[RP]La menace berrichonne renaît ou l'épidémie de blondinite

Après des heures et des heures de marche rapide à pas lents pour être discrète, elle avait enfin posé les pieds en Touraine, à peine la frontière franchie elle s'était mise à courir en direction de la Grand-Place du duché, faisant fi de toute discrétion au risque de se faire interpeller pour trouble à l'ordre publique puisqu'une blonde se mouvant rapidement est toujours un danger pour la sécurité des autres. Elle avait louvoyé dans les ruelles évitant les uniformes qu'elle reconnaissait de loin, soldats, guets et autres officiels l'obligeait à faire des détours pour ne pas se faire prendre avant l'heure. Exténuée, ses jambes ne la soutenant plus que grâce à sa volonté, elle se laissa tomber sur le sol boueux, ainsi au milieu de la place elle ressemblait à une de ces mendiantes réclamant pitance à la fin de la messe, mais fi des apparences ce qu'elle avait à dire était de la plus grande importance et ne souffrait aucun retard. Attendant que les premiers badauds s'approchent intriguée par son allure et son silence, elle ferma les yeux se remémora le discours à prononcer, il fallait être claire et concise, que les gens comprennent immédiatement de quoi il retournait. Les marchands, leurs clients, les voyageurs et autres personnes n'ayant rien de mieux à faire se tenaient maintenant en grand nombre devant elle, le moment était venu, elle se redressa, plantant son épée dans le sol elle s'appuya dessus pour ne pas chanceler et déclama de la voix la plus forte qu'elle pu:

Tourangelles, Tourangeaux, Oyez, Oyez!

Je me nomme Miramaz, lochoise revenant d'un séjour en Berry et je dois vous annoncer une très mauvaise nouvelle, vous parlez d'une catastrophe se produisant là-bas et qui pourrait bien s'étendre jusqu'ici si nous ne prenons pas garde; Une épidémie rôde chez nos voisins, semant la panique, décimant la population..

Arrivée là elle fit une pause le temps que les murmures se taisent, que l'attention de la foule se tourne entièrement vers elle.

L'étrange maladie qui se développe à toute allure chez les berrichons se nomme la blondinite, nom assez inexpressif il faut l'avouer, mais ne vous fiez pas à cette appellation insignifiante, l'heure est grave. Toute personne contaminée par ce mal devient blonde en quelques heures et est contagieuse pendant les premières heures post-transformation, mais ce n'est pas tout, en plus d'avoir une chevelure de cette étrange couleur les blondiférés présentent d'autres symptômes tout aussi grave.

Je vais vous en énoncer la liste établie par les plus grands médicastres du Berry: comme expliqué précédemment le blondissement des cheveux pouvant s'arrêter au stade horrible du blond-rouquin, des maux de tête atroces pires que les lendemains de cuite, la personne devient illuminée quand elle n'allume pas son entourage le rendant fou par la vision de sa chevelure ensoleillée, le blondiféré présente aussi divers brûlures et coups de soleils même loin de toute flamme ou par temps pluvieux, elle voit mieux la nuit surtout en ce qui concerne l'apparence des personnes du sexe opposé, elle exacerbe les passions des gens la côtoyant provoquant émeutes et combats sur son passage. Le malade ne se déplace plus qu'en carrosse immédiatement reconnaissable car roulant plein fards, elle se prend pour un phare breton ou pour être plus claire pour une lumière ce qui est loin d'être le cas.

D'autres symptômes non reconnus officiellement et plutôt adaptés aux berrichons apparemment peuvent également être imputés à ce mal: la détection automatique des rives du Cher lors de longueurs en nage sur le dos, la capacité de boire toute la réserve de bug de la taverne de la Sainte-Boulasse de Saint-Aignan et de n’en sortir qu’un peu pompette, le fait d'avoir des mômes obéissants au doigt et à l’œil et portant des sacs du fan-club de Berruyer. Il faudra surveiller que des symptômes propres aux tourangeaux n'apparaissent pas en plus de tout ceux-ci.

Nouvelle pause pour admirer l'inquiétude, l'incrédulité ou encore la panique qui se lisaient dans les yeux des plus proches, il fallait qu'elle finisse en leur faisant comprendre l'urgence de la situation.

