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Quelle est l'espérence de vie, d'un homme sans amis ?

Chaos
Le père de Chaos était un brigand appelait Castastrophe D'Erzulie dit Auguste (Auguste5) ou Kevin (Kevin450) (il a eu plusieurs comptes). Sa mère est une demoiselle qui s'est faite séduire et écarter les cuisses par le hors-la-loi lors d'un de ses voyages. La gueuse est tombée enceinte, son amant d'un soir était parti.
Ce qui suivit était prévisible : quand elle accoucha, elle abandonna l'enfant dans la campagne, versant des larmes de regret. Ce n'était qu'une paysanne qui avait déjà du mal à se nourrir, un enfant sans mari aurait signé sa perte.
C'est ainsi que le nouveau né fut élever par les affamés vivants aux alentours de la ville de Genève. Au début, on le nourrissait comme on pouvait mais quand il atteignit six sans, il dût se débrouiller seul. C'est pourquoi il volait dans les étalages des commerçants du village pour manger un minimum.
Pour se distraire, il se battait avec les autres enfants. Il se prit plus de coups qu'il n'en a donné, ce qui forgea son caractère et son corps. Quand il ne se bagarrait pas, il faisait des bêtises comme imiter ceux qui lançaient des cailloux sur les enseignent des commerçants et les vitraux des églises.

Les années passaient, il avait maintenant quinze ans. Tant d'années à avoir vécu dans la sous-couche de la société. Tant de temps à dormir dans des endroits où même les souris ne se reposaient que d'un œil pour ne pas se faire prisonnier par des araignées. Tant de nourriture infecte et d'eau contaminée ingérés. Heureusement, son système immunitaire réussit à s'habituer à cette misère. Sa ruse lui avait permis d'échapper aux Croisés qui étaient venu assiégés la ville réformée.
Néanmoins, le temps était venu de tenter sa chance dans la ville. D'essayer d'avoir un lopin de terre et de le cultiver.
C'est avec tant d'espérances en tête, cinquante écus et deux miches de pain qu'il prit possession d'une vieille bicoque délabrée en fin août - début septembre 1456.
Il passait ses journées à la mine, quelques fois à l'église, et en taverne où il rencontra des gens qui lui donnèrent des conseils pour réussir dans la vie.

Le 7 septembre 1456, le lieutenant Oce (Oce6) le nomme sergent de police chargé des fraudes à l'emploi suite à la démission de l'ancien sergent.

Une semaine et demi s'était écoulée depuis son arrivée. Sa fortune avait doublé de volume en économisant et se serrant la ceinture.
Les gens commençaient à le connaitre, sa réputation s'était accroit auprès des habitués des auberges avec qui il partageait souvent un verre.
Son projet se concrétisait : le conseiller du comte lui accorda un champ, de son choix, en échange des quatre-vingt-dix écus, ce qui est un prix cassé. Chaos choisit une culture de blé.

Le même jour, il s'inscrit à la Garde Genèvoise pour devenir soldat professionnel, carrière mouvementée qui allait bien avec son caractère.
Il effectuait ses gardes sur les remparts de la ville, avec son groupe, guettant une éventuelle attaque.

Dimanche 14 Septembre 1456, le jeune paysan reçoit une lettre. Une lettre d'un homme se disant son père. Celui ci lui expliqua que sa mère était une naïve dont il abusait pendant une nuit. Le brigand lui donna rendez vous dans un endroit appelé "La Grotte des Joyeux Brigands". Une carte accompagnée la lettre.
C'est ainsi qu'il partit à la rencontre de cet inconnu. L'adolescent trouva facilement l'endroit et entra dans une taverne bondée de hors la loi. Au bar se tenait un blondinet. Ils ne firent même pas de présentation que déjà Auguste cherchait à énerver son fils pour "le tester". La tension était palpable. Puis la fiancée du voleur arriva, elle aussi ne se laissait pas intimider par la vision noire de Chaos sur les brigands. Très vite, le jeune brigand, qui avait été père jeune, cogna son fils qui haussait le ton tout insultant les brigands de parasites.
Chaos avait volé contre le comptoir avant de se faire projeter sur une table par son père. A terre, une brigande lui saisit les cheveux et le menaça de sa dague qui était posée sur sa nuque et qui s'enfonçait un peu sous la jeune peau après un échange d'insultes. Mais la chance en avait décidée autrement, un petit brigand monté sur un poney fit une entrée fracassante en taverne, manquant de peu d'écraser Chaos.
Ce dernier saisit un bout de verre sur le sol et menaça la brigande blonde qui lui avait entaillé le cou. Celle ci ne coopéra pas et, comme vengeance, elle se vu le bras entaillé par le bout de verre qui coupait l'intérieur de la main du très jeune garçon.
Mais ils n'en restèrent pas là, d'un coup de dague, la brigande lui entailla la joue avant de se prendre un coup de poing.
Chaos avait vomit, du sang et des aliments mal digérés. Il était mal en point, à la merci de n'importe qui, même si il continuait ses insultes.
Heureusement pour cette tête de mule, une demoiselle qui deviendra plus tard la compagne de son père, soigna le soldat qui rentra en vie chez lui.

Mercredi 15 octobre, le turbulent soldat décide d'attaquer l'abbaye Noirlac dans le duché du Berry. Des brigands dont son père y participent.
Les brigands avaient attaqués le campement de l'OST qui était venu prêter main forte aux moines, tandis que dans un long couloir, Auguste s'était fait capturer par deux Teutoniques. Chaos décida d'agir, il blessa une "soldat de Dieu" en tirant une flèche dans sa jambe. Malheureusement, cette dernière lui planta son épée dans le flanc, blessant ainsi gravement l'adolescent.
Le guerrier religieux le chargea, son fléau d'arme dessinait des cercles, Chaos sentait sa fin proche.
Il avait les yeux fermés et tout d'un coup, un claquement de porte se fit entendre suivit d'un bruit métallique.
Un brigand chauve avec une cicatrice à la base de sa tête s'était interposé avec son bouclier.
Tous deux se battaient, Chaos s'écroula sous la douleur vive et la perte de sang. Le blondinet sauva sa progéniture en l'emmenant hors de l'abbaye.
Il se croyait à l'abri tandis que son fils perdait du sang. Le baroudeur dû opérer le jeune genèvois en lui retirant sa rate qui était touchée et en refermant les plaies avec une lame chauffée à blanc.
L'opération était réussit. Chaos était toujours dans le coma.
Mais la fatalité avait prévue une autre fin : la Teutonique apparut, menaçant le chirurgien improvisé de l'arc qu'elle avait récupéré lors de la fuite du juvénile archer qui était maintenant sauvé.
Castastrophe préféra mourir en tentant de s'enfuir plutôt que de se faire capturer. Il fut tuer par strangulation de la main d'un soldat qui s'était caché.
L'adolescent se réveilla avec difficulté, il vu les deux compères se tenir au dessus du cadavre de son père.
Prenant la dague qui avait servi à l'opération, dernier souvenir de son père, il prit discrètement la fuite pour se reposer...

