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[RP]L'arrivée du cortèze royal *

--Philippelevan


C'était toujours pareil. Non, c'était pire encore ! Philippe-Lévan était d'humeur chagrine, ce qui lui arrivait rarement, tant il était d'ordinaire de bonne composition.

Mais là, c'était le bouquet !

Dans tous ces voyages, ce qu'il préférait, lui, c'était arriver en fanfare, avec tous ces jolis tissus qui pendaient dans les rues, et toutes ces couleurs... Les gens qui souriaient ! Ah ça, il aimait, aussi ! Il se mettait à la fenêtre de la voiture, comme son grand-père et sa mère et leur faisait des gestes, et de grands sourires en retour. C'était bien. Le Roy et sa mère faisaient de moins grands signes, mais c'était bien. Ce n'était pas leur faute : ils étaient grands, eux...

En Touraine, ils n'avaient pas fait grand chose. Il s'était ennuyé. Alors, il était tout content de savoir qu'ils allaient changer de région : les arrivées, c'était ce qu'il préférait. Mais sa mère lui avait dit qu'ils allaient arriver discrètement, cette fois, pour un bal. Masqué, le bal, ça voulait dire qu'on allait mettre des vêtements qu'on ne mettait pas d'habitude.

Il s'était alors précipité dans sa chambre, ravageant son lit pour revenir avec un drap sur la tête.


Ouhouhouh, ze suis le tantôme !

Et il était tombé par terre : les draps étaient tous de sales traîtres. Mais sa mère lui avait expliqué qu'il n'y auraient pas d'enfants, à ce bal. Privé de parade. Privé de bal.

Même pas zuste.

Seulement, voilà : le bal avait eu lieu, plus besoin de se cacher. Une parade !

Il fut loin d'être le dernier à monter dans la voiture officielle. Il ne fulmina pas de devoir attendre tout le monde, mais ça, c'était parce que son grand-père l'impressionnait un peu.

Sa belle humeur revenue, son rondouillard visage à la fenêtre du coche, il faisait donc de grands gestes aux gens qui les regardaient passer, et demandait à sa mère d'où venaient les tissus colorés accrochés dehors.

En joue, ça s'appelait. C'était joli, en joue.


[* Nan, même pô vrai, c'est pas une faute, y'a le cortèze en Anzou !]
Mariealice
Déguisement ôté, masque rangé, bal fini. Place au désormais coutumier défilé.

Point de coche, montée sur Alestria portant ses couleurs, marchant au pas, la tête découverte malgré le froid tandis que le reste du corps était caché sous une cape fourrée et que ses mains gantées tenaient les rênes.

Lentement le cortège passait, remontant les rues jusqu'au centre de la capitale angevine, prenant les plus larges pour que le coche royal puisse passer.

La journée était belle et le soleil arrivait à rendre le froid supportable. Cependant chaque respiration provoquait un nuage de vapeur qui n'avait pas le temps de s'évaporer que le suivant le rejoignait.

Marie suivait, souriante et pensive, observant maisons et passants, mais voyant peut-être autre chose.


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Damisella
Comme d'habitude à sa place, sur le côté et un peu en arrière de la voiture royale, Damisella chevauchait, regardant la ville et ses habitants, surveillant les mouvements de foule.

Le froid était cinglant, les obligeant à s'envelopper dans les capes fourrées en dépit du soleil.

Elle retint son grand hongre excité par le froid qui marchait d'un pas dansant, l'obligeant à rester au même pas que les chevaux du carrosse royal.

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Kilia
Elle avait pris place sur le balcon de ses appartements à Angers. Les drapeaux Rouges et bleus flottaient au vent.
Les Angevins dans les rues s'étaient prêtés au jeu, ils s'étaient amassés le long du cortège royal afin de les saluer.
Elle regarda un peu partout, pensant que la promotion en taverne avait fonctionné. La promotion de la journée "un verre prit, un verre offert" s'ils allaient dans les rues voir le cortège, avaient marché à merveille.
On avait retiré tous les cailloux des rues, et mis des gardes un peu partout. Si une personne s'essayer au caillassage de carrosse (grande coutume angevine), les gardes avaient ordre de couper les mains de ceux qui s'hasarderai à le faire. C'était bien dissuasif.
Tout était au mieux dans le meilleur des mondes. Parfait!

