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Info:
Anoblissement des soeurs Alterac... Début joyeux, fin épique.

Pour la fiesta c'est par là

Gerfault
Gerfault avait reçu voici quelques jours une missive de la Vicomtesse lui annonçant leur prochaine arrivée et lui demandant de préparer la maison à recevoir des invités. Une fête à organiser qui plus est. Et voici donc l'Intendant dans un des rôles qu'il préférait, diriger et donner des ordres. Gloussement de quelques servantes qui lui offraient oeillades sur oeillades tandis que la cuisinière ronchonnait que ce n'était pas permis de prévenir si peu à l'avance, qu'il n'y avait rien de potable dans ses réserves, qu'avoir confier tout ceci à cet idiot de trousseur de jupons et de détrousseur de virginités.

L'homme de main lui était aux anges, paradait comme un paon au milieu de la basse cour, roulait les mécaniques en d'autres termes. Autant en profiter avant que les Alterac n'arrivent parce qu'alors, forcément, il n'aurait plus qu'à faire ce qu'on faisait devant lui à cet instant. Plier l'échine et courir. Quoique là, la petite dernière tout juste employée aux cuisines paraissait rechigner. Encore un coup de sa jalouse de 'patronne' ça. L'air de rien il s'approcha donc de la donzelle et lui flatta le popotin d'une claque tout en lui glissant à l'oreille que si elle ne faisait pas ce qu'il demandait, il s'arrangerait pour lui faire perdre son emploi alors que si elle était gentille, il pourrait lui faire découvrir quelques joies inédites.

Bref, lentement, entre cris et rebuffades, les choses se préparaient, les chambres étaient nettoyées, des draps propres pour les lits, des feux prêts à flamber dans les cheminées, des marmites sur le feu, des recettes cherchées, tout serait en bonne et due forme.

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MarieAlice
Arrivée d'une petite troupe, le père, la mère et la plus jeune, l'ainée devant rejoindre la demeure de son côté. Encore un voyage. Mais celui-ci lui permettait de revoir Eymoutiers et de rentrer dans cette demeure qu'elle affectionnait par dessus tout.

Alors elle avait ralenti aux abords du domaine, prenant le temps d'inspecter les terres, de saluer les gens croisés et de s'enquérir de leurs nouvelles puis un temps de pause pour regarder le château avant d'en passer les portes. Tant de souvenirs liés à cet endroit et à ce nom. Eymoutiers.....

Mais il fallait désormais se presser, vérifier que tout était en place, se changer, accueillir les invités et surtout et avant tout espérer que son idiot d'intendant avait suivi ses ordres. Parce que dans le cas contraire elle le pendrait par les pieds à la plus haute tour toute une journée. Histoire de lui rappeler qu'il était toujours en sursis au vu de tout ce qu'il avait provoqué.

Cette fois il avait de la chance puisque tout était prêt. Seulement le voir fier comme un paon l'avait agacé et elle l'avait envoyé attendre dehors les invités tandis qu'ils se préparaient. Un bain rapide, changement de tenue, cheveux sagement attachés en un chignon, robe chaude bordée de fourrure de sa couleur favorite, violette, quelques bijoux et là voici en train d'attendre à son tour mais au chaud, devant la cheminée. Un soupir, pourvu que tout se passa bien.

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Aleanore
Eymoutiers. Tellement de souvenirs liés à ce nom, à ces terres. Domaine familial, si familier que tous les gens croisés sur leur route lui sont familiers eux aussi, et contre toute attente, nombre de fois, le coche aux armes de Jagellon Alterac s'était arrêté sur les chemins d'Eymoutiers. Un sourire à un enfant qu'elle avait connu bébé, soulagement de le voir arrivé jusqu'à cet âge. Un mot d'encouragement à une mère enceinte jusqu'aux yeux mais qui a son âge. Une plaisanterie avec un paysan rencontré à l'entrée du domaine. Eymoutiers, son enfance, sa plus grande joie. Le Limousin enfin qu'elle offre à sa toute nouvelle amie, la lectouroise qui l'accompagne pour cet évènement important de sa vie. De la vie de toute une famille.

