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[RP] Adieu Berry, arrivée dans une nouvelle vie...

--Clotiilde
Ouvert à qui veut !


[Départ des routes du Maine, en passant par La Flèche]

Après la mésaventure du ver dans la pomme, Clotilde s'était juré de ne plus rien avaler jusqu'à leur arrivée dans un village civilisé ! Et la petite fille avait de qui tenir en matière de tête de mule... Ses parents avaient été les champions toute catégorie de leur vivant !

Ce n'est donc que lors de leur escale à La Flèche que l'enfant avait consenti à se nourrir quelque peu... Par contre, impossible pour sa tante de lui faire avaler un fruit, et encore moins une pomme ! Obstinément la petite fille répétait :


NAN !! PAS DE POMME AVEC LES GROS YEUX GLUANTS !!!!!

Mais lorsqu'elles quittèrent toutes deux La Flèche, en direction d'Angers, et que le trajet lui parut bien longuet le ventre vide, Clotilde regretta déjà d'avoir refusé la pomme de sa tante en guise de dessert....

[Arrivée à Angers]

Elle se disait malgré tout qu'elle ne remangerait une pomme que lorsqu'elle serait certaine qu'aucun habitant gluant ne la hantait. Et avec de la chance, dans une capitale, les fruits du marché devaient être bien meilleurs qu'ailleurs ! Elle semblait donc pressée d'arriver, tant la faim lui tiraillait l'estomac...
Et soudain... Les portes de la ville...


Tantine ? C'est ici Danger ?

Sa tante la reprit, en précisant que c'était Angers sans D devant. C'est alors que la petite fille se mit à courir à toute jambe, fonçant à travers le groupe de miliciens qui gardaient la porte... Elle s'enfuit ensuite, certainement en direction du marché. Elle se retourna pour voir si sa tante suivait, mais l'adulte n'avait pas l'air de se presser plus, il faut dire qu'elle avait l'habitude de ce genre de situation...


_______
Euphrasie
Tant de jours de voyage avaient épuisé la demoiselle di Fioretti, pas tout à fait remise de l'humidité des geôles alençonnaises... Son brave Sthène n'avait pas servi cette fois-ci uniquement au transport des bagages familiaux, il avait également du supporter le poids de la jeune femme, trop éreintée pour suivre la cadence de sa nièce, qui pourtant n'avait que peu mangé. Elle était pleine de ressources cette petite...

Lorsqu'elles virent les premières fumées s'échapper des toits de la ville d'Angers, Euphrasie fut soulagée que le voyage se terminât enfin ! Et apparemment elle ne fut pas la seule dans ce cas...


Tantine ? C'est ici Danger ?

Euphrasie réprima un sourire...

Angers, ma puce, sans le D ! Oui c'est i...

Elle vit déguerpir sa nièce à la vitesse de la lumière, en direction des portes de la ville.

HEYYY !!! ATTends-moi.... Hum... Trop tard...

Elle espéra un court instant que la ligne de miliciens, plus occupés à discuter qu'à garder les portes de la ville, freinerait la môme dans son élan, mais ce ne fut pas le cas. Elle leur passa entre les jambes, telle une furie.
Euphrasie s'approcha plus calmement, pas la peine d'essayer de retenir Clotilde quand elle avait une idée en tête de toute façon. Elle descendit de cheval pour entrer dans l'enceinte de la ville, priant intérieurement pour ne pas encore tomber dans un quelconque Duché rempli de lois martiales anti-voyageurs. Surtout qu'elle n'était pas vraiment une voyageuse puisqu'elle comptait s'installer ici.

Toussotant, elle tenta de se faire entendre par les gardes, dont les rires gras couvraient le son de sa propre voix.

Messieurs ?

Aucune réponse, juste des regards...

Hum... Serait-il possible d'entrer ? Ou y a-t-il des documents à fournir auparavant ?

L'un d'entre eux la jaugea du regard, de haut en bas, puis de bas en haut, ce qui lui déplut quelque peu. Néanmoins elle fit tout ce qu'elle put pour garder son calme, et essayer d'obtenir une réponse claire et rapide.

Oué ma p'tite Dame, faut lever l'jupon pour passer !

