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Les Amours Epistolaires d'une Barbie et d'un grognon

Anthoyne
Depuis les révélations de la nuit dernière, les troubles sentimentaux d'Anthoyne étaient toutes autres.
Il passait des perturbations négatives vers des désordres positifs.
Ces derniers temps, sa Barbie avait énervé le grincheux au plus haut point avec ces comportements provocants. La crèche avec le rôle de mère alors qu'un drame leur était arrivé. Cette présentation bien trop explicite pour le bal de Roc'han et en prime le dîner.
Les fiançailles cachées avaient été rompues par elle-même. Ses parents la destinaient à plus grand, plus nobliaux. Le doute avait envahi Anthoyne depuis ce jour là. Leurs rencontres se faisaient de plus en plus rarement. Loin des yeux, loin du cœur. Quel adage si réel.

Cependant, alors que l'éloignement physique entre ces deux êtres était à son paroxysme, cette discussion entre le Grognon et la marraine de la Barbie, annonçait un rapprochement sentimentale entre les deux amoureux comme jamais. Mais ce n'était pas encore fait, Anthoyne devenait le maître de ce projet. La plume était dans son camp, dans sa main, il devait agir, il agit. Il devait briser l'adage.


Citation:
A ma douce Blanche,

Mes premiers mots vont peut-être ramener de douloureux souvenirs mais il faut abattre ce mur que nous construisons entre nous deux et il faut passer par le souvenir de ces déchirants épisodes de notre passé.

Ces derniers temps, nous nous sommes éloignés voire ignorés.
Tout d'abord, il y eut le jour funeste où nous perdîmes notre enfant. Là fut le commencement de cette séparation.
Puis vint ta rupture de nos fiançailles. Ce moment fut douloureux.
Ensuite, les jours se succédèrent les uns les autres et la distance augmentait jusqu'à hier où elle a atteint son paroxysme.
Je ne te reconnaissais plus comme à la crèche ou à l'annonce du bal. J'avais perdu la Blanche que j'aimais. Le doute s'est mis à m'envahir. M'aimais-tu réellement? Mais qu'en était-il de moi? T'aimais-je vraiment? J'avais la vue obstruée par la jalousie et la crainte de te perdre.

Mais hier, j'ai ouvert les yeux. Mes doutes font partie du passé, je souhaite vivre au présent.
Je sais bien que je serai toujours aux yeux du monde qu'au second plan mais tant que dans ton cœur, je suis au premier, je serai comblé.

Blanche, je souhaite qu'on se retrouve à nouveau, qu'on redevienne ce que nous avons été, un couple radieux. Je sais qu'il nous faut nous cacher mais si c'est le tribut à payer pour vivre heureux, je le paierai.

Les mots qui suivent sont d'une grande simplicité mais de la plus grande sincérité : Je t'aime.

Anthoyne.


Il referma la lettre avant de la cacheter. Le Grognon regarda son pigeon s'envoler vers le château alors que celui-ci portait cette missive pleine de sentiments.
_________________
Blanche_
...Et donc, à ce moment, Laceter m'a fait un bisou.
Héhé, ça a dû lui faire les pieds, le saligaud !
Boarf, j'sais pas. Il était occupé à mater sa petite paysanne.


Orteils en éventails, encore dans son bain -comme quoi, la damoiselle aux cheveux d'or octroyait à son hygiène une attention exceptionnelle-, Mamz'elle Walsh continua ses élucubrations jalouses, son racontar énervé qu'elle rabachait aux oreilles Grietiennes depuis quelques heures.


Vous vous rendez compte, Griet ? Oser me faire ça, à moi ??? La prochaine fois qu'il pose un pied sur mes terres, je le ferai PEN...
...dre, on sait, vot'grandeur. Mais techniquement, c'est pas vos terres. Et la pendaison est interdite sans motif valable.
M'en fiiiiiche ! On lui pèlera le jonc comme au bailli du Limousin !
Certes, Certes. Votre Grâce est propre, que je puisse vous sécher le séant ?


