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[RP] Une ogresque aventure

Rochefort
Chapitre 3 : Place à la justice (le procès)

La justice, c'est comme la Sainte Vierge. Si elle n'apparaît pas de temps en temps, le doute s'installe.




Pour un fugitif, on s'était bien occupé de lui... Rochefort se réveilla dans une petite chambre, sans fenêtre. Une bougie éclairait un garde endormi sur une chaise.

Il voulu se relever, mais la douleur se rappela à lui... Un énorme bandage recouvrait son ventre. Un autre, plus petit, sa jambe.

L'heure n'était plus à la fuite. Rochefort le savait. Il allait faire face à ses responsabilités... Il était prêt à payer le prix, comme lui avait crié la rousse.

Qu'était-elle devenu, cette putain ? Et Lady?


Ho, le garde ! J'ai soif ! J'imagine que tu ne me serviras pas du rouquin. Mais un château la pompe m'ira très bien... pour cette fois.

L'homme ouvrit les yeux doucement, et s'étira. Il se leva, fixant le géant, et sortit de la salle, sans un mot.


Bordel!! J'AI SOIF !

Une heure plus tard, quatre hommes armés entrèrent enfin. L'un d'eux s'avança et lui lança au visage des vêtements propres.

Habille toi ! VITE !

L'ogre fronça les sourcils.

Non mais je crois que votre collègue a pas compris. Merci pour les sapes, mais j'ai demandé à boire !

Deux autres hommes s'avancèrent, et prirent plaisir à matraquer le géant.

Il s'habilla donc, en grognant, et les suivit mollement, boitant sur sa jambe blessée. Un étroit couloir, puis un escalier qui descend, encore et encore... Une lourde porte qu'on ouvre... L'obscurité à l'intérieur !


Heu, après vous, hein ?

Il fut aussitôt poussé dans sa geôle. Clic Clac, l'Ogre commençait son séjour en prison

ET MON EAU BORDEL !
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Rochefort en musique
Ladyphoenix
Lady avait mûrement réfléchi avant de se décider à aller voir Rochefort. Elle avait trouvé tous les prétextes possibles et imaginables pour retarder cette visite ; elle avait envoyé plusieurs pigeons, avait rempli et classé des dossiers, deux fois, pour la plupart, avait rangé soigneusement son bureau... Il était temps maintenant de descendre vers les geôles...

Lady souffle un bon coup pour se donner de l'assurance, et boit une gorgée d'eau - comme elle regrette le temps où elle pouvait boire quelque chose d'un peu plus fort !


- Allez, c'est parti, sois forte, Lady ! s'encouragea-t-elle, elle-même.

Et Lady de se diriger vers les geôles.

Arrivée dans le couloir, les quatres gardes sont en train de rire d'un rire graveleux, bestial, et sont avachis contre les murs.

Lady de son air autoritaire, reprend ses subordonnés :


- Ola ! Où vous croyez-vous ? Tenez-vous dignement ! Vous êtes-vous occupés des prisonniers ? Ont-ils demandé quoi que ce soit ?

Les gardes se redressent, droits comme des pics, et répondent à leur lieutenant :

- A vos ordres, Lieutenant. Pour c'qui est des d'mandes, ça oui, Dame Sonia a demandé un peu plus de paille pour son confort, on lui en a rapporté aussi sec !

- Et vous semblez fier de vous ! Veuillez ne laisser que le strict nécessaire à Sonia, qui n'est plus considérée ici comme sergent mais comme prisonnière, alors, execution, retirez le surplus de paille ! Et gare à ce qu'elle ne s'enfuit pas ! Allez-y à quatre...


Elle reprit :

- Est-ce que l'homme a demandé quoi que ce soit ?

Le garde s'esclaffe :

- Ah, l'gros, Lieutenant ? dit-il dans un gloussement abominablement crétin. Figurez-vous que messire a demandé de l'eau, comme si on était dans une taverne ! Non mais, sans blague !!

Devant le regard noir de Lady, le garde se tait et le rictus qui couvrait son visage s'éteint brusquement.

Lady demande, inquiète :


- Il a demandé quoi? de l'eau ? Mon dieu, il doit vraiment être malade !! Donnez-moi cette cruche, sombre idiot !

Et le garde de s'empresser de donner le pichet à Lady, qui le saisit et se pose devant la geôle de Rochefort.

