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[RP] Animation: Au Bal des Mille et Une Nuit

--Abbadon


Abbadon balayait la salle du regard revenant sans cesse sur Lune et le Masque dansant ensemble.
Ses yeux furent soudain prit par une apparition. Une dame masquée de moitié, gantée de noire et sertie de sombre. Sa longue robe de lin au reflet gris .Ses longs cheveux couleur nuit, la faisait penser à une autre, celle que le Masque avait vu en elle ce soir pendant leur danse. En pensant à lui elle tourna la tête et ses yeux se posèrent de nouveau sur Lui.

De ses yeux bleus assombrit de douleur,elle détailla sa silhouette. De plus en plus elle se rendait compte, pourquoi Elle l'avait aimé aussi passionnément, jusqu'à la folie. Lui la croyait morte, Abbadon était sure du contraire, sinon pourquoi elle aurait si mal, pourquoi cette douleur immense en elle quand il souriait à une autre qu'Elle. Un profond soupire abaissa ses épaules.

Pendant leur pas de danse pour Elle. Elle avait été son costume, et l'ombre d'un espoir posthume. Elle avait été Elle, et il l'avait sentit. Soudain un bruit a l'entrée la fit se retourner, un dame au masque voyant ne cachant rien pourtant de sa niaiserie entra et alla se réfugier dans un coin. Abbadon sourit, tandis que dans sa tête un grand rire moquer fusait, et que dans ses pensées forçaient ses yeux à se plisser derrière son masque. Comment pouvait-elle penser qu'elle pourrais jamais arriver à faire oublier un amour aussi magnifique?

Quittant sa place elle alla vers une baie vitrée et regarda au dehors. La lune éclairait la nuit de ses rayons diaphanes, telle la robe d'une mariée qui épousait la nuit aussi parfaitement qu'elle avait épousé les pas du Masque quand elle avait dansé avec lui. Revenant en pensée une seconde fugitive vers le masque voyant elle noya ses yeux dans le disque lunaire, et ses lèvres murmurèrent des mots qu'elle savait Elle avait murmuré aussi.

A l'heure ou l'ombre des mystères
S'étend sur moi et sur le monde
Éclairé par le disque lunaire
En moi la colère gronde

Crois-tu pouvoir réduire en cendres
Mes pauvres souvenirs du passé
Pour moi je ne puis me dépendre
De tant de rêves amassés

Prêtresse de ma solitude
Puisque me voici désarmée
Tu peux en ta sollicitude
Me consacrer au mal d'aimer

Poursuit la nuit qui se consume
Laissant en ma bouche un goût d'amertume
Entrer dans la danse pour qu'elle recommence
Et tenir la cadence en silence

Amour de mon âme à toi confiée
Si entre tes bras je devais de nouveau danser
Mon pas gracieux suivrait le tiens d'emblée
Car il reconnaitra le pas du cavalier masqué.


Tournant sur elle , elle revins dans la contemplation de la dame à demi masqué, et vit le Masque lui faire un signe de tête, tandis qu'il s'adressait ensuite à Lune.
Quittant de nouveau sa place Abbadon alla vers la dame gantée de noir, et s'inclina devant elle, après avoir salué du regard e sieur qui se tenait à ses côtés.

Dame. Il est possible que mes mots vous choquent mais je suis subjuguée. Je sait Lune être une danseuse magnifique personnalisant la danse avec perfection. Mais vous me faite penser à une autre dame, et aussi à un danseur qui dansait comme s'il était sur un fil, tel un funambule. Me, permettez que je danse comme lui , pour vous?

D'un sourire elle s'inclina de nouveau la main droite sur son cœur attendant sa réponse.

--Funambule


Un léger sourire naquit sur ses lèvres, visiblement amusée par les propos de son vis à vis.
Acquiesçant d'un léger signe de tête, elle le suivit lentement vers la table qui était richement dressée.
Levant sa main gantée de noir, tout aussi lentement, elle prit la fine coupe d'argent et la porta à ses lèvres.
Goûtant au nectar mielleux, elle en bu une gorgée, et passa sa langue doucement sur sa lèvre inférieur.
Levant les yeux sur lui, elle plongea son regard dans le sien et d'une voix douce, murmura presque.

