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Rencontre entre un Vougier et une Vipère... qui l'eut cru ?!

[RP] On prend les mêmes et on r'commence !

Rodrielle
Trois mois ! Trois long mois où elle n'était pas passée par ici... C'est long n'est-ce pas ? Ben non... En fait, c'est pire que cela ! Rodrielle n'aurait jamais pensé que ce domaine lui manquerait autant. Enfin, le domaine et son propriétaire.

En fait, la donzelle avait eu vent de quelques nouvelles qui suscitait chez elle une grande curiosité. Tigrounette ne lui en avait pas assez dit, ou trop peut être, c'était à voir ! En tout cas, Rodrielle souhaitait savoir si toutes ces "rumeurs" étaient réelles. Et pour cela, il n'y avait qu'une seule chose à faire : prendre son cheval et foncer vers Arquian.

La route ne fut d'ailleurs pas longue. Une semaine tout au plus
... Ce qui permit à Rodrielle d'arriver devant le chateau sans aucune fatigue et surtout sans être déjà énervée, ce qui allait facilité sa patience avec le Vougier. D'ailleurs...

Hé Vougier ! Si tu ouvrais les portes à une vieille invitée du domaine ?! Et au passage, si tu pouvais dire au Baron que je souhaiterai le voir... en privé...

Elle avait gardé sa capuche sur la tête, mais le garde aurait pu reconnaître la voix élégante de Rodrielle. Surement y avait-il que cela qui avait changé...

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Vougier
Le vougier est guéri. On ne sait pas comment, personne ne sait qui, y-a-t-il un pourquoi? Le vougier est guéri. Il n'a plus la fièvre qui le terrassait au lit, il ne vomit plus dès qu'il touche à un plat, lentement mais surement, il reprend des forces et se sent mieux de jour en jour. Son arrogance n'a connu aucune altération. A force de voir tous les jours le même horizon, il s'en croit le maître, comme ses remparts qu'il chemine sans cesse, avant et après sa maladie. Elle n'a causé aucun changement dans son caractère, sauf qu'il a un secret maintenant à protéger au cœur de ses ferrailles....

Hautain, il dresse sa silhouette sur les remparts, et considère la visiteuse. Sa maigre cervelle a reconnu cette femme. Elle n'est pas de celle qu'on oublie facilement. Alors, il tape le sol dallé de la hampe de sa vouge, en s'écriant:


Rodrielle! Le Baron est absent mais il reviendra à la tombée de la nuit! Je t'ouvre la porte! Attends-le où il te plaira....Dans ma guérite, peut-être?

L'armure résonne d'un rire tonitruant. Oui, la maladie a changé ça, chez le Vougier. Désormais, il se sent diaboliquement heureux.
Rodrielle
Rodrielle ne s'attendait pas à entendre son nom sortir de la bouche du Vougier. Comme quoi, elle l'avait marqué et cela était assez flatteur. Finalement cet homme avait tout de sympathique, une fois qu'il connaissait les gens... La donzelle ne voyait même plus pourquoi les autres pouvaient avoir une certaine réticence face à lui, et lorsqu'il lui proposa de venir le rejoindre dans sa guérite, elle rit avec lui.

Ne me tente pas ! Oh et puis, s'il n'arrive pas tout de suite le Théo... Bouge pas, j'arrive !

Alors, prise d'un grand entrain, trop peut être, la donzelle rentra dans le domaine et laissa son cheval à l'endroit prévu à cet effet avant de monter rejoindre le garde à la forte carrure. Lorsqu'elle arriva en haut, elle put admirer la vue imprenable sur le domaine et ses alentours... D'ailleurs, pensa-t-elle, c'était la première fois qu'elle montait ici.

C'est qu't'as une belle vue d'ici toi... C'est même mieux qu'une chambre avec balcon !

Elle s'avança alors vers le Vougier et retira la capuche de sa cape rouge sang. Et, comparé à sa voix, son visage avait changé par rapport à la dernière fois... Peau plus pâle qui fait ressortir ses émeraudes et, surtout, ce tatouage autour de l'œil, petit plaisir personnel créé par une connaissance parisienne qui lui valu de nombreuses heures de souffrance intense (oui surtout à cette époque, demandez au indigènes hukhuk) mais qui correspondait parfaitement à sa nouvelle communauté : les vipères de la Zoko. Bref, une Rodrielle toujours aussi séduisante mais plus menaçante qu'il y a quelques mois se dressait devant un Vougier apparemment plus doux.