- Montrez à l'avenir plus de respect pour ce prisonnier, et accéder à ses demandes, si j'apprends qu'il y a eu le moindre sévice contre lui...Mais pour l'heure, je dois parler au prisonnier, allez monter la garde à l'étage, que personne ne nous dérange. Ouvrez la grille, s'il-vous-plaît.

Sitôt dit, sitôt fait, un garde ouvre la cellule, et part avec ses trois compères prendre la garde plus loin.

Le silence est profond, le noir pénétrant, et Lady fait un pas pour rentrer dans la cellule.


- Roche ? ça va ? as-tu subi quelque souffrance ? tu as demandé de l'eau, je t'en ai apporté. Il...Il faut qu'on parle. Vraiment, c'est important. Evidemment, je me doute que tu ne veux pas d'eau, je t'ai ramené une bouteille de vin de ma cave...

Lady sort une bouteille de sous sa besace et attend que Rochefort se manifeste d'une façon quelquonque.[/i]
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Rochefort
Le géant allait mourir finalement, desséché... Des heures qu'il tournait en rond, réfléchissant à la suite. Risquait-il la peine de mort ? Le problème était qu'il ne connaissait rien aux lois du pays.

Il regarda par la fenêtre, désespéré et aperçut un homme accoudé à un arbre. L'homme qui suivait le géant depuis le début, sur l'ordre de la Baronne. Pourquoi n'avait-il pas agit jusqu'alors...


Hé, bonhomme. J'ai besoin de ton aide ! Tu connais la vicomtesse Marie Alice Alterac ? Ouais? Tu vois son domaine ? Bon, j'ai besoin que tu y portes un message ! Dis lui que l'Ogre a des ennuis, et qu'il a besoin d'un... avocat, je crois que c'est ça qu'on dit !

Si tu fais ça, je te jure que j'oublierai pas ! Et au pire, demande à voir la cave de ma part !


Sourire ... Du bruit... La porte s'ouvrit, Rochefort revint dans l'ombre.

Sa Lady...


- Roche ? ça va ? as-tu subi quelque souffrance ? tu as demandé de l'eau, je t'en ai apporté. Il...Il faut qu'on parle. Vraiment, c'est important. Evidemment, je me doute que tu ne veux pas d'eau, je t'ai ramené une bouteille de vin de ma cave...

Rochefort prit la bouteille, l'ouvrit et la vida d'un trait...

Merci Lady, merci... Bah je crois que j'ai tout mon temps pour parler ! Petit sourire.

Je t'écoute ?
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Rochefort en musique
--Geoffroy


L'homme avait accepté d'aider l'Ogre. Lui qui jusqu'alors n'avait pas bougé le petit doigt, n'aimant guère les manières de la brute. Aujourd'hui, puisqu'enfin la justice réglerait cette histoire, l'affaire était différente.

Il prit donc la route et fit le long voyage, pour aller prévenir la noble, vers le domaine d'Eymoutiers.
Sirantonio
Dijon - Palais des Ducs de Bourgogne – Bureau du Procureur


Début d'après-midi d'hiver, temps maussade, et températures négatives pour Dijon et la Bourgogne. Ces derniers jours étaient très chargés pour le Procureur de Bourgogne, comme surement pour tous le Conseil Ducal.
Il était tranquillement installé dans son fauteuil de son bureau où beaucoup de dossiers régnait...
Un petit verre de vin rouge à la main, il regarda en détail chacun d'entre eux, certains attendaient un réquisitoire, d'autres une plaidoirie, ou tout simplement l'acte d'accusation...

Il alternait entre une gorgée de vin et une page de lecture, lorsqu'un dossier bien différent des autres l'interpela.
Il posa alors son verre et se concentra pendant quelques minutes, à lire et relire cette affaire des plus originale et morbide en même temps...

Le procès devait débuter dès le lendemain matin, et à cause d'un mauvais rangement, il s'était retrouvé dans les dossiers de la semaine suivante.

Une affaire complexe, peu courante, qui demandait de multiples réflexions, et pourtant, il devait faire vite. L'acte d'accusation devrait être rédigé pour le lendemain, il devait donc se mettre au travail rapidement...

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Procureur de Bourgogne
Ex-Maire de Dijon (2 mandats)
Ladyphoenix
Lady sourit en voyant Roche vider la bouteille et en sortit une autre :

- Tiens, la petite soeur, vas-y doucement, on ne sait jamais. Je ne devrais pas faire ça, tu le sais, tu es un prisonnier...Tu...tu t'es rendu coupable de meutre...

Lady avait fini sa phrase dans un demi murmure, elle avait du mal à croire qu'elle parlait de Rochefort, en parlant de "coupable de meutre"...

