[RP] Un rêve de bouc qui fait tout un fromage

[Pile - dure à selle...]


Dimanche matin, un jour hivernal de plus mais avec un soleil des plus radieux. La gueuse impétueuse chevauchait son étalon comme tous les jours. Il s'agissait du cheval hérité de l'une de ses amies bretonnes et non du Vénérable Vieux Con, il en va de soi ! (bande de cochons !). La monture était encore fort jeune et nécessitait de sacrés coups de reins pour la débourrer afin qu'elle réponde aux moindres exigences de sa vilaine cavalière. Ce qui n'est pas le cas du seigneur de Léméré, il en va de soi ! (Et toc !)

Le vieux canasson de Nessty avec lequel elle était allée de Bourgogne en Béarn puis en Poitou avait été passé impitoyablement à la boucherie en cette nuit d'octobre quand l'armée tourangelle de Dragoond s'était acharnée sur eux. Un peu comme Truffot, le fier compagnon de voyage de Titi, qui fut sacrifié bêtement il y a peu par le duc Zebracolor lui même. A croire que la jalousie d'une espèce chevaline zébrée envers un cochon destrier s'était transformée en rage animale cette nuit là. Mais là n'était pas le sujet, l'enchignonnée se devait d'entrainer sa nouvelle monture et c'était là l'une de ses seules activités depuis qu'Elisabeta la lui avait ramenée en Touraine avec quelques biens personnels que la Vilaine avait dus abandonner en sa résidence poitevine. Ses 3 baudets avaient courageusement charrié leur précieuse cargaison de bouteilles de vin jusqu'ici.

L'étalon avait été affublé d'un drôle de nom : Chaudasson du fait de son caractère déjà fort affirmé en présence d'une jument et surtout de part les circonstances de sa procréation. En effet, Nessty avait été témoin des ébats entre la vieille pouliche de Linkonnue et le magnifique percheron d'un voyageur en Bretagne. Pendant que leurs propriétaires s'adonnaient gaiement au jeu de la séduction, leurs chevaux avaient été plus rapides en acte et Chaudasson allait voir le jour de cette rencontre mémorable. C'est tout naturellement que Nessty fut désignée comme marraine de ce poulain avant d'endosser le titre de marraine de Nestor, la progéniture d'Elisabeta qui n'était autre que la digne fille de Linkonnue. Cette généalogie enfin dressée dans le temps, il ne restait plus qu'à penser au dressage et à l'éducation de ces fillots, vaquant tous 2 à 4 pattes pour le moment. Euh.... Un hennissement et vlà la gueuse le séant dans la neige car son fringant canasson venait d'exprimer toute la fougue de sa jeunesse en se cabrant sur ses 2 pattes postérieures, démentant ainsi le percept précédent...

Vin diù d'vin doux ! Bougre d'idiot !

Se relevant en râlant et en se frottant vigoureusement le fessier, les noisettes enflammées d'une gueuse en colère furent attirées par un bêlement étrange. Nessty en oublia soudain de vitupérer son lexique de noms d'oiseau au complet et se saisit de la longe de son cheval toujours aussi récalcitrant à obéir. Trop curieuse, elle finit par céder, comme toujours, en sentant des nasaux lui fouiller le corsage.

Ouais, ouais, j'ai compris ! C'est bon !

Le coquin de Chaudasson avait flairé la présence de sa récompense entre les seins de la greluche et comptait bien se comporter comme les baudets du Poitou avec lesquels il partageait l'écurie. Nessty sortit de son corsage quelques noisettes décortiquées et les tendit au quémandeur.

Spèce d'gourmand ! T'le mérites pas pour m'avoir foutu l'popotin dans la neige...

T'vas m'foutre la paix pendant qu'j'vais voir ce que fait une vieille bonne femme à miauler comme ça dans les buissons.

Elle se dirigea vers le fourré dont semblaient venir les cris persistants. C'est vrai qu'ils ressemblaient étrangement à ceux d'une bougresse à la voix chevrotante, en train de prendre son pied pour la première fois depuis sacrément longtemps...
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Je justifie toujours mes actes, en me référant aux règles, sans faire la morale. Qui suis je ?

[... Face - bouc !]


Vin diù d'vin doux ! C'est quoi ça ?