Le coche enfin arrêté dans la cour, les deux jeunes filles descendent de l'habitacle. Et l'Etincelle d'accueillir avec chaleur les effusions de la cuisinière qu'elle préfère à celle de Sémur, celle-ci la connaissant depuis sa petite enfance. Eymoutiers. Les noisettes se lèvent sur l'édifice, tandis qu'elle entraine son amie à sa suite. Direction sa chambre, où Aléanore sort ses robes de ses malles et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les voilà embarquées dans le tourbillon des domestiques qui frottent, habillent, coiffent.

C'est une Aléanore vêtu d'écru et de doré qui descend enfin les escaliers, chevelure ébène nattée avec des rubans de soie dorée. Bras glissé dans celui de son amie, tandis que les mots sont lancés à mi-voix.


-« Tout va bien se passer, tu verras. Enfin, j'espère.. »


Pourquoi est-ce elle qu'elle rassure, alors que c'est une cérémonie qui la concerne ? Peut être parce que c'est la première fois que la jeune fille présente une amie bien à elle à ses parents. Et la porte du salon est enfin poussée, laissant apercevoir sa mère dans un fauteuil. Le bras de son amie est lâchée et c'est naturellement que la jeune fille de seize ans révolue vient se jeter dans les bras de sa mère, tout à la joie de la retrouver après ces longues semaines d'absence.

-« Enfin, nous nous retrouvons. »

Baiser déposé sur la joue maternelle avant de s'écarter un peu, pour faire un signe en direction de son amie.

-« Maman, permettez que je vous présente mon amie, Cloe, c'est la fiancée de Simon d'Albizzy, que vous connaissez, je pense. Cloe, voici ma mère dont je t'ai parlée, Marie Alice Alterac, maitresse de ce merveilleux endroit qu'est Eymoutiers.»

Le ton ne souffre aucune négation. Eymoutiers est le meilleur endroit du monde, c'est un fait avéré pour l'Etincelle.

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Eragon.
Le héraut avait emprunté depuis le poste de garde un dédale de chemin, faisant bien attention à la décoration des lieux. Il n'était pas en retard pour une fois et s'attarda donc sur quelques tableaux, sur les motifs des tapis posés au sol etc.

C'est ainsi qu'il se rendit au salon ou il trouva un trio féminin.
Il laisse se faire le moment des retrouvailles ne voulant point troubler des moments précieux comme ceux-ci.
C'est donc dans l'encadrement de la porte que le héraut attend sagement

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MarieAlice
Pensive, le regard perdu dans les flammes alors qu'elle se délaissait un peu et laissait son esprit vagabonder et errer parmi ses terres et plus loin encore, sur le Limousin et ses chemins, ses villes. Réminiscence de la première fois qu'elle avait entendu ce nom, d'un Comte qu'elle aimait profondément, d'un ami qu'elle n'avait jamais vraiment perdu de vu depuis lors sauf lors de ses trop longues absences, Nicotortue de Brassac. Seigneurie d'abord puis baronnie ensuite, par un homme encore plus important ou du moins d'une autre façon, Jacques Rochegarde. Dieu qu'elle l'avait aimé. Au point de taire son nom, sa paternité, de devoir écouter les plus grandes fadaises quant au père possible de ses ainés. Dragonet... Dege ou Aleksandr, même homme après tout... Un sourire douloureux vint étirer ses lèvres. Son frère perdu. Son frère un possible amant pour certains. Dieu que les hommes pouvaient être petits, pitoyables et méprisables. Aleksandr, Arthur...Amant, frère et fils partis. Douleur combattant les souvenirs plus heureux, si loin et si proches.

