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[RP]Quand la sentence tombe...

Eikorc
[Théorie avortée pour retour à la souffrance…]

Le taureau Andalou avait-il capté son clin d’œil ? Y avait-il déjà du monde dans cette salle ? Pas le temps de s’en rendre compte qu’un petit bout de femme déboule devant lui… Sourire qui étire le coin de ses lèvres alors que l’azur détaille et reconnait les traits de la petite Linon… Puis le sourcil se hausse… Il n’a pas prévenu qu’il partait pour une grotte ? Si… Mais il est vrai qu’il ne l’avait pas prévenu elle en particulier…

La main quitte la poignée de porte pour que ses bras puissant se croisent sur son torse… Puis le deuxième sourcil suit le premier… Une invitation ? A un bal en plus ? L’azur glisse sur le visage devenu aussi rouge qu’il le peut pour trouver le regard de la jeune femme alors qu’il lui adresse un petit sourire… Les lèvres s’entrouvrent pour qu’il lui réponde lorsqu’un cri résonne dans les couloirs de l’université et qu’un gamin crasseux ne manque de s’étaler devant lui…

Les sourcils se froncent alors qu’il reconnait à peine le petit garçon qu’il avait embauché derrière toute la crasse qui le recouvre… Mais les yeux ne trompent pas… C’est bien le gamin qui s’est présenté comme L’petiot lorsqu’il l’avait croisé… C’est bien lui qu’il avait envoyé à son procès alors qu’il baignait dans son sang… Fin sourire en réponse à la diatribe qu’il entame… Le verdict a été rendu donc… Il l’avait presque oublié son procès…

Eikorc hoche la tête et froncer les sourcils… La plupart des procès qu’il a eut s’était soldé par une relaxe, voir une légère amende qui ne l’avait pas vraiment dérangé… Mais vu la tête d’enterrement de son ‘employé’, celui-ci était loin d’être aussi simple… Les sourcils se haussent alors que L’petiot parle très vite, reprenant à peine son souffle entre ses phrases, mais les mots portent quand même…

Les poings se resserrent… Trois jours de taule… Boarf… Elles peuvent pas être si horrible que ça… Et trois jours, c’est rien… Même s’il ne pourra pas faire ce qu’il a prévu… Coup d’œil à Linon avec un léger sourire, pas comme là-bas qu’il pourra venir à son bal… Mais le gamin n’a pas fini, pire que trois jours de taule ? Le regard se repose sur lui pour le fixer intensément…

Et enfin les mots tombent… Comme un couperet qui lui coupe presque le souffle… Cinq coups de fouet… Le nez se plisse alors que l’azur se voile quelques secondes… Son corps à peine remit des blessures qui avaient failli lui couter la vie allait à nouveau subir des attaques… Soupire imperceptible juste avant que les mâchoires ne se serrent et que le regard ne se mette à flamboyer…

La grande main vient saisir la bourse qui pend à sa ceinture, la délaçant habilement pour la jeter dans les mains du gamin… Dix écus ne seront pas de trop pour lui… Et là où il va, il n’en aura pas besoin… Le colosse tourne son visage vers Linon et lui adresse un sourire d’excuse avant de prendre la parole…


« Désolé… Mais comme tu viens de l’entendre je crois que je ne pourrais venir à ton bal… J’aurais voulu voir ta façon de danser, je suis sûr que tu débrouilles très bien… Moi je suis un peu rouillé… Mais on fera avec…
Si possible… Préviens les autres de ce qu’il se passe, que je suis en taule tout ça… Et… »
, esquisse une légère grimace avant de hausser les épaules en voyant les gardes s’approcher, les foudroyant du regard…, « Essaie de trouver de quoi me soigner… S’il te plait… »

Nouveau clin d’œil lancé à la jeune femme… Pas la peine de l’inquiété, même si la demande doit lui paraitre mal avisé… Sourire au coin des lèvres, masque indifférent plaqué sur ses traits alors qu’il se tourne vers les soldats armés qu’il domine de plus d’une tête… Hochement de tête pour signifier qu’il les suivra sans faire d’histoire… Mais ils sont professionnels et les mains viennent s’emparer de ses bras musculeux pour les serrer fermement…

La montagne de muscle en rirait presque s’il ne pensait pas déjà à ce qu’il va se passer… Il pourrait… Oh oui il pourrait repousser les soldats en carton qui l’escorte… Un coup de coude pour l’un, un coup de genou pour l’autre… Il pourrait le faire… Mais d’une la sentence n’en serait que plus lourde…Et de deux, ses cicatrices risqueraient de se rouvrir sous l’effort… Ce sont ces deux seules choses qui l’empêchent de laisser son corps réagir…

Il sort de l’université, le froid mordant son visage qui se crispe… Mince sourire qui étire ses lèvres alors qu’une idée germe dans son esprit… Il se tourne vers le soldat qui se trouve sur sa gauche, lui adressant une simple requête… Que les coups de fouets soient fait en place public… L’idée semble plaire, le soldat lui répond que comme ça il servira d’exemple… Mais eikorc ne voit qu’une chose… Le froid ambiant lui permettra de ne pas sentir le cuir qui mordra sa chair…

Le colosse croyait aller en prison directement, mais non… Son escorte l’emmène sur une grande place… Les mâchoires se serrent alors qu’il rejoint le centre… Les mains sur ses bras viennent à ses épaules, tirant sur son mantel pour le retirer vivement… Le Seigneur de Vautorte reste impassible, se concentrant pour oublier le froid qui vient s’immiscer entre sa peau et sa chemise…

Puis les soldats lui retirent ce dernier rempart, dévoilant son torse à la vue des badauds… Les sourcils d’Eikorc se fronce alors qu’il fixe les quelques personnes présentes… Espérant que les Libertadiens n’assisteront pas à ça… Ses poignets se retrouvent enserrer dans des liens en cuir, accroché à ce qui ressemble à des poteaux, offrant son dos où les cicatrices encore fraiches de son omoplate et de sa nuque se retrouve à la vue de tous… Un cri résonne derrière lui, on demande le bourreau…

Grimace qui étire ses lèvres… Maintenant débute le plus long… L’attente…

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Membre du fan-club "boisé forever"
Linon
Choquée, Linon la pipelette a perdu ses mots à l'écoute du gringalet qui annonce tranquillement une peine invraisemblable... le fouet... mais une peine pour quoi déjà? Ah oui... cette vieille histoire de liste sur laquelle le colosse a mis son nom avec ceux de certains de ses camarades... et bien quoi? On ne va quand même pas les fouetter pour ça? C'est impossible, invraisemblable, inconcevable... tant pour l'avocate que pour la femme qui, les yeux fixés sur le visage d'Eicork, perd son sourire, le rose de ses joues à mesure qu'elle comprend.

