Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Un groupe d'angevins a été attaqué par l'armée tourangelle.

[RP] Une parole n'est qu'un prémice

Aurelien.
Citation:
12-01-2010 04:07 : Vous avez été attaqué par l'armée "Pacificatoria Legatio" dirigée par Zebracolor.


Une nuit longue d'embuche ; un voyage qui devait se passer au mieux ; aucun soucis à l'horizon et pourtant ... Chaque nuit offre son lot d'horreur , du jeune garçon qui croise le croc-mitaine dans ses rêves à l'atrocité terrestre d'un tremblement de terre.

Mais entre les dimensions naturel et surnaturel , vient la dimension humaine . La ou le dit respect est bafoué , ou l'honneur de combat singulier vous sont craché au visage , ou la perfidie est Reyne ... Bienvenue en Touraine . Terre ou durant cette froide nuit de janvier quatorze cent cinquante huit , trois jeunes gens -bon , y'en avait un qui avait déjà prit des rides , m'enfin bon- étaient tombé sous les coups de l'armée du Duc reconnu de la Touraine .

Des raisons de ce vil attentat ? Les victimes n'auront surement jamais réponse et leur compagnon d'infortune perdu au milieu des fougères et autre tas de neige qui recouvrait bien les terres du royaume en ce froid début d'année. Quelque survivant des combats de la nuit , qui c'était dispersé suite à la rencontre de l'étendard Lochois , quelques âmes en peine , en recherche de leur amis , qui se retrouvaient petit à petit ... mais nul trace des trois derniers.

Remis des émotions , la débandade magnifiquement prise en pleine face , et une couronne ducale distingué sous l'étendard armée , il était temps pour Aurélien de recevoir les quelques explications de rigueur. Nul doute que les trois disparus ne devaient pas être dans de beau état et surement déjà revenu sur les terres sure que sont celles de l'Anjou souveraine et impropre à de tel vilénie. Quelque échange avec les survivants et il décida de rédiger un courrier au Duc , au peuple , à la Touraine qui devait payer de son affront nocturne.

Citation:

Au Duc , au Peuple , à la Touraine ,

je m'enjoins aujourd'hui à vous faire part des évènements de la nuit dernière , lourd en sang angevin et tourangeau . Un acte hautement criminel fut perpétré sur le territoire du duché de Touraine , deux hommes , deux fier angevin , une femme , jeune tourangelle ont périt cette nuit sur les chemins de votre territoire.

L'acte digne du bras du sans nom fut commis par celui qui aujourd'hui est reconnu par le peuple et le Roy françois comme le Duc de Touraine , l'odieuse personne nommé Zebracolor . J'en appel à la raison à cette personne de se faire pardonner par tout les moyens qui s'en suivront :

-Un règlement d'une dette versé du trésor de ses terres , y compris celle de Touraine aux blessés de la nuit dernière , dette s'élevant à trois milles écus sonnant à faire parvenir à Saumur.

-La démission du Duc régnant au profit d'une personne plus raisonné à mener de sa main un duché fidèle à la couronne de France

Si ces revendications venaient à être refusé par le Duc ou son conseil , nous serions dans l'obligation de considérer la personne du régnant non grata en face de nos douces pupilles innocente . Que dès lors que nous retrouverions trace de cette abominable bonhomme , nous le ferons pendre haut et court pour son acte de folie de la nuit dernière.

J'encourage la noblesse de Touraine , ainsi que son peuple à suivre les conseils donnés en ce courrier pour le bien commun et le monde aristotélicien ne pouvant prêcher de tel acte.

Faict en territoire de Touraine d'un Duc qui abdiquera
En ce funeste jour du douze janvier quatorze cent cinquante huit
Aurélien de Penthièvre , conseiller ducal du duché d'Anjou


Le courrier remplit avec tout les besoins dont devait jouir l'information , celui-ci fut remis à une jeune vagabonde de passage sur le chemin qui devait se rendre prochainement en ville. Et ainsi faire passer le courrier en zone public pour que du manant à la plus haute autorité de la province , tout le monde soit au courant des actes ducales de la nuit précédentes et des conséquences qui doivent irrémédiablement s'en suivre.

Les personnages peuvent répondre sur place public ... sachant que l'expéditeur de la lettre , mon tit' réré' se trouve loin de la cohue mondaine et ne pourra répondre aux questions ... ni au courrier ... les autorités devront trouver un moyen de lui faire parvenir réponse quoi ^^. Bon jeu.

_________________
Aurélien peut encercler la Touraine. Tout seul.
Saltarius
Saltarius chevauchait à l'aise avec ses compaings. Il avait vraiment fait des progrès en équitation depuis son tournoi en Anjou : il n'avait plus le mal de mer, il n'allait plus verser à chaque pas de la monture et ne se cramponnait plus à la crinière de la pauvre bête pour se maintenir plus ou moins en équilibre.
Il souriait, humait l'air frais du matin et souriait à ses mais Le Titi uq'il commençait à connaître et à apprécier, Ygerne, son amie des voyages et puis les autres, nouveaux compagnons, mais gais et joyeux compagnons de voyage.
Soudain, un nuage : une armée, un oriflamme

- Ce sont les armes de Touraine, c'est le duc .

Saltarius était content : peut-être qu'il reverrait quelques-uns des Chinonais avec qui il avait érigé l'autel à sa sainte ? Il savait qu'il garderait toujours une tendresse secrète pour la Touraine, la terre qui vit son illumination et sa vie changer : Tourangeau il était devenu voyant, prophète de cette curieuse créature des cieux qu'était Bécassine. Il avait quitté Chinon, il fallait qu'il avance et parle de ses visions à d'autres. Sa mission à Chinon était terminée. Il était en route... Encore, une fois de plus ...

Il entendit le cor sonner l'attaque et puis vit l'armée du Duc charger.
- Mais non, c'est pas possible...

Avant qu'il n'ait eu le temps de sortir la hache qu'il emmenait pour faire du bois, il était entouré, noyé dans une masse d'homme d'armes sans visage, épée levée... qui tous portaient les armes de Touraine.
Etait-ce possible ?