Alors quoi de nouveau sur ton perchoir ?

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Vougier
Quoi de nouveau, rien, mais une nouvelle, oui....

Les lèvres retroussées dévoilent des canines noires, luisantes de salive. Il est surpris que la gente féminine puisse s'intéresser à lui, surpris et heureux. Dans ses meilleurs souvenirs trônent les images de ces paysannes affolées, dont il arrachait les corsages et déchirait les jupes, avant de les violer....Du calme, vougier, du calme! Déjà tes mains se resserrent sur la hampe à blanchir les jointures....Rodrielle n'est pas à déguster, elle n'est pas à toi....Elle est au Baron, tout ici est au Baron, les femmes comme les pierres comme cette armure même....Comme ton âme vougier....

Non, mon âme appartient à la Dame!

La carcasse de fer ne bouge plus, devant Rodrielle il parait rétrécir soudain, perdre de sa substance, mais il se redresse aussi vite et un souffle nouveau gonfle les arceaux et les articulations d'acier. Pénétré de l'idée de son essence pure, débarrassé des miasmes de l'humanité, vers les dieux qui comprennent seuls sa folie, ses envies sanguinaires, sa haine de la vie.
La Dame a offert sa respiration au vougier. Il a donné ses lèvres sanglantes à boire, comme un calice, dans cet écrin de muscles et de métal. Un calice de vie....Un paradoxe que la Dame a souvent méprisé, mais elle ne pouvait faire autrement. L'hiver approche du coeur. Il fallait agir, attraper ses lèvres pour un baiser diabolique. Elle aurait préféré Sad, assurément. Mais le démon, lui est joyeux.
Le vougier se demande même si le Baron pourrait lui offrir cette proie. Elle semble porter le mal en elle, mais peu importe pour le garde. Il ne représente rien, il n'a pas d'étendard, aucun drapeau. Elle est appétissante, et son appétit est grand.
Aussi, il tente de faire oublier son aparté par une main tendue vers elle, paume ouverte vers le ciel. Cachant ses ongles sales.


Venez dans ma guérite, Rodrielle, vous y serez....au chaud.

Le puant vougier était bien incapable de la moindre courtoisie. Son regard étincelant attendait une réponse avec un désir non dissimulé de chair.
Rodrielle
Attitude nouvelle et ô combien étonnante du Vougier à cette question pourtant sans arrières-pensées. Lentement, elle voit l'air du garde changer et elle devinait les yeux de celui ci, partis bien loin d'Arquian... Et son intuition fut confirmée lorsqu'il parla une nouvelle fois. "Non, mon âme appartient à la Dame !". Rodrielle sursauta quelque peu et fronça un sourcil. La Dame... Quelle dame ? Voilà comment, dans une simple phrase anodine, une curiosité peut être titillée... Et même sa nouvelle demande n'effacera pas la phrase précédente...

Soit, je te suis l'ami !

Elle lui fit un clin d'oeil mais ne lui prit pas la main pour autant. Juste une révérence, à la fois élégante et comique, puis le suivit jusqu'à son antre...
Se tenant à côté de lui, elle se demandait quel visage se cachait sous ce casque, et quel corps se cachait sous cette armure... Rodrielle n'aimait pas ne pas connaître le vrai visage des gens, tout comme leur vrai caractère (bien qu'elle même possédait une armure bien plus épaisse qu'en ferraille), et cet homme ci ne devait pas -au fond- n'être qu'un rustre comme il le laissait penser. Après tout, tout le monde à un coeur...

Tu sais, tu d'vrais faire attention... On ne donne pas son âme à n'importe qui... Ca peut être fatal.

Discussion ramenée à cette fameuse dame, dont la donzelle comptait bien apprendre l'identité. Après tout, il semblait amoureux le Vougier, et elle ne voulait pas rater cette information.

En fait, mieux vaut pas la donner tout court...