Celui-ci tente de la rassurer avec un léger sourire, un clin d'oeil... Pourtant... elle a bien vu un voile masquer un bref instant l'azur de ses yeux, les mâchoires se contracter, le regard assassin lancé aux soldats qui s'approchent et s'emparent des bras si puissants. Il va les repousser, c'est certain ! Parce qu'il sait comme elle, mieux qu'elle, que la cicatrisation de la profonde blessure de sa nuque ne tiendra jamais, qu'il a survécu par miracle... Elle a encore l'odeur de sa chair brûlée par la lame chauffée à blanc dans la bouche, y repense à chaque fois qu'elle change le pansement et contemple la plaie, muette de consternation.

Ainsi, ils vont le faire... ils vont oser punir le délit d'opinion en faisant couler le sang... Linon tente de reprendre ses esprits, répond mécaniquement au colosse quelque chose au sujet du bal... oui, oui.. bien sûr, peu importe le bal... les prévenir, oui... le soigner, oui bien sûr.
Tout va trop vite, bousculée par la foule, elle n'a pas le temps de penser correctement, voudrait lui dire autre chose, tellement plus...

Ils l'emmènent... sans qu'il tente de leur échapper alors que ce serait si facile. La proposition d'aller en appel meurt sur les lèvres de la jeune femme. Il a accepté, il va affronter le supplice choisi par la « justice » de ce comté honni qui semble tirer les peines aux fléchettes, à chaque fois différentes pour le même crime ou délit.

Tout aussi mécaniquement, elle les suit des yeux, s'apprête à leur emboîter le pas quand elle croise le regard de Néa, apparue quelques minutes avant . Qu'a-t-elle dit déjà?


Euh... oui, oui bien sûr.. aller chercher Ermy... oui... euh, plus tard Néa.. pardon, mais là je ne peux pas, pas tout de suite...


Ces quelques mots la replacent dans la réalité. Crok' lui a demandé de faire certaines choses.... Elle cherche des yeux le messager de la sinistre nouvelle, l'aperçoit marchant lentement en faisant sauter la bourse d'écus dans sa main, un grand sourire aux lèvres. Elle se précipite sur lui, attrape son épaule pour le faire se retourner tout en fouillant rapidement dans son escarcelle et brandit sous ses yeux quelques pièces sans vérifier.

Un supplément de salaire pour toi si tu m'aides, et surtout si tu l'aides, lui...
elle désigne du menton le colosse qui sort du bâtiment sous bonne garde.

Le gamin regarde son patron, puis Linon, ouvre des yeux surpris sur les pièces et hoche la tête. La jeune femme sort précipitamment quelques brouillons de ses plaidoiries, les déchire, les retourne et utilisant le dos du gamin, inscrit quelques mots sur chacun... les mêmes, pour tous, ils comprendront...

Trouve des pigeons ou va à la taverne libertadienne... assure-toi que chacun reçoive le message... Allez, file!


Le gosse file, Linon le suit aussi vite qu'elle peut, tentant de repérer Eicork... Où l'emmène-t-on ? Le groupe semble se diriger vers la place publique, elle les suit, aperçoit une taverne en chemin et y entre pour acheter une bouteille... de quoi le soigner... Remerciement muet au Doc qui lui a expliqué quelques rudiments quand elle changeait les pansements de Crok'... mais il a parlé d'herbes aussi. Pas le temps de passer au marché, elle en trouvera plus tard, quand elle se souviendra...

Seule urgence, les rejoindre sur la place où elle arrive en même temps que plusieurs badauds. Le temps de se faufiler parmi les curieux pour atteindre l'estrade.. Le colosse est déjà torse nu malgré l'air glacé...
Elle parcourt des yeux le dos musculeux, les cicatrices fraîches de l'omoplate et de la nuque. Gorge nouée, elle contourne l'estrade en bousculant les curieux sans le quitter des yeux, jusqu'à se retrouver face à lui, se figer, les doigts sur le rebord de l'estrade... chercher son regard... pour qu'il sache... qu'il n'est pas seul, qu'elle restera là, qu'elle a une totale confiance en sa capacité à encaisser ça encore... et que même si sa mâchoire tremble, elle ne pleurera pas.




Edit : grammaire et ajout d'un lien
Ayerin
[En planque]

La gamine errant d'état en état, loin de tous et si proche d'eux malgré tout, puisque même planquée dans les pires bas fonds de cette ville puante à souhait, elle reçut, ou fut poursuivie serait l'image adéquate, et plus juste par un volatile impoli qui malgré sa fuite réussit à lui coller aux guiboles afin de lui livrer son message.

Bon gré, mal gré, la gamine déroula la paperasse aux odeurs de fiente de cette vermine d'oiseau.
Connaissance de l'affaire fut apprise.
Le colosse allait être battu en place publique !
Nouveau ça... et qui avait permis que cette chose se fasse !


Crétins de Pericouillons et d'l'Angoublaireaux qu'elle hurla afin de se satisfaire et de se libérer de sa haine, envers ce comté de Poularde !

Guiboles légères, son pas devint pressant, la gamine en fait prit le pas de course ce qui était plus que rare la connaissant et elle se précipita vers cette place ou devait être donnée cette sentence.



[Place publique]

La gamine malgré le froid arriva en sueur.
Fila d'la bastonnade de son bras valide et du coup de pompe afin qu'on lui donne de la place.
Place faite, elle ne vit que l'colosse torse nu, se tenant sur cette estrade faite afin de livrer à des yeux d'abrutis d'la sentence qu'la gamine ne laissera pas faire, ou alors sera solidaire et aura d'la matière autant que l'crock' en recevra !

La gamine rouge de rage et sans réflexion aucune, à la barbe de tous, grimpa illico presto sur cette fichue foutre d'estrade et offrit de sa gouaille de merdeuse qui n'en a plus rien a foutre de tous ces abrutis à qui elle fit front, l'oeil mauvais.


Si vous devez filez du fouet au colosse, alors filez m'en autant qu'a lui car je suis contre Vous Vermines,...
Mais avec lui et quoiqu'il ait fait, je le sais innocent ... et Vous non !


Sur ses mots, elle jeta à ses pieds son large mantel, puis se retrouva en chemise face au colosse a qui elle offrit de son sourire.
Elle était dev'nue pleine d'indépendance et plus rien ni personne n'avait du coup la possibilité de la guider et de calmer sa fêlure ... mais indépendance ou pas, solitaire ou pas, déjantée ou pas, elle sera toujours des leurs, le sang pour sang ça ne se quittait pas comme ça du jour au lend'main.


Hey, l'Crock' ...
Tu crois qu'ils vont m'filer la moitié de tes coups ?
Ce serait dommage que j'en recoive pas autant, t'crois pas ?

