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[RP] Quartier des folâtres

Roxxon
Lugubre choix que d'y venir s'y promener mais c'est pourtant dans le dédalle inquietant de tortueuses venelles que s'agite une harpie en haillon à la face pâle et froide dont deux opales noires annonçent la rebellion.

C'est en marge de lois bien détestables que la voix d'une Vilaine est passée pour déraison. Guerroyant l'arme au point pour dispenser ses notions elle fut le peuple, le chef, la lame et le grand tintouin à noble raison. Mairies et châteaux tombèrent en leurs pognes de Vilains et des miliers d'oisels assombrirent le ciel tendit que leurs actions se répercutaient à travers tout le royaume. Libertad y eut sa part tout comme d'autres bandes d'alliés veinards. Ainsi, cent apôtres se relayant pour déjouer les plans des grands Vilains n'eurent pas l'ombre d'un effet. La troupe d'une grande Môme était née et allait en balancer plus qu'il n'en fallait. C'tait l'époque des grandes idées, du changement et des griefs ardemment repoussés. Seulement, c'tait sans compter sur le sort souvent injuste qui allait démanteler la confrérie et changer les moeurs même des plus justes...

Désormais indigne des verdoyantes contrées puisque traquée, elle s'est donc réfugiée au plus près de la fange des ombres miraculées.
Au diable le Poitou, le Périgord et le Bourbonnais! Elle les laissera donc croupir un peu plus chaque jour dans leurs brumes d'aveuglés.

Etrange, elle savait son passage à la Cour des coeurs pourris imminent mais, de là à aimer y jeter la sonde c'tait plutôt intriguant. Sur les pavés inégaux d'Paris semblait s'jouer la symphonie satyrique d'un peuple insoumis et en c'jour loin d'être béni, c'tait bien son tour d'rejoindre la fange d'ces pauv' maudits. Sous un ciel quelque peu voilé, en une grise matinée, elle lorgnait tout autour d'elle en longeant la Seine. Les quais sertis d'vieilles baraques aux façades rabougries ne semblaient faites que pour péter à la gueule d'un monde vicié.

Adossé contre l'une d'elle, elle remarqua une silhouette qui tout d'abord lui sembla être un endormi. Se rapprochant sur la pointe des pieds dans la poussière accumulée des pavés, il fut bientôt clair que le bougre avait été occis. Teint blâfard, doigts crispés sur la plaie béante de feu son ventre déjà grouillant de mouches assoiffées. Un filet d'sang séché au coin des lèvres, ce dernier l'observait. Il semblait même rire du fumet de sa mort prématurée empestant l'air et ajoutant à l'horreur du genre de scène auquel elle devrait s'accoutumer. Grimaçante, la Vilaine remarqua que l'gus avait été dépouillé jusqu'aux chausses, restait rien à prendre et mieux n'valait pas s'attarder en sa funeste compagnie. Ici rôdait un mal ayant des raisons qu'elle ne souhaitait point éclaircir.

Déguerpissant au pas d'course, elle s'enfonça un peu plus avant dans cette épouvantable jungle. Les conditions s'raient défavorables pour un temps certe, mais l'besoin c'tait d'provoquer une destinée, d'lui filer une chiquenaude et d'lui tirer la langue pour mieux l'enfourcher.

_________________
--Vide_poche



Tandis que le bruit d'une course allait décroissant, le son d'une paire de vieilles galoches de bois se rapprochait, accompagné d'un roulis grincheux.

C'était Vide Poche, le vieux fossoyeur des Miracles, et sa brouette.

Plus maigre qu'un coucou mais robuste encore. Assez pour débarrasser les ruelles de sa viande froide. Sans lui, les épidémies auraient décimées depuis longtemps la population survivant par ici.
Il faisait ça depuis des lustres, depuis toute sa vie aussi bien et avait enterré bien du monde au cimetière de la Cour.

En vl'a encore un qu'à calanché.

Sa pipe étant éteinte, il entreprit de la rallumer pour en tirer deux longues bouffées qu'il rejeta dans l'air frais, en longs sifflets bleutés. Puis, satisfait, il plongea sa vieille carcasse près du malheureux, lui ferma les yeux et commença une fouille méthodique car, comme tout le monde le savait, le salaire de Vide Poche était constitué de ce qu'il trouvait sur le mort, c'était la règle.

C'pas avec toi que j'vais gagner ma journée mon gars,
Articula le vieux avec effort, t'es nu comme un nouveau né...
J'sais pas si t'étais un brave gars mais t'ira nourrir les asticots comme les pires.
Et quand j'srai pu là, qui sait qui vous mènera sous la terre.


Hissant le cadavre avec une force insoupçonnée, Vide Poche le cala du mieux possible dans sa brouette, qui en avait vu bien d'autres.

Hop là ! En route !

Cahin caha, ils partirent tous au cimetière, là où festoient les vers et pleurent les vivants.
--La_mere_crevarde



La mère Crevarde s'en revenait du marché, panier coincé sous le bras, regard hagard et commissure des lèvres tirées vers le bas. La veuve Pendeloche lui avait annoncé la venue d'un nouveau chiard. Pour une veuve, un peu surprenant sachant qu'elle était au régime poireaux en conserve ou fayots imberbes depuis quelques années déjà. Mais quand même... De là à vouloir faire croire que son Auguste était revenu d'enfer pour engrosser sa paillarde une onzième fois ! Surement encore l'un de ces baubis qu'elle hébergeait dans sa mansarde surpeuplée les soirs de pluie. Atterrée par cette histoire de bigote aux cuisses plus largement ouvertes que le livre des Vertus au chapitre de la Divine Conception, la mère Crevarde trainait sa carcasse dans le coin sans se presser et sans folâtrer pour autant. Digne passante qui ne faisait que passer, la nonchalance de sa démarche laissait tout de même à penser qu'elle était une habituée des lieux. Alors que d'autres rasaient les murs ou accéléraient le pas, la bonne femme talonnait mollement dans les ruelles de ses savates qu'elle ne quittait plus depuis que ses chevilles refusaient de désenfler. Elle était chez elle non loin de là, encore quelques pâtés de maison et la voilà devant la porte de sa masure.