Vendredi 17 Octobre 1456, pour d'obscures raisons, le soldat rebelle décide de voler de la poudre à canon de la poudrière à la caserne.
Le sergent de police se posta derrière un baril, en face de son objectif. Il tira une flèche très loin pendant que les gardes avaient le dos tournaient. Le bruit du choc les avait alerté dans leur ronde. Deux d'entre eux se dirigeaient vers le lieu de l'impact, mais les quatre autres continuaient de garder le bâtiment.
C'est pourquoi il posa son dos contre le tonneau et cria pour que cela résonne contre les murs "Des ennemis ! A l'ouest de la réserve à poudre ! Vite ! Arrêtez les !".
Les soldats réagirent tout de suite. Ceux qui étaient restés pour faire leur ronde rejoignirent les deux premiers, laissant le champ libre au voleur pour subtiliser ce qu'il était venu chercher.
Mais la chance n'était pas avec lui. Son amie Xm (Xmanfe1999) le surprit. Elle pointa le bout de son épée sur la nuque du rebelle. Celui ci se retourna mais la bouddhiste le tenait toujours en respect. Qu'importe, l'adolescent la fit reculer tandis que des voix s'élevaient. Toute la caserne était en éveille, toute la caserne se dirigeait vers la poudrière car les gradés avaient sonnés les cloches aux naïfs soldats qui s'étaient fais avoir par cette supercherie.
La soldat essaya de résonner son ami, ce qu'elle réussit à faire.
Tous deux commencèrent à modifier leurs apparences pour que les autres croient qu'ils sortent d'un profond sommeil.
C'est le lieutenant Julia conDoin qui les accueillirent. Xm avait chuchoté à Chaos de ne rien dire. C'est ainsi que la belle demoiselle commença une explication farfelue : "Euuuh, mon Lieutenant, bredouilla-t-elle. C'est entièrement de ma faute...
J'étais fatiguée de la nuit dernière, et j'ai voulu aller faire une sieste la derrière dans l'écurie... Le soldat Chaos m'a accompagnée ... hum il était censé me réveiller avant l'appel, mais je crois que l'on s'est ..enfin...vous voyez ce que je veux dire mon Lieutenant.. hum on s'est un peu laissés emporter et... enfin ..." et c'est là où elle explosa en disant "Rhhhooo, zut Julia! on s'est endormis, voilà".
La lieutenant les accusait d'abandon de poste, car ils devaient normalement être de garde, et d'insubordination pour Xm.
L'adolescent s'interposa et exigea de prendre l'entière responsabilité de cette histoire. Il ne voulait pas attirer d'ennuis à sa camarade.
C'est ainsi qu'ils allèrent tous les deux dans le bureau. La gradée avait expliqué au soldat qu'elle n'avait jamais cru cette histoire, mais qu'elle ne dirait rien même si elle aurait voulu connaitre la vérité, sans l'utiliser dans cette histoire.
Le gamin lui répondit qu'il ne dirait rien. Malheureusement, il dû avouer que c'était lui qui avait simulé l'alerte, sans dire le pourquoi, pour ne pas que sa très cher Xm ait des ennuies...
Julia dût convoquer le Capitaine Nicbur et le colonel Elhann pour décider de la sanction qui allait être appliquée.
Elhann demanda au soldat les raisons de ses agissements. Ce dernier l'envoya paitre, ce qui eu pour effet d'énerver le gradé qui l'insulta de lâche, de faible et d'indiscipliné.
L'adolescent se leva, le capitaine lui barra la route en lui proposant un ultimatum : s'excuser et envisager une suite plus agréable ou sortir et finir en geôle pendant longtemps. Chaos choisit les excuses, même si il aurait préféré cassé le nez de son supérieur.
La lieutenant, le colonel et le capitaine était d'accord pour les sanctions suivantes : babysitting et nettoyage des latrines.
Sur cette décision, l'adolescent quitta le bureau. Il ne fit jamais ces corvées.

Lundi 27 Octobre 1456, Auguste était mort. Chaos s'était remis de ses blessures. Le blondinet avait sauvé la vie de l'adolescent, c'était la moindre des choses que d'aller annoncer sa mort dans cette grotte remplie de brigands.
L'annonce fut faite sur un imposant rocher. Les gens qui s'étaient amassés autour du crieur public commencèrent à partir, laissant apparaitre Sara. Cette demoiselle qui était la compagne du défunt. Elle s'était agenouillée, pleurant la mort de son aimé.
L'adolescent descendit de son estrade et alla consoler. Puis Alystrael les rejoignit, la brigande à qui le soldat devait sa cicatrice à la joue. Par la même occasion, elle révéla à Chaos que les dernières volontés de son père étaient qu'elle prenne soin de lui, devienne sa marraine. Étrangement, le gamin n'éprouvait pas de rancune. Faut dire qu'il avait bien fait payer cette marque à son auteur.
Éloigner du petit groupe, des brigands étaient dans la pénombre. Certains enlevaient leurs chapeaux à la mémoire de leur ami disparut. Selon une majorité, Auguste avait été un bon brigand. Ça avait été un honneur de le connaitre. Chaos ne pouvait que les croire et non vérifier par lui même, même si il savait au fond de lui que ce homme qui a donné sa vie pour donner la sienne ne pouvait pas être si mauvais que cela.

