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[RP]Les burettes dans la neige.

--Kovlech
L'aube, sautillant derrière les chausses du jeune enfant de cœur, à chaque retombée vient se maculer de boue sur la crête des petits talus formés de neige et de terre mêlées par les innombrables empreintes des villageois.

Arrivant à proximité de la taverne "El Che Guevara", le pas se ralentit, puis la main ouverte, paume en avant, vient, d'une lente et timide poussée, entrouvrir la porte. Enfin, le visage enfantin se glisse dans l'entrebâillement, pour découvrir un intérieur en plein nettoyage.

Le regard se pose sur les tables et chaises rangées dans un coin, puis glisse rapidement sur le préposé aux tâches ménagères, dont le balai repousse les dernières traces des excès de la veille.


Hep M'sieur ...

Le visage de l'homme se redresse pour lui faire face :

Ouais ... T'veux quoi toua ?

Ben ... Mons'gieur l'évêque, i'cherche un m'sire, un voyageur 'parait.

Ah ... J'suppose qu'c'eu l'pèl'rin qu'i cheurch'.

V'la c'ça, ouais !

Ben j'crois qu'çui là l'a sa prop'tente à l'sortie d'Vannes.

Puis revenant à son ménage murmure dans la barbe qu'il n'a pas :

C'pas 'vec des voyageurs comme ço que qu'les auberges d'Vannes vont faire fortune ...

Demi-tour de talons au pied de l'aube blanche plus trop immaculée, et le gamin reprend sa course, cette fois en suivant la voie principale vers le sud.

(A la censure : faudrait savoir, à Vannes, me suis fait engueuler pour le rouge ... ^^)

c'est les deux pas de rouge pas de vert {Ketanou}
--Kovlech
La ville n'est pas si grande, mais plusieurs minutes lui sont nécessaires pour rallier les dernières bâtisses jointives de la ville, et c'est aux premières gouttes de sueur perlant à son front qu'il casse le rythme de sa course pour laisser à son souffle le temps de s'apaiser.

Devant lui, un mince filet gris s'élève entre les diverses colonnes de fumée des maisons les plus proches. S'avançant un peu plus, c'est à l'abri d'un mur de pierre qu'il en découvre l'origine : une large tente de toiles tendues, dont le plafond presque plan ne pointe en son milieu que sans doute par l'effet d'un mat central, dont il ne voit qu'une buse métallique faisant office de cheminée.

S'approchant un peu plus à la recherche d'une quelconque ouverture lui permettant de mener à bien sa mission, le jeune gamin détaille avec attention la périphérie verticale, apparemment constituée d'une double peau de tissus tendus et maintenus par une série de cordes entrecroisées.

Puis, ayant à moitié contourné la tente, une ouverture se révèle à ses yeux : un double pan de tissus replié en éventail, attaché de deux lanières, surplombe à demi une ouverture tout juste suffisante à éventuellement le laisser s'engager debout.

Il passe la tête, jette le regard à l'intérieur.

Ses paupières se plissent pour forcer sa pupille à se dilater.

Et sa rétine commençant de percevoir les faibles contrastes intérieurs, son visage se fige.

Dans l'unique pièce doucement baignée du peu de lumière filtrant par l'encadrement de l'entrée, à l'opposé d'une sorte de débarras seulement isolé par un mince rideau translucide, devant un miroir accroché au mur de toile au pied duquel s'étend une grande paillasse, se prélasse le corps nu d'une brune, beauté sculpturale à la plastique irréprochable, dont la seule vue mettrait en émoi un régiment d'évêques en pleine procession mortuaire.

L'enfant, lui, tique, mais n'esquive pas.

Quelques instants d'hésitations tout de même avant que ses lèvres ne s'entrouvrent :


M'dame ...

Puis ayant attiré son attention :

Mons'gneur Kurios, m'envoie chercher m'sire le pèlerin ...
Sauriez pas où il est ?
Lucky.
Depuis le berceau ou presque, elle sait quand un regard masculin se pose sur elle. Peu importe l'âge du mâle, son but ou ses envies quand il se prend à la reluquer, elle le devine, l'envisage.
Et là, nue sur la paillasse, attendant on ne sait quoi, dans des positions lascives, rien ne va déroger à la règle.

Seul bémol ce jour là, la voix se fait entendre, léger palissement.


M'dame ...

