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Allégeances en Languedoc.

Cérémonie 30 Avril 1456

Polstephie
Sauvegarde du 07/07/2008 11:06:29 - NB : HRP viré.

LeGueux a écrit:
Sa Grand tante lui avait toujours dit « En avril ne te découvre pas d’un fil… » D’autant plus que chaque année, aux alentours du tout début de mai, il pluviotait toujours un peu. En l’occurrence, en ce 30 avril, le temps s’annonçait beau. L'estrade était montée, prête à servir.

Il faisait beau, voire même chaud. Les cerises étaient encore vertes, mais la promesse de les voir rougir et se faire grignoter à même l’arbre lors d’après midis ensoleillées…

C'est donc dehors, dans la cour d’honneur du château, que la cérémonie aurait lieu.

Il monta sur l'estrade, déposa ses parchemins sur le pupitre ad hoc, puis prononça quelques mots comme il fallait faire à chaque cérémonie d'Allégeance.


ausissètz ! ausissètz ! (Oyez ! Oyez !)

belòias dònas e nòbles sénher,

Adissiatz !

Ce jour, par moi et pour le quatorzième Coms de Lengadòc, vous ouvrons cérémonie d'allégeance de la noblesse d'Oc.

Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le coms régnant en ladite terre, lequel, ayant été élu et ayant reconnu le Roy notre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.

Les nobles jurent à la province, en la personne du coms, fidélité / fiseletat (obsequium), aide et service armé / ajuda e servici armat (auxilium) et conseil / conselh (consilium).

En contre partie le coms leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance.
Il leur accorde subsistance en leur accordant, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief.

L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix ou accolade vassalique, et vaut contrat.

Si pour une raison ou une autre un noble ne peut se déplacer personnellement, il peut faire missive d'allégeance tant que celle ci soit scellée, datée et signée de sa main. Ces missives devront m'être remises.

Sur décision du Coms, les allégeances se feront dans l'ordre d'arrivée.


Il descendit ensuite au pied des marches de la dite estrade et attendit que le Coms sorte dans la cour.
Enduril a écrit:
Enduril regardait d’un œil dubitatif les vêtements que lui avait offerts son époux. Pas la moindre paire de braies… Déprimant…La journée commençait bien. Une cérémonie à n’en plus finir, devoir rester debout, et comme d’habitude, personne pour penser à apporter de quoi se rafraîchir, se sustenter ou même passer le temps entre deux allégeances. Pas le moindre troubadour, jongleur ou montreur d’ours… Rien. Déprimant.

De toute façon, elle ne pouvait pas y couper et elle savait bien que tout risquait de lui sembler agaçant dans le meilleur des cas. Elle aimait pas les cérémonies et mettait un point d’honneur soit à leur échapper, soit de s’y traîner avec toute la mauvaise foi du monde.

Noire. Non, au soleil, elle allait avoir chaud, transpirer et avoir devant eux une Comtesse dégoulinante, voire avec des effluves corporels prononcés en fin de journée, la pierre d’alun qu’elle utilisait risquant de ne pas faire effet sur la durée de la journée.

Quoi que… Couplé à un régime à l’ail et à l’oignon pour certaines personnes, l’effet pourrait être des plus… Beurk ! L’idée de devoir donner le baiser de la paix à…

Ses yeux s’écarquillent alors qu’une pensée subite lui traverse l’esprit. Elle fonce farfouiller dans une de ses malles remplies de document d’archives diverses. Là ! Voilà ! Baiser de la paix ou accolade ! Accolade qui se fait…Voyons, pour les adoubements… Du plat de l’épée !!! Un sourire rayonnant vient alors éclairer son visage renfrogné. Oui !!! Parfait !!! Si seulement elle pouvait avoir à adouber des chevaliers !!! Le seul souci serait la propension qu’elle aurait à faire légèrement tourner pour certain la lame et assener un coup du fil plutôt que du plat, voire pour d’autres espérer qu’ils ne se présentent pas au risque de lui donner l’envie démangeante de leur décoller la tête du reste du corps.

Ah oui, mais là, ça signifie sang, éclaboussures… Et puis de toute façon, ce n’était pas des futurs chevaliers qui allaient se présenter devant elle. Mais elle pourrait peut être en serrer quelques-uns uns très fort contre son cœur. Peut être assez pour leur ôter le souffle ou leur rompre quelques os de leur carcasse… Marrant aussi… Un sourire moqueur aux lèvres, elle interpelle ses suivantes.


Ma robe rouge et les accessoires or. Je me dois de faire honneur au Languedoc en revêtant ses couleurs !

Et puis, complète t’elle mentalement, on sait jamais, une petite bataille, ça pourrait aussi arriver et d’aventure, si le sang venait à couler, les tâches se verraient beaucoup moins dessus.

Ayant enfilé avec une patience peu commune tous les accessoires dont une Dame doit de s’affubler pour paraître correcte, elle résiste à l’envie de lancer un sifflement strident dans les couloirs du château et prévenir dans un glapissement les conseillers qu’ils sont attendus eux aussi aux réjouissances. Elle se demande si Zac a prévenu Julios que sa présence lui ferait plaisir, mais n’était pas requise. Si c’était l’un de ses petits dadas que de traîner le Général en cuirasse étincelante pour faire joli dans le décor, elle savait que cette fois, ses occupations ne lui permettraient sans doute pas de passer. Elle envoie donc un page prévenir les membres du conseil, un autre vérifier la liste des présents qu’elle a commandés pour l’occasion et part, déjà accompagnée par un certain nombre de personnes auxquelles viennent s’ajouter d’autres encore au fur et à mesure qu’elle parcourt les couloirs et sort sur la place.

Elle cligne des yeux pour s’accommoder à la lumière déjà intense du soleil. Jette un regard sur le ciel d’un bleu profond. Salue d’un signe de tête le Héraut déjà à son poste et vient prendre place sur l’estrade disposée là pour l’occasion. Le dos droit, la tête haute, elle prend une inspiration profonde, caresse du bout des doigts et avec regrets son épée de cérémonie. La journée de calvaire pour tous peut enfin commencer.


Nous pouvons commencer.
LeGueux a écrit:
Encore et toujours de la belle ouvrage qu'avaient fait les copistes de Galamus. Il ne changeraient pas. Des choses restaient immuables.

Les parchemins étaient soigneusement écrits et enluminés, puis les copistes les avaient pliés et réunis en assemblages, cousus ensemble sur des lanières de cuir qui leur servaient de support.
Ensuite les extrémités des supports avaient été lacées le long de rainures creusées dans les feuilles de bois qui formaient la couverture et le dos de l'ouvrage.

La reliure était recouverte de cuir de première qualité, brun, parfaitement tanné.

Le tout avec la plus grande minutie et la plus grande attention que seule la quiétude des gorges permettait d'atteindre.

Il présenta l'ouvrage à la comtessa.




Il dit alors :

Permettez moi, Donà Comtessa, de vous donner un premier conseil de vassal. Je sais que vous l'avez déja en votre bibliothèque, mais sa relecture ne fais point de mal.

Lisez attentivement cet ouvrage, il a été le livre de chevet de certains de vos prédécesseurs.

Puissiez vous être plus grand que celui que vous pensez le plus grand. Les clés en sont dans ce livre.

Maintenant, un conseil de héraut, si vous le permettez. Depuis votre allégeance, vous êtes officiellement comtessa de Lengadoc, et non plus consort...



[HRP/]Crédit photo : UNESCO
LeGueux a écrit:
De sa belle écriture, le baron Rekkared avait porté ces mots sur les vélins :

Rekkared a écrit:
Du bon gouvernement, un miroir des princes

Prologue

Les événements jadis déroulés en Languedoc, à Alais, où le maire Alvinmaker a abusé de son autorité pour octroyer une charte illégitime à la ville d'Alais en dépit d'un sondage défavorable [1], puis à Lodève, où le maire Amor a abusé lui aussi de son autorité pour publier des décrets illicites en dépit de la Loi [2], révèlent qu'
un maire, mais pourquoi pas aussi un Comte ou un Duc, peut agir en tyran. Or, il n'existe qu'un rempart contre l'exercice de la tyrannie : l'éducation des princes, à savoir, de ceux qui détiennent, ou auront à détenir, le pouvoir souverain du peuple. Autrement dit, le Duc, le Comte & les maires qui disposent à la fois de la primauté théorique provincial ou municipal - lat. auctoritas - et du pouvoir de gouverner et d'administrer leurs sujets - lat. potestas.

C'est pourquoi l'inculcation des valeurs du bon gouvernement semble plus que nécessaire aujourd'hui afin d'éviter les sources de conflits. Or
mon humble condition d'homme quelques peu lettré et mon service auprès du Roy comme Maître de la Librairie royale, m'ont permis de découvrir un trésor de bonnes mœurs : le Livre du chemin de longue estude (1403) de Christine de Pizan (1364-1430) [3]. Sans pouvoir ni vouloir l'égaler, les quelques pages qui vont suivre se voudront être un miroir de ces valeurs dans lequel les princes pourront se mirer à loisir, en somme, un miroir des princes... [4]

Des mœurs que doivent avoir les princes selon les auteurs

Puisqu'il s'agit de discuter de la personne qui mérite l'élection à la charge de maire ou de comte, et puisqu'il convient de l'élire selon la raison, voici quelles qualités, selon les anciens, le prince digne de ce nom doit posséder :

Quelle est la place du prince dans la chose publique ?

Plutarque écrit dans le Livre du corps de policie que la chose publique - lat. res publica - constitue un vrai corps vivant gouverné et tempéré par la raison. Le prince, élu par le peuple, est la tête de ce corps, prompte et prête à gouverner le corps entier, et servant à accorder les sens - conseillers comtaux ou municipaux - qui doivent régir le reste - le peuple du Languedoc ou des cités. Dieu a choisi d'y mettre plus de beauté parce que le visage montre le mieux la beauté parfaite. Et de même que cette partie du corps est faite plus noble, ainsi doit être le prince, le supérieur et le maître pour un temps - un à deux mois selon les élections - de ses sujets qui doivent lui obéïr. Il doit surpasser tout le monde par la sagesse de sa conduite, la vaillance et la sûreté de ses conseils.

Aristote dit dans son Ethique que les princes authentiques doivent être comme des pères pour ses enfants, ou le berger pour ses brebis.

Ainsi,
un prince sage, vaillant, paternaliste et entouré de bons conseillers devrait être à la tête de chaque institution des provinces.

Que le prince doit être vertueux, et faire valoir chacune de ses actions. Saint Augustin le dit au cinquième livre de La Cité de Dieu où il raconte comment les Anciens, qui aimaient la vertu et l'honneur, en firent deux déesses, et érigèrent un temple à chacune. Celui de la Vertu s'emboîtait dans celui de l'Honneur, et y conduisait ; cela signifiait que dans toute action qui vise l'honneur il faut d'abord passer par la vertu.