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Chaos
Nuit du 1 au 2 novembre 1456, le premier jour d'une série de 3 journées à patrouiller sur les remparts. Les miliciens et les soldats du groupe de Chaos patrouillaient, mais sans lui.
Le soldat rebelle était à la mairie, frappant les paysans qui avaient été engagé comme miliciens. Des courriers avaient été envoyés aux jeunes paysans pour leur faire croire qu'ils auraient une belle récompense si ils allaient à la mairie, mais personne ne venu. Ils devaient être trois ou 4 mais la bagarre faisait rage. Épée brandit, bouclier fermement empoigné, Chaos frappait, sans se retenir, les défenseurs de l'établissement. Ces derniers semblaient quelque peu effrayés quand ils essayaient de fixer l'assaillant à travers son masque de métal.
Puis on entendit des gens accourir. C'était les renforts. Les soldats du groupe du combattant. Sans se préoccuper des autres qui se faisaient mater, il prit la direction d'une modeste maison, en face de sa cible maintenant hors d'atteinte.
C'était la demeure qu'il avait demandé. Là où il comptait cacher les trésors de la mairie. Cela n'était qu'un rêve.

Lundi 3 novembre 1456, une lettre venant de son amie et greffière Queen lui annonce que le maire Julho a demandé un procès à son encontre pour incitation à la révolte. Ce dernier se déroulera le mercredi 5 novembre 1456.
A cette nouvelle, l'adolescent partit de Genève pour faire ses premiers pas dans le brigandage.
Mais il avait besoin d'aide, c'est pourquoi il partit à la Grotte pour demander des conseils aux brigands et ainsi préparer sa plaidoirie.
Sir Kirkwood, un avocat, l'a contacté pour se proposer à le défendre lors de son procès. Chaos a décliné son offre.
Pendant ce temps, l'adolescent est sur un nœud entre Genève et Annecy. Il parcourait cette route en espérant trouver un voyageur à détrousser. La journée passait mais il n'y avait toujours personne. Alors qu'il désespérait, une silhouette apparut. Un sourire apparut sous le masque de fer. Le brigand avança lentement vers sa futur victime. Ils passèrent l'un à côté de l'autre. Quand l'inconscient tourna le dos, d'un geste vif, le jeune rebelle pointa le dos du voyageur avec la pointe de son épée en lui ordonnant de laisser ses biens là.
Celui ci n'obéit pas et donna un violent coup de bâton dans la lame. L'impulsif voleur mit son bouclier devant lui et fit tomber son adversaire à terre avant de faire glisser la lame sous sa gorge et de lui ordonner une dernière fois de lui laisser ses biens. Ce qu'il fit. Puis il fuit à toute allure, se retournant pour voir Chaos prendre possession des 37.51 écus, sa miche de pain et son nouveau bâton.
Tout son butin était dans un buisson qu'il avait vu en arrivant sur ce lieu.

Mardi 4 novembre, le froid faisait bouillir le brigand. Il grelotait sans arrêt avec son haillon, c'était très énervant. Il se jura que dès qu'il pouvait, il s'habillerait.
Des pouvoirs qui le dépassait l'avaient surement entendu car un passant se présenta. Celui tirait une charrette qui avait l'air pleine. Une occasion à ne pas manquer.
C'est ainsi que d'un pas décidé, il se dirigea vers cet inconnu, épée à la main, bouclier dans l'autre. Celui ci, dès qu'il fut menacer, ne résista pas et laissa ses biens au voleur avant de fuir comme un lâche. Chaos était désespéré de tant de stupidité. Mais bref, il regarda quand même ce que contenait sa prise et n'en revenu pas. Un sac de 402,89 écus, 6 miches de pain dans un coin ainsi qu'un sac de maïs dessous, et 55 légumes étaient empilés dans le reste du chariot.
Que faire avec tout ça ? Il ne le savait pas. C'est pourquoi il se décida de passer sa nuit sur ce nœud, attendant demain matin pour décider quoi faire.

Mercredi 5 novembre, Chaos décida de retourner à Genève pour mettre en sûreté. Le retour fut assez long : il fallait tirer la charrette. Mais une fois que cela fut fait, l'adolescent était rassuré. Sa victime était peut être un brigand pour se promener avec autant de choses avec lui.
La première chose qu'il fut est de tenir sa promesse : s'acheter des vêtements. C'est ainsi qu'il alla au marché, la bourse pleine à rabord, pour s'acheter une paire de bottes, une chemise et des braies, le tout noir. C'était pratique pour se camoufler dans la nuit.
Une fois sa garde robe renflouée, il mit en vente ses 55 légumes à 10.75 écus. Le reste de son argent alla dans sa propriété. Les heures passées, ses légumes ne se vendaient pas, alors il les mit à 10.25, mais toujours rien. Alors il remplaça l'affiche pour les mettre en vente à 10 écus. C'est là qu'une conseillère municipale lui acheta tout son stock avec un mandat municipal. L'adolescent était maintenant riche, c'est pourquoi il se dirigea vers le château, 500 écus en main, pour faire construire une boucherie. Le conseiller du comte le reçu mais le qualifia d'imbécile pas assez intelligent pour devenir artisan. C'est donc en cassant le nez de ce nobliau que l'impulsif partit chez lui, boire du lait et manger du poisson. Qu'est ce qu'il ne fallait pas faire pour devenir boucher ?...

Samedi 08 novembre, au bord du lac Léman, Chaos se retrouve seul avec Julia qui s'entrainait à tirer à l'arc. L'adolescent lui fit la cour, lui dévoilant ses sentiments par de petites poésies. Malheureusement, elle était déchirée entre lui et un autre, et lui demanda de partir. Le gamin s'exécuta, le cœur lourd, et la promesse de ne plus tomber amoureux.
Mais quelle avait été cette folie de s'attacher à une femme si différente ? Elle militaire et lui brigand, elle prise et lui célibataire !
Le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Mercredi 12 novembre, enfin relaxé à son procès au tribunal cantonal de Genève ! Après une séance très tendue où les témoins prenaient la parole sans y être inviter, des remises en place des juristes, la juge Océane a déclaré la relaxe pour incompétence à traiter cette affaire de haute trahison, comme définie dans les lois helvètes que l'accusé avait apporté.
Avec toute cette agitation, il en oublia son procès au tribunal fédéral. Celui ci n'allait pas être plus compliquer.
L'adolescent arriva donc à son procès qui avait déjà commencé. Il regarda ce que le greffier avait noté et demanda la relaxe pour vice de forme.
Le procureur Nainainus semblait d'accord puisqu'il n'a pas pris la peine de prendre la parole.

Vendredi 13 novembre, Chaos se leva du bon pied ! Il était serein aujourd'hui, et bien disposé (+10 PI). C'est cette forme qui lui permit de faire bonne impression auprès du conseiller du comte qui, en échange de 500 écus, ordonna la construction d'une boucherie. Celle ci fut finie dans la nuit du samedi 14 novembre.

