Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, 12   >   >>

[RP] Réponse aux maquereaux provençaux

Loutte1
Loutte était entrain de constater l'état déplorable de sa robe alors que l'on frappa à la porte.

Elle entendit Alex ouvrir puis il l'appela.

Loutte se rendit vers lui faisant la moue.

Quelle ne fut pas sa stupeur.

Houpelandes, jupes, chemises, étaient posées à ses côtés.

Elle le regarda et comprit. Il avait songé à tout une fois de plus, et s'était encore amusé à la taquiner.


Humm, il faudra que je me fasse à ton humour je présume? lui dit-elle avec un air très sérieux.

Puis retrouvant son visage doux, elle s'approcha de lui et l'embrassa tendrement.


Grand fou va ... tu as fait des folies il ne fallait pas...


Elle regardait tous les vêtements se demandant quelle tenue elle allait pouvoir porter afin de rentrer au campement.

Son choix se porta enfin sur une houpelande.

http://img85.imageshack.us/img85/4336/roberentrercampement.jpg
[mise en lien direct par Chepatro, 800/600 pour 400ko max]
Une fois passée et ajustée, elle le regarda.

Je te conviens?

Elle souriait, heureuse.

Elle se mit ensuite à rassembler ses affaires tout en lui parlant.


Je suis prête dans quelques minutes.
Tu sais que le plus dur reste à faire pour toi maintenant.

Il va falloir que je leur explique qui tu es et pourquoi je te ramène, et ce, intact...

Surtout à l'approche du campement, laisse moi bien passer devant toi. Ce sera moins risqué on va dire.

Loutte commençait à cogiter sur ce qu'elle allait bien pouvoir leur dire.

_________________
Linexiv
[campement français...]

Retour au campement. Line n’avait pas retrouvé Loutte et n’avait pas informé le Capitaine non plus. Faute de temps plutôt qu’autre chose : la guerre avait repris ses droits. Et dire que quelques jours auparavant leur seule préoccupation était d’envoyer des bouts de tissu de l’autre côté des remparts.

Puis les provocations avaient laissé la place aux vrais jeux de guerre… Aux vrais combats. Aux vrais morts et aux premières pertes. Victoire d’abord, mais bien amère puisque elle avait vu certains de ses amis tomber et même un môme. Absolument pas à sa place mais aucune différence après l’assaut.

Trop de blessés, pas assez de médecins, d’où le recours à toute personne capable d’enfiler un fil sur une aiguille. Avec tout ça Loutte s’était envolée et les combats avaient continué.

Partir chaque jour un peu moins nombreux tandis que peu à peu les premiers blessés se remettaient et que d’autres venaient les rejoindre. Mais il fallait tenir et espérer que le combat du jour ne soit pas le dernier. Pour soi et surtout pour les siens.

Quant à comprendre que ça ne se passait pas vraiment comme prévu… Le savoir, mais continuer. Parce qu’elle l’avait promis. Se reposer quelque peu, entretenir ses armes, lorgner du côté de la tente de commandement et repartir.

La rumeur de l’arrivée des italiens compliquaient encore la donne, et les affrontements allaient finir par verser dans l’épique. Ils n’étaient pas assez nombreux. Tant pis. Il fallait tenir. Mais jusqu’à quand ?


Son épée encore tachée de sang, la bannière de Montlouis ramassée dans l'autre main, Line suivait Mumbly qui portait dans ses bras son épouse. Tombée ce jour. Elle s’efforçait de dissimuler son inquiétude et sa peine, mais la blessure de son Sergent-chef lui semblait de fort mauvais augure.

Ne pas penser. Se concentrer sur le présent, sur ce qu’elle devait faire. La soigner. Ne pas penser à demain. Ne pas penser au prochain assaut.

Ils rejoignirent rapidement les tentes où déjà les moins éclopés s’affairaient auprès des blessés du jour. Line vit Donotach s’avancer difficilement à leur rencontre. Désormais tiré d’affaire, il avait tout le loisir entre deux tiraillements pour s’inquiéter. Au moins, sur le champ de bataille, il n’y avait pas le temps de réfléchir.


C’est Ella... Dono....

Comme s’il ne l’avait pas déjà vu.

