Polstephie
Sauvegarde du 07/07/2008 11:06:29 - NB : HRP viré.
LeGueux a écrit:
Sa Grand tante lui avait toujours dit « En avril ne te découvre pas dun fil
» Dautant plus que chaque année, aux alentours du tout début de mai, il pluviotait toujours un peu. En loccurrence, en ce 30 avril, le temps sannonçait beau. L'estrade était montée, prête à servir.
Il faisait beau, voire même chaud. Les cerises étaient encore vertes, mais la promesse de les voir rougir et se faire grignoter à même larbre lors daprès midis ensoleillées
C'est donc dehors, dans la cour dhonneur du château, que la cérémonie aurait lieu.
Il monta sur l'estrade, déposa ses parchemins sur le pupitre ad hoc, puis prononça quelques mots comme il fallait faire à chaque cérémonie d'Allégeance.
ausissètz ! ausissètz ! (Oyez ! Oyez !)
belòias dònas e nòbles sénher,
Adissiatz !
Ce jour, par moi et pour le quatorzième Coms de Lengadòc, vous ouvrons cérémonie d'allégeance de la noblesse d'Oc.
Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le coms régnant en ladite terre, lequel, ayant été élu et ayant reconnu le Roy notre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.
Les nobles jurent à la province, en la personne du coms, fidélité / fiseletat (obsequium), aide et service armé / ajuda e servici armat (auxilium) et conseil / conselh (consilium).
En contre partie le coms leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance.
Il leur accorde subsistance en leur accordant, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief.
L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix ou accolade vassalique, et vaut contrat.
Si pour une raison ou une autre un noble ne peut se déplacer personnellement, il peut faire missive d'allégeance tant que celle ci soit scellée, datée et signée de sa main. Ces missives devront m'être remises.
Sur décision du Coms, les allégeances se feront dans l'ordre d'arrivée.
Il descendit ensuite au pied des marches de la dite estrade et attendit que le Coms sorte dans la cour.
Il faisait beau, voire même chaud. Les cerises étaient encore vertes, mais la promesse de les voir rougir et se faire grignoter à même larbre lors daprès midis ensoleillées
C'est donc dehors, dans la cour dhonneur du château, que la cérémonie aurait lieu.
Il monta sur l'estrade, déposa ses parchemins sur le pupitre ad hoc, puis prononça quelques mots comme il fallait faire à chaque cérémonie d'Allégeance.
ausissètz ! ausissètz ! (Oyez ! Oyez !)
belòias dònas e nòbles sénher,
Adissiatz !
Ce jour, par moi et pour le quatorzième Coms de Lengadòc, vous ouvrons cérémonie d'allégeance de la noblesse d'Oc.
Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le coms régnant en ladite terre, lequel, ayant été élu et ayant reconnu le Roy notre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.
Les nobles jurent à la province, en la personne du coms, fidélité / fiseletat (obsequium), aide et service armé / ajuda e servici armat (auxilium) et conseil / conselh (consilium).
En contre partie le coms leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance.
Il leur accorde subsistance en leur accordant, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief.
L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix ou accolade vassalique, et vaut contrat.
Si pour une raison ou une autre un noble ne peut se déplacer personnellement, il peut faire missive d'allégeance tant que celle ci soit scellée, datée et signée de sa main. Ces missives devront m'être remises.
Sur décision du Coms, les allégeances se feront dans l'ordre d'arrivée.
Il descendit ensuite au pied des marches de la dite estrade et attendit que le Coms sorte dans la cour.
Enduril a écrit:
Enduril regardait dun il dubitatif les vêtements que lui avait offerts son époux. Pas la moindre paire de braies
Déprimant
La journée commençait bien. Une cérémonie à nen plus finir, devoir rester debout, et comme dhabitude, personne pour penser à apporter de quoi se rafraîchir, se sustenter ou même passer le temps entre deux allégeances. Pas le moindre troubadour, jongleur ou montreur dours
Rien. Déprimant.
De toute façon, elle ne pouvait pas y couper et elle savait bien que tout risquait de lui sembler agaçant dans le meilleur des cas. Elle aimait pas les cérémonies et mettait un point dhonneur soit à leur échapper, soit de sy traîner avec toute la mauvaise foi du monde.
Noire. Non, au soleil, elle allait avoir chaud, transpirer et avoir devant eux une Comtesse dégoulinante, voire avec des effluves corporels prononcés en fin de journée, la pierre dalun quelle utilisait risquant de ne pas faire effet sur la durée de la journée.
Quoi que Couplé à un régime à lail et à loignon pour certaines personnes, leffet pourrait être des plus Beurk ! Lidée de devoir donner le baiser de la paix à
Ses yeux sécarquillent alors quune pensée subite lui traverse lesprit. Elle fonce farfouiller dans une de ses malles remplies de document darchives diverses. Là ! Voilà ! Baiser de la paix ou accolade ! Accolade qui se fait Voyons, pour les adoubements Du plat de lépée !!! Un sourire rayonnant vient alors éclairer son visage renfrogné. Oui !!! Parfait !!! Si seulement elle pouvait avoir à adouber des chevaliers !!! Le seul souci serait la propension quelle aurait à faire légèrement tourner pour certain la lame et assener un coup du fil plutôt que du plat, voire pour dautres espérer quils ne se présentent pas au risque de lui donner lenvie démangeante de leur décoller la tête du reste du corps.
Ah oui, mais là, ça signifie sang, éclaboussures Et puis de toute façon, ce nétait pas des futurs chevaliers qui allaient se présenter devant elle. Mais elle pourrait peut être en serrer quelques-uns uns très fort contre son cur. Peut être assez pour leur ôter le souffle ou leur rompre quelques os de leur carcasse Marrant aussi Un sourire moqueur aux lèvres, elle interpelle ses suivantes.
Ma robe rouge et les accessoires or. Je me dois de faire honneur au Languedoc en revêtant ses couleurs !
Et puis, complète telle mentalement, on sait jamais, une petite bataille, ça pourrait aussi arriver et daventure, si le sang venait à couler, les tâches se verraient beaucoup moins dessus.
Ayant enfilé avec une patience peu commune tous les accessoires dont une Dame doit de saffubler pour paraître correcte, elle résiste à lenvie de lancer un sifflement strident dans les couloirs du château et prévenir dans un glapissement les conseillers quils sont attendus eux aussi aux réjouissances. Elle se demande si Zac a prévenu Julios que sa présence lui ferait plaisir, mais nétait pas requise. Si cétait lun de ses petits dadas que de traîner le Général en cuirasse étincelante pour faire joli dans le décor, elle savait que cette fois, ses occupations ne lui permettraient sans doute pas de passer. Elle envoie donc un page prévenir les membres du conseil, un autre vérifier la liste des présents quelle a commandés pour loccasion et part, déjà accompagnée par un certain nombre de personnes auxquelles viennent sajouter dautres encore au fur et à mesure quelle parcourt les couloirs et sort sur la place.
