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[RP] Mercenaires en paire.

Kar1
[Qu'a-t-elle de plus que lui..?]


Les rênes en main, ya plus qu’à puisque le Burrich’ pionce déjà à s’en décrocher les narines et que le Canasson piaffe comme un pur sang digne de ce nom. A vos marques, prêts.. Et claac! Un grand coup sur la croupe pour une envolée vers un nouveau Royaume, une nouvelle langue ainsi que de nouvelles coutumes. Pourtant les villes, ils ne vont pas vraiment en croiser sur leur chemin. L’escale est de mise. Ils resteront au même endroit prêt d’une semaine. Un débutant a besoin d’entrainement c’est bien connu, même avec toute la volonté du monde. Faut savoir être discret, se faufiler, trouver la faille, au moment T, à la seconde près. Pis voir un peu de sang gicler ne serait pas de refus pour la blonde. Lui montrer un peu de quel bois elle se chauffe. Plus personne pour les intercepter ou pour essayer de les calmer. Ils se chamailleront enfin jusqu’à plus soif quitte à connaitre le nom de l’heureux gagnant à la fin de cette dite semaine. Faudrait peut être le prévenir et lui dire qu’il empreinte un chemin sinueux le pauvre alcoolo. La Delhie diaconesse ne se laisse jamais faire certes, m’enfin cœur en choucroute par rapport à celui de la blonde. Moral d’acier Karine. Dormir n’est plus vraiment utile à son âge, elle acère ses lames à la place, voyez le genre, ça la détend. Une folle parmi tant d’autres pas à dire.

Arrivée en Franche Comté les narines de la blonde ainsi que de celle de Canasson s’élargissent pour flairer l’air du temps. Repérer les coins intéressants ou il y a passage fréquents. Pouvoir rester discrets tout de même, ne pas oublier les bosquets bien sur et les fossés surtout, rien de mieux qu’un trou pour passer inaperçu. En même temps, faudrait parfois aller s’aventurer dans la tête de la blonde savoir comment ça se passe un peu là dedans. Parce que des haches avec un brun et une blonde qui se hurlent tout le temps dessus, allongés dans un fossé, voyez le topo je suppose. Comment être incognito.

Un œil se lève alors vers le ciel pour essayer de trouver les arbres aux branchages les plus adéquats pour l’occasion. Il lui suffit d’un regard pour qu’un sourire s’agrandisse et illumine le visage de la blonde. Plus que satisfaite, comme elle aime à le faire. Karine empoigne alors les rênes une dernière fois pour tirer sur la bouche de son cheval quitte à lui décrocher la mâchoire, indiquant tout simplement qu’elle est ravie d’être là en compagnie de Burrich’. Cueilleront peut être des pâquerettes ensembles, qui sait. Ou encore à se faire subir tous les sévices qui peuvent exister sur cette terre. Mais l’avenir nous le dira. Pour le moment, Paillasse soulève le tissu séparant le banc de l’intérieure de la charrette et dit particulièrement doucement, étonnée elle-même par ce ton sortant de nulle part.


T’ouvres un œil, puis l’autre, et t'voilà dans un autre monde Burrich’. C’est l’heure du p’tit dej’.
N’est arrivé!


Demi-tour sec. Un pied en avant lui permet de pénétrer dans la charrette atypique. Un œil se perd sur l’homme qui l’accompagne, allongé dans la couche de Karine. Elle lorgne ensuite, rêvant de faire un brin de sieste tant que le coussin rempli de fougères est encore chaud. Léger soupire, partagé entre l’aise et la contrariété. Elle s’éclipsera plus tard peut être, il pourra alors chercher ses amies les chèvres pour leur faire subir un sort tout à fait légitime au gout de la blonde.

Les pensées évadées ou presque Paillasse s’assied soudainement difficilement sur la couche au ras du sol, tournant le dos à Burrich’. Les jambes se placent d’elles même en tailleur et Karine rajoute enfin, surprise une seconde fois.


Faudrait mettre le camp’ment en place.
T’as l’courage?

_________________
Karine de Pommières.
Burrich
[L'expérience... Privilège de l'âge]


Un œil s'ouvre, puis l'autre, demande d'une voix douce et méconnaissable. Plongée dans un demi-sommeil, la Barrique, d'accoutumée nonchalante au sortir de son coma d'ivrogne, fait exception, bercé par les paroles d'une blonde... D'une blonde? C'est bien les deux billes sombres d'une brune qu'il aperçoit d'habitude, et quelle brune. Une fiancée, laissée en arrière pour une expédition en terrain inconnu avec Paillasse, improvisée monitrice en braconnage. Ca y est, les clignements répétés de paupières restées closes trop longtemps font leur œuvre et le Brun allongé dans la charrette se remet peu à peu de la surprise du jour.

Mmmmh... Mhh..? P'tit déj'?

L'estomac, un organe au cœur du fonctionnement du Balourd l'oblige à revoir ses priorités. Fini d'pioncer, debout! Arrivé à la hauteur de sa partenaire, l'esprit moins embrumé, Burrich reconnaît aisément la paille blonde de Karine, sœur de toutes les galères. Mais était-ce bien de sa bouche qu'étaient sorties des paroles apaisantes un peu plus tôt? Elle qui n'avait de cesse de lui beugler dessus ou de lui fournir son lot journalier de griffures et autres contusions à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Lui qui n'a jamais eu pour habitude de tendre l'autre joue s'en donne alors à cœur joie dans ces moments là, transformant une simple pichenette en lutte acharnée sans réel enjeu si ce n'est celui de se défouler.

L'étonnement cède place à la malice. Comment ne pas profiter de l'ouverture que lui offre Paillasse, réduite à Paillasson qui tend le baton pour se faire battre? Elle devrait savoir qu'il ne rate jamais une occasion de la railler à la moindre faille. Et pourtant... Comme si elle se fichait bien de sa réaction pourvu qu'il en ait une, la folle furieuse inconstante qu'elle est à ses yeux récidive...
Bordel, la Karine nous craque ses jupons! Pour sûr, il va relever, la tourner en ridicule et s'esclaffer d'un rire gras d'ivrogne. Une occasion pareille, ça ne se rate pas. Surtout quand on y prend autant de plaisir que lui.

Mais...

Car il y a souvent un mais avec cet homme là, plus complexe qu'il n'y paraît le soudard. Chiant, oui ça marche aussi. Peur de froisser la Blonde? Assurément pas. Paralysie générale pour cause d'indigestion d'attitude bonasse? Qui sait. Lui pas plus que les autres, mais le partage d'une accalmie entre les deux bêtes s'approcherait davantage de la réalité. Pourquoi? Ca... Pourquoi pas l'aube d'une évolution dans leur relation, parsemée de doutes et d'incertitudes.

Remettant en ordre ses pensées, l'appel du gouffre sans fond refait surface. Un partage des tâches serait le bienvenu. Plus vite installés plus vite l'apprentissage pourra débuter. Sont pas venus s'allonger dans l'herbe et rêvasser au clair de lune les deux loustiques. Y a du pain sur la planche! Enfin ça va venir.


J'me charge du campement... Prépare nous quetchose pendant c'temps là. T'en fais pas j'avalerais n'import' quoi...

La sénestre sur l'épaule de Paillasse pour qui l'entière confiance lui suffit à lui léguer une tâche de la plus importance, le Burrich se lève non sans se cogner la cafetière contre la barque renversée qui sert de toit à cette charrette unique.

Bordel de...