Dans la nuit du 16 au 17 novembre 1456, le jeune brigand essaye de brigander l'ancien maire de Genève, ce bougre qui lui a mis un procès pour Haute Trahison. L'attaque échoue, l'adolescent reparti en boitillant.

Mais dans la nuit du 17 au 18 novembre 1456, l'homme refait un passage sur ce chemin. Une demoiselle était entrain de se faire botter le derrière par le maire. Une fois qu'ils eurent fini, Chaos s'élança, épée et bouclier en mains, pour finir par brigander Julho. Il possédait 4,29 écus, 5 fruits, 2 poissons et 2 couteaux.

Mardi 25 novembre, des gardes viennent arrêtés l'adolescent à sa boucherie. Le garde qui avait l'air le plus gradé, et surtout le plus colossal, lui cassa le nez avant de le trainer jusqu'à la prison, dans une geôle humide, toujours sombre et infestée de rats. Il y passa deux jours, pendant lesquels sa vie ne fut pas tranquille.
Le premier jour, le garde zélé lui donna deux coups de fouet à son prisonnier : un au sternum et un au flanc. Ces deux cicatrices le marqua à vie. Alors que le troisième coup allait être infliger, un coursier vint apprendre à Chaos qu'il avait un procès pour trouble à l'ordre public et pour esclavagisme, et qu'il devait se présenter au tribunal. Quelle blague !
Après le passage de cet émissaire du tribunal venu une demoiselle aveugle. Isabella était une voyageuse que le captif avait rencontré et aidé à trouver son chemin.
Le deuxième jour, Isabella revenu et apporta ce que l'adolescent lui avait demandé : un sceau. Puis elle partit très rapidement, elle devait partir en voyage avec des amis.
Chaos se saisit de l'outil à traire les vaches et assomma le garde avec, avant d'aller chercher un rat qui habitait les lieux et de le mettre dans le sceau.
Il fut ensuite retourner, l'animal à l'intérieur, sur le dos du colosse avant de faire chauffer le métal. Le rat, employant ses griffes et ses crocs, creusait le dos du garde. Il grattait de ses petites pattes la chemise qui lui barrait la route, avant de mordre à pleine dent et de griffer énergiquement la peau et la chair. Le sang l'excitait d'avantage, ne faisant que le motiver à réduire les organes vitaux de l'homme à terre en charpie. Le mort était rongé de l'intérieur, tué par une des bêtes qui l'aidait à faire souffrir ses prisonniers. Le sang coulait, le bourreau était mort, la vengeance était accomplie.
Chaos sortit de la prison avec difficulté, ses blessures le faisaient encore souffrir.

Dans la nuit du 30 novembre 1456, la cathédrale de Genève prit feu. Chaos avait lancé une torche enflammée sur une tapisserie au mur. Le feu prit très vite, pendant que le jeune brigand, qui voulait faire regretter au procureur de l'avoir juger, disparaissait dans la nuit.
Le lendemain, le bâtiment religieux était en ruine. Une poignée de villageois essayaient de déblayer les décombres, en vain. Des lettres cachetées du sceau de l'évêque promettaient une enquête, mais en fait, il n'y en a jamais eu. La parole des Hommes d'église ne vaut pas mieux que celle d'un brigand.

Jeudi 11 décembre 1456, départ de Genève pour une destination inconnue de ceux qui ne doivent pas savoir.

Dimanche 4 janvier 1457, une ivrogne ose poser ses mains sur son amie Maelle. Il ne fallut pas très longtemps pour que Peli commence à menacer le sac à vin, et que Chaos lui plante sa dague dans le poignet.
Mais un bon poivrot est un poivrot accompagné, c'est pourquoi deux amis au blessé commencèrent à se lever. L'un se dirigea vers Pelirroja et Maelle, l'autre vers le jeune brigand pour lui casser une vieille chaise sur le dos. C'est à ce moment là que les choses allaient se corser. L'adolescent réussit à mettre son adversaire à terre en donnant un coup avec le plat de son épée dans son genou. Il décida ensuite de le laisser en vie et d'aller aider les demoiselles qui avaient l'air en difficulté, mais l'ivrogne à terre planta un couteau dans le pied du jeune garçon. Ne pouvant plus tenir debout, il planta son épée dans le thorax de l'homme à terre pour se maintenir.
Comme ci ce n'était pas suffisant, un autre ami à l'ivrogne partit se cacher apparut. Un véritable géant qui prit Chaos dans ses bras, faisant quitter ses pieds du sol, et essaya de lui casser des côtes en serrant le plus fort possible. Le brigand lui donna un coup de boule et il lâcha prise.
Au moment où tout le monde croyait qu'il allait achever Chaos, un autre adolescent avec une barbe apparut et tua le géant d'un coup de masse d'arme dans le visage.
Que d'émotions ! Le barbu repartit vers un homme qu'il semblait connaitre. Pendant ce temps, l'ivrogne qui s'était prit la dague dans le poignet surgit du comptoir et commença à courir vers Chaos. Balayant le sol avec sa main, il trouva un débris de chaise et l'empoigna pour le planter dans la gorge du mécréant.
Ils étaient enfin débarrassés de la cause de tout ce chahut. C'est au moment où il était soulagé que cette histoire était finit qu'il vu Maelle pointait d'une arbalète. Le jeune brigand se leva avec l'aide de Tik, l'adolescent à la masse d'arme, et commença à courir pour sauver son amie, mais son pied le ramena à la dur réalité. Le jeune brigand s'écroula au sol, fatigué, et dû attendre que sa belle mère, Sara, vienne le soigner.

Par la suite, bien des choses se sont passées, dont voici les grandes lignes : Maelle et Ko se sont séparés, se vouant une haine sadiques. Le brigand est arrivé en Germanie, attendant les autres pilleurs. L'homme a aussi tenté de violé son ex compagne dans l'auberge, où elle lui amputa une partie de son annulaire gauche, et lui planta une dague dans sa jambe.

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Chaos
[Par-delà les frontières françaises de l'est, dans une capitale exclus des utopies bourgeoises]

Tôt ce matin là, à la seule taverne à peu près francophone de tout ce pays, un étranger poussa la porte délabrée du "Cochon Brûlé".

La silhouette qui apparut dans l'encadrement de la porte était sombre. Rien à voir avec un beau prince charmant qui emmènerait la tavernière entrain d'essuyer les verres avec de l'eau croupie sur son cheval blanc qui serrait surchargé quand la vieille femme poserait son imposant séant sur la monture.