Eclat de rire général de la part de ses collègues. Même Euphrasie se retint de pouffer de rire devant la stupidité de la blague. Car elle espérait que c'en fut une. Nulle part elle n'avait entendu que les Angevins étaient des violeurs notoires...
Un sourire mutin éclaira soudain son visage, sous son jupon, il n'y avait pas que des jambes... Elle prit un pan de sa robe d'une main et le remonta lentement...


Comme bon vous semble Messire... Remontons donc ce jupon alors...

Les miliciens avaient l'air de porter un autre regard sur la demoiselle, se fichant bien de ce qu'elle venait faire ici, pourvu qu'ils puissent voir un bout de chair, et pourquoi pas toucher ! Mais arrivée à mi-cuisse, Euphrasie laissa apparaître la dague aiguisée qu'elle portait toujours à la jarretière, et le regard du groupe d'hommes changea du tout au tout. Quant à elle, elle présenta un sourire de plus en plus radieux à l'idée que leurs beaux espoirs de ferrer une puterelle s'évanouissent aussi vite...

Qu'en dites-vous donc ? Voulez-vous que je m'en serve ?

Levant un sourcil, elle attendit une réaction de leur part, mais le groupe reprit sa conversation. Le garde qui lui avait adressé la parole changea de sujet, et Euphrasie relâcha donc le pan de sa houppelande.

Hum ça ira Dame. Dites c'est à vous la petite folle qui vient de passer comme une furie ?

Oui c'est à moi, je m'en vais la chercher si vous me laisser entrer. Nous comptons nous installer ici, et elle avait apparemment vraiment hâte d'arriver. Je crois qu'elle avait un peu faim...

Faut les nourrir vos marmots ma p'tite Dame ! Elle pourrait faucher un vioc à courir comme ça dans la rue !


Serait-ce vraiment une grosse perte si cela arrivait Messire...


Elle esquissa un large sourire en disant cela, le garde avait l'air réceptif à la boutade, et s'écarta pour la laisser entrer.

Bon établissement à Angers m'dame ! Au plaisir !
rajouta-t-il en lorgnant les jupons de la jeune femme.

Au plaisir, Messire...

Euphrasie passa donc la porte à la recherche de sa nièce. Courait-elle encore dans les rues d'Angers, ou avait-elle déjà trouvé la place du marché ?...
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Déléguée syndicale des brigands fainéants
Travailler moins pour gagner plus... Une seule solution, les chemins !
--Clotiilde
Clotilde vagabondait à travers les ruelles, reniflant comme un petit chien, s'orientant à l'odorat, poussée par les vents parfumés de ce qu'elle pensait être "une senteur fruitée".
Et pourtant quelque soit l'endroit où Clotilde atterrissait, ce n'était jamais le marché, c'était plutôt des ordures entassées, contenant en effet, quelques pelures de fruits par ci par là.


BOUDIOUUUUU !!!!!! L'est où l'marché ???

Ses petits poings sur les hanches, la gamine scrutait les alentours à la recherche d'un indice, une carriole de fermier qui rentrait vide, une femme revenant avec un panier rempli de denrées... Mais rien ! A croire qu'elle s'était perdue dans un quartier fantôme ! Elle tenta de revenir sur ses pas, afin de chercher ailleurs, mais Angers était une ville bien plus grande que son petit cerveau ne pouvait l'imaginer, et déjà elle ne savait plus très bien à quoi ressemblaient les maisons croisées juste avant.

Elle eut bien l'idée de siffler Aïon pour voir s'il arriverait en courant vers elle pour la sauver, mais le jeune loup devait certainement se trouver à l'orée de la forêt bordant le village. Dans son souvenir, il ne les avait pas suivies, sa tante et elle, jusqu'aux portes de la ville, sachant très bien qu'il retrouverait sans peine ses maîtresses à leur prochaine sortie dans les bois...

Et puis de toute façon, cette solution n'était pas envisageable : Clotilde ne savait pas siffler !

Elle décida donc de prendre ce qui lui sembla être le chemin inverse. En espérant croiser sa tante, où tout du moins un adulte sachant le nom de cette rue !


