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[RP] Doux âne d'Angoulême, emmène-moi donc loin d'ici...

Rebaile
[Angoulême - Tav libertadienne, le 25 décembre]


26 jours encore à tirer dans c'te ville d'Angoulême, après le massacre de Saintes...
19 jours déjà écoulé, à s'ennuyer ferme dans une ville ou l'seul plaisir était d'foutre le dawa, à boire en taverne avec les camarades tombés sur la route poit'vine ou ailleurs, à ruminer des idées noires et chercher à les colorer...
Les jours passent et se r'ssemblent dans la taverne libertadienne, nouvell'ment renommée des dingues et des paumés. Et ce jour de Noël promet d'être aussi long qu'les autres, à faire mumuse sur le marché ou avec dame boulasse...

Mais Dieu existe! Il est angoumoisin! Et c'que la baile ne sait pas encore, c'est qu'il va lui faire cadeau du plus merveilleux des présents, le rire!
Elle en est à sa troisième chope, papotage clairsemé avec la Natt et Amel, attendant qu'd'autres se pointent, comme d'hab, quand soudain, surgi de nulle part, un pigeon-express aux couleurs châtoyantes d'la douane angoumoisine s'écrase net d'vant elle, heurtant la chope qui s'déverse sur la table.

T'ain de volatile de ouf!

Le cri d'colère d'la baile n'a absolument rien de subtil, mais exprime toute sa frustration d'voir s'évaporer ces quelques gouttes d'plaisir éthéré! Elle pose des yeux furibards sur le pauv' oiseau qui couine comme une souris qu'on égorge - pensée rapide pour Nea, et l'image d'la souris se transforme direct en rat - et r'garde sa patte où est attachée un papier couleur beige de bière.
Le prend d'un geste brusque qui arrache un autre couinement d'rat égorgé à la bête à plumes, vérifie qu'ça lui était bien adressé, des fois qu'la douane d'Angoulême s'trompe, hein? Lit son nom et décide d'ouvrir l'courrier, sous l'oeil mi-curieux mi-ailleurs d'ses deux compagnes.

Arf...

Grimace au premier mot...


Citation:

Expéditeur : Prof
Date d'envoi : 2008-12-25 22:49:24
Messire,


Lève la tête et r'garde Natt.

Hey, ma belle, ya l'douanier qui m'donne du Messire.. C'paske j'aime les femmes tu crois?...


Hausse les épaules, en s'disant qu'ce début d'lettre confirmait bien qu'l'administration périgourdine, à l'image d'la douane angoumoisine, était bien aveugle...
Vérifie encore une fois quand meme qu'son nom était bien inscrit sur le dos d'la missive, des fois qu'c'était elle l'aveugle, meuh non, Rebaile d'LiberTulle, c'tait bien elle.
Continue donc la lecture...


Citation:

Nous vous informons que le Périgord-Angoumois est en lois martial depuis le 21 novembre 1456.
De ce fait, nous vous prions de quitter pour des raisons de sécurité évidente de quitter nos terres dans les plus brefs délais (24h), sous peine de mise en procès. De plus vous êtes sur liste rouge. Cette injonction de quitter notre sol prend effet dès maintenant.

Prof douanier d'Angoulème


Mouahahahahahahahahaha

Tout son être explose de rire et la crise dure plusieurs minutes sans qu'elle puisse seulement reprendre son souffle et expliquer à ses camarades le pourquoi du comment.
Balance juste l'bout d'papier mouillé du coté d'la Natt et s'tient les côtes.
Sa poitrine et sa hanches meurtries par l'armée du Phenix crient leur douleur, mais rien n'y fait, la baile ne peut pas s'arrêter même si elle le voudrait!

L'temps finissant toujours par guérir les pires blessures, et l'réservoir du rire s'étant vidé, la baile se rassoit, respire un bon coup et r'garde Natt.

J'lui réponds tu crois?
J'lui dis que j'suis censée être blessée gravement et immobilisée dans sa belle ville?
J'lui dis qu'il devrait l'savoir, lui l'douanier?
J'lui dis c'que j'en pense d'sa foutue liste rouge?


Un couinement (de rat qu'on égorge toujours) lui fait baisser les yeux. Voit l'volatile qui tente d'se remettre sur pattes et sa décision est prise.

Allez! J'lui réponds quand meme, c'est la moindre des politesses!

Sort une plume et un parchemin tout froissé d'sa besace, et s'concentre quelques minutes.



Citation:

Messire Prof, douanier d'Angouleme la perspicace,

J'ai beau regarder partout de tous mes côtés, je ne vois aucun attribut mâle qui puisse me valoir du Messire... Ca sera donc Dame, dans vos prochains courriers...
Ceci étant clarifié, je nous vois dans le regret profond, ma poitrine, ma hanche et moi, de décliner votre invitation au voyage et au départ d'Angoulême la magnifique.
Les 24 heures étant passées quand vous recevrez ma missive, je suis déjà dans l'attente impatiente de mon futur procès...
Je vous remercie du merveilleux cadeau de Noël que vous m'avez fait, en cette journée où tout ou presque était dur pour moi.

Très cordialement,

Rebaile


Pousse le papier vers Natt.

Bon, j'rajoute quelque chose tu crois? J'vais attendre les autres avant d'l'envoyer, franchement, sont trop balèzes dans c'comté et c't'un sentiment qui s'partage avec les potes!

_________________

Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Nattascha
(comme le disait justement Baile)


assises tranquillement à boire leurs chopines, un volatile quelque peu maladroit vint renverser l'seul breuvage qui pouvait leur faire oublier où elles se trouvaient.

ah mais quel con !!!

s'trouvait que l'pigeon avait un ptit message pour Baile à la patte, et qu'elle s'empressa de le lire... avant de partir d'un éclat de rire... puis d'un fou rire.

voilà qui plaisait à la brunette jamais rassasiée de rigolade.
Impossible de faire entendre raison à Baile qui s'marrait tellement qu'elle en perdait son souffle et grimaçait de douleur sous les mouvements de ses côtes.

allezzzzzzzzzzz fais voiiiiiiiiir

pas moyen, pouvait plus s'arrêter la Baile..
une petite bousculade sur l'épaule histoire d'lui faire comprendre que "j'voudrais bien rigoler aussi" et le papelard, attérit devant son nez.

lecture rapide histoire de s'marrer tout d'suite... et relecture pour être sure d'avoir bien compris l'message...
rire qui commence par sortir du nez... puis qui s'termine en fond d'gorge pour venir se joindre à celui de baile..
les yeux commencent à larmoyer... faut respirer... respirer..

dédiou, on est l'premier avril ou quoi ?


et les blagues fusent au travers de la taverne... sur le pourquoi du comment de ce message.
nécessité au final de partir en courant pour la brunette, histoire d'aller soulager une vessie qui ne maitrisait plus les soubressauts dus aux rires provoqués par la missive.

retour dans la taverne, et réflexion intense sur la réponse à donner.
Baile écrit la sienne que Natt va lire... en s'marrant toujours..

moi j'ajouterais que s'il a le mot magique pour qu'on décare maintenant, j'veux bien recevoir sa lettre aussi.

ajoute lui un truc du genre...

Citation:
messire, mes amis et moi serions ravis de vous rendre ce service, veuillez contacter les services compétents afin que nos bagages et nous mêmes puissions traverser votre frontière au plus vite. Nous attendons la charrette de ramassage pour vous souhaiter l'adieu de rigueur.


t'vois un truc histoire de leur faire comprendre qu'on n'est pas jouasse de trainer dans leur bled.