Et oui, il en fallait pour oser vivre ici mais la destin n'était pas forcément l'ami des habitants de ce quartier. Il avait d'ailleurs du en oublier l'adresse si on en jugeait le macchabé chargé dans la brouette qui venait à la rencontre de la mère Crevarde. Puis de toute façon quel Bote-en-coroie viendrait trancher la gorge à une morue aussi usée et décharnée qu'elle ? hein ? qui ? Finalement elle en avait de la chance la veuve Pendeloche. Un gaillard osait encore soulever ses jupons amidonnés de crasse alors qu'à elle, on ne lui adressait même plus un regard. Il y avait bien ce cadavre dont une paupière s'était rouverte lors d'un soubresaut sur le pavé inégal, à moins que cela ne soit la roue de la brouette qui était voilée au point de tant cahoter. Un oeil grand ouvert que dire de lui sauf qu'il était déjà terni par l'opacité de la mort. Un oeil restera un oeil, un globe oculaire enfoncé dans un cavité charnue, une bille blanchâtre avec une tâche colorée en son centre ou encore un organe destiné à la vue. Cet oeil donnait l'impression d'être rivé sur la bonne femme le temps qu'on trimbale le corps à qui il appartenait vers les autres chopolotes la fosse commune. Mais n'allez pas croire que la mère Crevarde allait se contenter de ce clin d'oeil morbide ou encore prendre cela pour un compliment ! Elle avait déjà tant de mal à se réchauffer son Clodomir à domicile qu'elle n'allait pas s'émoustiller du visu d'un morceau de barbaque froide et probablement déjà faisandé à en juger le fumet qui en émanait. Loin de là !


Enondu ! Chiabrena à cul punais, qu'est ce qu'il empeste déjà celui là ! C'est pô l'bon diù qu'va l'accueillir c'lui lô ! Enondu ! L'est bon pour l'enfer rien qu'à l'odeur...

Vitupérant tout en se bouchant le nez, le jupon se mit à frémir, soudainement battu par deux guibolles qui se dépêchaient de fuire le parfum de la Mort. Arrivée au coin d'une ruelle, celle dans laquelle elle allait bifurquer sur sa la droite, la mère Crevarde rajusta le torchon qu'elle avait jeté par dessus sa panière. L'insatisfaction de sa libido provoquait peut être en elle la jalousie d'une commère n'ayant pas reçu la bénédiction du sacristain alors que sa voisine la bécassine s'était vue remplir le bénitier, mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait chahuter le précieux contenu de son panier, lui aussi fait de quistres de poulailler comme chez la veuve Pendeloche. Des bâtards certes, mais des bâtards dont la coquille collée au cul allait exploser rapidement, à coup de bon grain bien sur, avant de finir avec une broche dans le séant pour les faire roussir dans l'âtre de la mère Crevarde. Des poussins; c'était donc de jeunes poussins, en voie de devenir de magnifiques poulets que venait d'acquérir cette gueuse défraichie au marché. Des poussins qu'elle transportait là, avec tant de soins, qu'on les retrouva pourtant en un éclair en train de voler et de piailler sur la chaussée.

Enonduuuuuuuuu !

Malheur à qui venait de bousculer la mère Crevarde... La vieille acariâtre n'allait point le prendre pour une proposition de bottecule car, même si elle avait sa croupe tendue au plus offrant, elle tentait de rattraper ses boules de duvet jaunâtre qui se faisaient déjà la malle dans tous les sens.

Par les Saints Couillons du pape ! Que l'chancre t'puisse v'nir aux moustaches !
Roxxon
Fallait bien qu'ça arrive! V'là qu'not donzelle c'tait perdue dans c'dédalle d'inextricables rues, d'impasses et de puantes venelles. Croisant quelques pétronelles, matronnes et jeunots souriant à la folie éternelle, elle eut plus d'un doute et plus d'une fois l'envie de s'enfuir à toutes jambes loin d'ici, d'retrouver sa verdure chatoyante ornant forêts et près que broutaient d'adorables brebis. En ces lieux gris et impersonnels, quelques chose semblait la guetter prêt à frapper. Peut-être que son imagination la trompait tout bonnement mais c'tait pas tout les jours qu'on s'retournait si vivement après chaque ruelle traversée. Un souffle malsain mêlant pourriture aux ordures poissonnières des bords d'la Seine semblait s'attacher à la r'pousser. Impitoyablement, comme si le cadavre aux yeux ouverts l'avait imprégné d'son aigre et pestillentiel fumet.

Ici et là, des mioches se poursuivaient et elle crut bien voir l'un d'entres-eux avec un vrai sabre en pogne. Encore frissonnante d'cette apparition burlesque, elle sursauta au son d'une mégère vociférant quelques insanitées à son concubin et manqua d'justesse d'se prendre l'contenu d'un pot d'chambre en pleine trogne. Tout l'quartier semblait habité de créatures immondes accomplissants quelques oeuvres inconnues du commun des mortels. Parfois, un grondement sourd pareil au bruit du tonnerre rettentissait au loin et rien d'explicable ne daignait s'présenter à l'esprit. Elle s'figeait l'espace d'une seconde puis r'prennait sa marche, accélérant comme si l'diable en personne s'attachait à la chopper.

Evidemment lancée comme elle l'était, la Roxxon qui n'vit rien venir n'put qu'heurter la mégère de plein fouet. Elle hurla de surprise tendit que se retournait la pannière catapultant en l'air des dizaines de poussins affolés. Frayeur mêlée de stupeur passée et sous l'joug d'insannités vociférées d'puis un gosier légèrement craqué par l'poid des années. Notre pauvrette commença par s'confondre en excuse sur un ton emprunt d'sincérité tout en s'jettant à terre pour aider la mégère à récupérer ses futurs rôtis piaillant à tout va comme des damnés.

"Ohh, s'cusez! S'cusez! J'vais vous aider à les r'prendres vos ch'tits poulets"

S'trainant dans une fange indescriptible tout en s'écorchant les g'noux, la Roxxon parvenait à les attraper mais pas à les tenirs en main. Confuse, la gueuse n'tarda pas à sentir son palpitant s'accélérer fièvreusement tendit que celui d'un des pauvres duveteux s'arrêtait net, étouffé dans une pogne n'ayant jamais manié pareil être. L'horreur et la stupeur se lirent alors sur la face d'la Vilaine tendit qu'elle envoyait discretos le p'tit cadavre piquer un dernier vol histoire qu'il attérisse loin des yeux d'sa proprio. Autour d'elles, des rires, quelques cris moqueurs et un monde imparfait qu'allait pas s'arrêter d'tourner pour deux piafs réduit en bouillie sur les pavés.

_________________
--Touffapoil



Truffe en l'air, Touffapoil voguait par delà les ruelles infectées d'sa Cour bien aimé.

Né ici dans la misère, il connaissait les ennuis comme les gosses ses frères qui n'manquaient pas d' lui arracher d'énormes carreaux d'peau dès qu'y s'faisait coincer. Trainant sa truffe au grès des odeurs les plus alléchantes, il essayait de vivre une vie bien tranquile, son seul but étant d'casser la gueule aux puces qui l'dévorraient méchamment et d'trouver d'quoi becter. C'tait qu'le pauvre cabot avait la dalle en pente tout l'temps. Un corniaud comme lui d'vait s'empiffrer toute la journée chez les noblios et finir gras comme un porcet. Mais ici, fallait ruser, voler et s'sauver à toute pattes avant d'se prendre un soufflet. L'avait d'jà la moitié d'la queue en moins l'pauvre. Souvenir d'une bonne bouffe qu'avait vite tourné au pugilat.

