Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP] Que trépasse si je faiblis !

Raoulleglabre
c'est quoi c'te bouteille ?

Ben...

Raoul regarde à travers, c'est limpide.

C'est d'l'eau montmiraillaise, c'est limpide, nan ?

Il parait qu'c'est fait avec d'la pomme.


Et mon Raoul saisit les dés, les lance et d'un coup fait un un, un deux et un quatre. Classique pour Glaber.

Si c'est dans l'désordre, ça va aussi ?
_________________
.mahaut.
De l'eau ??

Le cri résonna un instant sous les voûtes de la taverne. Oui, ce n'est pas une si grande taverne que ça, et les voûtes sont plutôt du genre plafond. Eh oui, puisque vous y tenez, le cri n'a pas vraiment résonné, d'accord. Mais saisissez le truc, quoi !

Ah faite avec des pommes, ouf... De l'eau de fruits, c'est nettement plus potable.

Elle contempla le jeté de dés. Manifestement, il avait saisi le petit mécanisme à pousser sur l'arête... Elle pensait juste qu'il ne s'en servirait pas. C'est vrai, à quoi bon annoncer que ce serait un privilège de PERDRE ses écus avec elle, du coup ? Les gens ne savent plus perdre par bon goût. Une catastrophe.
Affichant un petit sourire, elle commenta.


- 4, 2, 1. Oui, oui, ça marche aussi comme ça. Joli coup. Dites donc, l'ami, la chance tourne on dirait !
- A qui le dites vous, Sainte Boulasse, ce matin j'ai même perdu un veau...
- Oh, le pauvre s'est perdu dans la campagne ? Loin de sa maman ? Fichtre, l'histoire est trop triste, servez nous à boire, Georgette ! Donc... Faisons un rapide bilan. J'ai récupéré ma mise plus 40 écus... Raoul en a 20 et vous êtes à... ah oui, vous avez 1 écu. Vous êtes d'un naturel joueur ? On se fait un quitte ou double ?


Laissant l'homme se décider, elle s'approcha de sa soeur et lui chuchota :


- Psss... Laisse le chemin dégagé... Psss... La porte... libre...Orka... Orka !

Interdite, elle regarda la blonde en pleine dégustation éthylique.


- Orka, je me disais, il fait un peu chaud, non ? Tu ne veux pas aller ouvrir la porte pour faire courant d'air ?


Le tout assorti de regards pas discrets sur le paysan et les dés.
_________________
Orkaange7876
Donc... Faisons un rapide bilan. J'ai récupéré ma mise plus 40 écus... Raoul en a 20 et vous êtes à... ah oui, vous avez 1 écu. Vous êtes d'un naturel joueur ? On se fait un quitte ou double ?
- Orka, je me disais, il fait un peu chaud, non ? Tu ne veux pas aller ouvrir la porte pour faire courant d'air ?

Nan.. ya pas que de la pomme là dedans.. Du topinambour peut être aussi?? Heeeein?? Meuh naan fait pas chaud, c'est que t'as pas assez bu.. Regoute donc, et dis nous l'ingrédient secret... *se retourne vers le paysan* Dites donc mon brave, c'est pour un sondage.. Zetes irlandais vous aussi??
Ben.. Nan.. Ma belle soeur a bien des origines louches, mais ma mère est mainoise.. Ben pourquoi moi aussi, ya des irlandais dans l'coin?

Ben videmment.. Nan passque je fais une étude en pas trop logique sur la population mainoise, ses coutumes, ses habitudes.. J'ai d'jà rencontré un irlandais, O' Ero, des nobles qui ont des titre bzarres genre "de mes fesses" parait que ça se fait beaucoup dans vot' coin, et sinon, le cul terreux local j'ai pas encore rencontré