_______
Euphrasie
[Dans les premières ruelles de la ville]

Euphrasie, la main enserrant le col de sa cape pour se protéger du froid dans les ruelles venteuses de la ville, se demandait s'il était nécessaire de partir à la recherche de la petite. Elle était plus que débrouillarde, elle finirait bien par retrouver seule son chemin. Et comme la jeune femme le disait souvent, si tu ne commets pas d'erreur, tu ne pourras rien apprendre. Donc... Elle allait lui laisser apprendre par son erreur, toute seule comme une grande fille de 4 ans qu'elle était ! Elle se promit tout de même d'aller la chercher si elle ne la voyait pas pointer le bout de son nez sur les coups de midi !

En attendant, Euphrasie chercha un coin tranquille pour se reposer de son voyage, si possible une taverne à peu près chauffée, et pas trop mal famée, non pas qu'elle n'aimait pas la mauvaise compagnie, mais elle était encore trop faible pour riposter à d'éventuelles injures. Ses pas finirent par la porter à la taverne municipale... Plissant son nez mutin, elle déchiffra le nom de l'endroit :


Angers la... Belle... Bah sont po chauvins par ici au moins !

Elle pouffa de rire puis, un peu honteuse de se moquer sans connaître, elle jeta un coup d'oeil autour d'elle, espérant qu'aucune âme charitable et chauvine de la ville ne l'avait entendue...

Hum... Ca m'apprendra à dire n'importe quoi tiens... Pis quand on vient du Berry, on peut po jaser sur l'Anjou quand même !

Elle dit cela en prenant un air de solennelle amitié envers ses voisins Angevins...
Mais finit par éclater de rire en pensant "Pis on est aussi chauvin qu'eux en plus !"


S'étouffant presque de rire, elle se rendit soudain compte que non seulement elle parlait toute seule, mais en plus elle riait toute seule... A coup sûr si on l'avait vue, on allait la prendre pour folle !
Euphrasie se retourna donc lentement, comme si de cette manière, personne ne pouvait la voir se retourner... Et fixa son petit oeil persan sur chacune des fenêtres qu'elle apercevait de sa place. A priori personne ne la reg...


Sapristi... Une vioc qui r'garde derrière son rideau... La honte...

Elle lui fit un signe de la main, comme pour la saluer. Un grand sourire illuminait son visage, on aurait presque pu y lire "steuplé mémé, m'prends pas pour une tarée hein, chuis juste fatiguée...".
Attachant Sthène devant la porte, elle entra ensuite dans la taverne, surtout pour se cacher des yeux de la scruteuse... L'endroit lui sembla à son goût. Elle commanda une choppe et posa ses yeux sur la porte, bien décidée à attendre de voir sa nièce l'ouvrir !

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[Un peu plus loin, dans le quartier voisin]

Grondement sourd...
Les cheveux emmêlés par le vent soufflant avec force...
Et toutes ces maisons qui se ressemblaient à s'y méprendre...
Décidément c'était définitif : Clotilde n'aimait point Angers !

Elle avait la vague impression de tourner en rond depuis déjà un moment. Etait-ce le temps qui tournait à l'orage, ou bien l'aspect sombre du quartier où elle se trouvait, en tout cas Clotilde, du haut de ses 4 ans, se trouvait en fort mauvaise position...


Gni...
Maman ou tante Euphra fairaient quoi là...


Elle chercha dans sa ptite caboche qui lui servait de tête une solution pour se sortir plus vite de ce pétrin. Manque de chance, l'enfant était fort belle, mais fort blonde ! Ce qui n'aidait pas son cerveau à fonctionner correctement ! Heureusement, elle était consciente de son handicap, et faisait donc un double effort de concentration à chaque fois qu'elle cherchait une solution !

D'ailleurs d'où venait la blondeur de cette enfant ? Euphrasie s'était toujours étonnée qu'elle ai sa couleur de cheveux, plutôt que celle de sa soeur Ananou ! Clotilde n'y comprenait rien, mais n'en était pas choquée. Bref, les cheveux dans la famille c'état quelque chose de compliqué ! Les deux soeurs jumelles avaient une couleur de cheveux différente, et un père brun avec une mère brune avaient donné un charmant bébé qui était resté blond même quatre ans après ! Les mystère de la génétique... Peut-être que dans quelques siècles, tout cela sera résolu !