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"Je suis la résurrection et la vie" à dit le Très Haut, "celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra !"
Nattascha
Non de dieu, d’bon dieu d’bon dieu, d’cent mille brouettées d’m.erde !!! Voilà le genre de choses, et même pire, qu’elle grommelle en prenant le chemin vers la place des tortures. Elle a fermé la taverne à double tour, et mis une pancarte sur la porte. « Ya personne. Surtout pas pour les gens du cru assez bêtes (en fait c’est pas « bête » le mot sur la pancarte) pour élire des porcs capables de faire fouetter un innocent » et d'empresse de rejoindre la place en question.
Baluchon en bandoulière, elle a aussi sur elle un petit fouet qu’elle traine depuis bien des années, bien planqué dans la besace. Oh rien à voir avec le modèle de compétition que le bourreau utiliserait certainement aujourd'hui, mais suffisamment efficace pour laisser quelques traces sur la trogne du premier qu’elle verrait, ne serait-ce qu’esquisser un sourire à la vue des coups que prendrait son ami.
Elle l’a mauvaise. Aime bien rigoler, faire la fête, ést plutôt du genre sociable, mais faut pas non plus la pousser dans les orties. L’est en braies. Et là pour le coup, elle a une sorte d’urticaire qui mélange douleur et démangeaisons.

Pas trop les coups que l’colosse allait prendre qui la faisaient bouillir, il avait le dos costaud et c’était pas des coups de fouets qui allaient le mettre à terre… non c’était l’injustice du truc. Prendre des coups de fouet pour avoir eu son nom sur une liste, bordel, ça la démontait.

Quelques abrutis du coin, visiblement attirés par l’odeur du sang, étaient déjà posés de ci de là sur la place. Attendant le suprême spectacle dont ils devaient être friands dans c’comté d’nazes. D’autres se tenaient en milieu de place, pleins d'une curiosité malsaine.

Grimace méprisante aux lèvres, yeux qui foudroient, elle bouscule ces gens qu’elle apprend à haïr chaque jour un peu plus, et ne se gène pas pour coller un coup de coude ou de botte à quiconque oserait se plaindre du dérangement.
Quelques noms d’oiseaux fusent aussi et elle n’hésite pas à s’arrêter, à planter son regard droit dans les yeux d'un gus qui, pour épater une blondasse du coin, avait eu l’outrecuidance de la menacer d’un coup.

Ah non ce n’était pas le jour pour lui chercher les noises. N’avait pas eu peur d’affronter le colosse en combat amical, c’est pas un pouilleux du coin qui lui ferait peur.

Obnubilée par cette envie qu’elle a de transmettre la haine qu’elle ressent à la foule qui commence à s’agglutiner, elle n’a même pas pris le temps de jeter un regard sur l’estrade.

Et quand tout à coup elle voit son pote, le dos prêt à recevoir des coups, son cœur s’emballe et son sang ne fait qu’un tour. Un sourire grimaçant au coin des lèvres elle se retourne vers les premiers au rang des voyeurs et s’en approche le regard méprisant au possible pour leur gueuler,

« vous êtes contents hein ? L’est beau votre comté !! Hein ? Une petite bousculade du bout de la main, un coup sur l’épaule qui peut faire tanguer tant sa rage est énorme, sont distribués par ci par là histoire de passer ses nerfs, « vous allez assister à un châtiment qui n’a pas lieu d’être bande de crétins, c’gars là n’a rien fait d’mal, vous m’dégoutez »

puis un crachat vient se poser sur les grolles d’un péquenot ahuri.

S’approchant de l’estrade, elle voit, derrière Eikorc, deux guibolles qui trainent à genoux. C’est quoi ce bordel ? Elle s’approche et reconnait Aye, les yeux aussi luisants de haine que peuvent l’être les siens, en position pour recevoir le fouet.
D’un pas elle enjambe l’estrade et vient s’asseoir à côté de ses amis, sourire au coin des lèvres.
Alors Amigos, on ne peut plus rien faire les uns sans les autres ? P’tit claquement d’œil en direction d’Aye.
M’étonne pas d’toi tiens.
yeux qui se posent sur le Crok, clin d'oeil qui claque aussi pour lui
Bon, on va taper la causette en attendant que l’bourreau arrive.
Vous faites quoi ce soir ? On s’fait une grosse tournée d’chopines aux dingues ? Pas ce petit intermède qui va nous gâcher le plaisir hein ?

Petit rire qui vient accompagner ces derniers mots.
M’dites si vous voulez que j’présente mon magnifique dos à la foule avec vous hein. Pas un problème. Sinon…
Elle sort de son sac son fouet personnel…
Sinon ben j’peux me charger d’en filer quelques coups aux premiers que j’vois s’marrer quand on commencera à vous taper dessus.
Vous qui m’dites. J’suis disponible. Tout est envisageable.

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Ki_adi_mundi
Mundi arriva mais ou suis je?

haaaa natt natt te voila en colère mais tu sais ceux que tu appelle aurais pus vous faire tomber la tete et la planté sur des pique rien que pour un exemple et laissé pourrir vos corps dehors a la porter des charognards et des vers mais il ont eu l'obligence de vous laisser en vie, prit un peu pour ton salut
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habitant de Sarlat pour le moment .
Pour une ville unit voter dame roxy
--Bouh_rhooo
Boulot d'daube. Voilà ce qu'il se disait d'puis des semaines, que dis-je, des mois... Ou alors c'est le duché, au choix... Peut-être devrait-il aller voir ailleurs s'il y est, ou plutot si la justice est moins expéditive qu'ici. Avec toutes ces peines de prison distribuées à l'arrache, il a pas souvent l'occasion d'sortir ses instruments, l'bourreau, et ça le démange.

Pas qu'il soit particulièrement sadique, ou que ses rêves nocturnes soient bercés de claquements du cuir sur la peau, de cris de suppliciés sous les tenailles métalliques qui leur arracheraient les ongles... ni même une envie particulière d'enfoncer de petits stylets acérés dans des chairs humaines, provoquant une souffrance sans risque de mort...
Il n'apprécie pas plus spécialement de faire couler du plomb dans la gorge d'un accusé, ou l'écorchure de la peau avec saupoudrage de sel sur plaie à vif... Mais il a été engagé comme bourreau, c'est pas trop mal payé, et s'il n'est pas sadique, il n'est pas non plus sensible.

De toute façon, un gars de la campagne qu'est pris d'une quinte de toux, avec yeux rougissants et morve au nez dès qu'il approche de graminées, ça n'a pas grand choix de carrière hein... C'était ça ou il apprenait à écrire. Et là, il a refusé tout net. C'est un truc à finir moine, et le bourreau, il aime bien la compagnie féminine des donzelles du coin, leur remonter les jupons pour satisfaire un désir bien humain. Pas fait pour adorer le Très-Haut, le gars. Alors il avait postulé à la Justice du duché.

Et voilà qu'enfin, un sale gars a été condamné... Des coups de fouet. Ça vaut pas une pendaison ou mieux, léger frisson, une amputation... C'est qu'en cas de mort, c'est comme ça qu'ils sont rémunérés les bourreaux, avec les effets d'leurs victimes... Dommage, il ne touchera qu'une indemnisation du comté.