Le bruit de la porte lui fit tourner la tête et un autre sourire vint éclairer son visage tandis que ses bras s'ouvraient. Même si elle ressentait une pointe de colère en elle contre cette fille ainée parce qu'elle ne comprenait pas cette cruauté sous jacente avec les plus faibles, cette arrogance, elle l'aimait. Elle n'y pouvait rien. Ses bras se refermèrent donc sur le corps amaigri et Marie ne put que constater la pâleur et les traits tirés d'Aleanore tandis qu'elle lui murmurait un bonjour ma fille. Il lui faudrait lui parler, demander, comprendre mais pour l'heure ce n'était ni le temps ni le lieu. Les noisettes se portèrent donc sur le visage de celle que lui présentait la Tortue et se leva pour l'accueillir.


Enchantée damoiselle et bienvenue en notre demeure. Le voyage s'est bien passé? Vous avez tout ce qu'il vous faut?

Silhouette aperçue près de la porte.

Bonjour Eragon. Allons entre je t'en prie que je te présente mon ainée et l'une de celles pour qui tu es là.

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Cl0e
Le trajet avait été long. A peine était-elle arrivée en Anjou, fait la connaissance de la jeune fille que les voilà en route. Elle semblait connaître beaucoup de monde sur la route. C’était encore trop loin de son comté pour qu’elle reconnaisse un visage, pour sa part. Alors elle lisait pendant qu’Aléanore saluait les gens du coin. Enfin, elle essayait. Garder sa ligne avec ces galets relevait du défi. Et elle s’étonnait d’avoir des migraines.

Quand elles arrivèrent aux portes du château, la blonde admira la grandeur de l’édifice. Le dernier qu’elle avait vu et dans lequel elle était rentrée était celui d’Alençon. Elle a à peine le temps de le détailler que déjà, la brune l’entraîne. Volée de marches, dédale de couloirs, les voici dans ce qui semble être sa chambre. Après venue des domestiques, elle en est sûre, surtout qu’elle n’a plus qu’à penser, puisqu’elles s’occupent pour elle de la pomponner. Diantre que la vie de château lui plaisait. Oui, elle avait des goûts de luxe, mais elle assumait. Habillée de cyan, sa couleur préférée, ses longs cheveux dorés noués de ruban assortis à sa tenue, elle demande moins d’artifice que son amie. Après tout, ce n’était pas elle qui se faisait annoblir. Malheureusement.


- Mais bien sûr que tout se passera bien. Je ne vois pas pourquoi tu en doutes. De plus, ta famille est là pour te soutenir. Allez, on avance maintenant.

Elle ne savait pas exactement où, mais elles avançaient. Nouvelle volée de marches, nouveau dédale de couloirs, les voici devant un magnifique salon, où se trouvait une belle dame qui ressemblait à Aléanore. Sa génitrice, sans doute. Dans le mille, puisqu’elle se jette dans ses bras, avant de présenter la blonde.
Cloé plia les genoux, mains retenant légèrement le tissu sur ses hanches, et baissa la tête.


- Enchantée Votre Seigneurie et merci pour votre accueil. Le voyage a été fort agréable et je ne manque de rien, je vous en remercie. Vous avez vraiment un beau domaine. Je suis ravie de faire votre connaissance, votre fille m’a tellement parlé de vous.

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Semias
Eymoutiers ? Oui, il y a des noms comme celui-là qui, parfois, ne vous parlent guère plus qu'un muet n'aurait su le faire. Parce que c'était en Limousin ? Sans aucun doute. Parce que l'invitation avait été formulée par une demoiselle qui, quelques jours plus tôt, lui était encore inconnue ? Assurément. D'autant qu'on ne trouvait pas aisément carte suffisamment précise du Royaume de France à Balsac pour qu'on y détaille chaque domaine. Par chance, le Bourbonnais-Auvergne possédait encore quelques cartographes aussi doués en dessin qu'en géographie.

Ainsi donc, chevauchant à travers la campagne de France, fâcheuse habitude qu'il avait prise là, il avait fini par trouver la demeure. Alterac n'était pas un nom des moins renommés, et force était de constater que l'on en savait indiquer le fief pour peu qu'on ne se trouve plus qu'à une cinquantaine de lieues. La tâche s'avérait donc simplifiée. Arrivé à Eymoutiers, le fils de Balsac s'était présenté et, sans avoir à en dire plus, il fut promené dans une suite incalculable de couloirs. Ou du moins était-il trop occupé à se familiariser avec le lieu pour les compter.