Que le prince doit donner un bon exemple dans ses actions, ses paroles, et sa façon de penser. Claudien [5] le dit à l'empereur romain Théodose [6]. L'exemple du prince vertueux incite la province à s'amender plus que ne font ses ordres, car le menu peuple et ses autres sujets prennent de la graine de ce qu'ils voient faire, que ce soit en bien ou en mal. S'il est bon, ils s'améliorent, et s'il est mauvais, ils s'appliquent à faire le mal. Pour cette raison, le prince doit être le premier à obéir à ses propres injonctions. Ses sujets le suivront de meilleure volonté ; ils n'oseront pas contredire un prince qui se soumet aux lois qu'il édicte. A ce propos, Sozomène [7] dit que les princes de haut renom, jadis, à la grande époque de la vertu, ne décrétaient rien qu'ils n'accomplissaient de leurs personnes. Ils obéissaient à tous les édits qu'ils émettaient, et ne prenaient pas prétexte de leur supériorité de prince pour s'accorder des avantages.

Que le prince doit être plein de clémence, doux et compatissant, Sénèque l'affirme dans une épître et dit qu'il n'est personne qui doive être plus enclin à la clémence et à la compassion, et moins à la rigueur, que le prince. Dans sa troisième épître il remarque que la cruauté d'un prince engendre les batailles, tandis que sa clémence, partout où elle se répand, fît naître la tranquillité par la voie de l'humilité. C'est la prouesse d'un cœur noble, vaillant, honnête et sage d'être toujours bon et doux dans toutes ses affaires. Il ne convient nullement qu'un prince soit emporté ou colérique, de sorte qu'il soit fermé aux prières qui lui demandent humblement merci.

Il ajoute dans sa quatrième épître que si les dieux, pour leur part, sont assez indulgents pour ne pas foudroyer les hommes malgré leurs nombreux péchés, pourquoi donc les princes, qui ne sont que des humains, ne pardonnent-ils pas facilement aux autres, puisqu'eux-mêmes sont sujets à l'erreur ?

Au cinquième chapitre encore, Sénèque dit que jadis, il était un prince qui tâcha de se venger cruellement de tous ses ennemis ; il mit toute sa peine à les détruire. Ainsi il en abattit plus de vingt, mais il en restait un qui le faisait souffrir car il n'arrivait pas à le détruire par la force. Cela le faisait bouillir de rage. Il prit conseil auprès de sa femme qui lui donna une bonne suggestion. Puisqu'il ne pouvait vaincre son ennemi par la guerre, il devait essayer de l'avoir par la douceur. Ainsi fit-il, et il berça son adversaire d'une si grande gentillesse que l'autre devint son ami ; à tel point, qu'il ne pouvait pas en avoir de meilleur. Plus tard, il fit de lui son héritier.


Que le prince peut agir envers ses sujets selon comment il les perçoit. Avec certains, il faut user de douceur ; avec d'autres, c'est la rigueur qui convient. A ce propos Valère nous parle du noble et magnanime Marcus Marcellus qui, lorsqu'il eut attaqué et pris Syracuse, contempla l'infortune de cette grande et forte cité peuplée, et, saisi de pitié malgré son inimitié, pleura à chaudes larmes devant ce spectacle pitoyable.

Que le prince doit être juste et équitable en toutes circonstances. Il doit légiférer diligemment, préserver le droit et respecter l'ordre. Jadis, dit Valère, tout prince se mettait en tête de faire appliquer la loi dans sa vérité. Il en donne un exemple des temps anciens : un grand roi nommé Zaleucus se fît crever un œil et à son fils, un autre, parce que son fils, ayant enfreint la loi, devait en conséquence perdre deux yeux. Le roi préféra sacrifier l'un de ses propres yeux afin que son fils, qui devait régner après lui, pût gouverner avec un œil au moins. Le roi satisfit ainsi à l'exigence de la loi de crever deux yeux à son fils.
On raconte d'Alexandre qu'il se trouva une fois en désaccord avec ses chevaliers. Lui, qui aimait fermement la justice, soumit la cause au jugement et quand on jugea à la fin qu'Alexandre avait tort, il remercia de bonne grâce ceux qui avaient fait leur devoir en décidant selon les mérites du cas. Son geste montra qu'il estimait la justice plus que la puissance.


Que le vrai prince est celui qui garantit la justice et pèse la raison avec soin. A ce sujet, Aristote remarque très justement dans son Ethique, que ce n'est pas le prince qui doit dominer, mais la raison. Cicéron, dans Des offices, fait aussi une remarque heureuse en affirmant que le prince doit toujours être un vrai défenseur de la justice qui protège la chose publique et veille sur le bien commun.

Que le prince doit être sage, savant, généreux, plein d'honneur et de sapience, irréprochable en somme. Aulu-Gele témoigne dans le même sens, disant que la tâche essentielle et le plus digne de mémoire du règne de Philippe de Macédoine, c'est depuis un fait notoire, fut qu'il fît apprendre l'art de la science à son fils Alexandre, qui devait lui succéder. Quand Philippe, qui tenait beaucoup à l'instruction de son fils, vit que l'enfant était né, il prit un messager et l'envoya chez Aristote avec toute une épître, où il dit sa grande joie de ce que les dieux lui avaient donné un fils, mais aussi sa grande joie, dix fois plus grande, que cette naissance ait eut lieu de son temps. Car Philippe espérait vivement qu'Aristote deviendrait le maître de son fils et lui apprendrait la science et la modération ; l'enfant en tirerait le plus grand bien.

Que le prince doit être plein de génerosité et de libéralité. Sénèque écrit à ce sujet dans son livre De la Clémence, que le prince qui accorde les biens d'autrui n'est pas libéral ; la vraie générosité consiste à restreindre ses propres dépenses afin de pouvoir donner aux autres.

Que le prince doit se montrer fiable, familier et agréable avec ses gens, quel que soit leur rang. Solin [8], dans sa Collection des choses mémorables, dit que Jules César était si aimable et amical avec tous les gens qu'il rencontrait, que même ceux qu'il avait vaincus par la force des armes, étaient sensibles à la bonté qui le faisait universellement aimer.

Que le prince doit montrer de la modération, la patience et la sage conduite de sa vie. Sénèque dit au premier livre De la Clémence, que le prince ne peut parler sans qu'il soit entendu, ni se mettre en colère sans que ne soit vue sa violence. Comme il est observé de tous, comme il ne peut tant se cacher, que les yeux de chacun ne le regardent, lui, unique en son genre, doit se garder soigneusement d'avoir le moindre mouvement d'humeur qui l'écarte de la raison et affecte sa façon d'être.

Epilogue

Si je ne risquais pas d'ennuyer, je pourrais citer d'autres exemples des mœurs que les princes doivent avoir s'ils veulent recevoir les lauriers de la couronne d'honneur, qu'ils soient nobles ou d'un rang inférieur du moment qu'ils recherchent la gloire de la noblesse.

Beaux doux princes, présents et à venir, à qui je dédie ces quelques lignes, vous savez sans que je le dise, que l'on doit élire un prince rempli de grandes vertus quitte à ce que, de nos jours, il soit moins preux qu'Arthur. Faites donc en sorte que vos Conseils municipaux ou comtaux, où règnent la justice et l'équité, soit à tout jamais loués pour leur choix.

A présent, il est temps que je me taise.

_________________
[1] Cf. Procès ayant opposé Alvinmaker au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[2] Cf. Procès ayant opposé Amor au Comté du Languedoc sur le site de la justice languedocienne.
[3] PIZAN Christine, Le chemin de longue étude, (éd. critique du ms. Harley 4431, trad., présent. et notes par Andrea Tarnowski ; texte en français ancien et trad. en français moderne en regard), "Lettres gothiques - le Livre de poche", Librairie générale française, Paris, 2000, 476 p.
[4] Un miroir des princes est une locution générique désignant un traité destiné à l'éducation des princes, comme le Via regia de Smaragde, abbé de Saint-Mihiel sur la Meuse, adressé à Louis le Pieux (IXe s.), le De bono regimine principis d'Hélinand de Froimont pour Philippe Auguste (XIIIe s.), ou celui cité plus haut de Christine de Pizan qu'elle destinait à Charles VI.
[5] Claudien (Claudius Claudianus, v. 370-V. 404 ap. notre ère) est un poète latin.
[6] Théodose Ier le Grand (Flavius Theodosius, v. 346-395 ap. notre ère) est empereur romain de 379 à 395.
[7] Sozomène (Salamanes Hermeias Sozomenus) est un historien ecclesiastique byzantin du Ve siècle ap. notre ère. Il a dédié son œuvre à l'empereur Théodose II (401-450).
[8] Solin (Gaius Julius Solinus, IIIe s. ap. notre ère), est l'auteur du Collectanea rerum memorabilium (collection des choses mémorables) compilation géographique accompagnée d'un commentaire sur les origines, l'histoire et les coutumes des différents pays du monde.
Rekkared a écrit:



















































[/quote]
Enduril a écrit:
Enduril prend le lourd livre entre ses mains se
demandant si elle doit le garder pour faire rentrer quelques vérités
dans certaines caboches dures à la comprenette, tel que le faisait feu
le père Phelessor. A peine s'accorde t'elle cette pensée nostalgique
qu'elle juge plus prudent de faire appel à l'un des pages auquel elle
remet l'ouvrage et entendant la dernière remarque du héraut, lui
murmure quelques mots à l'oreille en lui désignant l'office du
menton.



Vous avez raison Languedoc, un simple oubli. J'avoue que ce genre de détail...


Elle reprend avec un sourire moqueur.

Et puis je suis bien une comtesse qu'on sort de temps en temps.

Quant à la grandeur à atteindre, je la laisse aux autres. Que cet
ouvrage me permette de garder ce comté et ses habitants dans la voie de
la prospérité est ma seule ambition. Faire mon devoir au mieux le temps
qu'il me sera donné par Aristote de pouvoir le faire. Les seuls à qui
je veux laisser le souvenir de mon nom ou de ma personne sont ma
famille et mes enfants. Mon passage à la tête de ce Comté sera noyé
dans la multitude de ceux qui suivront. Jamais je n'ai fait rectifier
quelque part la liste des postes que j'ai tenu dans les différents
conseils lorsque je les ais cumulés car je considérait qu'il s'agissait
de mon devoir de conseiller élu par et pour le peuple. Aujourd'hui, il
en est de même. Je suis un conseiller comtal élu par et pour le peuple
et auquel quelques-uns ont fait confiance pour les représenter en
certaines circonstances.


Elle marque une légère pose.

Enfin...
Reprenons.
Legend d'Auvray a écrit:
Legend
d'Auvray, Baron de Saint Rémézy, fut le premier noble à se présenter à
la cérémonie d'allégeance...
Heureux après sa longue retraite de pouvoir enfin saluer la Comtesse
ainsi que le LeGueux qu'il
appréciait.
Enduril a écrit:
Enduril regarde le premier à
se présenter. Un ancien Juge du Languedoc.


Messire Legend d'Auvray, veuillez vous
avancer...
Legend d'Auvray a écrit:
Legend
s'avança


Comtesse, représentante du Languedoc, je vous jure fidélité, aide,
service armé ainsi que conseil. Puissiez vous en ces temps obscurs
faire triompher nos valeurs et sauvegarder nos intérêts.


L'ancien procureur attendait ensuite la réponse de la
comtesse.
Enduril a écrit:
Enduril écoute le Baron de
Saint-Rémézy et l'interrompt avec un sourire. Il semble que le temps
passé loin du monde lui ait fait perdre l'habitude de prêter hommage...
Enfin, en raison de son grand âge, on pouvait l'excuser... Enfin, les
choses auraient été faites dans le désordre, mais faites tout de même.

