aramis bourdonnait, ses pensées tourbillonnaient en lui même si il ne montrait rien. Il avait tellement de choses à gérer. Il avait à peine eu le temps de voir son frère, il ne lui avait pas encore parlé de la lettre que sa mère avait laissé.

Aramis se sentait épuisé et s'assoir en face de Dame Terwagne lui fit du bien. Il la regarda, fut rassuré de savoir qu'il avait bien fait de venir, peut être même pourrait-il voir le Vicomte tant qu'il était là. Mais ce n'était pas le moment de penser à tout ça.


J'imagine fort bien que ma lettre a du vous surprendre, et peut-être aurais-je du attendre quelques jours avant de vous l'envoyer, mais pour tout vous dire, celle dont elle découle m'a pour le moins surprise moi aussi.

Je ne connaissais pas votre mère, ne l'ayant rencontrée qu'une seule fois, et encore, de loin, lors des festivités organisées par ses soins, aussi ais-je beaucoup de mal à comprendre pourquoi elle s'est adressée à moi...


Aramis se demandait vraiment ce que sa mère avait demandée à la Dame Terwagne avant de mourir. Aramis était perdu, se demandant ce qui allait découler de cette conversation et ce qu'il allait apprendre.

Il écoutait avec attention la dame sans un mot, son silence lui fit comprendre qu'elle ne devait pas être très à l'aise. Ne sachant pas franchement ce que sa mère avait fait avant de mourir, il fut incapable de prononcer un mot, il regarda la Dame Terwagne, l'encourageant du regard à continuer.

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Terwagne
Le jeune homme ne releva pas sa question voilée, ce dont elle aurait du se douter, et elle sentit que - si elle-même ne poursuivait pas - le silence ne tarderait pas à s'installer, rendant les choses encore plus difficiles.

Il lui fallait aller au bout de ce qu'elle avait à lui dire, et rien ne servait de retarder. Aussi reprit-elle la parole.


Bref, quoi qu'il en soit, et comme je vous le disais dans ma lettre, même si la raison m'échappe, votre mère m'a écrit ce jour-là, juste avant de prendre la route vers l'endroit où elle avait décidé d'aller.

Sa tournure de phrase était sans doute étrange, mais c'était bien ainsi qu'elle voyait les choses... La Vicomtesse avait décidé de faire le grand voyage.

Dans cette missive, elle me fait une demande...

Une demande qui n'a rien de surprenant à la base, je présume, si ce n'est qu'elle la fait à une étrangère...

Une demande qui devait relever de sa plus grande inquiétude, sa plus grande peur concernant ce qu'elle laissait ici et auquel elle tenait plus que tout, et non de simples biens matériels.

Cette dernière volonté qu'elle a voulu partager avec moi, je la prends comme une grande preuve de confiance à mon égard, et même si je ne sais pas encore comment je vais pouvoir m'en montrer digne, sachez que je ferai tout ce que je peux pour l'exaucer.


Elle se tut un bref instant, jouant nerveusement avec les plis de sa jupe, puis releva le regard vers son vis-à-vis, avec une certaine émotion dans les yeux, et continua, d'une voix qu'elle aurait voulue encore plus douce.

Elle tenait beaucoup à vous, Aramis, et s'inquiétait pour vous, aussi.

Elle a voulu s'assurer que quelqu'un serait là pour vous dans les moments où vous aurez besoin d'une confidente à qui vider votre coeur, je suppose, mais aussi de conseils, et peut-être même d'une épaule en cas de coup dur... Elle voulait être certaine que quelqu'un veillerait sur vous...

Pourquoi moi? Mystère...

Mais ce que je sais, c'est que je ne peux lui refuser cette demande qui doit vous surprendre autant que moi, j'en suis bien consciente.


A cet instant, sa main lâcha le tissus de sa jupe et alla se poser doucement sur celle du jeune homme.
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
_aramis_
Aramis était attentif au discours de la Dame Terwagne, il réalisait ce qu'elle lui disait, enregistrait ses paroles. Il se les repassa en tête essayant d'y voir plus claire et de faire le tri. Essayant de savoir par quoi commencer.