Vêtu d'un complet ensemble noir, ce qui tranchait avec la coutume puisqu'il y préférait d'ordinaire le rouge, le fils de Balsac s'avança discrètement dans la salle où se tenaient déjà quelques personnes. Il avait déjà eu le plaisir de rencontrer la maîtresse de maison mais ignorait l'identité du reste. D'une inclinaison polie, il salua l'assemblée tout en se présentant, de façon classique et brève.


"Semias de Balsac Penthièvre, aimablement invité par Damoiselle Maeve."

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Maeve
Voyage, voyage ! Elle n'arrête plus, la petite Alterac qui ne l'est plus que tant que ça... Champagne, Lorraine, France Comté, Bourgogne, Limousin, Bourbonnais-Auvergne, Limousin... Les routes défilent et s'enchainent, se ressemblent toutes, pavées de bonnes intentions et de discussions aléatoires. Beaucoup partagées avec sa mère, certaines avec des inconnus étranges, d'autres avec des crétins finis... Toujours est-il que depuis quelques semaines, à peine le temps de se réhabituer à la Bourgogne, elle voyage. Mais cette fois...

Comme une impression de rentrer à la maison, même si elle n'y passe guère de temps, à Eymoutiers. Dans la cour, les retrouvailles. Observer Nore comme elle observerait quelqu'un perdu de vue. Leurs retrouvailles précédentes en demi-teinte, cette soeur qu'elle reconnait peu, qui l'amuse, dont elle peut être si proche et si éloignée, le tout en même temps, leur dernière altercation... Froncement de nez, avant d'aller saluer l'amie... Minois poli. Puis la soeur, bras enlaçants, baiser de rigueur, nonobstant la raideur soudaine de l'Etincelle. Elle ne peut comprendre, la Flamme, que sa soeur regrette le manque d'explication puis de contact. Voile inquiet qui passe devant le bleu de ses prunelles, saphirs changeants qui préfèrent éluder.

Tournant son minois balafré vers ses parents.


Va falloir que je me change, n'est ce pas ? Soupir résigné. Et que je mette une robe ?

Acquiescement, et cavalcade vers la chambre, bleue, qui est la sienne. Sourire en y retrouvant les reproductions guerrières et chevaleresques qui en tapissent les murs. De la malle à peine posée un peu plus tôt, elle sort ses tenues... Et soupire... Ne reste au final de mettable que celle commencée à Sémur sous les ordres de sa soeur, achevée rapidement... D'un bleu profond, rehaussant les éclats roux de ses cheveux, ses yeux azur, elle est taillée à sa nouvelle morphologie... Un col montant pour masquer la poitrine naissante, un corset pour souligner la taille, et des jupes longues non éraflées aux genoux.

D'un pas presque sûr elle descend l'escalier, après avoir remercié la camériste. Elle sait bien que sa soeur trouvera à redire à sa tenue. Ne serait ce qu'à cette barrette d'argent qui retient ses boucles rousses, simplement, sans autre chichi que de relever sa tignasse. Mais les épaules droites, la nuque dégagée, et le minois enjoué et décrassé, elle peut entrer dans la salle fière de l'honneur qui va lui être fait.
Poliment, elle salue les présents, légèrement intimidée. Manquant marcher sur le revers de sa robe. Les joues rosies. Une mèche s'échappe, se calant dans son oeil, attirant les larmes, la cicatrice qui s'échauffe, et finalement c'est une Maeve défaite qui arrive enfin devant sa mère.


je suis prête, Maman.

Puis d'un oeil larmoyant et le minois ravagé, elle salue les autres, repérant Sémias auquel elle adresse un sourire particulier.

