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[RP]Retrouvailles à Randon

Aymeric_de_saunhac
Il y a quelques temps, alors que nous quittions Mauléon pour Vincennes, une missive portant la signature de père était arrivée. Le message était concis, il demandait ma présence à Randon lorsque mes activités le permettraient. La situation se présentait bien, le matin même, le Senher Zak et Donà Russo m’avertissaient qu’ils comptaient se rendre en Languedoc dès que la chasse prendrait fin.

(…)

Le voyage depuis Vincennes avait été on ne peut plus long. L’idée de revoir enfin Eliandre me rendait impatient. Malheureusement, nous ne pouvions forcer d’avantage l’allure de nos montures qui n’avaient guère eu de moments de répits depuis notre départ du Béarn. Le matin, lorsque nous quittions notre campement ou l’auberge où nous avions passé la nuit, le même lent rituelle recommençait. Le Senher Zak recomptait chacun de ses tonneaux de bière, Donà Russo choisissait le manteau qu’elle porterait puis, nous reprenions la route. L’arrivée en Languedoc nous poussa à accélérer la marche. La situation instable qui s’était installée dans le Comté ne présageait rien de bon sur les routes. Mieux valait arriver au plus vite à la capitale.

L’escale à Montpelher s’étendit sur plusieurs jours, le temps de s’assurer que l’on ait plus besoin de nos services pour défendre la ville et le château et nous étions prêt à repartir, ou presque. Alors que je réunissais les provisions et préparait les montures, Donà Russo décida qu’il était temps pour moi de prendre un bain. Qu’elle idée ! Mon dernier bain ne remontait qu’avant le début de la chasse, soit, environ trois semaines. Bien sûr, entre temps j’avais fait mes toilettes régulières. Comme toujours lorsqu’il s’agissait de parlementer avec Donà Russo, je fini par me plier à ses exigences. Il faut dire qu’elle avait toujours un argument de choix
« penses-tu qu’Eliandre préfèrera retrouver un frère bien soigné ou un ourson sauvage repoussant ? ». Evidemment, s’il s’agissait d’Eliandre, il fallait que je sois parfaitement présentable. Toutes ses années sans nous voir, elle serait probablement déçue de me retrouver dans cet état négligé.

Après nombre grattages, frottages, récurages ma peau avait retrouvé une couleur tout à fait normale si l’on peut dire. Choisissant ma plus belle livrée, ajustant ma ceinture avec l’épée que le Senher Zak m’avait donnée, j’étais enfin prêt.

(…)

Au bout du chemin, la demeure de Randon s’offrait à nous. Aux portes, alors que j’allais me présenter, on me salua par mon nom, puis, on nous conduisit jusqu’aux écuries où des domestiques s’occupèrent de nos montures. Visiblement, on me reconnaissait sans problème. Ma couleur y était sans doute pour quelque chose. De loin, à l’entrée de la demeure, on nous attendait. Sans aucun doute, il s’agissait de père et de mère puis… d’une jeune fille bien plus grande que dans mes souvenirs. Eliandre, même parmi toute une assemblée, je l’aurais reconnu. En approchant d’un pas un peu moins assuré je tentais de me raisonner « Petite sœur… te revoilà enfin… ne cours pas vers elle sans quoi ils trouveraient à nous séparer à nouveau ! ». Devant ma famille que je n’avais vu que brièvement depuis mon départ chez tante Vanyel, je m’inclinais.


- Bonjorn père… mère….


Puis me tournant vers Eliandre, je ne pouvais réprimer d’avantage un sourire. Alors que je la voyais là devant moi, j’hésitais à la serrer dans mes bras avant de finalement laisser échapper une simple phrase de politesse. Mieux valait rester sur mes gardes.

- Petite sœur, Je suis heureux de te revoir.


Enfin, s’adressant à ses parents puis à son Senher et Donà Russo :

- Il me semble que les présentations sont inutiles. Le Senher Zak et Donà Russo se rendaient en Languedoc pour bouter les félons hors des frontières. Ils m’ont donc accompagné ensuite jusqu’ici.