Santé Sire, que cette nouvelle année vous offre tout se dont vous rêvez

Elle détourna alors son attention et la reporta sur l'homme masqué d'argent qui entrainait son reflet doré dans une danse endiablée.
Restant immobile, comme figée, accrochée à chacun de leurs gestes. Spectacle splendide de deux êtres qui s'unissent dans un art si complet.
Hommage à tout... musique, chant, nature de l'âme qui s'offre, s'abandonne pour laisser parler le corps.
Elle les regardait virevolter, heureux de cet échange, cette complicité, ce mélange dont eux seuls peuvent comprendre tout le poids et la force.

Elle fini son verre quand la musique cessa. Le posant délicatement sur la table.
Baissant un instant les yeux, elle les ferma un bref instant, puis inspira profondément.
Relavant les yeux vers celui qui lui tenait compagnie, elle lui sourit.
Un de ces sourires que l'on donne pour rassurer, peut-être par pur politesse, peut-être pour ne pas avoir à s'expliquer sur se petit moment de faiblesse.
Elle sourit à cet homme qu'elle ne connaissait pas, qui était tapis dans l'ombre à son arrivée.
Et puis dans son dos, le masque d'argent accrocha son regard. Plongeant ses yeux dans les ténèbres de celui-ci.
Moment en suspend, apesanteur des sens et de l'instant.
Elle lui rendit son salut tout aussi discrètement, acceptation silencieuse pour cet échange futur quand le moment sera plus propice.
Elle n'aurait jamais pensé qu'un jour elle les recroiserait.
Ses yeux se posèrent un instant sur le masque doré, puis revinrent sur l'homme qui lui avait offert à boire.
Elle lui sourit, ne sachant visiblement pas trop quoi lui dire. Quelque peu embarrassée.
Elle allait soupirer de malaise quand une apparition se présenta à elle.

Ses yeux se posèrent alors sur elle, la détaillant, masque de plumes légères, et elle lui rendit son salut.
Ne s'attendant pas à de telles paroles, elle mit un certain temps avant de vraiment les assimiler.
Subjuguée elle-même par une telle comparaison, elle reporta un bref instant son attention sur la Dame au masque doré, puis revint sur celle qui lui faisait face.
Elle parla alors d'une voix calme, tintée néanmoins d'un certain trouble.

Je ne sais Ma Dame si je mérite une telle comparaison...
Je ne suis qu'une pâle émule devant vos danses qui sont à l'image de la passion.


Elle s'inclina à son tour, plongeant son regard dans le sien, murmurant alors presque inaudible.

Faites Noble Dame, et que votre danse rende hommage à celle qui brille.

Elle lui sourit légèrement sans la quitter des yeux.
--Abbadon


La dame acquiesça et Abbadon lui sourit.

Je ne sais Ma Dame si je mérite une telle comparaison...
Je ne suis qu'une pâle émule devant vos danses qui sont à l'image de la passion.


D'un regard complice elle lui sourit et rejoignit la piste de danse en tournant sur elle. . Et la Musique fusa dans sa tête.
Faites Noble Dame, et que votre danse rende hommage à celle qui brille.

Au milieu de la piste elle se plaça devant un fil imaginaire. Levant ses bras en les écartant en croix, elle avançait un pied le faisant glisser sur le fil invisible, puis son autre pied suivit se plaçant devant l'autre , elle avançait ainsi sur la corde en mesurant ses pas, elle dansait à même les chaînes d'or qu'elle avait tendues entre les fenêtres et l'astre lunaire. Virtuose d'une altitude momentanée et relative, elle s'affranchissait tant bien que mal de la pesanteur, elle réussissait à rétablir l'équilibre de son corps en inclinant son buste en tendant ses bras en croix.

Funambule en équilibre, le regard au loin elle marchait à petits pas, son corps zigzaguant telle une danseuse euphorique sa marche se faisait légère. Mais l'envie de sautiller lui prenait déjà, et avec un assemblé elle effectua un dégagé et sauta partant d'un pied et arrivant sur les deux.
Le fil bougeait et elle tanguait.
Plaçant de nouveau ses bras en croix elle retins sa respiration,reprenant sa position elle laissa de nouveau son pied glisser sur le fil en changeant de jambe d'appui par le balancement de son corps de gauche à droite. Les yeux fermés elle laissait la musique la pénétrer entièrement. A chaque pas elle retenait sa respiration, et l'exhalait ensuite dans un soupir.