Tourangeaux, Tourangelles, tous à la frontière, repoussons tout blond voulant entrer sur notre territoire, et surveillons tous les blonds déjà présents dans nos villes qu'ils ne se multiplient surtout pas. Défendons-nous de cette nouvelle attaque des suppôts du Poussin Poilu, ils veulent notre mort mais nous ne nous laisserons pas faire, A vos armes!!

Et la nouvelle blondinette d'agiter son épée en menaçant d'imaginaires ennemis, sans se rendre compte qu'elle pouvait elle aussi être concernée par une future quarantaine. Après quelques instants de gesticulations inutiles elle afficha la liste des symptômes et se tint à côté appuyée contre le mur pour répondre à d'éventuelles remarques.

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Zoko ad eternam

Gati était interpellée par cette voix. Mira! Ben qu'est-ce qu'elle fait...?
Blondinite...? C'est quoi encore ce bordel....!
Berichons? a lécoute des premiers mots de la donzelle, Gati pensait que les berichons remettaient ca, guerre et autre crise idiote.
Elle écouta le discours et surtout les symptomes, nom d'aristote!
Elle présentait des symptomes, pour sur!
Elle s'approcha de Mira et lui demanda discrètement:
Dis donc c'est quoi cette histoire? quand tu as énoncé les symptomes, jme suis reconnue!

- Tendance à illuminer son entourage: c'est tout moi
- Tendance à allumer son entourage: je suis réputée pour ca!
- Possibilité d’enflammer les passions environnantes: tout le monde le sait....
- Se prendre pour une lumière: mais j'en suis une!

mais ca c'est depuis longtemps! je comprends pas trop....
tu crois que je dois consulter mon vassal?
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Et soudain fendant la foule, tel un aigle fondant sur sa proie, une chevelure blonde que la Prunette reconnaitrait entre toutes, Gati, la turonne folle, vint lui chuchoter son inquiétude à l'oreille. Elle l'écouta hochant la tête à chacun des symptômes relevés, elle n'y avait pas fait attention avant mais la Vicomtesse du Riveau avait tout de la blondiférée, allumer son entourage et enflammer les passions, Mira l'avait vu assez souvent à l'œuvre pour savoir qu'elle ne mentait pas. Elle grimaça, cherchant ses mots ne voulant pas l'effrayer par des paroles maladroites, son esprit trop lent n'avait pas réussi à formuler une seule phrase que Gati envisageait déjà d'aller consulter son vassal. Temps de réflexion immense, qu'est-ce qu'un vassal y connaissait en maladie? Voyait pas le rapport la blondinette, jusqu'à ce qu'une certaine cérémonie remonte à son esprit, un doc devenant seigneur, et donc vassal de la baronne.. Sourire idiot se figeant sur ses traits, elle posa sa main sur l'épaule de la vraie blonde, caressant l'omoplate du bout des doigts pour la rassurer:

Consulter Hiji? Bonne idée oui, tu devrais même l'amener ici, qu'il ausculte toutes les blondes qui le souhaitent, ça devrait l'intéresser. Un grand médicastre comme lui nous rassurerait immédiatement sur ce qu'il faut faire pour nous soigner. On se fera ausculter en première pour ne pas effrayer la populace s'il nous annonce une mauvaise nouvelle.

Puis se tournant vers la foule qui commençait à se disperser faute d'informations nouvelles, elle agita les bras pour attirer de nouveau leur attention et parlant plus fort leur demanda de l'aide:

Tourangeaux, Tourangelles,

Que tous les médicastres, herboristes ou n'importe qui ayant des connaissances utiles viennent sur la place, il faut combattre ce mal par tous les moyens possibles, si vous vous sentez capable de le faire manifestez vous!
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Zoko ad eternam

Barbablonde est une jeune tourangelle qui sort peu de chez elle, son fiancé a peur qu’on lui ravisse sa promise s’il elle met le nez dehors trop souvent, elle a juste le droit d’aller à l’Eglise tous les matins pour purifier son âme par la prière. Comme tous les jours donc, la jeune blonde sort de chez elle, salue Corrie_la_rousse sa voisine et discute un instant avec elle la trouvant changée :

**échange de bisoux puis** Bonjour Corrie, tu vas bien ?

‘Lut Barba, ça va mieux qu’hier oui, Jéhan est rentré du Berry ce matin, il a ramené plein de bois pour notre four à pain, les affaires vont reprendre.