Cuicui. Un zozio se pose près de la fenêtre, caquette comme il peut pour signaler sa présence. Et la gouvernante en profite, pour se dégager un instant des reproches et colères princières, qu'elle subit depuis l'aube. C'est pas un métier, par Aristote ! C'est un sacerdoce !
Et alors qu'elle médite, toute entière à son avenir dans les ordres, énonçant les avantages d'une vie libre de sa petite peste, la voilà qui parcourt les lignes de la lettre reçue. Oh, crotte. Si elle lit ça, la môme Walsh va en faire une syncope.


Heu... Marquise des Anges ? Votre... le... Truc a écrit !
Lisez-moi-ça-avant-que-je-m-énerve !
Blabla... A ma douce Blanche... Blabla... Je t'aime.

Rapide résumé, concis et clair. Aucune excuse, aucun tact. A quelques mètres, un ramdam du tonnerre ébroue les appartements de l'Hermine.
QUOI ?!? Il manque pas de toupet, sacré nom de ! Je vais lui arracher la langue, la faire rôtir, le...! Du papier, note Griet !

"Infâme Pourceau..."
Citation:
A Messire Anthoyne de la Louveterie
Rajoute la domestique, décidant de traduire les odieuses paroles Blanchesques par un ton moins houleux.

"Vous ne méritez même pas que je vous réponde, tant l'outrage est grand. Sachez, Vil traitre, qu'on ne se rit pas d'une Walsh comme d'une Catin !"


Citation:
Quelle surprise de recevoir vostre missive ! Nous n'étions point d'avis de recevoir de vos nouvelles, surtout après que vous nous préférâtes une fille de petite condition.


"Je ne veux ni votre amitié, ni votre affection. Vous n'êtes pas mon bon ami, et les liens qui nous unissaient appartiennent tous au passé."

Citation:
En conséquence, et parce nous partageâmes de précieux souvenirs, nous nous voyons dans l'obligation de refuser vostre si gentille proposition, et ce dans le seul but de ne pas raviver une flamme éteinte. le temps a passé, éloignant un penchant qui n'est plus. A quoi bon, puisque vostre cœur appartient à une autre ?


"Crève, Charogne !"


Citation:
Nous espérons que cette missive vous trouvera en bonne forme, et vous souhaitons tout le bonheur envisageable.


"Puisse la peste se charger de votre immonde et satanique âme, à vous que je déteste parmi tous ! Ah, et rajoute aussi un adjectif sympa, Griet-adorée. Du genre de pervers, tu vois ? Traite, esprit du mal... Disgrâcieux, etc etc. Et adresse lui tout le malheur du monde, tu seras mignonne."

Citation:
Puissiez vous oublier ces incidents fâcheux dans nos vies, et revenir à destin plus heureux avec votre compagne.

Votre amie éternelle, Gwenn de Walsh-Serrant.


C'est bon, mademoiselle ! Envoyé !
Aaah... Je me sens mieux. Non mais c'est vrai, quoi. Tu trouves pas non plus qu'il a abusé ?

_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Anthoyne
Attendant avec impatience la réponse de Blanche, Anthoyne faisait les cents pas chez lui.
Quelle angoisse ! Surtout avec le caractère de Blanche, il s'attendait à tous types de réponse mais surtout au pire.

CLUNG !
Le piaf venait de s'écraser contre la fenêtre.
Dans un premier temps, le rohannais essaya de le sauver. Il était tout de même utile ce volatile (Quel rime !). Après s'être aperçu que ça en était fini de lui, il le posa sur le rebord de la fenêtre et récupéra tout de même le message, l'ouvrit les mains tremblantes et le lit.

Son sourcil gauche s'arqua. Il s'attendait à tout comme réponse mais sûrement pas à celle là. Elle ne réagirait jamais de cette façon. Elle le maudirait ou le pardonnerait en oubliant ce petit dérapage mais sûrement pas ça. Il n'attendit pas et se concentra sur la réponse.


Citation:
A demoiselle Blanche de Walsh-Serrant,

Si tu souhaites un contexte plus formel...

J'ai bien reçu la réponse à mon message. Je suis déçu que tu n'aie pas répondu toi même à cette lettre. Je ne suis pas idiot et ce n'est pas du tout dans ton caractère de répondre ça.
Je doute même que tu aie lu toute ma lettre ce qui me blesserait encore plus. J'espère que celle-ci sera lu.