Prenant entre ses mains celles jointe du vieillard, elle frôle doucement ses lèvres en un léger baiser de paix.


Legend d’Auvray, je vous accorde pour tant que je
serais Comtessa de Lengadòc, protection, justice et subsistance pour
laquelle je vous laisse la Baronnie de Saint Rémézy à vous et à votre
descendance. Icelui fief est représenté par cette poignée de sa
terre.


Elle prend sur un plateau apporté par un page une poignée de terre
et la verse dans une des mains du Baron. Puis elle prend
un
rouleau de parchemins
qu’elle lui tend.


Tenez, je suis certaine que cette lecture vous fera
plaisir. Il s’agit du coutumier en vigueur actuellement. Que celui qui
a reçu fief pour avoir été rédacteur de notre premier coutumier reçoive
en ce jour exemplaire du dernier !

Qu’Aristote vous garde encore longtemps sain et parmi nous
!
Legend d'Auvray a écrit:
Legend remercia la
Comtesse et fit place au second noble venu prêter
serment
LeGueux a écrit:
LeGueux nota sur son vélin
l'allégeance de Saint Remezy, puis s'pprocha de la comtessa. il lui
présenta deux missives :




Comtessa, voici la missive de Sanch Féliu, parvenue hier des terres
froides du nord ouest où sévissent la guerre le froid et la pluie :




Il tendit une missive qui "semblait avoir fait du chemin, la brave
lettre, un peu gondolée par l'humidité ambiante de l'air du Massif
Central au printemps... Car elle venait de par-delà ces monts, de
Guéret, semblait-il, et son porteur n'en avait pas pris grand soin."






Cristòl a écrit:
Citation:
Par la grâce d'Aristote,

nous, Cristòl de Sìarr, humble baron de Saint-Félix en Vinassan,



à vous, Enduril de Noumerchat, Comtesse du Languedoc par .. ..es,



salut.



Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, Enduril de Noumer ..sse du Languedoc par la grâce des urnes.



Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),



Que si un conflit venait vous opposer vous, Enduril de Noumerchat,
Comtesse du Languedoc, notre suzerain, à un tiers, nous jurons qu.
..ause pour vous.



Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son
encontre par un coura.. .., nous encourrerions l'indignation du Dieu
tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.



Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus
ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par
notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.



Cristòl de Sìarr, humble seigneur de la baronnie de Saint-Félix en Vinassan, a écrit et ratifié,



Date en l'enceinte de la bonne ville de Guéret, le vendredi XXIII d'avril de l'an Pâques MCDLVI.



Que siaga atal. Amen.








Un petit billet moins formel y était joint :



Citation:
Pardonnez-moi, je vous prie, mon absence à cette
cérémonie, et l'incapacité dans laquelle je serai sans doute de vous
prêter conseil dans les semaines à venir ; c'est au Nord que je vais,
où les missives mettront bien du temps à me parvenir, s'il plaît à Dieu
que je me sorte de cette guerre.

Votre dévoué,

Cristòl de
Sìarr.
Citation:




















































Citation:









Cristòl a écrit:
Citation:




























































Citation:









Citation:




















































Citation:









Phelipe a écrit:
Phelipe avait
fait en sorte d'arriver suffisamment tôt afin de pouvoir repartir au
plus vite en Lyonnais Dauphiné pour affaires urgentes. S'avançant vers
la Comtesse, il s'appliqua à croiser son regard afin de signaler sa
présence et sa disponibilité.
Enduril a écrit:
Enduril
prend les missives tendues par le héraut, lui rend le pli scellé avec
un hochement de tête valant acceptation et glisse le petit mot qui y
était joint dans le petit sac pendant à sa ceinture, pestant
intérieurement contre le gros sac de cuir dont elle ne se séparait que
rarement, qui lui servait de bureau de campagne, et qui lui manquait en
ces circonstances pour lesquelles il avait fallut qu'elle s'en sépare.



Levant les yeux, elle remarque le visage de leur ancien Juge qui la fixait de façon explicite.




Phelipe !!!



Du regard elle cherche sa jeune épouse et peut être la filleule de celle-ci, on ne sait jamais.



Zut ! C'est pas comme ça qu'il fallait qu'elle s'adresse à un vicomte. Ces cérémonies...



Se retenant de ne pas lever les yeux au ciel, elle reprend.




Messire de Saunhac, veuillez avancer je vous
prie.
Phelipe a écrit:
Madame Enduril, comme elle
détestait l'entendre l'appeler ainsi. Il sourit aux souvenirs des
moments passés au conseil en sa compagnie avant de s'avancer vers elle
sur son invitation.




-"Comtessa Enduril, en votre personne, je viens et m'agenouille icilieu
et promets fidélité, conseil, aide et service armé au Languedoc, Terre
des joyaux du royaume de France."




Avant d'ajouter plus à son attention




-"Sachez que je ne suis jamais bien loin, si vous pouvez me trouver
deux semaines sur quatre à Montpellier, je puis venir sans préavis
aucun sur votre simple demande, accomplir mes devoirs pour les Terres
Languedociennes que vous accepterez de laisser au blason de ma
lignée."
Enduril a écrit:
Et hop, encore un qui mangeait
le début de son allégeance ! Enduril se retient pour ne pas éclater de
rire. Après tout, elle s’en fiche. Ordre, désordre, l’important, c’est
que tout y soit et dans l’ordre. Et puis, si les nouvelles qu’elle a
entendues sont vraies…

Tenant les mains jointes du jeune vicomte entre les siennes, elle
effleure rapidement ses lèvres du baiser de paix et reprend la
parole.




Phelipe de Sauhac, je vous accorde pour le temps où
je serais Comtessa de Lengadòc protection et justice ainsi que votre
subsistance en ne vous retirant pas, à vous et à votre descendance, la
baronnie d’Apcher qui vous fut octroyée.



Je suppose que votre mère doit être fort aise de voir que votre famille
comportera bientôt au moins un membre de plus. Pouvoir contempler sa
descendance doit la combler de bonheur.




Je papote, je papote et j’en oublie tous mes devoirs.




Elle fait signe à deux serviteurs qui avancent et déposent devant le jeune homme un berceau d’enfant sculpté.



Icelui fief est représenté par ce berceau en
châtaignier de vos terres d’Apcher. Il est assez solide pour résister à
une nombreuse progéniture.




Elle le regarde d’un air innocent, retenant un sourire
taquin.
Phelipe a écrit:
-"Ma mère est fort aise, oui,
souvent d'ailleurs."




Il reçu le berceau des mains de la comtesse et resta un instant interdit à la vue de la couche innocente.




-"Merci Comtessa, que le Languedoc prospère de votre présence"



Il n'avait révélé à personne d'autre qu'a sa mère et a ses gens que
sa femme était enceinte de plus d'un enfant, et risquait beaucoup lors
de son accouchement. La mort en couche de la femme de son frère,
Charles de Castelmaure, Coms de Toulouse, n'avait rien pour arranger
l'état psychologique de Phelipe, qui s'imaginait déjà le pire des
scénarii possible.



Après avoir salué le héraut d'un signe de tête, il reprit place dans
l'assistance. Si sa tête ne songeait qu'a son retour au lit de la mère
de ses futurs enfants, si le Plus Haut y consentait, la bienséance le
forçait à rester un moment à la cérémonie
d'allégeance.
Polstephie
MarieDouce a écrit:
Les Donazac d’Axat
avaient discuté longuement. Plus rien ne semblait les intéresser. Si
quelqu’un les avait entendu parler entre eux, cette personne aurait
compris qu’ils étaient las, beaucoup trop las …





La seule raison qui au final expliquait leur présence en ces lieux,
c’était que la Comtesse était leur amie à tous les deux et ce, depuis
fort longtemps. Sans elle, sans ses efforts constants et ayant vu dès
le début que Djahen et MarieDouce étaient faits l’un pour l’autre, les
Axat ne seraient jamais rencontrés et ne se seraient pas épousés. Ils
lui devaient bien ça …





Et puis, il y avait aussi leur fille-, Majda, qui devait faire ses
débuts dans la société. Alors d’un commun accord, ils s’étaient
finalement décidés à quitter leur domaine et de venir en personne,
faire acte de présence. Était-ce leur dernière sortie publique ? Le
sort en était jeté …





Alors escortée de son époux et de leur fillette, MarieDouce s’installa
sur un banc, ne regardant personne d’autres, surtout pas les membres du
conseil, l’ancien ou présent, qui pouvaient se trouver n'importe où
dans la cour extérieure du château de Montpellier. La patience était
une de ses qualités mais la limite avait été atteinte. Presque trois
mois que Donazac d’Axat avaient déposé un projet de coutumier et ils en
étaient toujours dans l’attente de l’acceptation. Heureusement qu’elle
ne disait point tout haut ce qu’elle pensait tout bas, du genre …
« Trop, c’est comme pas assez …»





Elle attendit donc un signe de la part de la Comtesse avant de
s’avancer…
Djahen a écrit:
Une cérémonie d’allégeance,
une journée de plus à rajouter à la longue liste des heures perdues,
perdues dans une attente vaine et stérile, perdues dans l’immobilisme,
perdues dans l’écoute des serments prononcés par des vieillards séniles
qui ne font l’effort de se déplacer que pour une seule et unique
raison… La préservation de biens trop souvent acquis chez ces «
vénérables têtes grises » que par le biais du copinage, voir par des
caresses génito-buccales ou plus simplement un positionnement du buste
à 90° de son axe naturel vers l’avant précédant l’usage des corps gras
aux vertus lubrifiantes…








Tout en suivant son épouse, le Maure manqua sciemment de renverser de
peu une espèce de débris qui obstruait son chemin. Un merveilleux
exemple, s’il en est, des nobles qu’exècre le Baron d’Axat, en la
personne de cette tête chenue, loque branlante serrant contre son corps
décharné un exemplaire du Coutumier de Languedoc…





Qui irait croire qu’un Baron comme lui s’en irait postuler aux offres
d’emploi affichées en mairie ? Noblesse oblige, le travail physique se
trouve interdit pour toute personne possédant fief et couronne, et bien
pourtant…





Vautré dans la fange, pataugeant au milieu des vilains, le bougre s’en
était venu trouver l’Intendant des possessions citadines des Shaggash
pour essayer d’obtenir un emploi. Touché par la vétusté du personnage,
le serviteur avait cru bien faire en lui trouvant quelques menus
travaux à faire dans la bergerie. Ce n’est qu’après, lors de la visite
de routine du seigneur Djahen, que l’administrateur avait compris son
erreur. Bien évidemment, le Maure lui avait expliqué quelle était
l’épave en question…« De Saint-Rémézy »…





Quoiqu’il en soit, connaissant la célérité légendaire de cette noble
institution qu’est la Hérauderie, De Donazac d’Axat avait préféré
éviter de déposer plainte. L’homme serait mort de vieillesse avant que
ne tombe la sentence, l’affaire Glawach avait en effet ce pouvoir
incroyable de faire perdre toute foi dans les institutions royales…