Et à pas lourds il se dirige, le fouet bien en main, vers l'estrade dressée sur la place. Un poteau, des chaines et ... Vache ! Ils l'ont gâté! Un sacré colosse que ce gaillard. Il s'demande ce qu'il a bien pu faire, c'est qu'on lui a bien refilé un parchemin qui donne la peine et le motif, mais on l'a dit déjà, il sait pas lire...
Heureus'ment que les gars l'ont solidement attaché... Une montagne pareille, il aurait du mal à lutter. L'est pas chétif le périgourdin, mais il n'supporte quand même pas la comparaison, c'est évident. D'une pensée il plaint la mère du gars. Elle a du sacrément en chier pour l'mettre au monde çui là !

Un truc le chafouine quand même, ça piaille à coté. Deux donzelles qui s'permettent de crier, sur l'estrade. Et même s'il fait pas la corpulence du condamné, la stature du gars en impose un poil, l'regard acier est impérieux, et la voix profondément grave aussi. Le bras s'mue en un geste impatient, qu'elles dégagent, c'est une décision d'justice, pas une foire ici !


Mesdames, Mesdemoiselles, Donzelles, Brunettes, on descend. Z'avez rien à faire ici. Moi j'ai du fouet à donner. On dégage !

Inclinaison de caboche en direction des gardes qui sont autour. Si on apprend qu'ils ont laissé faire ça, ça va chauffer pour leurs abattis. Sont pas trop véhémentes, les minettes, et d'toute façon, comme comprenant qu'elles n'ont rien à dire, et n'peuvent rien faire, elles obtempèrent.
Le bourreau n'a rien contre elle, ni contre le condamné d'ailleurs. Il est là pour faire son taff, faut bien qu'y'en ait un qui s'y colle, et il le fait pas plus mal qu'un autre. Le fouet au bout de son poignet claque un coup sec, comme pour faire taire la foule. Moue de dégout pour ces paysans qui trouvent si divertissant d'voir un homme souffrir en pénitence d'une faute... Sous le masque de cuir noir qui couvre son visage, afin de le protéger d'une quelconque velléité de vengeance, il grimace. Et se pose, bras croisés, à côté du colosse déjà désapé, alors qu'il fait une température franchement basse... Condamné à la pneumonie comme au fouet ?


Prêt mon gars ?

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Eikorc
Depuis combien de temps il est accroché là ? Depuis combien de temps il attend de sentir le cuir mordre sa chair ? Il n’en sait rien le colosse… Le corps s’est engourdi sous le froid ambiant, la chair frémissante sous la morsure glacée du vent… Chercher à contacter les muscles volumineux pour réchauffer un peu sa carcasse gigantesque juste avant que son regard ne croise celui de la jeune femme qui semble l’avoir suivit de l’université à ici…

Il faudrait qu’il lui adresse un sourire… Mais les joues comme les lèvres refusent d’esquisser le moindre mouvement… C’est qu’il fait vraiment froid par ici… Il en vient à se demander si c’était vraiment une bonne idée cette histoire de se faire fouetter sur la place et dans le froid… Tout le monde peut l’observer alors qu’il attend… Impassible hormis quelques frissons qui parcourent son échine…

Puis soudain la tête se redresse lorsque des éclats de voix éclatent… La tête se tourne en lui arrachant une grimace pour apercevoir Ayerin qui saute sur l’estrade en gueulant comme une poissonnière qu’il est innocent… Sourire qui s’esquisse intérieurement à défaut de sur ses lèvres… Trop froid pour les bouger pour le moment… Et pourtant un sourcil arrive à se redresser aux mots qu’elle lui chuchote…

Mais pas le temps de répondre que déjà de nouveaux beuglement se font entendre… Petit rire qui s’échappe alors qu’il reconnait la voix de Nattascha qui semble elle aussi sur les nerfs… Lui qui pensait avoir le temps de se faire fouetter tranquille avant que toute la clique arrive… Faut croire qu’il attend depuis plus longtemps qu’il ne le croyait…

Et la voilà devant lui la brunette et elle se remet à parler… Il esquisse enfin un sourire qui étire ses lèvres gercées, répondant à son clin d’œil par un autre… Le nez se plisse et les sourcils se froncent pour chercher à réchauffer le visage qui semble engourdi… Seul moyen qu’il a trouvé pour essayer de répondre d’une voix rauque à cause du froid…


« Vous avez pas à vous prendre des coups… J’l’ai choisi, vous non… J’assume le verdict, même s’il est pas aussi juste qu’on aurait pu le croire… Donc vous avez rien à faire sur l’estrade…
Natt, embarque Aye… Pas de coups de fouet pour vous, j’les prends tous pour moi… Demandez à passer me voir en taule après si vous voulez qu’on boive un coup… C’est pas cinq coups de fouet qui vont me tuer hein…
Pour le reste, si tu veux tataner… Rien t’en empêche…»


Nouveau sourire qui finit de rallumer une flamme dans l’azur devenu métallique… Il ne se laissera pas abattre, ni par le froid, ni par la douleur qui viendra… Mais à peine a-t-il finit sa phrase qu’il entend une voix grave résonner derrière eux… Et déjà les filles se font emmener en bas de l’estrade…

La montagne de muscle hoche la tête dans leur direction, puis dans celle de Linon qui ne tardera sans doute pas à les rejoindre… Et voilà qu’il entend les mots du bourreau… Petit rire qui s’échappe de sa gorge, que tout le monde entendra… Les muscles se contractent une fois de plus avant qu’il ne les fasse rouler, cherchant à les dénouer avant l’office…


« Est-ce que j’ai vraiment le choix ? »

Sourire qui étire à nouveau le coin de ses lèvres alors qu’il se redresse de toute sa hauteur pour planter son regard dans celui de son bourreau, hochant doucement la tête…

« Tu peux y aller… Plus vite ça sera fait, mieux ça sera… »

Et une longue inspiration de prise alors que ses mains viennent se poser sur le haut des poteaux où sont reliés ses poignets… Les mâchoires se serrent alors qu’il reste droit comme un i… Etrange chaleur qui envahit son corps alors que sa peau frissonne… En avant pour une nouvelle vague de douleur…
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Membre du fan-club "boisé forever"
Nattascha
s'faire jeter comme ça, mais il va où l'bourreau là !!!

hey doucement l'torturationniste !!! un peu d'respect. Montre nous qui t'es déjà !! gros lâche qui s'cache derrière son sac à deux trous !!

le bras part vers l'arrière comme pour lui en coller une, mais en face ya du répondant, et c'est tout juste si elle arrive à finir sur ses pieds en bas de l'estrade.
elle gromelle, grogne "phylécastrope, fils de chienne, tu l'paieras un jour ou l'autre" et tire aye par le bras.


Elles font le tour de l'estrade et se plantent juste en face de la tête du colosse, rejoignant Linon qui frigorifiée, la tête haute, ne lâche pas le Crok du regard.. Un bras se glisse autour de l'épaule de la chandelle, et les yeux suivent la même direction.

On est là aussi mon poto, et t'sais quoi ? on va les compter en descendant les coups... et juste après un, on lui saute à la tronche au père fouettard.

regard assassin vers le bourreau... et voix qui s'élève

j'suis sure que tu sais même pas pourquoi tu fais ça !!!
ben l'jour où yen a un qui te tombera dessus et te maravera ta trogne alors que t'as rien fait tu comprendras, espèce de...