Ainsi donc la Dame Terwagne avait bien compris que sa mère avait mis fin à ses jours, s'était une chose. Et ensuite sa mère lui avait demandée de veiller sur lui. Il n'en fut pas surpris finalement. Il réfléchit rapidement et en sentant la main de cette femme face à lui se poser sur la sienne pour exprimer de l'amitié et de la compassion, il se décida à parler.


Dame Terwagne, votre amitié me touche tout autant que le geste de ma mère de vous demander une telle chose. Si elle l'a fait je pense, ce n'est pas parce qu'elle n'avait pas d'amie, je pense que des gens telles que Dame Myao ou le Vicomte d'Ancelle aurait pu se voir attribuer une telle demande. Si elle l'a fait c'est plutôt je crois parce qu'elle me savait plus ou moins proche de vous.

Il marqua une pause, il lui fallait organiser ses pensées pour les exprimer.


J'ai souvent parlé de vous à mère et du travail que nous faisions au comité des fêtes et elle savait que je vous appréciais beaucoup, je lui ai souvent dis que j'admirais votre façon de travailler et votre caractère.

Maintenant, je pense aussi que ma mère était une grande femme, avec un grand coeur. Je l'aimais comme personne mais ma mère avait un énorme défaut c'est une grande naïveté! Elle était naïve et ne se méfiait pas assez des gens, quelques douces paroles suffisaient à l'attendrir, c'est ainsi qu'elle s'est fait piégé par le Bastard de Boissieu. Je l'ai vu tomber amoureuse de lui, j'ai essayée de la dissuader de rester avec lui, mais elle l'aimait tellement! Cet homme savait manipuler son coeur et la séduire. Je n'ai rien osé faire parce que malgré tout je l'ai vu heureuse avec lui et c'est bien là le pire!

Ma mère comme vous le savez à été gouverneur, et pendant son mandat ce que j'ai vu d'où j'étais s'était une femme qui avait beaucoup de capacités mais qui a fait l'erreur de vouloir faire plaisir à tout le monde, résultat elle s'est perdue, parce qu'en politique on est pas la pour faire plaisir mais pour faire avancer les choses!


Ainsi, cette lettre dont vous me parler ne me surprend guère, elle m'a toujours cru plus fragile que mon frère parce que Tristan à prit son indépendance bien plus vite que moi et à voyagé et elle a sans doute cru bon également de mettre quelqu'un sur mon chemin pour me guider. Il est vrai que je vous connais mieux que les amis de ma mère et que face aux responsabilités qu'elles me confient j'aurai peut être besoin de conseils...

Aramis ne savait plus quoi dire, les idées se mélangeaient en lui, tout allait si vite. Mais pourquoi donc était-elle partie? Il y avait pourtant une dernière chose qu'il devait dire. Il regarda la Dame Terwagne et prenant à son tour sa main lui dit:

Dame, comme vous l'avez compris, ma mère a mis fin à ses jours, personne ne le sait! Elle a laissée une lettre que moi seul est lu et que j'ai immédiatement caché, je vous en conjure, pour le bien de son image et de ma famille, ne dites à personne ce qu'elle a fait, avec ma famille nous avons juste annoncée qu'elle était morte, nous n'avons rien dis de plus.
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Terwagne
Elle écouta avec attention les paroles du jeune homme, l'encourageant du regard à poursuivre dans les moments où elle devinait sa difficulté à trouver les mots pour expliquer certaines choses, touchée par instant de certaines phrases la concernant - et dont elle était bien loin de se douter - et lui adressa simplement un sourire de réconfort lorsqu'il eut terminé.

Je serai muette comme une carpe, si c'est ce que vous désirez.
Je comprend d'ailleurs parfaitement votre demande, rassurez-vous.


Une question cependant la taraudait, et elle savait que si elle ne s'en ouvrait pas à lui aujourd'hui, celle-ci continuerait à trotter fort longtemps en elle. Aussi, après un moment d'hésitation, reprit-elle d'une voix quelque peu hésitante.

Et bien... Hum... Comment dire?

Votre éloge de mon caractère me touche, même si je ne souhaite à personne d'avoir le même, la tempérance me manquant bien souvent, vous savez...
Petit sourire taquin de sa part...

