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[RP] Juste un souffle de vie...

Aphelie
Elle est sortie de la taverne des blessés le visage décomposé,
Les yeux rougis par les larmes,
Les mains pleines du sang de ses amis.
Elle a marché en boitillant jusqu’aux écuries,
La jambe endolorie par sa blessure qui la lance,
Le froid qui transperce déjà les vêtements déchirés.
La cape est passée sur les épaules rapidement.
Des images des autres passent devant ses yeux.
Des images de celui mort sur une paillasse.
Des images de ce cataclysme dans cette taverne.
Et pourtant pas de pincement au cœur.
Pas de sentiments de les abandonner.
Juste l’impression d’avoir fait ce qu’elle pouvait comme elle pouvait.
Comme si plus rien n’avez d’importance,
Et maintenant penser à ce dont elle a vraiment envie.
Lui...
Une seule idée,
Le retrouver.
Quoiqu’il arrive, quoiqu’il se passe,
Elle retourne vers l’endroit de l’hécatombe...

Elle a prit une selle au hasard,
Ainsi qu’une monture rapidement préparée.
Les gestes sont automatiques malgré que se ne soit pas Cagli qui la regarde du coin de l’œil.
Pas d’importance...
Tout ce qui compte c’est que ce cheval là l’amène auprès de son rasé.
Parce qu’elle le trouverait.
Oui ça elle en est sure.
Un battement de cœur plus fort que les autres lui donne un instant de doute...
« oui...mais dans quel état...vivant ? »
Elle secoue vivement la tête pour effacer cette pensée et grimpe sur le cheval.
Déglutie difficilement pour ravaler ses larmes.
Elle boit une dernière gorgée avant de reboucher la bouteille choppée plus tôt.
Coup de talon donné et la monture démarre.

La neige a cessé de tomber.
La route boueuse est empruntée seule cette fois.
Elle revoit le groupe à l’allée,
Elle se rappelle des sourires et des silences.
Puis le retour...
Une charrette pleine de blessés,
L’odeur de sang, l’odeur de mort, l’abandon...
Au galop, cheveux au vent,
Elle essai d’ôter ce sentiment de culpabilité qui s’empare d’elle.
Jamais...jamais elle n’aurait du partir.
Même avec cette stupide blessure elle aurait du rester.
Mais les étoiles ne brillaient pas l’autre soir.
Brilleront-elles aujourd’hui ?
Un sourire.
Une certitude.
Au fil du temps qui la ramène vers le lieu de la bataille,
Les doutes s’envolent...
Y a des soirs comme ça où tout est permis.
Y a des soirs comme ça où on a prêt du cœur se p’ti truc qui fait qu’on y croit.
Y a des soirs comme celui là où les étoiles guident les pats,
Sans réfléchir, simplement en laissant son instinct faire le travail,
Tout peut être si simple parfois...

Le rythme ralenti doucement.
Les yeux s’écarquillent pour mieux voir dans la nuit.
Le regard ce ballade de chaque côté.
Des épées brisées, des traces d’un combat récent.
Un frison qui lui parcourt le corps.
Elle s’écarte légèrement du chemin.
Il a du ramper...se cacher en attendant de prendre des forces.
Seul...il est seul...
Pourvu que l’armée ne l’ait pas emmené.
Longues minutes qui s’écoulent sans le moindre mouvement,
Sans le moindre bruit.
La peur.
La peur d’arriver trop tard,
De ne pas le trouver.
La peur l’envahie peu à peu.
Temps d’arrêt.
Une ombre...c’était juste une ombre...


Ou pas !
Sur son côté un gamin brandissant un truc au dessus de sa tête fonce vers elle.
Elle tire sur les rênes afin de lui éviter un coup de sabot et fait reculer le cheval de quelques pats et se tourne vers lui.


Non mais ça va pas !

Elle cri raisonne en écho dans la nuit,
Alors qu’elle fixe le gamin.
A peine 7 ans, elle dirait.
Comme un flash qui lui traverse l’esprit...


Marko ?

Elle descend de son cheval et s’approche les rênes en main.
Elle fixe son visage.


Marko c’est bien toi ?
--Marko




Son nom... c'est son nom que la faucheuse venait de prononcer... Stupéfait, Marko arrêta son mouvement d'attaque, baissa son épée en bois et regarda la femme qui connaissait son nom ... Il fit quelques pas en arrière, juste pour maintenir une petite distance entre elle et lui, des fois qu'elle se transformerait en faucheuse... bien qu'il n'eut aucune idée de ce à quoi ça pouvait ressembler.