Natt prend la plume des mains de Baile, ayant encore du mal à reprendre son souffle, et ajoute ces quelques mots cités, en bas du courrier de réponse...

_________________




Linon
Penchée sur une montagne de parchemins, de plumes usées et de manuels de droit, Linon binocles sur le nez, tâches d'encre sur les doigts, planchait studieusement sur ses cours, maugréant de temps en temps sur l'esprit vachard de ses professeurs.

Deux mois déjà qu'elle suivait ces cours, tentant de temps en temps de s'échapper mais rapidement rappelée à l'ordre par pigeon trépignant. A l'approche des examens, elle avait proposé à quelques uns de ses camarades de banc de mettre le feu à la fac dès qu'elle aurait été recalée.. mais ceux-ci avaient fait semblant de ne pas l'entendre, lui souriant fort gentiment, un peu comme on sourit à la débile du village.

Il lui avait donc bien fallu se résoudre à aller passer écrits et oraux, ce qu'elle avait fait en traînant les pieds, soupirant après ses amis qui restaient à la taverne à boire et à s'amuser.. sans elle.

Elle attendait à présent le début de la deuxième session, et revoyait Charte du Juge et Coutumier local tout en préparant ses premiers dossiers pour la Cour d'Appel.

Des éclats de rire lui parvinrent du rez-de-chaussée... allons bon ! Voilà que ça leur reprenait, à tous, de s'amuser sans elle ! Trouvant là prétexte à abandonner le mal de crâne qui menaçait de surgir des manuels, Linon attrapa sa béquille et décida d'aller voir ce qui pouvait justifier qu'on ne l'attende pas pour rigoler...

Elle ralentit en passant devant la chambre de Crok', songea à passer la tête par la porte pour voir s'il ne voulait pas venir rigoler lui aussi ou jeter quelques tasses. Mais le souvenir de l'impressionnante taille du Colosse et de son regard flamboyant quand elle venait lui chercher noise la fit renoncer à le déranger... Il lui semblait en plus l'avoir entendu sortir... Elle poursuivit donc son chemin, une petite moue de dépit sur le nez.

Elle s'engagea précautionneusement dans l'escalier, sa jambe gauche encore fragile remplacée dans les mouvements par la béquille. Mais la joie était à son comble dans la grande salle et Linon trop curieuse regardait sans cesse par-dessus la rambarde, impatiente de découvrir l'origine du boucan. Plaçant la béquille au hasard sur les marches, celle-ci forcément se trouva mal placée et se déroba, déséquilibrant la brunette qui se rattrapa tant bien que mal à la rambarde alors que la béquille dégringolait au bas de l'escalier... Linon se mit à trépigner d'exaspération sur un pied...


Mais j'en ai marre hein !! Ca va durer combien de temps encore cette convalescence??


Elle acheva tant bien que mal la descente à cloche-pied, récupéra sa béquille en râlant et s'approcha de Natt' et Baile qui.. pleuraient de rire??


M'enfin qu'est-ce qui se passe? Je ne vous ai pas entendues rire comme ça depuis des semaines... C'est quoi ce papier d'abord?


Fronçant toujours un peu les sourcils alors que les jeunes femmes riaient toujours, elle ramassa les courriers et les parcourût rapidement.... Un sourire de joie illumina son minois.


Mais...mais... vous n'avez rien compris ! C'est un concours !! Un concours entre eux... à celui qui fera le plus de boulettes, se montrera le plus incompétent ! Ca doit même être organisé entre services... On avait déjà l'Ost en course, puis la Justice, voilà les Douanes !! Rhooo.. on a été médisantes... ils savent se marrer dans ce Comté en fait. J'ai hâte de connaître le gagnant !


Parcourant la réponse prévue, son sourire s'élargit encore et elle rejoignit ses comparses dans leurs éclats de rire.


Ah mais faut leur préciser les choses ! Qu'ils nous laissent partir, absolument ! Mais qu'ils s'assurent aussi que leurs bons voisins ne nous renvoient pas chez eux illico...

Linon attrapa une plume, se pencha sur le parchemin et tirant la langue pour s'appliquer sans pâté, elle rajouta quelques lignes à la réponse.


Citation:
Merci de vous assurer néanmoins, que vos voisins n'aient pas l'intention de nous renvoyer dans votre comté au premier pas hors de vos frontières... Si par malheur nous devions passer encore ici un mois et demi, il faudra bien que nous trouvions de quoi nous occuper... il pourrait nous venir l'envie d'emménager... TOUS... et de monter une liste... pour voir...
Ayerin
[En deuil ... Ou suis-je ?]

Ermite parmi les plus fidèles, la gamine depuis sont retour sur Angoulème créchait sous chaque pont, sous chaque porche, sous chaque alcôve qu'elle pouvait trouver d'libre.
N'voulait plus causer, ou pas trop, n'voulait même plus écrire, flemmarde légendaire depuis peu l'est encore plus, et surtout refusait la compagnie d'bestiaux depuis la perte terrible de son compagnon d toujours tombé sous les coups d'26 soldats Poit'vins et dont elle ne se remet toujours pas !

Comble de malheur, en ce 25 décembre, un volatile, un importun vint la sortir d'un rêve, alors que depuis tant de temps, elle n'était hantée que de vils cauch'mars.

Son rêve ...
La gamine chevauchait sur le dos de son compagnon Succube des vertes plaines,... face à eux s'trouvait un bois qu'ils traversèrent l'âme heureuse, la nature lui contait d'l'histoire et lui disait de se mettre en quête d'une chute d'eau, aux couleurs somptueuses d'un vert-bleu que jamais la gamine n'avait vu jusqu'là,... si elle trouvait son ch'min d'vie, elle trouverait dans ces eaux son cadeau de nowell offert par cette Dame nature qui selon elle veillait sur elle depuis toujours. C'est qu'elle y croyait la môme, l'aimait bien cette idée d'être choyée et veillée par Dame nature, alors l'coeur vaillant, elle s'mit en quête de son graal, et trouva enfin l'chemin qui la sortit d'ce bois et trouva cette cascade.
Elle ne lui avait pas menti cette Mère protectrice, la cascade était magnifique, ses eaux étaient moirées entre vert et bleu, et la chose la plus extraordinaire qui soit c'était que son cadeau, ou ses cadeaux s'trouvaient non pas au pied d'un sapin mais nageaient et riaient dans cette eau ... Mère nature lui offrait la compagnie de femmes, plus belles les unes que les autres, l'en tomba presque de son Succube la môme, elle n'avait jamais vu autant d'splendeurs depuis des lustres ... a dire vrai, n'en avait même jamais vu ... ça l'interpelle, ça lui offre de l'oeillade, ça lui promet d'l'amus'ment, d'la joie, n'en doute même pas, remercie Dame nature de ce cadeau, ça lui jette même du coqu'licot autour d'elle, en reçoit une tige en pleine tête ... ...

Et là, et là,... s'réveilla sous la neige, s'gelant les arpions sous c'porche merdeux d'une taverve, planquée derrière un abreuvoir, les miches mises a mal et quant au reste d'sa carcasse même dilemne, la gamine grelotait malgré sa couverture.
S'relève de sa couche de fortune, un vélin collé sur la pomme,... les mirettes encore toutes ensommeillées, elle grogne, ronchonne, s'rappelle son rêve interrompu mais soudain s'laisse sourire pensant que Mère nature lui écrivait l'itinéraire d'ce pays merveilleux.
Déroule l'vélin, ôte le cachet, y jette ses mirettes dessus, et là, et là ...