Devant elle, se trouvait des yeux doux des plus merveilleux plantés sur une tête des plus hideuses couronnée d'une lyre, avec du poil au menton en prime ! La garcellette tomba immédiatement sous le charme du monstre cornu en face d'elle. Et oui, une vieille bigote totalement défraichie porte souvent des cornes comme tout le monde le sait. Il suffit d'observer à l'heure de la messe ces maris insatisfaits presser le pas en rasant les murs pour aller jouer aux ptites pommes et au serpent avec la dernière catin arrivée dans le bordel du coin. Mais là, Nessty n'avait point l'une de ces tristes cocues en jupons amidonnés devant elle, c'était un vulgaire bouc en train de ruminer une brindille coincée entre les dents qui la fixait allégrement. Même pas peur le bestiau quand une paume pleine de noisettes s'avança vers elle. La Vilaine eut juste le temps de retirer sa main avant de se faire croquer les doigts. S'en suivit un nouveau bêlement et quelques coups de cornes signifiant que l'offrande était insuffisante.

T'es chiante toi !

Et voici la donzelle en train de vider son corsage pour sacrifier ses friandises à un animal incarnant bien souvent un démon. Nessty se savait vouée à l'enfer depuis son agonie en Anjou mais ne pensait pas tomber en pamoison devant l'un de ses représentants, du moins pas ainsi. Elle défit donc le lacet de son corsage d'un doigt tandis que son regard ne quittait plus ceux du caprin. Les témoins de ce geste chez elle sauront de quelle façon agile elle s'y prend. Le fin lien en lin tressé finit autour du cou du bouc sans que celui ci ne s'y oppose. D'ailleurs quel mâle aurait refusé la vue qu'offrait une godinette débraillée ainsi penchée vers lui ? Le bouc réagit comme un homme, fonçant le museau en premier, se perdre entre les monts généreux de la belle qui ne put qu'exprimer son amusement dans un gloussement.

Rooooo ptite coquine va.... T'es chiante mais pas aussi bête que t'en as l'air ! T'as trouvé une dernière noisette... T'es trop mimi biquette ! J't'adopte !


C'est ainsi qu'après avoir eu un élevage de moutons en Béarn, de rats dans les geôles du Périgord, de poux sous son chignon et de baudets du Poitou ben en Poitou bien sur, puis de cloportes en Touraine, que naquit la dernière lubie de l'enchignonnée pour les bovidés. Elle rendait chèvre certes et allait se faire digne chevrière ! C'était décidé ! à l'instant même...

Il faut avouer que la Vilaine avait souvent plus de compassion pour les animaux que pour les humaines eux même mais cette histoire là reste à venir pour ceux qui ne le savent point encore. Comme une autre porteuse de chignon tout aussi réputée pour ses courbes féminines et son intransigeance, Nessty n'avait osé faire castrer cet âne prénommé Flexy, en souvenir d'un ancien comte du Périgord. La preuve vivante en était sa progéniture Ptit Hi-han, en souvenir de l'ancien comte du Poitou, et l'adorable femelle Roucky, en souvenir de personne mais rousse et prête à mettre bas, qu'elle venait d'ailleurs d'offrir à Drusilia. Une place dans l'exigüe écurie d'Hijikata venait donc de se libérer. Elle n'allait pas manquer une telle aubaine pour se lancer dans un nouvel élevage d'autant plus qu'elle avait déjà repéré un pré à la vente non loin de Vendôme.

Nessty s'en retourna joyeusement vers la demeure du Vénérable Vieux Con, tenant d'une main la longe de Chaudasson et de l'autre la laisse judicieusement improvisée de son incongrue trouvaille. Elle était impatiente de présenter à son hôte cet être aux yeux si doux malgré sa laideur et... une certaine puanteur indéniable. Tandis que la gueuse réfléchissait déjà à un prénom pour le bouquetin, elle se prit un coup de cornes dans les miches ponctué par un béguètement interminable.

T'es chiante toi ! Si t'arrêtes pas, j'te présente à Kissiou !

Après cette insulte suprême aux yeux de la gueuse, un nouveau bêêêêêêêêê ressemblant à un ricanement provocateur. La future chevrière s'arrêta un instant pour toiser l'animal. Une idée parmi les milles fourmillant sous le chignon faisant émergence.

J'ai trouvé ton nom ! Teschiante !

Tu me rappelles trop feu Chuichian cet ancien comte du Poitou avec ta barbichette, tes ptits yeux doux, ta façon de plonger dans mon corsage, tes cornes de cocu et surtout tu risques de finir sur le billot si tu fonces trop la tête en avant !