Je fléchis... hum... Maman elle serait pas perdue toute façon...
*retroussement du nez* Papa il serait perdu mais il aurait semé du miel par terre pour retrouver son chemin... *plissement intense des sourcils* Et tantine... tantine elle serait allée boire un coup ! *grand sourire vainqueur*

Elle se mit à courir en direction d'un vieil ivrogne endormi dans un bas-cotés qu'elle avait croisé une heure avant. Bon... Elle remit bien une demi heure à le retrouver soit dit en passant ! Mais au moins, elle avait un indice à présent ! Elle finit par l'apercevoir, il avait bougé d'environ 6 cm depuis leur dernière rencontre.

M'sire ?? Je veux la taverne municipale siouplé !!

AHHhhhhh ohhh ... L'est joliette la môme !!

Ui je sais ! Mais je veux la taverne municipale siouplé !!

AHHHhhhhh ohhhh ...
*sblurps* Du calme hein ! Gné ! AAAAaaaloooors... La caverne principale... se crouuuve avant la caberne secontaiiiiire !! *hips*

Clotilde le regarda avec de grands yeux étonnés, et éclata de son petit rire d'enfant, tout clair comme l'eau pure d'un lac...


Non monsieur, z'êtes bête ! Je veux la TA-verne MUNI-cipale !!

AAAAHHHHHH !!!! Mais ben uiiii aloooors... La TAAAA-verne MUNIIIIII-cipale se trouve...
Il pointa du doigt une toute petite impasse que Clotilde n'avait point vue.
La bas ! Enfin c'est la porte arrière en fait... *hips* C'est par la qu'on me sort en général ! *sblurps* Mais ça mène où tu veux !

Clotilde n'écouta qu'à moitié la fin de l'explication et hurla un "Merciiii m'sieuuuuur" tout en s'engouffrant dans la ruelle qui menait à "Angers la Belle" !
_______
Euphrasie
[Quelque part au fond de la taverne]

Au dehors le ciel s'assombrissait, presque autant que les pensées de la jeune femme assise au fond de la taverne municipale. Non pas qu'elle s'inquiète pour sa petite nièce haute comme trois pommes, certainement perdues dans les ruelles voisines... Non... Cette gamine était débrouillarde, Euphrasie le savait.

A vrai dire elle ne savait pas à quoi était du son état de mélancolie... Elle l'était plus ou moins de nature. Pourtant tout allait bien, elle était avec Clotilde, l'Anjou avait l'air fort agréable à vivre... Ses amis lui manquaient tout de même quelque peu... Elle aurait tant aimé... avoir de leur nouv...


ZZZZZZOOOOOUUUUUuuuuuuu....... (un pigeon traversant la fenêtre à la vitesse grand V ^^)

Une missive s'écrasa lourdement sur sa tête, ou plutôt un pigeon bien gras chargé d'une missive. Elle décacheta l'enveloppe et parcourut rapidement des yeux les nouvelles que lui apportait un ami, Bubul.

Ohhhh... Un baptême !! Hum...

Malheureusement, faire le trajet entre Angers et Bourges en une nuit lui était impossible. Elle en était bien triste, mais décida tout de même de lui envoyer un petit mot de félicitation pour cet événement. Sortant de sa besace un parchemin, une plume et un peu d'encre, elle entreprit de rédiger une réponse pour son ami.

Citation:
Mon cher ami,
Je suis très heureuse d'apprendre que tu vas te faire baptiser en ce jour, c'est un événement auquel j'aurais aimé participer. Malheureusement, mon état de santé après mes 6 jours de geôle ne me permet pas de faire le trajet depuis Angers en une nuit. C'est par missive que je t'envoie donc mes félicitations, ainsi que celles de Clotilde, et d'Aïon. Nous pensons bien à toi en ce jour spécial et nous t'embrassons très fort.
Passe le bonjour à tous ceux qui pourraient se souvenir de moi.
A très bientôt je l'espère !
Amicalement,
Euphra et Clotilde


Euphra accrocha sa missive à la patte de l'animal, en espérant qu'il trouve son destinataire... Puis reporta son regard vers la porte d'entrée, les yeux dans le vague, le menton dans la main, coude sur la table, attendant sa nièce en se remémorant quelques souvenirs heureux...
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--Clotiilde
Se faufilant à travers les déchets de la taverne, puis l'arrière salle, puis le comptoir, le tout sans trop se faire remarquer, Clotilde parvint sans mal à localiser sa tante dans le vide presque intersidéral de la taverne angevine.