Bonsoir et bienvenue.... Merci d'être venu, Sémias. C'est un plaisir de vous recevoir... Vers Cloe. Maeve Alterac, Flamme de l'Etincelle.

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Semias
"C'est bien à moi de vous remercier pour cette invitation."

une nouvelle fois on s'incline, en guise de salut et de remerciement. Deux choses à la fois ou le sens du pratique. La demoiselle s'était particulièrement bien apprêtée pour la petite fête, faut-il dire, et il ne put s'empêcher de lui rendre son sourire lorsqu'icelle en esquissa un. Alors il s'approcha un peu plus de la jeune Alterac, parce que... Ah beh oui, c'était sans doute la personne avec laquelle il avait le plus bavardé par le passé dans cette salle. Autant dire qu'il avait bien du bavarder une bonne heure, en somme !

"Vous faisiez mention d'un anoblissement ?"

En fait il avait bien compris les termes de l'invitation, tout comme il avait pu noter la présence d'un Héraut. Mais c'était une façon de faire la discussion. Alors s'était-il trop approché et sentait-il l'ours, ou bien souhaitait-elle appeler quelque personnel de maison que la demoiselle, en cet instant, pivota légèrement tout en imprimant un pas de recul ? Il n'aurait su le dire. Il n'eut guère le temps de se poser la question d'ailleurs qu'un bruit suspect s'éleva de ses pieds, son surprenant que celui d'un bout de tissu qu'on déchire. Ils baissèrent tous deux le regard mais avaient sans nul doute compris.

Houlà ! Heu... Veuillez m'excuser, déblatérait-il plus vite qu'il ne l'aurait souhaité. Vous me voyez confus..."

Se confondant en excuses, le fils Balsac retira le coin de sa botte qui, un instant plus tôt, s'était malencontreusement posé sur le bas de la robe de la demoiselle. Même si le vêtement avait souffert bien moins qu'il ne l'aurait pu, on voyait le tissu se séparer sur une bonne coudée de long. Fallait-il qu'il gaffe ce soir...

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Flaiche
Voyage ? vous avez dit voyage ?
Ah bon...Ben pas vu.
Effectivement, le gardon avait passé la dernière partie du voyage à dormir dans le coche, confortablement installé sur des coussins, puisque de toute façon il n'arrivait rien à faire d'autre. Faut dire que le Limousin était maintenant pour lui plus un endroit ou il passait par obligation que par plaisir. Bien sur il y gardait quelques très bons amis, dont il se faisait une joie de revoir à chaque fois. Mais pour le reste, il connaissait trop bien le comté pour avoir envie de s'y attarder, surtout quand l'on faisait tout pour éviter halles et gargote. Heureusement pour lui, il restait leurs fiefs, en particulier Eymoutier que Marie semblait particulièrement affectionné.
A peine arrivé, Flaiche s'était fait préparer un bain chaud et une tenue pour l'occasion, et pendant sa toilette il se fit transmettre oralement les rapports sur leurs propriétés dans le comté. Rien de passionnant en fait, Mais cela devait être fait, et puis le gardon affectionnait bie plus le chiffres que la Perce neige.

Une fois les rapports transmis et la toilette faite, Flaiche s'habilla prestement et se rendit dans la salle ou se déroulerait la cérémonie. Quelques personnes étaient déjà présentes, notamment son épouse, ses deux filles, et le héraut. Au moins, c'était déjà cela de prit, tous les protagonistes de la soirée étaient présents. Les anoblissements pourraient donc avoir lieu sans souci, du moins l'espérait il.

Entrant dans la pièce, arrivant de son bureau, il rejoint son épouse, celle ci paraissant un peu moins anxieuse, surement du fait de l'arrivée d'Aléanore, mais quand même, un petit quelque chose restait dans ses yeux pour qui savait les déchiffrer. Et en ce domaine, le gardon était surement le meilleur qui soit. S'approchant, il posa ses mains sur ses épaules, posa un baiser sur sa nuque en murmurant "ne t'en fait pas, tout ira bien". Il se mit alors à sa hauteur et salua à son tour.
Maeve
Vous faisiez mention d'un anoblissement ?