Un puceau ! La main glisse au bas de la paillasse, récupère lentement la chemise du pèlerin qu'il a laissé là, après un ébat violent.
Le corps féminin se soulève, s'agenouille, tournant le dos à l'entrée.
Chute de reins qui se cambre pour se faufiler dans le tissu glacial, faisant disparaître peu à peu la blancheur de la peau laiteuse. Le cou pivote pour permettre aux deux émeraudes de venir se planter dans les yeux du gamin, visiblement gêné.
Il enchaîne.


Mons'gneur Kurios, m'envoie chercher m'sire le pèlerin ...
Sauriez pas où il est ?


La brune Duchesse glisse une mèche rebelle, lui couvrant le visage, derrière son oreille et souriant à l'intrus, murmure :

Quand il n'est pas dans mes draps, il est là !

L'oeil rejoint le miroir, bientôt suivi du regard surpris de l'enfant de choeur.

Derrière, tout derrière ! A profiter du spectacle que je lui offre, ou qu'il m'offre.

Elle monte le ton légèrement.

Chéri !
On te demande ...


Elle sourit au gamin, alors que des bruits sourds se font entendre derrière la cloison de tissu.

Il arrive mon Mignon, il arrive.

Elle tend les bras lentement, s'étire telle une chatte reposée, révélant impudique son nombril sur ventre plat aux yeux désormais goguenards du puceau.

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Staron
Pièce très exigüe, dans laquelle l'œil du nouvel arrivant ne discerne pas le moindre filet de lumière.
Dans le noir, la pupille se dilate, au bout d'un long moment, se laissant aller à imaginer la présence d'une fuite de lumière. L'œil sans repère, cherche, se démène à retrouver le reflet qu'il a perçu il y a quelques secondes à peine.
Puis un autre se dessine doucement sur sa rétine, au bout duquel un troisième fait son apparition, un quatrième rapidement venant laisser imaginer un encadrement, une fenêtre peut-être.
L'œil comprend, en balaie l'intérieur, la surface, en recherche de nuances, de contrastes, de mouvements peut-être ... Et les trouve.


Mais aujourd'hui il n'est rien de tout cela, c'est déjà nouvelle matinée, et le soleil du matin entre largement dans la pièce par la porte de tissus grand ouverte.

Le pèlerin est juste là, assis sur la chaise dont la moindre possibilité de craquement a été bridée, entouré, encadré d'un tissus lourd aux très nombreuses circonvolutions, s'amusant de sa Duchesse qui de l'autre côté du miroir se prélasse à l'infini, ignorant sa présence pour mieux l'aguicher, allant jusqu'à s'adresser à un hypothétique visiteur pour mieux le déconcentrer.


Chéri !
On te demande ...


Brutal retour à la réalité, il sort du doux rêve dans lequel il se laissait glisser.

Le pèlerin se penche en avant, élargissant ainsi son angle de vue, pour mieux apercevoir l'aube vaguement blanche qui se présente à l'entrée. Puis il se lève, décalant sa chaise tandis qu'il foule le sol pour venir écarter le premier rideau. Quelques pas encore pour rejoindre le bout du très court et étroit couloir qui mène au second rideau, l'ouvre, se présentant à l'enfant de cœur, torse nu.


Oui ... je suppose que c'est pour le baptême ...

Rapidement, il se saisit de ses habits qu'il enfile à mesure. Pour la chemise ? Sourire au coin des lèvres ; il ira simplement en prendre une propre, laissant à sa brune celle qu'ils ont tous deux souillée il y a peu de temps ...

Un dernier baiser amusé déposé sur les lèvres, suivi d'un murmure :


Tu nous rejoins vite mon ange ?

Et sortant de la tente à la suite de l'enfant :

Aller, je te suis jeune homme.

L'enfant va, il le suit jusqu'à l'église en ruine, jusqu'à l'évêque qui finit de préparer ses ustensiles de torture, et s'inclinant légèrement :

Bonjour mon évêque ...

(edit : ... 'tain, si j'oublie le baiser, ça le fait pas)
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus insensée.
Lucky.
Au commencement les lèvres, le pinceau cramoisi les caresse lentement, n'oubliant aucun repli, aucun endroit intime. Se retirant après son travail d'embellissement, les lèvres se frottent l'une contre l'autre afin d'étaler parfaitement la jolie teinte rouge qui les font éclater desormais.

Vient le tour des yeux, ils brillent en ce jour particulier. Légèrement plissés face au miroir, la mine grasse du baton en accentue le pourtour : noirceur fatale, révélatrice du vert émeraude : les voilà parés eux aussi.