Eclats de rire, bêlements de joie et hennissements d'impatience. Le trio reprit son chemin. Nessty ayant une lourde tâche devant elle : rédiger quelques missives pour trouver un champ et faire prospérer son futur élevage.
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les tonnelets de cidre venaient tout juste d arriver de bretagne ,il y en avait quatre et ruthenix les comptaient et recomptaient sur ces doigts pour voir si le nombre y était . sur de son fait ,il se mit en quette de les gouter un a un ,la tete a l envers il ouvrit les robinets un a un . a chacun d ente eux il se gargarisait faisant chanter le liquide dans ca bouche et s amusant a faire de petit jet d eau avant d ingurgitér ce fameux cidre

hum 70 ecus le tonnelet,ils s emmerdent pas les bretons ,pour un simple jus de pomme

tout a coup son secrétaire rentra et tendis un parchemin a ruthenix .celui ci le déchiqueta et commença a essayer a le lire .mais la lecture c etait pas son fort

g jé ;j ai u une pro pro propo proposiproposition...arf tien lit le moi toi.la lumiere baisse j y vois pas .

il ecoutat donc le coursier ,et prit un air interrogatif quand il entendit la signature

nassty? t es bien sur que c est cette bougresse qui m écrit? va passer le coursier a la question pour voir si ce parchemin est bien véridique .

ruthenix posa le parchemin sur son bureau et le regarda a nouveau

la vilaine avait donc décidé d abandonner son élevage de cloporte pour un élevage de chevre . notre bon CAC etait géné il n avait de ca vie jamais vu de chevre et il dut aller voir dans un vieux grimoire a quoi cela ressemblait.

mon dieuuuuux que c est lait ,je comprend pourquoi on me traite de vieux bouc des fois , peu être que je devrai lui proposer ma semence pour faire prospérer son troupeau mais hum pas sur que ca marche ;a ben tien je vais le lui écrire ca .

ruthenix pris une plume et commença a lui répondre.la langue dehors a la commissure des levres ,il alignait les mots du mieux possible.satisfait de sa réponse il appela un nouveau coursier .
c est alors qu il vit arriver un coursier unijambiste .interloqué il regarda l homme .

mortecouille ,somme nous si pauvre en coursier ?bon ben comme vous avez qu une jambe vous serez donc payé a moitier .tenez mon brave allez amener ce parchemin a nessty la crasseuse ou la vilaine je sais plus. elle habite du coté de vendome .vous lui direz qu il me tarde de mettre mon nez dans son crottin . tachez de revenir avec vos deux jamb..... euuh tachez de revenir ca suffira

[L'art de rendre chèvre]

Le bailli avait répondu très promptement que 5 chevrettes gambadaient déjà en Touraine sauvage. Nessty venait d'en kidnapper une, enfin un bouc... mais ça elle ne le savait point encore sinon elle se serait déjà plainte auprès du sieur Arthur pour tromperie sur la marchandise. Il ne lui restait donc plus qu'à en acquérir 3 autres, laissant pour le moment un spécimen vivoter dans la nature.



[L'art de faire tout un fromage]


Le CaC fut tout aussi rapide que son collègue. A croire qu'au conseil ducal, il y avait quand même des personnes bien disposées à user de leur plume pour répondre à la gueuse. Ptit allusion au passage relative au duc et au procureur qui maîtrisaient parfaitement l'art de se faire désirer. L'art de rendre chèvre revenant haut la main à la Vilaine, surtout depuis ce fameux dimanche matin où elle s'amouracha de l'une de ces bestioles. Dimanche matin sans autre précision car l'enchignonnée foula le sol tourangeau également un dimanche matin...

[L'art de rentrer dans le lard]


Une semaine plus tard, le grand jour était arrivé ! Celui de la première traite des chèvres. Non elles n'étaient point blanches mais la gueuse comptait bien les exploiter en offrant à prix d'or leurs pis gorgés de lait à un expert en la matière. Le critère de sélection étant l'intelligence, elle ne fut pas déçue. C'est le sieur Carapatouille qui remporta la mise et Nessty s'empressa de transmettre à son employé quelques consignes.

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A peine le travail décroché, un sale piaf lui apporta un message. Sans doute encore une admiratrice qui n'osant déclarer sa flamme de vive voix lui envoyait un petit mot doux. Il l'ouvrit donc rapidement pour découvrir le contenu de ce mot doux...

Oh grande déception !! Apres la lecture, il jeta le courrier au feu et se précipita chez lui pour y répondre.

[Certains presentent les parents... elle lui presente ses chevres...]


Deja plusieurs jours... elle le tournait dans sa caboche... L'vénérable Vieux Con le sentait mais ne demandait rien... il n'avait le droit de le faire... mais il esperait qu'elle savait qu'il serait la au moindre probleme... il s'attendait au pire avant qu'elle ne lui l'annonce...