C'est parti, le grincheux est de retour. Et vas y que j'te claque la toile d'entrée en sortant, un juron par-ci, un grognement par là, l'ours mal léché sort de sa tanière. Des rayons qui lui brûlent les mirettes, un vent de l'est à décorner les fiers taureaux de Gascogne, le v'là dans « l 'Grand Nord »...
Quelle idée de vivre sur une telle banquise! Le Gascon à l'accent chantant nourri au jambon de Bayonne depuis sa tendre enfance se maudit déjà de la perte de ses sourcils. C'est seulement quand on les a plus et que des foutues cochonneries forestières viennent se fourrer dans vos mirettes qu'on se rend compte de leur utilité rudimentaire.

L'habitude des campement militaire aidant, Burrich monte sa petite tente beige prestement grâce aux arbres entourant leur campement de fortune, les protégeant des bourrasques qui déblayent la route qu'il peuvent apercevoir au delà des feuillages. Deux tréteaux et une planche de bois pas bien nette près desquels il a pioncé cette nuit sont sortis. Sûrement un coup de la Blonde histoire de l'inviter à mettre la table même si c'est elle qui se tape la cuisine. Après deux , trois essais le gueuleton semble mal engagé. On a pas idée d'y donner les pièces sans le manuel qui va avec, tsss... Vociférant contre une planche trop humide ou un tréteau bancale, Burrich finit tout de même par monter la table d'aspect sommaire.

Comme un dur mérite un solide réconfort, la pogne ne tarde pas à trouver la flasque d'Armagnac qu'il conserve jalousement dans son gilet. Une gorgée après l'autre, la trogne s'empourpre tandis qu'un messager ailé se pose à ses côtés.


Tiens... l'repas est servi, va 'fin ripailler sérieusement.

Le pigeon est attrapé vigoureusement et le message à sa patte capté par deux ratiches acérées. Déroulement du vélin qui laisse apparaître quelques mots. Poche à gnôle plisse les yeux pour déchiffrer les pattes de mouches qui semblent avoir été couchées là par une main féminine. Les enjolivures ne trompent pas.

Vous féliciter...blablabla... duel contre .. Oh l'fumeur de pipe. Espérant vous croiser... blablabla... faire connaissance...

Qui c'est cette donzelle? Le nom ne lui dit strictement rien. Apparemment une admiratrice présente le jour où il a foutu sa déculottée à un fumeur à Chinon prétextant que la fumée l'indisposait. La véritable raison était toute autre.

Un ricanement s'échappe de la gorge du gladiateur des temps moyenâgeux et, la lettre levée et secouée en direction de Paillasse....


Gégère! J'ai trouvé d'quoi agrémenter les commodités.

Terminé la feuille de chêne sur laquelle se sont déjà torchés tous les rampants du coin. Rien de tel que le confortable contact du vélin pour transformer un rude séjour en rase campagne en escapade touristique cinq étoiles.
_________________
Kar1
[Aussi cons l’un que l’autre.. Pas à dire.]


Y s’active et commence même à avoir des initiatives le brun. Taquine, la voilà qui sourit. Reprise de poil de bête je suppose, fallait juste qu’il marmonne deux trois trucs ensommeillés pour que l’envie incessante de le charrier pour le plaisir revienne au grand galop. Pourtant, sachez tout de même que cette main qui se poste sur l’épaule fine et douce de Karine n’est pas pour lui déplaire. C’est même presque trop agréable, à en sentir le ventre se nouer et tout. Pourriez penser qu’elle est un peu fleur bleue la blonde. Ya un peu de ça c’est vrai, difficile de le nier. Mais j’aimerais bien vous y voir vous. Perdre son homme en pleine bataille et ne pas avoir d’histoire pendant des mois. Pourquoi? Parce que la vie est ainsi faite. Si un brin de tristesse se lit dans les yeux d’une personne, d’une femme plutôt -parce que l’attirance d’une femme sur un homme, c’est tout autre hein. Z’aiment bien les torturés, c’est bien connu-, et bien elle en devient repoussante. Combien de fois la blonde égarée s’est faite envoyer bouler tout simplement parce qu’elle avait laissé une faiblesse apparente. Euh.. On va éviter de les énumérer hein.

En même temps on dit ça, m’enfin on ne peut pas imaginer une seconde que la Karine soit la plus mal lotie de toutes les femmes du Royaume. Par chance, elle est vraiment jolie avec son coté complètement négligé. Ca se travaille ça. Et elle plait aux hommes, surtout lorsqu’elle joue son jeu de grincheuse invétérée assaisonnée d’une petite touche d’espièglerie à la poitrine tombante. Pas à dire, la meilleure! M’arrêtez pas, je m’auto congratule un peu. Ca ne peut pas faire de mal de temps en temps.
Dans tous les cas, pour en revenir à nos moutons -ou nos chèvres-, au tour de la blonde d’essayer de sortir de ses songes qui la rendent légèrement plus.. Humaine. Ils pensent trop ces deux là en ce moment, c’est certain. Mais ya de quoi après tout, ils se ressemblent en beaucoup de points. Surtout cette admiration intarissable qu’ils ont pour l’alcool. Lorsque l’homme de la situation se lève finalement, la main de Karine vient remplacer celle qui était posée sur son épaule quelques secondes auparavant pour ne rester que quelques instant puisque son attention fini par être détournée par un..


« Bordel de... »

Paillasse blondine s’esclaffe. Ce qui prouve assurément qu’il n’y en a décidément pas un pour rattraper l’autre. Un gloussement suit de près. Elle n’hésite même pas à répliquer même si cela ne lui était en aucun cas destiné. Alors elle lève le menton, plus que fière de sa trouvaille et répond par un..

« T’voilà baptisé mon cher. C’la charrette qui t’dit bonjour à sa façon. »

La blonde continue à le regarder lorsqu’elle se rend compte qu’avant de jurer à tout bout de champ il avait essayé de partager les charges du campement. L’avait bien raison. A deux, ils sont forcément plus efficaces si chacun sait le rôle qu’il a à tenir. Par contre, il déconne là. La bouffe. Comment on peut donner à Karine la lourde responsabilité du petit dej’. Inconscient qu’il est, va falloir qu’il comprenne bien vite avant qu’il ne récidive les jours prochains.
Les bras se rejoignent en l’air pour s’étirer. Ne pouvant résister à la tentation ultime, Blondine laisse son buste retomber en arrière sur sa couche si confortable. « Deux minutes, juste deux minutes, c’pas bien long » qu’elle se dit. Soupire d’aise cette fois. Plus de contrariété qui lui assaille les tempes. Réponse.


« Dis donc Burrich’.
T’sur qu’t’as fait l’bon choix pour la cuisine? »


Le fou. Inconscient qu’il est, il risque de mourir d’une infection alimentaire pour avoir voulu gouter à la cuisine de Karine. Le Liam avait compris tout de suite lui. Ils chassaient ensembles, mais c’était lui qui faisait chauffer le tout pour que ce soit cuit à point. Il avait même des herbes parfumées, pour donner du gout aux aliments. Chose dont elle ne s’est jamais servie depuis ce temps là, n’étant pas sure du quand et du comment faut le mettre.

Son partenaire s’affaire à la tâche, Karine est ravie. Un autre soupire d’aise, une autre seconde allongée sur la couche et son corps sera requinqué pour la journée. Mais au lieu de ça, c’est dans les bras de Morphée qu’elle se retrouve à la seconde même ou Blondine a fermé les yeux.
Noir total.