Citation:
Expéditeur : Prof
Date d'envoi : 2008-12-25 22:51:38
Messire,
Nous vous informons que le Périgord-Angoumois est en lois martial depuis le 21 novembre 1456.
De ce fait, nous vous prions de quitter pour des raisons de sécurité évidente de quitter nos terres dans les plus brefs délais (24h), sous peine de mise en procès. De plus vous êtes sur liste rouge. Cette injonction de quitter notre sol prend effet dès maintenant
Prof douanier d'Angoulème


Pas de Mère nature, non !
Un crétin,... qui lui donne du Messire, ça l'a gonfle, la fiche en rogne... qui lui donne d'la menace, lui dit faire partie d'liste rouge, n'sait même pas c'que ça sous-entend, et c'nase qui lui impose de quitter Ses terres dans les 24h, mais elle en rêve de les quitter ces terres et ce depuis 15jours déjà, pi ces terres n'sont pas les siennes, on le tolère icelieu comme eux tous.
Alors, pleine de rage et d'colère d'l'avoir sortie d'son rêve, elle balance d'la boule de neige ou qu'elle peut, n'ayant plus d'armes afin d'trouer ou de dé-zinguer, c'qu'elle pouvait trouver devant elle, alors ça dégomme du rat, même du clebs et d'la populace encore présente dans ces rues sinistres, et ces idiots lui en renvoient, prenant cela pour une bataille de boules de neige ... s'en prend une dans la pomme et là,... s'affale de tout son long, et tout autour d'elle, plus d'femmes mais que des Cui-Cui qui tournoient devant ses yeux ... replonge dans un coma profond mais sans rêve cette fois-ci ...


Bzzzzzzz....Bzzzzzzzz !!! !!!
_________________
"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"
Gmat
Alors que Gmat étudiait bien tranquillement, il vit se mettre en place plusieurs armée en recrutement dans la ville d’Angoulême...

Hum... bizarre tout ça... ils viennent renforcer la ville une fois qu’elle n’a plus besoin d’eux... arf c’est périgourdins, je ne les comprendrais finalement jamais...

Mais bon, en réfléchissant bien, les ¾ des étrangers étaient convalescents en ces lieux durant encore de nombreux jours...

Hum... je crois comprendre... Les voilà qu’ils s’affolent comme brebis car ils doivent avoir peur que le groupe se réunissent... Arf, ils sont vraiment spéciaux ces gens-là... De plus, personne ne peut encore bouger et en mettant en place la loi martiale, on a l’impression qu’ils révolutionne une fois de plus le comté....

Eclatant de rire tout seul

Morbleu ! Ils ne peuvent pas faire quelques choses dans le calme et l’organisation pour une fois ?!!!! Toujours obligé de déclarer une guerre totale à chaque fois qu’ils doivent faire je ne sais quoi ou même juste organiser des défences... Je comprends pourquoi ce comté est une réelle désorganisation... Ils vont réussir à me faire regretter le travail des deux ancien comtesse et comte Amerzone et Perturabo...
Bref, je vais essayer de leur faire comprendre que s’ils nous laissent en paix et partir tranquillement, il n’y aura aucun soucis à se faire... mais bon, ce n’est pas gagner de leur faire comprendre quoique ce soit à eux, la plupart sont têtus comme des boeufs...peine à eux...



Puis, une missive tomba du bec d’un rouge-gorge, signée par la cours comtale...
Il prit le temps de l’ouvrir avec soin au vu de sa destination...


    Citation:
    Date d'envoi : 2008-12-25 22:46:44
    Messire,
    Nous vous informons que le Périgord-Angoumois est en lois martial depuis le 21 novembre 1456.
    De ce fait, nous vous prions de quitter pour des raisons de sécurité évidente de quitter nos terres dans les plus brefs délais (24h), sous peine de mise en procès. De plus vous êtes sur liste rouge. Cette injonction de quitter notre sol prend effet dès maintenant

    douanier d'Angoulème


Hum intéressant...
Mais je trouve cela bizarre après tout... Bon ben comme je suis d’une grande politesse, je vais prendre le temps de lui répondre bien sagement afin de montrer ma bonne volonté...


    Citation:
    Bien le bonjour à vous cher douanier et cher comté du Périgord-Angoumois,

    J’ai pu prendre part de votre dernière missive stipulant la demande de disposition de vos terres sous les plus brefs délais s’élevant à 24h... Je précise que cela est si peu, à peine le temps de ramasser mon baluchon...
    Bon, pour faire simple je voudrai simplement vous faire un petit rappel qui ne serait pas des plus répétitif...
    Ladite loi martiale étant légitimée par les pouvoirs qui vous sont conférés ainsi stipulé dans le Corpus Juris Civilis en son livre II. Chapitre V. opus III prononce que

    « Faisons savoir que les non périgordo-angoumoisins n’ayant pas reçu l’autorisation de séjour sont priés de quitter le territoire dans un délai de 48h à compter de la parution de cette mise en exercice. »

    « Passé ce délai, toute personne non périgordo-angoumoisine, et non autorisée par un sauf-conduit qui sera encore présente dans notre Comté sera passible de poursuites judiciaires. »

    Hors vous laissez un delai de 24h qui ne correspond en rien avec cette loi.
    De plus, je voudrais simplement rappeler que ce corpus s’applique à tout étranger au Périgord-Angoumois, et je vous accorde les faits, cela dit vous avez du vous tromper de destinataire car je ne suis en rien étranger à ce comté. Je vous joints ci-dessous ma fiche d’état civil :


    Citation:
    Informations sur Gmat

    Né(e) le 14 Novembre 2006

    Gmat fête son anniversaire le 14 Novembre.

    Dernière adresse connue
    Pays : Royaume de France
    Comté/Duché : Comté du Périgord
    Village : Angoulême


    Je vous pris alors de bien prendre connaissance et de m’incorporer une fois de plus dans votre paperasse populace.

    Ensuite, pour bien faire valoir mes droits, je suis allé vérifier sur les écrits de ma relaxe car il aurait été fortement possible que l’exile me soit demandé et dans quel cas je vous aurait abandonné... Malheureusement la relaxe a été prononcé et à juste droit tout comme l’absence de disposition des terres.

    Je vous contact alors simplement et amicalement pour vous tenir au courant de la situation afin d’user de trop l’encre sacré qui nous ait convié.

    Mais avant de raccrocher ma plume, je me permets de vous demander une simple justification sur votre corpus...

    « Encourageons nos habitants du Périgord et de l'Angoumois à ne pas se déplacer à l'intérieur de notre province, à rester chez eux durant le temps de la loi martiale, à se préparer à prendre les armes pour assurer la sécurité de nos villes. »

    Cela annonce que vos autorités vont balayer tout sur leur passage ?!
    Vous revenez comme à la belle époque alors ?!
    Croyez-vous que c’est la solution ?
    De plus vous demandez à tous les étrangers de quitter les terres sous 24h, mais sachant que la plupart convalescents partiront avec quelques jours d’intervalles, le mode « faucheur » mis en place nuira sûrement aux éventuels départs non ?! N’est-ce pas contradictoire votre corpus ?!
    Il serrait temps de le lire tranquillement et d’y refaire le point non ?!

    Sur ce dernier point je vous souhaites de bonnes festivités et pour ma part je dois encore courir après ma dinde pour la festoyer.

    Je vous transmets mes voeux les plus sincères et à la revoyure.

