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Félina retrouve enfin Karyl en Bourgogne, récit des retrouvailles...

[RP] Pour la frimousse d’un Blondinet …

Felina
[Rues de Cosne, à l’aube.]

Patience …

Bourgogne … enfin … Terres maudites emplies de souvenirs que la Rastignac préfèrerait parfois enfouir au plus profond de sa mémoire. Jamais elle n’aurait cru refouler un jour le sol de ce duché qu’elle avait quitté pour ne plus jamais y revenir. Comme quoi les certitudes… Elle a laissé les autres au campement de fortune, à l’extérieur du village bourguignon et elle déambule dans les ruelles encore désertes de Cosne, alors que le soleil se lève à peine. Ça et là les échoppes ouvrent une à une leur portes, et la vie s’éveille comme les paysans partent aux champs et les ouvriers à la mine. Un regard ébène vers le ciel, nuageux et menaçant et un soupir d’une sauvageonne partagée entre impatience et désir oppressant de faire demi tour et de prendre ses jambes à son cou. Fuir ...

Patience …

Tuer le temps à défaut d’autre chose, car cette fois ci la mercenaire n’est pas venue en ennemie sur ces terres tant haïes pourtant. Non, c’est la frimousse d’un blondinet haut comme trois pommes qui lui a fait traversé la moitié du royaume, de La Rochelle à Sémur. Karyl … son Karyl.
Enfin …
Si tout se passait bien, demain ils franchiraient enfin les portes de la ville où se réfugiait l’enfant et alors viendrait le moment de lui dire enfin tout ce qu’elle n’a su que lui écrire jusqu’à présent. En aura-t-elle seulement le courage ? Quelle est cette angoisse qui lui étreint la poitrine à l’idée de ces retrouvailles qu’elle espère pourtant depuis de long mois ? Serait ce de la peur ?

Oui c’est cela, la fière et orgueilleuse mercenaire éprouve en cet instant une peur irraisonnée, incontrôlable … La redoutable guerrière n’est plus rien face à cet enfant, et pour la première fois de sa vie, elle panique à la simple pensée qu’il puisse la rejeter, redevenant une simple femme, emplie de doutes. Néanmoins elle fera ce qu’elle à faire, elle ne reculera pas cette fois. Elle doit absolument le voir, lui parler, une fois pour toute. Et elle assumera les choix de l’enfant car s’il existe une personne en ce monde qui connaît le prix de la Liberté c’est bien elle. Assez des non dit, assez des rendez-vous manqués et du jeu du Chat et de la Souris à travers tout le Royaume et même au-delà. Elle aurait gravit des montagnes, traversé des fleuves et franchit des murailles pour le retrouver. Ce devait être l’Helvétie, c’est devenu la Bourgogne, et pour lui, seulement pour lui, elle ne craint pas de pénétrer ce duché où elle est inscrite en traître.

Patience …

Soudain la brûlure à l’épaule qui se rappelle à son mauvais souvenir, comme un funeste présage. Ce B infamant, marqué au fer rouge par ce bourreau maudit dont elle a juré la fin à leur prochaine rencontre. Sa main gauche vient caresser la marque des traîtres au travers du tissu de sa cape, alors qu’elle grogne au souvenir du cauchemar de la torture. Une chose après l’autre… Retrouver Karyl est la seule raison de sa venue en ces lieux, ensuite, s’il lui est donné de dénicher le Balbuzard, alors oui, peut être sera-t-il temps pour la Rastignac de régler ses comptes, face à face.

Feras tu autant le fier, Eusaias, devant une Féline armée et qui a retrouvé ses griffes, (dans le sens le plus littéral du texte si l'on tient compte du gant orné de griffes en métal qu'elle porte en dextre) ?
Te rappelleras tu seulement notre première et unique rencontre, dans les bas fond des geôles de Joinville et les tourments infligés ?
Tu n’étais que le bras armé d’un duché violé dans sa fierté par une troupe de mercenaires étrangers, mais tu seras pourtant celui par qui passera ma vengeance … Il le faudra, pour mettre un terme à tout cela, tourner définitivement cette page et avancer de nouveau. Les chefs ne sont pas là cette fois, personne ne pourra m’empêcher de faire ce que j’ai à faire. Non … Personne !

Un jour …
Patience …

Les longs cheveux brun volent au vent lorsque la Féline secoue la tête de droite à gauche pour chasser ses sombres pensées de son esprit torturé. Pas le moment … Non. Garde ta hargne au fond de ton cœur, ne pense qu’à lui, qu’à l’enfant. Le reste sera pour plus tard … Tout vient à point à qui sait attendre.

Patience …


Demain arrive aujourd’hui

Rp totalement Ouvert bien sûr.

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Mimmome
Un gentil Bourguignon

Le soleil se levait sur la belle ville de Cosne. Les rayons matinaux de ce soleil de janvier tombaient verticalement sur un carrosse Noir. Le désormais fameux carrosse de Mimmome. Le carrosse du deuil éternel. La carrosse arriva dans la ville, en entrant par la porte. Il montra son laisser passer au garde.


Le garde: C'est bon laissez le passer : c'est le sieur Mimmome


Le cocher, Derrick, était couvert d'une couverture de laine bien épaisse et n'avait pas froid du tout. Si bien que il commença à s'enlever son béret tellement il avait chaud. Mimmome, dans le carosse , s'appuya sur la table et commença à écrire un courrier à son cousin Baldassare:


Citation:

Mio buon Baldassare,
Fa un pò di tempo che non ricevo delle tue missive, spero che tu stai bene e il tuo viaggio per Siena sia finito bene.
In Fé
Mimmome


MImmome sortit sa tete de la fenêtre après l'avoir ouverte, et vit une chose qui l'inquiéta tout particulièrement. Une femme. Bon, c'est pas que Mimmome était gay ou quoi que ce sois du genre, au contraire, il aimait prendre quelques longues minutes avec ces dames, c'est qu'il avait peur de LA femme qu'il avait vu. Une dame au longs cheveux et au regard de mercenaire. Mercenaire. Oh combien de souvenir se bousculaient en sa tête . Mais enfin, finalement Mimmome décida de s'occuper de cette dame.

Derrick , go on and follow the lady - dit il en indiquant la dame.

Après s'etre approchè, il dit à la dame.


Dites moi, vous êtes mercenaire? Et que fais une si belle dame en ces belles terres de Bourgogne à l'aube?

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Rodrielle
Le hasard fait bien les choses dit donc !