Kilia salua le cortège lorsqu'il arriva à son niveau

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[J'aime pas le nouveau forum!]
Mackx
Ah l'Anjou ... Ses vignobles, ses souvenirs et sa Duchesse qui avait laissé une forte impression sur le Vicomte. Il faudrait d'ailleurs qu'il lui parle de quelque chose ... pas sur qu'elle accepte mais bon, qui ne tente rien n'a rien !
Il faudrait la recroiser pour ça, ou lui envoyer un courrier. Tiens oui, pas mauvaise idée ça, il lui enverrait un courrier. Au moins comme ça, il n'aurait pas à la chercher dans tout ce monde qui se déplaçait avec ou en marge du cortège royal.

Enfin bref, le début de la partie angevine du voyage s'était passé excellemment bien. On ne le croirait sûrement pas là d'où il venait si il racontait ça ... mais on ne le croirait pas ici dans le cas contraire. Son seul regret était de n'avoir pas appris à temps la tenue d'un bal masqué et de n'avoir pu ainsi s'y rendre.

Levant la tête, Mackx vit une figure connue regardant le cortège depuis son balcon. Il la salua en retour d'une petite révérence - enfin, ce qu'on peut se permettre comme révérence sur un cheval, un signe de tête et c'est à peu près tout - mais c'était le geste qui comptait.

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Zalina
Zalina avait échappée au bal masqué. Une bonne excuse que cette idée de faire partie de l’avant-garde. « Ah ba flute alors, je serai déjà repartie moi... » Cela fonctionnait plutôt bien et la Peste était heureuse de pouvoir éviter les robes et l’étiquette trop lourde à son gout.
Par contre, une parade, çà va. On n’y va en gardant les vêtements de voyage, surtout que la Licorneuse devrait surement reprendre la route directement pour ouvrir le chemin au gros de l’escorte et à Sa Majesté et sa famille. Quant à l’étiquette, elle en prenait aussi un sacré coup une fois tous perchés sur des équidés ou enfermés dans des carrosses qui ne permettaient aucune révérence.

Zalina avait donc rejoint la joyeuse troupe pour quelques heures à la sortie de la capitale et les accompagnerait jusqu’au centre de celle-ci. Là, elle reprendrait sa route dans le petit groupe, laissant de nouveau l’étiquette loin derrière.
Oui décidément, une bien bonne idée cette avant-garde.
Au coté de son Frère Mackx et d’autres Licorneux, elle menait sa jument d’une main. L’autre restait posée sur la garde de sa lame. Aucune menace dans sa posture, juste les sens en alerte, comme depuis le début du long voyage.
Mackx sembla ralentir quelque peu l’allure en passant sous un balcon. La Peste leva les yeux et salut à son tour d’un sourire la Duchesse, heureuse de la voir encore en vie et en bonne santé, apparemment.

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Armoria
L'Anjou... L'Anjou où elle s'était remise de l'épisode poitevin, période détestable par certains aspects, et où elle avait pourtant fait de plaisantes rencontres, propres à la conforter dans son idée que juger un groupe à l'aune d'une poignée de gens était d'une bêtise sans fond.

Anjou qu'elle avait vue comme une bouffée d'oxygène avant d'aller rejoindre le cortège en Touraine pour le bout d'An.

Anjou où le mot "royaliste", en taverne, était prononcé avec l'accent de l'insulte.

Anjou qui s'était un temps éloignée de la Couronne, et qui s'en rapprochait peu à peu, par petits pas méfiants. Méfiance légitime de part et d'autre : les mauvais souvenirs marquaient toujours plus, et plus longtemps, que les bons, et un coup laissait toujours plus de traces qu'une caresse.

Elle n'avait rien oublié du plaidoyer de Tithieu, pas plus que celui, épistolaire, de Gerfried. Elle ne mettait pas non plus de côté ce que les remarques de Vadikura en taverne, à son premier passage, avaient pu avoir de désobligeant, ni une prise de bec avec la Duchesse.

Mais elle avait foi en ses actions, et en celles de son équipe. Faire le mal était un travail qui portait ses fruits bien plus vite que faire le bien. Le bien était une oeuvre de longue haleine, et quotidienne tout à la fois. Ils ne déviaient pas de leur route. L'avantage de la voie qu'ils avaient choisie, c'était qu'elle était droite. Elle avait fait le choix, malgré les tentatives de pression, de ne pas mettre l'Anjou à l'écart, et elle entendait bien s'y tenir.