Il observa la blonde, cherchant pourquoi son visage ne lui était pas inconnu... elle boîtait, son visage semblait épuisé, ses mains rouges... de la même couleur que ceux qui étaient dans la charrette. ce matin. Il la reconnut alors et leva son regard vers les yeux bleu-verts ... c'était elle qui avait emmené tout le monde dans la charrette ! Et elle faisait partie du groupe que Linon avait décidé de suivre...

Indécis, l'enfant s'approcha un peu


Elle est morte Linon?.... Elle devait faire des crêpes...
Aphelie
Regarder en silence l’enfant hésiter, se méfier.
A cet âge l’innocence n’a déjà plus sa place.
Il a vu se que les faucheuses sont capables de faire.
Il a vu les gens souffrir sous ses yeux.
Il les a vus attaquer à plusieurs Linon et Libertaa.
Les yeux du gamin face à elle ne seront plus jamais innocents...
Après avoir massacré sont père,
Ils s’en sont prit à la seule personne qui se soit occupée de lui.
Elle sert les dents alors qu’il s’approche.


Elle est morte Linon?.... Elle devait faire des crêpes...

Les lèvres s’entrouvrent et se referment.
Qu’est ce qu’elle peut lui dire...
Elle aimerait tant pouvoir lui mentir.
Lui raconter un conte de fée où tout fini bien.
Ceux dont les princes réveils les belles endormies du bout des lèvres.
Ceux dans lequel les armées sont là pour protéger les innocents,
Et où les vilains sont mis en geôles.
Ceux où les sorcières et les ogres perdent à la fin.
Ceux où les gens qui défendent les libertés et les plus faibles finissent par vaincre.
Mais elle ne peut pas...
Parce qu’il a vu ce qu’aucun enfant ne devrait voir.
Parce que les yeux qui la regardent en ont assez des mensonges.
Parce qu’il faut qu’il sache pour pouvoir ce défendre.
Elle ferme les yeux une seconde.
S’accroupie à sa hauteur et le fixe.


Marko...Linon n’est pas morte...mais elle est très blessée. Quelqu’un la soigne à la taverne d’Angoulême en ce moment même.

Elle laisse les mots en suspend et caresse sa joue.

Il faudra être fort quand tu la verras. Tu sais je pense qu’elle aura besoin de toi. Si tu l’aides elle pourra peut être te faire des crêpes ?

Elle incline la tête et lui sourit.

Et quand Libertaa se réveillera tu lui en apporteras au lit n’est ce pas ?

Elle se redresse et tend la main à l’enfant.

Tu te rappelles de la taverne hein ? Tu vas pouvoir y retourner seul ? Je ne peux pas t’accompagner, je dois retrouver quelqu’un...

Un pincement au cœur à cet instant.
Y arriverait-elle à temps ?
Elle secoue la tête.


Je vais t’aider à monter sur le cheval. Je t’attache ?

Sourire qui se dessine.

Non...je suis sure que tu es assez grand.

Elle l’aide à se hisser sur la monture et lui dit tout en ajustant les étrillés et les rênes.

J’l’ai trouvé dans l’écurie, je ne sais pas son nom, ni à qui il est...mais si tu veux lui donner un nom te gène pas...

Elle regarde le môme.
N’aime pas l’idée de le laisser partir seul avec son bâton.
Mais ne peut pas retourner.
Sa main glisse dans son dos pour sortir sa dague.
Elle lève les yeux vers Marko et lui tend.


Linon va me tuer si elle sait ça...mais je ne peux pas te laisser partir comme ça. Prend-la. Et s’il arrive quoique se soit, n’hésites pas à t’en servir. Tu plantes où tu peux, je n’ai malheureusement pas le temps de t’apprendre à t’en servir...Mais n’hésite pas. Si on t’attaque, tu plantes tout droit, compris ?

Le regard se veut sérieux, mais pas sévère.
Juste qu’il faut qu’il comprenne qu’il n’est pas à l’abri.
Qu’ils attaquent sans réfléchir.
Qu’il n’est pas un enfant à leurs yeux,
Mais juste un nom sur une liste,
Un morceau de viande.
Juste pour leur avoir adresser la parole.
Elle fixe l’enfant sans ciller.