Trottinant entre les jambes des passants, Touffapoil salivait à l'idée d'son prochain geuleton.

Du coup, lorsqu'il envisagea des dizaines de repas ambulants s'agitant sous son museau et qu'une boule jaunâtre s'envola d'vant ses yeux comme pour l'narguer. L'grand cabot n'put s'retenir d'y planter ses crocs. Il s'élança d'un bond puissant d'puis la foule amassée pour gober l'ex piailleur. Un bel encas qui lui ouvrit l'appétit. Une longue langue s'pourléchant des babines démesurées annoncèrent un carnage cruel pour l'bien d'sa panse affamé.

Le r'gard couvant les petits poussins semblait plus que déterminé et Touffapoil se démena bientôt pour s'empiffrer.

Bousculant deux vilaines qu'il prit d'abord pour des chiennes occupées à lui souffler sa boustifaille il s'rendit bientôt compte que c'était deux germaines tachant tant bien qu'mal d'ranger la carne. A tout hasard, Touffapoil tenta d'faire diversion en grognant, montrant même les crocs ainsi qu'sa détermination à les gober jusqu'au dernier. L'festin tombé du ciel était trop beau pour l'laisser s'envoler.
Sofio
C'était en sortant de la taverne que on lui en avait causé, de ce coin paumé on lui avait bien dit tu prend a gauche tu vas tout droit, tu verras le chemin , ben c'est pas celui la, tu prend l'autre celui que on peut pas voir, car faut contourner la carriole, puis tu prend a droite tu grimpes la colline, la t'es paumée c'est normal c'est un champ, tu files au fond tu te démerdes a trouver le sentier rempli de ronces , tu le suis tout droit , et tu verras la lumière, sauf qu'a la fin du sentier personne lui avait causé de ces guibolles remplis d'orties, des cailloux a n'en plus finir et en guise de lumière un espèce de vieux feu endormi dégageant une fumée noirâtre sentant l'herbe consumée.

aieeeeee p'tin

Vla le énième claquage a la cheville,c'est sur une patte qu'elle trouva le fil de son chemin, car l'autre patte restait vachement en arrière, peut être que c'etait mieux ainsi permettait de pas trop réfléchir comment et dans quel ordre les poser au sol.

Enfin la c'etait bien le bout du chemin, avait même du monde un peu partout, un quartier la? en guise de bicoques, des tas de détritus entassés un peu partout, ca jonchait le sol, elle croisa un type a l'allure cadavérique marchant avec une brouette, croyant même voir dépasser un bras de son engin, pas se retourner surtout pas voir,elle foutait quoi la au juste, même pas elle le savait juste, que on lui avait filé l'adresse, lui disant va voir la bas a de quoi fouiner et fureter partout, t'en prend plein la vue, tu verras le monde meilleur après.

Saleté de cailloux qui s'enfonçaient en plus dans les godillots si au moins elle trouvait un coin d'eau fraîche pour plonger sa cheville dedans, un puits, la bas en plein milieu encore heureux si il fourmille pas de trucs rampants en tous genre, toujours sur un pied , elle s'en approcha, s'affala dos au puits, retirant ses engins de torture remplis de cailloux,soulagement immédiat, déjà ca, restait qu'a s'attaquer a la manivelle afin de faire remonter l'eau enfin si eau avait.....

Le seau remonte enfin, après quelques tours, couleurs douteuses, un peu verdâtre pour de l'eau a moins que cela soit le seau, enfin pas chipoter non plus, pour l'instant a la cheville qui enfle, et l'eau même pourrie, produit un effet apaisant,elle prend le temps de zieuter un peu aux alentours, trouver de quoi boustifailler sera surement un grand luxe, mais elle crève la dalle et elle pourra pas repartir , dessuite avec le pied dans cet état la.......hum un médicastre??

Elle se lance tant pis on verra bien, après tout vont pas la bouffer les gens la..quoi que...


s'il vous plait oui oui vous la pourriez vous m'indiquer la maison d'un médicastre?

Bizarre cette sensation de mal être qu'elle a sur l'immédiat, se sentir comme ca regarder comme une godiche dans une cour, un peu comme le trouffion qu'a fait sa bourde et qui balaie la place d'arme avec une plume, mouarfff qu'est ce qu'elle fout la....

Elle se marre, en a pas un qui entend ou quoi, pas un a daigné même se retourner la, on peut crever que ca les émoustille pas, sur qu'elle aurait agité des carcasses de barbark seraient plus intéresses par elle, puis d'un coup elle réagit prend ses godillots sous le bras, hééé elle est pas clamsé non plus, vas pas voir qu'en a un qui passe lui piquer.
--La_mere_crevarde



Tout en tentant de se saisir des poussins rebelles enfin libérés de la geôle en osier, la mère Crevarde maugréait après son agresseur, peu attentive aux excuses qui fusaient. Sur que si elle avait eu un bâton et aucun jeune volatile à rattraper, elle aurait corrigé comme il se doit le mécréant qui avait osé la bousculer. Mais une voix féminine se mit à causer de poulets.

Des poulets... des poulets... des poulets...

Sur que si elle avait eu le temps d'endosser son rôle de matriarche, elle aurait rectifié cette définition prémonitoire en y adjoignant tout l'art de tenir un poulailler puis encore celui d'engraisser la volaille. Mais elle se garderait ses dons culinaires, les seuls qui lui permettaient encore d'attirer l'attention de son Clodomir et de le plumer de quelques piécettes supplémentaires au moment où il éructait de satisfaction avant de s'effondrer en ronflant dans ses bras croisés sur la table.

Enondu ! Que l'mal saint Mathelin t'tienne au cerveau, la drôlesse ! Enondu !

La bobonne des bas fonds dut se jeter à terre pour intercepter dans son tablier l'un des poussins qui fonçait droit sur elle. Tel un gigantesque filet de pêche, le tissus se referma violemment sur la petite proie terrestre pioupioutant d'effroi. La malheureuse ne sentit pas que sous son poids elle venait d'écraser l'une de ces futures poules qui devait mijoter dans quelques mois dans un pot. La mère Crevarde se retrouvait à crapahuter au sol, à 4 pattes comme une vulgaire chienne que la vertu édictée par l'Eglise lui avait toujours interdit d'être. Cognant sa caboche à plusieurs reprises contre celle de la donzelle qui avait causé ce cataclysme, râlant après tout ce qui ne lui tombait pas sous la main, geignant à chaque plumet découvert sans sa traditionnelle attache charnelle, elle ne se rendit pas compte de ce qui se tramait autour d'elle jusqu'à...