Bien Bien, tu me mettras des petits pains de côté pour Arthur, s’il est content je pourrais peut-être l’accompagner au marché une fois dans la semaine. **regard admiratif sur la chevelure de son amie et haussement de sourcils** Mais dis moi, t’as fait quelque chose à tes cheveux ? Ils ont l’air différent, plus court ou plus clair non ?

**grand sourire heureux** Oh tu as remarqué ? Je les ai teints en blond grâce à une lotion que m’a rapporté Jéhan, il a trouvé ça à Saint-Aignan, « L’Or et Hâle blondeur extrême » ça s’appelle, c’est magnifique non ? Ya pas à dire sont insupportables et idiots ces berrichons mais niveau soin du corps, ils s’y connaissent.

L’or et hâle tu dis ? Hum intéressant ça, tu crois qu’ils en vendent ici ? Ma sœur a toujours rêvé d’avoir d’aussi beaux cheveux que moi, la pauvre est brune, couleur insignifiante, aucun homme ne la regarde. Je cours voir au marché, à tout à l’heure, si je fais vite Arthur n’en saura rien, merci Corrie. **mouvement du bras pour saluer et petite course rapide jusqu’au marché**

Elle parcourt rapidement du regard les différents étals, pose des questions aux marchands, barbiers, tisserands, apothicaires tous y passent mais personne ne connaît cette lotion nouvelle, et pourtant Barba remarque qu’il y a plus de blonds et blondes que d’habitudes dans les rues et même quelques roux alors que la Touraine est réputée pour ses belles femmes brunes ou châtains, elle le sait elle qui attire tous les regards depuis le plus jeune âge grâce à sa chevelure à la couleur insolite. Ne sachant qu’en déduire et n’ayant plus vraiment le temps d’y réfléchir elle file à l’église, se confesse et prie rapidement puis ressort du pieux bâtiment. L’histoire des blonds lui est sorti de la tête, préoccupé par la recherche d’une explication sur son retard si jamais son promis la croise ici en cette fin de matinée, c’est pourquoi elle ne fait attention à l’attroupement devant elle que quand elle se rend compte qu’il l’empêche de passer, elle n’entend pas le discours mais aperçoit deux blondes au milieu de la cohue qui ont l’air de discuter avec les gens. Elle s’approche pour voir de quoi il retourne et puis de toute façon elle n’a pas d’autres choix elle doit passer devant pour rentrer dans sa demeure, elle hésite un instant puis rougissant de timidité, elle interpelle les deux femmes d’une voix douce et faible :

Mesdames, Le bonjour,
Seriez-vous la cause des nombreuses chevelures blondes que je croise ? Est-ce vous qui vendez cette lotion miracle rendant les cheveux blonds comme les blés ?

Gati regarda Mira la rassurer.
Bien il fallait chercher Hijy qu'il nous dise ce qui ne va pas. Son fidèle domestique, jamais très loin, allait denouveau l'aider.
Le pauvre était en pleine discussion avec Germaine, la vendeuse de pommes pourries, autant que ses dents d'ailleur... par pitié, pourvu qu'Homer ne soit pas attiré par cette femme, il devrait avoir bon gout à force de vivre avec Gati quand meme!

Tu as raison, cherchons Hijy de ce pas!
HOMER!
Dans la foule un homme assez mince leva la tête.
Va vite chercher mon vassal, j'ai besoin de lui urgemment!

Regardant son domestique, toujours aussi niais, se tourner sur lui meme pour finalement partir dans la bonne direction, une demoiselle vint vers elles

Hé bien demoiselle, pour ma part, ce n'est pas une lotion, je suis blonde comme ca, depuis toujours....
mais merci de les trouver aussi dorés que les blés! je sais, mes cheveux sont magnifiques...ca a toujours été comme ca!