Hélas, oui , c'était possible !
Rien n'arrêta le bras vengeur du Duc maudit et de ses sbires. Aucun appel, aucune protestation d'innocence, aucun signe de reconnaissance, rien. Nada, niente !
Obtu, brutal, sans âme et sans égard, le Duc frappait.
Ses mercenaires frappaient.
Aucun citoyen civilisé pour arrêter la furie et demander : "qui vive ?"
Aucun homme civilisé pour lever sa visière et chercher un regard, à savoir sur qui on cognait.
Rien, nada, niente.
Le Duc aveuigle, frappe, tue tout ce qui bouge.
Ses chiens, mordent, frappent et tuent tout ce qui reste.

- A mort !

Salt tombe à genoux, il implore Bécassine.
- O mon amie, protège ceux que j'aime, arrête ces fous furieux !

Il s'absente... Et c'est comme de très haut, de très loin qu'il voit ces ombres du Sans Nom frapper et tuer ... Ygerne, sa douce amie... Le Titi, le joyeux Chaperon rouge et un autre compagnon qui s'était joint au groupe, euh alphacat, il ne se souvenait plus très bien de ce type qu'il ne connaisait pas mais qui s'était joint à eux pour lutter contre les brigands.

Avaient-ils rencontré des brigands ?
Nenni : un Duc, un vrai, un LEGAL, un défenseur de la Loi, des petits et des orphelins.
Saltarius était écoeuré, on le lui avait bien dit qu'il devenait par trop habituel en Touraine de tuer d'abord et de demander ensuite si on n'avait rien à déclarer.
Il n'avait pas voulu le croire.
Il le voyait.

Zebracolor, devant Dieu, représentant de sa Toute Puissance, adoubé et adoubeur de Grands et de nobles seigneurs et Grandes Dames , frappait comme un soudard, sans retenue, sans intelligence... sans aucune once d'humanité.
Il devait jouir le porc !

Alors, de la bouche durement assèchée de Saltarius le Simple, le voyant, sortit cette complainte et cette malédiction :

- Zebracolor, maudit félon , usurpateur du bras de Dieu, massacreur de jeunes filles en fleurs, soit maudit jusqu'à la cinquième génération :
que tes couilles se déssèchent et qu'elles n'engendrent que larves et vermiceaux putrides,
que ta barbe moisisse et empuantisse toute la Cour de France, que pas un seul de ces Grands que tu fréquentes ne supporte plus ta vue, ton odeur et ta présence .
Que tes pieds grouillent de parasites et te démangent à te rendre fou.
Que ta femme te crache au visage et te cocufie par tous les vachers du duché.
Que tes fils et que tes filles te vomissent dessus chaque fois que tu paraîtras à leur vue.
Que tes serviteurs te volent et se moquent de toi.
Que ta main pourrisse et ne soit plus capable que de gratter les pustules qui te parsèmeront le corps.

Et... Enfin qu'à l'heure où tu te trouveras face à moi et à mes amis, tu te chies dans les chausses, montrant ta couardise, ta traîtrise et la folie qui t'habite.
Amen


Et Salt dans sa confusion, mais néanmoins très clairement, entendit dans le ciel, la voix de ses amis: Bécassine, Térésa, Gui et les autres répondre en en choeur réconfortant :
- Amen

_________________
--Harry_stote



Pendant ce temps là...


[Au Parad'ice, tout là en haut]


Harry Stote s'curait l'pif assis sur son nuage, fessier s'levant pour diffuser son vent d'automne et guibolles v'nant frapper l'cotonier qui lui servait d'saint siège pour lâcher quelqu' orages sur les enragés qui s'battaient, tout là en bas. D'temps à autre, un doigt envoyait l'fruit d'sa pêche s'écraser dans l'tas, tout là en bas, et Harry s'marrait d'voir la débandade causée sur sa bande d'branquignoles préférés, tout là en bas.

Tudieu ! Par les couilles d'Satan ! Quelles pendent jusqu'à c'qu'il s'marche dessus ! Encore loupé l'Aurélien !


Quand Pet'russe arriva tout essoufflé pour interpelé l'proprio des cieux.

Votre Glandeur ! Votre Glandeur !

Quoi ? J'suis en plein travail là...

Y a un lutin aux airs gargouilleux qui n'arrête pas de parler à la porte du Parad'ice. J'ai cru comprendre qu'il voulait vous voir. Il a soif aussi.

Ah ouais ? L'a au moins d'l'oseille dans les fouilles ? Parc'qu'des pauvres et des qui-couchent-pas, j'en veux plus ! L'gargotier d'l'enfer n'a qu'à l'grailler un peu.

Non non votre suprême Glandeur, c'est Letiti !

Hein ? Quoi ? Encoooooooooooooooore l'philosophe ? Combien d'fois qu'il va encore v'nir m'encenser l'bourrichon c'lui là ? J'en veux paaaaaaaaaaaaaas ! Tudieu d' tudieu ! Combien d'fois j'vais devoir lui répéter ! Même l'diable en veux pas d'clui là car l'a trop peur d's'faire faucher sa place...

Harry Stote s'leva et tapa du pied au point d'envoyer bouler un p'tit nuage tout sage pour qu'il s'écrase en un coup d'tonnerre dans la fange, tout là en bas. Et pouf, une bande d'angevins en moins, tout là en bas. L'pauv' Pet'russe s'mit à trembler à l'idée d'porter la bonne nouvelle à l'éclopé qui martelait d'mots la porte du Parad'ice.

Mais... mais... Qu'est ce que je vais lui dire moi ?

Dis lui qu'j'ai plus d'angelot à déflorer et plus d'vin d'messe à picoler ! Tudieu ! Combien d'fois j'vais devoir lui répéter !

Pi d'y lui aussi qu'j'veux voir l'vaurien d'Aurélien. J'le veux mort c'lui là ! Tudieu d'tudieu ! Combien d'fois j'vais devoir me répéter !


Harry Stote s'pencha pour observer c'qui s'passait, tout là en bas, en Anjou.


La partie suivante a été publiée en gargote angevine et introduit le topic des personnages poutrés en Touraine : Petite balade en Touraine. Partie postée ici avec l'accord de l'auteur.



[Chasteau-en-Anjou, par Hubert le clerc]


Une charette... un paysan.. trois cadavres...
Non mais non! Oh stop, coupez!
Y aura pas d'histoire s'ils sont déjà mort! Laissez les souffrir que diable! Bon c'est moi qui reprend donc. Ca sera plus sur.
Trois dépouilles gémissantes, un nuage de mouche ne cessait de venir se poser sur les plaies ouvertes pour y pondre leurs œufs. Les moribonds étaient recouvert de cape ou de couverture qui n'avaient qu'un point commun: noire de sang coagulé (avouez que c'est mieux la quand même).
La charette arrive enfin au porte du chateau après de longues heures d'agonies:


Qui va la?!
Que voulez vous?!


