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[RP] Quand l'Artois se noie dans la fange de sa forfaiture

Laudanum
Tandis que l'empereur l'avait laissé à ses bas, la brune s'en allait d'un pas clopinant, le corps perclus des douleurs que lui causaient ses blessures, infligées par une armée sans scrupules, lorsque l'idée lui vint, après avoir reçu condamnation sonnante et renversante, de s'amener en place publique pour réclamer des comptes. Elle siffla un gosse à qui elle distribua quelques piécettes pour qu'il lui improvise une estrade, où son équilibre fragile ne risquait pas de rompre et de provoquer la chute de ses os déjà bien cassés. Elle se leva, et harangua la foule, lui montrant l'étendue de l'absurdité artésienne en matière de justice, et même d'hospitalité.

Oyez Oyez peuple artésien, voyez l'ignominie de ceux qui vous gouvernent, voyez comme la justice est foulée aux pieds de ceux qui sont censés la faire appliquer, et comme rien ne vous protège des caprices de vos administrateurs!

J'exige des explications, j'exige que témoigne cet officier du guet, qui m'a envoyé première missive, en me parlant de dernière sommation déjà, alors qu'il n'y en a jamais eu de première.

J'exige qu'elle rende compte que sitôt après avoir pris connaissance de ce courrier, et donc de l'interdiction de constituer un corps d'armes, j'ai bien dissolu ce groupe, et que sa missive a donc bien été entendue, prouvant que j'étais de bonne foi!


Citation:
Expéditeur : Abbygael_pelletier
Date d'envoi : 2009-12-22 15:26:05
Bonjour,

Vous formez actuellement un corps d'armes. Les corps d'armes et les lances sont actuellement interdits, sauf autorisation adéquate, sur le territoire de l'Artois.
Ne disposant pas de ce document, vous êtes priée de détruire votre corps d'armes (et ce même si vous êtes seul).
Sachez que si vous n'obtempérez pas assez rapidement, vous serez passible de poursuites judiciaires.
Je vous remercie par avance de votre coopération.

A Cambrai, le 22 Décembre

Cordialement,

Abbygael_pelletier, Sous Lieutenant du guet de Cambrai

Répondre


Seule dans mon propre groupe! Quelle dangerosité n'est-ce pas!! Et en parlant de danger, j'exige que le gouvernement artésien justifie le motif de mon listage, et pourquoi cette volonté de ma mise à mort? Ai-je tant froissé les égos, que l'artésien rêvasse de me voir trépasser?

Quelle est donc cette justice qui met en procès les gens qu'elle assassine? J'étais agonisante, laissée pour morte dans un dispensaire, qu'on me notifiait ma mise en procès, me sachant même incapable de me défendre. Est-ce la la grandeur artésienne? Quand on connait sa réputation hors de ses frontières, on comprend mieux pourquoi.

J'ai été condamnée sur la foi d'accusations non fondées!!! J'exige réparation pour le préjudice subi. J'exige également rétablissement de mes droits de circulation sur ces terres qui sont ouvertes aux flamands par la foi des traités qui lient ces deux comtés/duchés. Et tant qu'à faire, que vous brûliez tous ces hérétiques et autres sorciers que vous abritez dans vos auberges!

Que Bayard vienne témoigner ici que je n'ai jamais été condamnée en Flandres ou ailleurs, et que lui aussi confirme l'absence de fond de ce dossier, ainsi que la mauvaise foi flagrante de la partie accusatrice, ainsi que celle du juge! Pourquoi les a-t-on fait taire, pourquoi ces personnes n'ont pas été autorisées à témoigner, si ce n'est parce qu'elles auraient été en mesure de rétablir la vérité?


Expliquez vous, usurpateurs, tricheurs enrubannés!!

La brune envoya le gamin lui chercher à boire, et s'assit sur une planche, le corps endolori, et le gosier sec.
Smurf
A titre personnel, je pense que si vous aviez été légèrement plus diplomate au de dire "j'éxige" dans chaque phrase, ca aurait surement pu se faire. Ensuite ne perdez pas espoir, peut etre que si nos enrubannés sont de bon humeur, ils vont voir ca.

M'enfin là, vu la forme, et toujours à titre personnel bien entendu, j'ai bien envi de vous dire d'aller vous faire mettre pauvre dinde, histoire que ca vous détende un peu.