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Russocarine
Parfois le hasard fait bien les choses. Russo n'appréciait pas outre-mesure les retours en Languedoc, l'inactivité chaotique associée aux levées de ban, l'espoir souvent déçu de tabasser du brigand. Lorsqu'elle avait annoncé à Aymeric qu'ils rentreraient en Languedoc dès la fin de la chasse au sanglier, celui ci avait non seulement bondi de joie comme d'habitude à l'idée d'enfin occire son premier malfrat, puis avait parlé d'une convocation au domicile familial, et d'y inviter Zak, et Russo.
Ultimes recommandations avant l'arrivée, car c'était aussi les années qu'Aymeric avait passé chez eux comme page puis écuyer qui serait évaluée.


Tu t'es bien lavé entre les orteils et derrière les oreilles ? Il ne faudrait pas que tes parents retrouvent un sauvageon.
Et puis, évite de montrer ton collier d'oreilles, ou de faire le cri de l'ourson, enfin, pas le premier jour. Mange bien de tout, même des légumes, et ne réclame pas de lait-bière dès le matin.


Puis d'aller se préparer. Longue discussion avec Zak sur le choix du manteau du jour. Le brun en ours, le blanc en ours, celui en lynx tout beau tout doux tout tacheté, ha non, celui là il faut encore le chasser... Finalement le choix porta sur le blanc, celui des grandes occasions. Deuxième discussion: couronne ou pas couronne. Fallait il attendre la cérémonie pour les porter ? ça faisait un peu trop protocolaire pour une simple arrivée. Russo se rappelait de Phelipe et Umiko quand ils étaient plus jeunes, hum, la couronne attendrait. Et de la mettre dans ses bagages, pour la sortir au bon moment.

Puis la route, et l'arrivée. Aymeric fut de suite reconnu par les gens de la maisonnée, les chevaux furent laissés aux écuries, et les présentations commencèrent.

(Aymeric) Il me semble que les présentations sont inutiles. Le Senher Zak et Donà Russo se rendaient en Languedoc pour bouter les félons hors des frontières. Ils m’ont donc accompagné ensuite jusqu’ici.

Et d'épousseter machinalement le col de sa peau d'ours, en notant les ressemblances entre Umiko et Vanyel d'un côté et Phelipe et Castelmaure de l'autre côté. Quoique, Carles était bien plus gras...
Le Bon Jour. Umiko, Phelipe, je suis ravie de vous revoir. Vous verrez, Aymeric fera bientôt un parfait chasseur.
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Phelipe
Pendant ce temps là, à Vera Cruz...

Citation:
Moi, Phelipe de Saunhac, Vicomte de Randon, Baron d'Apcher, Seigneur de Giry en Nivernais,

À vous, hérauts ès généalogie,

Salut.

Par la présente, je souhaite transmettre, en vertu du lignage noble et de mon vivant, mes titres, fiefs et devoirs de Vicomte de Randon, Baron d'Apcher et Seigneur de Giry à mon fils, Aymeric de Saunhac.
Je demeurerai, par mon épouse, Umiko de Prume, Vicomte de Voiron, Baron de Varces et Seigneur de Fontaine.

Ainsi je renonce pour moi aux fiefs de Randon, Apcher et Giry. Les deux premiers, en vertu des édits sur le lignage noble, iront directement à mon fils, désormais majeur, qui prêtera allégeance au Languedoc en son nom propre pour les temps à venir. Le troisième, Giry, que je tiens de l'insupportable Duchesse du Nivernais, Béatrice de Castelmaure, ma nièce, sera réattribué selon son bon plaisir. J'espère toutefois que son orgueil n'ira pas jusqu'à nier à mon fils un héritage dont Charles de Castelmaure, mon frère, a voulu doter ma lignée.