Chevelure d'ébène, tombant aux creux des reins : les mèches sont brossées une à une lentement, torsadées, nattées, puis remontées au sommet de la coiffure. Là une épingle de la meilleure qualité vient les assagir définitivement. Le chignon est né, dominé et parfait, il révèle la nuque, délicieusement blanche.

Nuque rejointe par deux mains, libérant de longs doigts fins qui accrochent, d'un geste précis et décidé, un sautoir de perles ! Celui la même qu'une catin lyonnaise arborait crânement, assise sur un comptoir devant parterre de gueux bavant et suant leur bestialité.

Corps alangui, qui se redresse et s'approche d'une malle débordante d'etoffes, avant de s'y abaisser. Il fouine, scrute, cherche sans fin et finalement trouve. Extirpe un nécéssaire de circonstances.
Le bas épouse tour à tour, dans une polygamie provocante : pied, cheville, mollet, genoux et finalement cuisse, la plus diablesse des maîtresses.
Dessous fripons lacés fermement, cambrant le fessier et pigeonnant la poitrine.
Chemise brodée, houppelande du même acabit : blanc pur, vierge, immaculé.

Le corps fait demi tour et vient s'admirer en pieds devant le miroir pervers. Il renvoie l'image sans facéties d'une beauté titrée écossaise, fermement décidée à épouser son pèlerin au plus vite, faisant fi pour ça de son aversion quasi totale pour les curetons de tout poil : baptême obligé, alors baptême il y aura .

Sourire affiché quand la main attrape la petite poire surplombant la fiole de parfum onéreux. L'extrémité libératrice vient prendre place entre les seins, deux pressions et les effluves dégoulinent dans le décolleté, embaumant tissu, peau et air ambiant ; derrière les oreilles ensuite même caresse vanillée.

Fin prête, outrageusement féminine, quelques mots lancés à elle même :


Lucky d'Ynis Pryden,
Duchesse d'Ynis Pryden,
Dame de Labrit,
Dame de Dax,
Dame du Domaine Sans Nom ...
Vous voilà divinement divine !

En route à présent.


Brune nobliote ou l'art consommé et étudié d'exposer ses chevilles enflées à la populasse locale.
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Kurios
L'évêque attendait dans le froid mordant l'arrivée du prétendant au baptême. Un pèlerin non baptisé... L'idée amusa un moment l'évêque dont le visage se marqua d'un léger rictus.

Le ciel était cotonneux, d'un gris à plusieurs tons allant de l'anthracite au gris de lin en passant par le maure et le payne. Ce gris payne qui semblait seul rappeler qu'au dessus de lui existait un ciel d'un bleu transcendant qui rappelle la grandeur de la création de Dieu.
C'était bien la première fois que l'évêque s'arrêtait comme ça sur le ciel gris qui d'habitude passe sur nos têtes sans que personne n'y prenne attention si ce n'est pour se demander s'il va pleuvoir ou pas.

Le temps passait et ce temps lui permettait de s'arrêter un instant sur les choses qui l'entouraient. Ces choses qu'on ne regarde même plus trop occupé à courir partout. Le pr"lat se rendit compte qu'il courait trop, qu'il ne regardait plus les objets , le ciel, la terre, les arbres comme avant; il ne sentait plus le vent sur sa peau comme avant.

Il eut un moment de nostalgie qui lui fit douter de son sacrifice pour les autres. Il était parfois las de tout ça, las de cette course effréné pour défendre la place de la foi qui devrait être dans le cœur de chaque homme, dans le coeur du duché et qui ne l'était pas, qui ne l'était plus.

Il aperçut alors le jeune enfant de chœur conduire l'altier Staron dont la carrure et la démarche en disait long sur l'homme. Il trouva la scène magnifique. cette homme qui avancé fermement face à son futur, face à son désir, face à sa foi. Cette image se grava instantanément dans la rétine du jeune vieux et lui insuffla une nouvelle force; un espoir ravivant son envie de donner aux autres et de guider les personnes sur la bonne voie car tous les hommes le méritent; certains plus que d'autres mais tous le méritaient.
Ce sont pour des hommes comme lui qu'il se battait et de voir tant de détermination dans son regard lui rappela sa vocation et le regard qu'il avait sans doute eut lui même au jour de son baptême.


Bonjour mon évêque ..

Cette phrase secoua Kurios qui sortit alors de ses pensées. Il fit un sourire doux au pèlerin qui en disait long sur sa joie de le voir ici face à lui.
Il téta sa gourde flanquée aux couleurs de Loyat et lança:


Bonjour mon fils...


Es tu prêt à rejoindre notre communauté? Devons nous attendre du monde?