En souriant, d’Axat nota l’absence totale de membres de la Garde
d’Argent. Chose étonnante, mais pas tant que cela finalement. Outre une
récente mission qui avait du les fatiguer quelque peu, les soldats
constituant cette force d’élite étaient comme tout un chacun, ils
n’aimaient pas perdre leur temps en futilités et puis… Il y avait peut
être une autre raison à leur absence, puisque leur commandant lui aussi
était au nombre des manquants, tout comme le reste du Conseil soit dit
en passant. De deux choses l’une, soit le Baron d’Anduze était en
retard à cause d’un quelconque jugement à rendre, soit il ne pouvait se
rendre à la cérémonie pour des raisons de santé. Le Maure ne voyait
nulle autre raison plausible…





Et d’ailleurs, il avait une petite idée des problèmes de santé qu’avait
pu rencontrer ce pauvre Baron. En effet, celui-ci avait cru bon
d’anoblir une chèvre, enfin, le terme est insultant pour la chèvre
utilisons donc le nom vernaculaire dudit individu, c’est à savoir le
seigneur de Thoiràs, Max, XIIe du nom. Pour ceux que cela intéresse, le
nom binominal donné par d’Axat à cette personne était : « Stultus-pecus
» ou, pour le commun des mortels « Stupide animal ». Toujours dans la
même veine, ledit nom sous sa forme normalisé occitane des terres des
Shaggash donnait tout simplement : « lo conàs de Thoiràs »… Donc, pour
en revenir aux problèmes de santé d’Anduze, Djahen supposait que
celui-ci, devant l’attitude de son vassal –n’oublions pas que cet homme
a abandonné sa charge de Procureur et son fief pour s’en aller vers
d’autres horizons, abandonnant ainsi le Languedoc qui finalement ne le
regrettera que peu m’est avis- et la découverte du « travail » que
celui-ci avait réalisé avait du, poussé par le désespoir, s’en bouffer
les gonades…








Chemin faisant, les Shaggash étaient presque parvenus à l’estrade et à
cet instant précis, le Maure laissa s’échapper un profond soupire de
dépit. Il avait espéré voir quelques-uns un des spéléologues
rectaux-digitaux du précédent Conseil et leur adresser un regard
particulièrement noir, mais manque de chance, tout comme pour le
travail, ils brillaient en ces lieux par leur absence…


De toute façon, pour leur donner un semblant de dignité, il aurait
fallu un excellent maître serrurier pour réussir à extraire leurs
phalanges de ce lieu qui jamais ne connaît la lumière.





Djahen s’arrêta donc, laissant son épouse s’avancer seule, restant
auprès de sa fille chérie, Majda Eulalie, tout en adressant un sourire
étrange à la comtesse qui aurait pu signifier :


Je tiens toujours parole, nous étions convenus d’une réponse dans la semaine… Nous allons nous revoir sous peu, sous très peu…





Mais ce faisant, comme tout du long de son voyage depuis Axat, son
visage et ses yeux demeuraient froids, ne laissant nullement paraître
le mépris et le dégoût qu’il ressentait à devoir participer à une telle
mascarade…
Jhaampe a écrit:
Jhaampe assistait à la cérémonie
d'allégeance mêlé à la foule. Il aurait été beaucoup trop intimidé de
se retrouver en point de mire et s'il se repérait plus facilement dans
les couloirs du château et les méandres de la politique, il aimait se
retrouver parmi les gens simples.


Il assista aux premiers serments, étonné du calme et de la patience de
la Comtessa.
Enduril a écrit:
Un bruit de ferraille qui
s’entrechoque annonce l’arrivée de la famille Shaggash, cette fois non
accompagné de ses séides habituels.





Elle note le visage las de MarieDouce, l’air hargneux et désabusé de
Djahen. Elle pense même qu’elle sait pourquoi et compatit. Tant de
travail de toute sorte réduit à néant sans même parfois d’explication,
sans doute un peu à cause du caractère bouillant du maure. Mais bon, un
fichu caractère doit-il enlever à la qualité des projets ? Enfin…





Elle sourit à son amie de toujours et à la petite Majda-Eulalie, de
plus en plus ravissante avec ses boucles brunes et le même sourire aux
lèvres que celui de sa mère. Elle soupire en pensant à son chenapan de
Nothias et à l’admiration sans borne qu’il a toujours eut pour elle,
suscitant les taquineries d’Arnault. Son aîné lui manquait énormément
et elle s’attendait presque à le voir apparaître, d’un coup, comme ça…
Elle revient au moment présent.






Donà MarieDouce Shaggash, veuillez vous
avancer…
MarieDouce a écrit:
Encadrée de son
époux et de sa fille qui tenait une petite boite, dès qu’Enduril lui
eut demandé de s’approcher, d’une main, MarieDouce souleva légèrement
un pan du bas de sa robe et monta les marches de l’estrade. Après la
révérence protocolaire, MarieDouce attendit la fameuse phrase
...
Enduril a écrit:
Enduril regarde MarieDouce
s'agenouiller devant elle, les mains jointes et lui demande d'une voix
qu'elle espère claire, tant ça lui semble étrange.






Mariedouce Shaggash, voulez-vous être tout à fait ma
femme ?
MarieDouce a écrit:
Quelle phrase étrange
… son amie qui lui demande d’être sa femme… Mais bon, c’est le
protocole qui l’exige ainsi alors autant s’en faire une raison. Elle
jetta un coup d’œil à sa fille qui doit bien se demander ce qui se
passe. Elle lui expliquera plus tard …






« Comtessa Enduril, j’accepte d’être tout à fait votre ….
euh … votre femme … »
dit-elle
Enduril a écrit:
Enduril prend les mains jointe de son
amie entre les siennes. Par Aristote ! Les mains de MarieDouce sont
aussi froides qu'un bloc de marbre. Elle frôle ses lèvre du baiser de
la paix et attends la suite du
serment.
nuitcristaline a écrit:
Durant plusieurs jours,
le couple avait voyagé avec leurs enfants et la Nounou, jusqu'à leur
résidence secondaire à Montpellier. Nuit faisait partie du conseil du
comté, son Kam, non seulement devait être présent comme à chaque fois,
en tant que médecin chef du Languedoc, mais il ne voulait pas la
laisser partir seule à la cérémonie, sachant Nuit enceinte de cinq
mois. Au petit matin ils se réveillèrent, déjeunèrent et se préparèrent
minutieusement, pour cette journée bien spéciale. Les cheveux de Nuit,
retombaient en grosses boucles d'or jusqu'au bas de ses reins et
étaient retenus autour de son front par un large ruban rouge, rappelant
la couleur de sa robe, ornée de perles et broderies. Un collier, des
bracelets et des boucles d'oreilles du même métal complétaient sa
toilette. Elle se chaussa et une fois tout le petit monde prêt, au bras
de son époux, ils partirent, pour se rendre à la cour d'honneur du
château...





Le ciel était d'un bleu azur, pas un nuage ne venait le troubler et le
soleil brillait de mille feux. Ce bleu lui rappelait la magnifique robe
que son époux lui avait offerte pour l'un de ses anniversaires. Ce
n'était pas pour une simple promenade, qu'ils se dirigeaient là-bas,
mais pour assister à la cérémonie d'Allégeance. La douce brise marine
du vent caressait et décoiffait avec grâce ses cheveux qui brillaient
sous le soleil. Voyant le château se dessiner au loin, ils accélérèrent
l'allure, espérant ne pas arriver trop tard à la cérémonie. Ils
entrèrent dans la cour du château...





Promenant son regard sur l'assistance, elle salua les quelques
conseillers déjà présent et attendit patiemment que la cérémonie
débute. L'heure était arrivée, les conversations s'éteignaient peu à
peu. La comtesse Enduril prit la parole ...
Louis
Louis avait prit place dans la
salle des allégeances. Pour lui, il s'agissait d'une nouveauté, ayant
fait sa première allégeance lors du mariage avec Marguerite, donc en
Champagne, la seconde par courrier, depuis la Champagne, et la
troisième, via son épouse, lui même étant ce jour là dans l'incapacité
de quitter sa chambre cauvissonaise. Alors donc pour lui, la nouveauté
était bien là. Et pour cette première, il ne pouvait compter sur
personne, étant venu seul. Seul au milieu de cette noblesse occitane
qu'il connaissait encore peu. Heureusement il y aurait le héraut, qu'il
commençait un peu à connaître. Alors il prit patience, observant le
déroulement de la cérémonie et attendant sagement son
tour.
MarieDouce a écrit:
Le baiser de la paix
fut donné. Alors, se remémorant le texte qu’elle avait appris par
cœur, elle poursuivit…








« En votre personne, nous vous reconnaissons comme notre
Comtesse, élue et régnant en Languedoc, à qui nous jurons fidélité,
aide et …»








MarieDouce s’arrêta quelques instants et prit quelques bonnes
inspirations avant de poursuivre. Elle se racla la gorge, les deux
prochains mots avaient de la difficulté à sortir de sa bouche …








« service armé… ainsi que conseil si vous nous le demandiez…»







La jeune femme regarda Enduril, droit dans les yeux. Seuls la
Comtesse et son époux pouvaient comprendre son hésitation sur ces deux
simples mots. Après quelques secondes, MarieDouce baissa la tête et
fixa le sol ...
Enduril a écrit:
Elle écoute le serment
de son amie avec attention, comprenant son hésitation, soutenant son
regard et fronçant légèrement les sourcils de la voir baisser la tête,
se retenant de lui soulever du doigt le menton pour la redresser.








MarieDouce Shaggash, je vous accorde pour le temps
où je serais Comtessa de Lengadòc protection et justice ainsi que votre
subsistance en ne vous retirant pas, à vous et à votre descendance, la
baronnie d’Exat qui vous fut octroyée.








Elle prend sur un cousin un bracelet, large cercle d’argent sur
lequel se détachent des gravures d’or représentant des croix occitanes
alternant avec des dagues croisées sur des poignards à lame courbe du
plus pur style oriental.








Icelui fief est représenté par ce bracelet d’argent
tiré des mines du Languedoc et orné de croix représentant notre comté
et d’armes représentant votre famille. Ces ornementations sont en or
tiré des rivières de la Baronnie d’Exat. Il symbolise l’amour et la
loyauté que je sais sans faille que vous portez à notre comté. Un amour
sans fin. Ce comté que je vous sais capable de défendre jusqu’à la mort
et sans faillir par les armes ici représentées.







Pour moi, aucun doute ne sera jamais permis concernant votre loyauté et
votre serment que vous venez de renouveler tant qu’on ne m’aura pas
fourni de preuve du contraire. Je reconnais en votre famille, certains
des membres les plus intègres et droit que ce comté comporte.







Levez la tête, regardez droit devant vous. Soyez fière de vous et ne
baissez les yeux devant personne. Vous n'avez pas à rougir de ce que
vous êtes, un exemple pour beaucoup de personnes.




MarieDouce a écrit:
La jeune femme écoute
attentivement les paroles de la Comtesse. Elle relève doucement la
tête lorsqu'on lui demande. Le bijou qu'Enduril lui tend la laisse
bouche bée. Elle en a le souffle coupé, tant par les paroles
prononcées que par le présent offert. Une merveille ... Elle
s'attendait à un peu de terre ou bien à un poisson-, la rivière d'Axat
en est un vrai refuge ...