Qu'il soit également su, que, dès ce jour et dans l'attente de la validation de la présente transmission par les hérauts généalogistes, que l'on dit fort occupés, je donne procuration à mon fils et héritier Aymeric de Saunhac pour prêter allégeance en mon nom, en attendant de pouvoir le faire en son propre nom. Copie de cette lettre sera ainsi envoyée au Héraut du Languedoc, pour faire valoir ce que de droit.

Qu'il en soit ainsi, heureusement.

Fait à Randon, le 10 février de l'an d'Horace MCDLVIII.

--Eliandre_de_saunhac


J'avais mal dormi. La raison en était évidente. Mon frère devait revenir et j'allais enfin le revoir. Mes pensées partaient en tous sens. Aurait-il changé? Sûrement. Comment devrais-je me comporter en le voyant? C'est LA question qui me taraudait. Je savais déjà que je devrais réprimer l'envie de lui sauter au cou et les effusions. Y parviendrais-je? C'est la question à laquelle je trouverai réponse en situation...

Au matin, après quelques heures de mauvais sommeil entrecoupé de réveil intempestif parce que j'avais peur d'avoir trop dormi, je me préparais à nos retrouvailles. Robe rouge et blanche à tes couleurs.. c'est la tenue que j'avais choisie. Cheveux démêlés avec soin et coiffés.. je regardais mon reflet dans le miroir avec une petite moue en constatant les cernes que j'avais récoltés.

Je tuais le temps en pinçant une à une les cordes de ma harpe, mais je ne produisais rien de mélodieux, mes mains étaient trop crispées. Oubliant la musique, je me tournais vers la lecture, mais le désastre était similaire, bien que moins sonore. Lire une ligne puis une autre et se rendre compte que c'était en fait la seule et même phrase qui venait de me passer devant les yeux... Je finis par faire la seule chose dont j'étais capable ce jour.. je guettais par la fenêtre... et me rendait de suite à la porte d'entrée quand je vous aperçus.

Joie intense qui annonçait aussi le début de la mise à l'épreuve des "bonnes manières convenables". Ne pas te sauter au cou, ne pas te sauter au cou. Mais ne pas oublier de sourire non plus. Ta voix avait changé un peu, mais pas encore trop comme il parait que ça fait plus tard chez les garçons.


Bonjorn Aymeric

je ne faisais pas confiance à ma voix pour prononcer plus de mot.. toutefois le silence s'installait et le frisson qui me parcourut me firent reprendre la parole comme père et mère ne semblaient décidés à le faire, à moins qu'ils ne me testent. M'adressant à mon frère et ceux qui l'accompagnaient.

Si vous voulez bien entrer? Il fera meilleur à l'intérieur pour discuter, et vous reposer un peu de la route non ?

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Aymeric_de_saunhac
Père et mère m’observent, un silence embarrassé demeure. Croiser leurs regards, éviter le tien de peur de faire une faute. Enfin, tu brises cette glace qui nous retient tous. Entrer, se mettre au chaud, voila une idée convenable après cette longue route, cette pénible attente avant de te revoir. Laisser père et mère passer devant pour guider leurs hôtes, inviter le Senher Zak et Donà Russo à les suivre. Puis enfin, pouvoir te dévisager, découvrir à quel point tu as grandi, changé. Les bruits de pas s’éloignent, les récits de chasse de Russo s’évanouissent, nous sommes seuls un instant. Bien sûr, il ne faudrait pas tarder à les suivre.

Je tends une main tremblante vers la tienne avant de te prendre brusquement dans mes bras et de t’y garder sans un mot. Brève étreinte valant bien plus que n’importe qu’elle parole. Sentir cette chaleur rassurante indiquant que l’on est de nouveau entier après ces longues années. Te serrer un peu plus fort avant de te libérer, puis frotter mes yeux discrètement avant de te suivre à l’intérieur. Enfin, je suis de retour !