Depuis combien de temps étaient-ils partis ? Elle ne saurait le dire, tellement les terres poitevines lui semblaient lointaines à présent. Presque aurait-elle oublié qu’elle était de là pas maintenant, de La Rochelle et non plus joinvilloise comme elle l’a été durant toutes ces années. Pour elle, ces jours ci n’étaient pas le voyage mais bien l’arrivée sur ses terres. Frisson glacial qui parcoure l’échine de la donzelle à cette idée. Non, ce ne sont plus ses terres… Elle avait coupé court à son attachement à la Bourgogne il y a bien longtemps, et n’avait réalisé son rêve que depuis trois mois. Partir… Quitter cette ‘terre maudite’ qui ne ravivait en elle que des souvenirs déchirants. Elle en avait assez déjà de ses cauchemars…

Partir pour mieux revenir. Ce fut complètement cela ! Même pas un mois qu’elle se trouvait à La Rochelle qu’elle avait repris la route direction… La Bourgogne ! Pour son seul et unique lien là bas, pour son amie dévouée, l’une de ses « sœurs de cœur » comme on dit : Lesmoutonsbleus. Voilà ce que c’était de faire une promesse, encore plus que celle de mariage que LMB avait conclu d’ailleurs. Mais elle fut présente au jour le plus merveilleux de son amie, pour le meilleur et pour le pire. Et maintenant, elle continuait son périple à travers les terres bourguignonnes pour sa protégée, Bri, pour qui elle porte énormément d’attention. Cette jeune femme, si fragile, souhaitait à son tour retrouver une amie et profiter de quelques jours avec elle… Pas de soucis ! Les voilà à Sémur pour une bonne semaine et aujourd’hui (cas exceptionnel) à Cosne !

Les chevaux s’étaient stoppés sur la place laissant le petit groupe composé de Brigide, Doko, Lilo, Animos et Rodrielle, vaquer à n’importe qu’elle occupation. Soit ! Même s’il n’y avait pas grand-chose à faire en ce début de matinée médiocre, la donzelle comptait bien profiter de la bière du village (quoi alcoolique ?) en compagnie des autres ou non.
Elle vadrouillait alors dans les rues, à la recherche d’une taverne lorsque le bruit des chevaux s’arrêtant et le crissement d’une charrette attirèrent son attention. C’était une curieuse la Rodrielle, vous ne savez pas à quel point ! Charrette arrêtée, homme et cochet qui passent la tête dehors et qui interpellent une femme. Rien de bien intéressant me direz-vous… Mais c’est tout le contraire si la demoiselle en question est connue.

La Féline… La panthère, le chaton, la lionne en chair et en os. Ici ! Le sourire de Rodrielle s’intensifia. Presqu’elle lui aurait couru dessus, si Félina était l’une de ses femmes ouvertes aux marques sentimentales. Mais ce n’était pas le cas… Alors il suffisait pour la donzelle de voir comment la zokoïste allait se dépêtrer du sieur bien curieux. Ne savait pas à qui il avait à faire celui là…

Que je vous explique un peu pour que vous imaginiez l’une des réactions possible du chaton. La Féline est comme qui dirait… impulsive. Femme fatale qui ne se laisse jamais faire, et qui jamais ne se fera traité comme (justement) une ‘simple femme’. En gros, il faut chercher loin pour trouver une pointe de gentillesse chez la mam’zelle qui, pourtant (si si je vous l’assure) a bel et bien un cœur.
Rodrielle l’apprécie d’ailleurs énormément cette jeune femme. Elle admire son courage et son caractère… L’exemple que les hommes ne sont pas les rois de ce royaume, et qu’une femme ne leur doit rien. Félina sait se faire respecter, et cela ne serait-ce que par la force de ses griffes d’acier. Peut être cela cache-t-il une faiblesse, comme une lourde carapace protège un cœur fragile et doux… Rodrielle ne le savait pas encore. Mais son côté maternel lui indiquait qu’il fallait toujours garder un œil sur cette jeune femme, comme sur le reste de la troupe… Tout arrive si vite… Parfois l’insouciance de la jeunesse fait commettre des actes si dangereux …

Voilà ce qu’allait donc faire Rodrielle ce jour là ; retrouver une partie de la troupe tant aimée. Mais avant, elle voulait voir comment la jeune lionne allait se débrouiller avec le sieur à la charrette. Elle pourrait être étonnée qui sait ? Donc la donzelle s’appuya contre le premier mur à sa disposition, les bras croisés, comme spectatrice.

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Orphelinat Sainte Clothilde
Aurile.
Elle Fugue … Soucis parental…?


L’séjour chez les moines poitevins n’avait pas empêché a la p’tiote de r’cevoir la missive de sa mère alors qu’un moine essayait de l’ouvrir pour la lire, f’sant mine d’avoir encore une fois vidé tout l’vin d’messe, l’corps de l’adolescente s’était tendue brusquement pour s’relever rapidement du banc où elle était assise alors qu’elle reconnaissait l’écriture de sa mère. Courant vers la f’nêtre laissée entrouverte par un moine, elle fit sauter l’seau pour parcourir la lettre, enjambant quelques instant plus tard l’rebord et s’accrochant au mur pour descendre et prendre la route en direction du Château d’Anjou.

La route seule fut pas facile, complètement exténuée et affamée à la rochelle, les vêtements et le visage encore enfantin amaigrit et recouvert d’poussière, la tignasse brune toute emmêlée. Hormis ses bottes ferré, son kilt et son regard bleuté, presque plus rien de permettait de reconnaitre physiquement la p’tite Penthièvre, d’ailleurs en était’ elle toujours une puisque son père parlait de la renier si elle lui désobéissait... l’regard hagard, elle savait plus tellement le choc de c’mot avait été rude.

C’jour là, elle s’retrouva un après midi dans une taverne d’une ville poit’vine pour s’réchauffer de cette nuit froide où elle avait réussie à décocher une bourse à la taille d’un voyageur. Lettre de son père entre les mains, cœur douloureux tandis qu’elle parcourait à nouveau les lignes. Des mercenaires firent leur entrée et un sourire illumina le visage de la p’tiote, une belle brune a la main ferré lui proposa de les suivre pour faire route vers l’Anjou, qu’elle puisse revoir sa mère malgré son épuisement visible. Tout naturellement elle fit le voyage entre un colosse et une féline, a peine arrivée en Anjou qu’elle se dépêcha de se rendre au château pour l’anoblissement de sa mère, Isa allait montrer son mécontentement de la voir arriver en retard et dans cet état là, mais après tout, elle arrivait entière, en vie.