Elle pliait ses jambes en dehors comme si elle était sur le sol et étendit rapidement chacun de ses genoux en portant ses hanches vers l'extérieur de son corps, ses deux pieds se trouvèrent en l'air, l'un au-dessus de l'autre, au même moment comme si elle était suspendue dans les airs elle plia les genoux et toucha le sol sur la pointe des pieds, déroulant alors son extrémité en direction du talon. Mais Abbadon avait oublié qu'elle était sur un fil, et chuta.

Ainsi à terre elle tendit un bras en avant au dessus de sa tête, sa main tendue vers la dame à demi masquée, la fixant un instant d'un regard malheureux, sa respiration était haletante, des larmes pointèrent à ses yeux sous la douleur qu'elle venait de ressentir, mais elle voulait, danser pour elle jusqu'au bout de la danse.

Ses yeux se fermèrent et son corps roulait, se recroquevillait. Couchée sur le sol le fil avait disparu. Abbadon étirait ses bras ses jambes pliées sur son ventre visage levé vers le plafond elle se tournait de nouveau et à demi à quatre pattes sur le sol, sa tête penchée vers le bas elle déployait son corps tandis qu'elle se relevait et reprenait sa position.Plus assurée elle partit d'une position pieds à plat pour arriver à une position sur la pointe de ses pieds. Pour le dégager et ramener l'autre pied dessus et tourna.

Abbadon , soufflait mais en s'arrêtait pas, ses bras en arc de cercle devant elle,ses pieds en pointe, elle s'élança et tourna sur elle, encore et encore, pour terminer sa danse devant la dame à demi masquée ou elle s'abima d'un dégagé plié devant ses pieds posés en danseuse terminant sa Danse qui ne fut pas Macabre d'une révérence.


Voici dame. Pardonnez ma maladresse qui à presque abimé l'instant. Un jour quelqu'un d'autre dansera pour vous, et Elle ne se trompera pas.
Phyll
J'entrais dans la salle, Il y avait déjà du monde., qui était masqué ,
un peu interdit par l'endroit du rendez vous que Genièvre avait bien voulu me donner pour répondre a mes supplicationsde ne pas disparaitre. j'essayais de la reperer !
Ce ne devait pas etre tres difficile, une jeunesse de 16 ans !! a decouvrir !!
Qu'elle idée saugrenue! j'aurais préféré l'intimité d'un coin de cheminée pour faire connaissance !! Bon tant pis
Tant de questions se précipitaient sur mes lèvres !
Et puis tout' d'abord ; Comment avait elle eu connaissance de mon existence ?

Dieu que les femmes étaient belle ! Et qu'elles robes magnifiques
Les toilettes me rappelait celles que ZAF portait
ZAF ma coquette bien aimée
Elle aurait bien du mal a enfiler de tels vêtements en ce moment ??!!
Dans mon coin je devisageais chaque minois
Ne voyant personne, je me resignais a rentrer à l'hotel
--Charles_bernard
Il remercia la belle inconnue puis lui donna un baise-main avant de repartir vers le fond de sa tanière improvisée. Mieux valait-il laisser cette femme qui semblait attirer tous les regards. Il ne la méritait surement pas, qui est-il qu'un pauvre ère nullement digne d'une princesse.
--Arielle.


Arielle était décidée de s'amuser ce soir.
Elle avait entendu parler de Bal masqué à Limoges et s'y rendit en calèche.
Elle avait mit une de ses robes de soirée propice pour ce genre de festivités et se dégota un masque à l'atelier de couture où elle avait l''habitude de passer commande pour ses robes.

Arielle arriva dans la soirée et vit déjà plusieurs dames et messires dans la salle de bal.
Elle entra, se servit une coupe de champagne et examina les danseurs masqués.
La fraicheur du champagne lui apporta des frissons, les bulles dansèrent sur la langue et jouèrent avec le palai.

Elle resta ainsi en retrait, dévorant des yeux les superbes costumes de chacun et sourit en pensant à son escapade.
Genievre_derosebourg
--Hecate
Elle se leva et alla vers le buffet, une petite faim se faisant ressentir. En passant à sa hauteur, elle rencontra le regard de l'homme au masque.
Elle en fut troublée, mais continua d'avancer. Elle s'arrêta et reprit ses esprits. Elle secoua la tête...
Elle se sentit très seule ...
Elle alla faire quelques pas, retourna au buffet prendre un verre d'alcool, elle le bu d'un trait et en reprit un aussitôt et revint s'asseoir. Elle le contempla, pensive, perdue. Cette soirée était des plus troublante. Ce bal, cette lumière, ce spectacle de voir tous ces gens masqués. Elle en avait reconnu quelques uns, mais tout gardait le mythe intact.