Alors, prenant délicatement le bracelet et le posant dans sa main,
MarieDouce sourit à son amie. Un seul regard suffit aux deux femmes
pour comprendre toute l'importance de ce moment unique entre elles. Un
ange passe ... Du coup, la jeune femme oublie où elles sont. Des
images défilent ... d'Alais, leur fou rire communicatif, leur dialogue
jusqu'à plus finir jusqu'aux petites heures du matin. Comme tout ça
était déjà loin ...







D'un murmure, elle dit ...








« Merci mon amie ... sincèrement ... merci ... »







Après une légère révérence et ne voulant pas retarder la cérémonie
indûment, MarieDouce recule doucement et descend de l'estrade pour
aller rejoindre son tendre époux et leur adorable fillette. Majda,
curieuse comme dix, tire la manche de la robe de sa mère, voulant voir
ce qu'elle tenait à la main ...
Majda a écrit:
Majda
avait eu l’autorisation d’accompagner ses parents à la cérémonie
d’allégeance. Elle en était fière, s’avançant vers la Comtesse, entre
eux, donnant la main à sa père. De l’autre, elle portait une boîte de
gâteaux de la part de Vanyel, Comtesse de Lunel à l’attention de la
mère de Nothias et Isabeau et de ses nombreux autres enfants.







Sa mère lui a bien dit de faire attention. Alors, elle tient la boîte serrée contre elle, de peur de la renverser.







Après que sa mère eut fait son serment, Majda tire sur sa manche pour
voir ce qu'elle a reçu comme cadeau. En voyant le bracelet, elle pense
: pfffff, même pas de vraies dagues !







La fillette s’approcha à son tour, pour donner la fameuse boîte. Elle
est pressée de se débarrasser de sa corvée. Tout le monde la regarde
et elle est mal à l’aise, seule enfant parmi tous ces vieux.







Elle marche trop vite et, voyant la robe rouge de la Comtesse, Majda a
une brève pensée pour des carcasses de cochons. A cette idée saugrenue,
elle se prend les pieds dans le tapis, renversant la fameuse boîte de
gâteaux qui s’ouvre et se répand sur le tapis. Elle les ramasse en
soupirant, en mange un au passage et regarde dépitée les morceaux
qu’elle met dans la boîte.







Elle referme la boîte et la tend à la Comtesse








Tenez, c’est pour vous, ils sont très bons.







Tout en parlant à Enduril, elle postillonne sur la robe rouge de
cette dernière qui se retrouve parsemée de morceaux de gâteaux. S’en
rendant compte, Majda commence à frotter la robe pour la nettoyer,
s’excusant d’une voix à peine audible.







Puis, elle recule et fait une magnifique révérence qui tranche avec sa
maladresse de quelques instants auparavant.
Vanye I
Vanyë parcourt rapidement les couloirs qui le
séparent de la grande salle de cérémonie. Il entend du brouhaha. Sans
doute les conversations à voix basse des vassaux attendant de prêter
leur serment qui forment, mélangés, un bruit permanent et ronflant.
N'importe qui pourrait se repérer rien qu'à ce son, mais le baron
connaît bien les lieux et n'a pas besoin de cet artifice. Il n'a pas
pris le temps de se changer, et son uniforme est couvert de poussière
et de traces brunâtres. On pourrait croire qu'il revient d'un champ de
bataille, et, d'une certaine manière, c'est un peu le cas. Des images
violentes défilent devant ses yeux, et il doit s'arrêter et s'appuyer
contre un mur. Le paysage se met à tanguer autour de lui et au bout de
quelques secondes, se stabilise à nouveau. Le Commandant reprend sa
progression, moins rapidement cette fois ci, conscient qu'il ferait
tâche s'il se répandait évanoui aux pieds de la Comtesse.









Le brouhaha s'enfle à mesure qu'il approche de la salle et quand il
pénètre à l'intérieur, il lui semble assourdissant. Les deux soldats
présents à l'entrée le regardent étrangement mais ne font rien pour
l'arrêter. Un serviteur le toise des pieds à la tête, masquant
difficilement une grimace de dégoût devant l'état de ses vêtements,
puis se reprend et file devant le regard du baron.









Vanyë peut apercevoir Enduril qui règne sur l'assemblée en maîtresse
femme. Le rôle de comtesse lui va comme un gant. Il a toujours su
qu'elle réaliserait de grandes choses. C'est son amie depuis si
longtemps... Et pourtant ils n'ont plus guère le temps de se voir. Lui
est largement occupé en salle d'audience et pris par ses fonctions
militaires, et elle... eh bien comme à son habitude, elle est très
prise par ses fonctions également. Cependant, malgré cet éloignement
involontaire, rien n'est jamais venu mettre en péril leur amitié. Il
sourit distraitement, mais cet éclair de joie mélancolique est de très
courte durée. La gravité de l'instant lui revient en pleine face et il
commence à se diriger vers le haut siège de la Comtesse.









Le commandant cherche du regard le Capitaine mais ne l'aperçoit pas.
Quelques membres du conseil sont présents, mais la plupart sont
absents. Messire LeGueux est présent à côté de la Comtesse. Vanyë
aimerait bien abréger la chose, mais si son père a réussi à lui
inculquer quelque chose, c'est le respect. Vanyë s'appuie donc contre
un pilier de la salle, bien en vue du héraut et de la Comtesse afin de
pouvoir être appelé quand viendrait son tour. La salle se met à tourner
et il ferme les yeux, ce qui ne calme pas les vagues qui le malmènent,
puis tout redevient à peu près stable.









Lorsque Vanyë ouvre les yeux, Marie a achevé sa prestation de serment
et une petite fille offre quelque chose à la comtesse. Il doit sans
doute s'agir de la fille de Marie et de Djahen. Il cherche du regard le
Maure et l'aperçoit non loin. Voir tous ces visages familiers lui
rappelle le bon temps alaisien, quand tout lui paraissait moins
compliqué.
russocarine a écrit:
La route a été longue
depuis le comté voisin de Toulouse. Surtout que le cheval de Vanyel
avance assez lentement, mais cela permet de voir le paysage. Et puis
Russo ne va pas se plaindre d'avoir fait la route en compagnie. Pourvu
qu'elles soient à l'heure. Le messager qui d'habitude prépare les
convocations doit être souffrant, ou bien les relais de poste ne sont
pas encore bien établis avec les nouveaux comtés. M'enfin, qui dit
nouveau Coms (en l'occurence Comtesse) dit allégeance, donc les voilà.









Le cocher s'arrête devant le chateau de Montpellier, un valet ouvre la
porte du carosse. Hop. Descente du carosse, le soleil est déjà haut
dans le ciel. Montée des marches. Redescente des marches, Russo a
oublié le paquet pour la Comtesse, pourvu qu'il ait bien supporté le
voyage, en tout cas ya pas trop de mouches autour et il sent encore
bon. Remontée des marches. Parcours au pas de course avec Vanyel dans
les couloirs du chateau. Hop, parlementation avec les gardes devant la
porte, et ... la cérémonie est en cours. Il ne reste qu'à se faufiler
discrètement en se tenant bien droites jusqu'au premier
rang.
Vanye I Chia a écrit:
Vanyë a repris un peu
ses esprits et observe à nouveau la salle. Personne ne semble désireux
de prêter serment. Il y a comme un flottement dans la cérémonie, comme
si les nobles hésitaient à se présenter. MarieDouce s’est retirée
depuis un long moment, et les personnes présentent continuent à
discuter à voix basse. Ne sachant si des vassaux doivent passer avant
lui pour être arrivés plus tôt dans la salle d’allégeance, le baron
d’Anduze s’avance, ayant assez d’attendre ainsi. Il est épuisé et tient
à peine debout. S’il patiente encore ne serait-ce que quelques minutes,
il finira par s’écrouler, ce qui ferait assez tâche.









Vanyë I Chia s’avance donc vers la Comtesse pour prêter serment, comme
il l’a fait maintes fois devant ses prédécesseurs. Cette fois-ci, il
s’agit d’une amie, l’affaire est un peu
différente.
Enduril a écrit:
Enduril se retient de ne
pas éclater de rire devant la maladresse de la petite Majda-Eulalie,
mais si cette dernière avait hérité ne serais-ce que la moitié de la
susceptibilité de ses parents, ce n’était pas le moment qu’elle se
sente humiliée de la sorte. Elle peine un peu à garder son sérieux.










Je vous remercie Damoiselle d’Exat. Au vu de l’odeur je pense deviner la provenance de ces friandises.










Elle prend trois biscuits dans la boîte et les glisse dans les mains
de la fillette. Fillette qui n’en est déjà presque plus une
d’ailleurs.










Prenez Damoiselle, vous en aurez bien besoin si vos parents vous obligent à suivre la cérémonie.









A ce moment, un mouvement dans la foule et elle voit s’avancer son
ami Vanyë, dans un triste état. Il se présente devant elle, tenant sur
ses jambes comme la première fois qu’elle l’avait vu faire son parcours
du combattant. Oubliant tout protocole, elle le prend par le bras.










Vanyë ! Mais dans quel état es-tu ?










Sans lui donner le temps de réfléchir, elle resserre sa prise et le
traîne vers la chaise la plus proche, lui collant la boîte de biscuits
entre les mains en interpellant l’un des serviteurs du château et de
récupérer une coupe de vin qu’elle agite sous son nez.










Toi, tu vas me faire le plaisir de te poser quelques
minutes. Tu me manges ça ! Ce sont des biscuits de Vanyel, je les
reconnaîtrais entre mille. Tu sais, ces biscuits qu’elle cachait sous
le comptoir lorsqu’elle était maire de Mende. Et tu me bois ça. Pas
question de me faire ton allégeance avant. Je tiens à te garder sur tes
pattes moi. Faut toujours que tu en fasses trop !










Elle lui lance un regard qui signifie : « Bouge si tu l’ose, mon coco »




Vanyel a écrit:
Après une
chasse à l’ours mouvementée à Foix et un tour du comté de Toulouse
interrompu, elles avaient enfin réussi à prendre la route vers
Montpellier avec Russo. La veille du départ, une fois n’est pas coutume
au lieu de faire des biscuits, elle avait passé une partie de la nuit à
préparer un cadeau pour sa filleule…









Le chemin se passa en papotages et autres discussions, qui tournaient
principalement autour de Toulouse, ce qui en soit n’avait rien
d’étonnant étant donné qu’elles vivaient maintenant là-bas et non plus
ici, ce qui n’était toutefois pas suffisant pour leur fait oublier ce
qui ce passait ici.









Cette fois-ci, elle était en robe violet pale, non pas comme la
dernière fois qu’elle était venue au château pour prendre sur le coin
de la tête une cérémonie de récompenses à laquelle elle n’était rien
moins que préparée son neurone ayant fait la grève et refusé de
comprendre le sens de la missive que Zach lui avait alors envoyée...