.... elle n'a même pas de mot pour exprimer.

les yeux se plongent dans ceux du colosse.

t'as pas l'droit d'gueuler. rien. pas un mot. pas un cri, même pas un souffle. attendent que ça derrière toi, toute cette bande de charognards.
Pense à c'que tu veux, mais tu bronches pas. tu leur ferais trop plaisir..


la paupière droite s'abaisse pour un clin d'oeil d'encouragement.

on est là, on t'lâche pas..

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Debrinska
Debrinska se rapproche à grandes enjambées... de la place de torture....
Pourvu qu'elle arrive à temps... elle veut honorer la promesse faite en taverne à Linon... être là ..lorsque le fouet va s'abattre sur le dos d'Eikorc!

Elle arrive par le derrière de la place et stoppe horrifiée lorsqu'elle voit le dos du colosse.... la suture qui le zèbre est déjà enflammée... elle ne va pas tenir le choc....Pourquoi ne lui ont-ils rien dit, elle aurait pu l'aider?

Elle joue des coudes et des pieds pour se rapprocher de l'estrade....

j'suis sure que tu sais même pas pourquoi tu fais ça !!!
ben l'jour où yen a un qui te tombera dessus et te maravera ta trogne alors que t'as rien fait tu comprendras, espèce de...


Une femme apostrophe le bourreau...elle reconnait cette voix...

Debrinska veut se rapprocher de la jeune dame qui crie, mais le public fait comme un mur!
Alors elle renverse une commère qui s'en va valdinguer en beuglant dans du crottin ...elle bouscule un bon bourgeois rubicond qui les deux mains au chaud dans sa houppelande semble se repaître du spectacle... elle n'a qu'une idée rejoindre les filles au pieds de l'estrade!

Elle joint sa voix à celle de Nattascha et commence à hurler:

Fils de rien.....bourreau de mes deux.... tu n'as aucune fierté , aucune pudeur, rien!
Tu n'es même pas digne de vider les latrines des prisons...regarde l'homme que tu vas fouetter... regarde ses plaies....
c'est pour toi qu'il les a eu .... pour toi et tous les lâches qui se repaissent du spectacle!

Pendant que les gardes sont occupés devant à faire descendre ... les filles.. elle crie pour attirer l'attention du bourreau....

Eh le pleutre...je vais te nouer l'aiguillette...même les catins n'arriveront plus à te faire bander.... elle va pendre comme une chique molle entre tes jambes... se sera ta punition!


Et elle commence à prononcer les paroles de la terrible malédiction:

"Cent mille malédictions! je te donne, la malédiction du soleil, la malédiction de la lune, la malédiction des étoiles..."(elle réussit à s'approcher de Eikorc, profitant d'un instant de flottement parmi la garde) par le pouvoir de celle par qui arrive toute chose...et par celle sans qui je ne peux rien (essaye de ne pas quitter mes yeux pendant la punition,,je vais tâcher de soulager tes maux et de t'endormir un peu) par ce fil, je noue.... [/color]elle sort un fil blanc ainsi qu'un objet allongé de sa poche ressemblant à un membre de Loup ... mais avant qu'elle n'aille au bout de son geste les gardes sont sur elle et la jette en bas de l'estrade....
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--Bouh_rhooo
« Tu peux y aller… Plus vite ça sera fait, mieux ça sera… »

Comme si le bourreau avait besoin de sa permission pour accomplir son office. C'est son boulot après tout, et il en faut, pas le choix. Autant lui qu'un autre, de toute façon la sentence sera appliquée. Et ça piaille autour, même s'il s'attendait à plus de résistance.
Il faut dire que le nombre de gardes a de quoi impressionner, et qu'il ne veut mieux pas faire la maligne, ce sera dommage qu'il ait également à fouetter de si jolies donzelles... Regard appréciateur qui se porte sur certaines courbes mal camouflées par des vêtements trop lâches. Ah, il imagine déjà la gymnastique que ça fournit, des demoiselles farouches, surement une autre classe que la paysanne périgourdine.

Chasser la lueur lubrique de l'oeil dès qu'il pose le regard sur le colosse débarrassé des péronnelles. Grimace sous le masque de cuir, il avait pas envisagé ces cicatrices affreuses qui habillaient sa nuque, et son omoplate. Pas qu'il soit croyant, mais par Aristote, comment avait-on pu le condamner à subir, encore convalescent, le fouet ?
Le visage se refait dur, sous le cuir, un nouveau masque, de chair, celui de sa fonction. Il doit punir le condamné, c'est la loi, et il n'a pas vraiment le choix. La compassion et l'empathie ne sont pas des sentiments acceptables chez un bourreau.

Et ils ne les ressent déjà plus. Les insultes qui fusent des donzelles au bas de l'estrade l'y aident faut dire. Sourire en coin qui s'glisse. Il comprend bien, sans pouvoir, en bon campagnard, se l'expliquer, ce besoin qu'ont les proches d'un condamné d'invectiver le pauvre gars qui inflige la sentence plutot que d'aller blâmer dans son bureau procureur, juge, avocat foireux...
Le train de leurs injures roulent sur les rails de son indifférence.*Glissent sur lui, tout comme la... Une malédiction ? Mais c'est qui celle-là ? Le bourreau tourne la tête vers les gardes qui foutent à terre la sorcière. Il cherche aussi du regard quelques membres de l'Inquisition, qui assistent pourtant régulièrement aux peines publiques... Que dalle, tous les mêmes ces p'tits gars de l'EA, ça baptise, ça marie, mais alors quand il s'agit de faire un truc marrant comme un bûcher, plus personne, c'te bande de feignasses...
L'regard se fait dédaigneux vers la jeteuse de sorts, comme s'il croyait à c'genre de sornettes. Elle a même pas de grand nez, ni de carotte, encore moins de chapeau pointu. A tous les coups c'est une hirondelle européenne, ce qui rend la noix de coco plus légère.**

Délaissant le caquetage des poules, il se concentre sur sa tâche. Pas moins humain qu'un autre, juste moins sensible, il acquiesce imperceptiblement. Oui, on va faire ça vite, pas la peine de rallonger le supplice. Le fouet se délie, longue langue de cuir. Un coup dans l'air, vérifier que le froid n'aura pas trop durci son instrument, il faut que ça fasse un bruit sec pour comptabiliser facilement les coups. Semblerait que ce soit en ordre... Bien graissé, il en prend soin le bourreau. Les pas sont lourds alors qu'il s'approche du colosse.

Son bras s'arme, et le cuir s'abat au bas du dos du colosse. La cicatrice sur la nuque est vraiment moche et il répugne à devoir nettoyer son fouet plus que nécessaire, pis avec des poumons pareils, il a pas envie d'entendre beugler le gaillard. Le claquement résonne dans l'air frais zébré de la buée de leurs respirations.


Un !