« Gégère! J'ai trouvé d'quoi agrémenter les commodités. »
« Grummlhmph.. » A son tour on dirait.
« T’en fais un de ces boucans sal’té! J’dors m.. »

Merde, la bouffe. Zappé la blonde. Ca lui fait les pieds tiens. Rien de mieux. Elle se lève en un bond un seul et se jette sur le coffre en osier ou se trouve les miches de pain bien fraiches ainsi que du maïs à s’en gonfler le bide de délice. Pour finir, Karine se frotte les yeux un par un, se fout quelques tapettes sur les pommettes pour les rosir un chouille et sort comme si de rien n’était. Un bon sensuel, expert et pas reproductible pour un sou, et la voilà pieds au sol, sourire s’agrandissant à la vue de la table bancale installée et du Burrich’ trop fière de sa nouvelle trouvaille.

« Tiens, mange, j’rien trouvé d’aut’. »

La blonde casse la croute et lui en file un bon morceau digne d’un homme qui dépense son lot d’énergie quotidien. Une main baladeuse vient chiper un maïs rapidement, pour le porter à la bouche. Toujours aussi élégante quand elle mange. Elle n’existerait pas, faudrait l’inventer. Les joues sont recouvertes de cette huile jaune et grasse. Des bout jaunes se coincent entre les dents tandis que d’autres viennent se coller sur ses joues. Scrunch-scrunch-scrunch.

« On fait une chimulation aujourd’hui ou on attend ch’soir? »
_________________
Karine de Pommières.
Burrich
[La chasse est ouverte.]


Les paroles emplies d'affection de la Blonde ne parviennent même pas à le détourner de son précieux vélin, joie des cabinets. C'est qu'il les soigne ses fesses d'acier. En revanche, l'air désinvolte de la grosse feignasse qui lui projette ses miettes de pains à la tronche, ça passe pas...

C'est ça qu't'appelles faire à grailler!?


Jamais il n'avait assisté à telle débâcle. Un quignon d'pain, du maïs cru et l'affaire est l'sac... Ben tiens! Pis demain il leur restera plus qu'à bouffer des graines , non mais oh. On s'en va où là? On simule pas le ventre vide, ni plein de cochonneries.
Les poings se crispent et le malheureux volatile venu apporter considération pour prouesse en lice s'en retrouve comprimé dans la paluche, suffoquant avant de s'éteindre dans un dernier râle.

Déplumer... Vider... Le sort de la bestiole ailées est vite réglé. Tandis que la Blonde se contente de ses maigres rations le boucher en herbe se faufile entre les arbres, s'enfonçant dans la forêt y ramasser du bois mort pour son feu. Fastidieux, monotone... autant dire que ce travail là ne lui plaît guère, mais pour manger correctement, il irait jusqu'à se damner. Heureusement, de curieux sons provenant d'une curieuse lumière se font entendre au moment où, complètement barbé, il décide de rebrousser chemin, les bras chargé de branches.S'approchant à pas plus où moins discret, vu le chargement, la Barrique se retrouve à quelques mètres d'un campement.

Vinguette du gibier...

Armés jusqu'aux dents et richement vêtus, quatre voyageurs se partagent un feu de camp sous ses yeux ébahis. Ni une ni deux c'est à son propre campement cette fois ci qu'il se rend, et au pas de course. Prévenir Paillasse, le pigeon attendra finalement...

Essouflé et la tignasse garnies de tous les saletés qu'on peut rencontrer en fôret, c'est un Burrich des bois qui faillit renverser sa cargaison sur la Blonde en arrêtant sa course à ses pieds.

Ouv' bien tes écoutilles, t'vas pas y croire... Y a une p'tite troupe de promeneurs champêtres qui fait mumuse pas bien loin, par là. Bon sont équipés comme une garnison d'troufions mais les poulaines ça a jamais fait partie d'aucun uniforme...

D'un œil brillant posé sur sa partenaire, il guette sa réaction attendant les consignes pendant que ses mains s'agitent frénétiquement sur son briquet à silex.

_________________
Kar1
[Sacrée blonde..]


Bon, elle ne sait pas concocter une bonne soupe, c’est un fait, c’est comme ça. Mais pour sa défense, elle aime à rouer de coups les pigeons insolents et ensuite, les plumer. Paillasse s'y connait, dans les règles de l'art qu'elle s'exécute. Juste pour le plaisir de couvrir ses mains d'un liquide épais et carmin. La vue du sang, miam. Malheureusement, le Burrich’ a décidé de lui piquer la vedette en vidant et triturant le corps inerte du volatile de manière tout à fait respectable. Pour Karine hein, pas pour le pigeon. Lui, c’est un gibier voyageur aux pattes toujours encombrées par des vélins sans importance. Alors, pour la peine, la blonde continue à bouffer sans gène son maïs, quitte à enluminer les mâchouillements par des slurps résonnants entre les troncs des arbres alentours. L'aime pas être discrète. Pis se consacrer ailleurs inclue qu'on ne s'occupe plus d'elle.

En parlant d’arbre d’ailleurs, et pour en venir au bois. Le Burrich’ avait légèrement oublié de préciser pourquoi il était parti s’enfoncer dans la terre étrangère. Habituée à des envies pressantes, elle ne s’était pas plus posée de questions sur le pourquoi du comment et avait décidé de démarrer le feu qui allait servir à la cuisson, surveillée par un beau brun. Richissime -ou presque- depuis quelques coups et surtout grâce à l’héritage du Noir elle ne manquait jamais de rien et encore moins de stères de bois idéales pour un feu.

L’attirail qui va avec, ça aussi elle le possède. Encore une propriété du Noir, qui a servi à bruler son corps chocolat. Grâce à l’aide d’un enturbanné, elle avait fini par comprendre le principe de l'allumage en étincelant l’indispensable amadou.

Chose faite, toujours équipée de son boufadou qu’elle affectionne tout particulièrement, d’abord parce que c’est un ustensile des plus pratiques, et en plus, parce qu'il a une valeur sentimentale indécrottable, pour on ne sait quelle raison. La blonde émet un souffle long et régulier à l’intérieur de la bête -pas le pigeon- pour permettre à l’objet de faire son office en réchauffant les braises déjà en place. Raviver le feu en un clin d’œil, en somme.

C’est finalement debout qu’elle attend le Burrich’, se demandant s’il est vraiment parti tester le vélin qu’il avait reconverti en nettoie-cul. Karine jetait alors régulièrement des coups d’œil furtifs dans la direction prise par ce dernier. Le temps devient long, mais peu importe puisque c’est dans un vacarme sans nom que les buches de bois qu’il a récupéré -prochain essuie-tout pour son cul d’acier elle suppose- s’affalent à ses pieds. Elle ne bronche pas et l’écoute attentivement découvrant une étincelle briller dans chaque pupille. Mmmh.. Les idées fusent, la main de Blondine est alors suspendue au menton de cette dernière pour aider à la transmission d’oreille à cerveau. Toujours longue à la détente.


« Une petite troupe que t’dis.
Armée jusqu’aux dents que t'dis encore. »


Tout en continuant sa réflexion, elle regarde le Burrich’ se jeter à ses pieds pour créer une étincelle avec son brique. Surprise à première vue, Blondine commence finalement à comprendre qu’il était tout simplement parti chercher du bois alors que la charrette en regorge dans tous les coins. elle lui fait alors une tape sur l’épaule pour qu’il lève le nez et qu’il suive la direction du doigt de la blonde montrant le feu vif au milieu du campement.

« M’en suis d’jà occupée d’ça. »

Regard rieur. L’est temps de se foutre de sa tronche un coup. Juste histoire de, parce qu’elle a été bien trop douce il semblerait. Mais la partie de franche rigolade doit malheureusement tendre à sa fin pour pouvoir se concentrer sur la découverte. Son sang ne fait alors qu’un tour, l’excitation monte tout autant que chez Burrich’. Un murmure pour éviter que les murs aux oreilles n’entendent, elle effleure la sienne.