Elle passa une main dans ses longs cheveux noirs, et regarda autour d'elle en marchant lentement, ses deux lames cliquetant à sa taille... Non, mieux valait pas la donner son âme. Son corps, la belle le pouvait facilement (enfin avec un peu d'enthousiasme de la part de l'autre), son cœur elle l'avait fait et ne souhaitait plus l'offrir à n'importe qui, mais son âme... A bien y réfléchir, elle n'en avait plus. La sienne rôdait autour du "Licorne Azur" (de son nom) et mourrait avec lui. Ce fut d'ailleurs une grossière erreur ! Mais il était trop tard...

La guérite était en face d'eux, c'était l'heure de la visite...

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Vougier
Elle accepta de le suivre avec une facilité déconcertante. Alors, un instant, le vougier se sentit malin. Comme une souris qu'on attrape avec du fromage, il attirait Rodrielle en son antre. Une chance ne venant jamais seule, sa chambre venait d'être refaite à neuf.
Pendant trois semaines, il délirât de fièvre sur son lit crasseux, seul et abandonné de tous. Chacun, au château, espérait qu'il meure. Peu de gens s'en cachait. Sauf devant lui. La malédiction du diable s'attachait à ses paroles, personne n'osait le provoquer ouvertement. Il avait vendu son âme à un maître puissant et craint.
Mathilde, profitant de son absence, mobilisât une cohorte de serviteurs. Ses vêtements, le lit, les meubles même, tout fut brûlé dans la cour du château. Sous les yeux du vougier qui ricanât de leur stupidité. Mais il s'en réjouissait aujourd'hui. Jamais Rodrielle n'aurait accepté de franchir la porte d'un lieu suffoquant de puanteur.
Telles étaient les femmes, et c'était une raison parmi d'autres pour le vougier de les détester. En horreur, il tenait l'eau, les parfums, les soins de toilette. Il ne se lavait que par ordre du Baron. Par contre, il briquait son armure deux fois par jour, qu'elle reflète le soleil et le tienne dans l'ombre.

Il conduisit Rodrielle dans un couloir obscur, jusqu'à la porte de la guérite, qu'il ouvrit en la poussant simplement de la main. Pas besoin de la fermer à clé. Il n'y avait rien à voler, pour ceux qui osaient entrer. Il pénétra le premier dans sa chambre, dotée d'un mobilier rustique: dans un coin une couche sommaire, contre le mur une table accompagnée d'une seule chaise.
D'un geste presque amical, il invita Rodrielle à s'asseoir. Dans le même instant, il comprit. Elle n'était pas au Baron. Elle était la possession de la Dame. Elle était envoyée pour satisfaire son bon plaisir, en récompense de ce qu'il avait fait pour Elle. Il s'en pourlécha les babines. Rodrielle ne devait même pas en être au courant, ce qui rendait les choses plus excitantes encore. Avec plus d'insistance, il invita Rodrielle à s'asseoir.
Pendant ce temps, il lorgnait le petit placard.


Tu vas goûter le bon vignoble d'Arquian, oh oui le bon vignoble d'Arquian....

Aucun verre, aucune bouteille n'était rangée dans ce petit placard....
Rodrielle
L'attitude du Vougier était pour le moins... déconcertante. Elle sentait en lui un certain plaisir qu'elle ne connaissait pas de lui (enfin c'est logique puisqu'elle ne l'avait vu qu'une seule fois et très rapidement) et dont elle se demandait l'origine. Certes, elle avait des soupçons mais elle décida de les laisser de coté pour quelques instants, préférant plutôt faire connaissance avec cet homme que tout le monde devait renier.

Vougier la fit donc entrer dans sa "piaule", visiblement fier. Emeraudes qui scrutent le petit endroit et ses quelques meubles... Elle ne put s'empêcher de faire une grimace, elle qui aimait les grands espaces et la liberté, mais ne dit rien. Question de politesse voyez ?
La zokoïste ne fit pas plus attention à la proposition du garde de prendre la chaise, trop occupée à analyser l'endroit. Bras croisés sur sa poitrine, elle s'appuya contre le mur et regarda le Vougier chercher son vin.

Je préfère le bon hypocras du Baron, si t'as... Le vignoble d'Arquian je le connais trop et c'est pas le meilleur j't'assure.