Grrrrrrrrrrrrr, Grrrrrrrrrrrrr, Grrrrrrrrrrrrr, Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Enondu !

La bigote se trouva nez à nez avec un véritable monstre, sorti tout droit d'une enluminure décrivant les pires démons de l'enfer. Elle se sentit désemparée face cette gueule tout aussi béante que pleine de bave, parsemée ci et là par ce duvet jaunâtre qu'elle cherchait. En plus, le fauve avait mauvaise haleine. Allait-elle hurler ? Non, elle ravala de terreur son dernier juron pour se redresser vivement, colla sa savate sur la truffe du clébard et perdit dans son élan défensif la maîtrise de son tablier ainsi que de sa chausse. Les seuls poussins capturés s'éparpillèrent à nouveau au sol pour la plus grande joie du prédateur canin. La pantoufle quant à elle finit son envol un peu plus loin, dans une flaque dont il vaut mieux ne pas décrire l'origine en raison de l'odeur nauséabonde qui en émanait et des scatophages virevoltant tout autour.

Enondu ! L'taille-lard ! Que l'feu saint Antoine le arde ! Enondu ! Qu'est ce que j'vais faire grailler à mon Clodomir et à ma marmaille dans les prochains temps ?

Jetant un regard noir à la godinette, la mère Crevarde ne put que constater le désastre : plus aucun jeune volatile n'était en vie et cela semblait peu importer au cabot qui continuait prestement à renifler le sol avant d'engloutir le dernier cadavre, celui là même écrasé par la commère. Qu'une autre donzelle se profile dans les parages pour quémander son chemin, elle n'en avait que faire, la mère Crevarde. Elle était hors d'elle, les deux mains sur les hanches, un pied nu et le tablier plein de fiente. Le diable en personne était devenu son seul saint patron à l'instant même où elle avait perdu son cher cheptel de basse cour.

Qui c'est qui va m'les rembourser mes poissons ? Hein ? Qui ? Hurla-t-elle en prenant un air des plus menaçant envers la maladroite qui l'avait bousculée, lui postillonnant également dessus à tout va en raison de ces dents déchaussées qu'elle craignait de perdre un jour ou l'autre.

De bâton, elle n'en aurait point besoin pour coller une rouste à cette criminelle qui avait probablement ramené ce chien galeux dans ce quartier déjà suffisamment empli de puces et de charognards. De dons culinaires, elle n'en aurait non plus besoin quand elle devra expliquer à son époux pourquoi elle revenait du marché sans la couvée promise pour égayer de succulentes potées.

Qui c'est qui va m'les rembourser mes poissons ? Hein ? Qui ?
--Kramdukon



Sorti de l'enfer poitevin pour être plongé dans celui de l'Anjou où sa Grande tentait de se refaire une santé, un gros rouquin de 6 pieds et demi et ses 300 livres vint trainer ses guêtres là où on ne l'attendait guère. Il devait se rendre dans l'est pour porter une missive. Râlant et grognant à souhait, il s'était résigner à obéir à la belle, elle n'était pas sa Grande pour rien et il ne pouvait rien lui refuser. Mais de là à devoir la laisser seule dans ce taudis, entre les mains d'un doc aguicheur de surcroit, pour partir à des jours voir des semaines afin de remettre un stupide vélin à un hère qu'il ne connaissait guère... Toute sa mauvaise foi ne sut couvrir son inquiétude et venir à bout des arguments de la Vilaine. Arguments se résumant à un simple sourire et quelques clignements de cils. Le bougre d'Aristote avait tout fait pour que l'ancien bourreau soit ensorcelé par cette gueuse. Il avait simplement oublié que le rustaud trainait son impressionnante carcasse sans aucun charme dans tous les bouges et que la donzelle n'était pas du genre à tomber en pamoison devant un gaillard comme le Kram du Kon. La seule chose que le rouquin pouvait inspirer était le respect et d'ailleurs il s'en amusait souvent en faisant raisonner le timbre roque de sa voix ou en agitant sa bourse pleine d'écus sous le nez des coureuses de rampart fardées à outrance. La seule chose qu'il inspirait à sa Grande était une confiance aveugle et de l'affection.

C'est tout naturellement qu'il s'arrêta dans les bas quartiers de Paris, sachant que la greluche y était aussi docile que la chopine y était facile à se vider dans le gosier. Un étrange spectacle s'offrit à lui au détour d'une ruelle : une vieille et une jeune femme à quatre pattes en train de se battre avec un chien pour sauver un poignée de poussin en liberté. L'envie de rire le prit comme celle de pisser contre un mur pour se soulager de toute oppression. Les évènements de ces derniers mois avaient été cocasses mais pas à ce point là. Il lui avait fallu garder un oeil sur la Grande Vilaine pour surveiller ses arrières de godinette un peu trop arrogante dans des marais fétides emplis de baudets à la mentalité putride. Un seul instant d'inattention de sa part, bien sur imputable à un abus de cervoise, et la belle fut poignardée lâchement. La garcelette avait toute fois réussi à décamper, sans le prévenir. Il se maudissait encore de son trop plein de vinasse cette nuit là car celle qu'il servait, comme un amoureux transit plus qu'un fel et féal compagnon d'armes, le payait encore. Aujourd'hui, il laissait ses dents gâtées prendre le vent en accordant un instant d'attention à la scène burlesque. Un rire explosif résonna dans la ruelle pendant qu'il défaisait déjà ses braies sans pudeur. Ah qu'il était bon de rire à nouveau. Ah qu'il était bon de s'épancher contre cette baraque décrépie. Ah qu'il était bon de revenir en ces lieux où il avait passé une partie de son enfance. La journée s'annonçait bien pour le nouvel arrivant qui s'imaginait déjà jouer au serpent et aux petits pommes une fois son matériel remballé. De quoi largement lui faire oublier la longue chevauchée qu'il avait derrière lui et certaines de ses préoccupations paternalistes.


Des cris d'une vieille qui s'égosillait. Rien d'anodin quand l'on se trouvait en pleine foire aux bestiaux, sauf que le Kram était surement le seul bestiaux dans les parages. Il se retourna machinalement, laissant sa trace contre la façade, braies toujours entrouvertes et main à secouer ses morbacs pour s'assurer que tout le monde resterait bien là où le fallait. Il découvrit justement ce qu'il lui fallait encore pour égayer son passage en ces lieux. Arborant son plus beau sourire enjôleur, c'est à dire un rictus infâme le défigurant encore plus au travers de sa barbe hirsute, il se dirigea sur la pointe des pieds vers celle sur qui il allait jeter son dévolu. Cela tombait bien, elle miaulait dans l'indifférence générale qu'elle cherchait un médicastre. Le colosse aligna ses dents vacillantes d'un coup de langue et se passa la battoire dans sa crinière pour se donner un peu de prestance, laissant dédaigneusement derrière lui les piaillardes des marchés.