Sur les routes, enfin en Bourgogne ImPatience …

Et c'est r'parti....Voyage dans la charrette que mène Karine, à l’intérieur la mioche reste silencieuse, observe les contrés traversé bien a l’abri du froids, son âne accroché à l’arrière, les montures d’une brune et d’un rouquin l’entoure alors que la fille de karine a sauté de la charrette pour oublier de revenir, une copine de moins alors qu'elle aurait souhaité qu'elle fasse connaissance avec Karyl. Quand elle s’endort la douce musique que son oncle Rick lui inspire vient résonner dans ses songes, qu’elle ressent presque sa présence toute proche et qu’elle arrive enfin à trouver le sommeil, il veille sur elle.

Parfois du bout des doigts, elle pousse une fenêtre entrouverte, entre en taverne, méfiante comme toujours la mioche, même envers le rouquin qu’elle ne connait pas vraiment. Elle le teste a sa façon, s’aperçoit qu’il en fait de même, les mots échangées restent ancrés dans la caboche de la p’tiote, la moindre phrase analysée tandis qu’elle chasse ce qui la tourmente…Elle le rejoint, cicatrice sur le poignet qui lui chauffe la peau lui rappelant leur pacte. Courriers échangés en douce entre les deux gamins.
Ils se retrouveront en Bourgogne.

P'tit minois qui se relève, le nez rougit par le froids, la mioche ne s'plaint pas, elle endure, apprend chaque jour, ne pose pas de questions, surtout celle du « c’est quand qu’on arrive… » Malgré la petite taille de sa dizaines années qui lui vaut de part sa mère l'surnom de naine, elle est grande dans sa tête, expression du rouquin qu’elle a très bien ret’nue.

Campement de fortune monté et que la p’tiote silencieuse suit de son regard bleuté la brune féline qui s’éloigne. L’nez se retrousse tandis qu’elle la suit de loin, les petites bottes de la mioche foulent les ruelles, la brunette cogite a en voir l’expression de son visage alors que ses boucles brunes s’envolent. Un carrosse noir se rapproche, une masse blonde sort par la fenêtre, si la mioche était moins réveillée en cette aube naissante, elle aurait pu penser a une luciole en pleine nuit, mais non c’tais plus volumineux et pis ça parle…

P’tiote qui resserre d’une main la peau d’loup qui lui sert de cape pendant que l’autre frôle l’mur qu’elle longe, brune tignasse ébouriffée d’la mioche qui s’secoue légèrement d’droite et d’gauche. Karyl est blond, mais pour sur l’a pas grandit aussi vite que ça lui. Méfiante, elle s’arrête lent’ment, reposant son dos contre l’mur tandis qu’elle observe l’endroit où s’trouve Félina, sur l’qui vive, elle examine aussi les alentours…

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"On a beau essayer d'enseigner les bonnes manières aux enfants...
Ils continuent de faire comme les adultes."
Kar1
[La Bourgogne lalalalala..]


Mais c’est qu’elle serait presque de bonne humeur la blonde. Pas râler, nope, pas envie en ce moment. Juste une envie pressante de poser ses bagages là ou elle est née et voir un peu comment z’ont fait pour vivre sans une blonde belle et inoubliable. Ouai, l’est tellement en forme qu’elle se fait des éloges dignes de ce nom. Bon, c’est vrai que c’est un peu tout le temps, mais là, ça dépasse l’entendement. Incroyable.

Donc elle vagabonde au gré du rythme de la charrette et des pas de Canasson qui semble étrangement savoir qu’il va y passer du temps dans ce duché. Quel flair celui là. Le meilleur ami de l’homme en plus grand et plus baraque. Z’imaginez le genre. Il accourt quand on l’appelle. Classe. C’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé lorsque le matin a pointé le bout de son nez au sommet des collines bourguignonnes. Un sifflement, parce que forcément il était parti flâner en quête d’herbe bien fraiche, et le voilà qui rapplique. Je vous avais dit qu’il avait été à bonne école le zozo.
Que il n’existerait pas, que il faudrait l’inventer.
Une vieille selle toute "pourrite" posée sur le dos du cheval, et hop, c’est parti pour la ville. Pourquoi? Parce que ses compagnons de voyage, du moins certaines, ont décidé de fuguer du camp sans même le proposer à la blonde. Quel toupet..

Non, pas râler qu’on a dit. C’est elle qui l’a dit d’ailleurs, en son fort intérieur. Personnellement je m’en tape, elle fait ce qu’elle veut hein. Mais, l’aime bien tenir ses promesses, même à elle-même. Alors au lieu de ça, Karine se mordra une joue jusqu’au sang pendant qu’elle chevauchera son Canasson. Plusieurs raisons. La première est que le gout du liquide carmin dans sa bouche, miam. La seconde, parce que ça lui permet de se réveiller illico et de s’empêcher de dire ou faire un tas de conneries désagréables.

Entrer en ville, croiser des têtes qu’elle connait peut être mais surtout rejoindre la Rastignac impatiente. Le mieux? Vouloir la faire boire jusqu’à plus soif. Lui faire oublier pourquoi ils sont là, why not. Un instant seulement hein. Juste pour qu’elles passent toutes les deux une journée pleine d’entrain. Faut pas le dire hein, mais Karine n’a vu qu’une seule fois la féline bourrée, et franchement, c’est à refaire. Alors voilà son but. Fêter les retrouvailles en bonne et due forme, même si ce n’est pas encore fait. Z’ont jamais été aussi près du but, c’est tout comme nan? Sur que Felina ne sera pas du même avis. Mais quand la blonde en décide ainsi hein, allez la faire changer d’avis. Pis secrètement, l’a envie d’entendre la Fel’ lui dire un sourire niais sur les lèvres.
-« Moi aussi j’t’aime »

Karine s’apprête à l’embarquer dans la taverne la plus proche lorsqu’un type inconnu au bataillon la stop net dans son élan incontrôlé. "Pas râler, pas râler. Si râler! Oh que si. Grogner même." N’a pas idée d’aborder les mercenaires de cette manière. Et ça rate pas, il en devient le bouc émissaire de la journée pour la peine. C’est tout ce qu’il manquait à la blonde pour l’entrain dont je parlais tout à l’heure. Alors elle rétorque de but en blanc, comme ça, sans même annoncer son arrivée, impolie qu’elle est, et sans même laisser la Fel’ user de sa verve éloquente.


Dites donc vous, le suiveur de service là.
Z’avez pas aut’ chose à foutre que d’venir faire capoter mes plans les plus diaboliques?