Ça va aller ?
--Marko



Le regard de la dame plongé dans le sien, l'esprit vacillant de Marko s'accrochait aux mots et à leur logique pour reprendre pied.
Linon pas morte mais blessée... la taverne... laquelle.. la leur? à Lectoure?... Libertaa qui dormait, et à qui il faudrait amener des crêpes. Moui... on verrait... elle lui avait parler de jouets, de chevaux en bois... restait à voir si elle les lui prêterait. Et il était d'accord pour retourner à la taverne de son père à Lectoure parce que le chat sans nom y était resté... et que son père avait dû rentrer.

Soulevé de terre, l'enfant se retrouva sur la selle d'un cheval inconnu, puis la dame lui donna un objet, froid... à la lame luisante... une dague.
Ses yeux se fixèrent sur la lame, sa bouche s'entrouvrit légèrement... il en avait déjà vu. Tous dans le groupe qu'ils accompagnaient portait des dagues, plusieurs souvent... et des épées aussi... dont les lames luisaient encore plus fort. Qui servaient à tuer... à tuer la petite fille, Libertaa, à tuer Linon...

Le jeune esprit de Marko repoussait tant qu'il pouvait l'épouvante vécue quelques heures plus tôt, la refoulant dans les replis dédiés à l'oubli où se trouvait déjà la mort de son père.

Pourtant la vue de la lame rappela les souvenirs à la surface. Marko la tête baissée, dut affronter la réalité de la disparition de son père, l'agression de sa belle-mère et de la fillette par les soldats, le sang dont elles étaient couvertes, les obscènes cris de joie des soldats qui l'avaient poursuivi... tout avait existé, existait encore...

Après quelques secondes de silence, Marko glissa la dague dans sa ceinture et leva des yeux emplis d'une infinie douleur sur le visage de la dame qui attendait une réponse


Ça va aller... j'me souviens d'la taverne..
Aphelie
Quelques secondes de silence.
L’enfant qui la regarde à présent est empli de peine.
La rage et la colère prendrait bientôt sa place.
Puis viendra l’heure de la vengeance...
Il est pourtant si jeune.
Elle se mord l’intérieur de la joue.
Depuis combien de temps se bat-elle contre ça ?
Pour ne plus voir ce genre de regard sur le visage d’un enfant.
Depuis longtemps, trop longtemps...
Elle sourit devant la détermination de Marko.


Alors soit Marko. Je te laisse rejoindre Angoulême et la taverne où tu trouveras Linon.

Elle hésite un instant, puis...

Est-ce que c’est la peine que je te dise de foncer droit devant et de ne parler à personne ?

Elle lui lança un clin d’œil et fouilla dans sa sacoche.

Tiens prend ça, tu en auras besoin.

Elle lui tant un paquet, l’entrouvre légèrement,
Un épi de maïs, un morceau de pain, de la viande séchée et une gourde d’eau y sont emballés.
Le choppe derrière la nuque pour déposer un baiser sur son front.


A un de ces jours peut être...

Elle caresse son visage.

Allez file et prend soin de Linon surtout !

Elle frappe vivement la monture en se reculant d’un pat.
Celle-ci démarre au quart de tour.
Sous le ciel étoilé Aphélie regarde le cavalier s’éloigner.
Un pincement au cœur et un regard pour les étoiles.


Ça ira...

Juste prononcé pour se rassurer...
Un point noir à l’horizon,
Puis plus rien.
Seule.
A nouveau seule.
Elle tourne la tête vers la forêt,
Puis vers le lieu de la bataille.
Par où commencer...
Sentir sa respiration s’accélérer.
Sentir la peur.
Sentir la solitude.
Puis crier.


BIREEEEEEEEEEEEEEE !!!!!

Sa voix raisonne dans la nuit.
Pour le moment c’est la seule réponse qu’elle obtiendra.
Prendre la décision de parcourir de long en large le lieu de l’affrontement avant le levé du jour.
Plus discret et plus lumineux que la forêt à cette heure avancée.
Chaque arbre, chaque pierre, chaque butte.
Elle fouillerait tout jusqu’à ce qu’elle le retrouve.


BIREEEEEEEEEEEEEEEE REPOND MOI !!

Elle avance dans la nuit.
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