    Sir Gmat de Cianfarano de Charnée
    Citation:











Gmat raccrocha la plume et retransmis la missive à l’oisillon du conseil afin qu’il lui retourne la réponse... Puis il se replongea dans ses études...
_________________
Gmat de Cianfarano de Charnée
@ooo(]============> Aristote pardonne.....Moi non
Linon
L'hilarité était à son comble dans la salle de la taverne... Linon n'en pouvait plus de ricaner en imaginant les différents services comtaux rivalisant d'imagination pour être pires les uns que les autres.

La nécessité de sortir se fit si impérieuse qu'elle se précipita dans la cour, attrapant sa cape au passage. La neige était tombée, recouvrant le sol d'une légère couche presque fondue. Toujours gloussante, Linon clopinait à vive allure vers le porche dans les légers tourbillons de neige que le vent soulevait.

Alors qu'elle atteignait celui-ci toujours pleurant de rire, la béquille glissa sur la neige fondue, déséquilibrant la jeune femme qui tenta vainement de se rattraper à l'abreuvoir et tomba dans un cri de douleur. Dégrisée, elle retrouva immédiatement toute son exaspération

Mais yen a marre, yen a marre, yen a marre !!!

Assise sur une couverture qui avait amorti sa chute, elle se pencha sur la seule cheville valide qui lui restait et qui la lançait douloureusement. Pas cassée... pas foulée... juste tordue. S'accrochant au rebord de l'abreuvoir, elle plia le genou et tenta de se relever pour retomber immédiatement dans un gémissement de dépit... impossible... la douleur vive lui interdisait de plier sa maudite cheville.
Exaspérée par ce corps qui n'en finissait plus d'être blessé et de l'empêcher de faire ce qu'elle voulait, elle balança un coup de poing rageur dans la paroi de l'abreuvoir, ce qui bien sûr n'arrangea en rien sa situation.

Bon.. la béquille... où était cette satanée béquille? Fouillant les alentours du regard, elle aperçut une forme allongée à deux pas, puis sa béquille... revint à la forme... qu'est-ce que c'était?
Elle scruta la forme indistincte dans la pénombre du porche, finit par comprendre que c'était une forme humaine... pas un homme, trop petite, non... une femme ou un tout jeune homme.... un vagabond mort de froid certainement, on en trouvait régulièrement de ces malheureux qui tentaient de s'abriter sous les porches et que les nuits devenues glaciales emportaient dans leur sommeil.

Consternée par sa découverte, Linon se traîna sur les mains jusqu'à la silhouette qui gisait sur le côté, et en soupirant, se pencha sur elle et écarta les mèches de cheveux qui recouvraient le visage.... écarquilla les yeux de surprise puis d'effroi... ce visage... familier entre tous...

Aye! C'était Aye ! La gamine disparue depuis les combats, dont personne n'avait de nouvelle, dont personne n'osait plus prononcer le nom de peur de donner corps à ce que chacun pensait, qu'elle était morte... qu'on ne la reverrait jamais...


Aye...? Aye...??... Aye...!!!


Elle commença par la secouer doucement, puis de plus en plus fort en même temps que la panique montait... Aye revenue on ne sait comment et mourant devant la taverne...


Aye !!! Réveille-toi! C'est moi, Linon ! Réveille-toi tout de suite !!


Mais pas un son ne sortait de la bouche entrouverte... elle palpa les mains gelées, les joues trop froides, céda franchement à la panique, secouant l'insupportable gamine de toutes ses forces, se prenant à la battre de sa main valide

Mais tu vas te réveiller oui ?? Réponds-moi !... Aye... j'ten prie... c'est moi...

Linon récupéra sa béquille, tenta à nouveau de se hisser sur son pied, mais la béquille forcément de travers glissa à nouveau, en même temps que la cheville refusait d'obéir. Linon retomba à côté d'Aye en criant de rage, épouvantée à l'idée que celle-ci mourait sous ses yeux sans qu'elle put rien y faire. Elle envisagea de traîner le jeune corps jusqu'à la porte, l'agrippa par le col de sa main valide, mais l'autre bras ne pouvait fournir l'effort nécessaire.

De l'aide, il leur fallait de l'aide immédiatement...Elle se mit à hurler vers la taverne pour alerter les deux jeunes femmes qui s'y trouvaient


Baile !!!! Baile !!! A l'aide !! Natt'!!! Au s'cours, c'est Aye !!!


Mais les mugissements du vent qui s'engouffraient sous le porche lui semblaient emporter ses cris...

Tu vas te lever oui??? Aye... j't'en prie, c'est moi... Fais pas ça !!! J't'en prie, j't'en prie... meurs pas maintenant.. on rentre à la maison...


Elle recommença à frapper la jeune fille autant d'exaspération que pour la réveiller

Naaaaaattt' !!!! Baaaaaaaaaile !!!!

Linon se colla au jeune corps pour le réchauffer, les couvrit toutes les deux de sa cape, sanglotant d'impuissance, murmurant des promesses en caressant le visage froid de son amie...


T'es vraiment une saleté... j'te préviens, si tu meurs, je te pends, et après je te tonds... ou alors le contraire... j't'en prie Aye, réveille-toi... Baile va arriver, tu vas voir c'que tu vas prendre...


Baaaaaaaaaaiiiiiiiiiilllllllleeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!
Rebaile
Et ca r'prend sa plume pour rajouter, l'sourire aux lèvres, les quelques mots pertinents proposés par Natt et Li...
Ca forme les lettres délicatement et les mots avec délectation...
C'est qu'elle n'avait pas souvent écrit des lettres officielles, la baile, depuis qu'elle avait quitté le Lyonnais-Dauphiné, l'été dernier...
A vrai dire ça ne lui manque aucunement, mais une occasion pareille ne se refuse certainement pas, sous peine de n'plus pouvoir se mirer dans la glace pendant longtemps!

Fait une tite pause pour se désaltérer à la chope remplie de nouveau après l'passage du volatile, lance un sourire à ses deux amies qui n'sont pas encore sorties d'leur hilarité, et s'applique à terminer leur réponse collective.

Valà c'que ça donne, les filles!

Relève la tête, mais n'en voit plus qu'deux, des filles. Li est sur le pas d'la porte, qu'elle franchit à l'instant, son fou rire en garde du corps. La baile hausse doucement les épaules et tend l'parchemin à Natt.




Bon Natt, j'l'envoie comme ça alors? et l'est partie où, Li?

Pas l'temps de lui répondre, la Natt, qu'un cri presque inhumain d'une oie qu'on égorge - Ahhhh souv'nirs, souv'nirs, du Palazzo... - vient ébranler la quiétude d'la taverne.



Baile !!!! Baile !!! A l'aide !! Natt'!!! Au s'cours, c'est Aye !!!

Naaaaaattt' !!!! Baaaaaaaaaile !!!!


T'ain de m.erde... Li ! Aye !

La baile s'lève d'un bond, balance encre et parchemin et se rue vers la porte. Essaie de suivre la voix, mais ya que l'silence qui l'accueille. Tourne la tête de tous les côtés, et s'apprête à aller sur sa gauche, comme d'hab quand elle doit choisir au hasard, quand un autre cri retentit.


Baaaaaaaaaaiiiiiiiiiilllllllleeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!



Là, tout près, l'abreuvoir!
Vole plutôt qu'elle ne court ou ne va, la baile et arrive près d'son but en quelques s'condes. S'prend le pied dans une béquille qu'elle n'a pas vue, et et opère un roulé boulé qui aurait été magnifique n'eussent été les circonstances...
S'redresse vite fait et revient vers les deux corps allongés.

Li, tu vas bien?