Elle cligne des yeux pour saccommoder à la lumière déjà intense du soleil. Jette un regard sur le ciel dun bleu profond. Salue dun signe de tête le Héraut déjà à son poste et vient prendre place sur lestrade disposée là pour loccasion. Le dos droit, la tête haute, elle prend une inspiration profonde, caresse du bout des doigts et avec regrets son épée de cérémonie. La journée de calvaire pour tous peut enfin commencer.
Nous pouvons commencer.
De toute façon, elle ne pouvait pas y couper et elle savait bien que tout risquait de lui sembler agaçant dans le meilleur des cas. Elle aimait pas les cérémonies et mettait un point dhonneur soit à leur échapper, soit de sy traîner avec toute la mauvaise foi du monde.
Noire. Non, au soleil, elle allait avoir chaud, transpirer et avoir devant eux une Comtesse dégoulinante, voire avec des effluves corporels prononcés en fin de journée, la pierre dalun quelle utilisait risquant de ne pas faire effet sur la durée de la journée.
Quoi que Couplé à un régime à lail et à loignon pour certaines personnes, leffet pourrait être des plus Beurk ! Lidée de devoir donner le baiser de la paix à
Ses yeux sécarquillent alors quune pensée subite lui traverse lesprit. Elle fonce farfouiller dans une de ses malles remplies de document darchives diverses. Là ! Voilà ! Baiser de la paix ou accolade ! Accolade qui se fait Voyons, pour les adoubements Du plat de lépée !!! Un sourire rayonnant vient alors éclairer son visage renfrogné. Oui !!! Parfait !!! Si seulement elle pouvait avoir à adouber des chevaliers !!! Le seul souci serait la propension quelle aurait à faire légèrement tourner pour certain la lame et assener un coup du fil plutôt que du plat, voire pour dautres espérer quils ne se présentent pas au risque de lui donner lenvie démangeante de leur décoller la tête du reste du corps.
Ah oui, mais là, ça signifie sang, éclaboussures Et puis de toute façon, ce nétait pas des futurs chevaliers qui allaient se présenter devant elle. Mais elle pourrait peut être en serrer quelques-uns uns très fort contre son cur. Peut être assez pour leur ôter le souffle ou leur rompre quelques os de leur carcasse Marrant aussi Un sourire moqueur aux lèvres, elle interpelle ses suivantes.
Ma robe rouge et les accessoires or. Je me dois de faire honneur au Languedoc en revêtant ses couleurs !
Et puis, complète telle mentalement, on sait jamais, une petite bataille, ça pourrait aussi arriver et daventure, si le sang venait à couler, les tâches se verraient beaucoup moins dessus.
Ayant enfilé avec une patience peu commune tous les accessoires dont une Dame doit de saffubler pour paraître correcte, elle résiste à lenvie de lancer un sifflement strident dans les couloirs du château et prévenir dans un glapissement les conseillers quils sont attendus eux aussi aux réjouissances. Elle se demande si Zac a prévenu Julios que sa présence lui ferait plaisir, mais nétait pas requise. Si cétait lun de ses petits dadas que de traîner le Général en cuirasse étincelante pour faire joli dans le décor, elle savait que cette fois, ses occupations ne lui permettraient sans doute pas de passer. Elle envoie donc un page prévenir les membres du conseil, un autre vérifier la liste des présents quelle a commandés pour loccasion et part, déjà accompagnée par un certain nombre de personnes auxquelles viennent sajouter dautres encore au fur et à mesure quelle parcourt les couloirs et sort sur la place.
Elle cligne des yeux pour saccommoder à la lumière déjà intense du soleil. Jette un regard sur le ciel dun bleu profond. Salue dun signe de tête le Héraut déjà à son poste et vient prendre place sur lestrade disposée là pour loccasion. Le dos droit, la tête haute, elle prend une inspiration profonde, caresse du bout des doigts et avec regrets son épée de cérémonie. La journée de calvaire pour tous peut enfin commencer.
Nous pouvons commencer.
LeGueux a écrit:
Encore et toujours de la belle ouvrage qu'avaient fait les copistes de Galamus. Il ne changeraient pas. Des choses restaient immuables.
Les parchemins étaient soigneusement écrits et enluminés, puis les copistes les avaient pliés et réunis en assemblages, cousus ensemble sur des lanières de cuir qui leur servaient de support.
Ensuite les extrémités des supports avaient été lacées le long de rainures creusées dans les feuilles de bois qui formaient la couverture et le dos de l'ouvrage.
La reliure était recouverte de cuir de première qualité, brun, parfaitement tanné.
Le tout avec la plus grande minutie et la plus grande attention que seule la quiétude des gorges permettait d'atteindre.
Il présenta l'ouvrage à la comtessa.
Il dit alors :
Permettez moi, Donà Comtessa, de vous donner un premier conseil de vassal. Je sais que vous l'avez déja en votre bibliothèque, mais sa relecture ne fais point de mal.
Lisez attentivement cet ouvrage, il a été le livre de chevet de certains de vos prédécesseurs.
Puissiez vous être plus grand que celui que vous pensez le plus grand. Les clés en sont dans ce livre.
Maintenant, un conseil de héraut, si vous le permettez. Depuis votre allégeance, vous êtes officiellement comtessa de Lengadoc, et non plus consort...
[HRP/]Crédit photo : UNESCO
Les parchemins étaient soigneusement écrits et enluminés, puis les copistes les avaient pliés et réunis en assemblages, cousus ensemble sur des lanières de cuir qui leur servaient de support.
Ensuite les extrémités des supports avaient été lacées le long de rainures creusées dans les feuilles de bois qui formaient la couverture et le dos de l'ouvrage.
La reliure était recouverte de cuir de première qualité, brun, parfaitement tanné.
Le tout avec la plus grande minutie et la plus grande attention que seule la quiétude des gorges permettait d'atteindre.
Il présenta l'ouvrage à la comtessa.
Il dit alors :
Permettez moi, Donà Comtessa, de vous donner un premier conseil de vassal. Je sais que vous l'avez déja en votre bibliothèque, mais sa relecture ne fais point de mal.
Lisez attentivement cet ouvrage, il a été le livre de chevet de certains de vos prédécesseurs.
Puissiez vous être plus grand que celui que vous pensez le plus grand. Les clés en sont dans ce livre.
Maintenant, un conseil de héraut, si vous le permettez. Depuis votre allégeance, vous êtes officiellement comtessa de Lengadoc, et non plus consort...
[HRP/]Crédit photo : UNESCO
LeGueux a écrit:
De sa belle écriture, le baron Rekkared avait porté ces mots sur les vélins :
_________________
[1] Cf. Procès ayant opposé Alvinmaker au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[2] Cf. Procès ayant opposé Amor au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[3] PIZAN Christine, Le chemin de longue étude, (éd. critique du ms. Harley 4431, trad., présent. et notes par Andrea Tarnowski ; texte en français ancien et trad. en français moderne en regard), "Lettres gothiques - le Livre de poche", Librairie générale française, Paris, 2000, 476 p.
[4] Un miroir des princes est une locution générique désignant un traité destiné à l'éducation des princes, comme le Via regia de Smaragde, abbé de Saint-Mihiel sur la Meuse, adressé à Louis le Pieux (IXe s.), le De bono regimine principis d'Hélinand de Froimont pour Philippe Auguste (XIIIe s.), ou celui cité plus haut de Christine de Pizan qu'elle destinait à Charles VI.