Le ton qu'avait donné le Vougier à sa phrase la déconcerta. Mais Rodrielle n'était pas du genre colombe naïve et, avec un homme, elle restait toujours sur ses gardes, prête à dégainer le sabre ou même la dague (voire les deux) si le sieur se montrait trop avenant.

D'ailleurs en parlant de ca... Il fait quoi Théo pour ne rentrer que ce soir ? Il prépare son mariage

A cette idée, la voix de la donzelle siffla. A force de trainer avec des serpents, on en devient soi-même. Non pas que cela lui soit d'une grande importance, mais tout de même... Encore une pauvre femme qui va se faire avoir apparemment. Les hommes sont parfois fourbes n'est-ce pas ?
Non. En fait, ils le sont tous et tout le temps...

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Vougier
Ses doigts saisirent l'encoche de la porte du placard, sans l'ouvrir. Il hésitait. Le désir et la crainte se mélangeaient dans ses pensées, des rêves lumineux assombris par des nuages noirs de grêle. Les mots de Rodrielle résonnaient très loin à ses oreilles, mais le nom du Baron sonnait plus fort, comme un rappel, comme un avertissement. Du vin ou de l'hypocras, qu'importe? Le vougier voulait du sang, le sang de cette jeune femme, ce fluide aux mille parfums d'aventure. Elle avait voyagé beaucoup, cela se voyait, cela se sentait. Ses yeux avaient embrassé des horizons que le garde, du fond de sa vallée, ne connaîtrait jamais....Sauf par elle, par la possession de son corps chaud, par l'azur de ses yeux, par son coeur palpitant.
Rodrielle n'exerçait pas un médiocre attrait sur lui. Ces paysannes semblaient bien tièdes en comparaison de la beauté sauvage gentiment assise près de lui. Ces filles de ferme étaient de simples encoches d'un palmarès macabre. Elles gardaient un parfum de glaise jusqu'aux fond de leurs entrailles. Rodrielle était bien différente. Un alliage d'or, de myrrhe et d'encens. Un morceau de choix, digne de marquer le point de départ d'une nouvelle campagne de crime.

Les pensées du vougier s'éclairèrent. Elle pourrait le libérer de ce carcan de pierre posée sur ses épaules. Le château d'Arquian ne serait plus un obstacle à sa folie. Il recommencerait à tuer, comme avant, et les villageois ne trouveraient remède à leurs maux que dans la prière et la contrition. Les églises cependant ne seraient pas épargnés et les curés, spécialement choyés....Un sourire carnassier étira les lèvres brunes du vougier. Des gouttes de salive brillèrent sur ses canines.


Rodrielle?

Une voix....Cette maudite voix! Le Baron appelait! Or, il ne pouvait tuer le Baron. Il ne pouvait l'effacer de son monde. Il était le gardien de son âme, celui qui le protégeait de la souffrance des tourments éternels. Pourtant, que cette voix était douloureuse en cet instant!

Rodrielle?

Pris d'une impulsion soudain, le vougier bondit jusqu'à la porte, barrant le passage à la jeune femme au visage tatoué.

Rodrielle....Ne sortez pas....Je vais....Nous allons réserver une surprise au Baron.
Rodrielle
Partir ? Rester ?
Voilà comment un presque-très-agréable moment peut être fichu. Une question incongrue et un appel masculin quelques mètres non loin de là. Parce qu'elle l'a aussi entendu, Rodrielle, l'appel du Baron, et oui ! Quand on parle du loup... Vous connaissez la suite ! Or pour l'instant la suite n'a pas l'air de se dessiner à l'horizon.

Oui j'arr...

Erf. La donzelle fut coupée dans son élan par le Vougier qui à présent bloquait la porte, visiblement pris au dépourvu. Et, par réflexe, la donzelle avait déjà sorti sa dague de son fourreau et le tenait entre elle et le garde. Elle avait l'habitude de ce genre de situation qui change du tout au tout en un rien de temps, et restait toujours sur ses gardes pour se défendre. Pas folle la guêpe ! Mais l'attitude du Vougier l'intrigua. La donzelle resta alors en position et fronça un sourcils.

Quelle surprise ? Qu'est-ce que tu veux au juste ?

Maintenant, son ton était beaucoup moins cordial malgré qu'il soit plus faible. Elle aimait jouer, mais après tout il y avait des limites. Et le Vougier ne connaissait probablement pas la patience légendaire de Rodrielle...