Arrivée devant le château de Montpellier, elle s’assure d’avoir la
petite bourse de velours pourpre contenant un petit pendentif attaché à
une fine lanière de cuir ainsi que la lettre que le Coms de Bernis lui
à remise afin qu’elle puisse la transmettre à Enduril. Elles descendent
de voiture avec Russo, reparcourent les couloirs du château qui leur
étaient familiers. Heureusement les couloirs n’ont pas bougé, et elles
finissent par atteindre la salle dans laquelle se tient la cérémonie
d’allégeance... déjà commencée, naturellement. Son regard va et vient,
elle note mentalement qui est présent, hoche doucement la tête en signe
de salut en reconnaissant certaines personnes… Enduril a l’air de
s’occuper (hein ??) de Vanye donc elle n’est pour ainsi dire pas libre
de lui faire un bisou, Phelipe est là.. avec un berceau ?? elle tire
discrètement sur la manche de Russo pour lui indiquer qu’elle va voir
le mari de sa marraine et se dirige vers Phelipe.




Une fois à ses côtés, elle le salue à voix basse.










Bonjorn Phelipe.




Comment vas-tu ?
et puis la question qui lui brûle les
lèvres
tu es venu seul… est-ce que ma marraine va bien
?
Vanye I Chia a écrit:
Vanyë est
trop épuisé pour résister à son amie de toujours. Il se dit qu'il ne
doit pas avoir l'air très martial et respectable dans cette position,
assis sur une chaise, une boîte de biscuits dans les mains, avec une
Enduril morigérante comme une mère après un enfant pas sage. Si elle
avait été encore sous ses ordres, elle aurait entendu parler du pays...
Mais seulement voilà, c'est lui qui désormais est sous ses ordres. Et
puis il n'a pas le courage de protester. Une odeur doucement beurrée et
sucrée monte de la boîte de biscuits. Bon sang ! Il se jetterait bien
sur ce petit trésor de douceurs, mais il a tout de même conscience du
lieu où il se trouve et en quelle compagnie. Il mangera un biscuit plus
tard. Renonçant à se lever de peur d'être emmené de force dans une
chambre, il prend la parole d'une voix cassée. Sans doute la poussière
du bordel écroulé ou bien la fatigue, voire les deux...










"End... Comtesse, Je te... vous prie de bien vouloir excuser l'état
pitoyable dans lequel je me présenté ici, mais je n'ai pas voulu
différer davantage l'heure de mon allégeance. Je reviens du quartier
des prostituées dans lequel nous a menés une longue traque. Nous avons
donné l'assaut au refuge des In Tenebris qui avaient pris en otage
Monseigneur Tocke. La Garde est parvenue à récupérer le prisonnier et à
le conduire en lieu sûr, mais plusieurs Tenebris, parmi les plus
dangereux, sont parvenus à s'enfuir en emportant la somme destinée à
l'organisation d'une fausse rançon. Nous avons tué plusieurs Tenebris,
ainsi qu'un mercenaire mendois traître au Languedoc. Nous ne déplorons
aucune perte au sein de la Garde d'Argent, mais le lieutenant Lommyr a
été gravement touché aux yeux. Monseigneur Tocke est entre les mains
des médecins à l'heure qu'il est, ainsi que les autres membres de la
Garde
".









Vanyë songe à son lige, qui lutte en ce moment entre la vie
et la mort, mais cela, c'est son affaire. Il se souvient du jour où
Zaccharia, Coms du Languedoc, lui a confié cette difficile mission de
sauvetage, et il ne peut s'empêcher de penser que finalement, la Garde
s'en est plutôt bien tirée, même si des erreurs ont été commises. Il
plonge les yeux vers la boîte de biscuits, puis la main. Sans même s'en
rendre compte, un délicieux gâteau se retrouve dans sa bouche. Après
tout, il se dit qu'il aura l'air encore plus fin s'il s'écroule aux
pieds d'Enduril pendant la prestation de serment.
LeGueux a écrit:
LeGueux ayant reçu multitude de
missives, comme expressément recommandé pour ceux qui ne pouvaient se
présenter, il profita de l'intermède pour les présenter à la comtessa,
le temps qu'Anduze se grignote et se remette.





D'autre part, le coms s'inquiétait pour son épouse dont le terme n'était vraiment point loin.












Annonay/Tournon





Denys a écrit:
Par la grâce d'Aristote,





nous, Denys, Coms d'Annonay et Bar de Tournon,











à vous, Enduril, Comtessa du Languedoc,











Par la présente, nous vous reconnaissons comme suzerain.











Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),











Que si un conflit venait vous opposer vous, Enduril, Comtessa du
Languedoc, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions
cause pour vous.











Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son
encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter,
que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu
tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.











Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus
ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par
notre main.











nous Denys, seigneur du comté d'Annonay et de la baronnie de Tournon en Languedoc, a écrit et ratifié,











Puisse Aristote prêter vie, honneur, et exellence au comté du Languedoc











Date en l'enceinte d'Espalion, le mercredi XXX des calendes d'avril de l'an Pâques MCDLVI [mercredi 30 avril 1457].











Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.











Denys






























Anduze, je pense que vous pouvez le dispenser d'effort supplémentaire, et l'envoyez à l'hospice le plus proche se reposer :











Citation:
Etant retenu pour une mission de la plus haute
importance à quelques pas de vous, mais dans l'impossibilité de me
présenter physiquement,











Moi, Vanyë I Chia, Baron d'Anduze, Juge du Languedoc, Sénéchal de
l'Ost, Commandant de la Garde d'Argent, jure allégeance au Comté et à
vous, comtesse. Mon bras sera toujours là pour vous apporter toute
l'aide nécessaire. Mon corps sera toujours pour vous servir de bouclier
et de protection. Mon esprit sera toujours à votre service pour vous
offrir conseil. Ma fidélité est indéfectible à l'image de mon amitié.











Fait en la bonne ville de Montpellier, ce jour du 2 mai 1456











Vanyë I Chia






























La Gardiole :





Jub a écrit:
Par la présente, moi, Jub, Bar de La
Gardiole, renouvelle mon allégeance et jure, sur les Saintes Ecritures,
à la province du Lengadòc, en la personne de la Comtessa Enduril,
fiseletat (obsequium), ajuda e servici armat (auxilium) et conselh
(consilium) durant toute la durée de son mandat.

















Fait dans une taverne de La Gardiole, le 21 mai de l'an de grâce 1456.











PS : N'ayant toujours pas terminé ma demande de sceau, je laisse sur le
parchemin une tâche de liqueur qui permettra, je l'espère,
d'authentifier ma missive.
























Castries/Tréviers :





TT a écrit:
Nosautres, Guilhem, Coms de Castiàs e bar dels Tres Viès,











a vosautras,











Enduril de Noùmerchat, Comtessa de Lengadòc,











Respeichòs saludança,











Renovelam solemnament vòt d'aleugient revèrs vos.





Prometèm consèlh, ajuda e fiselitat per amor que dardalha lo Lengadòc.











Pòsca vòstre reinatge aportar benastrugat, manença e podença al Lengadòc e al la seuna pòble.











Fa en lo castel de Tolosa, lo 22 Mai de l'an de Pascas MCDLVI.











Ense et Aratro!



































Castelnau de Bonnefond (avec une bonne nouvelle d'ailleurs) :





lancelote a écrit:
Nous, Lancelote de Nagan, Duchesse
de Courtenay, baronne de Mellecey, baronne de Castelnau de Bonnefonds
et de Chatillon Coligny, Dame de Pisy, chevalier de Jouy-en-Josas et du
Saint-Esprit,











à vous, Enduril de Noumerchat, Comtesse du Languedoc,











salut.











Sûre de nos intentions, forte de notre conscience, nous nous engageons,
devant vous qui nous lisez, à être fidèle à la parole que nous avons
donné aux précédents titulaires de la couronne Languedocienne, avec une
nouvelle solennité, devant les autels de celui qui pèse dans la même
balance les rois et les nations.











À ces causes, Nous jurons volontairement, et par le libre exercice de
notre volonté de baronne de Castelnau de Bonnefonds, de continuer à
servir fidèlement la couronne du Languedoc à travers votre personne.
Ainsi nous nous engageons à respecter les devoirs de respect, d’aide et
de conseil.











Ayant ainsi renouvelle mon allégeance envers votre personne, je me
permet de prendre congé de vous. Je vous pries de bien vouloir excuser
ma regrettable absence, mais je suis tenu bien éloignée du Languedoc
par des raisons contingentes qui ne doivent pas vous être inconnue : la
guerre contre la Bretagne.











Sachez par ailleurs que, si la providence nous l’accorde, d’ici
quelques temps devrait naitre un héritier au domaine de Castelnau de
Bonnefonds et qu’ainsi, la continuité de la vassalité en ce fief sera
assuré.











Soyez certaine, votre grâce, du respect et de la fidélité que nous entretenons à votre égard.

















A Fougères, le 22ème de mai de l'an de Grace 1456.


































































































































































































































































































































































































































































































































































Et Alanha/Gévaudan, cela évitera les pertes de temps :











LeGueux a écrit:
Per aquela pergamèla, Ieu, LeGueux d'Alanha, Coms de Gevaudan e Bar d'Alanha,





fau sàber a totas e tots que renoveli solemnament acte d’aleugient
revèrs Lengadoc e vos, Enduril, lèimement resconegut Coms. Que juri
fiseletat ajuda e conselh,





Que tamben respeichar lo paratge occitanenc : mercès, pretz, dreitz, dreitura e leialtatz.*











Fach en Montpelhier lo vint-e-quatren de mai de l'an de pascas 1456.












Denys a écrit:



































































































































































Citation:























































Jub a écrit:










































TT a écrit:


















































































































lancelote a écrit:














































































































































































































































































































































































































































































































































































































































































LeGueux a écrit:






































russocarine a écrit:
Le soleil commençait à baisser.











Russo sortit un parchemin qu'elle avait préparé à l'avance, attrapa un
des pages, lui confia le parchemin et le colis qu'elle avait ammené.
Elle lui expliqua: le parchemin pour le héraut, le colis pour la
Comtesse.
LeGueux a écrit:
LeGueux attendait. Comme d'hab
quoi. Une réponse, un signe, un truc, enfin quelque chose pour les
missives, qui pourtant n'étaient pas toutes les siennes... une
médisance à trouver probablement. Un laquais du château se présenta,
lui remit une autre missive qu'il présenta avec les autres, toujours
attendant
:











russocarine a écrit:
Nous, Russocarine, baronne de Privas





à Vous, Enduril de Noumerchàt, Coms du Languedoc par la grace des urnes











Vous assurons de notre loyauté par delà les montagnes pyrénées. Vous
jurons conseil, respect et assistance pour la durée de votre règne.











Espérons que la paté d'ours que nous vous faisons parvenir réjouira
votre palais, et celui de votre nombreuse famille. Qu'Aristote vous
garde sous sa protection.











Fait à Montepellier, au fond de la salle, le 25 mai 1456












russocarine a écrit:

























































Polstephie
Enduril a écrit:
Enduril
se tourne vers le Héraut qui lui parle alors qu'elle est encore occupée
avec Vanyë.














Les lectures que vous me faites de allégeances de
ces courriers m'ont l'air d'être correcte et je les accepte. Je suis
certaine que Dame Russocarine préfèrera se reposer de son long voyage
en allant se rafraichir et son courrier fera parfaitement l'affaire.
Quant au Sénéchal Vanyë, je vous relercie de votre sollicitude à son
égard et je me garderais bien de l'envoyer à l'hospice alors que nous
avons ici une équipe de médecins performant. Il sera mieux à se reposer
au château. En outre, je ne déciderais pas pour lui du fait qu'il
décide de s'en tenir à cette missive parfaitement conforme ou qu'il
préfère la présenter en personne.