Elle sentait la tristesse l'envahir et ne comprenait plus.
Elle baissa la tête et laissa couler quelques larmes sous son masque.
Elle se dit qu'il en était une qui allait enfin pouvoir se réjouir. Elle aurait ce qu'elle désirait. De toute façon, elle l'avait vu quelques temps avant et avait bien vu ce regard puéril et sans intérêt. Elle s'en fichait, mais savait que cette soirée allait la ravir. Et bien soit!

Elle se rassit et regarda les gens arriver...sans vraiment voir...Allait il y avoir quelque chose qui la ferait sourire???
--Masque


Regard partagé, acceptation silencieuse...

Il patienterait donc, mais il ne pouvait s'empêcher d'observer la femme à demi-masquée, de détailler ses gestes mesurés et lents, de croiser parfois ses yeux gris, aussi clairs que les siens étaient sombres. Le doute n'était plus permis, il s'agissait bien de l'inconnue du clair de lune, cette jeune femme qui lui avait opposé une détermination farouche et un aplomb remarquable, adoratrice de l'astre de la nuit, dont le regard avait défié le sien. Chose suffisamment rare pour qu'il y porte attention. Mais le temps et le lieu n'était plus à l'affrontement silencieux, mais à la joie et à la bonne humeur. Différence notable...

Il fut surpris de voir Abbadon l'aborder, encore plus de la voir lui offrir une danse. Cela ajouta à son intérêt déjà exacerbé. Il suivit du regard Abbadon qui se lança dans un jeu subtil, lourdement chargé de sens, le jeu du funambule, rattaché à la vie par un simple fil qu'il devait suivre pour ne pas chuter... et mourir. D'ailleurs, ne disait on pas : "La vie ne tient qu'à un fil ?".

Il eut un mouvement vers l'avant lorsque Abbadon chuta, mais s'immobilisa. Elle se relèverait... seule... il en était sûr... il fallait qu'elle se relève et termine son œuvre. Et elle se releva... et elle termina son œuvre visiblement marquée par son erreur.

Il s'approcha alors d'Abbadon et de la femme à demi-masquée que son compagnon avait quitté. Son premier geste fut pour Abbadon, légère caresse sur sa joue pour assécher une larme, paroles murmurées :

C'était très beau...

Avant de se retourner vers celle qui avait jusqu'alors attiré son attention et de lui offrir une révérence respectueuse. Il se redressa, plongeant son regard sombre dans le sien et s'exprimant d'une voix bien moins froide que lors de leur rencontre nocturne.

Gente dame, me feriez vous l'honneur d'accepter de danser avec moi ?
--Funambule


Elle suivit du regard chaque geste et courbure de la Dame aux plumes.
Subjuguée par la finesse de ses posés, par la maitrise de ses pointés. Elle le voyait ce fil tendu.
Fil de la vie où tout à chacun glisse comme il peut. Fil ténu où tout à chacun tente de garder un équilibre précaire.
Elle-même était sur un tel fil, en suspend entre ce qui devrait et ce qui ne devrait pas être.
En perpétuelle déséquilibre pouvant la faire basculer d'un coté ou de l'autre.
Ne pouvant se raccrocher à rien, juste à elle-même, juste faire confiance à ce fil.
Funambule de la nuit, funambule de la vie.

Elle la fixait, cette danseuse silencieuse, et elle l'entendait cette musique dans sa tête.
Elle le voyait ce fil qu'elle arpentait.
Frissonnant à chaque pas, à chaque lancé.
Envoutée par ses élans, prise complétement dans la danse.
Instant magique, suspendu à ce fil, à ses gestes à ce regard.

Son cœur rata un battement quand elle chuta, surprise, elle la regarda, penchant la tête de coté.
Main tendu vers elle, regard à vous fendre l'âme en deux.
On tombe souvent d'un fil de funambule. Le plus dure n'est pas la chute, mais de se relever, retrouver cet équilibre pour continuer.
D'instinct elle avait eu un mouvement vers elle, petit pas, élan furtif vers celle dont les yeux se noyaient de pluie.
Elle se força pourtant à ne pas aller plus avant. La fixant de ses yeux gris, regard qui encourage, léger sourire qui rassure.