- Tu...pourquoi ne m'as-tu rien dit ? tu es parti, comme ça, sans me donner de nouvelles, sans me parler de rien, je me suis fait un sang d'encre... Je...je ne savais plus quoi penser, ces jours de fuite ont été horribles pour moi, je... pourquoi ? pourquoi ne pas m'avoir fait confiance ? J'aurais sûrement pû t'aider, et, il s'en est fallu de peu pour que la rousse s'occupe de ton cas, je n'ose imaginer comment cela aurait fini si je n'étais pas arrivée à temps ...


Lady se tut après ce flot de paroles ininterrompu, visiblement, elle avait beaucoup de questions sans réponses, mais il lui fallait les formuler.

Négligemment, sans vraiment s'en rendre compte, elle posa la main sur son ventre, qui s'arrondissait maintenant de jour en jour.

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Rochefort
Emotion


Rochefort regardait Lady, perplexe.

Ecoute, puisqu'on en est à la parlotte... Si je suis pas venu te voir, c'est que je voulais pas te créer d'ennuis. C'est loupé.

Vidant la moitié de la petite soeur.

Lady, je te serai éternellement reconnaissant pour ce que tu as fait ! Et tout ces moments... Ma Lady, ma belle... Mais... Pour toi... Pour lui...

Il montra du doigt le ventre rond

Je vous rendrai malheureux... Je suis pas fait pour ce genre de vie. La vie paisible dans une bicoque, pour élever des miards... Tu le vois bien, j'ai rien d'un mari, j'ai rien d'un père !
Me v'la en prison ! Tu vois l'exemple !

Je voulais fuir. C'est lâche, je sais, mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour te faire moins de mal.

Bordel, Lady. Je serai toujours là... Mais... PAs comme ça... Je ne veux pas vous voir maheureux...


Il se retourna, faisant face à la petite fenêtre, par laquelle les derniers rayons du soleil entraient. Il inspira un grand coup. Il aurait aimé lui dire de tendres paroles et pourtant...

Oublie-moi Lady! Je t'en supplie, oublie moi!!


Plus un mot, il n'attendait aucune réponse. Il lui tournait le dos, les poings serrés. Il souhaitait juste la voir partir, pour exploser dans sa cellule... seul.

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Rochefort en musique
Ladyphoenix
Voilà, c'était fait. Tout était lâché, tout était dit, tout était fini. Lady savait qu'ils en arriveraient là...Toute leur histoire avait été marquée par l'absence, par l'incompréhension, et par l'incompatibilité de leurs désirs respectifs. Lady aspirait à une vie paisible - elle n'avait pas même quitté les murs de la ville, sauf bien sûr, pour aller le sauver. Lui, grand aventurier dans l’âme, ne pouvait rester en ville sans que l’ennui et la lassitude le gagne. Voilà, c’était fait.

Oui, voilà, ils en étaient là, tous les deux ; la lieutenant, face au prisonnier, la femme, face à son homme qui la quitte. Elle allait lui dire elle-même que tout était fini, mais elle était saisie par le choc. Par la surprise, que la rupture vienne de lui, qu’elle vienne de l’autre côté. Finalement, ils auront été d’accord sur une chose : leurs chemins ne pouvaient plus continuer à ne faire qu’un. Ils devaient se séparer, immanquablement.

Et le bébé grandirait sans lui. Elle s’en doutait déjà depuis un moment. Depuis l’annonce de sa grossesse. Ce bébé, pour lui, c’était « un miard de plus », et c’était tout. Elle aurait voulu, elle espérait du moins, avoir été autre chose qu’ « une femme de plus », avoir au moins compté, un peu, pour lui. Ne pas être une de ces femmes que Rochefort avait aimé, mais physiquement uniquement.

Même si cette séparation s’avérait inévitable pour elle, et qu’elle l’avait sentie venir, elle lui faisait mal, tout-de-même. Malgré tout, Lady ne dit rien à ce sujet.

Si Lady avait un nouvel homme dans sa vie, si du moins elle était séduite, Rochefort resterait toujours Rochefort, son premier amour, son premier compagnon, et le père de son premier enfant. Cet enfant constituerait le seul lien qui les unirait à l’avenir, en plus d’une tendresse et d’une amitié indéfectible.