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Staron
Réponse d'un évêque qui semble l'envisager comme l'enfant prodigue ... si seulement il l'était.

Bonjour mon fils...

Par réflexe, ne sachant que répondre d'autre, le pèlerin incline légèrement le buste, un sourire presque compatissant pour la ferveur de l'homme d'église.

Es tu prêt à rejoindre notre communauté?

De l'évêque démarre un large balancement du regard sur l'horizon de crêtes des murs de l'église en ruine.
Et comme une question post-formée :


Devons nous attendre du monde?

L'oscillation du regard s'amortit rapidement pour venir se recentrer sur le prélat.

Eh bien ...
Peut-être certaines rencontres se joindront à nous.


Léger sourire sur les lèvres du pèlerin.

Mais une seule m'est irremplaçable.
Celle-là même qui ne devrait ... tarder à nous rejoindre.

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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus insensée.
Leyah
Emmitouflée dans un gros lainage, la rousse avait quitté la demeure familiale pour prendre un peu l'air.
Le nouveau marmot né peu auparavant, l'avait certes faites désenfler subitement, mais l'éprouvait d'autant plus en braillant a tout va.
Un besoin d'air, de marcher, de souffler, de bien d'autres choses encore se fit sentir, et la rousse a force de tourner comme une louve en cage, avait filé rapidement au premier coup de sifflet l'autorisant à dégager.
Son fils confié a Cyprien pour quelques heures, la jeune femme profita pour se rendre en ce lieu qui auparavant s'appelait église.
Elle devait y rencontrer Kurios avant qu'il ne quitte Rohan , une histoire de baptême, un filleul à présenter, et une nièce a qui répondre positivement a cette demande d'être la marraine de cet homme qui lui semblait si cher.

Chose promise, chose due, sa capuche bien enfoncée sur sa caboche, la rouquine parvint après une bonne dizaine de glissades contrôlées sur la neige, dans l'antre glacé de l'évêque.
Leger sourire en apercevant Kurios au loin qui se transforma en grimace, voyant qu'il n'était pas seul.
Elle chercha donc a se mettre en retrait, le temps que celui ci puisse finir sa cérémonie sans chercher a savoir qui étaient les personnes qu'elle voyait de dos.
Or dans une église en ruine, trouver une place pour se faire toute petite c'était d'un évident !

Aussi tenta t-elle de se faire le plus discrète possible en posant ses fesses sur une pilasse cassée pas trop loin, mais pas trop près pour ne pas déranger
Mains posées sur ses genoux, jambes balançant d'avant en arrière dans le vide, elle allait attendre patiemment, priant pour ne pas finir entièrement gelée.
Au pire si tel était le cas, elle finirait en statue pour cette église étrange que possédait Rohan, ou peut être aurait elle le temps de marcher raidie par le froid jusque chez elle afin de s'y réchauffer.
Mais pour l'heure elle devait causer baptême d'Ignace avec son Kuku chéri puis ensuite l'inviter à venir voir le nouveau né bâtard Broc .
Fallait qu'elle sache deux ou trois ptites choses supplémentaires, histoire de voir si son braillard allait rester bâtard .. ou non.
Bref ... le pauvre évêque allait subir un énième interrogatoire ...

Quoiqu'il en était, la semi statue rouquine qui avait déjà les orteils endoloris, resta sagement assise dans son faux coin.. à attendre.. attendre .. attendre ..

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Kurios
L'évêque aperçut Leyah qui arriva et resta en retrait. il lui lança un bref sourire pour montrer qu'il appréciait sa présence mais elle ne le voyait déjà plus plongée dans ses pensées. Elle avait l'air soucieuse, il verrait cela plus tard.

Kurios attendit encore un petit instant pour voir si la personne attendue allait arrivée mais ne pouvant plus attendre, les mains gelées, les pieds endoloris. Il décida de continuer:


Poursuivons mon fils. Votre amie arrivera bien d'ici à ce que nous finissions cette cérémonie polaire.

Il pris un ton solennelle et en même temps très imbibé. il faut dire que dans l'attente et le froid il n'avait pas hésité à se réchauffer les membres à coup de gourde pleine de chouchen des frères de Bruz. Une pure merveille une nouvelle fois. Vieilli en fût de ... non pas de chênes pour cette cuvée là, l'argent manquait chez les moinillons mais de noisetiers coupés par le frère bucherons, bah oui il y a aussi un frère bûcheron... pas courant comme bois donc mais d'un goût pas si dégueulasse du coup. Pendant presque 1 semaine Kurios avait laissé vieillir le breuvage... il avait du mal a attendre plus longtemps faut rappeler...