« C’soir.. On les pille. »
_________________
Karine de Pommières.
Burrich
[Tremble carcasse, les vilains débarquent.]


Le Brun grommelle, et pas qu'un peu. Le feu de la Blonde vole la vedette au sien. C'est quand même un comble ça. Les tâches qu'on lui confit elle s'en cogne comme de l'an 40 et celles dont on s'occupe soit même, elle nous les pique! A croire qu'elle a été montée à l'envers la Blonde.

Réflexe de mâle qui veut sauver la face ou pure stupidité... En partant du principe qu'il y ait une différence.


Mm.. mais... J'le savais..!
En allumant deux feux on pourra cuire deux fois plus de nourriture, ça m'praît évident!


Et pis au cas où on nous observerait d'loin, plusieurs feux ça donne l'illusion qu'on est 'achement nombreux pardi! Ca fout les j'tons aux aut' bandits.

Haussement d'épaule renchérit par un bref soupire l'air de dire « Tes bien sotte ma pauv' fille » et l'honneur est enfin sauf. Enfin presque, car Paillasse n'a pas attendu ses explications à coucher dehors pour se payer sa tronche. Il se disait aussi le Burrich, c'était trop beau toute cette douceur enrobée de guimauve. Paranoïaque comme pas deux, il s'imagine même qu'il s'agissait en fait d'un piège pour le faire baisser sa garde et l'atteindre dans son amour propre. Mais le Gascon n'est point homme à se laisser titiller et ridiculiser sans pousser une bonne gueulante.

Malheureusement cela devra attendre car l'heure de passer aux choses sérieuses approche à grand pas. Le temps est venu de se préparer.


-Dans un arbre?
-Ouais...
-T'veux dire monter... dans un arbre?
-Ouais ouais...
-En haut? Genre au d'ssus du sol...?
-C'est c'que j'dis...
-Ah non non... Tu m'feras jamais crapahuter sur une maudite branche.
-Mauviette!
-Répète un peu!
-Mauviette qu'j'ai dit!
-Tsss les mauviettes c'est ceux qui s'planquent dans les arbres! On peut pas plutôt leur faire tomber un arbre sur l'coin d'la face? Ou creuser un trou..? C'est bien ça les trous, au moins c'est par terre...


Mais une fois qu'elle a une idée en tête la Blonde, pas moyen de l'en écarter ne serait-ce que d'un poil. C'est pas son premier coup, l'a ses petites habitudes, ses trucs et astuces. Lui préfère s'en remettre à son expérience et y ajouter sa fraîcheur de novice et ses idées tordues d'ivrogne complètement toqué. D'ailleurs quelque chose lui dit que ses propositions ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde mais sans doute seront elles pour une prochaine fois. Ce soir, c'est perché du haut d'une arbre qu'ils guettent leur proie.

Cramponné à sa complice comme une huître à son rocher, le Burrich n'en mène pas large. L'époque où il reluquait les femmes du village en tenu d'ève pour leur baignade au ruisseau, juché sur une branche accompagné de ses frères lui semble bien lointaine. Déjà qu'il a fallu lui bander les yeux pour qu'il évite de regarder en bas et réussisse son ascension, voilà à présent que son estomac fait des siennes, grondant comme un ours en colère.


Karine... y a l'pigeon qui passe pas.


Ca valait bien la peine de les faire chier avec ses exigences culinaires... Un bras cassé comme on en fait plus ce type.

En plus on y voit goutte... Toi et tes idées j'te j...

Mais un bruit de bottes foulant la terre en contrebas l'interrompt l'assaut de protestations. Tous les sens en alerte, respiration coupée, le geignard compte les pas...

Chic, il est seul. Les pas se rapprochent du perchoir , la tension monte...

Lame au clair, la Poche à gnôle quitte le nid au top départ donné par sa complice. Il chute tel un buffle ayant raté un virage au bord d'une falaise, le cri de guerre en plus, et s'écrase lourdement au sol. Mais sur ses deux pattes. Seul souci, il a gardé son bandeau sur les mirettes le bougre, alors quand il croit désigner la victime de la pointe de sa dague, c'est en réalité le tronc de l'arbre qui lui servait plus tôt de perchoir qu'il menace de sa trogne de soudard mal peigné. Gueule cassée ou pas, on a jamais vu du bois frétiller des valseuses devant un malade sans sourcil.


La bourse ou...!


Trou de mémoire? Le traque de la première fois sans doute.

...Bon aboule la ferraille ou il t'en cuira! Magne toi bon Dieu ou j'te casse la tête!!

Comme pour mettre sa menace à exécution, l'aveuglé lève son bras droit portant à son extrémité un gourdin clouté intimant l'ordre au conifère de lui ouvrir sa bourse, prêt à en faire du petit bois. Quitte à en venir là, l'aurait au moins pu s'équiper d'une hache l'ex bucheron de Limoges.
_________________
Mlle_sunny
[Un peu en amont sur la même route]

Le ciel était clair et les oiseaux chantaient. La route et les bois la bordant étaient calmes et beaux. C'était l'hiver, les arbres étaient un peu décharnés mais Sunny se promenait le coeur léger dans ce décor paisible.

Elle était sortie de sa retraite quelques semaines auparavant. Pendant tout ce temps au couvent, elle avait eu le temps de réfléchir et elle mettait à présent son plan à exécution. Sa bourse était pleine et elle était partie de Poligny, sans escorte et sans même un once de doute sur la sécurité de la route. Elle avait une mission et elle allait l'accomplir.

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Kar1
[Sur la plus haute branche, un rossignol chantait]


« Mais tsss.. Arrêt’ d’t’agripper com’ ça d’diou..
On va s’faire r’pérer s’tu continues! »


D’habitude, on ne peut pas dire que cela lui déplaise plus que ça à la blonde. Un homme grand, beau et fort qui ne la lâche plus, ça lui arrive bien souvent en plus. Puis, pour tout dire, elle commence à les apprécier les bras de l’alcoolo à force. Les petites attentions se font de plus en plus fréquentes à l’étonnement général. Mais elle ne s’en plaint pas. Sauf là comme ça, parce qu’il risque de faire rater le coup le brigand en herbe. Elle le scrute, essaye de lui envoyer des signaux au regard noir mais rien n’y fait, l’est aveugle le con. Un ruban sur la tête, la peur du vide. Faut qu’il y remédie ou vive le professionnalisme. Alors tout ce fatras pour rien passé, elle lui fait une pichenette sur le bout du nez. De un pour lui montrer son mécontentement certain. De deux, pour le faire taire.

« Karine... y a l'pigeon qui passe pas. »
« Gardes le en bouche, c'franch'ment pas l'moment.. »

La scène est tellement atypique que la blonde n’arrive pas à garder son sérieux une seconde de plus. Va falloir qu’elle lui fasse payer quand même. Oh que oui elle en rêve. Plus tard peut être, maintenant qui sait. Mais son attention se porte sur la première branche qui craque non loin. Son ouïe s’accroit, son oreille se tend. Ca vient par ici, elle en est certaine. Aucun doute possible, trop habituée à guetter celle-ci.
La tension monte en effet, l’atmosphère devient lourde et pesante. Mmmh.. Elle aime ça la blonde. Ca fait toujours naitre un sourire carnassier au coin de ses lèvres. Envieux aussi le sourire. Elle saignera peut être quelqu’un ce soir. Ca fait si longtemps. Tiens, c’est une femme qui se balade, seule. Sont chanceux les deux zozos. Peut être fait-elle partie de la troupe que Burrich’ avait découvert quelques heures plus tôt. Ou peut être pas.
De toute façon.. Un, deux, trois.. Top départ.