Ce qui apparut à cette heure où les mineurs étaient déjà partis et où les paysans commençaient leurs tâches quotidiennes était une cape miteuse et poisseuse. On aurait dit un chat de gouttière géant sur ses deux pattes, mais l'odeur faisait plutôt penser à un ivrogne qui a dormi dans un fossé pendant des jours.

Mais ce n'était rien de tout ça, la personne qui entra était humaine et sobre, mais affaiblie. L'étranger avança doucement à l'intérieur de l'auberge, et referma doucement la porte derrière lui, puis s'avança vers le comptoir

C'est sous le regard inquisiteur de la tenancière que l'homme s'assit, s'accouda et commanda une bière. Prenant une profonde inspiration pour gonfler sa carcasse et jouer les videurs, la femme lança d'un ton supérieur :


C'va vous tuer l'politesse ?

Le client qui avait omit de dire un "bonjour" chaleureux à la harpie dont le sourire était inexistant ne répondit pas à sa remarque, et continua de garder la tête baissée, son visage dissimulé par un capuchon tout aussi sale que le reste de ses vêtements.

Devant cette ignorance qui l'énervait apparament, la tavernière s'approcha de lui, posa violemment ses mains bien à plat sur le comptoir, et dit d'une voix rauque :


Et t'as d'quoi payer j'espère ! On fait pas crédit, ici !

Loin de là, à l'autre bout de la pièce, un alcoolique qui dormait avec une chope à moitié vide à la main fut réveiller par les questions que posait la tavernière à l'étranger. C'est donc en un grognement significatif qui leva la tête et observa la scène, avant de se décider à se lever, titubant légèrement, et à s'asseoir près d'eux.

Gueule pas comme ça, Bertha ! Tu vas faire peur aux clients !

Et il commença à rire, seul, pendant que la femme fixait l'inconnu qui semblait rêvasser dans sa capuche. Voyant que l'ambiance n'était pas aux festivités, le joyeux luron mit une tape dans le dos de l'homme et dit avec un sourire chaleureux :

J'lui paie sa bière !

La tavernière hocha la tête, dubitative, et commença à se retourner quand une voix s'éleva dans la pièce presque vide.

Non...

L'ivrogne et la tavernière regardèrent la capuche d'où provenait la voix. Ils furent tout d'abord surpris de la froideur du ton, puis le sac à vin sourit, amical, et rétorqua :

T'as pas soif ? Force toi un peu ! C'est comme les femmes : une fois que c'est rentré, ça y va tout seul !

La femme éclata de rire, à l'unisson avec l'auteur de cette comparaison, et elle ajouta après avoir repris son souffle :

Dédé ! Vieux coquin va !

L'ivrogne fit un grand sourire, laissant apparaitre le peu de dents noirs non déchaussaient qui lui restent

C'est sûrement toi qui m'fait c't'effet, dit il en "dévisageant" la trop généreuse poitrine protégée dans un décolleté qui ne cache pratiquement rien de l'immondice.

Bertha n'eut pas le temps de répondre, un geste de la part de l'inconnu qui se faisait discret la déconcentra. Incroyable mais vrai, il avait retiré son capuchon et fixait maintenant de son regard marron-noisette la tavernière. Ses sourcils étaient légèrement froncés. Mais ce qui la troubla le plus, c'était cette cicatrice sur sa joue gauche. Une plaie si ancienne et pourtant si profonde.

L'ivrogne, lui, fut encore plus troublé. Il semblait connaitre le jeune homme qui avait changé : il s'était coupé ses cheveux qui descendaient jusqu'au bas de son dos, il avait une moustache, du poil au menton et semblait plus mûr... Bref, Dédé semblait réfléchir à quelque chose. Après que le regard froid du jeune homme se soit posé dans le sien, il finit par ouvrir la bouche et dit :


T'fais parti des brigands qu'ont pillé München ?

Il n'en fallut pas plus à Bertha pour qu'elle voit rouge

J'veux pas de brigands chez moi ! J'veux pas d'ennuis avec la maréchaussée, moi ! dit elle à l'attention des deux hommes.

Puis elle regarda fixement le jeune brigand

On est honnête, ici, sir ! Pas d'recel, pas d'chasse sur l'terres des nobles, pas d'révoltes ! Rien ! On paie nos impôts avec de l'argent qu'on a honnêtement gagné ! Et je pense qu'c'est inutile d'vous dire qu'on pend les pickpockets pour moins qu'une tentative d'rébellion !

Le jeune homme resta quelques instants à regarder la femme qui n'arrêtait pas de crier pour rien. Enfin, il se décida à lui dire :

Et ces détrousseurs de marché ont ceci ?

Tout en disant cela, il posa doucement son épée sur le comptoir. Bertha s'inquiéta pour ses meubles tandis que Dédé s'inquiétait pour sa vie en regardant la lame dirigeait vers lui.

Héhé... Tu devrais ranger ça, p'tit...

Un sourire amusé se dessina sur les lèvres gercées du brigand. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas tenu la vie de quelqu'un au bout de sa lame.

Pourquoi ? Tu penses que je suis un brigand ?

Hésitant entre prendre ses jambes à son cou et discuter, l'habitué de la taverne prit la décision la plus sage et répondit :

Bah c'est que je crois t'avoir déjà vu à l'Grotte... Chico, c'est ça ?

Le jeune homme resta silencieux pendant quelques secondes. La tavernière s'était reculée, prévoyant un mauvais coup, et l'alcoolique ravalait bruyamment sa salive, espérant que l'épée s'éloigne de lui. Après mûr réflexion, le brigand rangea son arme dans son fourreau et le recouvrit avec sa cape, avant de dire :

On me surnomme Chaos... Et cela fait longtemps que je n'ai pas été à la Grotte. Combien de temps précisément ? Je ne sais plus... J'ai l'impression que ça fait une éternité

Le villageois sourit en coin, aimant ce sentiment d'être un berger aidant un mouton à trouver son chemin. Il prit une des chopes posaient sur le comptoir, en but une gorgée et répondit :

Un mois... P't être deux. Tes amis t'croyaient sûrement mort : un brigand qui disparait, c'est qu'son cadavre pourrit dans un fossé...

Le jeune brigand hocha légèrement de la tête puis regarda la chope. Il la regarda mais ne la toucha pas. Voyant qu'il ne buvait pas, l'alcoolique se pencha vers son interlocuteur et lui demanda :

Qu'est ce qui t'es arrivé ?