Pose sa main sur l'épaule d'la jeune femme et fixe le corps étendu à ses côtés... Oui c'était Aye, inconsciente, d'une pâleur effrayante... Aide d'abord Li à se remettre debout, lui tend sa béquille, puis s'reconcentre sur Aye qu'elle prend dans ses bras et soulève. Sa légèreté casse immédiatement les digues d'la baile et laisse couler des larmes de rage sur ses joues...

Bordel... elle n'a plus que la peau sur les os Li... J'rentre à la tav, Natt t'aidera à marcher.. J'crois qu'il faut un doc pour Aye...


Marche le plus vite possible vers la chaleur d'la taverne, les pensées en vrac, incapable de réfléchir clairement.

_________________

Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Ayerin
L'étreinte qui étouffe

- Aye...? Aye...??... Aye...!!!

Voix sortant d'nulle part!
Pas d'son crane cette foi-là. Elle était endiablée celle-ci, pleine de rage. La gamine sentie son corps balloté, secoué comme un prunier.
Ça y est, elle l'avait vendu son âme, elle s'en souvient entre brume et brouillard et y sont v'nus la chercher.


Incline-toi pour lui, incline-toi devant la suprématie
Incline-toi pour lui,... t'es Damnée la môme !!!


N'ose bouger, ni ouvrir une mirette. Garde les noeils clos, elle flippe sa race.
Sa respiration s'fait plus lente, n'à même plus l'impression d'être, elle ne veut plus exister.
Peste contre elle et son impulsivité !
Pourquoi l'avoir imploré c'démon, lui avoir donné l'pouvoir d'se servir d'elle ?


- Aye !!! Réveille-toi! C'est moi, Linon ! Réveille-toi tout de suite !!

Elle entend,... la voix d'outre-tombe, elle se grime, s'masque sous d'la tonalité aux accents reconnus, douce voix même si dure de sa douce Linon, sa tantine comme la môme aime l'appeler.
Mais ne cède pas Locarin. N'oublis pas le démon a l'pouvoir d'prendre voix et forme afin de mieux t'asservir.
Alors la môme attend, reste immobile, sent l'froid l'envahir, frissonne, la frousse encore plus grande qui lui tord les tripes, l'a mal.


Idiote, mets-toi encore à genoux pour moi
Je suis ton agonie, suit mon chemin
Je ne te libèrerai jamais


Elle le savait. Une ruse du démon afin qu'elle cède plus vite et sombre dans les abimes.
Entr'aperçoit l'aven de feu que celui-là, une porte béante qui s'ouvre et qu'elle voit malgré ses paupières closes.
Les portes d'l'enfer s'ouvrent, ça la brule, ses poumons s'remplissent de ce souffre que ses narines inspirent.
"Retient ta respiration" qu'elle se dit, "ça retardera ton agonie !"


- Mais tu vas te réveiller oui ?? Réponds-moi !... Aye... j'ten prie... c'est moi...

Les monstres tendent leurs bras vers elle. Griffes atroces au bout d'leurs, euh... longs doigts rougis et biscornus.
Mais la voix s'fait pourtant douce et lui donnerait l'envie d's'abandonner mais n'cèdera pas, nan jamais, jamais si elle peut encore lutter et elle le fera jusqu'au bout...enfin y pense fort'ment.
Qu'elle ait vendu son âme ou pas, nafoute !
Et qui a dit qu'il fallait toujours tenir ses promesses à plus vil que soit ?
Soudain, la gamine se sent attrapée par l'col de sa piètre ch'mise. Elle étouffe, n'ose donner du grogn'ment, n'veut pas le faire jubiler cet hideux qui tente de la trainer sur l'sol gelé qu'elle trouve bien confortable à présent.
N'veut pas s'faire avaler par cette gorge profonde alors elle implore en silence, implore d'la clémence, n'voulant pas finir griller dans ces bas-fond.


- Baile !!!! Baile !!! A l'aide !! Natt'!!! Au s'cours, c'est Aye !!!
- Tu vas te lever oui??? Aye... j't'en prie, c'est moi... Fais pas ça !!! J't'en prie, j't'en prie... meurs pas maintenant.. on rentre à la maison...


Elle le savait, dup'rie diabolique !
Ça lui parle de Baile, et ça veut la cramer d'avoir reluqué et à peine caressé du cuissot d'la Natt.
On voulait la punir pour sa déviance, jugeant ses désirs.
Mais pour qui s'prend-il ?
Même en bas, là ou ça te bouffe jusqu'au trognon, elle restera Locarin, jamais elle ne reniera ses passions.
Hurle en silence,... "Lâche-moi l'cornu, t'm'auras pas comme ça, t'peux m'cramer l'affreux, même me découper en rondelle, j'viendrais pas avec toi."
Plante ses ongles d'son bras libre dans la neige, espère qu'l'affreux n'la verra pas faire, s'brule les doigts, ça saigne -drôle de prise m'direz-vous mais dans l'adversité, ben on fait c'qu'on peut avec c'qu'on trouve ... pi l'est vraiment hideux, celui ou celle qui la mal traite malgré sa voix empruntée à Linon !


Incline-toi pour moi, fais-le
Mets-toi à genoux, devant moi et obéis-moi


"Ben là, tu rêves, vieux pervers bouffi !" qu'ca crache dans sa tête. "Va te faire voir, jamais j'me mettrai sur les g'noux pour toi, raclure"
S'prend d'la baigne, "Bordel,... y lit dans mes pensées l'pourri",... la cogne même plus fort, sa pomme gicle de droite à gauche, ça lui fait un mal de clebs,... ses joues étant gelées depuis qu'elle s'était étalée là, puis évanouie sous l'coup d'la boule de neige.
Sa mirette commence a larmoyer, c'est qu'sa grosse paluche au sadique la fouette plus fort, y ne s'arrête même plus c't'animal !


- Naaaaaattt' !!!! Baaaaaaaaaile !!!!
- T'es vraiment une saleté... j'te préviens, si tu meurs, je te pends, et après je te tonds... ou alors le contraire... j't'en prie Aye, réveille-toi... Baile va arriver, tu vas voir c'que tu vas prendre...


Ça lui file encore d'la bastonnade, de l'insulte avec, ça la menace des pires sévices, alors qu'son pire cauch'mars c'est de ne plus avoir ses tifs en bordel, quelle injustice ... y veut la tondre comme l'Erme, puis la pendre et ensuite ça la supplie et s'prend en pleine esgourde d'nouvelles menaces ... l'cornu voulait s'en prendre à Baile maint'nant ... elle pigeait plus rien la môme, sacré Dawa dans sa caboche, s'met alors à délirer,...
Nan pas les tifs, steuplé... j'ferai c'qu'tu voudras, pi fiches la paix à Baile, hein ! qu'elle lâche dans un murmure plein d'effroi d'le sentir s'coller sur elle, vla qu'il veut de suite la consumer, il en a après ses chairs l'hideux, grimace, sent qu'ca va faire mal,... cède les digues, la môme chiale de dépit, n'peut plus lutter, elle en a marre surtout quand arrive son compagnon.
A deux contre elle, la gamine se sent condamnée.


- Li, tu vas bien?
- Bordel... elle n'a plus que la peau sur les os Li... J'rentre à la tav, Natt t'aidera à marcher.. J'crois qu'il faut un doc pour Aye...


La gamine cède, lâche prise. En a marre de s'battre.
C'est la fin, tout est fichu !
Réfléchit avant d'causer qu'on lui avait souvent dit, preuve était faite.
S'boufferait bien la langue pour avoir fait ce pacte débile mais n'en a pas la force et s'dit qu'les hideux s'en chargeront pour elle.