Hey toi ! Ouais toi, ptite Beauté. Y a qu'des croquebards et moi ici pour assister une jouvencelle en grévance ? J'suis Kram, ancien bourreau et fier Vilain. Dis moi où tu souffres et j'te rétrécie instantanément ta douleur en échange d'une ptite gâterie ! Un ptit coup ? d'grâce ou d'extase ? A toi d'choisir !

Nouveau rire pendant qu'il matait à loisir la gargamelle offerte par Sofio qui s'était baissée pour ramasser ses godillots. L'Kram était réellement émoustillé, surement l'air frais qui entrait dans ses braies. Le culot ou les écus, il ne connaissait que cela pour aller à l'assaut d'un potron. Il savait donc qu'en harrangant ainsi cette inconnue, il avait de forte chance pour qu'elle se débatte comme une chienne et Aristote savait que le gaillard aimait cela bien plus qu'une putrelle inerte dès que les deniers s'alignaient. Puis, il était toujours prêt à rendre service tant qu'on lui rendait la pareille sur une paillasse ou ailleurs, tant que le plaisir était pour lui, tant qu'il s'agissait d'un beau brin de greluche comme la pauvrette qu'il venait d'aborder avec son air aussi grivois que baveux.


Des hurlements à nouveau. De plus en plus insistants. Au sujet d'un remboursement de poussins. Une vieille ménagère en colère. Toujours rien d'anormal quand on avait été élevé dans le tintamarre de ce cloaque mais suffisamment de quoi rompre le romantisme enclenché par le géant. Le regard du gros rouquin se déporta tout de même dans la direction de l'éventuelle aire de combat. Entre un corsage bien rempli et une bonne empoignade de mères maquerelles, il ne savait que choisir. Le gros avait soif de distraction et, que cela soit avec un jupon relevé ou des chignons crêpés dans la boue, il savait qu'un mamelon finirait toujours par déborder pour son plus grand bonheur.


Corne de bouc ! La Môme et la mère Crevarde !

Kram dévisagea les 2 protagonistes dans le ring de ce qui avait été un poulailler de rue il y a peu. Entre stupéfaction et joie, Il en oublia même qu'il était en train faire son coq devant une poule convoitée. La vieille qui avait été l'une de ses voisines se remit à brailler pour réclamer son dû en menaçant le joli minois de cette autre Vilaine qu'il affectionnait autant que sa Grande. Kram n'y vit que du feu. Il tata nerveusement sa bourse, celle qui était accroché à son ceinturon, bien pleine... d'écus bien sur. Il abandonna odieusement Sofio pour rejoindre la mégère qui gloussait après ses ptiots et la Vilaine prise à partie. Au moment où la mère Crevarde voulut lever la main sur Roxxon, il lui saisit le poignet fermement, en plein vol.

Moi, j'vais t'payer tes poussins, la vieille !

Sourire narquois pour toiser du haut de ses 6 pieds et demi la bigote. Souvenirs résurgents de toutes ces volées de bois qu'elle lui avait filé quand il était gamin parce qu'il... courait après ses sacro-saintes poules. Le rouquin ne manqua pas de serrer de plus en plus fort le poignet emprisonné, au risque de lui broyer les os. Ce n'était pas parce qu'il avait appris grâce à elle comment entreprendre une décollation en un coup de hache rien qu'en la regardant occire ses poulets que l'ancien bourreau allait lui pardonner l'intention de s'en prendre à la Môme des Vilains. Nan, le Kram ne laisserait pas passer cela.


Sofio
Même plus mal, surveille tes miches, ca c'etait la petite voix intérieure, comme un pressentiment qui grondait en elle, surement que ca voulait dire casse toi de la, t'es pas de ce monde, quand soudain un monstre , un géant, le type tellement grand et imposant que le soleil disparait, elle le regarde passer, il a rien, il impose a son passage, et la il s'arrête net, il se défroque et pisse contre un mur sans se soucier le moins du monde de la pudeur et de tout le foin que ferait quelques dentelés passant par la, elle se rend compte qu'elle a pas quittée des yeux et que même la ou elle aurait du détourner le regard comme toute femme du monde, elle n'a pas cessé de le regarder, partagée entre l'étonnement et la crainte elle le voit arriver vers elle.

Hey toi ! Ouais toi, ptite Beauté. Y a qu'des croquebards et moi ici pour assister une jouvencelle en grévance ? J'suis Kram, ancien bourreau et fier Vilain. Dis moi où tu souffres et j'te rétrécie instantanément ta douleur en échange d'une ptite gâterie ! Un ptit coup ? d'grâce ou d'extase ? A toi d'choisir !

Il est Kram, ancien bourreau, il a pas l'air médicastre en plus de son ancien boulot, non ca va pas le faire, puis la gâterie pas vraiment le lieu, pas vraiment l'envie la, va peut être pas falloir le vexer, en lui expliquant les choses de la vie, la courtoisie , la galanterie il a pas vraiment l'air ouvert a tout ca, elle ouvre de grands yeux et a déjà sa main sur sa dague qui est collé a sa cuisse, qu'ils s'approche , je le crève, il va l'apprécier sa gâterie avec le très haut lui......

Putain, elle savait a chaque fois, qu'elle avait eu un plan foireux, ca avait toujours mal fini, ou alors c'est pas la a maldonne elle a du se gourer de route a un moment donnée, louper un buisson, mais déjà le galant s'éloigne il a du flairer, un truc a ronger plus loin, il se dirige vers les poulets en vadrouille, une ptit faim? il va se bouffer un volatile comme ca avec les plumes, rien ne l'étonne ici.


Va pas falloir durer, c'est pas la cour des ménestrels enchantés du château la, si ces grolles pouvaient revenir aux pieds, mais elle a beau essayer de l'enfiler sa godasse, rien que le frottement la fait grimacer, puis la cheville a doublé de volume, mais faut qu'elle parte de la, qu'elle se trouve un coin, ou un truc qui ressemblerait plus a un humain, avec un brin de sentiments dans l'œil, et pas un machin qui sort son membre en guise de cataplasme.