C'est Hubert!
J'voulassions écarter les cuisses d'la donzelle qu'semblait pas trop à pouvoir s'défendre, mais v'la qu'y en a deux autres avec elle.
L'aut' la le tout rouge..ouais avec l'sang l'sont tous, cui au chapeau.. M'a dit qu'il était l'homme de la main par la voix tout ca et que donc, si j'les ramenais sans toucher à la p'tiote, j'aurais d'bons beaux zécus pour aller aux catins. Qu'leurs atouts s'raient plus affriolant

Sourire pervers du clerc pas très aristotélicien.

Garde décontenancé, qui jette un oeil au trois bougres. Reconnaissant finalement l'intendant qui fout le bazars depuis plusieurs semaines dans le chateau, il hésita. Fallait il vraiment faire rentrer cet énergumène? Bon semblait plus très vaillants.. et il était désigné par Dame Kilia en personne...


Bien rentrez les!

Le garde appela Badmington qui saurait quoi faire. Celui-ci les installa rapidement et confortablement, demanda à ce qu'on nettoie les blessures et chargeant qu'on aille quérir un médicastre, un bon, au plus vite. Le diable ne prononça qu'un nom, Ygerne quelques uns également et Alphacat à son tour. Le serviteur ajouta ces personnes aux autres missives envoyées un peu partout en Anjou et même ailleurs. Il rejoint enfin le clerc pour lui donner une cinquantaine d'écus en récompense.
Bavant d'avidité, le bonhomme la prit rapidement s'en fut les dépenser au plus vite dans la luxure.






En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche.
Nessty
[Cata-cyclisme porcin flagrant !]


Ignorant tout de ce qui se passait en ce moment même en Anjou et surtout à milles lieues de s'intéresser à la vie de ceux qu'elle avait toujours considérés comme ses ennemis, Nessty s'apprêtait à découvrir une bien étrange missive de l'un des rares angevins qu'elle tolérait dans son entourage : le Titi, philosophe aussi bavard que pochtron, et un certain rouquin aux poulaines à grelots dont il ne valait mieux ne pas citer le nom en certaines occasions sous peine de passer pour suspicieuse.


Citation:

Expéditeur : Letiti
Date d'envoi : 2010-01-14 20:10:50
Sujet : ...cataclysme sur le royaume...

Ness...

Pardonne cette écriture maladroite, mais je me meurs d'en d'atroces souffrances. Un moins douillet que moi aurais surement rendu les armes et s'être laissé mourir, voir aurait aidé. Mais tu connais le courage et le dévouement qui me caractérise. Et pour vous tous qui tenez à ce que j'accomplisse un miracle, je me bats avec des forces colossales.. Même dans la mort je suis trop bon...

Mais je commence par la fin...
Vois tu tout commença par une folle chevauchée pour la grande aventure. Une chevauchée pour faire de moi un comte. une chevauchée pour mettre la philosophie au pouvoir! Oui Ness telles étaient ces nobles intentions!

Mais voila que tout prix dans mes grands idéaux, les félons tourangeaux! Barbares parmi le barbares ont préféré laisser le royaume perduré dans son obscurantisme. Ils m'ont jetés à bas de mon fier destrier! Oui mon cochon Truffot a péri lors de ces sombres man�uvres, et je n'ai même pas pu en faire du saucisson, ni même du jambon. Imagine donc le gachis! rien que ca mérite amples réparations.

Ils m'ont tués Ness.. je ne sais comment un souffle a pu rester en moi si ce n'est à cause de ce fichu Harry qui refuse encore et toujours de me laisser monter lui dire ses vérités en face. Le pleutre!
Ness! Fais toi la voix de la justice la bas! Défend moi! Je compte sur toi. Aurélien a demandé 1000 écus par personne tombé, c'est un minimum. Envoie nous aussi le meilleur médicastre que tu puisse trouver... Ceux d'Anjou sont ....angevin..

adieu Ness
Bois un coup pour moi

Titi, presque-feu Philosophe Vagabond

(publié avec l'accord de l'auteur)


La diable aux couleurs carmin mourant ? Il voulait devenir comte ? Truffot est mort ? Mais qui est mort ? Le cochon ou le Titi ?

Bah, cela revenait presque au même tant la Vilaine éprouvait de l'affection pour ce duo d'inséparables. Réré était dans le coup ? Elle le connaissait peu celui là mais rien que le fait qu'il soit un angevin n'attirait guère la sympathie de la gueuse. Elle tapa du pied, sentant sa haine de Vilaine monter en elle, prête à construire une stèle en l'honneur du martyr de tant d'infamie.
(pour le martyr : taper 1 pour le cochon ou taper 2 pour le Titi ou tapez tout court en mode faucheuse aveugle)

Raaaaaaaa, l'a encore trainé avec un Dégénéré ou un PanthèreNièvre, la merdaille angevine quoi ! Mon pauv'Titi... C'est monstrueux de lui avoir filé une telle déculottée pour la seconde fois en quelques mois. Si seulement ils pouvaient savoir quel homme merveilleux il est !


Souvenirs de taverne, même celles qui étaient trop souvent fermées au diablotin car il risquait de leur siffler l'intégralité de leur stock. Soupir de nostalgie de ces Hips merveilleusement partagés au grand damne de leurs 2 contrées ennemies. Sourire en repensant à cette fête mémorable avec le Roux et au réveil dans les caves de la mairie de Poitiers. La Vilaine avait fini saoule comme toujours tant le bougre déversait flots de chopines et de mots autour d'elle. A se demander si ce n'était pas de la faute au philosophe tout ça...

Une petite larme de compassion vint naitre au coin d'une noisette. Elle se hâta de faire couleur l'encre le long du calamus de sa plume.

Citation:

Mon cher ami
    de la pensée bouffonesque,
    pompeur à ses heures
    et divin parolier du vent,

C'est avec grande tristesse que j'apprends l'accueil que les tourangeaux t'ont réservé. C'est pourtant la patrie du charcutier feu Juliuz et je suis encore plus chagrinée que la mort de ton cochon n'ait servie à rien. Gras comme il était et élevé au ferment de houblon, j'en aurai bien pris une tranche.