Je vois que Dame Vanyel de Prume semble impatiente de pouvoir me
présenter la sienne, aussi pourra t'il profiter de quelques instants de
repos afin de se décider.














Elle fait un geste de la main vers la Vicomtesse d'Agde qui s'approche aussitôt et s'agenouille devant elle.














Vanyel de Prume, voulez-vous être tout à fait ma
femme ?
Vanyel a écrit:
Phelipe
était sans doute encore trop choqué par le berceau pour lui répondre.
Tandis qu’elle regardait dans la salle, elle vit Enduril lui faire
signe, s’excusa auprès de Phelipe, s’approcha de la Comtesse et
s’agenouilla, attendant la question qui ne manquerait pas de venir.













Elle répond sans hésitation :













Je le veux.













Surtout rester sérieuse maintenant …






Enduril a écrit:
Enduril croise le regard de Vanyel
qu moment de sa réponse. A la lueur qui traverse son regard, elle doit
se mordre les lèvres pour ne pas éclater de rire. C’est tellement
facile pour elle de comprendre ce qui peut bien lui passer par la tête.
Elle prend entre les siennes les mains de la jeune femme, entendant
encore dans sa tête la voix de sa fille aînée lui demandant pourquoi
elle aussi allait embrasser tout plein de gens sur la bouche, penche la
tête vers son amie déjà si petite lorsqu’elle se trouvait debout et
pose sur ses lèvres un bref baiser de paix, puis se redresse, attendant
son serment.
Vanyel a écrit:
Ce n’est pas
comme si c’était la première fois qu’elle embrasse Enduril. À vrai dire
non, la première fois c’est elle lui l’avait embrassée, là c’est son
amie qui l’embrasse, enfin bref.. C’est encore Isabeau qui va demander
et pourquoi bien qu’on lui ait sans doute encore expliqué.






Après avoir pris une légère respiration, histoire de ne pas sourire
bêtement parce qu’elle ne comprend toujours pas pourquoi il faut un
bisou, elle prête serment.














Moi Vanyel de Prume, Vicomtesse d’Agde et baronne de Lunel,
renouvelle mon allégeance au Languedoc et à sa Comtessa légitimement
reconnue, vous Enduril de Noùmerchat. Ma fidélité, mon respect, mon
aide ainsi que les conseils que vous pourrez juger utiles vous sont
acquis, cela depuis longtemps.







Enduril a écrit:
Enduril écoute avec attention le
serment de Vanyel. C'est vrai que les conseils entre elles, elle s'en
donnaient depuis le temps où elles s'étaient rencontrées pour un
échange de bois et de fruits avec Vanÿe lors du premier mandat de la
jeune femme et avant même qu'Enduril ne songe à devenir maire à son
tour.














Vanyel de Prume, je vous accorde pour le temps où je serais Comtessa
de Lengadòc protection et justice ainsi que votre subsistance en ne
vous retirant pas, à vous et à votre descendance, la Vicomté d’Agde
ainsi que la baronnie de Lunel qui vous furent octroyées.














Elle prend sur un cousin une sculpture de couleur noire d’un pêcher
tenant une longue perche au bout de la quelle pendait une corde à
laquelle était attachée une sorte de panier














Icieux fiefs sont représentés par cette sculpture en basalte noir
d’Agde et représentant un Pescalune. Je me suis dit que cette fois,
nous pourrions nous passer d’augmenter votre ménagerie.














Elle regarde la jeune femme en
souriant.
Vanyel a écrit:
Vanyel sourit à
Enduril. Ca oui, sa ménagerie… elle adorait ses petites bêtes, mais
parfois leurs bêtises mettaient ses nerfs à rude épreuve. Aussi
fût-elle soulagée quand Enduril lui remit une sculpture, symbolisant
ses deux fiefs. Un pêcheur de lune pour une Pescalune…













Elle posa un instant la sculpture près d’elle, le temps de fouiller
dans sa petite sacoche, de trouver la petite bourse de velours pourpre
et la lettre de Geoker. Elle remet la lettre sur le coussin du petit
page en lui indiquant qu’il faut la transmettre au héraut juste à côté
et tend la petite bourse de velours à Enduril en lui disant.














La lettre c’est, l’allégeance du Coms de Bernis qui n’a pas pu faire
le voyage, la petite bourse c’est pour Isabeau.. il y a un pendentif en
forme de lune, peut-être que nous voyons toutes deux trop le ciel
nocturne.














Puis elle prit sa sculpture avec précaution, s’inclina ses yeux
croisant ceux d’Enduril et retourna en retrait dans la salle.







Enduril a écrit:
Enduril prend la petite bourse.
Elle donnera un peu plus tard le bijou à la fillette qui, comme
toujours, en sera enchantée. De toute façon, elle était toujours en
admiration devant sa marraine, réclamait à se vêtir en rose ou en
pourpre, imitait ses mimiques et rendait tout le monde fou en cuisine
en s'essayant avec plus de mal que de bien à la pâtisserie.





















Merci Vanyel, je la lui transmettrait. Si tu veux te rafraichir et passer un peu de temps avec elle, profites-en.














Elle se retourne vers l'assemblée attendant que le prochain vienne
s'agenouiller devant elle et que le héraut prenne connaissance de
l'allégeance de Bernis et lui en fasse
lecture.
zacharia a écrit:
Plus personne ne semblait être
prêt à passer. La journée tirait sur la fin. Zacharia, voulant être le
dernier à pourvoir embrasser son épouse, lutte contre l'engourdissement
qui le guette. Il a été certes divertis par le passage de ses amis,
pouvant faire admirer à sa fille les tenues de sa marraine, le courage
du parrain de son frère et l'arrivée pour le moins singulière des
d'Exat. Il sourit, et avance vers elle.













Elle resplendit dans sa robe, incarnant à ses yeux la fière allure
qu'une dirigeante se doit d'avoir. Mais avant tout, pour lui, elle est
l'Amour, son soleil, sa vie. La regardant dans les yeux, sans un mot,
il pose un genou à terre, lui offrant son bras, sa vie, son cœur, son
âme.
Enduril a écrit:
Enfin ! Le seul qu'elle brulait
d'envie de pouvoir embrassait venait prendre place et s'agenouillait
devant elle.













Le soleil jette dans sa chevelure dorée des éclats d'or pur. Ses yeux
glisse sur lui comme une caresse avant de croiser les siens et se noyer
dans leur eau d'azur. Elle avale nerveusement sa salive, s'étonnant
toujours de l'effet qu'il lui produit à chaque fois qu'il se trouve
près d'elle. Elle prend une profonce inspiration et lance d'une voix
chargée d'émotion.














Zacharia de Noùmerchat, voulez-vous être tout à fait mon homme ?













Vivement qu'ils en arrivent à la fin de cette
allégeance...
zacharia a écrit:
La demande lui rappelle
ce jour ou il avait dit oui. Jour béni entre tous où il était devenu
son mari. Il déglutit, les yeux fixé sur des émeraudes d'une pureté
éblouissante.














"Je le voulais, le veux et le voudrai jusqu'à mon dernier souffle.
Et au delà."
Enduril a écrit:
Elle glisse ses mains
lentement sur les siennes en une caresse douce, savourant la vigueur de
ces deux mains jointes. Le regard toujours noyé dans le sien, elle
penche la tête pour lui offrir le baiser de paix, ses paupières se
baissant sur des yeux s'assombrissant déjà, mêlant leurs souffle dans
un moment unique où le temps semble s'arrêter.













Les lèvres chaudes et douces de son époux son pour elle comme un nectar
auquel elle s'abreuve pour reprendre des forces. Il est sa force, son
soutien, sa vie, celui qui lui donne l'envie et le courage d'aller de
l'avant.













Bien trop tôt à son gré, elle redresse la tête, laissant échapper un
léger soupir de regret et attend la suite de
l'allégeance.
zacharia a écrit:
Sensations... Fraicheur,
humidité, soie, velours, velouté, volupté... Chaleur...






Un moment de flottement, puis un retour brusque à la lumière et au bruit.













Il se redresse, puis :














"Moi, Zacharia de Noùmerchat, Bar de Peyre, jure sur mon honneur
servir le Languedoc, terre à laquelle je dois tout, en votre personne,
Comtessa Enduril de Noùmerchat. Mon bras mon cœur et mon âme sont tout
à vous, quoique vous
demandiez.
Enduril a écrit:
Zacharia de
Noùmerchat, je vous accorde pour le temps où je serais Comtessa de
Lengadòc protection et justice ainsi que votre subsistance en ne vous
retirant pas, à vous et à votre descendance, la baronnie de Peyre qui
vous fut octroyée et en vous remettant ce jour la Vicomté de Joyeuse
comme fief de retraite pour votre mandat comme Coms.














Elle prend sur un cousin une épée à la garde ouvragée et dorée














Icieux fiefs et surtout le dernier sont représentés
par cette épée, reproduction de celle que notre bon Empereur
Charlemagne a un jour égaré sur ces terres auxquelles il a donné le nom
de son épée "Joyeuse" et qui fut forgée sur vos terres de Peyre.














Elle représente aussi ce que vous avez toujours fait
et ferez sans doute encore pour le défense de notre comté.














Par ailleurs, je vous confirme aussi dans votre Grande Croix du Mérite Languedocien.













Elle guette, souriante, les réactions sur le visage de son
époux.
zacharia a écrit:
Le sénéchal reste bouche bée
devant la splendeur de la lame. Il la prend, d'abord délicatement, puis
plus fermement, puis la fait tourner légèrement dans sa main, ne
pouvant s'en empêcher d'en apprécier le tranchant du fil, la robustesse
de la lame ou la beauté et la finesse de la garde. Elle vient se nicher
dans sa main comme si elle lui avait toujours appartenu, d'un équilibre
parfait.













Il lève les yeux vers Enduril, le souffle encore coupé, ne pouvant
décidément articuler mot. Elle le connait
tellement...
LeGueux a écrit:
Une fois l'allégeance
terminée, LeGueux présenta donc la missive de Bernis, reçue donc in
extremis.














Citation:
Nous, GeoKeR de Loxley Comte de Bernis






A






Vous Dona Enduril de Noumerchat Comtessa de Lengadoc, Barona de Peyre et de Gange













Qu'Aristote vous ait en Sa Sainte Garde vous et votre famille.













Nous vous adressons cette missive tout d'abord pour vous féliciter de
votre récente prise de fonctions. Nous savons que vos charges sont
particulièrement chronophages et difficiles, et nous espérons que vous
aurez la chance de travailler dans un conseil uni et soudé.






Nous renouvelons également notre allégeance aux terres du Languedoc et
à son représentant légitime, vous, Enduril de Noumerchat, Comtesse du
Languedoc. Nous promettons respect, loyauté aide et conseil ainsi que
la défense des valeurs courtoises occitanes.













Occitania per totjorn !













Fait le 30 avril 1456 à Albi













Citation:

































































































Enduril a écrit:
Enduril
lit la missive avec un sourire en coin, marmonnant pour elle-même.














Bizarre, je m'attendais presque à ce qu'il propose aussi de défendre l'amour courtois...