Elle a été touchée à l’épaule. J’espère que rien n’est cassé.

Se borner à parler médical, dans l’espoir que ça suffise à masquer l’inquiétude dans sa voix. Suivant Dono, ils dénichèrent une table libre où Mumbly allongea délicatement sa femme.

Il reste du matos ? Des tissus propres ? De l’eau chaude ? Il faut ôter la brigandine, Mumbly, tu t’en charges ?
Loutte1
Loutte et Alex avaient pris leurs montures et chevauchaient dans les rues d'Aix.

Des gens couraient, des soldats provençaux affluaient de chaque coin de rue et se hâtaient en direction des portes de la ville.

Des cris, le son du croisement du fer des hommes se faisaient de plus en plus perceptibles.
Avec la prise du château, les combats faisaient rage au pieds des murailles.

Loutte allait bientôt rejoindre les siens et combattre à leurs côtés.
Mais Alex... comment allait-il être accueilli... elle croisa son regard et eut l'impression qu'il pensait à la même chose.

Soudain Alex stoppa sa monture, il portait son regard sur une femme qui se battait et avait l'air en difficultés.

Il se rapprocha de Loutte.

Loutte ne lui laissa pas le temps de parler.


Va les aider, le château a besoin d'être défendu et tes valeurs sont ici.

Elle se pencha lui déposant un baiser et lança son cheval au galop sans se retourner, afin de rejoindre les siens.
_________________
Alex0159
Une atmosphère étrange s'étaient emparée des rues aixoises. A peine les armées françaises parties, un vent de folie soufflaient sur la ville. Sous leurs yeux ébahis, les provençaux s'étaient engagés dans des combats urbains fratricides.

Les cris de peur des habitants se mêlaient aux cliquetis des épées. Prostré, le regard vide un enfant pleurait pendant que la fureur destructrice s'exprimait par le feu dans une échoppe déserté.

Alex était loin d'être un homme facilement impressionnable. La mort il l'avait côtoyé et plus d'une fois.Être l'instrument de la faucheuse ne l'avait jamais gêné. Pourtant cette vision apocalyptique le bouleversa. Décemment il ne pouvait se résoudre à quitter la ville dans ces circonstances. Le château tomberait c'était certain... Plus vite cela serait fait plus vite le calme reviendrait. Les gardes devaient se démobiliser au plus vite.

Le camp français, Loutte...
Quelle folie s'était emparée de lui
Sa place était ici, à Aix


Il se rapprocha de Loutte lui jetant un regard qui exprimait ses pensées plus surement que les mots n'auraient pu le faire. Il n'eut pas le temps de s'exprimer. Elle avait compris:


Va les aider, le château a besoin d'être défendu et tes valeurs sont ici.

Il se précipita alors pour secourir une femme en détresse puis dirigea son cheval vers le château. Il se retourna pour lancer un dernier regard à Loutte... Trop tard ... Elle était partie
Donotach
[campement français...]

Donotach qui ce remettait passablement de son combat commençais à faire un peux d'exercice depuis quelques jours lorsqu'il entendit tout ces cris au retour d'une bataille. Les gens arrivait par dizaine emportant les blessés avec eux.

Se levant pour allez voir s'il pouvait aider il vit Line arriver et mumbly avec Ellana dans ce bras. Il n'en croyais pas ces yeux, cela ne ce pouvait tout simplement pas qu'elle soit blessé elle aussi.

Puis il entendi:
Citation:
C’est Ella... Dono....


Ces mots le sortir de sa torpeur et il se dirigea vers eux. Vite on vidât une table qui ce trouvait non loin pour que Mumbly y dépose sa douce.

Citation:
Il reste du matos ? Des tissus propres ? De l’eau chaude ? Il faut ôter la brigandine, Mumbly, tu t’en charges ?


Bien sur qu'il en reste ce dit t'il, c'est pas parce qu'on a plusieurs blessés qu'on a tout pris...

Il partie à la course, autant que sa blessure le lui permit. Il rapporta à Line tout ce dont elle avait besoin pour faire les soins dont Ella avait besoin.