Regardant Mira, d'un air apeuré, un symptome venant de se révéler au grand jour....
Hijy, vite....!
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En promenade sur la Grand-Place du Duché, Drusilia admira bon nombre d'échoppes et de produit divers. Elle vit l'attroupement et s'approcha pour écouter ce qui se passait.
Elle fut alertée par l'annonce, elle, blonde de naissance... Faisait-elle partie des blondiférées? Etait-elle touchée par cette mystérieuse maladie???

"Grand Dieu! Il faut que j'en ai le coeur net..."

Elle s'approcha discrètement des 3 blondes qui discutaient énergiquement au centre de la foule.

"Bien le bonjour Mesdames! Je viens d'entendre vos propos... Comment puis-je être sûr que je ne suis pas atteinte par cette dangereuse maladie? J'ai toujours été blonde alors comment m'assurer que je vais bien?"


La jeune femme commençait à être gagnée par la peur...

A peine le temps de rassurer Gati et de faire appel aux connaissances médicinales des tourangeaux que deux blondes s'approchèrent, Mira les écouta avec attention, effaçant son sourire moqueur, ses yeux examinèrent la chevelure des deux femmes essayant de savoir si c'étaient des blondes naturelles ou des blondiférées, c'est qu'elle était méfiante, elle n'avait pas envie d'être encore plus contaminée pour rester blonde à vie. Le reluquage rapide ne lui apportant aucune confirmation elle se concentra sur les paroles des femmes, l'une voulait une lotion pour devenir blonde, on se demandait bien pourquoi vu qu'elle l'était déjà et l'autre avait peur d'être une pestiférée, à elle de les rassurer après que Gati ait essayé d'allumer les passions de son entourage féminin grâce à la beauté de ses cheveux. La nouvellement blonde prit une grande inspiration, sourit aux deux femmes avant de commencer à leur répondre d'une voix assez forte pour être entendue par les badauds les plus proches.

Je ne vends pas de lotion miracle et j'espère que personne n'en vend ici, apparemment en Berry tout serait venu d'une lotion l'Or et Hâle: blondeur extrême utilisée sans précaution par la duchesse Ysandre de Mistra, cet onguent maléfique aurait ainsi contaminé toutes les personnes se tenant assez longtemps assez côté entraînant une épidémie dont la croissance est surprenante de rapidité, en Berry de nouveaux cas sont révélés tous les jours, prions Aristote qu'ici ce soit plus calme.

Raclement de gorge, entortillage des cheveux blonds, haussements d'épaules pour se donner le temps de réfléchir à la suite puis elle se lança la voix un peu moins assurée qu'auparavant:

Demoiselle avoir toujours été blonde ne veut pas dire que vous n'êtes pas malade, la Vicomtesse à mes côté est blonde depuis sa naissance et pourtant chaque minute passez à ses côtés révèlent qu'elle est belle et bien atteinte. La seule façon de savoir si vous êtes blondiférée serait de mesurer votre contagiosité, en vous laissant toucher des sujets sains, s'il ne se passe rien vous serez libre, sinon bonne pour la quarantaine. Il va falloir s'en remettre à nos médicastres pour effectuer ces tests.

Et la Mirette de lancer des regards désespéré à la foule, espérant en voir surgir Hiji ou n'importe qui doué dans le domaine des soins.
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Zoko ad eternam

Trella, en mode furax, déambulait dans les rues à la recherche de la Miramaz atteinte de blondinite aigue. Parce que cette Miramaz l'avait contaminée ! Oui ! La pauvre Trella s'était réveillée le matin ... Blonde.

Un petit retour en arrière s'impose.

Estrella s'était endormie à l'étage du nid de vipères, comme à son habitude, un peu inquiète car la Mira l'avait menacé de lui transmettre sa blondinite. Cette traitresse l'avait donc bisouillée dans un moment d'inattention ... Et quelle ne fut pas la surprise d'Estrella quand, en se réveillant un peu dans le cirage avec un fort mal de tête, elle découvrit que sa brune chevelure de demi andalouse était devenue ... Un amas de paille.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !

Ca, c'est un cri du coeur. Un cri d'horreur, de stupeur, de tout ce que vous voudrez. Passant la main dans ses cheveux, secouant la tête dans tous les sens comme pour faire s'évaporer cette horrible blondeur, elle dévala les escaliers jusqu'à la salle à la recherche de la Mira ...

MIRA ! Où tu te caches ?!

Pas de traces d'elle, et heureusement. Dans un moment de perdition pareil, Trella aurait été capable de l'étriper, de la zigouiller, de tout ça.

Mes ch'veux, mes ch'veux ! Je veux mes cheveux bruns ! Qu'est ce que les gens vont dire ! Une andalouse blonde ! Ca s'est jamais vu !

Et voila Trella pleurnichant à la manière d'une gamine, heureusement que personne n'était là sinon trop la honte, elle qui veut se faire passer pour une graaaande ... Et en plus, ça fait mal à la tête ! Trella posa les yeux sur ses mains et ...

Oh, mais c'est quoi ça ? Pourquoi j'ai les mains ... rouges ?!

Un coup de soleil. Un coup de soleil attrapé dans une chambre dans une taverne ? Mais c'est du délire.
Point positif, maintenant elle ressemblait à Fitzounette. Mais elle préférait sa brune-attitude !
Prenant sa blondeur à deux mains, la jeune brunette devenue blondasse se mit à la recherche de Mira dans les rues. Et nous en sommes là.

Soudain, apercevant la dite Mira au beau milieu d'une foule attroupée, elle se mit à courir vers elle et à crier :

Miramaz ! As tu vu la tête que j'ai ? Tout ça, c'est rien que ta faute ! Je vais te tuer ! Rends moi mes ch'veuuuuuuuuuuux !

Inspire, expire ...

Bon. J'espère qu'il y a un médicastre dans le coin parce que moi, je reste pas comme ça.

Moue boudeuse, bras croisés, Trella se laissa glisser à terre et s'installant en tailleur, elle attendit que Mira trouve une solution. C'tait sa faute après tout.
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Adieu l'Andalou ... Tu nous manques.

[Avant l'arrivée de la petite furie blonde]



La déception se lit sur le visage de Barba lorsque la Dame à la magnifique chevelure lui répond que non elle n'utilise pas de lotion miracle, que tout est naturel chez elle. La barbablondinette ouvre la bouche pour demander pleins de conseils très importants sur comment avoir de beaux cheveux dorés mais se fait interrompre par l'autre blonde beaucoup moins jolie. Elle l'écoute distraitement, tout à son admiration des beaux cheveux blonds, certains morts finissent pourtant par perturber ses pensées. -- Lotion -- Blondeur Extrême -- Berry -- **grimace et voix agacée**

Mais tout le monde devient blond, je veux savoir comment, c'est pour ma sœur, elle aura l'air encore plus idiote si elle reste brune, ce sera la seule, dites moi comment faire!!

**secoue la tête de dépit, ne comprenant pas pourquoi elles ne veulent pas l'aider quand les paroles de la quatrième blonde se gravent dans son esprit -- Maladie-- air dégouté qui habille soudain le visage, et voilà la pauvrette qui recule pour s'éloigner le plus rapidement possible, saluant vaguement de la main**

Arrivée près de chez elle, elle s'empresse d'aller voir Corrie, sa voisine rousso-blondasse et lui raconte tout en prenant garde de ne pas s'approcher trop près d'elle.

**voix hystérique, mine apeurée** Corrieeee Corrieeeee tu vas mourir, vous allez tous mourir et être bonds, tes cheveux c'est une maladiiiiiie

**air complètement paniqué, larmes cascadant sans fin** mais pourquoi? Je voulais juste être blonde, c'est pas moi, j'ai rien fait j'vous jure

S'en suit une retraite précipitée de la blonde chez elle pour ne pas déplaire à son fiancé qui ne devrait plus tarder et un départ de la blondiférée vers l'Eglise pour y demander un miracle