ha ben... nan j'vois pas..
Bon.. Et ce quitte ou double, zètes prets?? Je propose un cul de chouette avec les règles périgourdines si vous l'voulez bien
euhh.. C'est quoi les regles périgourdines?
Ben c'est que si vous avez fait une chouette, vous pouvez tenter la velute deux fois, mais pour ça faut être périgourdin
Ha?, Et si on est mainois??
Ha on part avec un handicap.. On joue qu'avec deux dés, et les pieds attachés à la chaise..
Ben comment que j'fais alors pour avoir un cul de chouette??
Ha ben vous pouvez pas, c'est les règles.. Vous partez même avec un handicap.. Allez je joue......... oooh cul de chouette de siiiix.. comment que j'ai d'la chance... A toi mahaut.. Ooooh encore un cul de chouette de six.. Palsambleu de foutredieu, mais que font nos promis ?? A vous messire.. Non non rendez moi un dé, et attachez vous les pieds à la chaise.. Voui valà comme ça allez y lancez maintenant.. Aaah pas de bol, et comme j'avais relancé de 48, ben votre écu est à moi.. Ainsi que le cochon qui se tient à côté de vous. Ca plaira à Optat dans la charrette, il seront assortis...P
Bon cpas le tout, vous etets ben attaché?? Oui?? Nan passque nous on a une charette garée en double file, et vous connaissez la maréchaussée.. Raoul, on vous ramène??


raflage de bouteilles qui trainent encore, attrappage de cochon d'une main, du bras de Mahaut de l'autre, clin d'oeil à Raoul, et décarrage à la vitesse de la lumière.. Fin de partie..
_________________
Raoulleglabre
Ahh, ben, j'veux bien qu'on m'ramène tiens... J'ai vu avec monsieur Gaelant, pour un petit logement, mais y'a pas encore de couverture.
_________________
Raoulleglabre
[juste un ch’tit retour en arrière, histoire de comprendre]

AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH

Mon Raoul se rajuste le ceinturon. Virilement. Il était sorti tôt, ce matin là, épuisé. Aussi épuisé que la princesse, tiens. C’est pour dire. Surprenant, il semblerait, mais en sortant de la chambre, il n’y avait pas dormi beaucoup, en fait. Elle non plus.

AAAAAAAAHHHHHH... Y’a différents ahhh, vous savez. Des aahh qu’on fait quand on a mal, et… des autres ; des autres qui empêchent le voisin du dessous de dormir, des fois. Je dispense mon bienveillant lecteur du récit de la chevauchée de la nuit. C’était clair de lune, Et mon Raoul est quelquefois lycanthrope, un peu des fois.


La Belle des saulnières est partie un beau jour
La Belle des saulnières est partie sans retour !
Elle a dansé une nuit
Dans le monde et le bruit
Toutes les seguidillas !
Et puis dans le clair matin
Elle a pris le chemin
Qui mène à… Montmirail…
pas terrible, ça Montmirail… !
La Belle des saulnières n'a jamais eu d'amant !
La Belle des saulnières est entrée au couvent…


Mon Raoul, il chante toujours après l’amour. C’est pour perpétuer la mémoire de l’air qui tremble quand elle, elle chante. C’est moins beau, je le concède. Mais comme le fond de l’air est frais, ce matin là, ce n’est pas inutile.
Le couvent… Elle est bien bonne celle-là. En vrai, elle était épuisée, la belle de nuit. Elle avait gentillettement souri quand il lui avait présenté son brin de muguet. La coquine ! On croit pas des fois, mais un joli pistil à clochettes, ça vous retourne une belle. Passons sur l’infidélité à Grand Ch’val. C’te nuit, mon Raoul avait chevauché. C’te matin, les choses revenaient dans l’ordre. Raoul chevauchait Grand Ch’val, sur un chemin, entre Le Mans et Montmirail. Faut toujours se faire une promenade au petit matin. C’est bon pour les humeurs. Sinon, vous avez la bile qui vous taquine l’épinière, et vous êtes de mauvaise humeur. D’un coup, mon Raoul s’retourne. On l’suit d’puis L'Mans ? Un mari qu’est jaloux ? Ben non, rien, personne.


AAAAAAHHHHHHH !

Ahh si ! quelqu'un...

La bourse ou la vie, noble voyageur !

Qu’elle dit. Par surprise en plus. Le lecteur attentif observera l’exclamation qui suit ce dernier aaahhh. Ce n’est pas le même que celui de la fille qui soupirait quand… passons. AAAAHHHH ! qu’on lui crie à mon Raoul. Une petite là, qui lui tombe en travers du chemin ! L’aurait pu la blesser en plus. Grand Ch’val, des fois, il est vigoureux. D’une ruade, il vous tonsure un cardinal. Alors la chtite là. Pauvrette… Un large sourire sabre d’un coup toute la bouille de mon Raoul. Glaber se penche gentiment sur l’encolure. Il flatte d’un geste doux les naseaux de son cartujanos qui piaffe de surprise. Doux l’bourricot. C’est rien…

Bonjour petit chaperon rouge. Mais où donc vous rendez-vous, si près de prime ?


AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH

Citation:
02-02-2010 04:07 : Vous vous êtes battu avec un groupe composé de *** et de *** (coefficient de combat 10), qui essayait de vous piquer vot'poisson. Vous avez triomphé, l'obligeant à fuir queue par dessus tête, les braies sur les chevilles.


Ah ben non, c'était pas le petit chaperon rouge...
_________________
Raoulleglabre
[Où Glaber se couvre le visage pour cause d'épizootie tout en pigeonnant]

Comté du Maine (Domaine Royal), * * * * ½, 4 villages, 892 habitants. Deos prend pitié de nous ! Laval 248 âmes, Le Mans 163, Mayenne, 208, Montmirail, 273... La grande peste vide nos campagnes et nos villes, plus surement que toutes les guerres et les pillages. Cette épizootie vous allonge un bon homme et une bonne femme en moins d'un mois, plus surement qu'une rencontre avec l'armée du poilu et les quarante cinq jours de brancard qui suivent. Ce matin, l'air est lourd et froid. L'âtre avare ne dispense qu'une faible chaleur.


Citation:
Montmirail, le neuvième jour de février à là où le pigeon te trouvera. An de grâce 1458 de notre Seigneur Christos.


[...]

Je passe les détails graveleux de ce pli à l'Esclandres, c'est entre lui et moi, au sujet d'une dame de notre connaissance.

[...]


Citation:
Or donques la peste est cette fièvre continue, aiguë et maligne, une langueur qui tue, provenante d'une certaine corruption de l'air extérieur en un corps prédisposé : le médicastre nomme ce corps tamagochi. laquelle langueur étant prise par contagion se rend par même moyen communicable & contagieuse aux proches la langueur est tendante de tout son pouvoir à faire mourir l'homme, voire tout le genre humain. L'Esclandres, mon ami, prend garde de ne point y succomber. Ici, elle s'insinue. Depuis mon arrivée à Montmirail, le comté a enterré soixante deux corps. Deos te garde.

Raoul

_________________
Raoulleglabre
Citation:
Mon ami,

Je t'écris ce jour pour te dire qu'il y eu encore cinq morts cette nuit. Leurs noms étaient Feno1988, Doctorzwei, Buntert, Birkan2010 et Megatorrent. Cela nous en fait quarante neuf à enterrer. Que le Seigneur les accueille. O malheureux temps ! ô saison déplorable ! Ces rues si belles et si propres, que l'on voyait remplies d'une foule de nobles et riches habitants exhalent maintenant l'infection et la malpropreté ; on n'y voit que des pauvres, dont la lenteur et les cris effrayés ne permettent pas d'y marcher avec sécurité ; les boutiques sont fermées, les exercices suspendus, les tribunaux et les cours absents, et les lois mises en oubli : aujourd'hui on apprend un vol, demain un meurtre ; les places, les marchés où les citoyens s'assemblaient fréquemment sont devenus des tombeaux ou le réceptacle de la plus vile populace ; chacun marche isolé ; et au lieu d'une population amie, on ne rencontre que des gens infectés des poisons de la peste. Un parent trouve-t-il un parent, un frère un frère, une femme son mari : chacun s'éloigne au plus vite. Que dirai-je de plus ? les pères et les mères repoussent leurs propres enfants et les délaissent !

Raoul

_________________
Cendres


Le Mans, un dimanche matin brumeux


Assi sur sa jument verte qui roulait de la croupe, Cendres entrait en Maine. Une petite fille qui valdingait de gauche à droite était assise derriere lui, bien accrochée à la taille du viel homme. Il traversait le Mans, son but était plus loin. heureusement ... Il passait devant les étales du marché.

Miserable ... A se demander qui est à la tête de cette ville ...

En effet, 6 écus la miche, du fruit montant à 9.50, pas une frusque à se mettre sur le dos... Et caetera desunt.

Hey ! Le vieux ! T'as vu les steres sont à 4.50 ici ! L'or est moins cher non ?