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Vougier
Attendez....Juste un peu, attendez....

Craignant que sa jeune captive ne s'échappe, ses gestes sont désormais rapides et déterminés. Abandonnant la garde de la porte, il se dirige vers le lit et se met à genoux pour fouiller dessous, à la recherche d'un sac qu'il exhibe victorieusement devant Rodrielle.

Regardez....

Ouvrant la besace, il déploie devant les yeux de la jeune femme une pièce de tissu en lin, percé d'un trou assez large pour y passer un cou.

Le vêtement de la Dame....La Dame, oui....Le fantôme d'Arquian....Vous croyez aux fantômes? Le Baron en est effrayé....

Lueur malicieuse qui s'allume au fond des prunelles.

Touchez, sentez le tissu....Ce parfum délicat jamais ne s'en va....Le Baron reconnaitra cette odeur....Aidez-moi....Le Baron ne doit plus avoir peur du fantôme d'Arquian. Comment?

Soudaine et étrange volubilité, comme si le danger tout proche accentuait son intelligence.

Vous vous en couvrez....Vous pénétrez dans sa chambre le soir venu....Et il sera alors à votre merci....

Il lui tend la pièce de drap d'une couleur bleu nuit, immaculée et soyeuse au toucher, comme neuve.

La Dame d'Arquian était la fille du dernier seigneur du château. Massacrée, elle et sa famille, à cause de son désir d'une vie libre, débarrassée des contraintes morales, car l'existence est si précieuse que personne ne devrait avoir le droit de nous imposer quoi que ce soit. Tuée par des brigands au nom des principes de la vertu, alors qu'ils étaient bien moins vertueux qu'elle. Violée et ravagée, enfermée dans un tonneau rempli de clous, précipitée du haut de la colline....
Le Baron est un descendant de ces brigands. Voulez-vous jouer un bon tour au Baron?


Un sourire de connivence s'accroche à ses lèvres desséchées. Il n'a jamais aussi bien parlé à une femme.
Rodrielle
Son bras s'abaisse lentement alors que le Vougier lui explique la supercherie. Elle l'écoute, attentivement, le regardant courir vers l'autre bout de la chambre et d'en sortir ce drap bleu nuit... La Dame... Ce fantôme dont lui avait parlé le Baron et qu'ils devaient chercher un jour ensemble n'était donc qu'une farce Gardiennesque ?! Froncement de sourcils, long silence... La donzelle ne sait trop que répondre au Vougier déjà heureux rien qu'à imaginer la blague. "Voulez-vous jouer un bon tour au baron ?"

A cet instant c'est la vipère qui part dans son imagination... Que pourrait-elle faire au baron ? Que pourrait-elle lui faire avouer ou lui faire oublier avec cela ? Son sourire s'affiche petit à petit sur son visage. "Il sera alors à votre merci"... Que demander de plus ?

Pourquoi pas...

Sa réponse est floue tout simplement parce qu'elle ne veut pas montrer trop d'enthousiasme face au Vougier. Car pour l'instant elle avait encore des tas de questions à lui poser. Et c'est pour cela que la donzelle reprend son sérieux et son ton tout comme son regard se fait décisif.

Et pourquoi tu veux que j'fasse ca ? J'ai pas besoin de m'faire passer pour une jeune effarouchée pour apprendre ce que je veux du baron après tout... J'suis sûre qu'il y a quelque chose d'autre là dessous, et quelque chose dont tu serais le bénéficiaire...

Malgré tout, Rodrielle arrache le drap des mains du Vougier avant de la ranger dans sa besace. Évidemment, elle allait surement le faire, plus tard... mais elle voulait savoir ce qui amenait le garde à lui demander tout ca.

Soit sincère avec moi surtout... Sinon...

Elle tourna alors le regard vers la porte... Theognis n'allait pas tarder à montrer le bout de son nez. Donc, pour presser un peu plus le Vougier, Rodrielle mis sa main sur la poignée de porte en offrant un sourire mesquin à son interlocuteur. Après sa réponse, Rodrielle sortirait rejoindre le Baron et ferait comme si de rien était, décidée de plus en plus à utiliser ce subterfuge pour une petite partie de plaisir...

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