[RP]L'arrivée d'un Ange...

Elle se promenait comme à son habitude dans les rues de la ville admirant les devantures des échoppes, humant les odeurs qui se dégageaient des établissements hôtelliers.

La neige avait partiellement fondue et un fin rayon de soleil transperçait le ciel, rendant cette journée particulièrement agréable.

Elle approchait de la taverne municipale lorsqu'une violente crampe dans le bas ventre obligea Mary à s'arrêter et se plier en deux. Respirant d'une manière saccadée, elle regarde alentour afin de chercher de l'aide mais il n'y avait pas un chat dehors.

Elle attendit que la crampe disparaisse, et s'avisa de faire quelques pas afin de voir s'il y avait du monde dans la taverne. Se tenant le ventre de ses deux mains, elle marchait à petits pas, quand une seconde crampe plus violente arriva, la faisant tomber les deux genoux dans la neige.

Elle murmura dans un souffle:
"Je crois bien qu'on y est! ô Seigneur, aide moi....!"

Elle se releva tant bien que mal, et tituba jusqu'à la porte de l'établissement qu'elle ouvrit dans un fracas.

" S'il vous plait, il me faut un médicastre!"

Son joli visage fin se figea dans une grimace alors qu'une nouvelle contraction apparaissait.

Parmi une foule assez nombreuse, une jeune dame se présenta :

"Je suis Coccycrep... notre médicastre n'est pas ici mais vous pouvez vous allonger sur la couche là bas derrière... Nous avons des chambres en haut mais je ne sais pas si votre état vous permettra de monter à l'étage."

Boubou, que Mary n'avait pas revu depuis un moment, s'avanca et bisouilla son amie avant de l'aider à s'installer sur la couche.

" Mary! Je ne savais pas que tu attendais un bébé!"

"Boubou, je suis heureuse de te voir... Si tu aperçois Mira, dis lui que je suis ici et que le petit est en route tu veux bien? "

Boubou hocha la tête en guise d'assentiment tandis qu'une nouvelle douleur arrivait.

Mary était heureuse de trouver en Boubou un visage familier.
Boubou, la femme qui tombe à pic

Quand à Coccy, elle semblait savoir de quoi il en retournait, et ses gestes sûrs rassuraient la future mère.

Mais où est Mira? pensa t elle...
Elle avait besoin de son soutien et de sa douceur pour atténuer la douleur si tant est que ce fût possible.
Elle avait besoin de sa présence tout simplement, de le savoir là avec elle dans l'épreuve.
Elle voulait qu'il soit là lorsque leur trésor ouvrirait les yeux pour la première fois sur le monde.

La dernière contraction était passée depuis à peine une minute lorsqu'une autre survint. Mary sera les dents étouffant un cri, les jointures de ses mains devenant blanches sous la crispation.
Ses yeux scrutaient le plafond sur lequel dansait la flamme de la bougie posée sur la petite table à côté de ce qui lui servait de lit.

Une larme s'échappa de son doux regard , puis coula sur sa joue avant d'aller s'échouer au creux de son cou.

La contraction fût plus longue que les précédentes ce qui parut une éternité à Mary.
Enfin, son corps tendu se relacha peu à peu... elle était passée.
Jusqu'à la prochaine, se dit elle dans un soupire inaudible.

La douleur lui donnait chaud, des goutelettes de sueur perlaient sur son front, ses joues étaient rosies. Dans ses yeux l'on pouvait apercevoir une lueur étrange, mélange de toutes sortes de sentiments.

Elle tendit l'oreille afin d'essayer de distinguer les bruits émanants de la pièce d'à côté... au cas où la voix de son mari se ferait entendre...

La journée s'annonçait belle, très belle même avec les rares rayons de soleil qu'elle laissait afficher gracieusement, dessinant des fils de lumières angélique dans ce vide qu'on appelle l'air. Pas vide au terme physique, sûrement, mais ça reste tout de même la vide. Avez-vous vu un jour un mort parce qu'il s'est fait frappé par de l'oxygène dans l'air ? ... Bref, ce n'est pas le sujet essentiel.