Une étincelle parcourt furtivement l’œil malin de Blondine. Elle ferait mieux de s’arrêter là, mais euh ben non.
‘Lors z’allez êt’ gentil hein, prendre vot’ carrosse tout Noir là et laisser la « belle dame » tranquille ou..
Karine goute encore une fois à ce sang qui continue de couler dans sa bouche et fini par.
Ou j’vous saigne..
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Felina
[Pas moyen d’être seule une minute c’est pas diable possible ça ! ]

Alors qu’elle n’aspire qu’à ce qu’on lui fiche la paix, voilà qu’un coche se porte à sa hauteur et qu’une tête blonde en sort pour lui baragouiner quelque chose. Sauf que manque de chance, la Féline est en pleine conversation avec elle-même et donc, elle n’a entendu que quelques mots et le sens de la question de l’homme lui échappe totalement.

Mercenaire … Belle … Bourgogne … aube …

Mais que lui veut donc cet homme ? Déjà la main gauche se porte au manche de sa dague pour répliquer qu’elle n’est pas intéressée, manquait plus que ça, se faire accoster par un nobliau inconnu qui lui propose quelques manigances pas très claires de bon matin. Alors qu’elle ouvre les lèvres pour lui répondre de passer son chemin, c’est une voix bien connue derrière elle qui la devance, la faisant se retourner de surprise, un léger sourire au coin des lèvres. Toujours aussi aimable la Karine, elle lui rappelle étrangement quelqu’un quand elle est comme ça.

Hey la Blonde … Toujours là où on ne t’attends pas dit moi ?


Se désintéressant totalement du Bourguignon dans la calèche, après un regard lui signifiant qu’il ferai mieux de passer son chemin, la Féline aperçoit soudain une ombre plus loin dans la ruelle, silhouette enfantine à en juger par la taille. Elle adresse alors un signe à Karine de la main, lui indiquant de la suivre, et se dirige vers la petite qu’elle a reconnu dès le premier pas vers elle.

Aurile … N’fait donc pas ta timide et lâche ce mur ‘va …

Puis, comme elle arrive à la hauteur de la fillette qui voyage avec eux depuis Saumur et pose déjà une main amicale sur son épaule, pour la rassurer, elle se retourne vers la Blonde de nouveau.

Un p’tit déj, ça vous dit toutes les deux ? C’moi qui régale , j’suis dans un bon jour ! Brioche et lait chaud pour la môme et pain au lard arrosé d’un bon Bourgogne pour nous autres !

Tant qu’à ne plus être seule, autant commencer cette longue journée d’attente par un bon repas. Tromper l'ennui dans la nourriture et l'alcool, une solution comme une autre hein ... Regard interrogatif à l’une et à l’autre, la Rastignac n’a pas vu encore l’une des femmes zokoïstes un peu plus loin.
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Aurile.
Interlude espion Tshuss …?


Elle frôle le mur, l’sourire en coin la mioche s’demande si elle s’la joue a la tatie Tal ou Fitz aussi déjantée l’une que l’autre a leur façon rassurez vous, sachez seulement que dans l’sang d’la mioche coule sur’ ment un peu d’la même folie. D’ailleurs c’bien pour ça probablement que Karyl aime à dire qu’elle n’est pas comme les autres. Dérangée la mioche ? Faut dire tout d’même qu’il est assez rare de découvrir une gamine voyageant au milieu d’mercenaires, si Trella… même pas peur la p’tiote, d’quoi elle a peur en fait, pas grand-chose, elle découvre la vie en f’sant ses propres bêtises. Elle prend même le risque d’être renié par son père à fuir pour explorer l’royaume.

Elle grandit pas vite, encore un point commun avec Karyl, d’ailleurs l’prochain qui s’aventure à lui dire qu’elle a encore qu’dix ans et mange pas assez d’soupe… s’reçoit un coup d’gerbouille… Oué oué change pas ses habitudes… A c’propos ça tombe bien Felina se rapproche et lui propose un succulent p’tit déj…du lait… arme secrète de la mioche, avis a c’lui qui laisse trainer sa choppe de vin un peu trop prés d’elle a c’moment là, elle a la fâcheuse habitude de se l’approprié, ce qui immanquablement lui vrille le ventre et l’premier a la tourmenter en fait les frais…l’est bon a r’trouver bobonne puant l’lait aigrit…


Un p’tit déj, ça vous dit toutes les deux ? C’moi qui régale, j’suis dans un bon jour ! Brioche et lait chaud pour la môme et pain au lard arrosé d’un bon Bourgogne pour nous autres !

Aurile sait très bien que la féline apprécie guerre les gestes de douceurs, et pourtant elle gliss’ra sa menotte dans celle de la brunette pour aller plus vite...? Elle a bien pressentie que la belle panthère appréhende de r'voir le p'tit blond, alors elle est là, elle aussi et prouve une fois d'plus qu'un enfant c'est l'instinc qui prime avant tout. La p'tiote lançe un clin d’œil a la blonde, direction la taverne.

L’voyage ça creuse l’ventre, J’ai trop faim
Pas envie d’revoir Karyl complet’ ment affamé


Viens avec moi… Sémur

Journée écoulée tandis que la mioche ne pense qu’a une chose, l'bout des doigts tapotent impatiemment l'rebord d'la table, guettant le moment du départ, dernier jours de voyage….enfin pour l'moment, faire connaissance avec tout les soit disant enfants qui se trouve en Bourgogne, il y en aurait plein et... avant tout retrouver Karyl, comme ils se l’étaient promis, parceque la mioche a son retour c’était les études Politique qui l’attendait, enfin c’est ce qu’espérait son père, c’étais pas du tout l’avis d’la p’tiote. Alors que l’astre solaire décline pour laissez place a la faible clar'té de la lune, l'campement de fortune est levé et la charrette reparti, direction Sémur.

L’aube naissante laisse apercevoir une mioche au nez rougit par l'froid et aux saphirs étincèlant d’impatience tandis qu’entre ses mains roule un bouchon du borgne, qui pour ce coup ci lui sert a ce réchauffer quelque peu les mains et accessoirement servira peut être a être lancé sur l’crane d’un blondin aperçue au détour d’une ruelle….la cicatrice ornant le poignet de la mioche que cache un bandage de cuir noir chauffe, il est surement pas loin, t’façon sur ses missives, il a promis d’être là et karyl tient toujours ses promesses. Karyl… ?

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"On a beau essayer d'enseigner les bonnes manières aux enfants...
Ils continuent de faire comme les adultes."
Rodrielle
Entrez dans la danse...

La suite du spectacle est un peu différente de ce qu’elle imaginait. La raison ? Des protagonistes en plus. Et laquelle ! Une blonde des champs, quelque peu énervée, rejoint ma féline et se permet de répondre. Il ne doit plus savoir où donner de la tête le sieur là ! Et cette scène ne peut que faire rire la belle brune qui y assiste avec délectation. Qu’est ce que cela lui manquait ! Toute cette agitation, ces impulsions qui peuvent transformer une scène banale en scène macabre… Bien le caractère de mercenaires et d’amis de mercenaires ca !