Et bien en effet, ce soir...

*Craaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaac*

Stupeur sans tremblement, du moins de la part de l'Alterac qui essaie de rester digne malgré l'arrière de ses cuisses et le haut de son postérieur dévoilé à qui le veut grâce à Sémias et à un faux mouvement... Le velours n'était pas de si bonne qualité qu'il se déchire à la première botte venue. N'empêche qu'elle a l'air fine, la cadette Alterac, avec ce trou béant.
Immédiatement les saphirs foudroient Sémias. Le confondent, amenant le rouge et la confusion sur les pommettes de l'héritier Balsac.


Veuillez m'excuser semblaient être des mots choisis pour l'occasion, Sémias... dit-elle.... rouge cerise. Mots réflexe, alors qu'elle se sent humiliée... Elle qui pour une fois avait délaissée ses braies usées et sa chemise poussiéreuse pour une tenue qu'elle appréciait sans pour autant la porter souvent, se sentait avilie par l'avanie malencontreuse.

D'une menotte elle rapproche les morceaux de sa robe, couvrant par là les cuisses cisaillées quand elle avait huit ans, les cicatrices aussi hideuses que celle qu'elle porte sur sa joue, provenant de la même arme.
Les pommettes rougies et les yeux perçants, elle ne lâche pas Sémias.


Vous allez devoir réparer votre faute... ce soir, je suis ano..

Quand dans la salle soudain s'égaye, bon peut être que pour Maeve hein, mais le courant d'air et le frémissement... Leandre vient d'entrer. Son chevalier, son promis, son fiancé. Le petit, pas si petit que ça, mais elle l'a connue enfant... bref, le jeune impérial fait son entrée, renforçant le rouge sur les joues de la demoiselle, la cicatrice qui ressort d'autant plus...

Veuillez m'excuser...

Et de filer vers la porte. Leandre n'aura pas le temps d'entrer que la demoiselle l'attrape par le bras.

Faut que tu m'aides... Et que tu serres ma robe, celle-ci est gachée... Elle l'emmène dans l'escalier, l'embrasse rapidement. Et.. bonjour, je suis contente que tu sois venu.. merci.

L'escalier se grimpe, la chambre bleue... et la malle... que mettre maintenant... Pourpre.. pourpre et de velours. Couleur différente, mêmes effets... chevelure rehaussée, prunelles magnifiées... ne reste que la coupe qui coupe en partie la respiration, comprimant une poitrine qui n'existait pas quand elle avait été cousue, cette robe. Un peu courte, mais les bottes ont été cirées.
Peut-être devrait-elle suivre les conseils de sa soeur et aller voir un tailleur d'ici peu, se confectionner une garde robe de ce nom... Pour l'instant, elle se rend compte de ce qu'elle a demandé. Certes ils ont vécu ensemble à Vaudémont. Mais dans deux chambres, et pour des braies et des chemises, jamais elle n'avait requis son avis...

Soudain gênée, elle se tourne vers lui...


Peux-tu serrer les lacets ?

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Eragon.
Et au héraut d'avancer suite à l'invitation de la Vicomtesse qui semblait l'avoir remarqué.
Voila que du beau monde arrivait, il se posta a ses côtés afin de regarder et d'admirer les atours qu'arboraient les jeunes demoiselles présentes.
C'est ensuite Flaîche qui fît son apparition, lui qui avait aimablement répondu à sa demande lorsqu'il avait voulu apprendre a manier une épée (tiens d'ailleurs faudra l'avancer celui la de RP ^^)


Eh bien je suis ravi de venir officier pour des camarades Licorneux, c'est réellement un honneur.

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MarieAlice
Haussement de sourcils alors que les noisettes passaient de l'une à l'autre, petit sourire amusé.

Merci. Je me demande ce qu'Aleanore a bien pu vous raconter.