Le brigand leva les yeux vers l'homme qui semblait curieux. Était-il réellement un habitué de la Grotte digne de ce nom ou une taupe ? Mystère et crottin de cheval

Je ne suis pas mort... Mais presque. C'est tout ce que tu sauras

L'homme se releva, ne voulant pas insister en sachant que Chaos avait une épée prête à l'emploi, et surtout connaissant la réputation du jeune trouble-fête.

Qu'est c'tu vas faire, maintenant ?

Le Grotteux répondit aussitôt :

Vivre libre ou mourir épée à la main...

Il marqua une courte pause

Mais pas continuer à rester dans cette défection de ville !

Dédé sourit. Il était à la fois amusé et heureux de voir autant de volonté chez un "petit jeune". Il leva sa chope et dit :

A t'santé mon gars !

Avant de boire cul sec le contenu du récipient -qui a lui aussi été lavé avec de l'eau croupie-.
Chaos regarda la chope encore pleine qui était posée sur le comptoir. Il l'avait refusé tout à l'heure car il haïssait la pitié. Pour lui, c'était un sentiment de sous-homme, de faible, de lâche, de poltron et d'autres noms d'oiseaux. Mais là, cela s'apparentait à de la sympathie. Intéressée ou pas, lui seul le savait. De plus, cela faisait un bon mois qu'il n'avait pas bu d'alcool. Après mûr réflexion, il attrapa fermement la chope et but la bière -de mauvaise qualité, il fallait bien l'avouer- cul sec.

Après avoir étancher sa soif, le brigand se leva, raclant le sol avec son tabouret, réajusta sa cape pour dissimuler son épée, remit son capuchon sur sa tête et fit un signe de tête à Dédé et Bertha.


T'nous quittes déjà, l'ami ?
, dit son compagnon de comptoir

Oui, je dois faire mes bagages... Je pars ce soir. L'armée est dans l'enceinte de la ville, ils me reconnaitront si ils me croisent, alors je préfère tenter ma chance maintenant... Avec un peu de chance, ils me verront pas partir

Dis... Pourquoi qu't'es venu en taverne, puisqu'à c'que j'ai vu, t'voulais pas boire ?, dit la tavernière qui s'était faîtes discrète à la fin de la conversation

Chaos resta immobile quelques instants. Son regard était perdu dans le vide, sur le plancher recouvert d'une épaisse couche de crasse. Il finit par se retourner, marcha vers la porte, saisit la poignée et finit par répondre, d'un ton sec :

Retrouver un semblant d'humanité

Avant de tourner la poignée et de sortir comme ci il quittait de bons amis qu'il reverra demain. Les deux villageois, eux, se regardaient mutuellement. On pouvait lire la confusion dans leurs regards. Ils se demandaient si cet homme qui venait de sortir était sein d'esprit ou un fou aux soifs sanguines. Lui-même ne devait pas savoir ce qu'il faisait sur cette terre...

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Chaos
[La nuit du même jour, dans les ténèbres]

Enfin, le moment était venu. Chaos avait réussi à éviter la lumières des torches de la maréchaussée et avait continué sa progression dans la capitale à travers les ruelles sombres dans lesquels on déversait les déchets à partir des fenêtres. Elles formaient un véritable labyrinthe dans lequel le brigand essayait de se retrouver.

Après un bon quart d'heure d'errance solitaire, il finit par apercevoir une faible lueur au bout du dédale sombre. Le jeune homme commença à courir en direction de cette sortie. Il savait que l'armée était en ville, et qu'elle faisait sûrement des tours de garde. Si ils le repéraient, ils ne lui laisseraient aucun répit jusqu'à son dernier souffle sur un sol ensanglanté.

Le bruit des bottes résonnaient contre les pierres humides et venait troubler le silence nocturne. L'eau des flaques boueuses venait maculait le bas de la cape noire qui ne demandait qu'à flotter dans le sillon formait par le fuyard.

Tout d'un coup, celui-ci bondit de la ruelle. L'odeur des décompositions qui se déroulaient dans cet endroit était devenu insoutenable pour lui. Chaos n'était pas du genre à se plaindre ou à être intimider par quelque chose de morbide, mais là, l'air était irrespirable.

Le brigand profitait de l'air frais en faisant de grandes inspirations bruyantes, jusqu'à ce que son souffle soit coupé par la vu de ce qui se dressait devant lui : un groupe de miliciens était entrain de le regarder intensément.


Pourquoi y me regardent comme une catin à moitié nue ? Sont en ruts ou quoi ? marmonna Chaos pour lui-même, tout en faisant quelques pas sur le côté

L'un des quarte paysans qui avait été embauché tôt le matin pour patrouiller en ville la journée se tourna vers ses amis et leur dit quelque chose en allemand. Le brigand ne comprenait pas un seul mot de cette langue, il commença donc à faire des pas plus pressés vers la sortie ouest de la capitale, jusqu'à ce que les compères commencent à brayaient comme ci ils venaient de se raconter une bonne blague. Mais ce n'était pas une farce, puisqu'ils brandirent leurs armes : fourche, planche à clous, couteau de boucher et pied de chaise tout en marchant doucement vers le jeune homme, comme ci ils avaient repéré du gibier et qu'ils s'apprêtaient à lui tomber dessus...

Tout d'abord surpris de l'imbécilité de ces gens, Chaos se mit à courir à toute vitesse quand ils commencèrent à courir vers lui en poussant des cris typiquement masculin, comme des "Rhaaa !" et des "Yaaa !" avec leurs voix graves. C'était à se demander si leur but était soit de réveiller tout le village, soit d'effrayer le brigand, soit de l'attraper mais ils étaient trop stupide pour utiliser la ruse. Quoi qu'il en soit, le jeune homme courut à toute allure dans l'allée principale de la ville. Ses poursuivants avaient un avantage : eux étaient en pleine forme, alors que le pourchassé avait couru et n'avait pas eu le temps de reprendre son souffle.

Voyant que la distance qui les séparait diminuée, Chaos décida de faire un dernier sprint pour tourner rapidement à gauche, s'enfonçant dans une nouvelle ruelle infecte. De là, il put tourner à droite, à gauche, encore à gauche, toujours à gauche, puis à droite et à droite, essayant de semer les miliciens qui ne voyaient pas non plus où ils allaient.