En tout cas, c’était le moment pour la donzelle de faire son apparition. D’après l’arrivée d’une enfant inconnue et la discussion qui s’élèvent entre les trois femelles, celles-ci allaient s’éloigner de la calèche. Tant mieux ! Donc Rodrielle se redresse, retire la capuche de sa cape rouge sang habituelle (à se demander si ce n’était pas réellement du sang humain à force) et s’avance lentement vers le groupe et la calèche encore présente. Ses pas raisonnent presque dans la rue vide à cette heure de la matinée, berçant ses hanches d’une musique entraînante. Et ce n’est qu’à quelques mètres du groupe que la donzelle déploie sa douce et mélodieuse voix (hukhuk)

Alors, pas trop difficile l’entrée en Bourgogne les filles ?

Pour un peu, elle leur aurait sauté dessus, trop heureuse de les retrouver. Mais Rodrielle se contenta d’un sourire chaleureux, mesquin. Pas trop de familiarité avec ces femmes ‘sauvages’ et pas très friandes de toutes ces marques d’affection ? Boarf, c’est en partie ce qui fait tout leur charme ! Et manquerait plus que le poisson rouge soit jaloux par-dessus tout ! D’ailleurs… Regard qui parcours les alentours et qui se repose, interrogateur, sur les deux femmes et l’enfant.

Ben alors… Vous avez mangé l’rouquin ?

De quoi elle oublie l’homme dans la calèche ? Non non, ce sont les retrouvailles qui s’imposent voilà tout. Et pour l’instant, elle n’a envie que d’une chose : fêter les retrouvailles zokoïstes au chaud !


Queens of the Road

Suite à ces retrouvailles ô combien émouvantes (ben quoi ?), la journée fut bien agréable. L’arrivée à Cosnes des vipères aussi tôt dans la journée permit à Rodrielle de prendre sans en avoir honte un second petit déjeuner. Non qu’elle soit un ventre sur patte –comme d’ailleurs l’est une autre blonde zokoïste- mais la bonne humeur lui donne faim ! Et l’idée d’un retour en groupe lui fit une joie inégalable, probablement parce qu’elle a retrouvé ses nouvelles racines, enfin, dans ce duché qui maintenant lui est aussi inconnu que le palais royal.

La route donc. En compagnie de Bri, Doko, le rouquin, Félina, Kar et la jeune Aurile… Animos resté derrière pour cause de ‘gros dodo’… Dans la joie et la bonne humeur s’il vous plait ! Entre petits pics et tapes sur les épaules, y avait de quoi avoir le sourire aux lèvres j’vous le dis !
Le lendemain donc, c’est tout le petit groupe qui installe son campement dans une auberge sémuroise (ou chez Kar, c’est à voir) pour une durée indéterminée. De toute façon, la donzelle compte profiter de tout le monde avant de rentrer dans sa ville d’adoption et surtout avoir le feu vert des chefs (pas envie de faire un autre aller-retour pour quedal voyez ?). Et à peine arrivée, c’est une simple question qu’elle pose, anodine (ou presque), à ses compagnons :

On fait quoi finalement ?

Juste pour dire de parler en fait… Parce qu’elle savait bien ce que comptait faire quelques vipères. Mais que voulez-vous, la Rodrielle c’est une piplette !




Edit : rajout d'un oubli
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Orphelinat Sainte Clothilde
Felina
[Sémur le lendemain soir.]


Les retrouvailles.

De longues heures et une trop courte nuit plus tard, la Féline réalise qu’elle est enfin arrivée. Sémur, Karyl … me voilà. Nouvelle compagne de voyage en la personne de Rodrielle, retrouvée par hasard à Cosne. Le royaume est vraiment tout petit.
Karyl … Angoisse de nouveau alors qu’elle le cherche au détour de chaque ruelle, derrière chaque porte dérobée. Et soudain, comme la nuit commence déjà à tomber sur la ville, elle pousse la porte d’une énième taverne, sans plus trop d’espoir de voir l’enfant ce soir.

Mais c’est sans compter sur l’étonnant p’tit bonhomme et lorsqu’elle franchit le seuil, elle l’aperçoit attablé en compagnie d’une fillette et de quelques autres personnes. Temps qui semble un instant se figer, et regards qui se croisent … Ébènes qui rencontrent les onyx pétillants tant espéré, mais l’enfant ne fait pas un geste vers elle. Alors c’est elle qui comble les derniers mètres qui les séparent encore, sans plus réfléchir, seulement guidée par son instinct. Tignasse blonde ébouriffée d’une main et un simple : « ‘Soir Karyl ».

La suite viendra logiquement : Blondinet qui lui tombe dans les bras et Féline qui les resserrent autour de lui, fermant les yeux un long moment comme pour imprimer à jamais ce moment dans sa mémoire. Tant de jours depuis les retrouvailles manquées de Saumur … Tant de doutes dans le cœur de pierre de la Sauvageonne, balayés en une fraction de seconde. Puis le moulin à parole s’emballe, et elle l’écoute, sans l’interrompre, un sourire niais définitivement accroché à ses lèvres, du moins pour la soirée. Il lui raconte, il veut trop en dire en trop peu de temps, il parle sans s’arrêter, il demande si elle va rester, le questionne à propos des autres, d’Aurile. Féline qui devient mère de patience et qui répond à toutes ses questions ou presque, s’amusant sans s’énerver de ces babillages.

Elle l’interrompt tout de même pour sa première surprise, l’invitant à sortir dans la ruelle pour la découvrir. Première rencontre de l’enfant et sa nouvelle jument, et sourire plus large de la Rastignac devant la réaction de Karyl. Le cadeau à quatre pattes semblent faire son effet, et immédiatement la promesse d’une chevauchée à deux dès le lendemain est faite, ainsi que celle de lui trouver rapidement un nom. Et la soirée avance, présentation de la Karine au Karyl, rencontre de Doko et Brigide, légère mise au point avec l’herboriste en passant, mais la mercenaire finit par décider de la fermer, car il est des choses qu’elle ne veut pas dire devant le Blondinet, et déjà il lui semble en avoir bien trop dit. Ce dernier revient à lacharge avec La Question : « C’est quoi dit que tu voulais m’dire ? ».