S'il semblerait que les "400 coups" de Truffot se soient perdus dans la salle obscure de la mort, n'oublie jamais ses "baisers volés" hors de la "chambre verte" de votre "domicile conjugal" alors qu'il allait flairer "la peau douce" de "la femme d'à côté" tel un "homme qui aimait les femmes"(*). Mes sincères condoléances pour tes pieds qui devront dorénavant se couvrir d'ampoules lors de tes déambulations.
(*) = référence aux films de François Truffaut

Mais dis moi, bougre de couillon ! Quelle idée aussi de se promener avec un un Dégénéré ou un PanthèreNièvre ! ? Tu sais parfaitement qu'avoir de si mauvaises relations, angevines de surcroit, ne peut que t'attirer des ennuis ! Surtout en venant batifoler avec lui en sol ennemi, pile le jour de la réouverture de leurs frontières. J'ai découvert ce matin son affiche mais n'ai jamais pensé que tu faisais partie de ce cortège diplomatique.

Et puis comment fais tu pour m'écrire alors que tu te dis déjà mort ? Je ne puis dire que tu es encore ivre mort mais je n'en pense pas moins. Quand tu dis : "ils m'ont tué", y avait il une trace de homard à tes côtés pour que tu puisses affirmer cela ?

En tout cas, tu trouveras en retour une bonne bouteille de vin de Touraine. Enfile toi la directement dans le sang afin de compenser celui que tu as perdu. Il est vraiment meilleur que celui d'Anjou, je te le promets. Cela me donnera l'impression de te vampiriser car je n'ai point attendu ton invitation pour trinquer. J'entame donc une seconde bouteille au nom de ta santé.


Une phrase marqua plus particulièrement la Vilaine. Puis une autre qui vint ébranler l'amoureuse cette fois ci. Elle les relut à voix haute avant de reprendre sa missive.

Accomplir mon devoir de Vilaine n'est pas un soucis pour moi mais vouloir me séparer d'Hiji... l'est fou lui ! Qu'il crève, ouais... Jamais je n'accepterai d'être éloignée de mon Coeur...

Citation:
Compte sur moi, la Vilaine défendra l'honneur du canari carmin face à une espèce de cheval strié ! Je ne permettrai pas qu'ils touchent une 3ème fois à ton séant pour le trouer plus qu'il ne l'est déjà. Si j'avais été présente, j'aurai usé d'une tite cuillère...pour te ramasser.

En ce qui concerne le meilleur médicastre, je n'en connais qu'un : celui qui m'a sauvé la vie alors que la Canarde venait me chercher quelques jours après toi en Touraine. Me demander de te l'envoyer, c'est m'arracher mon Coeur. Je vais devoir le travailler longuement au corps pour le motiver à se rendre chez les fous en Anjou. Cela risque de me prendre des jours, voire des semaines... Tiens le coup mon Titi !

Bon rétablissement car une vieille carne comme toi, c'est coriace ! Pas pour rien que le boucher de Stote ne veut pas de toi. A croire que tu n'as pas assez faisandé dans du pinard de messe...

Amicalement,

Fait à Vendôme en cette mi janvier de l'an 1458



Bouteille enveloppée, parchemin scellé avec cette cire à la lie de vin et messager express mandaté. Vlà Deus Harsardeux Lescambilleur en route avec son paquet et quelques deniers vers l'Anjou.
_________________

Mangez des Carambars au lieu de vous prendre le chou à chercher ce qui n'est ni dit ni pensé.
Nessty
[le silence de la honte]


Le marchand de fable n'était en fait qu'un pleutre ou un rampant silencieux méprisant envers toute affaire concernant la Touraine. Aucune réaction, aucune excuse, aucun dédommagement, rien. La honte planait entre la Touraine et l'Anjou dans un silence pesant.

Citation:
Cher Duc,

Votre mutisme en toute situation laisse présager de votre lâcheté et il est fort dommage de voir que cela sorte des frontières tourangelles.

La Touraine devra porter pendant de longues années le poids de votre incompétence à gérer les affaires diplomatiques comme celle ayant touchée un ancien capitaine angevin.

Quant à vous, ne soyez donc pas surpris si la tête de votre "petite personne" se trouve mise à prix et que le moindre de vos pas hors de votre contrée se transforment en ce supplice que vous avez imposé à que trop de voyageurs.

Vilainement,

Fait à Vendôme en ce 30ème jour de janvier 1458



_________________

Mangez des Carambars au lieu de vous prendre le chou à chercher ce qui n'est ni dit ni pensé.
Burin_khazad
Malgré un emploi du temps très chargé, le Baron de Vallères s'entêtait à s'informer des ragots de la populace.

Parmi ces derniers, l'un attira particulièrement son attention. Un dénommé "Aurelien", ancien capitaine d'Anjou, souhaitait obtenir réparation auprès de la Touraine pour sa "neutralisation temporaire".

Perplexe, le Baron réalisa toute l'affaire en se souvenant de la légendaire stupidité angevine.
Ainsi, n'était-ce pas ce même Aurelien qui avait osé pénétrer en terres tourangelles en armes alors que la Touraine était attaqué de manière fort peu conventionnelle par des armées aux couleurs du Berry ?
N'était-ce pas la troupe menée par ce même Aurelien au sein de l'armée "Tiss" qu'une armée tourangelle, parmi lesquels le Baron, avait violemment repoussée loin de Chinon à la date du neuf octobre de l'année 1456 ?

Sans doute la mémoire du noble tourangeau lui faisait-elle défaut ... Ou alors celle du piètre capitaine "Aurelien" était sélective.


La peste soit de ces baroudeurs sans honneur.

_________________
Zebracolor


Citation:
A Aurelien et Saltarius

Le Duché d'Anjou doit grandement vous aimer, car, nous avons reçu moult missives officielles.

Le Chambellan d'Anjou, ainsi que Messire Letiti ont reçu des réponses.

Merci de voir avec eu les raisons de votre mésaventure, que soit dit en passant, vous avez bien cherché, avec les compagnons de voyages que vous aviez.

Enfin, pour ma part, je ne vous poursuivrais derechef malgré vos insultes que je mettrais sur le compte de la mauvaise information, poison distillé dans votre esprit par les esprits malfaisants qui vous avait accompagné de la sorte auparavant.