Elle avait foi.

Tête blonde au-dessus de la petite tête brune de son fils, elle saluait, elle aussi, sereine. Le Roy en faisait autant de son côté.

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[Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique]
Abraxes
Abraxes avait marché toute la nuit, depuis Saumur, ses chausses lacées sur l'épaule pour ne les point abîmer car il y tenait beaucoup. Pieds en sang, fourbu, poussiéreux et surtout glacé jusqu'à la moelle, le voici arrêté à l'entrée de la ville, cramponné tant bien que mal à son bâton pour ne pas perdre l'équilibre : il tendait l'oreille.

Localiser l'événement pour lequel il était venu réclamait toute son attention, car ici pas âme qui vive à qui demander son chemin. Fallait croire que toute la population était partie voir le cortège — ou se terrait chez elle ?

Il avait conscience d'être en retard, mais après tout le Roy avait fait attendre Saumur, le petit peuple de Saumur pouvait bien se faire attendre un peu !

Il guettait une rumeur d'ovations qu'il avait du mal à entendre, et sur laquelle il aurait pu s'orienter. Pourtant il n'avait pas envie d'être venu pour rien ! Peut-être croiserait-il en taverne l'adorable juvénilissime Duchesse qui lui avait plus ou moins promis (sans doute sous l'emprise passagère de la boisson ou d'une de ces euphories subites qui lui allaient si bien) de le présenter à Sa Majesté…


Oui, par ma foi, décida-t-il, le plus urgent, c'est la taverne !

Et, en bon Saumurois, il se mit en quête d'une chope.

*lysamaelle*
Juchée sur son étalon blanc Nuage, *Lysamaelle* était dans le cortège, elle se tenait droite la main posée sur le pommeau de son épée, elle regardait la foule en souriant.

*Lysamaelle* ne savait pas elle-même qu'elle serait là une dizaine de jours plus tôt.
La Gascogne....elle avait laissé la Gascogne et elle ne regrettait rien et s'est en souriant qu'elle leva la tête pour regarder la femme sur le balcon et la reconnaître.
Sa marraine Kilia. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait point vu. Bien sur la faute lui incombait, Lysa avait cesser d'écrire comme souvent quand la vie vous prend dans sa tourmente et dans ses joies.
Elle lui fit un sourire mais ne pouvait lui faire de signe. Lysa espérait qu'elle aurait le temps de la voir. Il y avait tant d'amis et de souvenirs ici.

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Duchesse consort de Gascogne
Vadikura
Retour de taverne ou de bal, il ne savait plus…Les longues fêtes lui ôtaient partie de mémoire et de repère dans le temps.
Il ne savait pas s’il était matin ou soir mais il savait que sa vessie l’oppressait depuis quelques minutes.
Solitudes de l’endroit, oubli du vieux baroudeur ou hasard face aux événements bien lisses et se reproduisant tel le cercle infini de la fatalité, il ne réfléchit pas plus et défourailla en pleine rue.
Un soupir d’aise s’échappa de ses lèvres et un fort bruit le dérangea dans l’épandage de son liquide.
Demi tour sur lui même abandonnant le mur qui supportait son jet d’urine et c’est en pissant qu’il aperçut le cortège royale se dirigeai vers lui.


Mouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh………………..

Et après, on dira que je n’aime pas le Roy, je lui déverglace la chaussée !


Rangeant son instrument bien au chaud, ne voulant point montrer que le froid rendait parfois certaine chose plus petite qu’elle n’était, il regarda curieux la parade.
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Duc de Charney
Ficus 1er
Fitzounette
Episode particulier dans sa vie. Celui de saluer ceux qu'elle avait toujours honni.

Petite buse qui naquit lors de la dernière guerre d’indépendance, d’une mère enceinte jusqu’aux yeux, nourrissant les soldats. Une gosse ne connaissant que trop la drôle la destinée que d’être née en Anjou, issue d’un peuple libre de fait, et qui malgré les nombreux épisodes tragiques, n’entendait vivre le front baissé.

Première guerre, elle est âgée à peine de cinq printemps… La marche sur le Maine ! Les négociations de Paix avec le Poitou, illusoires. Puis enfin, l’invasion du peuple des Marais.
Drôle de destinée oui, que de vivre de devoirs, envers les siens, mais aussi envers ses idéaux et ses traditions. Allier la passion à la raison. Savoir composer.