Cordialement...
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[center][/center]
Fidos
tu n'a rien à exiger

en Artois il y a des lois tu les as pas respecté ,assume .... tu baisses tes braies et tu payes point barre ./.

Citation:
2.9 :
Tout individu se trouvant sur le sol d’Artois et refusant se conformer
aux us, coutumes et lois artésiennes, ainsi qu’aux décisions du Conseil


et ceci sans parler de ton passé de brigandage ( ton nom est encore affiché aux locaux de l'AdN)

j'espere que la joueuse aby a autorisé la publication de la lettre
si non les modos feront leur boulot
Louanne
Elle n'eut aucun mal à reconnaitre la Dame et encore moins le ton perfide de la voix. Elle s'arrêta et sourit à ces dires.

Pour une blessée, vous vous portez suffisament bien pour vous tenir en taverne, portant vos armes, menaçant et insultant tout Artésiens!

Vous êtes vil Dame, vous vous en vantez, exhibez et répandez votre fiel devant tous. Il m'est ravi de voir que nos autorités s'intéressent à vous, en espèrant qu'un jugement exemplaire sera demandé pour tout les offenses et menaces faites aux Artésiens!

L'ignominie c'est vous Dame, il suffit de vous regarder et de vous entendre pour le comprendre.


Il serait plaisant de faire venir témoigner tous les gens ayant croiser cette personne et son ami.
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Saens
Le brun, ou, dernièrement, Saens Jean-Augustin Cendré, dict empereur de Lavasie, et de Navasie, se fraya un chemin jusqu'au Poison. Tout perplexe. Darda la grisaille dans les charbons : bon sang qu'est-ce qu'elle fichait là haut, avec ses os concassés et son minois violacé ? Elle faisait l'évidence : elle râlait. Haut et fort, puis, comme c'était décembre, moins fleuri qu'à l'habitude. L'hiver ça fane. Vertudieu Poison, ravalez vos corolles mortes, ils vont vous refondre les vertèbres à la hache ! Mais le brun il râle de l'intérieur et elle a beau couler dans sa veinure, elle peut pas entendre.

Après sa tripotée d'"J'exige", son petit suc de pavot, moucheté qui plus est, pose ses fesses endolories sur une planche. Il la rejoint. Le tapage, guère son truc, mais partager une planche pour regarder une bande d'abrutis et de morues défiler et cracher leur fiel aussi mou que du foutre de rat, il peut. Puisqu'il s'en fout. Dans un duché où on s'fait un crime des flamands qui passent, où on met des procès pour manque de lèche-culterie, où on ne se prosterne pas devant les empereurs "parce qu'on aime pas"... non mais franchement, vous voulez en tirez quoi ?

V'là qu'il parlote dans sa cervelle, tronche en marbre, esgourdes qui se marrent.

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Jj64
alors que la Jolie blonde se promenait elle fut intrigué par une voix familière vin dijou c' était Laudanum y' avait bien longtemps qu' elle l' avait pas vu , elle décida de se rapprocher
la pauvre semblait dans un sale état , Jj ne put s' empecher de rire Pour une fois la pauvre petite dame avait prit et cher ...

Enfin trève de moqueries il fallait maintenant se concentrer sur son discours qui était comme la dame barbant et qui n' avait nul besoin d' exister

J' exige qu' elle disait en insultant les artesiens décidement son poutrage lui avait pas réussit du tout ..
elle voulut répondre à cette pauvre chochotte qui agonisait mais se retint elle avait d' autres chats à fouetter, pourtant la blonde eut de mal c' était dingue de voir pareille idiote s' exiber en place publique même pas capable de lire les lois ...


Shannis qui regardeait la dame avec un drôle d' air tira sur les braies da sa maman , en grinchant

alors On z' y va Moman ? elle m' enerve la zame avec ses j' exize !!