Tressaillement qu'il ne voit pas, concentré sur son arme. Lui ou un autre, ce serait pareil, il entend surtout résonner à ses oreilles le bruit des écus de la justice périgourdine. Lever de coude, et la peau qui se marque de nouveau, plus profondément cette fois.

Deux !

Le rythme s'accélère, on va pas y passer la nuit. Le cuir est souple, s'imprime facilement sur le dos déjà marqué du colosse... Nouveau claquement qui perce l'air.

Trois!

Ne pas gâcher la fin, mais ne pas prolonger inutile le supplice. C'est que ça commence à s'agiter en bas, les femelles sont plus enclines à la souffrances que les hommes, c'est bien connu. Le bras se réarme juste après le quatrième, deux zébrures qui se croisent avec les autres, peinture abstraite en rouge sur fond chair... Un vague filet de sang, l'a eu la main lourde sur le dernier...

Quatre et cinq !

Et il enroule son fouet, presque nonchalamment, autour de son coude avant de l'accrocher à sa ceinture. Fini, reste plus qu'à voir c'qu'il peut s'offrir avec ce qu'il aura gagné... Une catin, un steack... On verra l'humeur. Un regard adressé au colosse blessé, un vague "désolé, c'pas personnel..." qui s'transmet l'air de rien. Et escorté des gardes, il retourne d'où il vient, avant que le poulailler ne lui saute sur le lard. Z'ont pas l'air d'humeur à baguenauder, les donzelles...

(* emprunt à la Classe Américaine
** détournement du Holy Grail des Monthy Pythons)

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Eikorc
Voilà elles sont en bas, hors de l’estrade… Elles se sont faites dégager peu aimablement par les soldats, mais au moins elles vont pas continuer à demander des coups de fouet… Ah bah c’était sans compter sur la brunette qui se met à gueuler sur le bourreau… Petit sourire qui étire le coin de ses lèvres alors qu’il l’écoute… Mais une lassitude extrême s’est emparée de son corps… Pourquoi taper sur ce bourreau qui ne fait que son boulot ? Pourquoi exploser la face d’un homme qui ne fait que ce qu’on lui dit ?

Tsss… Non, elles ne le feront pas… Elles ne cogneront pas ce bourreau qui finalement n’a rien demandé qu’une bourse d’écus… Même si elles le feraient pour lui, même si elles en ont envie… L’azur métallique s’accroche au regard qui le fixe, regardant intensément Nattascha qui semble presque le supplier de ne pas crier sa douleur… Comme si c’était son genre…

Petit ricanement qui s’échappe de sa gorge gelée alors qu’il lui adresse un clin d’œil… Bien sûr que non il ne laissera rien paraitre… Bien sûr que non aucun son ne quittera ses lèvres, quitte à se mordre la langue jusqu’au sang…

Colosse détournant le regard… Bien sûr qu’elles sont là, il en a pas douté… Mais il y a des moments où même entouré on se sent seul… Jamais la solitude n’a dérangé la montagne de muscle… C’est ce qu’il est… Un solitaire… Les pensées reviennent, à nouveau sa vie repasse… Son enfance… Depuis toujours il est seul, même entouré… Et ça ne l’a jamais dérangé…

Des cris ? Encore ? C’est quoi ce délire ? Yeux qui s’écarquillent alors qu’il entend une espèce d’incantation et voit une autres des donzelles s’approcher de lui ? Mais c’est quoi ce bordel ? Y a des sorcières dans le coin en plus ? Et en plus elle en veut à la virilité du bourreau… Sourire qui étire le coin de ses lèvres avant qu’il la voit s’envoler et rejoindre le sol aux côtés du trio…

Hochement de tête dans leur direction et claquage de clin d’œil… Mais là, l’esprit se fait accaparer par un claquement sec dans son dos… Ah déjà ? Dommage… Le nez se plisse alors que les mâchoires se serrent… Finalement l’attente c’était pas si mal… On pourrait pas attendre encore un peu avant de passer aux choses sérieuses ?

Mais non… Il sent le fouet venir claquer contre le bas de son dos, le cuir mordre la chair et une vive douleur remontée dans son échine… Corps qui trésaille mais aucun son ne sort de sa bouche alors que le regard se fait plus mauvais… Plus dur… Certes il a accepté la sentence mais de là à accepter la douleur qui va avec… Et p’tain que ça doit être quand on a pas eut le temps de se geler les miches quelques minutes avant les coups…

Un cri qui résonne… Le décompte à commencé… Chaleur douloureuse qui se diffuse dans son corps comme à contrecoup… Sourcil qui se lève doucement jusqu’à un nouveau coup ne s’abatte contre sa chair… Yeux qui s’écarquillent et mâchoires qui se serrent encore plus… Grondement retenu de peu par un colosse qui secoue la tête… La douleur a été plus forte, plus profonde… Plus vive même…

Respirer un bon coup pour calmer le corps qui se contracte… Envie de fuite tout à coup et les bras se contractent instinctivement pour tirer sur les liens de cuir qui maintiennent ses poignets… Et Bam, nouveau coup… Le troisième y parait... Pourtant il sent un filet chaud s’écouler le long de son corps… Du sang… Encore ce liquide de vie… Ce carmin qui coule sur sa peau…

Et voilà les deux derniers coups qui cinglent dans l’air et mordent sa chair l’air de rien… Les yeux qui s’écarquillent alors que les poings se serrent violemment… Brûlures cinglantes sur son dos… C’est comme si tout son dos se réveillant et chauffait de lui-même…

Peau enflammée par la douleur du cuir… Elle en attend d’autres la montagne de muscle mais rien ne vient… Douleur qui s’immisce enfin jusqu’à son esprit… Bizarrement il n’a même pas eut le temps de penser pour ignorer la douleur… Son corps entier l’a bloqué jusqu’à maintenant… Et c’est là qu’il serre les dents encore plus fort…

Les soldats se rapprochent alors qu’il vacille… Juste le temps de déplacer son pied pour raffermir sa prise sur le sol… Pousser un grognement alors qu’ils détachent ses mains en s’emparant de ses bras… Penser à autre chose pour ne pas briser des nez et des mâchoires, se forcer à rester calme…

Tiens pourquoi tout de vient noir ? Vue qui se trouble alors que la douleur se fait plus intense, comme à retardement les coups de fouet… Le colosse s’appui plus lourdement sur les soldats qui fléchissent… Sourire sarcastique qui monte flotter sur ses lèvres alors qu’il ferme les yeux… On lui a remit sa chemise par-dessus le dos… Il sent son propre sang imprégner le tissu qui colle à sa peau… Réprimer une grimace alors qu’il se fait emmener…

Grondement de bête blessé alors qu’il se rappelle qu’il avait oublié… Il va devoir croupir en taule pendant trois jours après ça… Pensée sournoise qui s’immisce dans son esprit engourdi par la douleur et par le froid… Et si finalement il se laissait aller dans ces geôles… Qu’il n’en ressortait pas… Ça pourrait être une bonne idée… Mais non… Le jeu de la vie n’est pas terminée… Le colosse a encore d’autres choses à faire…

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Membre du fan-club "boisé forever"
Linon
L'attente interminable s'achève enfin avec la montée sur l'estrade de l'encagoulé chargé d'exécuter la sentence du comté au nom duquel le juge prétend rendre ce qu'il est ici appelé la « justice »...
Qui n'a rien de juste bien évidemment. Il suffit d'assister aux procès pour s'en rendre compte. Pour les mêmes délits, pas deux sentences identiques, même les chefs d'inculpation varient. Tantôt trouble à l'ordre public, brutalement puni par le fouet et la prison, tantôt trahison, ce qui mérite dans ce comté.. une petite amende et deux jours en geôle... Et pour de la haute trahison, on a quoi? Une tape sur les doigts??