Il est clair et évident, que de tels propos ne seraient plus être prononcés en Touraine.

Faict à Tours, le 3 février 1458

Zebracolor du Val de Loire, Duc de Touraine


_________________


Bitterly
Et mangez vous ca ! La Brune eu réponse du premier, mais attendit le deuxieme pour envoyer la sienne. Autant faire tir groupé.

Acte 1, introduction

Citation:
Faict à la Chancellerie de Tours,
Dans la nuit du 13 au 14 Janvier 1458,
A l'attention du Chambellan d'Anjou,

Excellence,

Je sors tout juste d'une discussion via MeSaNge avec vostre ambassadeur, Messire Auguste Breydel. Ce dernier voulait me dire que vostre Duché exigeait de la part de la Touraine une lettre d'excuse quant à l'arrestation (musclée) récente d'un groupe d'angevins sur nostre sol, par nostre armée, puisque paraît-il nostre belle Touraine ne fait preuve d'aucune bonne volonté envers son voisin. Mes réponses l'ayant outragé, selon ses propres dires, je vous les retransmets.

Ainsi donc nous voulions vous signifier que nous ne publierons aucune lettre d'excuse pour avoir exercé de plein droit un contrôle d'identité d'individus reconnus comme malfaiteurs en Touraine. Le dénommé Alphacat pour vous donner un exemple à tenté, en son temps, de prendre nostre brillante Capitale qu'est Tours. Pensez-vous que nous devons nous excuser pour avoir tenté d'interpeler une personne qui tente d'attenter à l'intégrité de l'une de nos villes ? Pas moi.

Nous avouons une chose, nous ne souhaitions pas frapper messire Aurélien, mais celui-ci était malheureusement très mal entouré. Qui plus est, lors du contrôle, les épées ont été tirées et il ne s'est guère désolidarisé du reste de son groupe de voyage. Là est nostre signe de bonne volonté : Tandis que ce dernier s'évertue à clamer haut et fort que nostre Duc Régnant est l'incarnation du Sans-Nom, entre autres accusations et insultes, nous n'engagerons pas de poursuites contre lui. Cependant nous n'accèderons à aucune de ses exigences fantasmagoriques, probablement dues au contre-coup de la "bataille".

Pour vous prouver la légalité de nos actions, je prends la peine et la liberté de vous rappeler la dernière déclaration en date du Duc, concernant les frontières :

/SPAN>
Citation:
La Touraine se réserve le droit de mettre en procès, d'expulser, de refuser l'entrée voire de prendre les armes contre toute personne jugée dangereuse pour la sécurité du Duché ou qui ne respecterait pas les règles établies.


La Touraine ne s'excusera donc pas d'appliquer les règles qu'elle édicte sur son propre sol. Nous regrettons bien évidemment que Messire Aurélien se soit trouvé au mauvais moment, au mauvais endroit et espérons qu'il choisira une escorte dépourvu de passé douteux pour ses prochains déplacements. Nous lui souhaitons également un prompt rétablissement. Cela s'arrête ici. Vostre Duché n'a pas à interférer dans nos affaires. Si des personnes sont jugées menaçantes pour la sécurité tourangelle, il est de nostre devoir de les arrêter quelque soit leur origine - Anjou, Poitou, Limousin, Bourbonnais Auvergne, Orléannais peu importe ! Nous ne souhaitons ni attaquer vostre Duché, ni vous offenser, ni entrer en guerre avec vous. De même nous tenons à préciser que ces faits n'ont strictement rien à voir avec les évènements passés durant la guerre Touraine - Berry et que tous ceux qui étaient en armée angevine durant ce conflit ne se trouvent pas interdits de séjour chez nous. Seuls les criminels reconnus le sont. Cela dit, nous sommes en droit de faire appliquer nos lois, décrets et autres déclarations, sans avoir à nous en justifier ou nous en excuser.

Vous souhaitant une bonne journée, cordialement,


Bitterly, Vicomtesse de Montoire, Baronne de Saint Paterne
Chambellan de Touraine












Acte 1, scène 1

Citation:
Faict à Saumur
A l'attention de la chambellan de Touraine

Excellence,

De cela pas de doute au moins, vous êtes excellente, et votre message l'est encore plus s'il était possible. Vous m'envoyez navré, moi qui pensait que seul les avocats maniaient les mensonges avec autant d'aisance, me voila tout marri.
Mais laissez moi me présenter, je suis Maitre Letiti, philosophe particulier de la duchesse Otissette. Je lui distille Sagesse et Vérité pour mener au mieux son troupeau.
Je partis donc un matin avec messire Aurélien, une douce jouvencelle ainsi que quelques hommes d'armes pour nous protéger durant le chemin. Oui je suis un homme délicat, Aurélien est un parfait gentilhomme et Damoiselle Ygerne une frêle jeune femme. Une escorte me semble donc tout à fait approprié il me semble non?

Et que se passa-t-il? Non pas l'immonde comédie que vous nous décrivez, mais une barbarie sans nom!
Des lâches, des pleutres, des couards, des soudards, des violeurs menés par votre duc nous ont attaqués sans sommation! Et vous nous dites que c'est notre faute?!
Et même si ce garde... Alphacat avait un jour eut des démêlés avec votre justice, n'a-t-il pas purgé sa peine et n'est donc-t-il pas aussi innocent que le premier né?!

Fuir est tout ce que nous avons pu faire! Fort heureusement mon ami pu s'échapper quand nous tombions sans nous défendre par les coups cruels de votre armée.

Et quoi donc?! Nous devrions nous réjouir de cela?
Non! Nous demandons une indemnisation!
Et n'en oubliez pas la moitié!
Nous exigeons des excuses publiques ET nous exigeons une compensation financière à hauteur de 1000 écus par personne tombée injustement sous vos coups!

A moins que vous ne vouliez montrer un autre visage de la Touraine?! A moins que la Touraine ne soit pas un duché de gens honorables et désireux de justice?!
Peut être voulez nous montrer que votre duché est à l'image de votre duc et de votre armée!
Peut être voulez nous montrer que vous êtes une bande de bois sans soif, de mécréant massacrant la veuve, l'orphelin et le vieillard sans remord!

Je crois encore que ce n'est pas le cas. Prouvez le à toutes et à tous en agissant noblement!