Jj ébourrifa les cheveux de sa merveille et acquiessa

Oui On y va poussin

ils repartirent ensemble preparer leurs affaires ils avaient un p'ti voyage à faire...
Laudanum
Le mioche tardait à revenir avec sa précieuse cargaison, tandis que les corniauds s'amassaient devant la place. Mines blasées, hébétées de l'outrecuidance brugeoise qui ne réclamait que justice. Depuis quand se souciait-on du sentimentalisme dans la cour d'un tribunal. Depuis quand accusait-on les gens d'être brigands simplement parce qu'ils étaient vilains? Elle avait beau chercher dans son esprit tortueux, elle n'avait pas le souvenir d'un quelconque forfait en artois, la dernière fois qu'elle avait été mise en procès, les charges avaient été rapidement abandonnées pour ne pas permettre à ses accusateurs de s'expliquer sur leur crime, ironie du sort, il s'agissait d'une tentative de meurtre aussi...
A ses débuts de poison peut-être? Et encore...
Et tandis qu'elle songeait à l'absurdité de sa situation, coincée au pays des bouseux, elle vit l'empereur et sa démarche souveraine se pointer vers elle, la grisaille chargée d'un étonnement qui en disait plus long que toutes ses mi-phrases. Charbons luisants, lueur désespérée d'une condamnée sans panache, elle se pinça les lèvres, et poussa son fessier pour lui faire de la place sur sa planche.
Toisant la foule d'un regard méprisant, cherchant la tronche du mioche porteur de sa cargaison, elle se pencha vers l'empereur et lui murmura :


Il faut brûler ces hérétiques, ce repaire de cafards rampants, la prochaine fois, je prévois une torche!

S'agissant d'un courrier officiel, qui n'avait rien d'intimiste, et ayant vocation à être envoyé au citoyen lambda, je n'ai pas à demander d'autorisation pour que ce dernier soit publié. Je pense que l'auteur n'y verra de toute façon pas d'inconvénient, la censure encore moins.
Damechanel




Ayant entendu parler d une folle sur la place , Chanel alla voir ce qu il en retournait, voyant la dite personne , elle la reconnut , et pour cause , sa tronche était affiché dans les bureaux du guets

Retourne donc dans ta fosse pauvre folle , l Artois ne te dois rien , tu n es pas la bienvenue icelieu , tu n as rien a demander encore moins a exiger , tu payes ici le prix de tes actions passées.
Je te conseille la route entre Péronne et Compiègne, elle est dit on fort bien fréquentée en ce moment


Chanel attrapa Shannis par la peau du cou et le mit sur ses épaules et lui dit

tu vois fillot , c est ce qui arrive quand on ne respecte pas les lois artésiennes , on se mange une raclée et on perd la boule, ne tombe jamais aussi bas

elle entraina ensuite le gamin vers la première taverne , laissant la folle s égosiller et se ridiculiser parmi les badauds présents

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Nicolas.df
Nicolas avait entendu parler d'une étrangère en train de monter un esclandre, et quelle ne fut pas sa surprise en arrivant sur la grand-place de tomber sur la catin qu'Hulrick et lui avaient déjà noyée de mépris ! Il l'écouta crier son indignation, puis se contenta de rajouter après l'intervention de Fidos :

Plus précisément, vous tombez sous le coup de l'article suivant :



Sera poursuivi pour Trouble à l'ordre public [...] 2.10 : Tout individu constituant ou prenant part à un groupe de type "armé" sans que le sus-mentionné groupe ait reçu l'autorisation d'être créé par le Conseil d'Artois.

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Chancelier d'Artois
Rédacteur en chef adjoint à l'AAP
Lokmar
Lokmar entendait une harpie crier, le son de sa voix stridente lui vrillait les oreilles. Il pris son vieux sac de tomates pourries, bien fermentées pour ce genre d'occasion, et se dirigea sur la place.

Quelle genre de folle croit avoir le pouvoir de dresser les Artésiens contre leur comté?

Fuis pauvre folle avant que l'envie de t'étriper sur la place publique nous prennent.

L'Artois n'a aucun compte à rendre aux étrangers qui se permettent non seulement de violer les lois mais d'en plus venir haranguer la foule en espérant dresser le peuple contre ses dirigeants !

Lokmar posa son sac, saisie une tomate et pris le temps de viser.


Tiens, vois comment on accueille les peignes culs en Artois.

La tomate alla s'écraser non loin de la folle. Hum un petit peu plus à droite, jugea t-il. Il saisit une autre tomate pourrie. Au moment où il allait la lancer, il vit un gamin le regarder intrigué.