[5] Claudien (Claudius Claudianus, v. 370-V. 404 ap. notre ère) est un poète latin.
[6] Théodose Ier le Grand (Flavius Theodosius, v. 346-395 ap. notre ère) est empereur romain de 379 à 395.
[7] Sozomène (Salamanes Hermeias Sozomenus) est un historien ecclesiastique byzantin du Ve siècle ap. notre ère. Il a dédié son uvre à l'empereur Théodose II (401-450).
[8] Solin (Gaius Julius Solinus, IIIe s. ap. notre ère), est l'auteur du Collectanea rerum memorabilium (collection des choses mémorables) compilation géographique accompagnée d'un commentaire sur les origines, l'histoire et les coutumes des différents pays du monde.
Rekkared a écrit:
Du bon gouvernement, un miroir des princes
Prologue
Les événements jadis déroulés en Languedoc, à Alais, où le maire Alvinmaker a abusé de son autorité pour octroyer une charte illégitime à la ville d'Alais en dépit d'un sondage défavorable [1], puis à Lodève, où le maire Amor a abusé lui aussi de son autorité pour publier des décrets illicites en dépit de la Loi [2], révèlent qu'un maire, mais pourquoi pas aussi un Comte ou un Duc, peut agir en tyran. Or, il n'existe qu'un rempart contre l'exercice de la tyrannie : l'éducation des princes, à savoir, de ceux qui détiennent, ou auront à détenir, le pouvoir souverain du peuple. Autrement dit, le Duc, le Comte & les maires qui disposent à la fois de la primauté théorique provincial ou municipal - lat. auctoritas - et du pouvoir de gouverner et d'administrer leurs sujets - lat. potestas.
C'est pourquoi l'inculcation des valeurs du bon gouvernement semble plus que nécessaire aujourd'hui afin d'éviter les sources de conflits. Or mon humble condition d'homme quelques peu lettré et mon service auprès du Roy comme Maître de la Librairie royale, m'ont permis de découvrir un trésor de bonnes murs : le Livre du chemin de longue estude (1403) de Christine de Pizan (1364-1430) [3]. Sans pouvoir ni vouloir l'égaler, les quelques pages qui vont suivre se voudront être un miroir de ces valeurs dans lequel les princes pourront se mirer à loisir, en somme, un miroir des princes... [4]
Des murs que doivent avoir les princes selon les auteurs
Puisqu'il s'agit de discuter de la personne qui mérite l'élection à la charge de maire ou de comte, et puisqu'il convient de l'élire selon la raison, voici quelles qualités, selon les anciens, le prince digne de ce nom doit posséder :
Quelle est la place du prince dans la chose publique ?
Plutarque écrit dans le Livre du corps de policie que la chose publique - lat. res publica - constitue un vrai corps vivant gouverné et tempéré par la raison. Le prince, élu par le peuple, est la tête de ce corps, prompte et prête à gouverner le corps entier, et servant à accorder les sens - conseillers comtaux ou municipaux - qui doivent régir le reste - le peuple du Languedoc ou des cités. Dieu a choisi d'y mettre plus de beauté parce que le visage montre le mieux la beauté parfaite. Et de même que cette partie du corps est faite plus noble, ainsi doit être le prince, le supérieur et le maître pour un temps - un à deux mois selon les élections - de ses sujets qui doivent lui obéïr. Il doit surpasser tout le monde par la sagesse de sa conduite, la vaillance et la sûreté de ses conseils.
Aristote dit dans son Ethique que les princes authentiques doivent être comme des pères pour ses enfants, ou le berger pour ses brebis.
Ainsi, un prince sage, vaillant, paternaliste et entouré de bons conseillers devrait être à la tête de chaque institution des provinces.
Que le prince doit être vertueux, et faire valoir chacune de ses actions. Saint Augustin le dit au cinquième livre de La Cité de Dieu où il raconte comment les Anciens, qui aimaient la vertu et l'honneur, en firent deux déesses, et érigèrent un temple à chacune. Celui de la Vertu s'emboîtait dans celui de l'Honneur, et y conduisait ; cela signifiait que dans toute action qui vise l'honneur il faut d'abord passer par la vertu.
Que le prince doit donner un bon exemple dans ses actions, ses paroles, et sa façon de penser. Claudien [5] le dit à l'empereur romain Théodose [6]. L'exemple du prince vertueux incite la province à s'amender plus que ne font ses ordres, car le menu peuple et ses autres sujets prennent de la graine de ce qu'ils voient faire, que ce soit en bien ou en mal. S'il est bon, ils s'améliorent, et s'il est mauvais, ils s'appliquent à faire le mal. Pour cette raison, le prince doit être le premier à obéir à ses propres injonctions. Ses sujets le suivront de meilleure volonté ; ils n'oseront pas contredire un prince qui se soumet aux lois qu'il édicte. A ce propos, Sozomène [7] dit que les princes de haut renom, jadis, à la grande époque de la vertu, ne décrétaient rien qu'ils n'accomplissaient de leurs personnes. Ils obéissaient à tous les édits qu'ils émettaient, et ne prenaient pas prétexte de leur supériorité de prince pour s'accorder des avantages.
Que le prince doit être plein de clémence, doux et compatissant, Sénèque l'affirme dans une épître et dit qu'il n'est personne qui doive être plus enclin à la clémence et à la compassion, et moins à la rigueur, que le prince. Dans sa troisième épître il remarque que la cruauté d'un prince engendre les batailles, tandis que sa clémence, partout où elle se répand, fît naître la tranquillité par la voie de l'humilité. C'est la prouesse d'un cur noble, vaillant, honnête et sage d'être toujours bon et doux dans toutes ses affaires. Il ne convient nullement qu'un prince soit emporté ou colérique, de sorte qu'il soit fermé aux prières qui lui demandent humblement merci.
Il ajoute dans sa quatrième épître que si les dieux, pour leur part, sont assez indulgents pour ne pas foudroyer les hommes malgré leurs nombreux péchés, pourquoi donc les princes, qui ne sont que des humains, ne pardonnent-ils pas facilement aux autres, puisqu'eux-mêmes sont sujets à l'erreur ?
Au cinquième chapitre encore, Sénèque dit que jadis, il était un prince qui tâcha de se venger cruellement de tous ses ennemis ; il mit toute sa peine à les détruire. Ainsi il en abattit plus de vingt, mais il en restait un qui le faisait souffrir car il n'arrivait pas à le détruire par la force. Cela le faisait bouillir de rage. Il prit conseil auprès de sa femme qui lui donna une bonne suggestion. Puisqu'il ne pouvait vaincre son ennemi par la guerre, il devait essayer de l'avoir par la douceur. Ainsi fit-il, et il berça son adversaire d'une si grande gentillesse que l'autre devint son ami ; à tel point, qu'il ne pouvait pas en avoir de meilleur. Plus tard, il fit de lui son héritier.