Puis ce retourna et alla vider d'autre table pour faire des lits de fortune pour les autres blessé qui arrivait.
_________________
Soldat de dragons de Touraine, 2eme compagnie Lochoise
Si j'avance suivez moi! Si je meurs vengez moi! Si je recule Tuez moi!
Mumbly
Mumbly s'avança vers le lit de fortune que venait d'aménager Dono.Il y coucha doucement son épouse.Pas un mot ,pas de gémissement,Ellana était courageuse.Il lui enleva doucement sa brigandine.La blessure était profonde,mais propre.Point d'arrachement.Mumbly prit un tissus propres,le trempa dans la bassine d'eau à coté de lui et lui nettoya la plaie.
Tout va bien mon coeur,je suis là,je vais m'occuper de toi.
Ce faisant,il lui caressa tendrement la joue et lui sourit.Ellana ouvrit les yeux.Elle lui sourit et grimaça.
Mumbly épongeait la plaie.
Line,viens m'aider,tu peux recoudre maintenant.
_________________
Préservez moi de mes ennemis,je me charge de mes amis.
Madnight
AU PIED DU CHATEAU D'AIX

Ses amis ne voulaient pas d'elle pour attaquer le chateau. Ils lui avaient fait remarquer affectueusement que ses blessures n'étaient pas guéries. Bon sang comme elle enrageait ! Son sang bouillait autant de révolte que de son impuissance.

Ne viens pas, c'est trop dangereux, et tu n'es pas assez forte.
Ce n'est pas la peine de t'exposer en vain.


Tu parles si elle allait les écouter, alors qu'elle ne demandait qu'à assommer tous ces anti provençaux qui disaient agir pour son bien.
L'obéissance n'était pas son fort, elle les suivit discrètement, pensant naivement pouvoir protéger leurs arrières, tous les sens aux aguets, prête à réagir au moindre mouvement suspect.
Elle les avait vu encercler le chateau, s'infiltrer doucement pour ne pas se faire repérer, essayer d'attaquer l'ennemi par surprise.
Parfois un bruit sourd, un gémissement, un ràle, ami ou ennemi, elle pestait dans son coin, essayant de deviner.
Puis, voila que ça dégénère. Des assaillants arrivent de tout côté, comme une nuée de sauterelles.
L'affrontement, terrible, coups d'épée, de haches, corps à corps sanglants, rictus de victoire, de haine, la peur dans les regards, la folie, le désespoir...
Mad n'avait que son baton pour seule arme. Elle l'utilisait comme béquille.
Il allait reprendre sa fonction première.
Elle se lança dans la mêlée, frappa de toutes ses forces sur le premier venu, elle sentit le choc d'os brisés, l'odeur du sang. Ses longs cheveux noirs se collaient sur ses joues en feu, ses yeux lançaient des éclairs.
Toute sa rage ne pourrait suffire pour faire face à ses adversaires, ils étaient trop nombreux.
Elle vit plusieurs de ses amis tomber, se relever dans un ultime effort, puis agoniser.
Elle était dans une sale posture, avait déjà le gout du sang dans la bouche, ses membres étaient endoloris, elle trainait sa jambe entravée par une atèle.
Il aurait fallu un miracle pour qu'elle puisse s'en tirer.
Soudain, elle vit son agresseur tituber, et tomber à ses pieds.
Interdite, elle leva la tête, écarta brusquement d'un revers de main, des mèches rebelles qui lui couvraient les yeux, pour apercevoir un cavalier qui venait d'assommer l'homme qui la menaçait.
Situation cocasse, son sauveur n'était autre que ce prince partisan qu'elle avait entendu discourir sur la grand place !
Elle murmura un "merci", mais il était déjà loin.
Linexiv
Line avait laissé Mumbly débarrasser Ella de son équipement et nettoyer la plaie, personne de mieux que lui ne pouvant accomplir cette tâche tout faisant le moins de mal possible à Ella. Aidé de Donotach, elle avait entrepris de réunir le matériel pour l’étape suivante. La moins engageante, primordiale pourtant. Mais Line aurait bien aimé avoir sous la main un médicastre plutôt que de voir Ella devoir se contenter de ses maigres compétences.