Toi aussi tu veux t'amuser, te prives pas mon garçon.

Il lui tendit une tomate pourrie que le gamin prit en souriant .

Tout deux se mirent à balancer des tomates périmées dans la poire de la harpie.


Vous privez pas j'ai encore quelques tomates pourries, faut dire que ça fait un moment que j'ai pas eu à m'en servir.

C'est pas tous les jours qu'on a un corniaud qui se donne en spectacle sur la place publique !
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Pour l'Artois !

Laudanum
[Les gladiateurs aux jeux du cirque, où la plèbe et ses instincts grégaires]

Le poison regardait d'un oeil expectatif les badauds qui s'arrêtaient pour l'invectiver. Morues séchées, borgnes et trouffions, tous les analphabètes du coin montraient les chicots, trop contents d'avoir si beau spectacle en offrande. Le fond, ils n'arrivaient même pas à l'atteindre, c'était encore trop haut. Encore fallait-il qu'ils soient capable de comprendre quelque chose à leurs propre système.

Lorsqu'une mégère pointa l'index ridé sur ses charbons, faisant l'éducation de son chiard, bon à noyer, et lui servit la même soupe imbuvable que ses cons de citoyens. Le poison lui adressa un sourire, jeta un regard fugace à l'empereur, en guise d'excuses, et répondit :


Toi la morue, j'te ferai bouffer tes tripes avant de quitter ce bled, et j'y metterai pas de sauce! Et puisque t'es douée pour balancer des inepties, tu pourras ptet m'en causer de mon passé, pauvre ignare. Si tu mettais un peu l'cul en dehors de tes frontières, tu saurais qu'on accuse pas les gens sans preuve, en l'occurrence lorsqu'ils sont innocents!

Et sourire carnassier à l'adresse du laid petit garçon :

T'vois gamin...plus tard, t'seras forcément aussi pané que ta vieille, mais la loi te protège de l'intelligence, car vois-tu ici, la loi est élastique, on l'applique à la louche.

Elle salua le rejeton et sa vieille morue, puis, répondit avec un sourire aussi convenu qu'il pouvait l'être, au consanguin monté sur épingles :

Merveilleux, vous connaissez vos articles parfaitement. Mais ôtez-moi d'un doute. L'on fait écrire vos employés du guet uniquement pour leur éviter le poil à la main? J'imagine qu'il leur faut donner l'impression de bosser, car sinon pourquoi se donner la peine d'écrire à un individu pour lui demander de dissoudre son groupe, sachant que même lorsqu'il l'aura fait, il sera mis en procès, et cela peu importe la rapidité avec laquelle le contrevenant se sera exécuté ( *HRP : c'est à dire au moment même de la connexion, à la lecture du courrier)...


Vl'a qu'un autre bouseux se mettait à lui balancer son innocence à la tronche. Nameoh, pour qui ils se prenaient ces frelatés du crâne!

Et puis, l'andouille sur le plat d'andouilles!

Le lanceur de tomates, aussi myope qu'une centenaire, qui balançait sa culture, avec l'entrain d'un nouveau-né. Elle le laissa s'époumoner, et lorsque les pattes du cafards se firent aussi lourdes que le cafard en question, elle se laissa choir à côté de l'empereur, charbons scrutant la grisaille salvatrice...je sais...pas de promesses...

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Saens
Crétin sur crétin.
Et sur crétin.
Et sur crétin.

Un plat d'crétins. Le brun se lasse de compter, les arpions y suffiraient même pas. Pendant que l'Poison donne des coups de crocs dans le tas, il sent un truc lui frôler la joue. La tomate du trépané de naissance qu'a mal visé. Ça lui fait une langue rouge et pourrie dans la barbe ; il fronce les cerclés tout net : on s'en prend à l'empereur maintenant ?

Le suc moucheté se rassied, cherche l'absolution par visu. Il la toise. Elle le sait pourtant. Ils l'ont dit, pas faire de promesses de castration, d'étripaillage ou de pendaison tant qu'elle aura les os en confiture. Question de bon sens. Bien sûr, elle n'écoute pas. Mais le brun il pense à sa joue toute brûlante, son impériale de joue bafouée par la chair faisandée d'un foutu légume, tenu, lancé, c'est là l'horreur, par la paluche d'un artésien acéphale – pléonasme, s'il en est.