Non, décidément, rien de naturel dans cette démarche que de recevoir en grande pompe le Roy. Avait-elle raison de croire en l’avenir, et d’espérer un peu plus d’attention de ce Suzerain qui avait ignoré leurs cris déchirés lors de l’invasion Poitevine ? Et de croire qu’il fallait se présenter le cœur pur dans l’espoir qu’enfin, les choses changeraient ? Rien n’était clair dans le crâne de la blonde busette, trop usée par le quotidien et la déception.

Ainsi donc, elle se dirigea vers la première taverne venue. Pour plaire à la Princesse, elle avait promis de ne point se livrer à l’ivrognerie, tout juste goûter… Jusqu’où irait le sacrifice ? Dans cette taverne elle s’était réfugiée, alors qu’elle aurait dû se tenir à l’entrée du Castel. Silhouette connue, de l’éleveur de cochons.


V’là t'y pas mon Prince Grenouille ?

Et elle vient lui déposer deux bises goulues sur ses joues, totalement ivre. Elle avait oublié le cortège, et c’est ce qu’elle voulait…
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Kilia
Elle pouvait discerner les visages de certain du haut de son Balcon. Elle affichait un sourire depuis l'arrivée du cortège. Elle était le Chambellan d'Anjou, la Chef de la diplomatie. Il ne fallait pas faire d'impair, mais plus elle les regardait passer plus elle se demandait pourquoi?
Pourquoi sourire alors qu'ils n'ont pas levé le petit doigt pour eux?
Pourquoi sourire alors qu'ils n'ont jamais rien fait pour eux.
Aujourd'hui elle était là à sourire, alors qu'il n'y a pas si longtemps elle criait leur indépendance, leur envi de vivre libre sans êtres sous le joug de la Pairie, du Roy, sans obéir à quelqu’un? Juste être libre.
Mais on leur avait envoyé les chiens hurlants, on les avait encerclés, emprisonnés, pour certain tatoué au fer rouge la fleur de lys comme des esclaves.
Elle les regardait passer et ses poings sur la balustrade du balcon se serraient.
Où étaient-t-ils quand les Poitevins les massacraient. Eux, les angevins, qui avaient voulu obéir, qui, pour obéir au Roy, avait renoncé à la Bretagne. Pour eux son peuple avait plié le genou, lui avait prêté serment devant le Très-Haut, et à tous Le Roy leur avaient promis justice et protection.Oui, elle l'avait entendu du Roy, Vadikura, Joffrey, Tithieu, Fitzounette, oui tous l'avaient entendu du Roy et Alors?
Rien! Rien!
Des mots, des paroles, mais quoi d'autre?
Elle bouillonnait de l'intérieur. Elle se retenait de hurler, affichant ce sourire comme si une épée menaçante était pointée au creux de son dos.

Son ventre était martelé par toutes ses idées qui arrivaient à grand flot dans sa tête.
Le Doute d'avoir cru et de n'être plus que l'ombre d'elle-même.
Ses jambes tremblaient de plus en plus. Elle devait tenir le coup, parce qu'elle était chef de la diplomatie. Elle-même avait promis au Roy, elle-même avait plié le genou, mais que faisait la Curia, la Pairie pour eux?

Un haut-le-coeur la prit et la duchesse n'eut le temps que de vomir derrière le drapeau qui ornait tout son balcon.


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[J'aime pas le nouveau forum!]
Vadikura
Regard las sur une troupe fanfaronnant sur les chemins d’Anjou…
Souvenir d’un temps passé,
Souvenir d’un temps ou il croupissait en geôle pour avoir défendu l'Anjou contre les royalistes venus les asservir,
Souvenir d’un premier mandat de duc ou il avait juste demandé à un suzerain fantôme de tenir engagement d'un traité les liant,
Souvenir d’un Grande Maistre de France soudoyant Poitou pour porter la guerre chez eux,
Souvenir d’un Grande Maistre de France refusant de signer un traité de paix entre le Poitou et l’Anjou et le rendant caduc, diviser pour mieux régner !

Combien d’ami perdu dans ces luttes ? Juste pour avoir le droit d’exister,
Ne pas être des moutons ne voulant pas suivre le troupeau,
Ne pas être non plus chèvre voulant voir les montagnes et les gais pâturages,
Il voulait être eux, de simples angevins avec leurs folies, leurs coups de gueule, leurs étripages de gargotte….
Devenir lisse, quel affreux cauchemar !