Elle se raidit, et tenta de dire, la voix la plus dure possible, pour ne pas montrer qu’elle était affectée, il ne fallait pas que sa voix tremble…

- Je vois. Ta décision est prise, je la respecterai. Pour l’enfant, le « miard », comme tu dis, je l’élèverai seule, ou du moins, sans toi. Je ne te demande rien, je ne t’oblige à rien. Si d’aventure tu veux le voir, bien sûr, tu seras le bienvenu. Je… J’ai rencontré un homme pendant ton absence, il ne s’est encore rien passé, car je respectais notre histoire. Je ne sais pas ce que ça donnera avec lui, mais, je pense qu’il élèvera l’enfant comme si c’était le sien. Voilà, tu es libre à nouveau , sans femme, sans miard, sans attache…

Lady ne pouvait plus prétendre que tout cela ne l’atteignait pas, et elle poursuivit en ces mots :

- Je… je ne t’en veux pas, je comprends, tout ça, c’était pas toi, c’était pas ce que tu voulais, c’était… Je n’étais pas la femme pour toi… Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir été telle que tu l’aurais voulu. Néanmoins, je ne t’oublierai jamais, tu…tu seras toujours spécial à mes yeux. J’espère que nous saurons rester amis, que les liens qui nous unissent, même s’ils seront différents…existeront toujours.

Dans un rire nerveux, elle ajouta :

- Hey ! Je t’ai pas sauvé pour rien ! T’as intérêt de t’en sortir à ce procès. Evite juste de grogner trop fort, le juge pourrait mal le prendre… Je serai là, je t’aiderai, je t’appuierai… Je…je te laisse en paix, je te ferai apporter un repas et un peu de vin, pour que tu survives, je sais que tu en as besoin…

Elle ne savait plus quoi dire, elle sentait bien que Rochefort voulait rester seul, d’ailleurs, elle lui avait dit tout ça alors qu’il lui tournait le dos. Elle aurait peut-être dû partir de suite, sans un mot, mais elle avait ressenti le besoin de lui dire tout ça. Avant de sortir, elle alla devant lui, et, face à face, elle posa sa main sur la joue de Rochefort, une larme coulant sur sa propre joue :

- Au revoir, mon Ogre. Prends soin de toi.

Elle posa alors un doux baiser d’adieu sur la joue barbue, et partit, sans ajouter un mot.

La porte fut fermée à nouveau, et l’ordre fut donné de fournir boisson et viande au détenu. La Lieutenant regagna son bureau, où elle pleura toutes les larmes de son corps.
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Rochefort
Rochefort grimaça aux dires de sa belle. Un autre homme... Sa rage montait peu à peu, mais que pouvait-il dire ? Il souhaitait son bonheur, et il n'en était pas la clé. Alors peut-être cet homme... Et puis pour le rejeton, n'importe quel homme ferait un bien meilleur père que lui. Il était finalement heureux, mais surpris, qu'elle aille dans son sens.

Il la fixa lorsqu'elle s'avança devant lui, et trembla à l'approche de sa main. Qu'il était dur de faire ce choix, d'abandonner cette femme qu'il aimait tant.


- Au revoir, mon Ogre. Prends soin de toi.

Pas un mot, surtout pas, tu dirais des bêtises...

A peine sortie, l'Ogre hurla toute sa hargne à qui voulait l'entendre. Le mobilier y passa... Il déversa sa rage sur la table puis la chaise. Il souleva le lit et l'envoya contre le mur.

Le bruit attira les gardes qui entrèrent en nombre, pour calmer la bête... à coup de gourdin.



La nuit tombée, Rochefort scrutait par sa petite fenêtre, l'humeur noire, sans espoir...


Pssst, psttt

Le géant aperçut alors le messager...


Message passé. La Vicomtesse t'a peut-être trouvé un avocat... Un évêque, j'en sais pas plus. Tu pourras au moins te repentir !


Aussitôt dit, aussitôt disparu.


Pfff, un homme d'église... Je touche le fond !


Rochefort s'assit sur le sol, dos contre mur, et ferma les yeux, attendant la suite.

Le lendemain, le procès débuterait, et l'Ogre sans doute mènerait son dernier combat.

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Rochefort en musique
Umondel
PALAIS DE JUSTICE - 2ème étage - couloir de gauche - porte 328b - BUREAU DU JUGE

toc toc

ENTRRRREZ !

Un page apporta un parchemin au vieux Juge. Celui-ci chaussa ses lorgnons et le lut. Il leva le sourcil droit en lisant le dernier mot

Un homicide ? Tiens, tiens...
Début des audiences demain ? Parfait...

Il se replongea dans quelques lectures ryllasiennes obscures.