Il fallait dire que Line manquait plutôt d’expériences en raccommodage, bref, si elle avait déjà vu faire, elle n’avait pas encore eu l’occasion de passer à la pratique. Elle laissa échapper un soupir, Au moins, elle ne changeait pas de cobaye. A l’époque, c’était déjà Ellana qu’il avait fallu recoudre. Enfin, ce n’était pas le moment d’hésiter. Maintenant, il allait falloir assurer. Et surtout ne pas inquiéter davantage ni Ellana, ni Mumbly.


Line attrapa l’aiguille et entreprit de l’enfiler. Ses mains tremblaient. Génial. Énervée par son incompétence, elle agita sa main dans l’espoir de se calmer et dérapa, l’aiguille griffa Mumbly.

Oups. Désolée…


Le léger choc eut un effet salutaire. Line ferma les yeux quelques secondes avant d’esquisser un sourire.


C’est bon, pas de panique, ça va le faire. Dono, alcool s’il te plait, je relave le tout.

Ceci fait, Line enfila enfin sa foutue aiguille et après une grande inspiration, elle approcha l’aiguille de la plaie.

Courage, Ella, je vais le faire le plus vite possible. Mumbly tiens la bien surtout.

A son grand soulagement, une fois le premier point fait, le second s’enchaîna de lui-même et rapidement la plaie fut recousue. Line passa sa main sur son front.

Ouf, fini, Ella ça va ? Mumbly, tu t’occupes des bandages ?
Mumbly
Mumbly regardait avec une certaine inquiètude Line tenter de recondre Ellana.Après un premier essai qui faillit transpercer la main de Mumbly,Line commença ses points.Mumbly la regardait faire.
Line ne débrouillait pas si mal et la plaie fut recousue rapidement.

Ouf, fini, Ella ça va ? Mumbly, tu t’occupes des bandages ?

Oui Line,je m'en occupe.

Mumbly prit des linges propres et sourit à son épouse.Il banda avec soin la blessure de son épouse en croisant bien le linges comme le lui avait appris le bohémien qui l'avait recueilli naguère.
Quand il eut terminé,il embrassa tendrement son épouse.

Reposes toi bien mon coeur,je suis là près de toi.
_________________
Préservez moi de mes ennemis,je me charge de mes amis.
Ellana
Ellana volait, oui elle volait et avancait, chose étrange elle était sur le dos et le poid de son corps était répartie en deux barres, elle ne se doutait pas que l'on accedait ainsi au cieux
Une voix la ramena à elle

Citation:
C’est Ella... Dono....

C'était ca ! elle avait prit un mauvais coup, la douleur revenait en elle doucement la faisant grimacer, Ellana tourna la tête vers son porteur
Il s'agissait de son mari, Mumbly, elle aurait dû le reconnaitre à sa douceur, il la déposa sur ce qui semblait être une table
Retirant sa brigandine il lui nettoya la plaie ajoutant

Citation:
Tout va bien mon coeur,je suis là,je vais m'occuper de toi.

Mieux qu'une pommade cicatrisante ces mots allégeaient sa douleur elle ne pouvait cependant pas s'empecher de grimacer pendant qu'il posait le linge sur la blessure
Ce fût ensuite le tour de Line d'intervenir, Ellana sonnée voyait les gens tourner autour d'elle sans vraiment comprendre ce qu'ils faisaient
Une piqure, une deuxieme suivie d'autre nouvelles
Elle sera la main de son époux essayant de surmonter la douleur
Un nouveau changement de place et elle fut bandée par Mumbly toujours aussi délicat, un nouveau bruit, un murmure suivit d'un baiser

Citation:
Reposes toi bien mon coeur,je suis là près de toi.

Se reposer, pas de soucci, elle savait faire, et Ellana relacha toute sa concentration à rester éveiller, le sommeil se fît alors rapide
_________________
Linexiv
Laissant Mumbly auprès de son épouse, Line était ressortie et s’était posée un peu plus loin pour prendre un peu de repos. Avant cela, elle retira son équipement et entrepris de le rafistoler, corrigeant l’inclinaison de quelques plaques sur la brigandine, nettoyant son épée. Elle en profita pour faire un brin de toilette avant de renfiler le tout en grimaçant. Ellana n’avait pas été la seule à tomber ce jour là, leurs rangs s’amenuisaient contrairement à ceux d’en face. Les rumeurs faisaient état de l’arrivée prochaine d’italiens. La partie s’annonçait des plus compliquées.