Letiti, Maitre philosophe de la duchesse Otissette
Scientifique en chef d'Anjou

Citation:
Nous, Finam de Montmorency, Vicomte de Gennes, en qualité de Chambellan d'Anjou,
A vous, Bitterly, Vicomtesse de Montoire, Baronne de Saint Paterne, que qualité de Chambellan de Touraine,
Ab Imo Pectore -du fond du coeur, de la poitrine-,
Salut.


    Nous déclarons avoir prit bonne note de votre lettre, et des discussions engagées avec l'ambassadeur angevin en charge de votre province, Auguste Breydel. Là où la bêtise entre en érection, nulle idée féconde ne saurait ressortir: place à la stérilité crasse. Adoncques, nous avons à redire sur le fond, la forme, et la médiocrité de l'argumentaire qui nous est formulé.

    Quand vous dites que la Touraine et ses représentants de basses-œuvres ont "tenté d'interpeller" quelques-uns de nos ressortissants, j'ose remettre en question la compétence de vos officiants: un hachoir en guise de langue n'est pas ce qu'il y a de plus compréhensible lorsqu'on vous murmure à l'oreille des réprimandes. Ça fait "tâche", dans tous les sens du terme. L'agressivité témoignée à leur encontre ne relève absolument pas du dialogue: les tourangeaux ont frappé les premiers, ce sans crier gare, il est normal que ces angevins, dont Aurélien de Penthièvre faisait partie, se défendent. Vous me direz, les amours les plus durables naissent souvent de mouvements spontanés, et avoués, de répugnance et d'agressivité réciproques. Oui, preuve en est entre Anjou et Poitou, néanmoins ne vous attendez pas à des miracles du côté, de nos ressortissants si vous traitez les nôtres avec une telle déférence.

    Néanmoins vous prétendiez que ces ressortissants sont, je vous cite, "individus reconnus comme malfaiteurs en Touraine". Je vous ai accordé le bénéfice du doute, d'où le laps de temps entre votre courrier et celui-ci.
    Mais après consultation des dépôts enregistrés en vos tribunaux, il s'avère que les sieurs Letiti et Alphacat n'ont aucun antécédent chez vous, si ce n'est cette "relaxe" accordée lors du procès intenté contre le sieur Alphacat le 28 Octobre de l'an 1457, pour absence de témoignage. L'attaque subie, parce qu'il s'agit d'une attaque, par nos ressortissants, relève donc d'une supputation tourangelle malgré une relaxe prononcée. C'est arbitraire, où est la justice si vous ne la respectez pas? La force sans justice, c'est tyrannique.
    Et quand bien même le sieur Alphacat aurait été désigné coupable, son action relevait d'un fait de guerre: les troupes berrichonnes sont entrées en Touraine le 2 du mois, l'action commise par un sympathisant berrichon aurait été faite, si elle l'avait été, près de trois semaines plus tard, en plein milieu du bourbier.

    Alors effectivement, dans les faits, notre Duché "n'a pas à interférer dans vos affaires".
    Effectivement, vous "êtes en droit de faire appliquer vos lois, décrets et autres déclarations, sans avoir à vous en justifier ou vous en excuser".

    Mais ne vous en déplaise, dès lors que des citoyens angevins subissent un courroux tout ce qu'il y a de plus discrétionnaire, prohibitif, abject, l'affaire qui les concerne, concerne l'Anjou toute entière. C'est de l'idiotie consciente, presque voluptueuse, que de croire notre Duché passif devant telles actions à l'encontre de ses enfants. J'y vois là un sentiment de supériorité des services diplomatiques tourangeaux, qui ne recherchent décidément pas le dialogue mais la fermeté. La trop haute estime de soi-même, c'est la montagne sur laquelle est juché l'imbécile vaniteux.

    Adoncques, de même que vous "êtes en droit de faire appliquer vos lois, décrets et autres déclarations, sans avoir à vous en justifier ou vous en excuser" sur votre sol, nous serons en droit d'appliquer une fermeture de frontières exceptionnelle à l'encontre du peuple de Touraine de par la bêtise de l'une de ses institutions, sur notre sol, ce tant que votre Duché n'aura pas présenté excuses et rétributions aux principaux concernés pour le dommage incombé.



Fait le 21 Janvier de l'an 1458,
Saumur.




Acte 1, scène 2

Citation:
Faict à Vendôme,
Au petit matin du 26ème jour de l'an de grasce 1458,
A l'attention de Messire Letiti, Maistre philosophe de la duchesse d'Anjou et Scientifique en chef de ce mesme duché, détenteur de la vérité universelle et de la sagesse interdimensionnelle,

Salutations,

Je commencerais, messire, par tâcher de ne point m'offenser lorsque vous me jugez, tel le grand Aristote lui-mesme devant les âmes qui montent jusqu'à sa personne. Ainsi donc serais-je selon Sa Sagesse une menteuse invétérée. Moi qui n'avait de cesse que de prôner la vérité au profit du discours démagogue et faux, bien que n'ayant bien evidemment point vostre grandiose sagesse, ni visiblement vostre clarté d'esprit exceptionnellement affutée... Ah, Vostre Sagesse ! Me voilà troublée par cette hâte que vous avez à m'accuser de ces immondices. Prenant sur ma faible personne, je me saisis tout de mesme de la plume afin de vous répondre au plus vite. Je me permettrais d'ailleurs au passage de vous préciser, à vous maistre de la pensée, que... "vous m'envoyez navré" ne veut malheureusement strictement rien dire mais que dans un eclair de lucidité j'ai compris qu'il devait plutôt s'agir de "vous m'en voyez navré". Ah je pinaille, je pinaille. Que voulez-vous, j'aime la précision avec les grands hommes.

Continuons donc. Ah, Vostre Délicatesse ! Comme je vous comprends ! Non vraiment, des soudards, des violeurs, des malfrats, des barbares, pis de laches couards engagés par le Duc distes vous ? Oh oui, je vous comprends. Mais laissez-moi donc vous rassurer, Vostre Sagesse. En effet, si par chez vous il est potentiellement d'usage que les chefs d'armées s'entourent d'ignobles individus de cet acabit, en Touraine il n'en est rien. N'ayez crainte, allons, vous n'avez eu affaire qu'à de simples et loyaux soldats qui ne faisaient que leur travail. A moins que Sa Délicatesse ne soit en train d'essayer de me confier qu'il a été abusé sexuellement par un soldat tourangeau avant d'estre abandonné dans un fossé ?

