Asile pour une Princesse Condamnée ?

A Vous, Azilliz de Montfort-Toxandrie,
Vicomtesse du trou paumé le plus divin de Bretagne,
Amie et Sauveuse en notre estime.

De Nous, Gwenn-Ann de Walsh-Serrant, Princesse en Détresse.

Ma Chère Amie,
Je prends la plume aujourd'hui, pour vous avertir de ma décision de fuir les Terres du Rohannais où je réside actuellement, pour trouver refuge au couvent le plus proche. Je vous ai mise au fait de ma situation, et de mon désarroi le plus total. Nul doute que ma pureté soit préservée entre des murs saints.
Et, de vous à moins, les Laudes, aussi matinales soient elles, me font moins peur que le Ducaillon.

Affectueusement votre,

G.

A Toi, mon Autre, ma presque moitié tant tu me connais bien,
De moi, Baba-au-Rhum qui t'idolâtre encore et toujours.

Demat !
Ma chère marraine, j'espère que vous vous portez bien, toi et ce batracien blond qui s'est logé pour les prochains mois en ton sein.
Je t'écris pour te faire part de ma décision d'échapper au ducaillon par tous les moyens possibles. J'avais songé fut un temps à prendre le voile, mais ma piété est bien trop faible pour me permettre pareille décision. Par ailleurs, j'ai quelques doutes sur la bienveillance d'Augustine envers ses comparses.
Enfin, là n'est pas le problème ; des voiles bleu-ciel-quelle-couleur-affreuse-en-plus, je suis très proche. J'ai établi mes quartiers en cœur même du couvent de la vieille bigote -nommée ci-dessus- qui se révèle, finalement, n'être pas si terrible que ça. Gageons qu'elle se souvient de mes prouesses culinaires, et qu'elle n'ose de fait pas trop me casser les pieds.
Tu comprendras donc, qu'emprunte d'une envie fausse et soudaine de prier tout le jour, je ne suis pas en mesure de diner avec ledit ducaillon. Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Le pauvre devra se passer de ma compagnie, car j'ai promis à... Ken, de ne pas poser un seul pied dans une pièce où il serait déjà.
De toi à moi, nous savons combien ce serait dangereux.

Je t'adresse, à toi et ton squatteur, tout mon amour.
Eternellement tienne,

Gwenn.

A Vous, RNdB, Altesse etc etc,
De moi, SA Blanche-Anne de Walsh-Serrant, blonde parmi les blondes, et bretonne au beau milieu de nulle part ; mais un très loin nul part, je précise.

Nous sommes fort marrie de devoir vous annoncer notre impossibilité que de nous rendre sur vos terres, môssieur le Dug. Votre gracieuse Altesse comprendra, c'est évident, que nous ne pouvons à la fois nous trouver très loin en Françoysie, et chez lui.
Quel malheur ! Cruelle déception ! Nous qui me languissions déjà de ne point partager mets délicats en votre compagnie, nous voici obligée de céder notre place à une autre. Snif.
Mais nous sommes tout à fait rassurée, car nous savons bien qu'il suffira à sa Grâce de piocher parmi les dindes qui roucoulent à ses pieds, pour se trouver compagnie féminine à sa prochaine dégustation de bigorneaux. Nous nous ferions un plaisir, d'ailleurs, que de soumettre à la bonne volonté de sa Majesté, quelques noms de saint politaines en manque d'affection, à qui l'invitation plairait à coup sûr. Un conseil : choisissez la brune, il parait que ça a plus de conversation.

Avec mes sincères salutations *petit rire hypocrite*

B.

A ma jardinière brune, mon soleil, ma pluie, mes radis rosés à souhait.
De moi, végétarienne convertie et pratiquante, en passe de devenir l'une des plus illustres croqueuse de carottes.

Tendre Toi,

Primo, la tisane n'est utilisée qu'en cas d'extrême urgence. Ce qui arrivera certainement fort souvent, tu sais bien. Mais je doute qu'une telle chose puisse arriver icelieu, alors qu'Augustine veille à ma protection. Quoique, on m'a parlé d'une insémination divine, je tâcherai donc de ne pas trop prier ; j'aurais vite fait de me retrouver avec des vergetures, et une silhouette de baleine.
Deuxio, ce que tu m'annonces est très fâcheux. Je dirais même plus : c'est mal barré. J'avais écrit au mono-neuroné en lui décrivant un lieu de villégiature fort éloigné, en espérant qu'il se perde en france, ou à défaut abandonne l'idée d'une soirée en ma compagnie.
Que la peste soit de mon étourderie ! Le couronné sait donc où je suis, quand toi tu l'ignores !

Je t'en prie, accours vite, Reyne des verdâtres pousses. Ramène aussi ton blond, qui aura le don de m'amuser. M'énerver, soit... Mais je manque de choses sur lesquelles taper.

BAR.

PS : j'allais presque oublier ! Je suis au couvent de la Melleray.