Elle sourit d'autant plus, la voyant se relever, la voyant se déployer tel un aigle royal libre de prendre son envole.
Et puis tourner et tourner jusqu'à s'immobiliser devant elle, le souffle court.

Voici dame. Pardonnez ma maladresse qui a presque abimé l'instant. Un jour quelqu'un d'autre dansera pour vous, et Elle ne se trompera pas.

Elle s'inclina alors, sans la quitter un instant du regarde, noyant ses yeux dans les siens.
Puis lui répondit d'une voix douce, légèrement troublée

Il n'est jamais aisé de danser funambule sur le fil des rayons de lune. Glissant d'ombre en ombre, gardant équilibre au milieu du nombre.
La chute fait partie de la danse de la vie. Le tout est de savoir se relever. Et vous l'avez fait avec une grâce sans égal.
Merci milles fois...


Elle se tut alors que l'homme au masque argenté s'approcha et caressa la joue salée de la danseuse.
Elle se redressa légèrement quand celui-ci lui fit face.
S'étonnant discrètement de la révérence, elle soutint ce regard qu'elle connaissait, qu'elle avait déjà croisé au clair de sa lune.
Quand il parla, un long frisson lui parcourut le dos, ne laissant pourtant rien paraitre, juste peut-être un bref haussement de sourcils, étonnée de sa demande.
N'ayant même pas remarqué que son accompagnateur s'était éclipsé, elle inclina légèrement la tête sans quitter le masque d'argent du regard.
Puis parla sur le même ton.

L'honneur me revient d'une telle proposition. Piètre danseuse que je suis, j'ose espérer que je ne vous ferais pas honte et...
Que je ne vous écraserais pas les pieds de mes pas maladroits.


Elle tendit sa main gantée vers lui, acceptant par ce geste de se laisser entrainer dans son monde.
Elle n'avait jamais danser avec personne d'autre que son père. Sous cette lune, en des jours bien précis.
Pieds nus, caressant l'herbe fraiche, sentant toute l'énergie de la terre.
Mais comment refuser une telle demande en ce soir particulier ?
Elle se laisserait guider comme elle l'avait appris, elle se laisserait transporter.
Étrangement elle avait confiance... sentiment qui d'ordinaire lui faisait défaut.
Mais ce soir, comme cette fameuse nuit de leur première rencontre, tout semblait tinté d'irréel.
Un tout autre monde...
--Masque


L'honneur me revient d'une telle proposition. Piètre danseuse que je suis, j'ose espérer que je ne vous ferais pas honte et... Que je ne vous écraserais pas les pieds de mes pas maladroits.

Les piètres danseuses n'existent pas, il n'y a que des piètres danseurs.


Il prit sa main gantée dans la sienne.

Et puis je suis convaincu que vous feriez une formidable danseuse... avec un peu de pratique. Vous avez la souplesse et la grâce, la maîtrise du geste et du mouvement nécessaire pour maîtriser cet art. Et puis, pour ne rien gâcher, vous êtes... très belle.


Il l'entraîna au centre de la piste sans qu'elle ne puisse voir son sourire dissimulé par son masque.

Un instant je vous prie.


Il alla jusqu'à l'orchestre, discuta quelques secondes et revint vers la jeune femme.

Une gaillarde. Danse en trois temps relativement simple.

Il se plaça devant elle, prit sa main droite dans sa main gauche.

Placez votre main gauche sur mon épaule.

Dans le même temps, il plaça sa main droite sur sa taille.

La musique commença, et il partit sur la gauche l'entraînant avec lui.

Premier pas sur la gauche en levant bien la jambe et en terminant sur un petit saut, retour à droite toujours de la même manière, de nouveau à gauche, puis à droite mais cette fois-çi en effectuant un grand saut...


Il s'exécutait tout en décomposant les pas à allure lente la guidant avec attention prodiguant quelques conseils lorsque cela était nécessaire. Leur danse devenait de plus en plus fluide au fur et à mesure que la jeune femme enregistrait les pas.

Vous êtes très doué. Voyez la base est relativement simple, une fois maîtrisée on peut l'agrémenter de quelques subtilités.