Ce point là étant éclairci, Maistre, j'en viens à nostre principale affaire. Souvenez-vous, il y à environ trois mois les vils malendrins angevins envahissaient la Touraine, prenant les armes et pénétrant son territoire - alors mesme que nostre pauvre duché était en guerre contre l'attaquant Berrichon - sans demander autorisation à quiconque, sans en informer personne... Puis lorsqu'ils prenaient l'une de nos mines, exterminant au passage de pauvres miniers sans défense, leur arrachant mesme les quelques malheureux deniers qu'ils avaient si durement gagné... Qu'à donc fait la Touraine ? Je vous le donne en mille, Vostre Sagesse. Elle a chassé ces brutes, récupéré sa mine et, dans son immense mensuètude, n'en a tenu rigueur à l'Anjou, maintenant mesme avec vostre beau Duché le traité d'amitié qu'il avait baffoué par ces actes démesurément violents. Bien sûr nous avons dû pleurer nos miniers, nous avons dédommagé les familles, réconforté les femmes, les fils et les filles... Nous avons dû faire comprendre à de jeunes gens pourquoi ils ne reverraient plus leurs parents... Mais nous preferions vivre avec sagesse et pacifisme. La folie empreint le coeur de bien des hommes et des femmes, il faut leur pardonner ces erreurs menées par la main du Sans-Nom, qu'en pensez vous ? Le pardon est le salut de l'Homme et le socle du futur !

Vous demandez donc dédomagement suivant : des excuses publiques et 1000 écus par personne ? Je vous répondrais Vostre Sagesse, que par la présente la Touraine s'excuse d'avoir tout simplement arrêté des personnes suspectées de bien des maux par notre force armée et selon son bon droit. Vous pouvez en penser ce que vous voulez. Il n'empêche que ce messire Alphacat a tenté une fois de prendre la mairie, nous l'avons donc à l'oeil, de mesme dame Ygerne est suspectée d'avoir participé au pillage de la mairie de Chinon. Pour les deux autres dont vous mesme ce n'est que malheureux effet de grappe de raisin. Vous étiez là, vous avez vaillament et brillament tenté de combattre notre armée qui vous demandait vos papiers. J'applaudis la noble intention mais malheureusement vous avez échoué. Alors que vostre duché s'inquiète oui, mais les raisons sont là, sont véridiques et établies. Puissiez vous, dans vostre immense sagesse, comprendre que jamais la Touraine ne dédommagera quelqu'un qui menace sa sécurité. Vous pouvez clamer haut et fort que vous êtes innocent, vous voyagiez avec des coupables. Vous pouvez crier tout vostre soul, il n'en reste pas moins que vous vous balladez avec de louches individus, pour la Touraine.

Bien entendu, par la présente, la Touraine réaffirme néanmoins son amitié à l'Anjou. Contrairement à ce que vous pouvez penser, vostre duché tout entier n'est guère fiché chez nous. Pour preuve messire Aurélien s'il avait voyagé seul, se serait retrouvé bien accueilli et nous aurait, nous l'esperons, accueilli autrement qu'à la pointe de l'épée. Tout comme vous, Vostre Délicatesse.

Cordialement, avec tout mon respect et toute mon entière vénération,

Bitterly, Baronne de Saint Paterne, Vicomtesse de Montoire,
Chambellan de Touraine




Citation:
Faict à la Chancellerie de Touraine,
Le 26 Janvier 1458,
A l'attention de Son Excellence le Chambellan d'Anjou,

Salutations,

Par où commencer messire ? J'avoue être pantoise face à tant de mots si grossièrement employés de par la plume délicate d'un chef de diplomatie. Insultes envers ma personne en premier lieu, envers la Touraine en second lieu. Chapeau bas.

Ensuite, Excellence, j'avoue que vostre description des faits me... Fait doucement rire. Car vous contestez la mienne, pour me donner la vostre. C'est fort bien. Mais y étiez vous, en Touraine ? Y étiez vous ce soir là, avec vos confrères ? Il me semble bien que non. Les Tourangeaux ont frappé les premiers ? Je ne m'amuserais pas à jouer au jeu du "non c'est vous, non c'est vous", j'ai passé l'âge, j'espère que vous ne m'en voudrez pas. Par contre je répéterais ce point : nous n'usons des armes que sur vos ressortissants qui représentent une menace pour la sécurité Tourangelle. Je l'affirme, comme je l'ai affirmé à Sa Sagesse Letiti, si ce dernier avait voyagé sans les dénommés Alphacat et Ygerne il serait passé sans probleme.
Donc effectivement le sieur Letiti n'a pas de casier chez nous, ai-je dit que c'était là le cas ? Pour Alphacat, j'ai simplement évoqué son passé qui est loin d'être blanc comme neige. Ajoutons à cela que le 28 octobre ce n'est pas un fait de guerre, à moins que vous soyez en train de dire que l'Anjou était finalement le précurseur du Poilu, puisque vous soutenez visiblement messire Alphacat dans ses actions, et que vous souhaitiez - et donc souhaitez - la guerre avec la Touraine ?

La force sans la justice c'est tyranique ? Effectivement, heureusement que la Touraine ne se sent pas concernée. Nous avons respecté la justice et la dernière declaration du Duc, qui fait loi jusqu'à preuve du contraire. Faut-il que je vous recite le passage, Excellence ? Par contre, que pensez vous de "La guerre sans honneur est loi des misérables" ?

Ensuite, pardonnez moi, mais comment va la mère de la soeur unijambiste du mari alcoolique de la tante anémique du cuisinier ducal ? J'ai ouïe dire qu'elle aussi, comme l'Anjou tout entier, s'inquiétait pour le sieur Aurélien, qui semble pourtant bien vif quand on admire sa façon merveilleuse de s'evertuer à insulter nos dirigeants et nos institutions. Je n'ai jamais cru vostre duché passif, Messire Finam de Montmorency. Mais je le pense aveugle et sourd oui, si je mets des oeillères et me contente de penser que vous le representez à vous seul. Vous sentez vous gratifié ? Je suis sûre que oui. De mesme, vous pensez que les services diplomatiques Tourangeaux se sentent supérieurs, soit, à qui, à quoi ? Mystere et boules de pomme comme dirait quelqu'un. Cela dit, quitte à choisir je préfère avoir une soit-disant trop grande estime de moi, plutôt qu'être un psychopathe appeuré car ignare. C'est sur l'ignorance controlée que l'on trouve le terreau de la dictature, vous savez. Ah que de belles phrases, Excellence, voyez j'espère arriver aussi bien que vous à me gargariser moi-mesme de moults synonymes et exquis pseudo dictons.