Oui? Comment ça des digressions inutiles? ... mouai ... va m'apprendre mon métier de narrateur celui là peut être... bref

Donc nous disions que l'évêque, réchauffé, entama la cérémonie avec son brio habituel... ou pas.


Mon fils tu t'apprêtes aujourd'hui à rejoindre une communauté que ton goût du voyage t'a sans doute fait connaître mieux que quiconque. Tu as du voir bien du monde t'accueillir, t'aider ou pas. Bien du monde te donner quelques menus travaux pour t'aider à te nourrir. Bien du monde qui n'ont pas hésité à satisfaire ta soif en taverne. Tout cela alors que tu n'étais pas encore un aristotélicien au sens propre. Maintenant ta vie sera d'autant plus facile. Tu ne seras désormais plus jamais seul sur les routes, à chaque pas tu crisera un de tes frères qui par solidarité te tendra la bras. En échange je n'en doute pas tu sauras toit même te montrer généreux et solidaire pour tes frères et sœurs. Car désormais vous êtes unis dans la même foi, dans le même amour du Très Haut.

Tes jambes t'ont conduit sur bien des routes, biens des chemins difficiles. Tu entre aujourd'hui dans le chemin qui sera peut être celui qui te mènera vers la meilleure destination. La route qui donnera un sens à ta vie. Désormais les portes du paradis solaire te seront ouvertes. Tu devras vivre dans la vertu et dans l'amitié pour que ton chemin se fasse le plus facilement possible. n'oublie jamais, toi le voyageur que le moindre écart dans le fossé peut être fatal... heureusement tu auras toujours des hommes pour t'aider à marcher, pour te sortir de tes écarts afin de parvenir là où IL nous attend tous.

Viens approche toi du baptistère





Voici le passage d’Aristote de l’Ethique à Nicomaque que l’on lit généralement pour les baptêmes. Bois ces paroles elles te seront utiles tout au long de ta vie dans la communauté des aristotéliciens.



Citation:
L'amitié est ce qu'il y a de plus nécessaire pour vivre. car sans amis personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens. Et dans la pauvreté comme dans toute autre infortune, les hommes pensent que les amis sont l'unique refuge. L'amitié d'ailleurs est un secours aux jeunes gens pour les préserver de l'erreur; aux vieillards, pour leur assurer des soins et suppléer à leur manque d'activité dû à la faiblesse; à ceux enfin qui sont dans la fleur de l'âge, pour les inciter aux nobles actions, car on est alors plus capables à la fois de penser et d'agir.


Nous tous présents en ces lieux, récitons ensemble le credo aristotélicien :

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Et écoute le serment qui t’engage à suivre les préceptes aristotéliciens et récite le en toi, avec ton cœur, car c’est un serment que tu prends avec le divin et lui seul t’entendra:




Acceptes-tu sans contrainte aucune d'être baptisé par moi kurios évêque de Nantes?
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Staron
Quelques pas derrière ; le pèlerin tend l'oreille, puis un vague sourire prend possession de ses lèvres : au pas léger, mais fort peu assuré, c'est sans doute une femme, mais pas sa brune Duchesse.

Poursuivons mon fils. Votre amie arrivera bien d'ici à ce que nous finissions cette cérémonie polaire.

Encore quelque peu dans les pas de la nouvelle arrivante, le pèlerin se prépare seulement à donner une réponse, que le prélat ébauche ... comme un sermon :

Mon fils tu [...]

Le ton solennel laisse le pèlerin quelque peu rêveur, les mots glissant dans son oreille sans vraiment s'y accrocher.

Tes jambes t'ont [...]

Le pèlerin s'appuie sur les premiers mots, mais le couplet est déjà fini qu'il en est encore à se demander ce qui a pu être dit au précédent.

Viens approche toi du baptistère

Ah, vais m'faire mouiller moi.

Le pèlerin avance précautionneusement mais avant même d'être arrivé là où il lui semble qu'on l'attend :

Voici le passage [...]
Bois ces paroles [...]


L'amitié est ce qu'il [...]

'tain, mais pourquoi il m'a parlé de mes jambes ? Faut juste qu'il me baptise lui ...

Nous tous présents [...]

Ah, faut réciter maintenant ? D'accord, j'me lance ... Alors ...