Mais comme vous le dites, votre mère était proche du Vicomte d'Ancelle, aussi me suis-je demandée un moment si ma... enfin, si le fait que je sois quelque peu proche de lui était la raison de ce choix quand à la personne à qui elle avait demandé cela.

Peut-être voulait-elle le lier indirectement à votre protection, et n'a-t-elle pas osé, ou voulu.

Je dois vous sembler bien idiote, mais j'ai beaucoup de mal à savoir ce qu'est au juste ma relation avec lui, et je me suis bien souvent posée des questions sur le lien qui les unissait tous deux avant mon arrivée ici.

Bref, des interrogations de femme, qui après tout n'ont aucune importance pour vous, je m'en doute.

Quoi qu'il en soit, j'espère de tout coeur que vous vous en sortirez à merveille face aux responsabilités qui désormais seront vôtres, et serai là si vous avez besoin de conseils, dans la mesure de mes capacités bien entendu.


Elle avait elle-même changé de sujet, par pudeur sans doute, par crainte aussi peut-être, et sembla songeuse un instant, avant de se rendre compte elle-même de son silence et de le briser par une invitation.

Vous disiez avoir besoin d'air, non? Moi aussi, je crois que j'en ai besoin.
Et pour être franche avec vous, je n'ai guère encore eu le temps de découvrir le parc de ce domaine.
Que diriez-vous de m'y accompagner pour quelques pas?

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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
_aramis_
Il faisait confiance à la Dame Terwagne, il savait qu'elle ne dirait rien, elle était honnête et parfaitement assez noble et digne pour comprendre. Elle n'avait de commun avec sa mère sans doute que cette même force au fond d'elle qui l'a poussait à continuer. Enfin c'est ce qu'il pensait.

Il la regarda et ne fut qu'à moitié étonné de sa question concernant la relation entre sa mère et le Vicomte d'Ancelle. Ainsi ce qu'il avait cru voir entre le Vicomte et la Dame Terwagne à la fête pour l'inauguration de St Priest s'avérait vrai. Il regarda son interlocutrice et alors qu'il réfléchissait à ce qu'il allait répondre, elle proposa une promenade.


Oui je serai ravi de vous accompagner pour une promenade. Il lui offrit son bras et la suivit, et tout en marchant, reprit la parole.

Dame Terwagne... Concernant la relation entre ma mère et le Vicomte et bien je peux vous avouer sans me tromper qu'elle n'a aimé que lui c'est certain. Pardonnez-moi si cela est brutal mais je préfère être honnête.
Laissez moi vous parler un peu de ma mère.

Elle s'est mariée avec mon père alors qu'elle était bien jeune et nous a eu Tristan et moi. Mon père et elle se sont séparé et ont fait annuler leur mariage en faveur de ma mère pour qu'elle puisse un jour être noble et nous offrir à mon frère et moi une bonne éducation. Mon père n'était pas fait pour elle mais il n'était pas méchant.


Ensuite, elle est entrée au conseil municipal juste avant que le Vicomte d'Ancelle devienne maire de Vienne. Elle est, je pense, tombée amoureuse de lui ce jour là! En tout cas c'est ce que je suppose à travers tout ce qu'elle m'a raconté!

Aramis préféra s'abstenir de dire qu'il avait lu le journal intime de sa mère sans qu'elle le sache lorsqu'il était plus jeune.


Seulement ma mère a toujours cru qu'elle n'était pas assez bien pour lui. Au début le Vicomte me semble-t-il était avec une autre femme qui est décédée, et à chaque fois que ma mère a voulu faire un pas vers lui pour lui avouer ses sentiments il y avait toujours une autre femme. Son mandat de gouverneur a fini par faire qu'elle s'est résignée. Elle a définitivement fini par penser qu'elle n'était pas quelqu'un de bien et ne le méritait pas.

Le souci c'est que ma mère avait besoin d'être aimé, par ses amis et surtout par un homme. Ainsi elle a été dans les bras d'un homme du nom de Max, dont j'ai peu de souvenirs et qui est décédé avant de l'épouser, puis pendant son mandat de gouverneur pensant décevoir l'homme qu'elle aimait, à savoir le Vicomte, elle s'est jeté dans les bras du Bastard de Boissieu, son filleul! Ce dernier en a bien profité et elle s'est laissée manipuler!