Et en effet elle se posait la question. Non que la façon dont les gens qu'elle ne connaissait pas lui soit primordiale mais plus parce qu'elle aurait souvent aimé savoir comment ses proches la voyaient quand ce n'était pas à elle qu'ils s'adressaient. Un écu pour vos pensées....

Un autre homme fit son apparition et pendant quelques secondes elle dût fouiller sa mémoire. Son visage lui était connu mais qui déjà... Oh oui Semias, le fils de Themis.

Bienvenue à vous pour notre petite fête et oui il s'agit bien d'anoblissements. Celui de mes deux filles. Maeve que vous connaissez et Aleanore que voici.

Ce fut au tour de Maeve d'apparaitre et d'obtenir un sourire de la part de la brune.

Et bien regardez si elles ne sont pas toutes les deux magnifiques chacune à leur façon.

Fierté maternelle gonflant un coeur de mère de les voir si grandes, pincement de ne voir auprès d'elle ce fils qui leur manquait à tous.

Regard croisant maintenant un autre azur, celui de son Gardon, lèvres étirées et un soupir de soulagement suivi d'un frisson au contact de ses mains puis de ses lèvres. Il savait bien ce qu'il faisait celui-là, la connaissant par coeur. Une main sur une des siennes pour porter la paume à sa bouche et y déposer un baiser. Et d'un coup, un crac retentissant, une Maeve rouge pivoine, un Semias balbutiant.

Tout juste le temps de voir la petite rousse repartir en courant, tremblante de honte, ne pas rire surtout alors qu'elle devait bien avouer que c'était amusant. Elle avait juste eu le temps de croire apercevoir Leandre qu'envolée la rouquine et son chevalier comme elle l'appelait.

Hochement de tête vers Eragon.

Mais tout le plaisir est pour nous. Merci à toi d'officier.

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Aleanore
Sourire en coin qui se glisse sur les lèvres de l'Etincelle, ce qu'elle a pu raconter, si elle savait sa mère, une poignée d'écus pour un soupçon de pensée, Maman. Et la jeune fille d'entrainer son amie vers le buffet, repoussant les mains des valets pour servir elle-même la Lectouroise, sourire provocateur, tandis qu'elle tend le verre à la blonde et en prend un.

-« Prune du Limousin, cela doit valoir ton armagnac, mon Cristal.»

Et les lèvres purpurines de la brune plongent dans le verre, tandis que les noisettes étincellent de malice, la prune du limousin ? Sa première cuite, immunisée l'Etincelle, même si elle n'en raffole pas et lui préfère le délicat vin bourguignon. Et l'arrivée de la Flamme qui se présente comme telle après avoir salué leur mère, regard jeté à la tenue, sourcil arqué, elle connait la tenue pour l'avoir elle-même dessiné. L'Etincelle plonge son regard dans celui de la Flamme, un instant indécise, ressassant les différents entre elles et finalement, c'est un sourire qui éclaire le visage de la Poupée brune, faisant table rase des divergences. Oui, elle est batarde, mais elle est avant tout grande soeur, et personne ne pourra lui retirer ce titre qu'il soit Roy ou autre. Et la jeune fille salue d'un signe de tête celui qui accompagne sa soeur, Balsac ? Aucune idée de qui il peut être, même si le nom lui dit vaguement quelque chose - adeptes du bouquinage de la généalogie française à la chapelle, bonsoir - Et voilà, que le dernier bout d'une famille éprouvée par les pertes, pointe son museau.

Verre levé en direction de son père tandis qu'un sourire étire ses lèvres en voyant l'attitude protectrice du Gardon envers son Merveilleux Perce-Neige - t'as kiffé, chui sure - se retournant vers le jeune noble qui semble connaitre sa soeur quand soudain, un CRAC vient troubler le calme de la pièce. Noisettes rivées sur la tenue fichue, tremblement nerveux de la lèvre, envie furieuse de pleurer, elle était si belle cette robe. En public ? Elle prend plutôt le parti de resserrer sa main sur le verre tandis que les noisettes suivent la fuite de la rousse et du fiancé. Frémissement imperceptible de l'Etincelle qui constate que sa présence est de moins en moins requise auprès de la Flamme. Pincement au coeur avant de se dire qu'elles grandissent et que c'est la vie qui veut cela. Le verre est posé sur le buffet, un peu vite, peut être, tandis qu'elle attrape un des fruits confits dans les compotiers qu'elle a demandé à Clarisse de poser en vitesse. Fruit confit planté sur un ongle affuté, manucure mortelle qui ne cesse d'amuser la Duchesse, tandis qu'elle se tourne vers le Balsac.