En tout cas, je pense que j'ai réussi à te rendre jalouse malgré que ta ou plutôt la missive en exprime l'inverse.
Alors que je n'ai fait que parler librement avec une jeune demoiselle, tu réagis ainsi. Que devrais-je dire quand tu batifoles avec des Ducs et des Vicomtes?

Je suis effroyablement déçu que tu ne prenne même pas la peine de t'intéresser à ce que j'avais à te dire. Je pense avoir compris.

Peut-être nous recroiserons-nous un jour avant que ton futur mari ne t'emmène à son château.

Anthoyne de la Louveterie.


Amoureux mais pas idiot. Déception. Ce mot résonnait dans sa tête.
_________________
Blanche_
La neige était tombée pendant la nuit, recouvrant le jardin du château d'un tapis crémeux à souhait. Étrennant ses touts nouveaux escarfignons, dont la taillade du devant laissait apercevoir son bas gris, la petitesse de ses pieds, selon les arabesques silencieuses de sa robe qui s'envolait légèrement, la môme Walsh était sortie tôt, et avait gagné en quelques minutes sa volière, pour y contempler le ramage éclairci par le froid de quelques uns de ses oiseaux.
Main gantée agrippée négligemment à la cage ferrée, elle épousseta un barreau métallique, y ôtant le doux manteau de flocons. Puis, dans un élan d'affection pour les volatiles, elle s'engouffra dans l'habitacle, y apportant une touche humaine et tiède.
Derrière elle, des traces fines et légères, de ses pas du corridor jusqu'au jardin. Sillon de traces fraiches, imprimées sur le sol par les pantofla vénusiennes. Qu'elle était plaisante, ainsi habillée ! Fardée moins que de coutume, puisque les occasions ne se présentaient plus guère -moins, toutefois, que lorsque la gloire de son père éclatait au grand jour-, elle avait cependant choisi d'accorder son apparat à la couleur hivernale. Et de gris vêtue, recouverte d'une cape plus sombre, le cou enserré dans un étau divin de fourrure, alors que seules ses extrémités s'évadaient furtivement de sa livrée épaisse, la neveziad avait gagné le jardin, y goûtant à un refuge mérité.
Loin de l'agitation de ses appartements, des murmures presque outrés des domestiques, qui ne comprenaient pas pourquoi la gamine ne se pliait pas à la décision ducale, et qu'elle quittait le logis qui fut sien. Qui ne comprenaient pas, pourquoi elle s'emmurait dans un désarroi plus grand chaque jour, pourquoi elle envoyait au loin toute occasion de relever dignement la tête, et de s'en sortir.
Lusiana était rentrée, elle l'avait appris. Mais sitôt revenue de son lointain périple, la Baronne avait gagné le couvent, s'y réfugiant pour les fêtes.
Blanche était donc seule, et habitait ce qu'il restait de son chez-soi avec une rage frisant la folie. Ce qu'elle prenait pour l'excusable obligation d'y rester avant qu'elle ne trouve un logis personnel devenait le squat impardonnable d'un bien qui ne lui appartenait plus. Mais abandonner icelieu la presque totalité de ses souvenirs -bons, comme mauvais-, tirer un trait sur ce passé sans pouvoir envisager l'avenir... L'Hermine ne pouvait s'y contraindre.
Demain.
Demain, elle partirait.

A ses pieds, un volatile picora quelques herbes qui dépassaient des touffes enneigées. Elle lui glissa quelques graines sous le bec, profitant de la douce félicitée prodiguée par les animaux. Puis, avisant la lettre qui se tenait à sa patte, elle l'y ôta et la lu, surprise. N'y comprenant que trop peu de choses, l'esprit embrumé par la fatigue et le froid.
De retour à l'intérieur, elle s'empressa de répondre.


Citation:
A Mon Adoré, mon Unique, mon Tendre.