Un instant de tranquillité pendant que tout le monde digérait ce qu'elle venait d'annoncer, elle put essayer de réfléchir à la suite, comment guérir? Attendre qu'un médicastre se décide? Envoyer quelqu'un en Berry pour avoir des nouvelles? Elle en était là de ses réflexions, baignant dans le calme, calme avant une tempête qui ne tarda pas à se faire connaître en la personne d'une mioche hurlante. Gamine blonde hurlant son nom, quoi de plus banal dans un duché où les enfants sont rois et les blonds légions, sauf qu'un léger détail chiffonnait l'ex-châtaigne : elle ne connaissait aucune fillette blonde juste un p’tit homme mais il était parti à l'aventure on ne savait où, ça ne risquait pas d'être lui. En regardant attentivement la mioche elle finit par la reconnaître puis pour dire la vérité il n’y avait qu'une seule petiote capable de la menacer de mort comme ça, elle éclata de rire en l'entendant vociférer sous sa nouvelle coiffure.

Miramaz ! As tu vu la tête que j'ai ? Tout ça, c'est rien que ta faute ! Je vais te tuer ! Rends moi mes ch'veuuuuuuuuuuux !

Trella pas de menaces en publique!! Tu est très jolie comme ça, un objet rare, une jolie potiche, une andalouse blonde..tu verras dans quelques semaines tu seras habituée et tu feras fortune grâce à ça. Devant le regard furibond de l'appât, elle changea rapidement d'approche essayant de la calmer. Hum, oh ma grande, qu'as tu fait à tes mains, elles ont l'air bien rouges, tu t'es brûlée? T'en fait pas un médicastre voire même plusieurs vont venir nous aider, tout ira mieux très vite..enfin j'espère..

Bon. J'espère qu'il y a un médicastre dans le coin parce que moi, je reste pas comme ça.

Promis on trouvera une solution...et puis Gati...la dame blonde là...elle a fait appeler le papa de Nats', on va tous être sauvé je te le jure

Croisement de doigts en jurant, sait-on jamais dès fois qu'elles resteraient comme ça à vie, avec leur paille sur la tête, valait mieux ne pas tenter le Sans-Nom. La mioche se laisse tomber à ses pieds, semblant prête à attendre des jours comme ça pour retrouver sa noirceur, la Prunette soupira avant de se laisser tomber à côté d'elle, passant un bras autour de ses épaules. Elle ne savait pas quoi dire pour la rassurer, se sentant même un peu coupable, c'était elle qui avait ramenée ce mal du Berry, elle encore qui avait attaquée traitreusement la petiote sachant qu'elle ne voulait surtout pas être blonde, elle avait intérêt à trouver une solution rapidement si elle voulait se faire pardonner.
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Zoko ad eternam

A peine arrivée dans le Poitou, la troupe des Poneys Roses fit son parcours habituel : arrêt brusque devant les portes de la ville, négociations houleuses avec les gardes, cris, pleurs, menaces et passage en douce. Enfin, en douce... Pour autant que des gens avinés habillés en rose puissent passer quelque part en douce.
Enfin entrée en ville, la troupe s'était séparée en mission stratégique : Optat sur le marché pour trouver des champignons, Isabel sur les talons pour trouver des robes, des boucles d'oreilles, une ceinture tu-sais-en-cuir-mais-avec-une-boucle-dorée-pour-aller-avec-mon-sac, un sac, des chaussures, un chapeau, des bas, un bustier, etc.
Lynette s'était chargée d'aller signer les papiers officiels et Mahaut, Orkaange et Gourry visaient une taverne pleine de bière.

Sauf que c'est toujours pareil. Y'a tou-jours des attroupements sur la place. Ils s'approchèrent.

Oh, c'est pour nous ? Une espèce de haie d'honneur ?

Une blonde éplorée lui marcha sur le pied.

Aieuuuu ! Bordel c'est pas possible ! Mais qu'est-ce qui se passe ici ?

Elle tendit l'oreille et crut comprendre qu'une terrible maladie s'étendait sur ces terres. La blondinite. Rien que le nom la fit frissonner. Elle but une grande rasade d'eau de vie pour se donner du courage puis s'avança vers celles qui réclamaient des médicastres.