Un bruit le tira subitement de ses pensées noires, un râle arrivant par-dessus sa tête et venant d’un balcon. Une odeur monta subitement, son odorat lui fit reconnaitre senteur de...

Le duc eut soudain souvenir de ce qu’il avait ingurgité depuis nombreux jours et un premier haut de cœur le prit. Première aigreur arrivant dans son palais pâteux.
Trop plein évident, après le bas, fallait vider du haut.


Burpsssssssssssssssssss…..Burpssssssssssssssssssss….

Gerbe étincelante dans ce soleil hivernale surgit de sa bouche, celle-ci dégoulinant doucement vers le cortège, juste pour montrer que le chemin est toujours semé de défection si on ne tient pas ses chiens en laisse…

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Duc de Charney
Ficus 1er
Letiti
Départ depuis Saumur pour Craon. Il n'aurait peut-être pas dû trimballer autant de poissons, ce n'était pas vraiment nécessaire. Un ou deux aurait suffit. C'est arpentant les rues d'Angers qu'un attroupement lui remet en mémoire l'arrivée du cortège royale.

Le cortège...royal. Une boule se coince dans la gorge de Letiti. Depuis toujours Saumur et l'Anjou avaient remis en question la royauté. Trop peu d'action avait eu lieu dans le bon sens. Ils n'avaient été là que pour les faire souffrir. Letiti ne se souvenait d'un soutien quelconque quand ils avaient des ennuis, quand il devait se révolter tous les jours, la faim au ventre pour reprendre Saumur, pour protéger Angers.

Ce cortège arrivait une génération trop tôt!
Il fallait laisser le temps faire son office.

La boule n'est pas passée. Le poids de son baluchon le ramène à la réalité. Les poissons...lourd. Un sourire amer se dessine. Une nouvelle farce viens de germer dans son esprit..une bien mauvaise cette fois.

Dans un angle de rue, Letiti sort son petit couteau et entreprend de vider les poissons. Dans sa précipitation il avait oublié. Voila un oubli qui risque de lui promettre des ennuis.
Après avoir récolté les tripes d'une dizaine de poissons, Letiti se glisse derrière les quelques passant amassés qui regardent le défilé.

Un
Deux
Trois poignées de tripes puantes sont lancés au dessus des passants qui s'écartent instinctivement.

La première poignée atterrit sur un cheval d'attelage, les deux autres atteignent le carrosse.
Heureux comme un enfant qui s'est vengé d'un adulte l'ayant rudoyé en lui lançant une défection sur les brais, Letiti file sans demander son reste.

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Finam
[Anjou, dé-confiture à la vanille.]

"Ce jour où l'on découvre que l'on n'est pas aimé de tout le monde. Qu'on ne le sera jamais, quelques efforts que l'on déploie, et même qu'on répugnera à certaines personnes. Qu'elles nous vomiront."
Le temps était frisquet, un temps à faire le fanfaron en une taverne, à s'esbaudir bien au chaud, près d'une âtre.
Mais c'est justement dehors qu'on retrouve nos protagonistes, alignés comme sur échafaud, une funeste vision par devers yeux.
Notre Vicomte est là lui aussi, pour rien au monde -ou si, beaucoup de choses finalement, tout bien réfléchit- il n'aurait manqué l'arrivage multiple et fantoche de la Cour royale, ce simulacre d'engouement, ce faux-semblant montre de compassion et d'amour qui leur était porté.
L'audace est une royauté sans couronne. Le fer de lance de cette génération angevine décadente, bien ancrée, bien portée sur ses préceptes à tendance néo-libertaire. Cette Anjou qui, sans adoration aucune, vient saluer à sa manière ce Souverain sénile et abhorré, cet ectoplasme empirique qui charcute ses vassaux dès que l'envie leur prend d'se porter mieux.
Qu'on ne vienne pas dire qu'en Anjou, l'on n'accueille nullement, à sa juste mesure, celui qui tantôt a peint de pourpre les vertes collines de ce Duché, pour son seul égo.

Tandis que les intestins de ses compagnons s'évertuent à leur remémorer l'amour qu'ils lui portent, à lui et ses sous-fifres d'ailleurs, notre bourru personnage se contente d'un modique, "salvateur" et surtout allègre crachat en la direction voulue, une vague lueur dans le regard en signe de défit.

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