Maintenant, il ne fallait plus s’éloigner de son épée et se tenir prêt à tout moment pour un assaut. Elle regarda en direction de la tente de commandement. Le capitaine n’était pas ressorti depuis longtemps. Elle n’aimerait pas être à sa place. Deviser de stratégie alors que les siens tombaient les uns après les autres. Heureusement, pour l’instant le pire avait été évité. Son suzerain était en bonne voie de guérison, Donotach tenait à nouveau sur ses pieds et les protestations du môme que ses médecins obligeaient à rester couché couvraient par moment les plaintes des autres blessés.

Voilà, c’était une solution comme une autre. Se concentrer sur un gosse récalcitrant plutôt que sur des hordes d’italiens en marche. Et affuter son épée. Parce qu’il allait falloir y retourner.
Linexiv, incarné par Ellana


[De Brignoles à Toulon]


Quelques jours de plus. Combien. Elle n’aimait pas compter. De toute façon, pour les premiers, elle n’était pas vraiment en état de s’en souvenir. Conséquence logique d’une rencontre plutôt sanglante avec l’armée génoise. Cette fois-ci, elle avait bien failli y passer. Cette pensée lui arracha un frisson qui se transforma aussitôt en grimace. Ok. Elle n’était pas encore au meilleur de sa forme. Pas assez en tout cas pour pouvoir les suivre.

Dire que si le Capitaine, Pierre n’avait pas été là… Cela en aurait été fini de Line… Dire qu’elle n’avait pas encore pu le remercier. Elle posa la main sur les bandages qui entourait encore son buste, c’était encore douloureux. Trop pour faire partie du commando parti de Brignoles à la tombée de la nuit.


Brignoles ville déserte pour une attente forcée. Avec comme seule compagnie l’inquiétude. Car après tout, si y’avait une chose que Line savait, c’est bien qu’il y en avait pas un pour rattraper l’autre. Dono, Mumbly, Fiocco, Ellana tous à peine sur pied et tous prêt à en découdre, tant pis pour l’avis des médicastres ou autres. Chacun s’était préparé pour la nouvelle mission, camouflant la douleur ressentie en renfilant les pièces d’armure. Le lieutenant aussi, pressé qu’il était d’en découdre. Et même une revenante, de retour de sa mission auto-attribuée d’infiltration que le Sergent-chef avait aussitôt intégré à leur commando de façon à ce qu’elle reste un peu au camp.

Loutte. Line n’avait pas eu trop le temps de s’expliquer avec elle mais elle était reconnaissante à Ellana d’être intervenue. Après tout, elle avait camouflé l’absence de la presque soldate à ses supérieurs…

L’inquiétude. Pour ses soldats. Pour Pierre aussi. Lui aussi était à peine rétabli mais quand on est Capitaine, on se doit de mener ses hommes. Brignoles ville déserte. Et lui… Là-bas.


À Toulon. Une belle opération. Un beau succès. Une ville de plus sous leur contrôle.


Et elle était coincée là. Avec comme seule distraction le comptage de points entre un vénérable médicastre et un gosse noble increvable qui avait bien failli y rester lui-aussi. Ces provençaux n’avaient décidément aucune parole. Et dire que ça se prétendait Comtesse ou Marquise…
Enfin, y’avait pas vraiment d’enjeu : le vainqueur était sans conteste le môme, les béquilles c’était décidément une arme redoutable. Elle avait même eu le privilège d’assister en taverne à une magnifique manœuvre suite à une altercation avec un triste personnage… De quoi balayer pour quelques minutes son angoisse, puis l’attente avait continué. Un jour ou deux jusqu’à ce qu’elle reçoive enfin l’ordre de les rejoindre.

Elle n’avait pas eu besoin de lire deux fois le message et avait rassemblé son paquetage pour prendre aussitôt la route.