Ohé ! Dites ! Hé ! Cornecul, elles ne me voient pas. C'est bien des blondes, ça. J'aurais du m'habiller en homme, elles m'auraient repérée plus vite.

Elle grimpa sur un tonneau. Et retomba. Au bout de la 4ème tentative, elle parvint plus ou moins à se maintenir et en profita pour vérifier qu'elle n'était pas atteinte. Non, le Grand Machin dans sa mansuétude l'avait laissée brune. Que son foie rayonne sur la ville en milles rigoles éthyliques. Une truffe du périgord, ça se suffit à soi même, pas besoin d'être blonde comme... Son regard se posa sur Orkaange. Ben comme sa presque soeur, voilà. Damned, elle était condamnée depuis sa naissance ! Et elle la fréquentait sans le savoir ! Elle haussa le ton :

Diiiiites ? C'est dangereux ! N'y a t-il pas un moyen pour sauver la population ? Je sais pas, moi, un bûcher de blondes ?
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! Aieuuuuuuu !

Evidemment, sa sœur avait une autre vision de la chose et lui avait fait savoir son opinion par la violence. Du bas du tonneau, la voix de la brune se fit entendre.

Tssss... Pis regardez là, elle a même pas des bottes coordonnées à ses gants, tsss...
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Ouééééééééééééé, on est arrivéééééééééééééés à Chignonnnnnnnnnnnnnnnn
Marraine, on dit Chinon…
Ben oui, c’est ce que j’ai dit… Chignon.
…
Bah quoi ?

Chignon la belle, Chignon et son poste de Guet, Chignon et ses tavernes, Chignon et sa mairie, Chignon et son marché….

Au bord de l’apoplexie l’ibère parcourut les étales à la recherche du mantel-classe-passepartout-qui-fait-très-distingué-dans-les-receptions-de-l’ambassadeur lorsqu’elle tomba sur … Ze must

*Ca sera parfait pour Mahaut…*

Elle paya sans faire d’ « escandale » mais en fixant le marchand avec un regard noir ibérique du type « je reviendrai te faire ta peau pour m’avoir plumé » et s’en alla à la rencontre de ses amies qui écoutaient très attentivement un discours

Mahaut et Orkaange faisaient des connaissances dans la place publique, fin’ la blonde essayait d’étrangler la brune mais toujours de façon très, très noble et diplomate…

En écoutant les propos qui se tenaient dans ce lieu publique, la brunette esquissa un sourire malicieux…

Ehhhhhhhhhhhhhhh, Maoooooooooo, regarde ce que je t’ai acheté…

Sans un mot de plus Isabel la coiffa d’une perruque nuance blond vénitien…

Puis s’approcha du parchemin accrochs et rajouta à l’encre rouge :

Ca y est Mahaut ? Tu attends des quintuplés ?
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Au sol, à portée de chaussures, Mahaut se croyait à l'abri des blondes. C'était oublier trop vite le conseil de maman Makrel : "quand tu ne t'vois pas d'ennemis, fais confiance à tes amis pour t'planter un truc dans le dos". Elle avait aussi rajouté "r'marque avec toi pas de soucis, y'a qu'très peu de gens qui peuvent t'supporter alors... et pose cette bouteille quand je te parle, gourgandine !"
Isa s'était approchée d'elle l'air de rien, par derrière et lui avait mis un truc sur la tête. Aussitôt, un déclic s'enclencha dans le cervea... dans le... dans le... chez Mahaut.

Elle se releva en poussant un petit cri.

- Hiiiiiiii ! Je vais être touteuh saleuuuh !
- Ça y est Mahaut ? Tu attends des quintuplés ?

Elle se toucha le ventre d'un air inquiet.

Naaaaaan pas encore ! Oh la la ! Je vais devoir commander une cigogne ! Mais je dois prévenir roudoudou ! Oh pis non, ça lui fera la surprise. Hiiiiiiii ! Regaaaarde ! Ils ont des houppelandes hyper pas chèèèères ! Vite vite vite ! Je vais aller m'en prendre une avant d'aller en taverne, j'y trouverai peut-être l'âme sœur de mes 15 prochaines minutes. Pas d'hésitation à avoir !