C'est pas faux pucelle, même en Anjou c'est moins cher. Là où l'on va elles sont à 3.50

C'est à l'autre bout du monde ?

Non ... Un jour de marche.

La petite resta interloquée

Mais...

La marge petite ... La marge ! On appelle ça "enfler le citoyen" ou "s'en mettre plein les fouilles". Tu vas connaître ça sous peu maintenant que tu fais parti de la famille. A la difference que nous faisons cela avec les exterieurs, pas les Mainois.

La jument verte continuait son chemin, Cendres expliquait le pourquoi du comment, la politique Ambuleuse en ce qui concernait les prix, les lieux de vente et répondait encore et encore à la question "pourquoi sommes nous Mainois et n'y vivons pas ?"
_________________
Alliciante
La petite hochait de la caboche en écoutant le vieux sénile. Elle entendait plus qu'elle n'ecoutait du reste, elle regardait sa hache toute neuve accrochée à sa ceinture. Esclandres lui avait dit que la route etait truffée de brigand, pas un seul sur celle ci ... Elle aurait tant aimé en tuer un. La hache, c'est la classe, ce petit coté nordique lui plaisait bien.

Et Raoul, il est comment ?
Cendres
Euh ... Toujours borgne je presume ...
_________________
Raoulleglabre
Quarante cinq de plus... De moins devrait-on dire. 857 âmes recensées à la messe.

Citation:
[...] La plupart s'occupent à rechercher l'origine du mal, et les uns disent : « Les astrologues nous menacent ; » les autres : « Les prophètes l'ont prédit.» On se rappelle tous les prodiges qui ont eu lieu ; on attribue le mal à la nature du temps ; on en accuse la qualité de l'air, propre à propager la peste ; on se souvient que la même chose arriva en 1348 : chacun cherche des souvenirs pareils ; et l'on finit par conclure que ce fléau n'est pas le seul qui nous menace, et qu'une foule d'autres maux sont prêts à fondre sur nous. J'ai ouï certains qui disaient même que c'était parce que les affaires n'étaient pas bonnes. Tels des adorateurs du veau d'or, on se lamente. On oublie que seule la langueur est la cause. La langueur, je te le dis mon ami. [...]


Cataclop clop clop...


Le bruit d'une carne à laquelle il manque un fer*.

Cendres ?

* : c'est une longue histoire, j'y reviendrai si vraiment je trouve quelques lecteurs curieux.
_________________
Ecarlate
Elle avait entendu des gens en parler, alors qu'elle errait dans les rues de Montmirail et qu'ils croisèrent l'un d'eux. C'était la première fois qu'elle apprenait l'existence de ces "ambuleurs", du moins pour sa mémoire, qui s'était payée le luxe de se refaire une virginité. C'est là qu'elle eut une idée et qu 'elle aborda les bavardes qui comméraient pour obtenir le nom du fameux croisé. Elle rentra alors chez elle prendre plume et vélin pour lui écrire.



Messire Glabre,

J'ai l'insolence de solliciter votre aide concernant une affaire des plus urgentes à mon goût- ne me connaissant ni d'elle ni d'avant, je me doute bien que l'urgence est inexistante vous concernant-et dont je ne parvins à me libérer.

J'ai en effet perdu la mémoire. Eh oui quelle étourdie, je n'avais qu'à faire plus attention me direz-vous, et je serai alors bien d'accord, sauf que le mal est fait, et qu'en plus d'une bosse qui m'a collé un mal de crâne à couper à la hache, je me suis retrouvée sans toit. Il m'a fallu suer jusqu'à plus d'eau pour aller mendier une baraque délabrée chez le conseiller d'un comte quelconque. Comprenez mon ennui, qu'écris-je, ma profonde affliction.

Mais je digresse et tourne autour du but précis dans lequel je vous adresse ces mots (étrange d'ailleurs comme ils me viennent si facilement, je ne les ai pas oubliés, mais ils ne m'apprennent strictement rien sur moi, je devrais peut-être creuser la chose...). En effet, il se trouve que vous êtes ambuleur, et que par la force des choses, ou la fatalité, ou que sais-je encore, vous êtes amené à fréquenter du monde. Certes mort, mais vous avez peut-être entendu des rumeurs, vous ou d'autres de vos compagnons, des bruits de fosse, un testament, de la main d'un ou d'une pauvre diable, qui se languirait d'avoir vu disparaître sa fille à l'age de la splendeur.