Il la lâcha pour effectuer quelques pas plus complexes, croisant la jambe levée à chaque pas, effectuant un jeté en avant de la jambe droite accompagnée d'un léger bon sur le pied gauche, terminant sur un saut à pied joint...

Il reprit sa main droite dans la sienne.

Tout est question de pratique...
--Funambule


Elle le suivit jusqu'au centre de la piste, patiente, elle attendit qu'il fasse sa demande à l'orchestre.
Elle haussa un sourcil quand il lui annonça le type de danse.
Une gaillarde...
Elle ne connaissait pas, mais s'appliquerait du mieux qu'elle pourra.
Dans un geste gracieux, elle posa sa main sur son épaule.
Sa main gantée de noir le frôlant à peine.
Ses yeux couleur de pluie se noyant dans les ténèbres du Masque argenté.
Elle ne pu réfréner un sourire mêlé d'un frisson quand il posa sa main ferme sur sa taille.

Instant en suspend juste avant que la musique n'entame sa litanie.
Moment de silence, où les corps sont tendus, près à s'élancer.
Esprit en attente, sur le qui vive de la première note jouée.
Regards échangés, sourires partagés... peut-être. Elle ne pouvait que deviner le sien sous ce masque figé d'argent.
Elle ne pouvait que ressentir son envie au travers de ses yeux sombres.

Et la musique commença...
Elle le suivit, sans le quitter un instant des yeux.
Elle le suivit, se laissant transporter par ses paroles et son élan.
Elle le suivit, reproduisant chaque geste qu'il lui conseille.

Il la lâcha alors, penchant la tête légèrement de coté, elle le regarda exécuter les quelques pas de danse maitrisés à la perfection.
Amusée de le voir ainsi s'exposer. Se livrant semble-t-il à sa passion.
Image paradoxale d'un être qu'elle pense si dangereux, alors qu'il offre à ses yeux une sensibilité à fleur de peau.
Quand il revint, elle lui sourit, regard malicieux.
Reprenant sa main, reposant l'autre sur son épaule, plus franchement, plus assurée.
Et avant qu'ils ne repartent dans cette danse rythmée, elle lui répondit, murmurant dans un souffle se mêlant au sien.

... Et de passion...
--Abbadon


C'était très beau...

Le souffle encore court, son buste se soulevant sous l'effort de sa respiration haletante, elle le regarda, les larmes terminant sa course sous le masque, l'une d'elle réussissant à s'échapper,mourut sur ses lèvres qui prirent le goût salé de celle -ci. Il avait aimé sa danse. Compris le sens? Abbadon en doutait,et le regard de supplique qu'elle lui adressa ne changea pas ce qui suivit. Souriant à sa douce caresse sur sa joue elle courba la tête.

Merci Maître

Un dernier long soupir et la respiration d 'Abbadon prit un rythme plus calme, la dame masquée s'adressait à elle.

Il n'est jamais aisé de danser funambule sur le fil des rayons de lune. Glissant d'ombre en ombre, gardant équilibre au milieu du nombre.
La chute fait partie de la danse de la vie. Le tout est de savoir se relever. Et vous l'avez fait avec une grâce sans égal.
Merci milles fois...


Voix douce, troublée, mais ho! Combien bienfaisante pour Abbadon. Et tandis qu'elle portait la main à son cœur pour la remercier de son indulgence elle sourit en la voyant prendre la main du Masque et s'éloigner vers la piste pour danser avec lui.

Son pied gauche en pointe, Abbadon souffrait, ne pouvant le poser à terre, elle grimaça de douleur quand elle s'y essaya et renonça. Elle venait de danser sur le fil de sa vie, risquant le tout pour le tout. Tomber du fil est mourir. Et tandis que pour soulager sa cheville elle se laissa glisser le long du mur derrière elle, pour s'assoir à même le sol, elle suivit leur danse de ses yeux noyés de larmes qui ne s'arrêtaient plus de couler.

Quittant du regard leur danse sensuelle, elle le porta vers la grande baie vitrée qui la surmontait sur sa droite et rencontra le disque lunaire. L'astre brillait de mille feux, ronde et blonde, la perfection même. Belle comme une morte, séduisante avec ses cheveux de sorcière, charmante avec son sourire hypocrite, amoureuse comme une pieuvre, la mélancolie est son royaume. Déesse inquiétante, fauve céleste, oiseau sidéral, caillou plein d'éclat, la Lune depuis la nuit des temps chantait sa complainte à l'éternité. Enfermée dans sa douleur les lèvres d'Abbadon murmurèrent à la lune.