Elle fonça vers un stand en courant, ce qui fit tomber sa perruque. Elle regarda le vendeur et commença :

- Alors euuuuh, qu'est-ce que je voulais déjà ? Hi hi hi j'ai oublié ! Alors euuuh, ooooh c'est joli, ça ! C'est combien ? Han j'adoooore, ça vient de Paris ? Le dernier chic ! Déstructuré et tout ! Je vous en prends... 3 allez. Oh et ce chapeaaaaaau !
- Dites, dame, votre perruque blonde est tombée, vous pouvez redevenir brune.
- Ah mais même brune je suis comme ça ! J'vous permets pas ! Han pour qui il me preeeend ! Tsss, si c'est ça, je ne vous achète rien, espèce de goujon !
- Ha ben ça alors j'y comprends rien... même les brunes sont des cruches ?
- Ben je sais pas messire Dugenou, mais en tous cas, pour une cruche elle se débrouille pas mal, elle vous a volé un chapeau et des bas.
- QUOI ??? AU VOLEUR !
- Bah, trop tard, vous la retrouverez pas. Pis elle a remis la perruque blonde alors dans la masse, c'est foutu. Jolie technique en tous cas. Moi j'dis, on doit toujours se méfier des femmes, quelle que soit leur couleur de ch'veux.
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Attroupement sur la place? Encore une révolte? Ca se passera pas comme çà, croyez-moi!!!.
Je m'approche avec mon escouade.

Là, j'aperçois Mira, Gatimasse et Estrella, siégeant au milieu de la foule.

Me voilà rassuré sur une chose, c'est pas une révolte.

Tout à coup, une évidence me frappe.

Mais, vous avez changé!!!

Vous avez fait quoi à vos tignasses?

En disant celà, je ne pense pas à Gati. Sa seigneurie a toujours arboré une chevelure claire. Mais Mira et Trella?

Aprés quelques temps, je comprends ce qui se passe. Maladie, berrichons (toujours là pour se faire remarquer ceux là!!), hautement contagieux et en plus, çà ferait gonfler les chevilles.

On avait bien besoin de çà!!!
Mira, je t'avais dit d'être prudente. Ahhh, tu es belles comme çà!!!

Et tu crois qu'il y a un reméde à çà?

[auprès de ma blonde...]

elle était blonde de naissance et fière de l'être. Une blonde, une vraie, comme une partie de ses amies d'ailleurs. Mais depuis peu elle avait remarqué des changements capillaires chez certaines femmes. Des tignasses brunes qui avaient viré à la couleur paille en une nuit!
étrange...ou peu être qu'un mage venu du lointain orient avait apporté avec lui une sorte de lotion miraculeuse qu'il vendait dans le royaume de france. Dans tous les cas, Erulelya voulait en savoir plus. Elle avait entendu ces femmes nouvellement blonde lui parler de "coiffeur" de "l'or et hâle"...quelles étaient donc ces diableries?

Un attroupement sur la place, des femmes cernées par une escouade. Que valait une telle agitation? On y parlait de berry...une guerre encore? après avoir ratifié un traité de paix? ah ça!...la jeune femme tendit d'avantage l'oreille.

effectivement on y parlait de berry et de...blondinite. Une maladie qui rend les femmes blondes et venue tout droit du Berry. En étaient ils vraiment capable ces diables là? De ci et de là, des gens faisaient la liste des symptômes qui accompagnaient la blondeur.

frayeur, épouvante et horreur! mais se pouvait il qu'une vraie blonde attrape une blondinite? Elle en était déjà peut être atteinte! et son enfant à naître alors? pouvait il l'attraper dans le ventre de sa mère?

Eru aperçut son amie drusilia au centre de la place.

"hé Dru! ne me dis pas que tu as attrapé cette horrible maladie toi aussi! Quelle horreur comment savoir si nous l'avons?"

une femme s'approcha d'elle pour lui triturer les cheveux.

"ne me touchez pas vous! je suis une vraie blonde! pas une blondifiée!...et si?..."
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LJD et sa marionnette vous souhaitent de Joyeuses Fêtes