Ma mère mine de rien était fragile, très fragile et souffrait d'un énorme manque d'amour et d'affection! Cela est surement du au fait que sa mère est morte dans ses bras quand elle avait 11 ans et son père un an plus tard. Avec son frère jumeau leur vie n'a été que souffrance.

Aramis n'avait jamais parlé de ça à qui que ce soit et ne savait pas trop pourquoi il le faisait, sans doute parce que maintenant que sa mère était morte il pouvait parler librement sans peur de la heurter.

Il regarda un instant la femme à son bras et continua:


Peut être effectivement qu'indirectement elle a voulu me lier au Vicomte, elle m'a très souvent parlé de lui et j'avoue que j'aimerai le connaître mieux. Mais je ne sais pas ce qui est passé dans la tête de ma mère ce jour là! Je n'ai pas totalement compris ce qu'elle a fait et je vous avoue que j'ai encore du mal à réaliser.


Une voile sombre passa sur le visage d'Aramis.


Malgré tout ses défauts, ma mère était une mère formidable, prête à tout pour ses fils, sa famille, ses amis, on pouvait l'insulter, l'humilier elle s'en fichait mais il ne fallait pas toucher aux gens qu'elle aimait! Elle aurait tout donner pour nous. Tristan et moi n'avons manqué de rien, elle nous a élevée seule et a refusée de nous envoyer en pension pour qu'on ne soit pas privé d'amour!


Aramis sourit en repensant à elle.

Mon frère et moi n'avons surement pas manqué d'amour et d'affection croyez-moi!


Il marqua une pause, soupirant et laissant ses souvenirs à leur place. Et après un petit silence:

Dame Terwagne, croyez-moi, si vous aimez le Vicomte d'Ancelle, dites le lui et vivez votre amour avec lui! Ne faites pas comme ma mère qui n'a jamais osé faire le premier pas, qui n'a jamais osée lui avouer son amour pour lui, ne laissez pas votre chance passer! Vivez l'instant présent et ne pensez pas à demain!

Il ne voulait pas secouer la Dame, mais quelque part si un peu! Il ne voulait pas la voir souffrir comme il avait vu sa mère souffrir, parce qu'il l'aimait bien, et qu'effectivement sa mère avait vu juste, elle était surement celle qui était désormais le plus proche de lui et la seule avec qui il avait envie de parler.
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Terwagne
Tandis que leurs pas les menaient à la découverte du parc, accompagnés par le bruissement des feuilles mortes tombant sur le sol à chaque souffle de vent, le jeune Aramis répondait avec moult détails à la question que la Dame de Thauvenay lui avait posée quelques instants plus tôt.

Sur son visage à elle, les émotions se succédaient et ne se ressemblaient pas, toutes bien différentes les unes des autres, et elle se surprit à maudire cette incapacité qu'elle avait à rester de marbre. Elle était certaine que si on ne pouvait pas vraiment lire en elle comme dans un livre, il n'en restait pas moins vrai qu'il était très facile de savoir lorsque quelque chose la touchait, que ce soit dans un sens ou dans l'autre.

Sa sensibilité, elle l'avait bel et bien à fleur de peau, et au bord des yeux...

Walan... Comme elle lui enviait cette capacité à ne jamais rien montrer, ne jamais rien laisser transparaitre... Mais en même temps, comme elle la détestait cette faculté qui était sienne! Que n'aurait-elle donner pour simplement pouvoir lire une seule de ses pensées à son égard.

Une silhouette se détachant de l'horizon attira un instant son regard, tandis que son coeur s'arrêtait brusquement de battre, l'espace d'un grain de sable, et ses pas de la faire avancer. Etait-ce lui qui venait à leur rencontre? Lorsqu'elle se rendit compte que non, qu'il s'agissait simplement de son domestique qui devait revenir de quelque course ou mission, elle soupira faiblement. Mais était-ce de soulagement, ou plutôt de déception? Elle-même ne le savait pas vraiment.

Reprenant sa marche, elle se concentra à nouveau sur les propos de celui qui cheminait à ses côtés, et fut surprise par sa dernière phrase.