Dans un autre temps, en Armagnac, Mira ne serait pas sorti de l'ambassade. Non pas parce qu'il le veut, mais parce qu'il y est obligé. Du moins, c'est ce que les règles et les coutumes obligent lorsqu'on est au bord d'un projet qui s'avère très important. Mais il avait profité de cette journée pour se balader pendant le temps libre qu'il avait, pêcher des idées dans le bruit et le calme en fusion de la ville, se bercer par la musique de sa nature, légèrement blanchie par la neige, avant de finir par revenir à l'hôtel où il passait son séjour, dessinant quelques figures de la nature qu'il avait aimé, chérit, où juste qui l'ont attaché.
Et la matinée s'écroula dans des dessins, inutiles, certes, mais fascinants à voir, que seuls quelques rares qui comprennent dans l'art pourront en voir la beauté ...

Un peu plus tard, pendant l'après-midi, le soleil était toujours là. Mais ce qui faisait vraiment sourire Mira, c'est la vue des enfants se courir les uns après les autres en se balançant des boules, de bagarrant sur la neige pour des idioties ou tout simplement se faire un rond où s'asseoir et papoter de tout ce dont 90% de la population mondiale s'en fou, comme les chevaliers noirs ... (N'oubliez pas, nous sommes au moyen âge, il n y avait pas de super man ou bat man).
Enfin, il avait un large sourire jusqu'au moment où son valet vint l'informer d'une nouvelle qui lui avait faire peur au début. Son tendre épouse avait eu un malaise, et ceci affola l'époux sur-le-champ.

Rapide qu'il était, il partit sans attendre vers une direction anonyme avant de revenir vers le valet qui, si c'était dans un autre temps que celui là, serait mort de rire. En effet, son maître courait vers la mauvaise direction, mais pas grave il était de retour ...

[A suite]

Mary regardait Coccy qui s'activait près d'elle et elle se demanda à quoi pouvait bien servir tout cet attirail.

Cela faisait plus de deux heures maintenant que les contractions avaient commencé et Mary avait une furieuse envie de mordre tant la douleurs était intenable.

Boubou lui humidifia le front d'un linge imbibé d'eau fraîche... cela lui apporta un peu de réconfort.

Elle se crispait à chacune des douleurs respirant par saccade, cherchant son souffle. Elle maudissait interieurement la raison qui empêchait Mira d'être auprès d'elle.

Elle dévisagea Coccy, toujours concentrée sur ces préparations.

" Coccy! Tout cet attirail ne servira à rien tant que mon mari ne sera pas près de moi. Je refuse d'accoucher sans Mira."

Mary prit un air bien décidé qui fléchit sous une nouvelle contraction.
Puis comme pour faire comprendre que le bébé était bien décidé à sortir coûte que coûte, la poche des eaux se rompa, formant une grande auréole sur les draps autour de la jeune femme.Elle marmona:

"ben manquait plus que ça... je ne me sens même plus aller"

Mary piqua un fard monumental, genée elle baissa les yeux afin de ne pas rencontrer le regard de Coccy.

A l'aide de sa sage femme improvisée, Mary se redressa juste le haut du buste et les épaules. Coccy approcha la fiole du visage de sa patiente qui retroussa les narines tant l'odeur était désagréable. La fiole mise d'autorité dans sa bouche, elle en but le contenu en grimaçant.

" Pouah mais c'est infecte! pas étonnant qu'après ça le p'tiot il veuille sortir plus vite . Il va penser que je veux l'empoissonner avec un truc pareil!"

Mary sourit à sa protectrice, cherchant à tout prix à détendre l'atmosphère, elle était déjà bien assez stressée comme ça. Et Mira qui n'était pas encore là!!!
Relaissant tomber sa tête sur son oreiller, elle écarta du revers de la main les mèches de cheveux qui lui collaient au visage.

A nouveau les douleurs la reprirent .... alors qu'une nouvelle sensation se faisait ressentir... ça lui tirait dans le bas ventre...

" OUchhhhh! "


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Alors qu'elle respirait par saccade cherchant desespérement son souffle, Mary vit arriver une dame qui de par son assurance à prendre les choses en main rassura un peu l'Archidiacre.



"Heu... ouch... non...non... mais... on va peut être pas l'attendre là hein?"

D'un air suppliant, Mary sourit faiblement à la Dame.
Elle était arrivée de loin quelques jours auparavant et la route l'avait déjà bien affaiblie. Ces quelques heures de travail achevèrent de la déposséder de ses forces et Mary n'en pouvait plus.

"J'espère que c'est bientôt terminé. Je me sens si lasse"

Et la sensation de tiraillement dans son bas ventre qui n'en finissait plus, elle écarta d'instinct les jambes.
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