De ce cadre formel, je n'y comprends rien. Mais si tel est ton désir, je m'y soumettrai.
En vérité, je pensais qu'accorder à ma suivante le soin de poser elle-même sur le vélin les mots qui fusaient hors de ma bouche ne te déplairait pas. Quoi qu'elle ait écrit, Griet l'a fait sous mon commandement ; et bien que le ton employé soit hors de toute convenance, bien plus proche de la rage que du sens commun, elle n'a fait que se plier à ma volonté.
C'est là, d'ailleurs, que mon consentement en perd toute logique : n'étais-je pas assez outrée, pas assez déçue et répugnée par ton comportement, pour que les mots parlent d'eux même ? Nous parlons ici non pas d'une discussion anodine entre deux inconnus, mais d'un comportement déplacé et aguicheur, qui m'a autant blessé l'honneur que les sentiments. J'ai réagi vivement, comme à mon habitude, mais le protocole n'a jamais vraiment trouvé place dans la relation que nous avons entretenue. Que nous soyons amis ou amants, j'ai trouvé avec toi l'oreille attentive à mes tourments, le compagnon et le confident fidèle de mes erreurs.
Nous nous recroiserons, en effet. Puisses tu me pardonner, un jour, d'avoir été l'odieuse machinatrice de ton malheur, l'unique responsable de ta tristesse ; puisses tu faire ce que je n'ai, moi-même, pas pu accomplir : effacer la dette qui me lie à toi à jamais, celle d'une inconsciente, qui a perdu en une nuit plus que le fruit de l'interdit.


_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Anthoyne
L'attente de la réponse ne fut pas longue et Anthoyne entendit, quelques heures après l'envoi de la missive, son pigeon se poser sur le rebord de la fenêtre après avoir frappé la vitre. Décidément, ce n'était pas son jour pour les piafs. Mais était-ce réellement sa période en ce moment? Rien ne lui réussissait.

Dans un soupir las, il récupéra la lettre et la lut après l'avoir ouverte.
Il comprit vite que la Griet avait ménagé à sa sauce le contenu du premier message pour que le jeune brun ne tombe pas de trop haut.
Lecture finie, il s'installa à son bureau et commença à rédiger la réponse.


Citation:
A ma douce,

Sache que le comportement que j'ai eu face à cette demoiselle était, en fait, dans le but de te rendre jalouse. J'avoue que l'idée fut idiote mais je peux prétendre avoir réussi à produire l'effet souhaité.
Malgré ta, soi-disante, vive réaction, je suis plutôt satisfait de celle-ci, cela prouvant bien que tu tiens à moi malgré tout ce qui s'est passé et ton refus de me voir dernièrement.

Je n'ai que peu de choses à te dire mais elles sont, à mes yeux, importantes. Malgré les épisodes précédents où tu as décidé de te séparer de moi et de me repousser pour une raison qui m'est totalement inconnue, je n'ai cessé de penser à toi chaque jour et chaque nuit. Tu hantes mes pensées et un vide s'est créé autour de moi, vide que toi seul peut combler. S'il te plait, ne m'abandonne pas.

Blanche, je t'ai toujours aimé et t'aimerai quoiqu'il arrive.

Anthoyne.

_________________
Blanche_
Elle n'était pas partie. Elle attendait, assise sur ses bagages comme une naufragée sur un radeau, que quelque chose, n'importe quoi, intervienne pour la sauver. Petite prière adressée à l'Éternel... Dont la réponse divine ne se fit pas attendre.
Voltigeant en l'air, un piaf se pose au sol, picorant aux pieds de l'enfante de quoi de sustenter. Elle lui fila un coup de soulier, de fort méchante humeur, et détacha de sa patte une missive en provenance de son amant.
L'était il, du reste ?


Citation:
Cher Toi,

Les jours passent, le souvenir reste. Qu'as tu fait de moi, d'ordinaire si farouchement opposée à ce qu'on me dicta ma conduite ? Je ne dors plus, je ne mange plus. Mais ma décision est prise, et tu le sais.
Il n'y a plus de "nous". Il s'est éteint avec lui, s'est envolé loin de nous, a disparu de nos vie. De notre amour, il ne reste plus que quelques braises ; pour que la flamme flamboie à nouveau, il faudra un miracle...
Or je ne crois pas aux balivernes bibliques. Je crois seulement aux Hommes, et à leur force et leur entêtement ; car seuls ces derniers nous aident à obtenir ce que nous voulons.
Ce que je désire de toi, tu le sais déjà. Aucune contrainte, aucune règle.

Je suis tienne toujours, et jamais.
Pardonne moi.

_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
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