Elle se tourne vers le Héraut, lui rend la missive en disant.














Aucun soucis pour moi, je
l'accepte...
LeGueux a écrit:
Le héraut lui
présenta la suivante, non datée, non scellée :














Citation:
deboitementdumenix a écrit:
Malade, fièvreux,













Déboitementdumenix, baron de Largentières envoie missive a la comtesse de Languedoc.













Moi, déboitementdumenix, baron de Largentière par le bonvouloir du
comté de languedoc, promet allégeance, du peu que sa santé le lui
permette, à la nouvelle comtesse de Languedoc, lui promet fidélité et
obéissance.






En échange, lui demande protection pour lui et les siens en ce bon comté de Languedoc...













Faict a Largentière,













Deboitementdumenix






Baron de Largentières
deboitementdumenix a écrit:









































































Citation:
deboitementdumenix a écrit:









































































deboitementdumenix a écrit:









































































Enduril a écrit:
Enduril lit la missive fort attentivement.













Je ne sais pas ce que vous en pensez Languedoc, mais
de mon côté, je me sent hélas bien obligée de la refuser.













Pas de date, elle a pu être écrite même sous Dame Vanyel puisque nul part mon nom n'y est mentionné.














Elle a un sourire un peu moqueur.













Pour une personne qui disait il y a quelques années
vouloir m'épouser, en oublier mon nom ne semble guère flatteur.













De plus les terme de l'allégeance sont non conformes il me semble. Où
se trouve le promesses d'aide, de conseil et de protection ?













Je veux bien mettre une erreur sur le compte de la maladie, mais depuis
le temps que Messire Deboitementdumenix a reçu sa baronnie et vu le
nombre de missives qu'il a du envoyer à cette fin, je doute qu'une
erreur soit vraiment excusable.













Qu'en pensez-vous ?
Vanye I
Vanyë demeure assis, un peu interdit, sur son siège,
alors que le reste de la noblesse languedocienne continue de défiler.
Ainsi donc... Il se lève, pose la boîte de biscuit sur la chaise, à
peine entamée, et fait un signe au héraut pour signifier que le
courrier qu'il avait écrit fera donc l'affaire, puisque son effort pour
se présenter en ce lieu aura été inutile et que la moitié de la
noblesse lui sera passée devant. Il fait une petite courbette à la
comtesse du Languedoc, puis s'éloigne vers les quartiers de la Garde.
Bien sûr, il pourrait s'imposer et prêter le serment comme tout un
chacun, mais il a vu l'allégresse et la fierté du Capitaine faisant
allégeance et la joie de la Comtesse à recevoir cet hommage. Il a trop
de respect pour ces deux personnes pour troubler ce moment. Il
s'éloigne donc sur la pointe des pieds.













Alors qu'il se trouve encore dans la salle et que le héraut présente
apparemment encore quelques courriers de nobles éloignés, Vanyë
s'étonne de l'absence de réaction quant aux résultats de sa mission. La
Garde d'Argent ne servirait donc réellement à rien ? L'aurait-on envoyé
en mission, ainsi que ses hommes, juste pour les occuper, comme on
occupe des animaux de compagnie dont on craint qu'ils seront trop
pénibles à supporter s'ils ne se sont pas dépensés ? Messire Tocke
aurait donc pu mourir ou disparaître, personne ne semble s'en
préoccuper le moins du monde... Ses hommes auraient pu mourir pour
mener à bien cette mission, et l'un d'entre eux avait très certainement
perdu la vue.













Une idée commence à germer dans l'esprit embrumé du sénéchal. En fait,
c'est une idée qui avait déjà fait son chemin à une époque, et qu'il
pensait morte. Mais il n'en est rien, et c'est avec un rien d'amertume
qu'il quitte la salle pour se diriger vers la caserne de la Garde
d'Argent. Il n'entend plus le brouhaha de la salle que certains
invités quittent déjà. Il n'entend plus rien.
Turenne a écrit:
Citation:
Moi, Turenne de la Tour
Saint-Arnault, Marquis d'Aubigny et Baron d'Aps par la Grâce de Dieu,
prête par la présente serment d'indéfectible allégeance à Dame Enduril
de Noùmerchat, Comtesse de Languedoc.













Je prie pour que son règne se déroule sous les meilleurs auspices
même si, vu mon retard, il est un peu tard pour le dire,
et l'assure par avance de mon soutien plein et entier si, par bonheur,
elle pouvait avoir à faire appel, de quelque manière que ce soit, à ma
personne et à mes services.













Fait à Aubigny, le Dix-Huitième Jour du Mois de Mai Quatorze Cent Cinquante-Cinq














Moi, à la bourre ? Mais non...













Hum... Désolé, une fois
encore...
Citation:



































LeGueux a écrit:
LeGueux présenta pour clore
la dernière missive reçue non datée mais sinon valable :














thierry54270 a écrit:
salut a toi,






incapable de me déplacer pour encore un bon mois, je te fais parvenir mon allégeance au nouveau Coms du Languedoc.













Citation:
Nous, Thierry d'Azayes, Comte de Corbières, faisons a vous Coms
du Languedoc allégeance et vous assurons de vous apporter aide et
conseil et promettons de mettre notre épée a votre service si vos
ordres ne vont pas a l'encontre de la Couronne ou de son porteur.






Nous vous souhaitons un règne calme et fructueux.






Vive le Languedoc, son Coms, son conseil et son peuple.













Thierry d'Azayes













Citation:



























































Si la précédente est sans scel, c'est que le marquis n'en possède pas.






Sinon, même si vous vous en doutez je présume, ce que je pense importe
peu, je prend acte de votre refus de la missive de
l'Argentières.
thierry54270 a écrit:





















Citation:













































Citation:













































LeGueux a écrit:
et enfin celle ci, pour
terminer :














Citation:
A l'attention de dame Enduril, comtesse de Languedoc,













Nous, Louis d'Appérault, Vicomte de Cauvisson par la grâce des Comtes
de Languedoc, Seigneur de Vaux par la grâce des Vicomtes de Melun, et
Seigneur d'Hermeline, faisons savoir ici ce jour que nous vous rendons
allégeance en tant que Comtesse de Languedoc.













Et qu'à ce titre, nous vous jurons fidélité, aide et conseil pour toute la durée de votre titulature.













Que la grâce du Très Haut se porte sur vous.













Louis d'Appérault






Vicomte de Cauvisson, Seigneur de Vaux et d'Hermeline.













Citation:
















































































Enduril a écrit:
Enduril
prend la missive et la lit attentivement. Elle se mord la lèvre en
voyant que le Vicomte de Calvisson prête allégeance en tant que
Comtesse de Languedoc. Enfin, elle se dit que peut être le fait d'être
resté ici sans se manifester alors qu'elle attendait... Peut être a
t'il souhaité aller vite...













Elle tend la lettre au Héraut avec un sourire gêné et lui dit le plus
doucement possible, mais assez distinctement pour qu'il entende.














Je suis désolée, mais je ne vois pas la
partie qui concerne la protection, ni de date. Vous m'avez bien dit
d'être très vigilante à ces détails et que c'était mon
devoir...
LeGueux a écrit:
LeGueux prend
la lettre et désigne le
vicoms
qui attend depuis fort longtemps
.














Comtessa, je croie qu'étant dans cette pièce, à attendre que vous lui
fassiez signe, il n'ait pu l'écrire qu'aujourd'hui, 30
avril...
Enduril a écrit:
Enduril répond au Hérault, toujours
aussi doucement et distinctement.














Sans vouloir abuser de votre temps et
puisqu'il est ici, peut être pourrions-nous nous passer de ce courrier
et lui demander de la faire directement cette allégeance ? Non
?





















Franchement j'ai vraiment pas envie de devoir la lui
refuser alors qu'il a fait l'effort de
venir...
LeGueux a écrit:
Je vous en
prie...
Enduril a écrit:
Elle a un sourire, relève la tête,
cherchant du regard parmi les personnes présentes celui qu'elle n'avais
croisé que Brièvement lors de son mariage dans la Cathédrale de Reims
avec la Jeune Marguerite.














Messire Louis d'Appérault, veuillez vous avancer je vous prie.













Elle attend que le jeune homme vienne s'agenouiller devant
elle.
Louis Raphaël
Quand, enfin, le champenois de
naissance entendit son nom, il se leva et vint, quelque peu gêné,
devant celle qui symbolisait le pouvoir comtal. Arrivé devant elle, il
se mit à genoux, tendit les mains, jointes, vers elle, et attendit la
suite.







Enduril a écrit:
Enduril regarde le jeune homme prendre place et lui sourit.













Messire Louis Raphaël d'Appérault, voulez-vous être tout à fait mon homme.














Elle attend, attentive, la réponse qui ressemble tant à celle que ce
font des fiancés lors de leur cérémonie de
mariage.
Louis Raphaël
A question rituelle, réponse rituelle.
Il suffisait de ne pas mélanger les réponses à donner, selon une
coutume très établie. Or donc, la mémoire n'étant pas encore à cet âge
là un problème, il put répondre, timidement :














"Je le veux, votre
grandeur."
Enduril a écrit:
Enduril enserre les
mains du jeune homme entre les sienne et dépose sur ses lèvres le
traditionnel baiser de paix, puis se redresse attendant le serment qui
doit suivre.
Louis Raphaël
"Moi, Louis d'Appérault, Vicomte de
Cauvisson par la grâce des Comtes de Languedoc, Seigneur de Vaux par la
grâce des Vicomtes de Melun, et Seigneur d'Hermeline, fait ce jour
serment d'allégeance à la comtesse de Languedoc et qu'à ce titre, je
promet fidélité, aide et conseil pour toute la durée de votre
titulature.














Le serment était fait, du côté du vassal, et les devoirs avaient été
énumérés. Il ne manquait que les devoirs du
suzerain.
Enduril a écrit:
Enduril écoute
l'allégeance de Cauvisson.














Louis Raphaël d'Appérault, je vous accorde pour le
temps où je serais Comtessa de Lengadòc protection et justice ainsi que
votre subsistance en ne vous retirant pas, à vous et à votre
descendance, la Vicomté de Cauvisson.














Elle prend sur un cousin une cep de vigne orné de fleurs.




















Icelui fief est représenté par ce cep issu de vos vigne et orné de
fleurs de notre comté, tout comme Cauvisson est orné par notre Fleur
d'Oc.













Que le très haut veille sur vous.





















Elle se retourne vers le Héraut.














Languedoc, vous m'avez demandé d'être très stricte
sur les allégeances, or celle de Messire Thierry d'Azayes ne soit pas
conforme et je me doit donc de la refuser. A moins qu'il en ait fourni
une datée entre temps ou soit arrivé sur nos terres pour faire lui-même
son allégeance.





















Puis, sautant du coq à l'âne...





















Avons-nous encore le temps pour notre médecin comtal ?
LeGueux a écrit:
Je prend note pour les missives.






Maintenant, pour le reste, je crains qu'il ne soit trop tard
donà.
Enduril a écrit:
Trop tard ? Vous devez être fatigué sans
doute, je peux le comprendre...






LeGueux a écrit:
Fatigué ? Allons, le soleil va bientôt se lever et tous le monde est assoupi dans cette salle.
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