Que le prince peut agir envers ses sujets selon comment il les perçoit. Avec certains, il faut user de douceur ; avec d'autres, c'est la rigueur qui convient. A ce propos Valère nous parle du noble et magnanime Marcus Marcellus qui, lorsqu'il eut attaqué et pris Syracuse, contempla l'infortune de cette grande et forte cité peuplée, et, saisi de pitié malgré son inimitié, pleura à chaudes larmes devant ce spectacle pitoyable.
Que le prince doit être juste et équitable en toutes circonstances. Il doit légiférer diligemment, préserver le droit et respecter l'ordre. Jadis, dit Valère, tout prince se mettait en tête de faire appliquer la loi dans sa vérité. Il en donne un exemple des temps anciens : un grand roi nommé Zaleucus se fît crever un il et à son fils, un autre, parce que son fils, ayant enfreint la loi, devait en conséquence perdre deux yeux. Le roi préféra sacrifier l'un de ses propres yeux afin que son fils, qui devait régner après lui, pût gouverner avec un il au moins. Le roi satisfit ainsi à l'exigence de la loi de crever deux yeux à son fils.
On raconte d'Alexandre qu'il se trouva une fois en désaccord avec ses chevaliers. Lui, qui aimait fermement la justice, soumit la cause au jugement et quand on jugea à la fin qu'Alexandre avait tort, il remercia de bonne grâce ceux qui avaient fait leur devoir en décidant selon les mérites du cas. Son geste montra qu'il estimait la justice plus que la puissance.
Que le vrai prince est celui qui garantit la justice et pèse la raison avec soin. A ce sujet, Aristote remarque très justement dans son Ethique, que ce n'est pas le prince qui doit dominer, mais la raison. Cicéron, dans Des offices, fait aussi une remarque heureuse en affirmant que le prince doit toujours être un vrai défenseur de la justice qui protège la chose publique et veille sur le bien commun.
Que le prince doit être sage, savant, généreux, plein d'honneur et de sapience, irréprochable en somme. Aulu-Gele témoigne dans le même sens, disant que la tâche essentielle et le plus digne de mémoire du règne de Philippe de Macédoine, c'est depuis un fait notoire, fut qu'il fît apprendre l'art de la science à son fils Alexandre, qui devait lui succéder. Quand Philippe, qui tenait beaucoup à l'instruction de son fils, vit que l'enfant était né, il prit un messager et l'envoya chez Aristote avec toute une épître, où il dit sa grande joie de ce que les dieux lui avaient donné un fils, mais aussi sa grande joie, dix fois plus grande, que cette naissance ait eut lieu de son temps. Car Philippe espérait vivement qu'Aristote deviendrait le maître de son fils et lui apprendrait la science et la modération ; l'enfant en tirerait le plus grand bien.
Que le prince doit être plein de génerosité et de libéralité. Sénèque écrit à ce sujet dans son livre De la Clémence, que le prince qui accorde les biens d'autrui n'est pas libéral ; la vraie générosité consiste à restreindre ses propres dépenses afin de pouvoir donner aux autres.
Que le prince doit se montrer fiable, familier et agréable avec ses gens, quel que soit leur rang. Solin [8], dans sa Collection des choses mémorables, dit que Jules César était si aimable et amical avec tous les gens qu'il rencontrait, que même ceux qu'il avait vaincus par la force des armes, étaient sensibles à la bonté qui le faisait universellement aimer.
Que le prince doit montrer de la modération, la patience et la sage conduite de sa vie. Sénèque dit au premier livre De la Clémence, que le prince ne peut parler sans qu'il soit entendu, ni se mettre en colère sans que ne soit vue sa violence. Comme il est observé de tous, comme il ne peut tant se cacher, que les yeux de chacun ne le regardent, lui, unique en son genre, doit se garder soigneusement d'avoir le moindre mouvement d'humeur qui l'écarte de la raison et affecte sa façon d'être.
Epilogue
Si je ne risquais pas d'ennuyer, je pourrais citer d'autres exemples des murs que les princes doivent avoir s'ils veulent recevoir les lauriers de la couronne d'honneur, qu'ils soient nobles ou d'un rang inférieur du moment qu'ils recherchent la gloire de la noblesse.
Beaux doux princes, présents et à venir, à qui je dédie ces quelques lignes, vous savez sans que je le dise, que l'on doit élire un prince rempli de grandes vertus quitte à ce que, de nos jours, il soit moins preux qu'Arthur. Faites donc en sorte que vos Conseils municipaux ou comtaux, où règnent la justice et l'équité, soit à tout jamais loués pour leur choix.
A présent, il est temps que je me taise.
Prologue
Les événements jadis déroulés en Languedoc, à Alais, où le maire Alvinmaker a abusé de son autorité pour octroyer une charte illégitime à la ville d'Alais en dépit d'un sondage défavorable [1], puis à Lodève, où le maire Amor a abusé lui aussi de son autorité pour publier des décrets illicites en dépit de la Loi [2], révèlent qu'un maire, mais pourquoi pas aussi un Comte ou un Duc, peut agir en tyran. Or, il n'existe qu'un rempart contre l'exercice de la tyrannie : l'éducation des princes, à savoir, de ceux qui détiennent, ou auront à détenir, le pouvoir souverain du peuple. Autrement dit, le Duc, le Comte & les maires qui disposent à la fois de la primauté théorique provincial ou municipal - lat. auctoritas - et du pouvoir de gouverner et d'administrer leurs sujets - lat. potestas.
C'est pourquoi l'inculcation des valeurs du bon gouvernement semble plus que nécessaire aujourd'hui afin d'éviter les sources de conflits. Or mon humble condition d'homme quelques peu lettré et mon service auprès du Roy comme Maître de la Librairie royale, m'ont permis de découvrir un trésor de bonnes murs : le Livre du chemin de longue estude (1403) de Christine de Pizan (1364-1430) [3]. Sans pouvoir ni vouloir l'égaler, les quelques pages qui vont suivre se voudront être un miroir de ces valeurs dans lequel les princes pourront se mirer à loisir, en somme, un miroir des princes... [4]
Des murs que doivent avoir les princes selon les auteurs
Puisqu'il s'agit de discuter de la personne qui mérite l'élection à la charge de maire ou de comte, et puisqu'il convient de l'élire selon la raison, voici quelles qualités, selon les anciens, le prince digne de ce nom doit posséder :
Quelle est la place du prince dans la chose publique ?
Plutarque écrit dans le Livre du corps de policie que la chose publique - lat. res publica - constitue un vrai corps vivant gouverné et tempéré par la raison. Le prince, élu par le peuple, est la tête de ce corps, prompte et prête à gouverner le corps entier, et servant à accorder les sens - conseillers comtaux ou municipaux - qui doivent régir le reste - le peuple du Languedoc ou des cités. Dieu a choisi d'y mettre plus de beauté parce que le visage montre le mieux la beauté parfaite. Et de même que cette partie du corps est faite plus noble, ainsi doit être le prince, le supérieur et le maître pour un temps - un à deux mois selon les élections - de ses sujets qui doivent lui obéïr. Il doit surpasser tout le monde par la sagesse de sa conduite, la vaillance et la sûreté de ses conseils.
Aristote dit dans son Ethique que les princes authentiques doivent être comme des pères pour ses enfants, ou le berger pour ses brebis.