-« Une si belle robe, en voilà des façons de déshabiller des jeunes filles.»

Sourire sans équivoque à son amie, sûrement aussi garce qu'elle, avant d'engouffrer le fruit confit. Gourmande, vaniteuse, cruelle, oui, mille fois oui, et pire, assumée. Néanmoins, le sourire qui suit est sincère quand l'Etincelle pose une main sur le bras du jeune homme.


-« Ne vous inquiétez pas pour Maeve, je gage qu'elle va trouver une solution pour se sortir de ce mauvais pas. Jolies bottes.»

Gloussement dissimulée derrière la main fine avant de regarder en direction de la porte où a fui sa cadette, sourire tendre, bien sur qu'elle s'en sortira, les affres de la société, elle apprendra. Vite, il le faut.

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Leandre
Même si le Limousin n'était pas la porte à côté, le voyage ne lui avait pas paru si long que ça. Il fallait dire que le jeune Valfrey était plutôt pressé de retrouver sa promise, et qu'en conséquent, chaque lieue parcourue était autant de temps qui s'écoulait avant leurs retrouvailles. Vous pensez bien, quelques jours de séparation, c'était déjà une éternité pour lui. Maeve l'avait prévenu par missive, légèrement en avance, et lui serait légèrement en retard. C'était une façon comme une autre d'équilibrer les choses. Le principal étant qu'il soit présent pour l'anoblissement de sa princesse.

Avec les indications que celle-ci lui avait donné quant à la localisation d'Eymoutiers, il n'eut pas trop de mal à trouver l'entrée du domaine. Abandonnant sa monture à un palefrenier, il demanda à ce qu'on le conduise jusqu'à la salle de réception. Plus exactement, qu'on le mène à Maeve. Il suivit donc un garde dans le dédale de couloirs, levant le nez pour admirer toute sorte d'art exposé à la vue, sans oublier tout de même de jeter un coup d'œil là où il mettait les pieds.

Enfin, ils arrivèrent. L'homme le laissa entrer, après s'être incliné.

A peine le temps d'observer ceux qui étaient présents - et pas assez pour grimacer à la vue d'Aléanore, qui apparemment s'était entichée d'une amie blonde - que déjà une rouquine se précipita pour lui attraper le bras, un air embarrassé sur le visage.

Effectivement, sa robe semblait gâchée. Inutile de lui demander pourquoi, elle le lui expliquerait sans doute plus tard. A peine arrivé, et le voilà qui partait déjà à l'écart, entraîné par une Maeve visiblement en forme. Un baiser volé dans l'escalier, et ils montèrent à l'étage, sans qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase.


Moi aussi, je suis content de te...

Et son bras soudain tiré l'empêcha de continuer. Ils entrèrent dans la chambre, et Maeve s'activait déjà à fouiller dans une malle. L'impérial détourna instinctivement son regard vers le mur à sa droite, réprimant un toussotement. Effectivement, la robe en question était bel et bien gâchée. Il se concentra sur ce mur somme toute relativement intéressant : belle couleur, luminosité parfaite, propreté impeccable, etc... elle le sortit d'un coup de son analyse, quelque peu rougissante. Lui ferait n'importe quoi pour elle.

Euh.. oui bien sur.

Il s'approcha, et se saisit des lacets de sa robe, quelque peu déconcerté. Surtout que les lacets étaient déjà serrés.

Selon moi... et ça n'engage donc que moi, évidemment... tu devrais peut-être changer de robe avant de serrer les lacets.
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