Incline-toi pour lui, incline-toi devant la suprématie
Incline-toi pour lui, finalement


J'm'incline, c'est bon, rasez, pendez moi ... vous avez réussi à m'avoir, faites les vos supplices, faites ce que vous voulez d'moi, plus rien a foutre ! murmure t'elle à l'attention de celui qui l'emporte vers ces portes d'ou sortent d'autre bras fait que de feu,..!
"Plus qu'la peau sur les os" qui dit l'autre, ben son pote vient d'lui bruler sa chair en s'vautrant sur son corps endolori, lui a même écrabouillé son bras cassé, et réouvert sa plaie... "l'est vraiment idiot en plus d'être moche, lui".


(hrp : m'ci à "Epica - Fools of damnation" a qui j'ai emprunté quelque parole)
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"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"
Linon
Aidée par Natt, Linon suivit Baile dans la taverne en boitillant et en pestant sur sa cheville dont pourtant la douleur s'éloignait.

Aye semblait reprendre connaissance, murmurait quelque chose... Linon se pencha sur sa jeune amie, lui caressa la joue gentiment.


Bien sûr que non je ne vais pas te tondre, ni te pendre... ni rien te faire du tout ! À part te remplumer !


Elle se tourna vers Baile en souriant pour la rassurer


Ne t'en fais pas, elle est vivante ! La mauvaise graine... ça crève pas comme ça hein...

Le bras de la gamine présentait une légère déformation. Linon s'en empara sans cesser de sourire, toute à la joie de l'avoir retrouvée... Prête à tout, elle lui couperait elle-même le bras si ça pouvait la sauver !! Forte de cette résolution, elle s'empara d'un couteau de poche et fendit la manche avec détermination pour voir la blessure... puis se pencha à l'oreille de la blessée

Tu vas être déçue, yaura même pas besoin que je te fasse mal... rien à couper... Tu garderas ton bras la peste !!

Sautant à cloche-pied jusqu'au comptoir, elle récupéra la bouteille de gnôle qui servait à tout et revint à la jeune fille, toujours en sautillant. Le bouchon arraché d'un coup de dents, elle se pencha à nouveau à son oreille, un sourire sadique aux lèvres...

Finalement, je vais te faire un peu mal... juste pour t'apprendre à nous inquiéter autant !

Et versa l'alcool sur la plaie... puis l'essuya délicatement. Un bandage fut rapidement mis en place, suivi d'une attelle et d'un deuxième bandage. La jeune femme regarda son oeuvre avec satisfaction et adressa un sourire malicieux à l'infernale gamine

Ayounette, t'es maigre comme un clou, Baile a bien raison ! On va donc te gaver maintenant!

Attrapant cette fois sa béquille parce qu'elle fatiguait sur un seul pied, Linon se rendit en cuisine, fit tomber un faitout d'une étagère à coups de béquille, et entreprit de verser dedans tout ce qu'elle trouvait. Ainsi défilèrent oignons, lard, poireaux et carottes, plus ou moins épluchés car avec une béquille sous le bras, allez donc éplucher proprement quoique ce soit ! Trouvant qu'il manquait encore quelque chose, Linon ouvrit les placards et rajouta des oeufs avec une partie de leurs coquilles, mais très peu, une bouteille de vin, une autre de bière, un peu de farine parce qu'elle avait vu quelqu'un le faire, poires et feuilles de laurier... Au moment d'assaisonner, elle jeta une poignée de piments andalous mais s'arrêta avant de verser le gros sel.. le regarda de près.. *oups... c'est la mort-aux-rats ça..* Souriant à sa faillie bévue, elle renonça au sel qu'elle ne trouvait pas et le remplaça par du miel, puis touilla tout ça, couvrit et laissa mijoter sur le potager.

Linon surgit de la cuisine toute souriante et de la farine sur le nez, cria aux donzelles

C'est presque prêt !!! Faut qu'ça cuise un peu ... En attendant, j'vais aller afficher en ville... ah oui, j'vous ai pas dit?? on va faire un grand bal !!!! J'en ai marre de la morosité ! On va s'poiler !!

Et la jeune femme au comble de l'excitation, attrapa à nouveau sa cape et sortit en coup de vent, la béquille glissant dans la neige fondante...
Ayerin
    [Opération Boucherie]

    Déposée sur une table d'la tav' des paumés et des déglingués, la gamine n'eut pas fini de souffrir.
    Loin d'imaginer que ses délires d'enfer allaient lui paraitre paradisiaque à côté de ce qu'allait lui faire subir celle qu'elle appelait Princesse mais devrait après coup la rebaptiser autr'ment.


    - Bien sûr que non je ne vais pas te tondre, ni te pendre... ni rien te faire du tout ! À part te remplumer !

    "Manquerait plus que ça qu'elle me tonde cette sorcière, même aussi délirante que je sois, j'trouverai encore la force pour sortir de mes gongs. Et qu'elle touche à une seule de mes mèches en bordel et mes crocs iront se planter dans cette croupe d'la dodue clopin-clopant", maugréait Locarin entre ses dents serrées.

    Ne t'en fais pas, elle est vivante ! La mauvaise graine... ça crève pas comme ça hein...

    Et Vlan, prend ça dans les ratiches la môme, décidément, et dire qu'à la regarder, on lui donnerait d'la bondieus'rie sans passer par le confessionnal ... comment pouvait-on être aussi peau de vache et douce en même temps ... belle diablesse que cette bonne femme !

    Pour la peine, Locarin n'ouvrit même pas un noeil, elle ne voulait en voir aucune d'elles, si elles avaient autant d'vacheries dans l'gosier à lui offrir, elle préférait faire l'évanouie que de devoir en supporter davantage.
    Mais elle aurait aussi voulu être sourde car ça lui aurait évité d'entendre cette voix qui continuait de lui donner d'la gentillesse ... car non contente de l'avoir sorti de son doux nid auprès de cet abreuvoir plus accueillant qu'elle, la vla prête à lui faire subir le martyre.


    - Tu vas être déçue, yaura même pas besoin que je te fasse mal... rien à couper... Tu garderas ton bras la peste !!

    Et aucune des autres donzelles qui s'disent d'la famille n'lèveraient le p'tit doigt afin de sortir la pov'môme des griffes de cette enragée ... et dire qu'on pensait que c'était-elle qui perdait la boule mais la gamine pensait que nombre d'entre elles devaient certain'ment éviter de se mirer la trogne au réveil ... sont toutes plus déjantées qu'elle ne le sera jamais !

    - Finalement, je vais te faire un peu mal... juste pour t'apprendre à nous inquiéter autant !

    Et là, v'la pas qu'en même temps la Linon s'penche sur la môme qui s'reçoit son souffle fétide dans l'esgourde avec en prime d'la vilaine menace, mais elle ne se laissera pas faire la môme, elle va lui démontrer que si son bras et son flanc la font souffrir, ben ses guiboles sont encore assez alertes et d'un coup d'un seul va lui en mettre une pelleté d'bottes entre les yeux, à lui coller pour la vie un pif violacé.

    Mais Aye n'était pas dans l'un de ses bons jours et entre vouloir et pouvoir lui filer d'la tanner, l'horrible Linon lui versa bien plus vite que son pied ne se leva, d'l'alcool pure sur ses plaies sans aucun autre remède afin de la soulager ... la gamine hurla plein poumons sa colère,...


    Bonté divine !
    Arrière Basse extrace !
    Casse-toi donc de là, je te conchie tu m'entends,
    et cesses de me faire autant souffrir !