Vous êtes probablement le seul espoir qu'il me reste de retrouver des traces d'un passé qui s'est dérobé à moi, et d'un vide qui ne cesse d'appeler des réponses. Je serai honorée de pouvoir vous rencontrer, si d'aventure la pelle vous en laissait le loisir. Je ne saurais que trop vous remercier, d'avoir pris la peine de vous pencher sur mon cas...je crois que c'est comme ça que l'on dit.

Je vous salue respectueusement,

Damoiselle Ecarlate

PS : c'est comme cela que l'on m'appelle à cause de la chevelure, plus simple que de rebaptiser quelqu'un.


*edit pour fautes
Raoulleglabre
[MontMirail. Auberge de la motte, castrale. Où l'on sent au toucher rugueux que mon Glaber prend du cuir aux fesses]

Raoul ! Raoul ! T'as un pigeon !


J'tai dit d'm'appeler capitaine ! Cornecul !

Et mon Raoul qui file une taloche au pauvre hère tout fier qui r'mue tant d'air. Cette andouille édentée a broché le pigeon. Reste une plume au glorieux et courageux volatile. Une plume et une lettre.


Snif snif !

Glaber renifle, dubitatif. Depuis que le connétable de Touraine, ce Dragoond ou Pokemoon, il ne savait plus, lui avait soldé ses comptes, il n'avait plus reçu le moindre mot, doux ou non, parfumé ou bien. Mon Raoul, ça sent bon, ça sent l'embrouille.

miniinminiunminiun.... minimmunium...

Raoul lit. Il connait les lettres, faut pas croire. il connait même bien. Mais il lit pour lui. Vous avez jamais fait miniiunimminiun... quand vous lisez, vous ?


C'est un rendez-vous ? Hein dis ! Ra[...] Capitaine ! Dis, dis ! C'técrit gros et rond, c't'est une femelle !

Paf !


Je passe à mon lecteur la description de la rougeur qui suit. Promesse d'une nuit à ventrouiller ? Il semblait que non. Et puis les gueuses qui venaient s'offrir à Raoul le glabre, Auguste vivant de la couleuvrine à main et de la poudre selon la recette d'Albert Magnus, elles, venaient la nuit, lorsque les maris cornus dormaient. Une pucelle que les godons n'avaient point brulée cherchait son géniteur et l'écrivait au glabre. Une superstition très populaire en Franche Comté assurait que Raoul lisait dans le passé et dissimulait nombres charmes Il était réputé protéger contre le malin et les dangers cachés. Il attirait l'amour, rendait les femmes infidèles et immunisait l'homme contre la trahison. Depuis les mois qu'il portait le grenat de la Vouivre, la mystérieuse et légendaire escarboucle, ces croyances lui attribuaient adonc, vertus et pouvoirs. Une lettre d'un curé de Luxeuil affirmait même qu'il portait cette escarboucle sertie dans la peau de son testicule gauche. Et ce n'était pas la première fois qu'on lui en voulait, à cette partie là. Raoul, prudent, invita néanmoins poliment la demoiselle à venir le trouver. Auberge de la motte, c'était facile à trouver. C'était sous le donjon de Montmirail, en bas de la motte.
_________________
Ecarlate
Le brave pigeon, loué chez un éleveur du coin ne revint pas. Inutile de dire qu'elle se précipita chez lui sans attendre, encore moins de préciser de quelle humeur fut le commerçant lorsqu'elle en demanda un autre, promettant sur son ascendance dont elle ignorait qu'elle exista, qu'elle n'y était pour rien.

Mais puisque je vous dis que ce n'est pas de ma faute. Je l'ai nourri correctement, et je vous dis pas ce que ça m'a coûté!

Je roule pas sur l'or moi messire.

Puis si ça se trouve vous ne l'avez bien entraîné. Et je vous préviens que si vous refusez de m'en louer un autre, j'irai raconter partout que vos bestioles ont la peste, et qu'elles crèvent toutes avant d'avoir décollé!


...Elle caressait nerveusement le plumage de la bête nouvellement achetée (ils avaient finalement trouvé un compromis), se mordant la lèvre qu'elle avait charnue, se demandant si elle devrait pour toujours faire une croix sur son histoire -elle se consolait intérieurement en songeant que cet ambuleur, si ça se trouvait, ne savait rien, mais le doute la tenaillait encore- et tandis qu'elle refaisait le chemin en sens inverse, pour retrouver sa bicoque, une apparition ailée survint.