Je marcherai à ta rencontre, l'âme flâneuse, le pas paisible. TU sera ronde, mon cœur sera plein. Astre étrange tu est mon asile, mon vertige, mon abîme. Funambule vénéneuse de la voûte, chandelle errante de la nue, j'aime ta molle course au-dessus des toits.

Une dernière larme tomba sur la main d'Abbadon posée sur le sol, et son regard se baissa sur la perle qui écrasée , glissait sur sa peau et coulait finissant sa course sur les dalles glacées. La musique continuait et de nouveau son regard se posa sur les danseurs. Couple idéal, à l'image d'un autre qui sans même l'avoir jamais contemplé, Abbadon, devinait magnifique en pensée. Le sol était froid et Abbadon frissonna. Froid de la nuit? Froid de la vie?

Tout comme le funambule elle savait sa vie en suspend sur le fil. Fil qui s'étirerait et casserait aussi facilement que les miroirs, qui n'avaient plus rien à cacher et avaient tout dévoilé.
Et alors qu'elle avait dansé sur le fil, son regard avait capté l'ombre que le disque lunaire avait capturé dans ses rayons d'albâtre. Elle avait chuté. Elle le savait le fil allait se casser.

Son regard de nouveau sur les danseurs elle se concentra sur le masque argenté du Masque et soupira. Avait-il senti que la vie d'Abbadon ne tenait plus qu'à un fil? Avait-il vu l'ombre au dehors?
Abbadon l'avait vu , enroulé dans sa cape, une capuche cachant son visage, ses lames avaient brillé sous les rayons de la déesse, et le cœur d'Abbadon s'était enlisé dans les lueurs des ténèbres qui commençaient à faire leur œuvre. Il arriverait bientôt. Mais avant elle avait encore des choses à faire. Et le Bal n'était pas terminé.

Il lui faudrait encore danser avec le maître en compagnie de Lune et clôturer le bal avec perfection. Forte de cette pensée, Abbadon se releva et cachant sa douleur en s'éfforçant de ne pas claudiquer,et alla vers le comptoir ou elle commanda un verre d'hydromel. Liquide bienfaisant qui anesthésierait la douleur, pour faire place à la magie de la nuit.

Lui cacher son mal, le regarder d'un sourire ne pas le faire souffrir. Il était celui qu'elle vénérait, aucun autre ne prendrais jamais sa place. Homme, frère, père, famille, peu importait. Il était Lui. Et les yeux d'Abbadon prirent une lueur de tendresse infinie en se posant sur lui. Ceux sombres de Lune suivaient chaque clignement de cil,le masque de plumes lui cachant les traits de son visage elle baissait son regard sombre sur le moindre de ses gestes et Abbadon les évitaient. Ne pas rencontrer son regard, pour lui cacher son désespoir, et que la vie n'était qu'un fil dont le funambule tenait dans la main le balancier du soir.

Lune puis-je t'offrir un verre d'hydromel , pendant que le Maître danse?
--Charles_bernard
De retour dans sa tanière, il reprit l'onservation des convives. Une jeune femme pleurait et semblait désespérée de trouver un cavalier. Il s'approca d'elle.

Bonjour, puis-je vous tenir compagnie, il me semble avoir le don de faire fuir celles que j'approche, peut-être pourrais-je partager une danse ou deux avec vous, et comme c'est majestueux couples nous nous envolerons ?


Il attendit la réponse d'Hecate.
Genievre_derosebourg


Quelques personnes étaient présentes au bal, j'en étais heureuse, pourtant, je ne connaissais personne et personne ne me connaissait.
Pour eux, je n'étais une belle jeune fille masquée, inconnue. Je n'avais aucun prétendant, de fiancé, personne ne me faisait la cour. Les couples étaient nombreux à Limoges. Les hommes célibataires manquaient donc.

Je pris un verre de champagne et laissai les bulles pétiller sur ma langue et mon palais, je jetai un coup d'oeil à ma tenue, la robe de soie blanche au corset orné de plumes pâles et parfaites. J'avais envie de danser. Laisser la musique m'emporter, me libérer de mes soucis quotidiens.

Mais tout changerait si quelqu'un me proposerait une danse, si je tombais sous les charmes d'un homme.
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