    Se releva aussi sec sous l'coup d'la douleur de cette table de torture, l'oeil plus mauvais qu'à l'accoutumée alors qu'l'éclopée sautillait déjà vers l'comptoir afin d'lui préparer d'la bouffetance selon ses dires.

    Et ta graille ben tu peux t'la garder Vieille Sorcière,
    J'préfère encore créver ici ou partager l'auge à cochon plutôt que de devoir en subir encore plus avec tes soit-disant soins de pacotille !
    J'te déteste, et vous toutes avec,... z'êtes que des, des ...


    La douleur était telle, que la gamine ne termina pas sa phrase et s'laissa tomber de tout son poids sur cette table, sa tête cognant lourd'ment sur l'bois qui l'envoya alors pour un temps aux pays merveilleux d'la féerie et des rêves ... sans elles !

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"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"
Rebaile
Angoulême l'incohérente, le 13 janvier 1457

La baile s'est réveillée c'matin, ravie de n'avoir plus que 8 jours à tirer dans ce bled pourri.
Petit déjeuner avalé rapidement, s'en est allée au verger faire mumuse avec les fruits.
Quelques heures plus tard, pelant dans ce froid d'canard que la cueillette n'a pas fait disparaitre, elle s'en retourne gaillardement à la taverne où elle a élu domicile.

Mais ne v'là-t-il pas qu'elle voit plusieurs gens d'armes qui font l'pied de grue d'vant la porte fermée.

'jour messieurs, qu'elle leur dit, mais aucun n'ouvre la bouche, à croire qu'ils s'étaient levés du mauvais pied!

Ils la saisissent, toujours en silence mais la baile, allergique au contact des hommes, se débat jusqu'à ce qu'ils la relachent une première fois.

Mais ca n'va pas? Pourquoi etes-vous la? Montrez moi un document officiel qui vous donne le droit de m'emmener? Et surtout, dites moi donc ce qu'on me reproche!

Mais toujours aucun mot d'la bouche de ces crétins dociles, et ils reviennent à quatre pour la saisir. La baile, avec toute sa haine des hommes de ce genre, ne peut rien contre leur force ajoutée et est obligée d'les suivre.

Quel comté de m.erde que le vôtre.. Je vous promets de vous faire payer ça, bande d'arrogants qui se croient tout permis..

Leur balance ces mots aussi calmement que sa haine le permet, et se promet de faire payer au juge l'arbitraire dont il vient de faire preuve encore une fois... Dût-elle s'en prendre à sa dame blanche de femme...
Se retrouve quelques temps plus tard en prison, sans aucune explication, ni écrite ni orale, et ne peut qu'attendre, bouillonnant de rage et de fureur, les explications de ce Comté qui se clame juste et victime de vils brigands...

_________________

Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Rebaile
Une heure plus tard

Les mêmes gardes, faces de brutes sans cervelle, qui r'viennent.
La font sortir sans ménagement, et toujours sans piper mot.
La balancent dans la rue, comme une malpropre.

Les r'garde, la baile, sa haine venant de trouver raison officielle pour s'y accrocher...

Alors c'est comme ça?
Le juge a les mains qui le démangent et fait mumuse avec moi?
Une heure dans cette taule pourrie sans aucune explication? Et il croit s'en tirer comme ça?

Prend une pierre et la balance sur une vitre du tribunal où on l'avait emmenée.

Je veux des dédommagements!
Elle hurle ces mots à la face du batiment d'une laideur à l'image du Comté.
Sinon tu vas prendre ma haine en pleine gueule, Flex, je te le promets!

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Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Nattascha
16.01.1457


Ça commençait à sentir bon la liberté.
En fermant les yeux elle imaginait le vent dans ses cheveux, les cavalcades sur le dos de sa jument aussi fougueuse qu’elle, les odeurs du printemps qui bientôt viendraient chatouiller ses narines, les piaillements des oiseaux qui s’étaient tus, partis pour des contrées plus chaleureuses, l’odeur des granges à foin, refuges d’une nuit… la liberté enfin retrouvée.

En l’instant, la manière la plus exaltante de préparer le départ, c’était de tout jeter, tout faire disparaitre de ces 45 jours de captivité.
Tous coupables, coupables d’avoir voulu la liberté… de passer.
Le sentiment d’exclusion, de mépris… même si certains villageois s’étaient plu à les rencontrer et à apprendre à les connaitre un peu.
Les geôles angoumoises visitées par nombre de camarades accusés de trahison. Comment peut-on trahir une chose, une ville, un comté auquel on n’appartient pas. Tout cela laisserait des traces indélébiles dans les âmes et dans les cœurs.
Et surtout, ce sentiment d’étouffer…
Il arrivait enfin, ce jour où ils prendraient la poudre d’escampette pour des lieux plus accueillants. Quelques jours, heures, les plus longues de la captivité. C’est ainsi qu’elle le ressentait. Le plus long était derrière mais le plus dur encore devant. Cinq jours à regarder de l’autre côté des remparts, à se remplir les yeux de cette vue dégagée, de ces espaces enneigés vierges de toute trace de pas ou de sabots. Pourquoi marcher sur les chemins lorsqu’on a tant de place pour s’ébattre. Pourquoi suivre ce qui est déjà tracé alors qu’on peut faire ses propres traces. Peuple asservi dans chacun de ses mouvements. Pouah. vivement la quille.

Pour l’heure, elle vidait par la fenêtre de sa taverne un maximum de choses, le laissait à disposition de qui en aurait besoin. Ustensiles de cuisine, livrés avec la Taverne, mais qui jamais n’avaient servi, couvertures en surplus qui aideraient certainement quelques malheureux à se protéger du froid, futs vides qui serviraient certainement à faire des berceaux ou autres jardinières au printemps… tout volait par les fenêtres ou la porte. Sentiment de se nettoyer soi même d’un excès d’immobilité.

L’air pur entrait et chassait les jours passés à se tenir chaud dans quelques mètres carrés. Les uns près des autres. Tentant tant bien que mal de se redonner courage jour après jour, ils avaient tenu bon.
Assise devant sa taverne elle regardait vivre le village auquel elle n’avait jamais réussi à s’attacher. Quelques villageois passaient, pressés de retrouver la chaleur de leur foyer. Au bras quelques sacs contenant les provisions du jour, ou de la semaine. Quelques morceaux de bois pour les cheminées qui fumaient en silence.
Aucune sympathie. Aucune envie d’appeler l’un d’entre eux pour se remémorer de bons moments. Rien. Comme hypnotisée par le vide ambiant, elle les regardait passer, comme elle regarderait passer un nuage dans le ciel. Encore qu’elle eut plus de sympathie pour un nuage, porteur d’eau, de neige ou d’images imaginaires. Ces manants ne portaient rien sur eux que des chaines qui font se courber le dos jour après jour. Elle aurait presque eu pitié s’ils n’avaient pas été si pleins de préjugés.
Bah à quoi bon perdre du temps à regarder ce qui n’a pas de sens ??
Retour dans la taverne qui serait dans quelques jours la sépulture de l’Ange qu’elle n’avait malheureusement que peu connu.
Là bas dans le froid il attendait leur dernier hommage. Les derniers instants à Angoulême seraient aussi les adieux à certains. Emouvants, déchirants pour beaucoup d’entre eux. Il fallait préparer ce départ là tout autant que préparer le leur vers d’autres horizons. Elle comptait sur ses amis pour l’aider à amener là suffisamment de bois pour lui faire un immense feu de joie.
Quelques buches commençaient à s’entasser là où le mobilier avait laissé place nette. Les dernières chopines bues aux « dingues » le seraient pour le repos de l’âme d’Evan’s, autour de ce qui serait son dernier brasero.
Un regard vers la colline juste à la sortie d’Angoulême sur la route de Périgueux.
Il faudrait remonter là haut. Son épée l’attendait. Elle ne la laisserait pas. La trouille au ventre elle reculait chaque jour l’instant d’y retourner. Mais le temps passe… et la lame reste.
Passer voir Émile aussi, le remercier pour tout.
Glisser dans les fontes de son andalou le peu de choses qu’elle possédait.