La blonde se jette en avant, mais reste agrippée à sa branche en fin de compte. Elle voulait se venger, elle le fait en le laissant se foutre dans la merde tout seul. Et pis, l’intuition féminine l’avait persuadé un peu plus tôt qu’il allait définitivement tout faire foirer. Ben elle ne s’était pas trompée. Se trompe-t-elle jamais. La preuve, c’est au tronc qu’il parle, le menaçant de son épée. L’aurait bu ce soir le Burrich’ que ça ne l’étonnerait pas la blonde. Ses vêtements ne puent pourtant pas l’alcool, pas plus que d’habitude en tout cas. Elle l’avait prévenu, tant que l’on n’est pas habitué et aux aguets tel un professionnel, on ne boit pas. Karine l’avait nargué pour la peine avec son tonneau de plusieurs litres de mousse prêts à être consommés. Paillasse n’aurait peut être pas du, surement que le dos tourné.. En même temps, c’est pour son engouement profond pour la stupidité qu’elle l’apprécie. Un brin séduite? Même du haut de cet arbre, à admirer le ridicule de la situation? Elle n’est pas au bout de ses peines la blonde, et ça ne lui déplait pas pour un péco.

Bon, l’est quand même temps de passer à autre chose. Deux contre un, la donzelle n’a aucune chance. Ne bâclons pas le travail et expédions ce ridicule dans les oubliettes. Habile, la blonde fait chemin inverse sur la banquise boiseuse peu stable. Les ongles s’accrochent dans l’écorce et ses mouvements sont plus que silencieux. Déjà que cette femme seule devait avoir une peur bleue en voyant un type déboussolé attaquer un arbre, alors faisons les choses bien, et rapidement. En somme, rester discrète.

Karine contourne alors la victime dès qu’un pied se pose sur le sol encore gelé par l’hiver. Elle attrape délicatement la dague qui se trouve fourrée dans sa botte et la retire en entendant le métal de la lame résonner sur le cuir très épais. Pointe de l’arme qui se cale entre la colonne vertébrale et et une omoplate la blonde susurre d’une voix doucereuse.


« La bourse ou la vie qu’il voulait dire l’con. »

Démunie, désarmée, la victime ne se défend pas. Une crème sans aucun doute. Quelqu’un qui ne sait peut être pas se battre. Ou tout bêtement une situation qui laisse qui que ce soit, petits comme grands, plus que perplexe devant les déboires d’un alcoolique.

« On file. »
Une main de Burrich' attrapée avec la sienne, l’or dans l’autre, Karine le tire jusqu’à la charrette en abandonnant la donzelle sans le sou.
« J’pensais pas qu’on arriv’rait à s’remplir les poches dès c’soir. Faut qu’on s’trouve un aut’ endroit avant d’êt’ repérés. »
Arrêt soudain, les yeux qui se lèvent vers ceux de Burrich’ qui enfin avait décrété qu’il n’avait plus besoin de se cacher la vue.
« C’la Capitale en plus à coté. On risque de s’retrouver nez à nez ‘vec une armée.
Magne-toi! »


Quand on parle du loup la queue passe. Bon, ce n’est pas tout à fait pareil dans cette situation mais presque. Un vacarme incessant se fait entendre. Une révolte au château, la blonde en est certaine. Elle pourrait reconnaitre n’importe quelle prise entre mille. Une grimace, elle jalouse ceux qui sont en train de se battre. Et elle n'a aucun doute sur le sentiment du Burrich' qui ne peut être que même.
Paillasse se redresse alors qu'elle était en train de ranger le campement et se tourne en direction de l'action bruyante.


« 'Tain, qu'est c'qu'on rate..? »
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Karine de Pommières.
Mlle_sunny
Sunny entendit parler et curieuse, s'approcha. La scène qu'elle aperçut la fit sourire. Tout dans le décor était cocasse. Sans se méfier, sans dégager son épée, elle s'arrêta avec le sourire aux lèvres.

On avait souvent dit d'elle qu'elle était naïve mais elle-même avait toujours considérer qu'elle croyait fermement en la bonté de la gente humaine. Pourtant les paroles auraient dû lui tinter une cloche, faire résonner son système d'alarme intérieur. Mais non, la jeune femme sourit simplement devant le garçon qui se battait avec un arbre tel un enfant jouant aux pirates. Ses vêtements trop grands pour lui, son bandeau retombé devant ses yeux, il se battait plus avec les toises de cotons qui l'empêtraient.

Tout à coup, elle entendit un murmure derrière elle:


« La bourse ou la vie qu’il voulait dire l’con. »

Un peu trop tard pour comprendre, Sunny se retourna et tout ce qu'elle vit fut une femme avec un bonnet brun. Ensuite, plus rien.
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Burrich
[Correspondance atypique.]


C'qu'on rate? Le Burr' se l'demande bien et se le demandera encore jusqu'à leur arrivée au prochain trou boisé où ils établiront leur planque. Cette nuit s'est montrée plutôt productive pour une première tentative. Des centaines d'écus s'entrechoquent dans la charrette à chaque passage de dos d'âne caillouteux. S'enferme dedans pour faire les comptes même s'il n'a pas réellement de prédispositions pour les maths. C'est tout l'inverse à vrai dire...

Mille balles ! Karine on est riiich...ah nan... *grmnpfl*...

Bordel !

J'ai même pas 'core assez pour payer mes fûts d'binouze tast'vine... T'as raison, faut qu'on r'mette l'couvert c'soir.


La décision est prise d'un commun accord. Puis quand la chance vous sourit aucune raisonne de lui cracher à la gueule comme un mal propre. Sauf que cette fois, c'est pas un maudit tronc qu'il fera frémir. Les rumeurs se répandent comme une traînée de poudre dans le métier. S'agit pas de devenir l'amuseur de service du petit banditisme.

La route est longue, trop. Même pas un troquet sur leur chemin, la zone... Alors le Brun s'occupe, comme il peut, pendant que la Paillasse mène Canasson vers leur prochaine destination. Etancher sa soif en piochant dans les tonneaux de sa partenaire. Après tout c'est bien elle qui a insisté pour qu'il profite de sa couche pendant le trajet. L'alcool est à portée de main, elle le sait parfaitement et le connaît encore mieux. Si c'est pas une invitation à se servir ça...

De plus, ses taquineries prennent une nouvelle tournure. Il sent qu'elle cherche quelque chose sans savoir quoi. Peut être elle même n'en a aucune idée. S'en rend elle seulement compte? Des regards échangés qui s'éternisent. Des rires inattendus, des sourires presque gênés. La Blonde, gênée?! Elle, la plus sans gêne et détonante des donzelles qu'il ait rencontré? Pas du genre à rosir des pommettes en évoquant la dernière fois qu'elle a écarté les gambettes la belle. Pour sur il s'égare. Mettons ça sur le compte de l'alcool et de l'exaltation qui ne le quitte plus depuis qu'ils sont entrés en Franche Comté.

Les pensées se brouillent et l'ivrogne détourne son regard azur de la contemplation rêveuse de la nuque de celle qui occupe le poste de cocher, cheveux aux vents, Une main soulève le broc contenant le liquide amer pour délester une lettre de son rôle de sous verre. Tiens, c'est vrai. Elle lui a écrit une autre lettre la fiancée. Aussitôt sa trogne cassée se plisse. Manque pas d'air celle là. Après un premier pli du Burr' pour l'informer qu'ils avaient trouvé un groupe à attaquer la première nuit, sa peste de fiancée a répondu sans tarder pour lui raconter la manière dont elle se débrouillait seule, dans une ville aux visages inconnus. Jusqu'ici tout va pour le mieux, mais c'est après que ça se gâte. Parce qu'il faut la lire cette fichue lettre.