Un champ? Hoooo...

Mes félicitations plus beau chignon du royaume... mais un champs de quoi?

Des yeux qui tentent de sortir des orbites... la nouvelle était lancée... des chevres... il sait meme pas quoi répondre à ça l'Seigneur de Léméré... des chevres... quelle idée avait elle encore eu... pourquoi avoir pris ces animaux puants et faisant un bruit pas possible... Aristote merci le lopin de terre était fort loin de leur residence...

Et voilà celle qui maniait le langage d'une façon aussi mélodieuse que le Doc recousait les plaies en train de se transformer en une comptable de premier plan... puis faut dire que le médicastre semblait deteindre sur elle... elle ralait énormement... pas autant que le maitre en la matiere mais elle ralait... elle ralait sur le prix des couteaux... sur les non-ventes... sur la mauvaise qualité du bétail qui lui était vendu par un barbichounet... ben ouais mais ça le fait marrer l'petite pére Hiji... il ne connaissait pas cette facette qu'elle lui offrait depuis l'achat de ses chevres...

Faut dire qu'elle ne passait pas une journée sans se devoiler un peu plus... il en était surpris... mais surtout fort flatté qu'elle se decouvre de cette façon la... ainsi elle lui avait prouvé qu'elle savait quelque peu cuisiner... qu'elle pouvait porter à merveille une robe qu'il trouvait des plus sympathique... que la justesse de ses mots n'était pas devoué uniquement à des paroles depourvues de sentiments... une confiance... mutuelle... du moins l'esperait-il... mais il ne l'avouera jamais... et meme si on lui posait la question... l'aurait deja sa réponse toute faite... un grognement en vieux grognon qu'il est... la négation par les mots uniquement... toute façon... elle devait bien le savoir... puis... l'a jamais été aussi sage que depuis... qu'ils passent du temps ensemble...

L'sujet de conversation tournait presque uniquement sur ces betes à quatre pattes... apres les cafards... petits et moches... voici les chevres.... moches et puantes... il avait du mal a comprendre ce qu'elle pouvait trouver à ces bestioles... mais il s'en accomodait... les petites étoiles de ses yeux de braises avaient eu raison de son horreur pour ces betes la... et c'est avec un enieme regard du meme acabit... qu'elle avait reussit à lui decrocher un « oui » marmonné bien entendu... il n'avait encore une fois pu refuser sa proposition d'aller visiter son champs avec ces choses puantes broutant l'herbe... il faut dire que cette demande avait été agrementée par une proposition des plus attrayantes... un plongeon dans la gourmandise d'un decolleté des plus généreux et ceci sur la paille installée dans la petite cabane vendue avec le champs...

Comment resister à cela... surement une simple excuse... elle semblait si fiere de tout cela... qu'il ne pouvait que finir par accepter... le rendez vous était pris... un petit detour au petit matin par la bibliotheque avant de prendre le chemin menant vers l'habitation de la chaste... paraît que les chevres étaient installées dans le coin... besace sur l'épaule comme toujours... impatient de la revoir malgré le peu de temps qu'ils avaient été séparée l'un de l'autre... des que le premier cri parvint à ses oreilles... le grincheux fut de sorti... marmonnant... il lui faisait plaisir... elle devra faire de meme et venir visiter son bureau à l'université... pas le choix... s'arretant sur le coté du chemin de terre... voilà les fameuses biquettes... il n'avait pas retenu les noms... mais elle lui avait promis de lui les presenter... une premiere pour le Doc... jamais presenté un animal de cette façon la... le regard evitant les chevres... il cherchait celle pour qui il était la...
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[Condensé de correspondance privée sans fioriture]


Contrat reçu d'un Cac hors pair et bougre hors norme alors en fonction :

Après une réponse toujours aussi délicieusement verte de Ruthenix pour encourager avec une galanterie indéniable la gueuse à se mettre au travail, Nessty répondit :

Ainsi s'achève l'aventure de la grande Vilaine comme chevrière. Que sa biquette préférée soit un bouc qui ne produit pas de lait, que Ruthenix qu'elle apprécie soit un vieux bouc très franc, que ses crottins soient ronds ou carrés, que l'enchignonnée ait réussi à mettre le Vénérable Vieux Con sur la paille ou que ses aventures soient burlesqco-caustiques, rien n'en sera plus fait étalage puisque Nessty se retire de la vie publique tourangelle.
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