Ainsi, un prince sage, vaillant, paternaliste et entouré de bons conseillers devrait être à la tête de chaque institution des provinces.
Que le prince doit être vertueux, et faire valoir chacune de ses actions. Saint Augustin le dit au cinquième livre de La Cité de Dieu où il raconte comment les Anciens, qui aimaient la vertu et l'honneur, en firent deux déesses, et érigèrent un temple à chacune. Celui de la Vertu s'emboîtait dans celui de l'Honneur, et y conduisait ; cela signifiait que dans toute action qui vise l'honneur il faut d'abord passer par la vertu.
Que le prince doit donner un bon exemple dans ses actions, ses paroles, et sa façon de penser. Claudien [5] le dit à l'empereur romain Théodose [6]. L'exemple du prince vertueux incite la province à s'amender plus que ne font ses ordres, car le menu peuple et ses autres sujets prennent de la graine de ce qu'ils voient faire, que ce soit en bien ou en mal. S'il est bon, ils s'améliorent, et s'il est mauvais, ils s'appliquent à faire le mal. Pour cette raison, le prince doit être le premier à obéir à ses propres injonctions. Ses sujets le suivront de meilleure volonté ; ils n'oseront pas contredire un prince qui se soumet aux lois qu'il édicte. A ce propos, Sozomène [7] dit que les princes de haut renom, jadis, à la grande époque de la vertu, ne décrétaient rien qu'ils n'accomplissaient de leurs personnes. Ils obéissaient à tous les édits qu'ils émettaient, et ne prenaient pas prétexte de leur supériorité de prince pour s'accorder des avantages.
Que le prince doit être plein de clémence, doux et compatissant, Sénèque l'affirme dans une épître et dit qu'il n'est personne qui doive être plus enclin à la clémence et à la compassion, et moins à la rigueur, que le prince. Dans sa troisième épître il remarque que la cruauté d'un prince engendre les batailles, tandis que sa clémence, partout où elle se répand, fît naître la tranquillité par la voie de l'humilité. C'est la prouesse d'un cur noble, vaillant, honnête et sage d'être toujours bon et doux dans toutes ses affaires. Il ne convient nullement qu'un prince soit emporté ou colérique, de sorte qu'il soit fermé aux prières qui lui demandent humblement merci.
Il ajoute dans sa quatrième épître que si les dieux, pour leur part, sont assez indulgents pour ne pas foudroyer les hommes malgré leurs nombreux péchés, pourquoi donc les princes, qui ne sont que des humains, ne pardonnent-ils pas facilement aux autres, puisqu'eux-mêmes sont sujets à l'erreur ?
Au cinquième chapitre encore, Sénèque dit que jadis, il était un prince qui tâcha de se venger cruellement de tous ses ennemis ; il mit toute sa peine à les détruire. Ainsi il en abattit plus de vingt, mais il en restait un qui le faisait souffrir car il n'arrivait pas à le détruire par la force. Cela le faisait bouillir de rage. Il prit conseil auprès de sa femme qui lui donna une bonne suggestion. Puisqu'il ne pouvait vaincre son ennemi par la guerre, il devait essayer de l'avoir par la douceur. Ainsi fit-il, et il berça son adversaire d'une si grande gentillesse que l'autre devint son ami ; à tel point, qu'il ne pouvait pas en avoir de meilleur. Plus tard, il fit de lui son héritier.
Que le prince peut agir envers ses sujets selon comment il les perçoit. Avec certains, il faut user de douceur ; avec d'autres, c'est la rigueur qui convient. A ce propos Valère nous parle du noble et magnanime Marcus Marcellus qui, lorsqu'il eut attaqué et pris Syracuse, contempla l'infortune de cette grande et forte cité peuplée, et, saisi de pitié malgré son inimitié, pleura à chaudes larmes devant ce spectacle pitoyable.
Que le prince doit être juste et équitable en toutes circonstances. Il doit légiférer diligemment, préserver le droit et respecter l'ordre. Jadis, dit Valère, tout prince se mettait en tête de faire appliquer la loi dans sa vérité. Il en donne un exemple des temps anciens : un grand roi nommé Zaleucus se fît crever un il et à son fils, un autre, parce que son fils, ayant enfreint la loi, devait en conséquence perdre deux yeux. Le roi préféra sacrifier l'un de ses propres yeux afin que son fils, qui devait régner après lui, pût gouverner avec un il au moins. Le roi satisfit ainsi à l'exigence de la loi de crever deux yeux à son fils.
On raconte d'Alexandre qu'il se trouva une fois en désaccord avec ses chevaliers. Lui, qui aimait fermement la justice, soumit la cause au jugement et quand on jugea à la fin qu'Alexandre avait tort, il remercia de bonne grâce ceux qui avaient fait leur devoir en décidant selon les mérites du cas. Son geste montra qu'il estimait la justice plus que la puissance.
Que le vrai prince est celui qui garantit la justice et pèse la raison avec soin. A ce sujet, Aristote remarque très justement dans son Ethique, que ce n'est pas le prince qui doit dominer, mais la raison. Cicéron, dans Des offices, fait aussi une remarque heureuse en affirmant que le prince doit toujours être un vrai défenseur de la justice qui protège la chose publique et veille sur le bien commun.
Que le prince doit être sage, savant, généreux, plein d'honneur et de sapience, irréprochable en somme. Aulu-Gele témoigne dans le même sens, disant que la tâche essentielle et le plus digne de mémoire du règne de Philippe de Macédoine, c'est depuis un fait notoire, fut qu'il fît apprendre l'art de la science à son fils Alexandre, qui devait lui succéder. Quand Philippe, qui tenait beaucoup à l'instruction de son fils, vit que l'enfant était né, il prit un messager et l'envoya chez Aristote avec toute une épître, où il dit sa grande joie de ce que les dieux lui avaient donné un fils, mais aussi sa grande joie, dix fois plus grande, que cette naissance ait eut lieu de son temps. Car Philippe espérait vivement qu'Aristote deviendrait le maître de son fils et lui apprendrait la science et la modération ; l'enfant en tirerait le plus grand bien.
Que le prince doit être plein de génerosité et de libéralité. Sénèque écrit à ce sujet dans son livre De la Clémence, que le prince qui accorde les biens d'autrui n'est pas libéral ; la vraie générosité consiste à restreindre ses propres dépenses afin de pouvoir donner aux autres.
Que le prince doit se montrer fiable, familier et agréable avec ses gens, quel que soit leur rang. Solin [8], dans sa Collection des choses mémorables, dit que Jules César était si aimable et amical avec tous les gens qu'il rencontrait, que même ceux qu'il avait vaincus par la force des armes, étaient sensibles à la bonté qui le faisait universellement aimer.
Que le prince doit montrer de la modération, la patience et la sage conduite de sa vie. Sénèque dit au premier livre De la Clémence, que le prince ne peut parler sans qu'il soit entendu, ni se mettre en colère sans que ne soit vue sa violence. Comme il est observé de tous, comme il ne peut tant se cacher, que les yeux de chacun ne le regardent, lui, unique en son genre, doit se garder soigneusement d'avoir le moindre mouvement d'humeur qui l'écarte de la raison et affecte sa façon d'être.