Plus tard Karyl … Plus tard, nous avons le temps. Et surtout je ne sais pas du tout comment te demander ça, ni même si j’vais avoir le courage de le faire, il faut bien te l’avouer.
Tu n’es qu’une trouillarde qui va encore faire marche arrière la Féline.
La ferme !! Je sais ce que je fais et cette fois j’irai jusqu’au bout, quitte à devoir en assumer les conséquences.
Combat intérieur de la raison qui lui hurle qu’une mercenaire comme elle n’a rien à faire dans la vie de cet enfant, qu’elle ne pourra lui apporter que malheurs et désillusions et de son cœur revenu à la vie ces derniers mois. Depuis sa rencontre avec le roux, la Féline ne craint plus cette Malédiction dont elle s’est toujours cru accompagnée dès son plus jeune âge, celle qui a emporté loin d’elle tout ceux auxquels elle a eu le malheur de se lier. Non … ! Elle peut rendre heureuse, elle le sait désormais … Elle l’a lu dans le regard du Jules comme lui a su lire dans son cœur. Aussi elle osera s’ouvrir à l’enfant et lui dira tout ce qu’elle a à lui dire … Elle est venue pour cela et ce qui doit être fait sera fait. Mais pas ce soir, pas encore … Elle ne demande qu’un peu de temps … la seule question qui reste est de savoir si Karyl et son impatience sauront l’attendre.

Pour l’heure, elle a pris une chambre pour eux deux à l’auberge, le rouquin ayant disparut du paysage depuis leur arrivée à Sémur. Elle n’a pas posé de question, elle sait qu’il n’est pas loin et qu’il reviendra quand il le voudra. Malgré sa hâte de lui présenter enfin celui pour qui il l’a accompagné dans sa traversée de la moitié du royaume, elle aussi prend patience.

Ce soir l’attendent les mille et une histoires d’un aventurier haut comme trois pommes …

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Sémur…

Le bonhomme en avait parcouru des lieux depuis saumur, ce petit village d’Anjou où il avait trouvé refuge auprès du vieux Georges. Affaiblit et malade, il était arrivé à Sémur par hasard tentant simplement d’échapper aux maréchaux et c’est par chance qu’il avait croisé la route de Marie-Alice sur ces terres bourguignonnes. Elle l’avait alors accueillit à bras ouvert, offrant foyer et réconfort, plus que l’enfant n’aurait jamais osé rêver. Et le petit aventurier avait mit pour un temps ses projets de côté pour profiter durant quelques semaines de la douce illusion de faire partie d’une vraie famille. Entre chamailleries, balades et histoires, il était simplement heureux

Mais Karyl n’était pas un Alterac et bientôt ses rêves le rattrapèrent quand au détour d’une conversation, l’Est vînt se rappeler à sa mémoire. L’Est, immensité lointaine à laquelle l’enfant avait rêvé durant des heures les yeux rivés sur une carte. L’Est, territoire sauvage peuplés de guerriers légendaires où seuls les plus braves aventuriers osaient s’y aventurer. L’Est… un rêve de gosse tout simplement. Il n’avait pas fallut longtemps au petit blond pour se décider à accompagner Aléanore dans son voyage. Une croisade sur leur route ? Quelle importance… Il n’avait pas peur, les aventuriers n’ont jamais peur ! Et puis, Marie avait sa famille, Félina la zoko et les autres ne répondaient plus à ses courriers… Il avait pourtant espérer durant des jours voir les pigeons revenir… En vain. Las, il avait finit par renoncer. ‘Tu me écri un !’ … ils n’avaient pas écouté… Il n’était encore qu’un petit bout de rien après tout, sans famille ni attache.

Sans un regard en arrière il était alors parti. Les hommes sont fort et courageux, il n’avait pas le droit d’être triste. Et puis, quand il serait devenu grand et fort alors les choses seraient différentes. Il pourrait rentrer chez lui, aider Eikorc, avoir un bateau, devenir chevalier comme Cassian et Maeve, faire un concours de bâton avec Marie, pêcher avec Flaiche et enfin, retrouver Félina.

Félina….

Le parchemin de la jeune mercenaire n’avait pas quitté la poche du môme depuis sa réception. Il n’était pas certain de savoir ce que la jeune femme représentait pour lui mais force était de constater que malgré son départ à la découverte de l’Est, son envie de la revoir ne cessait de grandir. Tellement que bientôt l’Est lui paru fade en comparaison des mots de Félina… je viens te chercher…
Traverser le royaume juste pour lui ? Personne encore n’avait eut telle attention à son égard… Il avait alors décidé de l’attendre et resta quelques semaines à Genève, vivant de petits boulots comme porteur d’eau ou livreur de gazettes. Mais le temps passant, le petit bonhomme nourrit l’envie de rentrer à Sémur… Et c’est ainsi qu’il rebroussa chemin, passa de nouveau bien des jours seul sur les routes. Il arriva enfin après un voyage interminable à ses yeux, impatience quand tu nous tiens. Il était de retour...



[Un soir à Sémur, des retrouvailles]


Et c’est naturellement qu’il sauta dans les bras de la Félina lorsque celle-ci arriva à son tour. Et le petit moulin à paroles ne s’arrêtait plus. Il voulait tout lui montrer, tout faire… un concours, des ballades, du cheval… Son cadeau d’ailleurs, il avait bien du mal à s’en remettre. Figé devant la petite jument il lui avait fallut un bon bout de temps pour réaliser. Et la soirée se passa sans que l’enfant ne détache son regard de la mercenaire, on lui présenta des gens, d’autres revinrent mais karyl lui voulait juste profiter des retrouvailles et lui présenter Marie… cela viendrait plus tard pour le moment il voulait juste passer la nuit à lui raconter ses histoires, c’est qu’ils en avait du temps à rattraper.


Tu vas tout me dire ce soir de ce que tu as fais hein? Moi je ai pleins de choses à dire... tu veux que je te dis tout de suite?


le petit bonhomme n'était pas disposé à attendre d'être à auberge pour commencer sa grande histoire, trop excité et enthousiaste il voulait tout et tout de suite... comme tous les enfants du monde.

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un simple gamin des rues...
Felina
Le plan initial était bien de reporter les questions à plus tard, si si j’vous jure … mais c’était sans compter sur la fougue et l’impatience d’un blondinet incapable de tenir jusqu’au soir pour questionner et raconter. L’enfant semble soudain vouloir rattraper plusieurs mois de séparation en à peine quelques minutes. Léger soupir de la Rastignac, mais aussitôt suivi d’un sourire. Comment en vouloir plus d’une seconde à Karyl dont la candeur et les blas blas incessants ont un effet magique sur la sauvageonne. Son magicien … Le seul bambin qu’elle n’avait pas envie de passer par la fenêtre après cinq minutes passé avec.