Linon en rirait si ce n'était l'un de ses amis, et des plus proches depuis quelques jours, qui n'était sur l'estrade, juste devant elle, attendant que les coups tombent pour compléter la collection de cicatrices qui couvre le corps et le visage du colosse entravé. Coupable d'avoir osé mettre son nom sur une liste...

Un instant désorientée par l'irruption des belles enragées qui ont fait esclandre avant de la rejoindre à leur corps défendant, la jeune femme, les mâchoires crispées, fixe à présent d'un regard qui s'assombrit Eicork, et non le bourreau qu'elle voit à peine, pantin à oublier à la seconde où le colosse sera détaché.

Pourtant, on a beau se promettre d'être fort et insensible... on ne sait jamais avant d'y être confronté ce que la violence faite à un être aimé peut provoquer au fond du ventre.
La nausée... l'envie de vomir est presque irrépressible en entendant claquer le fouet sur la peau qu'il déchire, devant l'expression du géant qui la surplombe et serre les dents, durcit encore son regard quand le fouet s'abat sur son dos.

La jeune femme étouffe un gémissement et enfonce ses ongles dans le bras de Natt qui lui entoure les épaules. Le fouet cingle encore dans un sifflement presque assourdissant tellement elle est proche, dispersant des gouttelettes de sang sur le plancher déjà tâché par les précédentes tortures. C'est insoutenable ... et Linon qui s'était pourtant promis de ne pas le quitter des yeux, ferme les paupières un bref instant sur les larmes qui sourdent.. mais les rouvre immédiatement pour qu'il ne voit pas la peine qu'elle ressent.

Puis le silence... le bourreau en a terminé et range son outil de travail comme un paysan range sa faux à la fin de la journée. Probablement satisfait du travail accompli, pressé de retrouver sa chaumière et sa soupe...

Les soldats délient le colosse qui s'affaisse un peu sur les épaules chargées de le traîner jusqu'à la prison où il doit purger le reste de la sentence. Linon se précipite vers lui à la descente des quelques marches, mais les soldats inquiets de la foule dont on ne sait jamais bien quel parti elle choisira, et occupés à soutenir le poids du colosse la repoussent sans ménagement.


J'veux juste lui parler, voir s'il est vivant!!


Dégage, maraude, il est vivant... pour l'instant... on verra ce que les rats en laisseront au bout de trois jours !

Pas moyen de l'approcher tant qu'ils seront dehors. Linon emboîte rageusement le pas du groupe qui quitte la place et se dirige vers la prison. Et là encore, on prétend l'empêcher de passer ! C'est à devenir enragé, et justement, la jeune femme sent la rage monter encore d'un cran et se campe devant le gardien de la geôle qui lui barre le passage, front baissé et regard froid se campant dans celui du soudard.

J'te déconseille de m'empêcher de passer... j'veux juste le soigner, après je partirai.

La voix est posée mais lourde de menaces. Mais lesquelles? le soldat dévisage la jeune femme un instant... on se sait jamais avec ces donzelles, ce qu'elles peuvent bien planquer sous leurs jupes. Certaines deviennent de vraies furies quand on touche à leurs hommes et arrivent à mettre en péril la descendance un honnête soldat d'un coup de genou mal placé. Le regard du soldat détaille la jeune femme... pas l'air bien dangereuse celle-là pourtant avec son teint pâle et sa tresse noire... la béquille sur laquelle elle s'appuie peut-être... Le regard se fait plus égrillard et le sourire narquois en parcourant les formes menues mais pleines qui se laissent deviner sous les vêtements.


Qu'est-ce que t'as à offrir, ribaude, pour passer un moment avec ton bonhomme?

Comment n'y a-t-elle pas songé plus tôt... Linon sans quitter des yeux le soldat fouille à tâtons l'escarcelle accrochée à sa ceinture et sort au hasard quelques écus quelle jette sur la petite table placée à côté.

Le regard du soldat évalue la somme... revient au yeux bleus nuit de la jeune femme en même temps que son sourire s'élargit méchamment en dévoilant des dents gâtées.


C'est tout? C'est tout ce qu'il vaut ce type pour toi? Allez cherche bien... t'as bien mieux que ça à offrir...

En temps normal, Linon se serait offusquée de pareils sous-entendus et aurait remis vertement à sa place le soudard, d'autant plus qu'elle déteste les soldats et supporte mal leur proximité.
Mais rien n'est normal dans ce qui se joue, et toute sa volonté n'est tendue que dans un seul but, rejoindre Eicork qui gît à quelques mètres, le dos en sang. Pourtant, il y a des choses qu'elle n'offrira jamais à un pendard comme celui-ci. Nul soldat ne portera la main sur elle sinon pour la tuer... elle le répète régulièrement, la dernière fois lors d'un banquet royal où il a été question de fouille au corps... En entendant cette phrase, Eicork l'avait prise sous sa protection, lui assurant qu'il ne lui arriverait rien tant qu'elle resterait près de lui, et il ne lui était rien arrivé. Maintenant... elle veut passer. Son front bombé se baisse encore un peu en même temps que son regard se glace, et elle articule lentement d'une voix sans équivoque.


Laisse-moi passer, ou je te jure que tu le regretteras...


L'homme soutient le regard un instant, revient aux écus... puis hausse une épaule et les ramasse. Pas payé pour se faire émasculer non plus... Après avoir rangé l'argent, il pousse d'un coup d'épaule la lourde grille encore déverrouillée et crache dans le passage où se faufile vivement Linon.


T'as cinq minutes, pas une de plus...


L'odeur qui règne à l'intérieur s'intensifie au fur et à mesure que Linon descend les marches de pierre glissantes de substances inidentifiables et d'humidité. Une odeur pregnante au point de lui piquer les yeux avant qu'elle n'atteigne le bas de l'escalier, mélange de pourriture, d'urine, de moisissures, et de toutes les déjections que l'humanité agonisante enfermée en ces lieux peut livrer. Quelques flambeaux fichés dans le mur éclairent chichement le couloir le long duquel s'ouvrent les grilles de chaque cachot... Elle y jette un très rapide coup d'oeil en marchant vite pour repérer la grande carcasse d'Eicork... ça y est, il est là. Bien sûr le garde chargé du couloir fait encore des histoires, mais un échange de braillements avec celui d'en haut finit par lui faire ouvrir la grille du cachot du colosse.