Ce qui sauva le jeune brigand fut un petit cul-de-sac dans lequel il fonça tête la première en croyant que c'était encore une ruelle. Ce cul-de-sac ne pouvait accueillir qu'une personne, à condition que celle-ci se serre un peu, et c'est ce que le fuyard fit.

Les bruits de pas et les voix des miliciens qui comptaient maintenant deux ou peut être trois hommes en plus se rapprochaient, étaient tout proche, et finirent par passer devant lui. Le mauvais éclairage de cet endroit venait de sauver le brigand qui avait eu la peur de sa vie.

Une fois ces énergumènes partis, le jeune brigand essaya de retrouver la sortie de ce labyrinthe urbain. Quand il réussit, après un autre bon quart d'heure de marche, il se dirigea avec méfiance vers la sortie de la ville. Son capuchon ne laissait voir que sa bouche, sa cape camouflait son épée et son baluchon -bien maigre- était calé sur son épaule.

Une fois sur les chemins, il jetait quelques fois des regards en arrière pour voir cette maudite capitale disparaitre de sa vu. Une fois totalement engloutie dans les ténèbres nocturnes, Chaos regarda devant lui, et pensa à l'autre armée qui bloquait le passage vers la Confédération Helvétique...

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Chaos
Les jours qui suivirent sa fuite d'Augsburg furent calme. Ko ne s'arrêtait que sur la route, ne voulant pas que les germains l'attrapent. Pour son plus grand bonheur, il ne croisait que peu de personnes, son voyage serait donc discret. En même temps, il aurait bien voulu brigander car avec un huissier qui apparaissait de nul part pour réclamait 2306 écus et une réserve en nourriture bientôt vide, il n'irait pas bien loin... En vie, du moins.

Sa dernière escale nocturne avant le moment de vérité, le moment où il serait sûr et certain de pouvoir partir de ces terres, était à dix lieues de Schaffhausen, ville où résidait l'une des quarte armées qui devaient bloquaient les pilleurs de München. Le jeune brigand savait que c'était risqué de croiser le chemin de ces soldats qui avaient sa description physique et qu'ils ne risquaient pas de rater son passage pour le tuer. Il savait que c'était le seul passage possible pour rejoindre la Confédération Helvétique. Il savait qu'il aurait une chance de passer si il demandait un laisser-passer, mais il tenait trop à son orgueil pour s'abaisser à demander de l'aide et encore moins la pitié de l'ennemi.

Pour son peut-être dernier soir, le brigand regardait le feu des torches de la ville, au loin. Il était bien décidé à foncer dans ce piège à rats et à emporter le plus de monde possible si il devait lui-même tomber. Après de longues minutes à imaginer tous les scénarios possibles pour demain, Ko se retourna vers son campement improvisé : un feu de bois qui ne demandait qu'à s'éteindre, une cape repliée servant d'oreiller et un baluchon presque vide. Il s'empara du bout de tissu qui contenait ses provisions, y prit une bouteille de lait -ce qui restait de sa part du butin- et la but cul sec, imaginant pendant quelques instants que c'était une chope de bière, avant d'aller dormir à la belle étoile.

Le lendemain matin, Ko se leva avec difficulté. Il avait encore envie de dormir dans la rosée, bercé par les rayons du soleil... Mais fallait pas plonger dans le bisounoursisme ! Le jeune homme se leva d'un bond, prêt à tailler des germains avec son épée coincée à sa ceinture, sans oublier son boulier qui était adossé contre un arbre.

C'est donc avec son incommensurable orgueil plein la tête qu'il marcha droit vers la ville, dernière épreuve pour gagner sa liberté. Devant les portes de la ville flottait un fanion noir aux couleurs du duché, et au pied de celui ci, une tente. Une misérable, pathétique et solitaire tente. Se demandant d'abord si les autres soldats n'étaient pas cachés, le brigand s'approcha, l'air de rien, et trancha le bâton qui levait fièrement le drapeau de l'armée. Un homme, assez richement habillé, sorti de la tente. Le bougre avait l'air de s'être lever du pied gauche, et comme c'était prévisible, il commença à crier en employant le patois du coin : l'allemand.

Bien sûr, Ko ne comprenait strictement rien à ce qu'il disait, et tourna le dos à ce soldat grognon qui ne représentait pas une menace. Mais celui-ci commença à hurler plus fort, brandissant un parchemin où avait été dessiné un croquis du jeune homme. Le brigand se retourna, haussant un sourcil en se demandant ce que cet homme lui voulait, jusqu'à ce que l'autochtone prenne son épée qui était dans la tente et repoussa un cri qui ressemblait étrangement à "Chaos". Il n'y avait plus de doute à avoir, ce parfait inconnu savait que le français qui se tenait en face de lui était Chaos, l'un des brigands qu'il cherche sûrement.

Le combat étant inévitable, ils prirent tous les deux leurs épées bien en main et commencèrent un duel. Ko frappait de toutes ses forces pour défaire l'équilibre de son assaillant et pouvoir le tuer en un seul coup tant dis que celui-ci le bloquait et le repoussait, mais au moment où le brigand baissa sa garde, le militaire en profita pour donner un coup horizontal, dans les côtes du jeune homme. Le sang gicla sur l'herbe fraiche. Ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise et la douleur vive. La lame se retira en un coup sec, faisant craquer les côtes touchés. Le Mouton avait l'air fier de lui. Prenant son courage à deux mains, oubliant pour une pincée de secondes la douleur, Ko fendit l'air avec son épée pour l'abattre sur la clavicule de son adversaire. Le sang de l'allemand se mélangea à celui du jeune homme. Son corps tomba au sol tandis que le brigand essayait de rester debout, en vain... Sa vision s'assombrit, ses forces le quittèrent et il dût lâcher ses armes...

Le lendemain, au bout milieu de l'après-midi, il se réveilla en sursaut, avant de rallonger aussi vite. Ses côtes le faisaient souffrir. Il dût attendre quelques instants avant de pouvoir déserrer la mâchoire et ouvrir les yeux. Il était dans un lit où les draps étaient à peu près blancs. Il y avait d'autres lits à côté du sien, dans la grande pièce, mais il semblait seul. Les murs étaient fait de pierres grises. Des pas résonnèrent sur le sol et une bonne sœur apparut, avec l'accoutrement habituel. Elle commença à parler dans ce p'tain de patois que le brigand n'arrêtait pas d'entendre. Ce qui l'énervait aussi, c'était ce regard et cet air compatissant pour la douleur qu'il éprouvait. "Arrête de me regarder comme ça !" avait il envie de crier, mais il ne pouvait pas. Il avait déjà du mal à respirer.