D'étranges petits soubresauts agitèrent l'ingénue, au comble du soulagement, qui ne doutait pas que l'animal appartint à Raoul glabre, allez savoir pourquoi. Elle eut une pensée pour le pigeon, disparu entre de bonnes mains pour sûr. D'une main tremblante d'excitation elle prit ensuite la lettre, l'ouvrit en hâte et déchiffra l'essentiel.
Il acceptait de la rencontrer, l'invitant à le rejoindre à l'auberge de la Motte.

L'auberge de la Motte, c'est quoi ct'endroit...i]elle leva le visage et regarda machinalement autour d'elle. Montmirail restait décidément une énigme.[/i]

Mince alors...il a répondu.

Elle lut encore une fois, la mine aux anges. Ce soir peut-être, en saurai-elle plus.



[auberge de la motte, en bas de la motte]


Sous le donjon, que le boucher lui avait dit, pouvez pas le louper qu'il disait, on l'appelle auberge de la motte parce qu'y a une motte, vous descendez, puis vous tomberez dessus. ]Mais qu'est-ce qu'une mignonnette à à faire dans des endroits comme ça, y a rien pour une tiote par là-ti, d'vriez rentrez chez vous retrouver vos parent, vous trouveront un beau parti verrez... patati et patata, elle y eut droit jusqu'à ce qu'elle soit hors de portée de voix.

Elle emprunta divers chemins, pour débarquer le soir venu, modestement vêtue, devant le lieu-dit. Ca sentait un peu plus la pisse qu'ailleurs, faute à l'humidité sans doute, les donjons, on sait ce que c'est. Elle ouvrit la porte d'une poussée décidée, et chercha l'ambuleur du regard. En fouillant jusqu'au fond de la salle, il lui sembla reconnaître l'homme qu'elle n'avait fait qu'entrapercevoir. Elle rejoignit sa table, hésita un instant, et emprunta le siège face à lui, le coeur battant.
Qui ne tente rien n'a rien. Elle y croyait. Aussi elle le regarda directement et n'attendit pas qu'on l'invite à s'exprimer.

Bonsoir...Raoul, c'est bien cela?

Vous m'attendiez, à ma demande. Je vous suis reconnaissante de l'avoir acceptée, quel que soit l'intérêt que vous me portez. Vous devez être curieux j'imagine, mais dites-moi, croyez-vous que les ambuleurs possèdent une âme, sont-ils même croyants? Que reste-t-il après les derniers sacrements...vers, charogne, poussière...des réponses dans tout ça...?

Vous prenez un verre? J'ai de quoi payer, profitez-en.


Elle lui sourit, et elle l'observait aussi, curieuse, avide d'en savoir plus sur elle, mais aussi sur ce personnage qui suscitait les murmures de bonne femmes.
Raoulleglabre
[Ô Mon Mirail ! c'est le plus beau des châteaux]

La fumée de la racine sèche de tussilage, lorsqu’on l’aspire au moyen d’une pipe, et qu’on l’avale, passe pour guérir les vieilles toux. Pourvu qu’on boive un coup de vin de raisin sec entre chaque aspiration de fumée.

Keuf keuf !

Raoul tousse. Dis tonton, pourquoi tu tousses ? C'était les écluses du ciel qui s'était ouvertes. La pucelle, guère plus haute qu'une gnô qu'était loin d'l'âge d'avoir connu Levan II, décorait le brouhaha ambiant de sa voix de rossignol.

Dis voir l'écarlate !

On était à l'époque loin du foulard intégral. Celui avec lequel la gamine serrait ses cheveux ne laissait aucun doute sur l'identité de la petite personne.


T'as quel âge ? douze, quatorze ans ? Coupe ton vin, tu vas t'étouffer. Et parle pas en même temps. Et pis tu reprends calmement. Que je puisse te répondre. Tu cherches ton géniteur ?

Comme on reconnaît le rouquin aux cheveux du père et le requin aux dents de la mère, Raoul fouillait sa mémoire. Des fois qu'il aurait déjà vu la tignasse ou le sourire.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)