Quelques recommandations de prudence qu'elle doit savoir bien inutile connaissant le gaillard et... Elle a trouvé une auberge. La viande y est délicieuse selon un certain tavernier. Doit d'ailleurs l'y accompagner pour qu'ils la gouttent ensemble. Quoi! Lui qui s'inquiétait d'où elle irait dormir après avoir réquisitionné leur tente pour sa petite escapade... Eh bé elle a pas perdu de temps. Quelques jours loin de lui et elle s'est trouvé un rencard pour la soirée. Foutues bonnes femmes...
La Blonde le lui a bien dit qu'il s'agissait pas d'un rencard, mais pour lui, un dîner en tête à tête c'en est un.
Si c'est c'que tu penses, t'crois qu'elle te l'aurais dit? Qu'elle avait rétorqué la Paillasse. Quand même pas assez peste pour ça la Delhie, si? Rhaa pourquoi faut il qu'il soit aussi jaloux. Il écume bien les routes avec une belle Blonde lui...

N'empêche que depuis, pas de réponse de la part du Burr'. Silence radio avec sa belle. Enfin, elle bien sur ne se gêne pas pour lui renvoyer une lettre dare-dare. Respectent plus rien les femmes, même plus l'silence d'un homme en colère.
De ses pognes rugueuses il déplie le vélin tâché de bière.


Une fiancée folle de râge a écrit:
A l'espèce de pauvre cloche qui se prend pour mon fiancé et qui a intérêt à être mort s'il ne veut pas que je le découpe en rondelles.

Alors les nobliaux, armés jusqu'aux dents finalement? Il y a intérêt que oui, il y a intérêt aussi qu'ils t'aient percé le bide de leur épée et que tu sois déjà mort, ou gisant sur le sol sur le point de le devenir. Oui voila une mort longue de douloureuse, c'est ce qu'il y a de mieux.
Parce qu'à part ça, je ne vois aucune autre raison de me laisser sans nouvelle toute une journée en me disant la veille au soir que tu vas te battre.
Mais que je me fasse un sang d'encre tout la journée, ça monsieur n'en a rien à faire. Monsieur s'amuse, Monsieur se cache dans les buissons et fait « bouh » aux passants. Sale type ! Pauvre andouille !
Tu es prévenu au moins comme ça, si t'es pas encore mort, je te tuerai de ma main quand tu rentreras pour promesse non tenue !

Delhie qui t'attend de pied ferme le macchabé.


Burrich déglutit. C'est qu'elle en serait capable la Brunette, pas commode pour un sou quand on la chiffonne. Sans oublier qu'elle a main basse sur les poches à moutards du Brun. Un vilain coup de lame et il se retrouve muni des cordes vocales d'une pucelle à peine sortie des jupons de sa mère! Et puis non, la belle affaire. Au moins, il chantera juste, comme son frangin qu'elle traite d'eunuque à tout bout de champs. Au diable la fiancée.

La charrette s'arrête dans un craquement de bois. La Barrique décide de larguer sa partenaire auquel incombe la pénible tâche de monter le camp pour s'en aller baguenauder. Sûr que ça va pas y plaire à la Blonde, mais qu'importe. Il s'en carre pour le moment. Prendre l'air, oublier ses petites emmerdes, c'est tout ce qui compte. Hélas, y en a un qu'est pas de son avis. Une espèce de grande gigue avec des airs de messager qui veut pas lui foutre sa paix. Chic, des nouvelles de la civilisation. Après la salade de phalanges à la sauce gasconne, le pauvre homme-pigeon se retrouvé traîné par un pied jusqu'à la charrette des deux bandits. Sait on jamais, il peut toujours servir. Tandis qu'il dépouille de ses missives la besace transportée par le type affalé aux pieds de Karine, un pied posé sur le torse du déguingandé, un sceau attire son œil.


Hé blondinette... Face d'arc-en-ciel et moi on a des nouvelles fraîches du monde pour toi.

Ses mirettes découvrent le contenu avec un émerveillement non feint. L'auteur ne lui semble pas étrangère mais sans plus. Autant s'en remettre à la cheftaine.

Bou-diou... J'crois que j'sais c'qu'on a raté ma vieille. Tiens mate ça.

Citation:
Qu'il soit su de tous,

Qu'en ce grand jour du vingt février de l'an 1458, Moi , Kilia Chandos de Penthièvre nouvelle Comtesse Franc Contoise, je déclare.

Qu'a partir de ce jour la Franche Comté sera rattaché au Royaume de France, pour le bien de tous, et la grandeur du Roy Levan III,

Qu'a partir de ce jour, l'autorité héraldique de la FC passe sous le Royaume de France, pour le bien de tous, et la grandeur du Roy Levan III,

Qu' partir de ce jour, nous déclarons la guerre à la Provence, les militaires se dirigeront vers la Provence afin d'aider les soldats du Royaume de France à remettre cette province dans le Droit chemin.

Qu'a partir de ce jour, Aurélien Marc-Antoine de Penthièvre, pour sa bravoure se verra attribuer la Baronnie de Saulx.

Kilia Chandos de Penthièvre,
Comtesse de Franche Comté.



Un sourire en coin à la pensée qu'un éventuel procès pourrait passer à l'as au vue des changements de direction.


On va rentrer à la maison plus tôt qu'prévu finalement. Même pas b'soin d'traîner nos culs, l'royaume va vnir à nous.

Dis... T'la connais la nouvelle taulière?
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Mlle_sunny
[Quelque part sur le bord d'une route]

Sunny se réveille, désorientée. Elle a faim et soif. Il lui semble ne pas reconnaître le lieu où elle se trouve même si en réalité, elle n'a pas bougé d'une coudée depuis 24 heures. Baissant les yeux, elle se rappelle soudainement qu'elle n'a plus rien, ni vivres, ni écus. Elle croit entendre le bruissement de l'eau, quitte la route et se laisse diriger par ce bruit.
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Kar1
[Patron ya marée basse
Fait moi voir la p'tite soeur
J'ai le gosier qui s'lasse
Etre tout sec quelle horreur]



Et ouep, pendant que le Burrich’ se bat avec ses démons on ne sait z’ou dans la forêt Franc-Comtoise la blonde ne s’est pas laissée abattre. Au lieu de monter le camp comme prévu ou presque, elle s’est rattrapée sur la mousse bien amer avant que le Burrich’ décrète qu’il était temps de la vider sans même en proposer à sa propriétaire. Propriétaire du Burrich’ ou de la binouze, allez savoir.

Et que j’t’enfile une gorgée, pis une autre. Oh et puis zut, autant tout boire, l’aura le temps de dessaouler avant la tombée de la nuit. Pourront alors passer aux choses sérieuses sans trop se poser de questions. Ils n’auront pas mal à la tronche, ça ils le réservent pour le lendemain. Comme ça pas de risque de foirer leur deuxième coup, alors qu’ils font un binôme de choc.
Le temps qu’elle y réfléchisse, longuement pas à dire, et le tonneau est sifflé. Va falloir qu’ils se rapatrient dans une ville prochainement ou ils vont vraiment finir par être à sec. Reste plus qu’une barrique dans le fond du véhicule ambulant. Deux alcoolos réunis, n’est pas mal barré. Pas étonnant en même temps. Mais là au moins, la blonde a réussi à rejoindre l’état d’ébriété dans lequel se trouve son partenaire. T’être même que c’est encore pire de son coté en fin de compte. Les chopines joyeuses se sont enchainées au rythme du chant des oiseaux au plumage suffisamment velu pour survivre à l’hiver. Ne parlons pas de ces volatiles pigeonneux ou ce sera au tour de Karine de dégobiller toutes ses trippes, et ce sur le tonneau lui-même. Topo pas très ragoutant, m’enfin de quoi s’en rappeler et en rigoler lorsque d’autres mousses s’entrechoquent.