Epilogue
Si je ne risquais pas d'ennuyer, je pourrais citer d'autres exemples des murs que les princes doivent avoir s'ils veulent recevoir les lauriers de la couronne d'honneur, qu'ils soient nobles ou d'un rang inférieur du moment qu'ils recherchent la gloire de la noblesse.
Beaux doux princes, présents et à venir, à qui je dédie ces quelques lignes, vous savez sans que je le dise, que l'on doit élire un prince rempli de grandes vertus quitte à ce que, de nos jours, il soit moins preux qu'Arthur. Faites donc en sorte que vos Conseils municipaux ou comtaux, où règnent la justice et l'équité, soit à tout jamais loués pour leur choix.
A présent, il est temps que je me taise.
_________________
[1] Cf. Procès ayant opposé Alvinmaker au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[2] Cf. Procès ayant opposé Amor au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[3] PIZAN Christine, Le chemin de longue étude, (éd. critique du ms. Harley 4431, trad., présent. et notes par Andrea Tarnowski ; texte en français ancien et trad. en français moderne en regard), "Lettres gothiques - le Livre de poche", Librairie générale française, Paris, 2000, 476 p.
[4] Un miroir des princes est une locution générique désignant un traité destiné à l'éducation des princes, comme le Via regia de Smaragde, abbé de Saint-Mihiel sur la Meuse, adressé à Louis le Pieux (IXe s.), le De bono regimine principis d'Hélinand de Froimont pour Philippe Auguste (XIIIe s.), ou celui cité plus haut de Christine de Pizan qu'elle destinait à Charles VI.
[5] Claudien (Claudius Claudianus, v. 370-V. 404 ap. notre ère) est un poète latin.
[6] Théodose Ier le Grand (Flavius Theodosius, v. 346-395 ap. notre ère) est empereur romain de 379 à 395.
[7] Sozomène (Salamanes Hermeias Sozomenus) est un historien ecclesiastique byzantin du Ve siècle ap. notre ère. Il a dédié son uvre à l'empereur Théodose II (401-450).
[8] Solin (Gaius Julius Solinus, IIIe s. ap. notre ère), est l'auteur du Collectanea rerum memorabilium (collection des choses mémorables) compilation géographique accompagnée d'un commentaire sur les origines, l'histoire et les coutumes des différents pays du monde.
Rekkared a écrit:
[/quote]
Enduril a écrit:
Enduril prend le lourd livre entre ses mains se
demandant si elle doit le garder pour faire rentrer quelques vérités
dans certaines caboches dures à la comprenette, tel que le faisait feu
le père Phelessor. A peine s'accorde t'elle cette pensée nostalgique
qu'elle juge plus prudent de faire appel à l'un des pages auquel elle
remet l'ouvrage et entendant la dernière remarque du héraut, lui
murmure quelques mots à l'oreille en lui désignant l'office du
menton.
Vous avez raison Languedoc, un simple oubli. J'avoue que ce genre de détail...
Elle reprend avec un sourire moqueur.
Et puis je suis bien une comtesse qu'on sort de temps en temps.
Quant à la grandeur à atteindre, je la laisse aux autres. Que cet
ouvrage me permette de garder ce comté et ses habitants dans la voie de
la prospérité est ma seule ambition. Faire mon devoir au mieux le temps
qu'il me sera donné par Aristote de pouvoir le faire. Les seuls à qui
je veux laisser le souvenir de mon nom ou de ma personne sont ma
famille et mes enfants. Mon passage à la tête de ce Comté sera noyé
dans la multitude de ceux qui suivront. Jamais je n'ai fait rectifier
quelque part la liste des postes que j'ai tenu dans les différents
conseils lorsque je les ais cumulés car je considérait qu'il s'agissait
de mon devoir de conseiller élu par et pour le peuple. Aujourd'hui, il
en est de même. Je suis un conseiller comtal élu par et pour le peuple
et auquel quelques-uns ont fait confiance pour les représenter en
certaines circonstances.
Elle marque une légère pose.
Enfin...
Reprenons.
demandant si elle doit le garder pour faire rentrer quelques vérités
dans certaines caboches dures à la comprenette, tel que le faisait feu
le père Phelessor. A peine s'accorde t'elle cette pensée nostalgique
qu'elle juge plus prudent de faire appel à l'un des pages auquel elle
remet l'ouvrage et entendant la dernière remarque du héraut, lui
murmure quelques mots à l'oreille en lui désignant l'office du
menton.
Vous avez raison Languedoc, un simple oubli. J'avoue que ce genre de détail...
Elle reprend avec un sourire moqueur.
Et puis je suis bien une comtesse qu'on sort de temps en temps.
Quant à la grandeur à atteindre, je la laisse aux autres. Que cet
ouvrage me permette de garder ce comté et ses habitants dans la voie de
la prospérité est ma seule ambition. Faire mon devoir au mieux le temps
qu'il me sera donné par Aristote de pouvoir le faire. Les seuls à qui
je veux laisser le souvenir de mon nom ou de ma personne sont ma
famille et mes enfants. Mon passage à la tête de ce Comté sera noyé
dans la multitude de ceux qui suivront. Jamais je n'ai fait rectifier
quelque part la liste des postes que j'ai tenu dans les différents
conseils lorsque je les ais cumulés car je considérait qu'il s'agissait
de mon devoir de conseiller élu par et pour le peuple. Aujourd'hui, il
en est de même. Je suis un conseiller comtal élu par et pour le peuple
et auquel quelques-uns ont fait confiance pour les représenter en
certaines circonstances.
Elle marque une légère pose.
Enfin...
Reprenons.
Legend d'Auvray a écrit:
Legend
d'Auvray, Baron de Saint Rémézy, fut le premier noble à se présenter à
la cérémonie d'allégeance...
Heureux après sa longue retraite de pouvoir enfin saluer la Comtesse
ainsi que le LeGueux qu'il
appréciait.
d'Auvray, Baron de Saint Rémézy, fut le premier noble à se présenter à
la cérémonie d'allégeance...
Heureux après sa longue retraite de pouvoir enfin saluer la Comtesse
ainsi que le LeGueux qu'il
appréciait.
Enduril a écrit:
Enduril regarde le premier à
se présenter. Un ancien Juge du Languedoc.
Messire Legend d'Auvray, veuillez vous
avancer...
se présenter. Un ancien Juge du Languedoc.
Messire Legend d'Auvray, veuillez vous
avancer...
Legend d'Auvray a écrit:
Legend
s'avança
Comtesse, représentante du Languedoc, je vous jure fidélité, aide,
service armé ainsi que conseil. Puissiez vous en ces temps obscurs
faire triompher nos valeurs et sauvegarder nos intérêts.
L'ancien procureur attendait ensuite la réponse de la
comtesse.
s'avança
Comtesse, représentante du Languedoc, je vous jure fidélité, aide,
service armé ainsi que conseil. Puissiez vous en ces temps obscurs
faire triompher nos valeurs et sauvegarder nos intérêts.
L'ancien procureur attendait ensuite la réponse de la
comtesse.
Enduril a écrit:
Enduril écoute le Baron de
Saint-Rémézy et l'interrompt avec un sourire. Il semble que le temps
passé loin du monde lui ait fait perdre l'habitude de prêter hommage...