Pour conclure, la Touraine doit-elle comprendre que vostre Duché plutôt que de s'ouvrir à discussion, se renfermera sur lui-mesme et nous fermera ses frontières pour nous montrer sa tolérance, ses motivations à la paix avec nous et son irréprochable - on y croit - attitude à nostre égard ? Ou sont-ce là de simples menaces non fondées et non soutenues par vostre Duchesse ? J'ose demander, oui.

Attendant vostre plume avec grande impatience, veuillez agréer l'expression de mes meilleurs sentiments à vostre encontre,

Bitterly, Baronne de Saint Paterne, Vicomtesse de Montoire,
Chambellan de Touraine



Acte 1, scène 3

Citation:
Salutations chère chambellan,

J’ai bien cru que ma missive vous ait tant indisposé que vous n’ayez pu me répondre. Me voila fort rassuré. J’espère de tout mon cœur que votre santé n’est point si fragile. Si malheureusement c’était le cas, je vous supplie de venir me rejoindre à Chasteau-en-Anjou où le meilleur médicastre j’ai nommé Lenflé-du-Pétard se fera une joie de vous soigner grâce aux toutes dernières avancées de la médecine et à mes frais bien entendu.

Il me faut maintenant néanmoins revenir à notre fâcheux sujet initial et laisser cette tendre courtoisie entrain de naitre entre nous de côté.
Il y a néanmoins une chose qu’il me faut vous préciser. Etant diplomate, je peux comprendre que vous ne compreniez pas le monde avec autant de clarté que moi, et ferai donc un effort pour vous y aider. Un scientifique se base sur des faits. Ainsi quand je dis que vous avez menti, ceci est issu de faits et non d’un pseudo jugement de valeur. Je vous engage à relire votre précédente missive puis comparer votre description à ce qu’il s’est réellement passé. Vous y verrez quelques différences notables. Il est vrai que tout le monde ne possède pas un esprit déductif très poussé, mais je vous en crois capable. Et laissons de côté vos affabulations, je n’ai jamais parlé « d’invétéré menteuse ». J’y vois un esprit fort agile, plein de rêve et possédant une imagination débordante.

Si vous ne maniez pas la logique et la déduction avec facilité, je vois en revanche que le discours et la rhétorique font votre fort. Je suis proprement époustouflé par votre aisance à répéter les mensonges précédemment cités et à discourir pour peu de chose. Je ne peux croire que vous ne m’ayez compris, je vais néanmoins devoir me répéter. Ne m’en voulez pas de mes tournures de phrases bien moins élégantes.
Je n’ai jamais côtoyé les armées angevines d’aussi près que votre armée. Vos écrits ne me rassurent en rien et font ressurgir de bien douloureux souvenirs dans ma mémoire. Les malfaiteurs non pas seulement engagés mais également guidés par votre duc nous ont attaqués, massacrés alors que nous demandions grâce et nous auraient pour sûr déshonorés de la pire des façons si certain d’entre nous n’avaient pas réussi à prendre la fuite et ainsi les forcer à une poursuite.

Concernant votre jolie tirade sur le passé, cela n’a proprement rien à voir avec la présente affaire. Prenez donc contact avec notre chambellan, je n’en ai cure. N’essayez donc pas de noyer le poisson sous des arguments qui n’en sont pas. J’ai bien peur de ne pouvoir être si facilement abusé bien qu’une grosse larme ait coulée le long de ma joue à la lecture de vos tristes mots.
Je maintiens les dédommagements réclamés de 1000 écus par personnes ainsi que des excuses publiques. Mais comme négociations ne peuvent avancer sans qu’aucune partie ne fasse un effort, je consentirais à oublier mes 1000 écus si vous acceptiez de venir me rencontrer en Anjou. Vous y serez fort bien accueillis je vous en donne ma parole.

Puisque vous avez eut du mal avec une de mes tournures de phrase, je vous laisse le soin de m’expliquer le sens de certaines des vôtres. Vous parlez de personnes « suspectées » en parlant de notre garde Alphacat et de l’innocente Ygerne, puis quelques lignes plus bas, vous disiez que je voyageais avec « des coupables ». Bigre, voila un drôle de duché que le votre. Ainsi donc un suspect est un coupable. Vos juges et procureurs ne doivent pas avoir le temps de s’ennuyer par chez vous. Voila qui fait froid dans le dos. J’espère que vous ne pendez pas trop vite sans quoi votre justice doit être responsable de bien plus de décès que l’Anjou sur vos verdoyantes terres. Je réitère donc ma question :
La Touraine est elle un duché désireuse de droiture et de justice ou un duché servis par des instances corrompues et viles ?
Je ne vois qu’un moyen de répondre à cette question devant le royaume : présenter vos excuses et penser à une indemnisation.

Cordialement, en espérant que cette missive ne vous plonge pas dans un état catatonique

Letiti, Maistre philosophe de la duchesse d'Anjou et Scientifique en chef de ce mesme duché, détenteur de la vérité universelle et de la sagesse interdimensionnelle, détenteur de la croix de l’Indulgence envers les êtres de raison moindre.

_________________
Fingolfin
Que de paroles inutiles, ces chiens d'Angevins n'ont jamais mérité autre chose que la mort, leur courage n'a d'égal que celui de ces couards d'anglois. Quelques mots de la part des régnants suffiraient à faire taire ces pleutres une fois de plus en en tuant un ou deux pour calmer les autres. Mais non ... Il faut toujours que certains soient persuadés que l'indulgence soit suffisante pour enseigner ce qu'est la vertu à d'autres qui ont été élevés de manière à l'ignorer ...

Spectacle désolant que celui de bureaucrates cherchant à faire entendre raison à leurs congénères alors que seul leurs intérêts leur tiennent à cœur, sortir une épée serait bien plus efficace et bien plus significatif, si l'agression d'un ennemi ne suffit pas, l'abattre permettrait peut-être de le faire taire.
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)