Ça le fout en rogne. Il se lève, monte sur l'estrade de fortune, esquive de justesse un poireau des airs, rabat d'un geste furieux sa toge imaginaire et, de sa voix d'empereur, bleue comme le sang, crue comme la mort, il lance :


 « Prosternez-vous, bande de navets sans nez ! »
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Enelos
Ené n'eut pas de surprise quand elle vit qui faisait tout ce chahut. Ce pouvait être que l'poison et son copain. Pis en plus il pleuvait des tomates, on se demandait pourquoi. Consternée, elle remarqua d'où elles étaient lancées.


Hey vous là, la tomate. N'avez vous pas honte de vous en prendre à une personne à qui la moitié des os viennent d'être cassés et qui ne peut se défendre devant vos attaques ? Ou vous avez p'têtre pas le courage de le faire quand elle sera en forme. C'est vous le corniaud dans l'histoire, pas elle, alors cessez.
Lokmar
Lokmar, une tomate à la main, entendit ces mots :

Hey vous là, la tomate. N'avez vous pas honte de vous en prendre à une personne à qui la moitié des os viennent d'être cassés et qui ne peut se défendre devant vos attaques ? Ou vous avez p'têtre pas le courage de le faire quand elle sera en forme. C'est vous le corniaud dans l'histoire, pas elle, alors cessez.


Ce coup ci il prit vraiment la peine de viser, mais pas la harpie, non, la donzelle qui venait de l'ouvrir pour ne rien dire, et paf il fit mouche la tomate s'écrasant en plein dans sa tronche.

Evites d'utiliser un vocabulaire qui t'es étranger, la gueuse.

Il entendit des propos qui lui firent lever un sourcil.

« Prosternez-vous, bande de navets sans nez ! »


On a pas du bien t'informer guignol. Ici t'es en Artois, ici ce sont les peignes cul dans ton genre qui se prosternent, baisent nos pieds et implorent le Très Haut de quitter nos terres vivant.

Le Roy Levan se fait annoncer avant de venir. Alors pour des vers de terre de votre acabit, je vous laisse imaginer...

Et paf une tomate en pleine poire pour le traumatisé du navet, ce coup ci c'est le gamin tout fier qui venait de mettre dans le mille.


Plusieurs mômes regardaient avec intérêt l'attraction improvisée.


2 écus à ceux qui mettront dans le mille, allez-y vous gênez pas.

Remerciez les bouffons sur l'estrade sans qui cette journée n'aurait pas été aussi attrayante.

Les gamins saisirent des tomates.

MEEERCIIIIII ! dirent ils avant d'ouvrir le feu sur les étrangers qui s'exhibaient pour leur plus grand plaisir, tel des bêtes de foire.
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Pour l'Artois !

--Le_tit_jeannot
Il avait rien demandé le gosse. Il était juste là, à observer les passants, comme il le faisait chaque jour, quand il parvenait à s'échapper de la boulangerie familiale. Et puis vint cette créature aux yeux incandescents qui l'avait sorti de son agréable routine. C'est pas qu'il avait envie de l'aider la brune, à monter son estrade. Mais cette femme n'était pas de celle qu'il fallait contrarier. A côté d'elle, sa mère et son rouleau à tartes faisait figure de perfection maternelle. Lorsqu'elle l'attrapa par le col, et qu'il se retrouva à moins de deux têtes de son visage, il manqua de se pisser dessus. Pas qu'il était trouillard, des soiffards en rogne et des marauds, il en croisait un tas. Mais ses cicatrices et ces bleus auréolés de jaune, ça le faisait frémir. Elle tenait à peine debout, mais elle semblait aussi solide que le roc, dans ce corps sec, mais d'où émanait une féminité dont le gamin n'aurait pu déceler la provenance. Elle n'avait vraiment rien de commun avec les amies de sa mère. Elles étaient folles, mais au premier degré. Plus maternelles, plus rondes aussi, et elles pouvaient se vanter d'avoir un taux de fécondité plus élevé qu'ailleurs. Cette femme avait quelque chose d'attirant et de repoussant à la fois. Mais son regard vous glaçait les sangs. Et elle se faisait appeler Poison avec ça!