Alors elle s'accroche comme elle peut, et regarde autour d'elle, rien a faire faut repasser devant pour s'enfoncer dans la ruelle, ou bien faut faire demi tour, et derrière a des heures de route seule, par ou elle est venue elle a croisée personne a des lieux a la ronde, et a l'allure ou elle va avancer la, fera nuit que elle sera pas rendue, faut passer par la se trouver un abri pour la nuit, peut être une chapelle un cureton dedans, et encore faut pas qu'il ait des vices le prêcheur, elle avance sur un pied, le fait de poser a terre le talon est une horrible douleur qui lui monte jusqu'au yeux, elle passe devant la scène, voit que ca allait cogner, manque de marcher sur un machin a plume qui passe en courant, l'air de rien, prendre l'air de rien et fixer un but plus loin.....

Moi, j'vais t'payer tes poussins, la vieille !


Vla se dit t'elle sort ta bourse mon grand ca t'évitera de sortir autre chose
--Touffapoil


A la guerre comme à la guerre, notre gros clébard se demenait tant bien qu'mal pour refermer ses puissantes mâchoires sur un repas tout frétillant, tombé du ciel!
Un don!! Ouiiii, lui qui vivait si mal, bannit de partout, chassé par les hommes, ces bandes d'égorgeurs plus dégeu les uns qu'les autres. Mais coriace comme il l'était, l'cabot survivait alors fallait pas chercher à l'plumer. Menaçant, il s'apprêtait à bondir tel un enragé sur l'édenté d'service vociférant comme un porc se vidant après un passage au tranchoir.

Kaïïï.... Kaïïïïï....
Grrrrr!!!!

P'tain d'sa race elle l'a eu en pleine trogne la grognasse.

Grrrr!!!!

Ras l'truffiard de s'faire cogner, ils paieraient tous. Enragé, sa mâchoire claqua plusieurs fois mais pas dans l'vide, sa panse eu tôt fait de finir de se remplir avant qu'il ne déguerpisse. Puis, passant quelques instants à frotter sa truffe endolorie d'une patte agacé, le molosse posa son cul sur les pavés, bien planqué. Quelques coups d'langues sur les babines et un flot d'bave mêlé d'un duvet jaunâtre ensanglanté se mit à dégouliner. Non mais quel bol sur c'coup là. Yeux fous et rougeoyant, l'animal, haletant, se mit en tête de guetter la nouvelle tournure qu'allait prendre la chose.

Quelques instants suffirent et une brebis boiteuse s'avança dans sa direction.

L'genre d'démarche qu'en disait long sur les dommages et une incapacité formelle d'se sauver sous l'attaque. D'instint et sous le joug d'une colère folle face à la douleur de sa truffe, le diable noir se ramassa sur lui même pour bondir sur sa proie blessée. Il allait la saigner, la crever, lui arracher des lambeaux d'peaux et la déguster avant de lui broyer les os, en extraire la moelle et machouiller les restes jusqu'à en exploser. Ca paierait un bout des myriades de bastonades qu'il avait eu à encaisser. Se ramassant sur lui même, plus fou que jamais, la bête furieuse s'élança sur sa proie, gouffre ouvert, déterminé à égorger la femme isolée qui s'apprêtait à filer. La heurta de plein fouet pour mordre dans l'air et pivota sur lui-même pour mieux revenir à la charge dans un énorme Mouaaarff étrangement innaproprié...
Sofio
traine patte, pendant que ca discutaille sur les plumes, même que on dirait bien que la vielle va en perdre si elle fait pas gaffe avec le pisseux débraillé, enfin le tout est quand même d'avancer, pour elle et pas de traîner, bien joli les combats de poules et coqs mais pas le temps.

Soudain elle sent un truc qui cloche, mis a part sa guibole, dans un instinct elle se retourne voit bondir un machin a poils, toute gueule ouverte qui lui tombe carrément dessus un claquement de dents qui aurait pu briser un os en un rien de temps il est la droit devant il reste la, pour mieux reculer et la fixer, un son , un grognement, qui la tétanise sur place, c'est sur il va la bouffer, dans ses petits yeux de monstre elle voit comme une lueur, sortir sa dague, lui permettrait tout juste de lui filer une entaillade mais pas de le terrasser, fuir elle peut pas aller bien loin, même si la peur file des ailes, elle lui filera pas une cheville intact, a moins que quelque part le très haut arrive a faire des miracles , des trucs de sorcier, comme changer le clebs en chaton, mais ca faut pas trop y compter a plus de gens qui crèvent le flanc ouvert que de tours de passe passe qui arrivent.

Les pattes arrières du monstres sont tendues, signe d'un saut imminent, il se fige saleté de machin, elle a toujours eu horreur de ces trucs a quatre pattes, ca sert a rien ca renverse les chariotes pour fouiner dedans et ca becte n'importe quoi...ouais même des gens....

Ben oui, mais non merdummmm pas échappé a plusieurs malfrats dans sa vie pour finir dans la panse d'un animal quand même, putain de destin peut pas lui faire ca, elle a encore pas mal de choses a finir dans cette vie, et compte bien trouver un cureton un jour qui acceptera de la marier, alors c'est pas un truc écervelé t proche de la bête sans nom qui va venir interrompre tout ca non...NON elle le fixe a son tour droit dans les yeux..tu n'auras pas coco, pas comme ca, je suis pas une chienne en chaleur que tu vas te sauter en lui mordillant la nuque pas question, elle tente un mouvement vers sa cuisse pour essayer de chopper sa dague, fait un geste lent mais....il est trop tard la saloperie saute déjà sur elle dans un grognement féroce, elle l'entend le voit plus a déjà fermé les yeux, dans un ultime réflexe de survie elle s'est jeté au sol protégeant sa tête avec ses bras,si cela doit être le dernier instant de sa vie, elle préfère ne pas ouvrir les yeux, pour ne pas voir que la mort l'a prise par des crocs et non debout sur un champ de bataille.

c'est la que tout défile parait, et pourtant ca dure que quelques secondes, et ca défile la, l'armée, la guerre, des visages, des gueulements, puis a des rires, et des choppes, puis ca devient flou a toi, ton visage la douceur de tes mains, le contact de ton corps, ta voix.........
Roxxon
Elle vocifère la mère Crevarde et ça lui tombe dans les escourdes dans un sale tintamare. C'fichu vieux crapeau d'bénitier l'exaspère et la scène n'a pas finit de s'améliorer. V'là qu'un clébard enragé déboule dans la cohorte pour mieux l'amplifier, y ajouter une dose de délire psyquédélique et faire bouler l'tout sur les pavés. Elle se r'trouve sur l'train arrière la Vilaine, r'lâche tout c'qu'elle avait r'chopé d'ses mains, pour ainsi dire rien... et s'met en branle pour s'remettre sur pied. Louchant sur l'envoyé de Lucifer qui s'apprête à bouffer l'édenté et sa volaille, un légé moment de panique s'empare d'elle. Foutredieu! C'est pas encore aujourd'hui qu'elle va pouvoir s'poser gentillement et rêvasser sous un ciel sans nuage. Ecouter l'cui-cui des p'tits oiseaux et s'reposer du voyage.