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Rochefort
Le soleil se levait et les quelques rayons de soleil vinrent titiller les yeux fermés du géant.
Il avait mal dormi, repensant à tous ces évènements. Et puis, il appréhendait un peu cette journée. Pas d'avocat à l'horizon, il devrait peut être se défendre seul.


Je vais y avoir droit...


Du bruit dans le couloir. Il ouvrit les yeux doucement et s'étira. Une visite peut-être ? Le clapet de la porte se souleva, laissant entrer une assiette avec une miche de pain, et un morceau de fromage. Frugal pour ce jour !
Rochefort dévora le contenu... Peste, si j'ai le ventre vide, je risque pas d'être d'humeur.


Tu vas y avoir droit...

Un sifflement, par la fenêtre. Le messager... Un sourire aux lèvres. Toujours là. Mais c'est qui bon dieu ?
Les minutes passèrent, et Rochefort n'avait pas trouvé d'autres occupations que de s'exercer physiquement. Il faut absolument te dépenser ici !

Bientôt l'heure... l'Ogre sentit sa gorge se nouer.

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Rochefort en musique
Sirantonio
C'était l'heure...Il avait bossé toute la nuit, mais il connaissait bien le dossier, et il était prêt à défendre sa victime défunte. Cet "brute" devait payer son crime.
Il s'habilla de sa tenue habituelle pour ses audiences, et passa un coup d'eau sur son visage afin de lui redonner un peu de fraîcheur après cette longue et intense nuit de travail.

Le procureur entra dans le tribunal, il n'y avait pour le moment que peu de monde, mais la salle allait vite se remplir dans les prochaines minutes.
Il gagna sa place, puis prépara son dossier avec son acte d'accusation au dessus.

Il regarda de nouveau les quelques personnes présentes, puis bu un petit verre d'eau. Il allait parler beaucoup durant les prochaines heures, il s'hydrata donc la bouche.

Le procureur s'assit en attendant l'arriver du juge puis de l'accusé et de son potentiel avocat.

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Procureur de Bourgogne
Ex-Maire de Dijon (2 mandats)
Poupounet
[Dijon, dans les bras de ..., se prélassant dans des draps soyeux, mais pour combien de temps ?]

Oui, encore, c'est bon continue. Descends un peu, ouiiii juste là. Hum tu es merveilleux.

Elle se prélassait dans les bras de son amant, celui ci dénouant à merveille ses muscles noués par leurs activités de la journée. Elle se retourna pour l'embrasser, lui passant les bras au tour du cou ...


TOC TOC TOC TOC TOC TOC

Monseigneur, Monseigneur, vite !!!! Un messager pour vous.


Et là que voit on ? Un Monseigneur qui rêvait bien agréablement faire un bon d'un mètre sur son lit. Manquant par la même occasion de se casser la figure dudit lit. Un regard noir se porte vers la voix qu'elle connait si bien. Poup lui aurait bien hurler dessus pour le coup, lui faire quitter un rêve pareil, déjà qu'elle devait rester chaste si en plus on la privait de ses rêves érotiques, là ce serait le pompon.

Enfin si Guertrude la réveillait c'était jamais pour rien, en plus hurler en pleine nuit dans une auberge à Dijon n'était pas des plus raffiné. Elle poussa un gros soupire et passa une chemise de nuit sur son corps nu.
Comment ça, elle ne porte que ça. Oh hé, elle va pas faire toute une toilette avec poudre et compagnie pour un messager qui arrive en pleine nuit. Donc, c'est une femme résignée, ayant perdu son amant et son sommeil qui se dirigea vers la porte, symbole de son malheur.


Que se passe t-il ?

Une lettre Monseigneur, de la Vicomtesse, Marie Alice Alterac.


A cette heure ? Est il arrivé quelque chose à Gabrielle ? Vite parlez !

Non monseigneur, je devais vous remettre ce pli, en main propre et au plus tôt.

Étrange ...


Poup prit le pli, remercia l'homme, Guertrude avait la tache de faire repartir le coursier dans les meilleures conditions tout en l'ayant remercié financièrement de son bon travail. Poup ferma la porte derrière elle avant de décacheter le pli ...

Un homicide ! Un ami de Marie emprisonné à Dijon Il ne fallait pas trainer. C'est alors qu'on entendit une voix crier dans l'auberge.


Guertrudeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee

Il faut m'aider à me préparer ! Je dois allez aux geôles de la ville de suite !

Mais, mais, mais, Monseigneur ! Vous n'y pensez pas ? Comme ça ! Là en pleine nuit ! Les geôles !!!