Il l'aida donc, de toute la force dont il disposait à l'âge qui était le sien...onze ans pas encore révolus. L'ébauche d'un sourire se dessina sur son visage lorsqu'il vit tinter quelques pièces dans sa main, et l'instant d'après celle-ci se tendre vers sa paume, qu'il relevait tremblotante, pour accueillir sa récompense. Il remercia d'un timide et craintif hochement de tête. Et il se mit à penser à sa Lucette, jolie blonde aux joues pleines, enthousiaste comme un matin de printemps, amour de sa vie, qu'il se targuait d'épouser un jour. Cette brune n'avait rien en commun avec celle à qui il suffisait d'un bonjour, pour égayer ses journées de labeur au fourneau. Souvent, lorsqu'il y avait un peu moins de monde à attendre qu'on cuise leur pain, il s'éclipsait en douce, marchait jusqu'à la place, et s'asseyait dans un coin pour la contempler, tandis qu'elle s'appliquait à préparer des paniers garnis de légumes pour des clientes pressées...

Une voix cassante le sortit de sa torpeur.


Hep le moutard, prends ça et va me chercher à boire, et si c'est gerbant, t'auras de mes nouvelles!

A boire...cette femme avait soif. C'est qu'elle en avait débité des sentences. Ils en avaient pour l'année à s'en remettre, vu que ça n'arrivait jamais ici, où on fichait les étrangers dehors plus vite qu'on engrossait ses femmes. Et menaçante avec ça. Le Jeannot en avait les jambes qui dansaient la gigue. Mais il prit l'argent, et en y regardant de près, se rendit compte qu'y avait de quoi amener un fût de bière, mais qu'il lui resterait même de quoi s'faire plaisir, ou plutôt faire plaisir à sa mignonne.

J'ferais de mon mieux m'dame! Bougez pas de là j'reviens tantôt!

Il prit ses jambes à son cou, et se fraya un chemin parmi les badauds, pour aller s'acquitter de sa course. Y avait un sommelier qui était familier trois rues plus loin, il lui ferait bien un prix pour un tonnelet. Il souriait de plus en plus largement en pensant à ses futures économies, et en imaginant sa future épouse, et tous les beaux enfants qui naîtraient... bien que cette partie là de l'histoire lui demeurait pour l'instant obscure.

Il conclut l'affaire en quelques minutes, mais l'bougre avait eu vent du tapage, et voulait connaître sa version. Il débita un résumé aussi concis que possible, et se remit en chemin, après avoir planqué sa monnaie dans ses chausses, et en faisant attention à ne pas renverser la marchandise.
Il accéléra le pas, et du jouer des coudes pour repasser dans la foule devenue maintenant plus dense. Sans doute à cause de l'homme assis à côté d'elle.

Lorsqu'un vantard bien connu au pays, jouait les coqs devant les dames amassées. Le gamin en aurait bien ri, mais il n'avait pas le temps, mission oblige. Sauf que le vantard en question l'interpella et lui proposa de jeter des tomates à la créature de l'estrade. Déjà un autre môme en faisait autant, en profitant pour viser les vieilles pies du quartier, faisant passer ses forfaits pour des ratés.


J'vous l'conseille pas m'sieur. J'ai vu vot' folle en question, et elle a des couteaux sous la manche. J'sais pas si elle est capable de viser dans son état, mais m'est d'avis que vous n'devriez pas provoquer une créature pareille. Surtout quand tout le monde sait au pays que vous visez comme un sagouin.

Il n'était pas trop sûr de savoir pourquoi il lui avait répondu ainsi. Etait-ce parce que ce poison l'intriguait plus qu'il ne se l'avouerait jamais...non ça sûrement pas, son coeur appartenait à sa Lucette, bien que cette bonne femme lui causait de drôles de réflexions.

Non, ça devait être parce que ce bougre était le pire des bourrins du pays, et que l'occasion n'était jamais assez belle pour le renvoyer dans ses cordes.
Il sourit à l'homme, s'avança jusqu'à l'estrade pour livrer le précieux alcool à son employeur du moment, tout content, et enhardi par sa performance, se risqua à sourire à la dame aux cicatrices. Mais pas le sourire qu'il réservait pour sa Lucette, un sourire de petit homme fier de son courage!
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