Enfin, en raison de son grand âge, on pouvait l'excuser... Enfin, les
choses auraient été faites dans le désordre, mais faites tout de même.
Prenant entre ses mains celles jointe du vieillard, elle frôle doucement ses lèvres en un léger baiser de paix.
Legend dAuvray, je vous accorde pour tant que je
serais Comtessa de Lengadòc, protection, justice et subsistance pour
laquelle je vous laisse la Baronnie de Saint Rémézy à vous et à votre
descendance. Icelui fief est représenté par cette poignée de sa
terre.
Elle prend sur un plateau apporté par un page une poignée de terre
et la verse dans une des mains du Baron. Puis elle prend
un
rouleau de parchemins quelle lui tend.
Tenez, je suis certaine que cette lecture vous fera
plaisir. Il sagit du coutumier en vigueur actuellement. Que celui qui
a reçu fief pour avoir été rédacteur de notre premier coutumier reçoive
en ce jour exemplaire du dernier !
QuAristote vous garde encore longtemps sain et parmi nous
!
Saint-Rémézy et l'interrompt avec un sourire. Il semble que le temps
passé loin du monde lui ait fait perdre l'habitude de prêter hommage...
Enfin, en raison de son grand âge, on pouvait l'excuser... Enfin, les
choses auraient été faites dans le désordre, mais faites tout de même.
Prenant entre ses mains celles jointe du vieillard, elle frôle doucement ses lèvres en un léger baiser de paix.
Legend dAuvray, je vous accorde pour tant que je
serais Comtessa de Lengadòc, protection, justice et subsistance pour
laquelle je vous laisse la Baronnie de Saint Rémézy à vous et à votre
descendance. Icelui fief est représenté par cette poignée de sa
terre.
Elle prend sur un plateau apporté par un page une poignée de terre
et la verse dans une des mains du Baron. Puis elle prend
un
rouleau de parchemins quelle lui tend.
Tenez, je suis certaine que cette lecture vous fera
plaisir. Il sagit du coutumier en vigueur actuellement. Que celui qui
a reçu fief pour avoir été rédacteur de notre premier coutumier reçoive
en ce jour exemplaire du dernier !
QuAristote vous garde encore longtemps sain et parmi nous
!
Legend d'Auvray a écrit:
Legend remercia la
Comtesse et fit place au second noble venu prêter
serment
Comtesse et fit place au second noble venu prêter
serment
LeGueux a écrit:
LeGueux nota sur son vélin
l'allégeance de Saint Remezy, puis s'pprocha de la comtessa. il lui
présenta deux missives :
Comtessa, voici la missive de Sanch Féliu, parvenue hier des terres
froides du nord ouest où sévissent la guerre le froid et la pluie :
Il tendit une missive qui "semblait avoir fait du chemin, la brave
lettre, un peu gondolée par l'humidité ambiante de l'air du Massif
Central au printemps... Car elle venait de par-delà ces monts, de
Guéret, semblait-il, et son porteur n'en avait pas pris grand soin."
l'allégeance de Saint Remezy, puis s'pprocha de la comtessa. il lui
présenta deux missives :
Comtessa, voici la missive de Sanch Féliu, parvenue hier des terres
froides du nord ouest où sévissent la guerre le froid et la pluie :
Il tendit une missive qui "semblait avoir fait du chemin, la brave
lettre, un peu gondolée par l'humidité ambiante de l'air du Massif
Central au printemps... Car elle venait de par-delà ces monts, de
Guéret, semblait-il, et son porteur n'en avait pas pris grand soin."
Cristòl a écrit:
Un petit billet moins formel y était joint :
Citation:
Par la grâce d'Aristote,
nous, Cristòl de Sìarr, humble baron de Saint-Félix en Vinassan,
à vous, Enduril de Noumerchat, Comtesse du Languedoc par .. ..es,
salut.
Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Enduril de Noumer ..sse du Languedoc par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),
Que si un conflit venait vous opposer vous, Enduril de Noumerchat,
Comtesse du Languedoc, notre suzerain, à un tiers, nous jurons qu.
..ause pour vous.
Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son
encontre par un coura.. .., nous encourrerions l'indignation du Dieu
tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus
ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par
notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Cristòl de Sìarr, humble seigneur de la baronnie de Saint-Félix en Vinassan, a écrit et ratifié,
Date en l'enceinte de la bonne ville de Guéret, le vendredi XXIII d'avril de l'an Pâques MCDLVI.
Que siaga atal. Amen.
nous, Cristòl de Sìarr, humble baron de Saint-Félix en Vinassan,
à vous, Enduril de Noumerchat, Comtesse du Languedoc par .. ..es,
salut.
Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Enduril de Noumer ..sse du Languedoc par la grâce des urnes.
Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),
Que si un conflit venait vous opposer vous, Enduril de Noumerchat,
Comtesse du Languedoc, notre suzerain, à un tiers, nous jurons qu.
..ause pour vous.
Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son
encontre par un coura.. .., nous encourrerions l'indignation du Dieu
tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.
Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus
ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par
notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.
Cristòl de Sìarr, humble seigneur de la baronnie de Saint-Félix en Vinassan, a écrit et ratifié,
Date en l'enceinte de la bonne ville de Guéret, le vendredi XXIII d'avril de l'an Pâques MCDLVI.
Que siaga atal. Amen.
Un petit billet moins formel y était joint :
Citation:
Pardonnez-moi, je vous prie, mon absence à cette
cérémonie, et l'incapacité dans laquelle je serai sans doute de vous
prêter conseil dans les semaines à venir ; c'est au Nord que je vais,
où les missives mettront bien du temps à me parvenir, s'il plaît à Dieu
que je me sorte de cette guerre.
Votre dévoué,
Cristòl de
Sìarr.
cérémonie, et l'incapacité dans laquelle je serai sans doute de vous
prêter conseil dans les semaines à venir ; c'est au Nord que je vais,
où les missives mettront bien du temps à me parvenir, s'il plaît à Dieu
que je me sorte de cette guerre.
Votre dévoué,
Cristòl de
Sìarr.
Citation:
Citation:
Cristòl a écrit:
Citation:
Citation:
Citation:
Citation:
Phelipe a écrit:
Phelipe avait
fait en sorte d'arriver suffisamment tôt afin de pouvoir repartir au
plus vite en Lyonnais Dauphiné pour affaires urgentes. S'avançant vers
la Comtesse, il s'appliqua à croiser son regard afin de signaler sa
présence et sa disponibilité.
fait en sorte d'arriver suffisamment tôt afin de pouvoir repartir au
plus vite en Lyonnais Dauphiné pour affaires urgentes. S'avançant vers
la Comtesse, il s'appliqua à croiser son regard afin de signaler sa
présence et sa disponibilité.
Enduril a écrit:
Enduril
prend les missives tendues par le héraut, lui rend le pli scellé avec
un hochement de tête valant acceptation et glisse le petit mot qui y
était joint dans le petit sac pendant à sa ceinture, pestant
intérieurement contre le gros sac de cuir dont elle ne se séparait que
rarement, qui lui servait de bureau de campagne, et qui lui manquait en
ces circonstances pour lesquelles il avait fallut qu'elle s'en sépare.