Allongé sur la paille moisie, face contre terre et la chemise pleine de sang, le colosse ne bouge pas à son approche. Instant de panique
* ils l'ont tué!!! * avant qu'elle ne s'agenouille difficilement à son côté, tende une main tremblante vers sa tête et passe les doigts dans ses cheveux en se penchant à son oreille pour murmurer

Crok'? Crok'? Tu m'entends?? C'est moi, Linon... je suis venue pour te soigner...


Léger mouvement du colosse dont la poitrine se soulève au rythme d'une respiration difficile... Au moins, il vit.

Linon se redresse et prend une grande inspiration, vite bloquée par l'odeur, pour remettre en ordre ses idées et se rappeler ce qu'elle doit faire.
Soulever aussi doucement que possible la chemise qui colle aux plaies... heureusement le sang n'a pas eu le temps de coaguler et l'opération se passe sans grande difficulté. Mais le lamentable spectacle des zébrures qui déchirent la peau de son dos arrache un sanglot étranglé à la jeune femme. Déjà, la vue de la plaie à la nuque la prend à la gorge à chaque fois qu'elle en change le pansement. Mais là...
La gorge nouée, elle se décide pourtant à ouvrir la besace qui contient le nécessaire pour le soigner. Qu'a dit le Doc déjà? Nettoyer les plaies avec du sel ou de la mirabelle.... il est fou... du sel sur des plaies à vif ou de la gnôle... Elle considère un instant le flacon acheté en chemin... Après tout, c'est lui l'homme de l'Art, il doit savoir... Mais l'idée d'infliger une nouvelle douleur à Eicork... misère...
Linon se penche à nouveau à son oreille


Pardon, pardonne-moi... ça va brûler, mais c'est nécessaire...

Elle appuie ses lèvres à l'extrémité du sourcil du colosse, là où passe une fine cicatrice, puis se redresse, affermit sa main et verse l'eau de vie de mirabelle en mince filet sur les zébrures sanglantes. Le dos tressaille... Avec quoi essuyer? Quelle sotte, elle n'a rien amené... Seule solution typiquement féminine, puisqu'elle est couverte de textiles.. Linon se relève et à force de contorsions, réussit à retirer la chemise qu'elle porte sur la peau sans retirer ses vêtements. Le linge en est très fin, ce sera parfait. Une manche est arrachée et utilisée pour tamponner très doucement la mirabelle en excédent, puis le reste de la fine chemise est déchiré dans la longueur en bandes qui serviront à maintenir l'onguent qu'elle a apporté. Elle applique celui-ci du bout des doigts, la prêle des champs réduite en purée est froide, ça lui fera sûrement du bien. Léger sourire de la jeune femme qui craint tant de blesser davantage celui qu'elle soigne. Passer les bandes autour du puissant torse est finalement le plus difficile, surtout quand on a un bras blessé qui ne sert pas à grand chose. Enfin elle réussit à recouvrir la dernière plaie zébrée aux lèvres boursouflées et rouges. Voilà, c'est fini.
Linon pose délicatement sa joue fraîche sur l'épaule enfiévrée de son ami pour lui murmurer un au revoir


Je dois partir.. accroche-toi, je t'en prie... je reviendrai.

Dans un soupir, elle rabat la chemise ensanglantée sur son dos, ramasse le matériel épars et la bouteille, se relève maladroitement et après un dernier regard triste au colosse sort de la geôle pour tomber sur le garde qui la regarde froidement. Elle le dévisage... comment s'assurer qu'Eicork ne sera pas en pire état à sa sortie que maintenant? Il reste quelques pièces au fond de l'escarcelle, Linon les sort et les compte rapidement... treize écus et quelques deniers. Elle attrape la main du soldat surpris et y colle de force les pièces tout en tirant sur son bras pour siffler à son oreille


Trois fois cette somme pour toi et autant pour ton camarade là-haut si cet homme vit encore dans trois jours...


Elle rajoute d'office la bouteille de gnôle que le soldat s'empresse d'attraper


Et une caisse de cette gnôle si tu lui fais passer les couvertures et la nourriture que je ferai livrer ce soir.

Le soldat hoche la tête, et après un dernier regard à travers les barreaux du cachot, Linon quitte la prison et se presse à travers les rues vers la taverne libertadienne retrouver la chaleur et la camaraderie des compagnons de combat d'Eicork, car elle n'a pas le premier denier promis aux gardes, mais que la solidarité n'est pas un vain mot chez les Libertad.
Debrinska
Après le fouet

Debrinska a suivi et attendu Linon devant la prison....

Elle pense bien que le jeune femme dans sa peine ne fait pas attention à elle, qu'elle en se souvient pas lui avoir demandé de venir les soutenir, mais qu'importe son métier c'est de soulager les corps blessés!

L'attente dure dans le froid glacé de cette journée d'injustice, ou l'ombre du deuil et de la colère plane sur Angoulême... ou même les timides rayons du soleil d'hiver n'arrivent pas à faire briller l'espoir sur cette ville et ses Maîtres!

L'éclat du soleil est à nouveau bien vite remplacer par le brouillard qui efface les réalités et cache les misère. Rien arriver à percer la carapace des bourgeois repus, ils dorment dans leur maison chauffée à l'abri des remparts et c'est tout ce qui leurs importe.

Elle en est là dans ses réflexions...,jetant des regards noirs aux gardes qui se croisent et se recroisent devant les portes de la prison....grands criminels qu'ils surveillent là!, quand soudain elle, aperçoit Linon qui sort des geôles...
Elle l'accoste au passage.....elle la regarde, voit ses yeux.... et n'a pas besoin de lui demander comment il va! Elle lui tend un sac....
Tiens prends ce sont des onguents pour cicatriser les plaies, des potions contre la douleur, des bandages... et du sel... si tu le peux, lave les plaies à l'eau salée après lui avoir fait boire de la potion...puis tu les enduits avec cet onguent!
Tu n'as rien à craindre pour lui....
devant le regard interrogatif que lui jette Linon, Debrinska précise: je suis avant tout chirurgien, j'ai fait toute la guerre de Bretagne et bien d'autres..mon métier, je l'ai appris chez moi en Avalon! Je ne cherche pas à tuer ton ami, mais à le soulager.
Doucement , elle attire Linon encore un peu plus à l'écart des gardes.... c'est pas bien de trop parler devant ces hommes...on ne sait jamais...
J'ai une centaine d'écus si le besoin se fait sentir...
mais je veux aussi te dire que quiconque est blessé ou malade, mon devoir est de le soulager...alors, il se peut qu'un jour , je soigne aussi un des ces hommes dit.elle en désignant les gardes... allez , je te laisse et prends soins de lui...! si il ne va pas bien et que tu le veux.... appelle.moi je viendrai!
Et , la chirurgienne s'enfonce dans les venelles , cachée par le brouillard de plus en plus épais qui enveloppe la ville d'un linceul sale!
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