"Enondu ! L'taille-lard ! Que l'feu saint Antoine le arde ! Enondu ! Qu'est ce que j'vais faire grailler à mon Clodomir et à ma marmaille dans les prochains temps ? "

La gueuse en crois cauchemarder tout éveillée. Mirettes écarquillées à s'en faire sauter l'globule, elle mate le geste.

C'est qu'la morue vient d'lui tabasser la geule au molosse et, sitôt l'affaire emballée, ça r'vient à la charge sur un air d'aigreur trop bien magnée. Surement pas capable d'se contenir la mégère, trop vieille, rabougrie et déjanté. Qu'est-ce qu'elle y peut la Roxxon. Va quand même pas l'assommer? S'sauver vaudrait peut-être mieux avant qu'les cognards s'ramènent dans l'coin. L'tapage devenait sacrément lourdingue et à c'rythme, d'autres soucis finiraient par s'pointer.

Exténué par le comportement de cette gougniafière de première, Roxxon n'y tînt plus.

Non mais tu peux t'fouiller la vieille!!
Tu s'rais pas un peu dans l'dur là à vouloir m'faire d'l'épate?!
D'mande plutôt au clebs c'qu'il en pense...


Etre prompt et agir vite à ce moment critique où la cervelle rabougrie de l'insurgé se mettait à confondre poussins et poissons. Un genre de poils jaunes s'éparpillaient pourtant par touffe tout autour d'elles, emportés au grès de la bise sifflotant un air bien connu de la cour des déjantés. Mais notre édenté en chef, _ peut-être la plus fine fleur de ce royaume qui sait _ semblait avoir chopé une bonne coloquinte aïgue.

C'tait l'moment où jamais pour filer, s'faire la malle, s'carapater quoi. Juste un d'mi tour, disparaître dans la troupe des badauds assemblés devant l'théâtre de rue improvisé. Mais non, v'là qu'c'te morue s'apprête à lui en coller une! Roxxon, plus tout à fait l'immaculé de Montluçon ne s'vît pas pour autant raboter l'grouin d'une mégère, même aussi béliqueuse qu'elle pouvait l'être. Fallait la mirer, toute rabougrie, crochue d'partout, un amas d'plis ballotant sur ses bas-joues en rythme avec ses injonctions... mouai... l'aurai mieux fait d'vendre du poisson.

Oooooh chiote!

En un éclair, le bras vengeur de la décharnée fusa vers son visage mais Roxxon fut épargné à temps. Une main divine s'était emparée du poignet volant.

"Moi, j'vais t'payer tes poussins la vieille!!"

Un ogre roux tout droit sortit du passé venait de refaire surface du monde des poutrés. Abasourdie par l'aparition, la Vilaine le dévisagea de la tête aux pieds. Aucune erreur possible. Un flot d'souvenirs était venu l'assaillir: le paquetier d'horreur des poutrages en séries du Périgord, la révolte des Vilains et l'honorable cohue qui s'en était suivie. L'Kram s'tenait droit, toujours égal à lui-même, une trogne inchangée et toujours c't'haleine fétide à souhait. Pourtant, c'tait pas vraiment l'moment des réjouissances et, décidément, fallait toujours qu'y'est d'la bastonnade dans l'air quand y s'rencontraient.

Ses yeux louchèrent sur le molosse sortit d'on n'sait où et revenu à la charge.
Prise au piège dans les griffes de ce diable noir, la donzelle risquait d'prendre sévère voir d'en crever.
Roxxon pointa son doigt vers le combat déroutant qui se déroulait à présent à côté.

P'tain Kram elle va s'faire bouffer!!!

Sans hésiter, elle s'activa. Pouvait pas y aller à mains nue, fallait improviser.
Attrapant d'une main la défroque du Vilain, elle le secoua avec énergie.

Des pavés!! Faut lui balancer des pavés!!
Allons camarade, lâche la vieille et agissons sans tarder.


Des pavés... seule chose qu'elle parvînt à trouver et qui lui vînt à l'esprit sur le coup. Les chemins de la cour des miracles en étaient jonchés, toujours inégaux et jamais vraiment encastrés dans ce genre de ruelle. Il n'y avait qu'à se baisser, ce qu'elle fit aussitôt. Un premier lancé fusa dès qu'elle fut à bonne portée ainsi qu'au moment propice. Quoique, le tir était risqué. Cela dit, Roxxon n'attendit pas de voir s'il touchait au but pour en balancer un nouveau.

_________________
--Touffapoil


[Sofio vs Touff]

V'là qu'elle ose l'mater au fond des prunelles la boiteuse, encore une qu'à cessé d'réfléchir.

Elle saura très vite à quoi s'en tenir la maligne car c'est la folie qui l'emporte en un instant et l''animal va bientôt dépasser ce simple stade pour une effroyable ballade...

Yeux injectés de sang, crocs au taquet, il bondit de nouveau dans la ferme intention d'atteindre sa proie. Le geste est fort, puissant, il y déploie toute sa vigueur. Le corps à corps démentiel ne durera pas longtemps tant l'animal y met d'ardeur dans sa fureur extrême. Ce sont ses hommes qui le roue de coups chaque fois qu'il se pointe, qu'il fend la foule à la recherche d'un encas à se mettre sous la dent. Tentant quelques approches, il a en vain tout essayé: battant de la queue, l'air joyeux ou fou de détresse, yeux larmoyant doublés de gémissements mais, rien n'y fait. Faim et misère restent là pour lui tenailler la panse. Alors aujourd'hui c'est jour de vengeance. Il ne pense plus qu'à attraper sa proie par une cheville, ne plus la lâcher et tenir. Il mord dedans à pleine dents et la chaire se craque sous ses crocs d'acier. Un flot de sang jaillit dans sa gueule. Plus fou que jamais, secouant la tête pour tenter en vain d'arracher la patte gonflée de son gibier. Les grognement s'étouffent dans cet amas de viande.

Ggggrrrrrrooowwww....

C'est de toute sa fureur et de sa folie accumulée au cours des jours passés qu'il tente de broyer l'humaine.

Il y est attaché, une force venant du plus profond de son être l'y pousse désormais. Les quelques restes de raisons qui circulaient encore dans sa tête se sont envolés avec sa faim, son ire et sa douleur.

Gggrrrr... grrrrr.... grrrrr.....