Levant les yeux, elle remarque le visage de leur ancien Juge qui la fixait de façon explicite.
Phelipe !!!
Du regard elle cherche sa jeune épouse et peut être la filleule de celle-ci, on ne sait jamais.
Zut ! C'est pas comme ça qu'il fallait qu'elle s'adresse à un vicomte. Ces cérémonies...
Se retenant de ne pas lever les yeux au ciel, elle reprend.
Messire de Saunhac, veuillez avancer je vous
prie.
prend les missives tendues par le héraut, lui rend le pli scellé avec
un hochement de tête valant acceptation et glisse le petit mot qui y
était joint dans le petit sac pendant à sa ceinture, pestant
intérieurement contre le gros sac de cuir dont elle ne se séparait que
rarement, qui lui servait de bureau de campagne, et qui lui manquait en
ces circonstances pour lesquelles il avait fallut qu'elle s'en sépare.
Levant les yeux, elle remarque le visage de leur ancien Juge qui la fixait de façon explicite.
Phelipe !!!
Du regard elle cherche sa jeune épouse et peut être la filleule de celle-ci, on ne sait jamais.
Zut ! C'est pas comme ça qu'il fallait qu'elle s'adresse à un vicomte. Ces cérémonies...
Se retenant de ne pas lever les yeux au ciel, elle reprend.
Messire de Saunhac, veuillez avancer je vous
prie.
Phelipe a écrit:
Madame Enduril, comme elle
détestait l'entendre l'appeler ainsi. Il sourit aux souvenirs des
moments passés au conseil en sa compagnie avant de s'avancer vers elle
sur son invitation.
-"Comtessa Enduril, en votre personne, je viens et m'agenouille icilieu
et promets fidélité, conseil, aide et service armé au Languedoc, Terre
des joyaux du royaume de France."
Avant d'ajouter plus à son attention
-"Sachez que je ne suis jamais bien loin, si vous pouvez me trouver
deux semaines sur quatre à Montpellier, je puis venir sans préavis
aucun sur votre simple demande, accomplir mes devoirs pour les Terres
Languedociennes que vous accepterez de laisser au blason de ma
lignée."
détestait l'entendre l'appeler ainsi. Il sourit aux souvenirs des
moments passés au conseil en sa compagnie avant de s'avancer vers elle
sur son invitation.
-"Comtessa Enduril, en votre personne, je viens et m'agenouille icilieu
et promets fidélité, conseil, aide et service armé au Languedoc, Terre
des joyaux du royaume de France."
Avant d'ajouter plus à son attention
-"Sachez que je ne suis jamais bien loin, si vous pouvez me trouver
deux semaines sur quatre à Montpellier, je puis venir sans préavis
aucun sur votre simple demande, accomplir mes devoirs pour les Terres
Languedociennes que vous accepterez de laisser au blason de ma
lignée."
Enduril a écrit:
Et hop, encore un qui mangeait
le début de son allégeance ! Enduril se retient pour ne pas éclater de
rire. Après tout, elle sen fiche. Ordre, désordre, limportant, cest
que tout y soit et dans lordre. Et puis, si les nouvelles quelle a
entendues sont vraies
Tenant les mains jointes du jeune vicomte entre les siennes, elle
effleure rapidement ses lèvres du baiser de paix et reprend la
parole.
Phelipe de Sauhac, je vous accorde pour le temps où
je serais Comtessa de Lengadòc protection et justice ainsi que votre
subsistance en ne vous retirant pas, à vous et à votre descendance, la
baronnie dApcher qui vous fut octroyée.
Je suppose que votre mère doit être fort aise de voir que votre famille
comportera bientôt au moins un membre de plus. Pouvoir contempler sa
descendance doit la combler de bonheur.
Je papote, je papote et jen oublie tous mes devoirs.
Elle fait signe à deux serviteurs qui avancent et déposent devant le jeune homme un berceau denfant sculpté.
Icelui fief est représenté par ce berceau en
châtaignier de vos terres dApcher. Il est assez solide pour résister à
une nombreuse progéniture.
Elle le regarde dun air innocent, retenant un sourire
taquin.
le début de son allégeance ! Enduril se retient pour ne pas éclater de
rire. Après tout, elle sen fiche. Ordre, désordre, limportant, cest
que tout y soit et dans lordre. Et puis, si les nouvelles quelle a
entendues sont vraies
Tenant les mains jointes du jeune vicomte entre les siennes, elle
effleure rapidement ses lèvres du baiser de paix et reprend la
parole.
Phelipe de Sauhac, je vous accorde pour le temps où
je serais Comtessa de Lengadòc protection et justice ainsi que votre
subsistance en ne vous retirant pas, à vous et à votre descendance, la
baronnie dApcher qui vous fut octroyée.
Je suppose que votre mère doit être fort aise de voir que votre famille
comportera bientôt au moins un membre de plus. Pouvoir contempler sa
descendance doit la combler de bonheur.
Je papote, je papote et jen oublie tous mes devoirs.
Elle fait signe à deux serviteurs qui avancent et déposent devant le jeune homme un berceau denfant sculpté.
Icelui fief est représenté par ce berceau en
châtaignier de vos terres dApcher. Il est assez solide pour résister à
une nombreuse progéniture.
Elle le regarde dun air innocent, retenant un sourire
taquin.
Phelipe a écrit:
-"Ma mère est fort aise, oui,
souvent d'ailleurs."
Il reçu le berceau des mains de la comtesse et resta un instant interdit à la vue de la couche innocente.
-"Merci Comtessa, que le Languedoc prospère de votre présence"
Il n'avait révélé à personne d'autre qu'a sa mère et a ses gens que
sa femme était enceinte de plus d'un enfant, et risquait beaucoup lors
de son accouchement. La mort en couche de la femme de son frère,
Charles de Castelmaure, Coms de Toulouse, n'avait rien pour arranger
l'état psychologique de Phelipe, qui s'imaginait déjà le pire des
scénarii possible.
Après avoir salué le héraut d'un signe de tête, il reprit place dans
l'assistance. Si sa tête ne songeait qu'a son retour au lit de la mère
de ses futurs enfants, si le Plus Haut y consentait, la bienséance le
forçait à rester un moment à la cérémonie
d'allégeance.
souvent d'ailleurs."
Il reçu le berceau des mains de la comtesse et resta un instant interdit à la vue de la couche innocente.
-"Merci Comtessa, que le Languedoc prospère de votre présence"
Il n'avait révélé à personne d'autre qu'a sa mère et a ses gens que
sa femme était enceinte de plus d'un enfant, et risquait beaucoup lors
de son accouchement. La mort en couche de la femme de son frère,
Charles de Castelmaure, Coms de Toulouse, n'avait rien pour arranger
l'état psychologique de Phelipe, qui s'imaginait déjà le pire des
scénarii possible.
Après avoir salué le héraut d'un signe de tête, il reprit place dans
l'assistance. Si sa tête ne songeait qu'a son retour au lit de la mère
de ses futurs enfants, si le Plus Haut y consentait, la bienséance le
forçait à rester un moment à la cérémonie
d'allégeance.