Oh commencez pas Guertrude ! C'est important et je n'ai pas beaucoup de temps. Je risque d'y passer la nuit. Préparez moi collation et boisson, la nuit va être dure.


Poup commença à se préparer, elle enfila divers bas, jupons, jupes, chemise, chausses, tout l'attirail quoi. Pas besoin d'être coquette, elle n'avait pas de temps à perdre pour cela. Elle demanda son écritoire de transport, elle allait en voir besoin. Au dernier moment, elle glissa son livre des vertus dans sa besace.

[Dijon, Les Geôles]

Voiture préparé en hâte pour qu'elle puisse partir le plus vite possible. Traversée de la ville à toute allure. Les temps était compté, elle se devait d'arriver le plus vite possible. Chose dite ... chose faite.

Elle se fit introduire auprès du garde en chef afin de pouvoir voir son futur client. Elle descendit dans les geôles mais se retrouva vite bloqué par les gardes. Comme si elle avait le temps pour ça. Elle était là, à attendre alors que le procès commençait demain ! Son regard se posait sur les gardes qui la faisait attendre !


Vous pensez que je n'ai que ça à faire ? J'ai un client à voir, poussez vous de là ! Vous ne connaissez pas les lois de votre duché ! Tout prévenu à le droit d'un avocat.

On a pas été prévenu, vous en passez pas !

Vous osez vous opposer à un évêque ? C'est une honte, j'en parlerai à votre évêque !

Peut être mais vous ne passerez pas !

Rien n'a faire, butés, cons, têtus, tout ce que l'on veut. Rien n'y faisait. Poup attendit là dans les geôles, toute la nuit, jusqu'à ce que les abrutis de garde vérifient l'identité de l'évêque et son droit à voir l'homme qu'elle ne connaissait pas.

[Dans les geôles, au petit matin, enfin !]


Elle pénétra dans la cellule de l'homme armée de son écritoire et de son panier. Manquait plus qu'ils lui aient pris son panier. Elle entra et observa son client, se demandant ce qui c'était passé.

Bonjour, je suis votre avocate.

Elle regarda le plateau de l'homme, son panier n'allait pas être du luxe. Elle le posa comme elle le pu et prépara un repas pour l'homme. Deux verres de vin se matérialisèrent aussi. Elle lui en tendit un avec son plateau et le regarda.


Expliquez moi.
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Umondel
PENDANT CE TEMPS, AU TRIBUNAL

Le vieux Juge entra dans le tribunal, le Codex dans une main, et le livre des vertus aristotéliciennes dans l'autre.

Bonjour Monsieur le Procureur.
Nous pouvons commencer. Qui jugeons-nous ?

il s'assit.

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Rochefort
Rochefort observait sans un mot l'avocate, mangeant le repas qu'elle lui avait préparé avec attention, et buvant de ce délicieux vin...

Je risque la mort ? C'est pour ça, tout ça ?

Il montra de son gros doigt l'assiette et le verre.

Il ne la laissa pas répondre et commença son récit.


Bon, que les choses soient claires, je suis coupable. J'ai bien tué l'homme qu'on a retrouvé à Sémur. Bah c'est pas la première fois, hein... J'en ai déjà occis, des caves, à la guerre.

Et puis, hé, je suis aussi bien complice d'autres assassins... vu la tonne de barbacque que je mange tous les jours...

Là, tout s'est passé très vite. Le type s'en prenait à une tapineuse, ça m'a rappelé des choses, des mauvaises choses. Je pouvais pas laisser courir. Je pense pas que ça soit un crime de défendre une femme, contre un homme violent. Si?



Le problème c'est qu'à un moment, que j'ai du mal à situer, ça a merdé. Il a sorti une lame, et il me l'a planté là.


Il lui montra son avant bras, sur lequel on pouvait voir une légère estafilade.

Bon, pas de chance, il s'est loupé... Du coup, bah je me suis défendu.
Vous savez le résultat. C'est moi, ça, je fais jamais les choses à moitié... J'ai jamais su me contrôler ! Non... jamais.


Le visage de sa mère, en train d'agoniser, vint perturber son esprit un instant.

Il s'arrêta pour finir son verre. Il fixait son assiette, à moitié vide. Il n'avait plus faim !

Après, j'ai pris la fuite. Je savais pas trop quoi faire... Je me suis caché, et puis j'ai quitté la ville, direction Tonnerre. On a fini par me reprendre, non sans dégâts...
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Rochefort en musique
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