Toulon. Ville non déserte et hostile. Mais tenue par les français, et Line avait été plus qu’heureuse de prendre sa place aux côtés des autres tourangeaux. Quel privilège que de devoir à nouveau passer des nuits sur des remparts… Elle ne s’en sortirait jamais de ces foutus remparts.
Nuit sur les remparts et capitaine ne quittant pas la mairie transformée en centre des opérations. La routine quoi… Elle n’était pas prête de le revoir. Quant à se débrouiller pour devoir à nouveau être ramenée, ce n’était pas une solution non plus… Quoique…

Et un souci supplémentaire également. Plutôt réchauffé en plus : encore et toujours une certaine volontaire qui aimait à prendre ses aises. Un peu trop. Et Line ne pouvait s’empêcher de penser que Loutte s’approchait un peu trop de la ligne rouge. Déjà, elle ne l’avait pas croisée au campement depuis son arrivée et l’avait retrouvée dans une taverne un peu trop fréquentée à son goût.

Et si elle en croyait Dono, personne ne l’avait vu sur les remparts cette nuit.
Robin_de_locksley
Campement français de Toulon, Provence, le 27 février 1458.

Robin jubilait intérieurement. Il avait réussi à foutre le sous lieutenant Line en rogne pour une affaire à laquelle il n'avait pas participé. ça avait le mérite de mettre un peu d'action en attendant. C'est pas qu'ils se faisaient tous ch*er comme des rats morts depuis des lustres mais presque...

- Au milieu du campement... en armure complète... sous la pluie... épée en main jusqu'à tant que le Capitaine* me fasse des remarques... La pluie aura le mérite de vous laver... Exécution !! Voilà ce qui lui restait en tête après les propos de Line... Beaucoup d'enrobages mais pas grand chose au final.
Le plus marrant avait quand même été de la voir devenir aussi rouge que sa chemise et il n'avait pas pu s'empêcher de rire en remarquant ça. ça allait pas jouer en sa faveur mais bon.. Il était plus à ça prêt...

Robin était arrivé au campement sous la surveillance de Line. Il n'avait jamais aussi bien marché au pas. On aurait presque cru un vrai petit soldat... Après avoir exagéré son salut, il alla chercher les pièces de son armure et s'installa au centre du campement. Les gens le regardaient curieux de savoir ce qu'il pouvaient bien fabriquer là avec tout son attirail.

-Bah quoi ? Z'avez jamais vu une armure, une épée et un bouclier ?? ça sert à se battre bande d'idiots...


Reportant son attention sur l'armure, il commença à se préparer. Tout d'abord les jambières. Il enfila un pied dans le cuissot puis l'autre, ajouta les pièces suivantes et les ajusta pour qu'elles soient parfaitement agencer. Autant dire que si sa tenue laissait à désirer, Line n'allait pas le rater.


Quoique ça pourrait être marrant de la voir s'énerver encore plus... Il passa ensuite une brigandine de plates, le gorgerin et termina par le morillon qu'il avait récupéré sur le cadavre d'un soldat italien...

Il dégaina sa nouvelle épée et attendit. Il se paya même le luxe de siffloter sous la pluie battante.

_________________
Donotach
(Campement français de Toulon, Provence, le 27 février 1458.)

Donotach vit arriver Robin au campement sous la surveillance de Line. Jamais il n'avais vue le sous-lieutenant dans une telle colère. Et à vrai dire Il n'avait jamais vu Robin aussi bien marché au pas.

Puis il le vie aller rejoindre l'armure qui trainait au centre du campement sous la pluie depuis un bon moment..

Citation:
-Bah quoi ? Z'avez jamais vu une armure, une épée et un bouclier ?? ça sert à se battre bande d'idiots...


Il croisa le regard du sous-lieutenant et se retenu pour ne pas rire. Il n'aurait jamais pensé qu'elle mettrait sa menace à exécutions. Le pauvre Robin ne semblait se douter de rien en plus.

Dono regarda de nouveau son chef avec un regard presque suppliant. Et ne semblait pas bronché. Il ne pouvait laissé faire une telle chose à un des soldats de son peloton. Il savait qu'il s'attirerait la foudre du sous-lieutenant, mais la vie de cette homme lui valait plus que ça. Il passa à sa tente et il se dirigea vers Robin.