Au salon, le Senher Zak a déjà trouver à étancher sa soif. Un verre à la main, il écoute comme tout le monde Donà Russo décrivant avec presque tous les détails les grandes chasses et voyages que l’on a faits ensemble. Heureusement pour moi, elle a choisi avec attention les moments à passer sous silence. Comté ainsi, même mes épopées les plus folles semblent chevaleresques. Si seulement il en était ainsi (…) Prenant place près de mon Senher, j’attends la fin du récit que je commence à connaitre par cœur.

Enfin, père prend la parole, expliquant l’objet de sa requête quant à ma venue à Randon. Ainsi, lui et mère souhaitent prendre retraite à Voiron et me laisser de ce fait autorité sur les Terres familiales languedociennes. Ne sachant s’il s’agit ou non d’une bonne nouvelle, je reste silencieux et cherche réponse en jaugeant chacun de vos regards tous tournés vers moi. Tous, vous affichez un sourire, peut être de convenance.


- (Aymeric) : Père, je suis honoré que vous m’ayez jugé prêt à m’acquitter de telles tâches. Si tel est vostre souhait, je ferai de mon mieux pour le respecter. Cependant … Si vous n’y voyez aucune objections, je désirerai rester aux cotés du Senher Zak et de Donà Russo. J’ai encore bon nombre de choses concernant les arts des armes
(puis pensant pour lui-même : de la bière aussi) qu’ils pourraient j’en suis convaincu m’enseigner à l’excellence.

À ces mots, je me doute que ma demande doit te sembler étrange et même déconcertante. Pourquoi ne pas demander plutôt à rester prés de toi. Comme pour te rassurer, je t’adresse un sourire discret. Je le sais, Russo a prévu le nécessaire. Lorsque nous repartirons, ce sera avec toi.
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Russocarine
Et de se dandiner d'un pied sur l'autre dans le froid le temps d'être invitée à entrer. Bien que l'attente fut courte, le blizzard qui soufflait faisait que la respiration faisait comme des petites aiguilles de givre sur les poils de la peau d'ours. Et de regarder des pieds à la tête la jolie jeune fille en robe rouge et blanche. Etrange comme elle ressemblait à Aymeric, malgré sa couleur plus conventionnelle. Et de la saluer d'un signe de tête, puis de s'installer confortablement sur un fauteuil à côté de la cheminée et d'évoquer avec Umiko et Phelipe les dernières années d'Aymeric, tandis que Zak appréciait la cave. Inutile de parler du chien perdu à la chasse de Vincennes, inutile de parler de la future chasse à la baleine, ou des menus larcins d'Aymeric dans les cuisines quand il lui fallait quatorze repas par jour.

Les progrès du jeune écuyer durent être jugés acceptable par ses parents, car Phelipe lui confia des terres. Russo s'y attendait, Aymeric, lui en avait parlé, et puis, il venait d'avoir 14 ans, c'était la coutume, mais tant de terres... Sans doute les intendants étaient bien préparés, et efficaces, et enverraient des rapports détaillés de l'avancée des travaux agricoles.


Si vous l'autorisez, Aymeric restera encore quelques temps avec nous. Mon époux Zaknafien terminera son éducation militaire, lui apprendra à jouter. Vous savez qu'il a vaincu le Roy d'Armes aux dernières joutes du Lavardin ? Je lui enseignerai les bases de l'économie qui lui permettront de comprendre le rapport des intendants, et son Oncle Varden l'initiera aux choses de la justice.
Inutile ici de parler des chasses au lynx, olifants, et gros chats tigrés. Et de prendre une respiration, et de se tourner vers Umiko
Votre nièce Vanyel offre de prendre Eliandre comme demoiselle de compagnie, afin que vous puissiez gouter de toute la quiétude de vos terres de Voiron. Elle en fera une patissière accomplie, et lui confiera le secret de la tourte aux oiseaux vivants qui fait tant d'effet lors d'un banquet.

Inutile ici aussi d'évoquer les biscuits au chat, ou le saucisson de castor. Restait maintenant à voir les réactions
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