Tantine !

Clotilde afficha un grand sourire sur son visage et sauta au cou d'Euphrasie. Sa tante n'avait pas l'air plus préoccupée que ça de savoir où était passé la petiote, il faut dire qu'elle avait plutôt confiance en elle et jamais Clotilde n'avait trahi l'adulte par des actes inconsidérés ou dangereux. Même à son jeune âge, elle savait ce qui était dangereux ou non. Il faut dire que dans la famille, surtout chez les filles, on avait un sens prononcé de la dangerosité.

La petite blondinette s'installa sur les genoux d'Euphra et l'observa sous toutes les coutures, tentant d'élucider le mystère de ses pensées. N'y arrivant pas, elle se décida à poser la question, tout simplement ! :

Tant'Euphraaaaa ? Tu penses à kouaaaaaa ???
Tu m'achètes des "pisses de chaaaaaaampre" et des calissssooooons ??
Et des bêtiiiiiiiiises ???

Souriant de toutes ses dents, Clotilde espérait bien que cette technique fonctionnerait et qu'elle obtiendrait au moins l'une des choses qu'elle avait demandées...
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Euphrasie
C'était une belle après-midi d'été... Ensoleillée et pleine de vie... La petite fille n'était encore qu'un bébé qu'Euphrasie élevait comme elle le pouvait, sans avoir réellement la fibre maternelle, ne sachant trop que faire d'un être aussi petit et aussi fragile, elle qui n'avait l'habitude de des chemins, des combats et trahisons... Alors elle avait eu une idée. En y repensant, plutôt stupide puisque l'enfant était bien trop petite pour participer. Néanmoins elle se souvint des éclat de rire de la blondinette aux yeux verts, emmitouflée comme un saucisson dans son couffin, scrutant les moindres faits et gestes de sa tantes en pleine construction de radeau... En y repensant Euphra esquissa un léger sourire, elle n'était décidément pas très bricoleuse ! Elle n'avait d'ailleurs jamais osé emmener Clotilde en promenade sur l'eau, elles auraient sûrement coulé toutes deux au fond du lac ! Ce fameux lac où quelques personnes avaient dit avoir vu un fantôme... Celui de sa soeur, la mère de Clotilde... Foutaises ! Si Ananou avait été présente, elle aurait tout fait pour que leur vie soit douce, elle aurait déchaîné des orages pour sauvegarder sa famille, détruit quiconque se serait mis entre sa soeur et sa fille, sa vraie famille, la chair de sa chair, dont le sang qui coulait dans leur veine était le même que celui d'Ana... Elle aurait pu empêcher tant de choses... Elle aurait tant aimé la connaître d'ailleurs... Elle s'en voulait d'être arrivée trop tard. Toujours trop tard... Beaucoup trop tard...


Tantine !

Euphrasie sursauta, ses pensées s'envolèrent aussitôt lorsqu'elle vit la petite frimousse de Clotilde qui dépassait à peine de la table. Elle la prit dans ses bras quand l'enfant lui sauta au cou, et déposa un baiser sur ses bonnes grosses joues de petite fille sans mot dire.

Tant'Euphraaaaa ? Tu penses à kouaaaaaa ???
Tu m'achètes des "pisses de chaaaaaaampre" et des calissssooooons ??
Et des bêtiiiiiiiiises ???


Euphra se mit à sourire devant l'air un peu bêbête de Clotilde.

Hum tu crois que je ne te vois pas venir ?? Non tu n'auras pas de pisses, pas de calisson et pas de bêtises, si tu veux toujours garder ton beau sourire plein de dents !!!
Et pour le reste hum... Je me demandais juste combien de temps nous allions rester ici avant d'avoir à nouveau envie de voyager...


Levant un sourcil, elle interrogea la petite du regard, mais sa grimace involontaire fit plus sourire la gamine que réfléchir à la question posée. Qu'à cela ne tienne ! Elles verraient bien, de toute façon ! Seul l'avenir pouvait leur dire combien de temps elles allaient rester à Angers.

Bon maintenant que tu as fait ta maligne à te perdre dans les rues, si nous partions à la recherche d'un endroit où poser nos bagages, hum ?

Disant cela, elle se leva, la petite sauta sur ses pieds et la suivit en dehors de la taverne...
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