Intenable qu’elle est, la Paillasse ne s’arrête pas là. Une cachette secrète qu’elle a construite après la disparition du noir pendant ses longues soirées automnales et hivernales. Quand elle avait un petit coup de mou et aucune envie de faire de la broderie, qui n'est autre qu'un travail de midinettes. Une trappe, et pas des moindre. Capable d’entreposer une bonne caisse de n’importe quelle bouteille. Le plus logique serait que le vin de Bourgogne y trouve sa place. Mais ça ne tache pas assez ça. Faut que ça pique, que ça attaque le gosier et que ça fasse oublier les malheurs intempestifs. De la gnôle! Et elle se dit moins alcoolo que son partenaire. S’il seulement il savait, il serait le premier à se fiche d’elle comme de bien entendu.

Pis Karine commence à trouver le temps long. Faudrait que le Burrich’ découvre une autre manière de se vider la tête. Encore une fois, ça prouve à la blonde qu’elle n’aime pas quand on ne s’occupe pas de ses miches. Mais ne prenez donc pas d’air compatissant, son souhait est finalement exaucé. Le Très Haut existerait-il vraiment? Ya de quoi se poser des questions, surtout quand on est imbibé d’alcool comme la blonde à l’instant même. Le Burrich’ revient, et pas les mains vides mais avec un.. Arc-en-ciel.. Gné?

Geste rapide, mais complètement déséquilibré. La bouteille qu’elle s’est enfilée se retrouve dans le dos de Blondine. Elle espère avoir été discrète sans être du genre à se voiler la face pour autant. Il a tout grillé. Et merde. L’attendra quand même qu’il réagisse parce que de un, c’est bien plus drôle, et de deux, ben.. C’est drôle. Ah! Oui.. De deux, elle pourra faire du chantage. L’adore le chantage. Elle pétille rien que d’y penser.

Une lettre se tend, l’a du mal à aligner les mots à la suite des autres. Elle ferme finalement un œil puis s’esclaffe après avoir réussi à déchiffrer la première phrase.


Ahh.. Bien plus simple com’ ça.. *hips*

Inutile de préciser que l’information n’est pas encore montée au cerveau. Laissons-lui encore quelques secondes le temps que les idées se remettent en place. C’est bon.. Oui?
Karine clame alors haut et fort lorsque la missive est entièrement lue.


Je*hips* l’savais Burrique.. euuh.. Burrich’..
File moi une plume que j’lui dise c’que qu’j’en pense d’tout ça moi à la taulière com’ que t’dis.


Rageuse, elle attrape l’attirail tendu par son vis-à-vis ne faisant plus du tout attention au type posté à ses pieds, le cul à l’air, suppliant qu’on le laisse partir.

Citation:
A la nouvelle Comtesse qu’de la Franche Comté, Kilia de machin chose truc muche,

Moi Karine d’Pommières ici présente annonce qu’on s’est d’jà rencontrée à Dijon ya que’ques jours de c’là.
Moi Karine d’Pommières affirme mordicus qu’m’avez jamais parlé d’un truc dans l’genre.
Moi Karine d’Pommières en s’rait presque vexée m’enfin z’avez encore l’moyen d’vous faire pardonner.
Moi Karine d’Pommières vous offre mes services pour garder vot’ château en sécurité l’temps qu’les foutus habitants comprennent qu’y a plus rien à faire et qu’leur château est piqué pour d’bon.

Cord’

Karine d’Pommières au cas où soyez dur d’la feuille*.

*façon d’parler pisque c’est écrit. Nan j’préfère préciser pasque..


Et le Burrich’ lui attrape le vélin des mains. Forcément un gros trait noir et insistant s’étale à la fin de la missive. Pas moyen qu’elle réécrive pour autant. La Comtesse prendra ça comme ça ou pas du tout et puis voilà.
_________________
Karine de Pommières.
Burrich
[La nuit, tous les ivrognes sont gris.]


Peu de temps auparavant, son érudite de partenaire – comme quoi c'est donné à tout le monde - s'est vantée qu'il pourrait bien être scié un jour s'il la voyait lire le Burrich... Eh bien il voit. Elle avait raison, l'est vachement épaté. Lire d'un seul œil quelle prouesse! Bon faut dire il a un léger coup dans le nez alors s'il voyait un type réussir à ouvrir des huître avec les pieds ça lui trouerait le cul tout pareil. Remarque là au moins y aurait de quoi.

Un coup d'œil à la lettre et l'état d'ébriété de la Blonde ne fait plus de doute. D'ailleurs ça sent le tord-boyaux par ici. Bas du front plissé, les deux lueurs bleutés rétrécissent, cherchent en vain l'origine du parfum enivrant, zieutant la Blonde sous toutes les coutures.


Où qu'c'est qu'tu l'as planqué? Où?! Allez crache le morceau traitresse!

Profiter de l'absence de l'ivrogne pour se siffler une bonne bouteille en douce, quelle audace cette Blonde. Mais il ne lâchera rien. Si y a de l'alcool dans le coin, il le trouvera, quitte à retourner toute la charrette.
Face à son air menaçant, voilà qu'elle lui oppose une espièglerie désarçonnante. On dirait bien que ça l'amuse de le faire tourner en bourrique. Il est aux abois dans cs cas là, faible... Alors elle en profite évidemment. Perd jamais le Nord la Blonde, et ça il le sait..


Mmmh... ç'va être donnant donnant si j'comprends bien.

Les grognements de Burrich n'y changent rien, elle poursuit sur sa lancée en titubant jusqu'à lui puis finit par grimper sur le malheureux déculotté, opressant la poitrine du suffoquant de son poids de plume. Il lève un œil méfiant sur la femme au sourire mutin qui piétine le couriser pour se retrouver à la même hauteur. Que veut elle à la fin?! Ses pensées se mêlent les unes aux autres, les rouages de son cerveau s'activent à toute vitesse pour comprendre. Elle, n'en a cure, l'esprit probablement trop embrumé pour réussir à réfléchir correctement.

Les deux francs camarades s'observent un moment en silence, se jaugent. Du regard elle le réclame. Franchement décontenancé, Burrich cède sans prendre en compte les conséquences de son acte et goûte aux lèvres offertes. Le tendre baiser qui s'en suit en dit long, plus qu'ils ne veulent en avouer. Ils s'arrachent progressivement l'un à l'autre à regret. Déboussolés comme jamais, le Gascon se retire sans un mot, oubliant son dû. Ses mains s'occupent pendant que l'esprit est occupé à tâcher de digérer ce qu'il vient d'arriver. Foutu pigeon qui ne veut pas tenir en place! La lettre de Karine à moitié chiffonnée est attachée tant bien que mal à la patte de l'animal et ce dernier, expédié à coup de pied dans les airs.

Mais la Blonde est là, il la sent dans son dos. Il lui suffit de se retourner pour constater qu'elle lui tend la bouteille de gnôle avec un sourire.Le silence entre les deux est pesant et les gorgées d'alcool l'allègent peu à peu. La camaraderie reprend sa place entre eux, laissant derrière cet épisode insolite.