Alors que la nuit enveloppe la paisible Sémur depuis déjà de longues heures, l’enfant ne semble pas du tout disposé à rejoindre l’auberge, et la Féline comprend rapidement qu’elle ne pourra plus couper à l’interrogatoire en règle. Ils sont désormais seuls dans la taverne, aussi se lève-t-elle pour s’approcher de lui. Une main qui lui ébouriffe les cheveux, dans le secret espoir de le faire grogner et elle prend place sur le tabouret près de lui. Elle l’observe un moment avant de prendre enfin la parole. Il a bien grandit le petit, y a pas à dire, et ses cheveux retombent presque sur ses épaules. Faudra songer à les couper… Pensées qui s'égarent déjà, reste là Félina, t'enflamme pas déjà, tu viens à peine de le retrouver. Les onyx s’amusent à redécouvrir chaque trait du visage enfantin, comme pour vérifier qu’il va aussi bien qu’il y paraît.


Et bien j’vois que tu n’as pas changé d’un pouce mon grand … Toujours aussi bavard.

Clin d’œil taquin de la mercenaire à l’enfant, elle décide de retourner la situation à son avantage et de poser elle-même les questions. Elle a envie de l’entendre lui raconter son arrivée ici, ses rencontres et connaître la raison qui a fait qu’il a décidé de rester en ce village, sur cette terre Bourguignonne qu’elle-même exècre au plus haut point.

Oui j’veux tout savoir Karyl .. Raconte moi. Comment as-tu atterri ici ? T’m’as parlé d’une maladie … Qui t’as soigné, qu’as-tu appris ? T’es tu fait des amis ?

Sourire amusé de la Rastignac qui guette la réaction de l’enfant alors qu’elle joue à son propre jeu, se transformant en moulin à parole. Puis il y a les questions qu’elle pense sans les dire … Plus personnelles, secrètes même. Celles qu'elle ne lui posera sûrement jamais.

As-tu pensé à moi comme j’ai pensé à toi ? T’ai-je manqué comme tu m’as manquée ?

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Karyl
Le petit ne put réprimer un sourire d’amusement quand la Rastignac se mit à faire pareil que lui. A dire vrai, cela l’amusa beaucoup de la voir poser une myriade de questions à la suite mais il se retînt de rire et fronça plutôt les sourcils. He bien oui après tout, il n’y avait pas de raison que lui se fasse disputer lorsqu’il posait trop de questions en même temps et pas les autres hein. Essayant alors de copier la jeune femme, il posa ses poings sur ses hanches et lui dit avec une lueur de malice  dans les yeux : « Faut que tu attends que je te ai répondu à la première question pour que tu peux en poser une autre, sinon c’est pas bien !»

Le mioche n’était pas peu fier de son petit numéro et il fallait bien reconnaitre que jouer aux grands le distrayait beaucoup surtout quand il s’agissait de réprimander les adultes. Cependant, il ne parvînt pas à cacher plus longtemps sa joie d’être auprès de la sauvageonne et reprit alors bien vite : Tu as vu moi aussi je sais gronder hein, alors faut pas que tu fais les bêtises. Persuadé d’avoir été des plus convainquant en « grand méchant » il continua taquin : mais comme je suis quand même un gentil je vais répondre à tous les questions. Tu parles, il n’attendait que ça! Mais pourquoi louper une occasion de se donner le beau rôle ? Rieur, il entama finalement un de ces monologues dont il avait le secret : Faut pas que tu me interrompts quand je dis hein d’accord ?... Bon alors je dis, fit-il en guise d'introduction à son histoire. Ben en faite moi je suis atterris ici parce que je voulais aller dans l’Est pour être un aventurier super fort et que tu sois fier de moi et pour que après, quand je serais revenu on pourrait faire la bagarre ensemble  mais … Karyl fît une pause n’ayant pas vraiment envie de lui raconter dans quel état Marie-Alice avait put le trouver, c’est qu’il avait une réputation à tenir ! Il décida alors de changer un peu la réalité des faits et se contenta d’expliquer : Et je suis arrivé à Sémur parce que c’est le chemin et parce que dans le domaine royal les maréchaux ils faisaient que me écrire et me courir après alors ben moi j’en ai eu quand même un peu marre et en plus ici c’est super mieux.

Tout en parlant le petit avait prit ses aises sur le tabouret et expliquait son histoire avec de grands gestes, mimant quand il avait pu avoir peur ou quand qu’il était heureux.  Et je ai trouvé Marie, moi je savais pas que elle vivait ici mais quand je la ai vu et bien je ai eu envie de rester un peu et après et ben elle me a invité dans sa maison et j’ai rencontré cassian et Gaspard et Maeve et Alycianne et Flaîche et tout le monde quoi ! En plus Marie elle a dit que je pouvais apprendre l’aventure à  Sémur et Maître Snell il m’a promis de me apprendre l’épée et faut que je apprends aussi la bagarre comme je ai appris le bâton avec Milo et la dague avec toi.  
Karyl offrit à ce souvenir un sourire radieux à la jeune femme avant de reprendre aussitôt : Après faut que je apprends aussi les étoiles, la géographie pour que je fais un bon aventurier, les bateaux parce que je veux en avoir un, la histoire pour que je sais tout avec la France, les lois pour que je vais pas en prison … Continuant encore de parler il se mit cette fois à compter sur ses doigts tout ne énumérant ses projets qui ne manquaient pas. Puis, rejetant la tête en arrière, faisant mine de réfléchir intensément il poursuivit : Parce que après je ai pleins de choses à faire faut pas que je traine hein. Faut que je fais le cheval avec toi, faut que je vais voir Calyce et que je lui montre tout ce que je sais faire, faut que je vois aussi Aurile et après et ben faut que on va faire l’aventure et je ai envie de aller voir la mer aussi… Tu veux bien hein ?

L’enfant regarda alors la mercenaire de ses grands onyx, leur noirceur n’avait d’égale que la douceur des traits de l’enfant. Celui-ci souriait surement désireux d’amadouer la sauvageonne par sa bouille angélique puis changeant d’idée tout à coup comme il le faisait trop souvent, il lui demanda :
Et toi alors ? Maintenant c’est à ton tour de raconter et faut que tu me dis le secret en plus hein ! Voilà qui était dit, l’impatience de Karyl reprenait ses droits et Félina n’allait pas s’en sortir aussi facilement, du moins, pas avant qu’il ne lui ait tiré les vers du nez, parole de Karyl !