C'est bien plus compliqué que cela, vous savez...
Je ne sais pas si je l'aime.


Cette première réponse, bien courte et évasive, ne tarda pas à être suive d'un changement radical dans son ton.


Enfin, ais-je l'air de l'aimer?

Pourquoi en avez-vous l'air si certain, tout à coup?


Inverser les rôles, poser des questions quand on ne sait pas quoi répondre à celle qui vient de nous être posée à nous... C'était bien un de ses réflexes stupides dont elle avait le secret!

Répondrait-il ou pas? Elle l'ignorait, mais reprit soudain d'une voix plus calme, avec ce genre de voix que l'on utilise pour les confidences.


Savez-vous pourquoi jamais je ne dévoilerai à quiconque la façon dont votre mère s'en est allée? Pour la simple et bonne raison que moi-même j'ai commis le même geste qu'elle quelques semaines plus tôt...

Le Vicomte d'Ancelle m'a trouvée et sauvée, in extrémis je pense, mais j'en suis ressortie avec une amnésie sélective... Je me souviens de certaines choses, mais absolument pas d'autres.

Très clairement, je n'ai aucune idée du pourquoi j'avais fait cela, ni de rien concernant ce qu'était ma vie affective et émotionnelle avant.

En avais-je une?
Le trou...

Depuis, je vis ici, dans son domaine, parce qu'il m'y a invitée, mais ne le croise pratiquement jamais.

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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
_aramis_
Aramis eut envie de sourire devant les questions de Dame terwagne pour détourner le sujet de conversation mais il se retenu. Il préféra la regarder et l'écouter. Elle se confia à son tour et il en fut touché, touché qu'elle lui accorde suffisamment d'importance pour lui faire confiance.

Ainsi donc la dame avait tentée de mettre fin à ses jours, il ne savait pas pourquoi mais comprenait qu'il fallait être dans une grande détresse pour en arriver là. Il ressentait la peine de Dame Terwagne et aurait voulu la réconforter. Face à elle, il la fixa et lui parla d'une voix calme et douce:


Dame Terwagne, je ne sais pas pourquoi vous avez voulu mettre fin à vos jours mais j'imagine que pour faire un tel geste vous deviez être très très mal et désespérée. Je suis bien content que le Vicomte vous ai sauvé.

Aramis réfléchit un instant et continua:

Il importe peu de savoir ce que votre vie affective était avant. Votre passé ne fait pas votre présent et encore moins votre futur. Ma mère avait l'habitude de dire peu importe ce pour quoi on est venu au monde, ce qui compte c'est de savoir ce qu'on va faire avec le temps qui nous est imparti. Alors ne gâchez pas ce temps à rechercher le passé, construisez plutôt le présent et demandez vous ce que vous allez faire de votre temps.

Vous me demandez pourquoi je suis si certain que vous aimez le Vicomte? Et bien je ne l'étais pas, je le supposais jusqu'à votre réaction, vous n'auriez pas réagis ainsi si vous n'aviez pas de sentiments pour lui, vous n'auriez pas demandé ce qu'il avait été de la relation entre ma mère et lui s'il n'était qu'un ami et j'ai vu aussi le jour de l'inauguration de St Priest cette toute petite flamme dans votre regard, ces petits regards vers lui que vous tentiez de cacher! Rassurez-vous je suis sans doute le seul à les avoir vu, pourquoi? Parce que j'y ai fais attention, parce que ce jour là j'ai pris le temps d'observer beaucoup de gens et mère m'avait tellement parlé du Vicomte que je ne l'ai presque pas quitté des yeux de la journée, je vous ai donc vu avec lui en passant.


Aramis esquissa un petit sourire

Dame Terwagne, je sais que je suis jeune et que je n'ai pas d'expérience en amour, mais il est une chose que j'ai retenu auprès de ma mère c'est de savoir écouter son coeur! Bien évidemment il ne faut pas tomber dans l'extrême comme ma mère! Aramis sourit, mais il faut savoir exprimer ses sentiments, si le Vicomte ne vient pas à vous, allez à lui! Je le sais homme très occupé et il est habitué à être seul alors si votre coeur vous pousse vers lui, il va vous falloir le secouer un peu je pense!
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