La relative clarté que leur offrent les arbres disparaît avec l'astre incandescent, et rappelle aux deux complices qu'il est l'heure d'aller gagner sa croûte au détriment des braves gens. Hélas y a un hic... Les compères sont pas des plus frais, sont même carrément déchirés après avoir vidé de moitié la planque secrète de gnôle. Alors faut pas s'étonner si on les retrouve errant sur un chemin, luttant pour ne pas plonger la tête la première dans un fossé. Les deux ivrognes tanguent sur une route à la destination inconnue en s'appuyant l'un sur l'autre.

Gégère j'suis rond rond rond... rond... rr..on... rr..*hic*


Eh oui, quand il est raide le Burr' a tendance à l'appeler par le nom qu'elle donne aux inconnus: Germaine du Potager... ou du Verger... Burrich n'a jamais bien su.

Eh dis... t'sais c'que c'est les p'tits points noirs tout d'vant..? Z'arrêtent pas d'grossir....

L'ivrogne se frotte les mirettes croyant rêver.


Vinguette y en a une tonne! P...pp..planque la bouteille.... j'vais t'les dessouder moi ces toquards. L'est pas né l'golio qui m'piquera ma gnôle...

Le regard bovin, la Barrique sort une arme qu'on pourrait prendre pour un couteau à beurre si du sang ne tâchait pas la petite lame. Le sien...


Arff! Saleté..
_________________
Kar1
[Planquer la bouteille.. Pis quoi encore!]


Non et non. Elle boit, y z’attendront un point c’est tout. Faut savoir être courtois même si on fait le tour du Comté pour sauver l’honneur et la face devant des Penthièvres en veux tu en voilà. Alors peut être que le Burrich’ avait complètement raison à ce moment là, hein, l’est pas dénué de tout sens quand il parle le partenaire, même avec un coup dans le nez ou ailleurs. Mais nul n’est censé ignorer que la blonde n’en fait qu’à sa tête, qu’il le veuille ou non.

Au lieu de ça, l'alcoolo de service est parti à l’attaque des moulins à vent -à la Don Quichotte- qui sont des cavaliers, qui ne ressemblent en rien à une hélice à moudre le blé en farine, armés jusqu'aux dents. L’un des quatre éléments -le vent- n’a rien à voir dans cette affaire. La raclée est presque inévitable. Pourquoi qu’il avance comme ça. Ne devrait-il pas en voir dix fois plus à cause de cette gnôle hallucinogène en plus?


« Burr’.. »

Trop tard, merdoum. Deux solutions s’offrent à Paillasse. La première, rester en retrait, là, et admirer la catastrophe venir en notant les points gagnés par l’adversaire et surtout, combien de temps son acolyte tiendrait debout tout seul face à eux. La seconde, accourir comme une greluche et l’aider sans relâche. Difficile de cacher qu’elle opte pour la première idiotie qui lui passe par la tête, juste pour lui courir sur le haricot. Malheureusement pour elle, son peu de conscience reprend le dessus. Heureusement pour lui, ça veut dire qu’elle ne va pas le laisser aux mains des ennemis en grand nombre.

En même temps. Suffit de penser au baiser qu’elle a réussi à lui voler alors qu’il n’était autre que consentant. Il pourrait essayer de se convaincre ou même de convaincre la blonde qu’il ne l’a fait que par tentation pure et dur et qu’il n’y avait décidément rien derrière, l’alcool faisant office d'excuse. Mais la blonde n’est pas dupe pour un sou. Et un baiser en dit bien plus long que des paroles inutiles. Elle avait sourit, avec sa légendaire manière satisfaite, qu’on essaye d’ailleurs de lui voler de plus en plus. Raclures que sont ces gens. Le Burrich’ aussi alors? Barf.. Il se fera pardonner.

Contexte remis en place, la blonde commence à prendre les jambes à son cou et rejoindre le partenaire qui semble être un amant en devenir. Pour se faire, toujours la bouteille de gnôle à la main -parce que coute que coute, elle la gardera- blondasse poste une main sur les jupons pour les maintenir en l’air -quitte à trop montrer ses gambettes et à en déconcentrer plus d’un dans la troupe- et courir vers l’éventuel danger qui ne lui fait pas peur pour une chaussette en rut. Arrivée à sa hauteur, Karine se met en garde et commence à lancer des jurons plus gros qu’elle pour en faire partir plus d’un et qu’ils retrouvent les jupons de leurs mères respectives. Qu’ils n’aillent pas sous ceux des autres, cela ferait désordre.

Mais peu importe, puisque les gars de passage ne réagissent pas pour autant, la blonde décide de prendre dague dans la main droite et de garder bouteille dans la gauche, belle arme improvisée que voilà, qui a d’ailleurs fait ses preuves à plusieurs reprises.


« D’gage d’là, m’occupe d’lui.. »

Lui, c’est un type costaud vêtu d’un habit aux couleurs carmines. En d’autres lieux et d’autres circonstances, elle aurait surement lorgné une seconde sur la tenue du gars malgré le fait qu’il n’ai pas de barbe pour lui durcir le visage comme elle les aime. Un ennemi juré qu’elle s’en fait à la seconde ou Karine lève le fond de la bouteille dans sa direction, sans oublier qu'elle est ronde comme une vache espagnole pleine d'absinthe ingurgitée par intraveineuse. Le coup part, la bouteille vole et atterrit sur le crâne de.. la barrique. Comment faire foirer un coup alors que la blonde avait réussi à isoler cette potentielle victime.

Mettre son partenaire à terre.

_________________
Karine de Pommières.
Derdekan


[21 février]

La colère. C'était elle qui guidait ses pas et les sabots de son cheval.
Écumante, qu'elle était, la pauvre bête.
Il la talonnait encore et encore, peu importe s'il devait terminer le rester à pied, il n'y avait pas la raison qui à ses côtés, juste la haine aveugle.

On venait de piller le château du comté. De SON comté !
Il avait pris la route dés qu'il avait eu vent de l'attaque.
Sans même prendre de quoi manger, sans même prévenir qui que ce soit, il avait juste sa bourse à sa ceinture et son immense hallebarde solidement fixée à sa selle.

Qu'importe de ne pas manger, à cette allure, il serait certainement arrivé avant la soirée, il achèterait de quoi manger à Dole.
Enfin, excepté si on se mettait en travers de son chemin...

Le chemin près de Besançon était devenu impraticable pour un cheval au galop, il avait donc du se mettre au pas et pestait toutes les deux minutes contre cette lenteur.
Puis, il aperçut au loin un groupe qui allait visiblement dans la même direction.
Il lui sembla qu'ils se faisaient attaquer ou quelque chose dans le genre ?
Était-ce un effet de son imagination dù au fait que des brigands saccageaient le château dolois ?

Mettant pied à terre et prenant sa hallebarde, Derdekan approcha de la scène et vit arriver ... enfin, vit tanguer vers lui une silhouette avec une bouteille à la main.
Des gens ayant trop bu, sans nul doute.
Soudain, il vit un reflet argenté dans la main de la femme et dés lors, il sut que ce n'était pas de simples ivrognes.

Une lueur de rage alluma ses yeux et son visage se crispa dans la rage.
Encore des brigands, partout des voleurs, pilleurs, tueurs et voleurs.
Ils étaient partout ? Si Derdekan n'arrivait pas à temps, celui là, qui avançait vers lui, il n'allait pas le laisser partir.

Il se mit en position de combat, hallebarde prête à trancher dans le vif du sujet et dans le lard de l'autre sujet.
Il n'avait même pas envie de dire un mot, sa machoire était serrée à s'en briser les dents.
Il était furibard !


Pour information, mon personnage fait 1m90 et se bat avec une hallebarde non conventionnelle d'à peu près 2m40 dont 70cm de lame d'acier.

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Un à un, ils y passeront.

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