Je crois en Dieu, le très haut très puissant - ça, c'est bon -
Qui a créé le ciel, la terre, les enfers et le paradis - oui, ça je sais, la lune et le soleil, m'en rappelle -
Juge de notre âme à l'heure de notre mort - oui, ben ça on n'y est pas encore -

En Aristote qui est son prophète - oulà, j'ai failli louper la marche là, mais ça va, je m'en rappelle de ce couplet -
Le fils de Nicomaque et Paetis - c'est qui ça déjà ? -
Envoyé pour nous enseigner la sagesse - d'accord j'veux bien -
Et les lois divines aux hommes égarés - c'est p't'être pour ça les jambes ! -

Je crois aussi en Christos - Ben oui, sinon tu s'rais pas êvêque mon gars -
Né de Maria et Giosep - Ben quand même, ça je sais -
Il avouait sa vie à nous montrer le chemin du Paradis - Il avouait quoi ? -
Il est mort dans le martyre pour nous sauver - 'tain c'est quoi c't'histoire -
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut - Il a été condamné à mort alors qu'il a avoué ? 'tain je comprends plus là -
Bon, tant pis, la suite

Je crois en l'Action Divine - Sainte Boulasse, d'accord, pas de souci -
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible - Aller, on va dire oui -
En la communion des Saints - Sûrement oui -
En la rémission des péchés - Ben j'espère oui, sinon je suis dans la panade moi -
En la Vie Eternelle - Ah ça oui, pas de souci, je signe -

AMEN

Le pèlerin, satisfait de sa prestation, pourtant la dernière fois récitée il y a bientôt un an, se laisse encore une fois surprendre par la vélocité de l'évêque.

Et écoute le serment [...]

Je reconnais [...]

Il hésite, écoutant pourtant les paroles qui lui sont proposés, mais à la première phrase le prélat s'arrête. Le pèlerin ne saisit pas immédiatement le sens du silence, et l'évêque enchaine ...

La pensée suprême [...]

Ah d'accord, faut que je récite pour moi

Puis les phrases s'enchainent, trop vite au goût de l'homme en gris, mais qu'importe, personne ne se rend compte ... le but, c'est juste d'arriver entier à la fin ...

[...] et serviteur de Dieu tout puissant

Ouf, c'est fait

Acceptes-tu sans contrainte aucune d'être baptisé par moi kurios évêque de Nantes?

Quoi ? Déjà ?

Euh, monsei ...

Derrière, crissement, glissade ... toujours difficile à posteriori de définir les sons avant coureurs d'un grand fracas.

... Blaaaaam !
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus insensée.
Lucky.
Aux premiers pas dehors, juste devant la tente, elle marque un temps. Le froid hivernal est venu prendre possession de son corps entièrement : d'un seul coup, violent et puissant il s'est collé à elle, ne lui laissant aucune chance de pouvoir faire autrement que de supporter son poids sur sa silhouette.

Elle accuse le coup, n'ayant pas l'habitude de plier sous la domination, peu importe laquelle.
Mais la température veut la saisir, qu'elle fasse ...
Elle a d'autres curetons à fouetter après tout.

Epaules nues donc, ou presque, une vague écharpe de soie blanche virevoltant au gré de la bise polaire, elle prend la direction de la cérémonie.
L'avancée est pénible, chaotique presque et au fur et à mesure du périple, des remords l'envahissent.
Et foison de reproches fusent dans son esprit lucide :


Faut-il être sombre niaise pour n'avoir rien mangé depuis la veille au matin malgré ce temps glacial !
Sans doute, mais elle a pu boucler son bustier sans aucun effort surhumain ... Ceci vaut bien cela.

Quelle aberration de n'avoir pris cape ou manteau avant de se rendre au baptême de l'aimé !
Bien sûr .. mais trop d'équipements, de couvertures coupent la ligne et plutôt crever que de ressembler à la gueuse de bas étage, dont on distingue tout juste les yeux sous les couches de laine.

Et puis ... souffrir pour être belle !
Telle est sa devise .. alors elle souffre, elle gèle, elle congèle même, comme ses orteils qu'elle ne sent plus, mais peu importe, elle crèvera femme et non ersatz de femelle emmitouflée jusqu'au cou.

Le lieu de cérémonie approche, elle blêmit tant la route lui semble encore longue, alors que plus que quelques pas ne la séparent désormais de son pèlerin.
Un brouhaha investit son crâne, les silhouettes présentes ne deviennent que vague ombre, les tempes battent la chamade.

A elle même :


Diou Biban Duchesse !
Tiens toi droite, tu te crois où ...