Le molosse secoue la tête, une sorte d'énorme caillou grisâtre atteint son flanc mais rien n'y fait.
Avec ce regain de douleur qui vient de s'abbatre sur lui, l'animal se déchaîne et secoue de plus belle.

Sofio
Couchée au sol, elle attend que la bête décide de sa vie, couchée la tête entre ses bras, elle ne sait même pas prier, n'a jamais appris,il ne lui reste que les sons, le bruit de la bête qui grogne, elle l'entend il est pas loin, de ses crocs qui claquent et de la rage du bide il semble même prononcer son nom en son féroce son, elle l'entend aussi la fille des poules qui cause de pavés,un pavé pour pas crever, un pavé contre un combat démesurée, et le pavé qui retombe la, manquerait plus que il lui passe sur la tête et ca abrégerais bien des souffrances.

Soudain, c'est plus l'attente, c'est plus la peur mais ca saisit , ca monte a la tête doucement puis violent, c'est une douleur sans relâche, sa cheville dans un étau, elle sent les crocs se refermer et ca brûle ca tranche, dans un moment de vive sursaut de vie, elle se raidit a envie de hurler, incapable de réagir, elle se sent pantin clouée au sol, proie immobile d'une bête a l'énergie décuplée, elle a le souffle coupée, le mal est tel que ses yeux se voilent, elle sent des larmes qui coulent, la terre se mouille la ou son visage repose,puisse un graine en sortir un jour.

Il faut que cette douleur cesse, rien n'est comparable a ca, ce n'est pas une lame d'épée, bien droite et fendante, ce sont des crocs pointus et acérantes qui s'enfoncent un peu plus,il semble pris d'une haine féroce, et pourtant il n'est que bête, ne peut penser, ne peut haïr, il n'est que l'instinct de la force, mais pourquoi il s'acharne ainsi, elle n'est pas son repas bordel......

Alors elle s'accroche au sol, y plante ses ongles, essaye de se redresser, pt'in il a surement broyé sa cheville, la douleur s'estompe , elle n'en a plus cure,tant pis si il gagne un pied, que ce pied l'étouffe, et qu'il en crève, d'avoir voulu bouffer plus gros que lui, mais qu'il crève vite.

A quatre pattes, genoux sur la terre, elle se sent trainée par le clebs, il l'entraine surement dans un coin , pour se la bouffer peinard,et peut être même que son tibia lui servira de jouet, qu'un homme ramassera au sol pour jeter au brave chien afin qu'il ramène la queue frétillante.



NONNNNNNN

le cri de la rage est montée en elle, la longue trainée de sang au sol, la fait réagir, pas crevée comme ca, pas crevée dans un combat contre la bête,il ne possède rien lui, si ce n'est que ses mâchoires de feu, il n'a pas vécu n'a pas de souvenirs intarissable et ne doit pas vivre encore pour le plus beau, c'est lui qui doit crever, pas elle.....


Alors elle rassemble ses dernières forces, elle sait déjà qu'il va lui falloir hurler, la douleur du corps peut se combattre, tout est dans l'esprit ,se le répéter sans cesse, n'empêchera pas l'horreur du moment, pliée sur ses coudes elle pousse d'un coup tout son corps, pour se retourner, et faire face, la bête a pas lâché et sa cheville a pas tourné dans sa gueule.


HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA


Et même si crier ca sert a rien, pt'in que ca fait du bien, de crier, sa rage, de devenir plus animal que la bête lui même, elle lui fait face, voit ses yeux plissés et la couleur rouge qui auréole ses pupilles, de son autre jambe lui décroche un coup dans la gueule,rassemblant les forces restantes,et encore un autre coup avant qu'il ne réagisse, sa jambe valide doit peser une tonne, tellement elle a l'impression de la jeter comme une énorme buche.

Prend ca enflure, prend toi ca crevure, lâche moi , casse toi
--Antarkaiila



[Vue depuis les toîts]

Maussade, ça s'traîne d'case en case, filant sur les toits genre à l'ancienne.

Plus un ténébreux dans l'coin d'puis belle lurette et les cognards qui déboulent incognito à trois quatres tranquilou dans des quartiers où sitôt repérés se s'raient faient embrochés comme des chiards l'hiver d'avant. L'affreuse soupir en souvenir du bon vieu temps. Jette un oeil en bas et crache sur les passant quand un attroupement qui s'agite un peu plus loin attire son attention. Telle une panthère ayant repéré une proie, elle passe de toits en toits pour se rapprocher des lieux. Experte, Tarka glisse sur la pointe des pieds si bien que l'on entend ni ses pas, ni le murmure de son haleine. Peut-être un truc intéressant à mirer là-bas, une baston, un chapardage qui tourne en bain d'sang, un meurtre ou un accident?!

Enfin, la scène s'étale sous ses yeux.
Sacré spectacle sérieux!

P'tain si la fraterie voyait ça, on s'installerait pour prendre les paris puis on s'bidonnerait sévère en attendant l'dénouement tout en s'remplissant la panse, s'passant les dame jeannes d'vin noir avec l'sourire carnassier des flingués d'la caboche du cercle IT. Quelques téméraires s'rapprocheraient du bord pour lancer des tuiles, améliorer l'art d'viser et s'bidonner encore. C'est qu'ça lui donnerai presque des idées à la greluche, rien qu'à voir c'te scène son sang s'met à chauffer. Pourrait leur filer un coup d'pogne pour abréger les souffrances d'la gueuse qui s'fait bouffer. Quelle facilité que d'lui planter un sabre en pleine gorge et d'la regarder s'vider. Frémissante, Tarka pose son séant sur les tuiles crasseuses du bouge l'mieux placé pour observer et attend, immobile.

Son imagination galope encore et encore au rythme des grondements enfiévrés d'un molosse qu'à la cervelle en ébullition, complètement barré et de la pauvre geignarde qui hurle comme un porc qu'on est en train d'égorger tout en lui savatant la tronche d'un pied mal assuré.

Dans l'tas, elle remarque un colosse à la chevelure de feu qui f'rait pas grise mine à la Pochée, rentrerait pile poil dans l'décors l'gaillard avec sa tronche d'cinglé et la vieille mégère qui s'pète les cordes pour deux trois piafs qu'auraient tôt ou tard calanchés. Enfin une greluche qu'balance des pavés et qu'arbore une vraie bonne tête d'supliciée. Pourrait la clouer sur l'pilier des sacrifiés d'Nestrecha qu'on croyerait qu'elle s'y est dévouée... née pour ça l'effronté!

Dans l'excitation soudaine qui vient de l'envahir, elle tourne et retourne entre ses doigts experts la vieille dague incrustée d'un piraton autrefois estropié par ses soins.

Sous ses prunelles démoniaque, Tarka se régale du spectacle.


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