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un simple gamin des rues...
--Felina.
Et c’est reparti pour un tour : Karyl le moulin à parole reprend du service, sous le regard mi amusé mi attendrie d’une sauvageonne étonnamment patiente. Elle l’écoute jouer son petit numéro, luttant pour ne pas rire, sans quoi à coup sûr l’enfant allait se vexer, se contentant de profiter de ce moment de bonheur tout simple, comme elle en a peu connu. Loin des guerres, loin du combat, loin du sang et de la haine, la Rastignac se sent apaisée au contact du petit blond. Dans les iris sombrent passe parfois une lueur d’inquiétude lorsqu’il lui raconte ses aventures, seuls sur les routes et ses déboires avec la maréchaussée, mais elle tente de ne rien laisser paraître pour ne pas vexé le garçonnet qui semble si fier de lui montrer qu’il n’a pas eu peur. Le courage de l’enfant l’impressionne et pas qu’un peu, mais une partie d’elle culpabilise de l’avoir laissé si longtemps seul, et loin d’elle. Les minutes qui passent alors et les mots de Karyl ne font que renforcer un peu plus le désir qui l’anime et qui l’a fait venir jusqu’ici. Le nom de Marie Alice revient plusieurs fois dans le récit de l’enfant, et Félina sourit doucement. Décidément, elle doit beaucoup à cette femme, et il va vraiment falloir qu’elle aille lui parler, non seulement pour la remercier, mais également pour lui demander conseil pour le suite. La vicomtesse Altérac est une mère, et peut être pourra-t-elle l’aider à répondre à quelques unes de ses inquiétudes. Mais pour l’heure, la Rastignac se contente d’écouter, sans couper la parole au blondinet, comme il le lui a intimé dès le départ.

Les noms défilent les uns après les autres, certains connus, d’autre pas. Cassian, le fils du Balbuzard rencontré la veille, et qui lui a fait fort impression tant il ne ressemble pas à son père, cet homme qu’elle hait tant. Gaspard, le fils d’Apolonie à qui elle a essayé de montrer la veille également que porter le nom des de Nerra se méritait et qu’il ne suffisait pas de se contenter des rumeurs entendues et des apparences pour juger de la valeur d’une personne. Maeve, la fille de Marie, à qui elle devait sa survie des les geôles de Bourgogne et qui peut être portait encore l’épingle d’argent qu’elle lui avait offert il y a des années. Alycianne, prénom déjà entendu mais qui sur le moment ne lui évoquait personne en particulier, rencontre à Saumur bien trop brève entre la mercenaire et la fillette. Flaiche … un inconnu. Snell, l nom un borgne qu’elle n’oubliera jamais, alors qu’elle participait à l’enlèvement de la Princesse Armoria. Milo … le blond Manchot qu’elle ne portait pas particulièrement dans son cœur et qui le lui rendait bien. Calyce, une autre fillette qu’elle ne remet pas mais dont le nom lui rappelle vaguement quelque chose.

Décidément son Karyl en connaissait du monde et la Rastignac sourit en y repensant. Le petit aventurier grandissait et elle ne pouvait que s’en attendrir. Un sentiment nouveau l’envahit alors que l’enfant poursuit sa narration a grand renfort de gestes : la fierté. Fierté pour cet enfant qu’elle considère comme le sien, alors même qu’elle n’est pas du responsable des qualités humaines dont il fait preuve. Allez comprendre les sentiments humains lorsqu’une mercenaire se retrouve émue jusqu’au tripes d’entendre les exploits d’un gamin haut comme trois pommes.
Perdue un instant dans ses pensées, la Féline met un moment à réaliser que Karyl ne parle plus et qu’il lui a tendu « le bâton de parole ». Le regard qu’il lui adresse alors la fait frissonner malgré elle alors que son cœur s’étreint dans sa poitrine. Diable d’enfant qui a ce don rare de faire fondre la glace au fond de son âme, son petit magicien.

D’un geste naturel et tendre la Rastignac approche sa main valide de la frimousse blonde et vient en ébouriffer la tignasse.


Et bien et bien … que d’aventures Karyl … J’vais être jalouse de tout ce que tu as vu et vécu pendant tous ses mois.

Léger rire, puis elle se recule contre son dossier, comme pour réfléchir aux mots qu’elle va devoir prononcer. L’enfant de la lâchera pas tant qu’elle ne lui parlera pas, et elle le sait, mais la Rastignac n’est pas une adepte de long discours. Pourtant elle se lance.

Et bien, j’ai moins d’choses à raconter qu’toi tu sais … J’ai fait une guerre contre l’Berry, c’était amusant. Eikorc et Maleus n’ont pas pu venir, ils étaient heu … retenus en Touraine. Le duc nous a même payé pour service rendu, mais j’suis pas pour autant devenue riche, sont pingres les Tourangeaux.

Elle élude volontairement l’épisode de l’assaut suicide des deux maîtres de la Zoko et l’affrontement qui en a découlé entre elle et eux.

Puis, j’suis allée à la mer comme j’te l’avais dit, dans un port nommé la Rochelle. Il y faisait froid et humide, mais j’ai quand même appris à nager, sauf que j’ai préféré le faire dans un baquet d’eau chaud. .

Sourire en coin en se remémorant les leçons de natation quelques peu particulières du rouquin, elle secoue la trogne de droite gauche pour faire fuir au loin les pensées peu aristotéliciennes qui lui viennent soudain à l’esprit.

Du coup, j’crois qu’j’ai plus peur de l’eau maintenant.

Ca, ca reste encore à prouver … mais passons.

J’ai été témoigné à un procès aussi, c’était rigolo et en plus on a ridiculisé celui qui accusait et on a innocenté Jules. Ah oui Jules, c’est … un ami que je veux te présenter et que j’ai rencontré pendant la guerre au Berry. Il compte énormément pour moi et il a hâte de te rencontrer tant je lui parle de toi sans arrêt.
Quand au reste …


Légère pause, la Féline cherche les mots justes et prend un longue inspiration avant de se rapprocher de l’enfant et de lui prendre une main. La voix est douce, un léger tremblement dans le ton mais elle doit lui dire, elle est venue pour ça.

Karyl … je sais que tu as une maman quelque part à Paris, et je ne veux surtout pas la remplacer mais … J’me suis rendue compte que je tenais à toi comme à un fils … Et j’voudrai t’proposer de devenir un peu comme une deuxième maman, quelqu’un qui serait là pour toi quand tu en aurai b’soin et qui t’aiderait et te conseillerait. Pour que tu n’sois plus jamais seule.

Le regard perd de sa confiance, et la Féline s’interrompt, guettant la moindre réaction chez l’enfant.
Les dés sont jetés, à lui de jouer …


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