A lui, les lèvres s'entrouvent mais les mots se perdent dans un nuage de fumée glaciale :

Ché ... chéri ... je sui ...

Les jambes flagellent puis cèdent, le corps pourtant gracile chute lourdement au sol.


... Blaaaaam !
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Kurios
L'évêque attendait que le jeune homme finisse sa récitation...

Il semblait plus que concentré dans cette tâche qui devait lui demander une réflexion énorme... un cerveau en ébullition qui faisait presque fumer la tête du pauvre homme dans cette atmosphère glaciale.

Le prélat se dit alors que ce pèlerin était en fait peut être moins vif que ce qu'il pensait. Il sourit à l'idée de son cerveau qui dégoupillait là dessous.

Ou alors... ou alors il était en totale communion avec le Très-Haut.

Moui ça devait surement être ça. Un évènement si rare et intense, si puissant que dans cette position n'importe quel homme aurait cet air là.

Il téta un peu de sa gourde se délectant du spectacle d'un fidèle en pleine transcendance spirituelle. Il se souvint de ses transcendances à lui qui arrivait assez souvent d'ailleurs surtout après une soirée en taverne.

Sainte boulasse devait surement aider, être l'intercesseur de cette communion éthérée.

Il frissonnait de plaisir, d'extase... il fallait bien que les évêques prennent du plaisir grâce à quelque chose... les maitresses sont une légende urbaine... enfin souvent... On peut dire qu'il prenait son pied en permettant à cette homme d'atteindre cette apogée spirituelle

Que ce monde est magnifique, que ce monde est parfait... des hommes avec autant d' amour pour Dieu, avec autant de foi. Lorsqu'on dit que la foi peut déplacer des montagnes, elle peut même déplacer l'âme d'un homme pour qu'il touche au plus prés la perfection divine... c'était ça qu'on voyait, c'était beau, c'était...


Euh, Monsei...

... Blaaaaam !

Kurios surpris regarda derrière le prétendant au baptême! Il aperçut une femme en tenu inadaptée pour la température affalé sur le sol. Il se signa et lança quelques logions de christos qui n'avaient ni queue ni tête mais c'est la première chose qui lui vint à l'esprit puisqu'il n'employait jamais de jurons... si si c'est vrai...
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Staron
... Blaaaaam !

Brusque sursaut.

Les brumes baignant l'esprit du pèlerin encore dans les paroles du prêtre se dissipent brutalement, trouvant devant lui un visage dont les pupilles dévient légèrement.

Vrillant le cou, le regard suit celui du prêtre qui désormais fuse par dessus son épaule. Les détails du décor défilent aux yeux d'un pèlerin en recherche d'une cause à ce vacarme, diverses hypothèses mourant aussi vite qu'elle sont nées ... Porte de presbytère éventrée par l'affaissement du linteau, éboulements de quelques pierres qui gisent le long des restes d'un mur à moitié effondré, colonne scalpée pour recevoir le séant d'une statue aux traits féminins -
tiens, que fait Leyah ici ? -, bancs de charbon brisés par les pierres tombées d'un plafond désormais à ciel ouvert ...

Le buste entrainé en rotation se fige, l'attention se concentrant à réclamer autre chose que ce que la vue perçoit, le corps se raidit. Le regard a beau s'acharner à refuser ce qui se présente à lui, l'homme sait le corps qu'il connait si bien, il ne peut se méprendre.

Violant frisson parcourant l'échine, les muscles réagissent sans même l'aval d'un cerveau affolé, imposant le déséquilibre initiateur de la course, qui de quelques enjambées mènent un gris pèlerin au corps d'une Duchesse allongé au sol, pour avec d'infinies précautions le redresser légèrement.

Une main glissée sur le côté, l'autre sous la nuque ramène le visage froid contre son torse.


Chérie mon ange ... Qu'est-ce qui s'est passé ...

Les mains caressent, réchauffent.

Je t'en prie ... Parle-moi ...
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La perspective de la mort est la plus sûre raison de savourer chaque instant de la vie. L'amour en est la plus insensée.
Lucky.
Le vieux fauteuil grince à chacun de ses mouvements, il va rendre l'âme sous peu, c'est certain.
Elle se balance, lentement, les mains posées sur son ventre déformé. Et elle compte, elle compte ... inlassablement à longueur de journée, elle compte !



Un,
Deux,
Trois !


L'oeil, autrefois espiègle et provocateur, s'écarquille un peu plus.

Philomène ! Ta soeur est où ?


Vague réponse en face.



Laquelle ... Laquelle .. Ben la numéro 4 ...