Quelques jours, allez plus que quelques jours.

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Diabolikbarbiturik
Jour J un départ annoncé !

Diab' se leva toute guillerette se matin, une page venait de se tourner, une nouvelel étape de franchie, après 45j de patience, d'amour et de haine.

Elle allat de taverne en taverne, taquina quelques habitant, puis fit le tour de la ville, seule, de ruelle en ruelle, elle avancait pensive.

C'est le grand jour ma belle, t'as plus rien a faire ici, se dit elle souriante, puis elle s'assombrit, pensant aux autres, à ceux qui restait là encore quelques jours. Elle marchait lentement, le vent lui caressant le visage, elle passa sur le marché, récupéra quelques fruits que Linon vendait.

Elle s'areta dans la première taverne, afin de taquiner une dernière fois le propriétaire de celle ci, qui était lui ravi de la voir partir.

Elle retourna ensuite "chez les dingues", pour profiter un maximum des ses amis, la soirée avait un goût de nostalgie, quelques buches de bois déposées ensemble au milieu de celle-ci, puis pour lui, celui qui ne se relvera pas elel détacha sa ceinture, celle qu'elel n'avait jamais quitter, cette ceinture où tant de trésors de guerre était accroché, pour la deposé sur le tas de bois. Tout le monde fut surpris, mais voilà un souvenir l'accompagnera.

Plus tard le sourire reviens sur les visages, un vent de folie traverse la taverne, Linon crois voire des mouches partout, à croire qu'elle ne boit pas que de la bière frolatée.

Puis elle monte à l'étage rassembler ses affaires, afin que tout soit prêt pour son départ imminent...

Elle déposera sur son lit un papier à l'attention de tous avec juste sur celui ci un simple mot



Citation:
LIBERTAD!

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Linon
Un départ, ça s'prépare...

Levée fort tard, Linon descendit l'escalier de l'auberge en bâillant et trouva dans la grande salle Fab' et Natt' occupés à roucouler. Elle devait faire pitié avec ses cheveux en bataille car l'Andalou lui servit un jus de fruit et des tartines qui finirent par avoir raison de sa mine froissée et de ses bâillements. La salle était bien vide... La veille, elle avait aidé la propriétaire dans son opération « on vide tout », balançant allègrement chaises et tabourets par la fenêtre. Pourtant il en restait encore, et Natt avait commencé à entasser du bois sur le parquet en prévision de l'incendie qui clôturerait l'épisode angoumoisin et servirait de bûcher funéraire à celui qui ne s'était pas relevé...

Il ne restait plus que quelques jours avant les grands adieux, et Linon, grégaire comme pas deux redoutait de voir ce jour arriver. L'une d'entre eux les quittait le soir-même.

Mais voilà, même les meilleures choses ont une fin, le départ approchait, il était temps de s'en préoccuper.

Une fois habillée et Marko alimenté, elle l'emmena jusqu'à l'écurie pour voir Grison, la jument qui les avait amenés jusqu'ici et devait les emmener à nouveau.
L'enfant sautillait à ses côtés, gai comme un pinson à l'idée de reprendre la route.


On va aller où?


Et bien... on va rentrer j'imagine... qu'en penses-tu?


Père est rentré?


Linon s'accroupit à hauteur de son beau-fils pour essayer de lui faire comprendre ce qu'il refusait d'entendre et lui parla doucement.

[g]
Non Marko... je t'ai déjà expliqué. Ton père n'est pas rentré, il est bien trop malade pour ça... Il est toujours à Tulle, tu te souviens comme il était malade après le mariage? Eh bien ça ne va pas mieux... Tu comprends?[/g]

Marko la considéra un instant en silence, puis passa ses bras autour du cou de la jeune femme.

Il reviendra jamais? Il est mort?

Comment lui dire...? Gila n'était pas mort, mais guère mieux. Linon avait perdu tout espoir de le revoir et s'apprêtait à entamer un second veuvage.


Non mon Marko, il n'est pas mort, mais ça arrivera peut-être... Il vaut mieux s'y préparer.

Elle embrassa le cou tiède de l'enfant et ils restèrent enlacés un moment.


On va voir Grison? Ça fait longtemps qu'elle n'est pas sortie....


Le petit garçon hocha la tête et la suivit dans l'écurie. Il se précipita au-devant de la petite jument grise pour lui caresser la tête.

Ça va Grison? Tu veux aller te promener?


Bien sûr, le cheval ne répondit pas, mais se laissa aimablement faire quand Linon après avoir posé sa canne contre le mur le sella puis le fit sortir de l'écurie.


Allez hop Marko, en selle mon bonhomme!


Le bambin ne se le fit pas dire deux fois, tendant les bras vers Linon qui l'attrapa et le déposa sur la selle. Et c'est un Marko trépignant de plaisir que Linon promena à travers les ruelles de la ville jusqu'au maréchal-ferrant qui vérifia les sabots de la jument, puis à travers la campagne environnante et le verger, où elle cueillit quelques fruits pour le voyage de Diab'.

De retour à l'écurie, tous deux s'activèrent pour bouchonner et nourrir la jument, vérifier et graisser le harnachement, puis retournèrent dans l'auberge pour préparer leurs affaires. Marko entreprit de rassembler ses jouets disséminés dans l'ancienne chambre de Linon dont il avait hérité après qu'Eicork en ait détruit la porte. Sa belle-mère qui occupait maintenant l'ancienne chambre du colosse rassemblait ses manuels de droit et tous ses parchemins dont elle essayait de ne faire qu'un rouleau, sans succès.

A la tombée de la nuit, Linon considéra gravement leurs énormes bagages... Comment s'étaient-ils débrouillés pour autant entasser en un mois et demi? Grison ne pourrait jamais porter tout ça. Elle regarda malicieusement le petit garçon.

Je pense qu'il y trop de jouets.. on va devoir en enlever avant de partir...


Et moi je pense qu'il y a trop de livres et de parchemins!... et que j'ai faim! Tu fais des crêpes?

Devant la trogne de l'éternel gourmand, la jeune femme sourit et céda...


Dîner crêpes! C'est parti...

Ils déboulèrent dans la cuisine quasi neuve et ouvrirent tous les placards pour sortir jatte, fouet, poêle et oeufs... Marko fila au marché acheter de la farine et du lait, et sa belle-mère fit rapidement une belle pile de crêpes fumantes qu'elle déposa sur la grande table avec des pots de miel et de confiture.


Ne mange pas tout !Laisses-en pour les autres...

Marko opina du bonnet, les joues déjà gonflées comme un hamster et s'empressa d'avaler une bonne partie de la pile

La taverne se remplissait doucement comme chaque soir de ses habitués et de piles de bûches pour le feu de joie à venir.
Diabolikbarbiturik descendit ses affaires... vint l'heure des adieux. Linon la serra fort contre elle, désespérée d'avance de les perdre les uns après les autres dans les jours à venir. Elles se promirent de se revoir bientôt, puis Diab' s'enfonça seule dans la nuit, alors que Linon éclatait en sanglots sur l'épaule de Baile... Si peu de temps leur restait à passer tous ensemble.En avait-ils assez profité?
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