Et l'ami, personne ne t'a expliqué ce qui arrivait à une brigandine de plates lorsque celle-ci passe sous la pluie et n'est pas entretenu? Et bien elle rouille et ne s'articule plus.

Au moins prends cette graisse et va l'en imbiber avant de la mettre, je ne te veux pas mort lors des prochain combats pour une idiotie de ce genre.
_________________
Soldat de dragons de Touraine, 2eme compagnie Lochoise
Si j'avance suivez moi! Si je meurs vengez moi! Si je recule Tuez moi!
Linexiv
Campement tourangeau, Toulon, 27 février 1458.

L’adage dit « quand le chef n’est pas là, les souris dansent ». En l’occurrence, il avait été vérifié une fois de plus. Faut dire que pas mal de facteurs étaient entrés en jeu, les questions stratégiques d’un côté, les missions auto-attribuées d’un autre et au milieu de tout ça l’amour qui mettait du sien. Tout cela, en vérité, à cause d’une des choses les plus détestées par les soldats : l’inactivité. Rien de mieux que quelques semaines à se tourner les pouces pour voir les esprits s’échauffer au point que certains finissaient même par se trouver des volontés de martyrs… Et si on rajoutait à l’adition précédente un sous-lieutenant resté dans les vapes un bon moment et un soldat au caractère plutôt entier, le résultat ne pouvait qu’être épicé.

Line soupira. Elle n’aimait pas sévir, pourtant parait-il que ça allait avec les galons. Le pire c’est qu’elle doutait vraiment de l’implication de Robin dans ledit attentat. Et ce malgré le fait qu’il ait été retrouvé avec ce qui pouvait passer pour l’arme du crime sur lui. Ces aveux avaient, disons, été un peu trop spontanés… Mais l’insolence ne pouvait être excusée.
Et puis ça devrait calmer les ardeurs des autres soldats en manque d’ennemis. Même si cela impliquait de se retrouver sous la flotte à son tour pour s’assurer que Robin respectait les consignes.

Aucun défaut notable dans l’ajustement de l’armure. Forcément, un soldat comme Robin maîtrisait depuis longtemps l’art de l’équipement, même quand il était des plus hétéroclites. La dernière pièce paraissait d’une facture différente, d’une belle qualité, italienne sans doute. Elle le laissa interpeller les soldats. Qu’ils observent.

Line observa avec attention l’attitude de Mumbly. Suspect numéro 1 après tout. Comment allait-il réagir en voyant un autre prendre, même si ce dernier semblait des plus consentants. Trop consentant d’ailleurs.

Toujours aussi impertinent.

Un léger appel derrière elle. Ellana, à l’abri sous l’auvent d’une tente. Bien vu, ce serait plus crédible si, elle, elle ne restait pas sous la flotte. Line alla la rejoindre.

Donotach s’avança à son tour. Lui non plus n’aurait pas parié qu’elle irait jusque là. Il s’avança pour confier à Robin de quoi graisser sa brigandine. Il est vrai que la pluie ce n’était pas ce qu’il y avait de plus conseillé, mais bon, ça ne rouillerait pas instantanément non plus. Et hors de question que Robin ne bénéficie d’une aide quelconque. L’exemple point.


Donotach, je te remercie, mais Robin n’en n’aura pas besoin pour l’instant. Par contre, demain certainement. Il aura le privilège de s’en servir pour lustrer l’équipement du reste de la compagnie.

Un léger sourire.

Robin, plus haut l’épée.

Bon, ce n’était pas tout, ils allaient bien y passer la soirée là. Le Capitaine, après tout, comme le Lieutenant, étaient en réunion comme tous les soirs. Du coup, autant prendre ses aises. Ce n’était pas le grand luxe, mais une fois assise sur une caisse au sec alors que Robin prenait l’eau, elle sentait le calme revenir.

Sauf qu’elle était certaine que le soldat n’en resterait pas là dans ses défis. Déjà, il affectait de siffloter genre cause toujours, j’peux rester là trois jours si tu veux, tu te lasseras avant moi. Elle était sans doute un peu trop optimiste là… Même si de sources sûres, l’eau n’était pas l’élément préféré de Robin.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 9, 10, 11, 12   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)