L'oeil se referme lentement, soulagé d'avoir vu la morveuse près de son père, pèlerin voûté et ratatiné, très occupé à découper la robe de mariée pour en faire des tenues pour les petites.

Nausée !
Des coups violents à l'intérieur de la bedaine.
Et faire mine d'être comblée, épanouie comme il se doit quand on est enceinte, grosse, repoussante.

L'esprit vagabonde, les jeunes années reviennent.
Quelle était belle la Duchesse !
Brune, sculpturale, provocante et il ne reste rien de tout ça.
Comme si les grossesses à répétition l'avait tuée lentement, inexorablement.
Et faire comme si ces chiards, plus moches les uns que les autres, devaient la rendre heureuse, fière et avenante.

Elle referme les yeux, vaincue par une montée de bile acide au fond de la gorge.


Une voix.

Chérie mon ange ... Qu'est-ce qui s'est passé ...

L'émeraude brillante et agressive revient au monde.
Les lèvres blanchies de gel s'entrouvrent.


Jamais, hein Chéri ... Pitié jamais !

De nouveaux mots.

Je t'en prie ... Parle-moi ...

Sursaut d'énergie, regain de haine. La main gantée attrape l'homme en gris par le col et le plaque contre elle, à deux doigts de sa bouche.


Jamais tripotée de lardons ... Jamais me déformer, ne plus être belle, la plus belle ...

Court silence.

Oui au baptême, oui au mariage ! Mais si tu m'engrosses ...

Les lèvres rejoignent l'oreille.


Je te tue.

Sourire revenu, en appui sur le pèlerin, elle se relève, péniblement mais au creux de ses bras, se réchauffe : la vie l'habitant à nouveau peu à peu.
Ses mains glissent sur son ventre plat, parfait, comme si cette ultime caresse avait fait fuir définitivement cette horde de gamins de son esprit superficiel.


Allons y Chéri, allons y ...

Oeillade vers le cureton. Et tandis que les bottes crissent sur le sol gelé, elle l'interpelle :

Désolée Très Cher, nous sommes tout à vous ! Enfin surtout le pèlerin d'ailleurs.
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Kurios
L'évêque regardait par dessus l'épaule du pèlerin l'a jeune femme évanouie.

Il faut dire qu'elle tait d'une sacrée beauté...

Il en fut troublé mais bon un évêque ne pensait bien sûr qu'à Dieu et non au plaisirs profanes de la vie séculière. Il téta sa gourde de chouchen en tentant de se sortir de la tête les mauvaises choses qui tentaient d'y entrer et de s'y installer.

Il regarda l'homme tenter de réanimer la jeune femme, avec l'air pataud et un peu maladroit des hommes d'Eglise quand il s'agit de s'approcher d'une femme pour autre chose que la baptiser, la bénir et l'enterrer.

Il espérait bien ne pas l'avoir à l'enterrer celle là... Ce serait de mauvais goût pour le nouvel arrivant dans la communauté.

Il bégayait ne sachant que dire lorsque la jeune femme au corps aussi parfait qu'une vache casquée... oui ça fait bizarre mais l'évêque là portait en admiration les vaches casquées... un longue histoire... du coup c'est un compliment pour la jeune femme... si si je vous assure.

Histoire de mariage de baptême et de gosses que l'on tue... bref elle devait délirer.

Il la regarda se lever avec une agilité toute divine, ses formes remuèrent juste ce qu'il fallait pour agiter le sang de tous les hommes... mais pas assez pour le prélat... enfin ... voilà quoi.

Elle l'invita a continuer.


Vous croyez que ça va aller? Vous voulez que l'on continue vous êtes sûrs?

La pauvre Dame semble bien fragilisée... Sans doute se sera t'elle fait agresser par quelques marauds. Les rues ne sont pas sûr en hiver. Tous les vagabonds et brasiers des campagnes viennent chercher l'aumône et les menus larcins pour survivre.

Regardez moi ça ils vous ont volé la plupart de vos vêtements et vous ont laissé dans une tenue assez équivoque. Les faquins! j'espère qu'ils ne vous auront fait aucun autre mal.


Il ne pouvez bien sûr imaginer qu'une femme puissent s'habiller aussi légèrement et d'autant plus en hiver.

Il tapa des mains un enfant de chœur approcha.


Va donc chercher de quoi recouvrir la dame. Amène l'un de mes manteaux les plus chauds.


devant l'hésitation du garçonnet il pesta , agita les bras et insista:


Allez allez file dépêche toi!

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