¿ Dónde estoy ? réussit-il à articuler, espérant qu'elle comprenne ce qu'il dise

Apparemment, son vœu fut exaucé puisque l'infirmière eut un petit sourire amusé, et répondit :

Estas en un hospital de Augsburg

Un hôpital ? La poisse... La situation était encore pire qu'avant : il avait perdu son épée et son bouclier, ses provisions, ses jours de voyages et ses forces. De plus, il allait être bloquer dans cette capitale qu'il voulait absolument quitter pendant au moins un mois et demi. Lui qui n'était pas d'un naturel patient allait devoir prendre ce mal en patience. Tant qu'à être coincé ici, autant trouver une occupation. Ko tourna la tête sur le côté et fut horrifier de voir l'huissier de justice, avec ses petits papiers, et un grand sourire sur les lèvres de voir son client encore en vie. Ce requin aurait pas pu me croire mort ? pensa le brigand, désespéré d'avoir un parasite pareil qui ne pense qu'à récupérer son argent.

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Chaos
[Quelques jours plus tard, toujours dans la capitale]

Chaos était sorti de l'hôpital après que les bonnes sœurs lui aient bandé sa nouvelle plaie et ses côtes cassées. Pas question de rester allongé pendant un mois et demi dans un lit. Le jeune homme passait donc son temps entre la mine d'or où il essayait de mettre dans sa poche quelques fragments du métal précieux et la Grotte où l'annulaire de sa main gauche a été amputé, et où on lui a planté une dague dans la jambe. Tous les jours passés à la mine lui rapportaient sept écus et cinquante derniers qui étaient aussitôt ramassés par l'huissier qui n'était jamais satisfait.

Pendant près d'une semaine, il ne mangeait que le fruit de ses larcins sur les étalages, mais il n'y avait pas de quoi nourrir un homme. Le brigand dépérissait à vu d'œil. Il ne survivrait sûrement pas très longtemps dans ces conditions. Toutes les nuits, les maréchaux le réveillaient à coup de pieds dans les côtes pour lui faire comprendre que le vagabondage est interdit dans cette ville, et pour l'emmener passer la nuit derrière les barreaux, comme une loque qu'il est, car il n'avait pas ne serait-ce qu'un écus pour payer l'hôtel.

Voilà à quoi ce résumé son quotidien, jusqu'à ce jour où Ko revenait de la Grotte, comme d'habitude. Il se dirigeait vers la ferme d'un vieil homme où le brigand pouvait dormir dans la grange, mais arrivé à la porte grande ouverte, un bruit se fit entendre. Quelqu'un venait de piétiner de la paille qui servait de couche au vagabond et aux bovins. Ko porta silencieusement sa main à sa ceinture pour saisir sa dague, mais elle n'y était pas : il avait dû la laisser Au Bon Brigand, et il devait aller la récupérer.

Quoi qu'il en soit, il était désarmé face à ce visiteur qui était peut-être un ou des maréchaux qui étaient venus le chercher pour rendre le verdict à ce procès où on l'accuse de... De quoi déjà ? Bah de rien en fait, c'est juste pour emmerder le monde. Quoi qu'il en soit, Ko n'allait pas se laisser attraper. Il entra discrètement dans la grange et regarda autour de lui qui était là : personne. Pas une bête, pas un rongeur. Le jeune homme commença à retourner sur ses pas, gardant un œil paranoïaque sur les coins sombres, quand apparut à côté de lui l'huissier de justice qui devait récolter ses 2355 écus.

Le brigand recula de quelques pas, les poings serrés et prêts à frapper. Ils restèrent tous les deux là pendant quelques instants. Ko avait les sourcils fronçaient, un regard haineux et les narines dilatées. Le fonctionnaire restait calme, un petit sourire en coin en voyant la surprise qu'il a provoqué sur le pilleur de châteaux, avant de tendre la main pour demander son dû.

La douleur qui suivait le brigand ne l'avait pas rendu plus docile, bien au contraire. C'est donc en prenant le risque que le cloporte qui se tenait devant lui aille raconter au juge que Ko refusait de payer sa dette qu'il saisit l'homme par le col et le poussa de toutes ses forces contre les planches qui servaient de mur. Le rapace se releva, son sourire mesquin disparut pour laisser place à une grimace colérique, et il cracha sur les bottes du jeune homme.

Orgeuilleux et fier comme il est, le mutilé s'approcha du vermisseau et lui donna un coup de poing dans la tempe, envoyant l'homme à terre. Mais il n'allait pas en rester là, ce n'était pas son genre. Ko s'assit à califourchon sur le dos de ce misérable, positionna ses bras en haut et en bas de son cou et commença à soulever sa tête, bloquant le reste du corps au sol, et resserra son étreinte. L'homme essayait de se débattre, il essayait de demander à son agresseur d'arrêter, mais cela ne servait à rien. Le brigand tirait toujours plus haut comme pour lui briser la colonne vertébrale, mais le manque d'oxygène eut raison de l'homme avant que cela arrive.

Enfin débarrassé de ce parasite, l'honneur sauf, Ko se releva, laissant ce corps aux lèvres bleuis délaissé sur le sol crasseux de cette grange. Maintenant, le jeune homme allait pouvoir pêcher au bord des côtes car loin de ses cent-cinquante-neuf écus de sa propriété, loin de son champ de blé et de sa boucherie, pour ensuite revendre le poisson pour s'acheter de la viande et revenir plus fort qu'à son arrivée ici.

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Chaos
[A peu près trois semaines plus tard, encore dans ce trou à rats]

La cape et les bottes sur le rivage, les braies retroussées jusqu'aux cuisses et un air sérieux sur le visage, Ko pêchait dans le lac d'Augsburg, comme tous les jours depuis un bout de temps. Il avait arrêté de travailler à la mine et de glisser des pépites d'or dans ses poches après avoir trouver un hameçon par terre, ce qui lui avait permis de construire une canne à pêche avec un bâton, du fil et de la patience pour trouver les vers de terre. Bien sûr, ce n'était pas avec un tel équipement qu'il pêchait des dizaines de goujons, mais plutôt un poisson par jour -l'espèce était apparemment indéterminable-. Il n'avait pas trop à se plaindre non plus : le prix du poisson pas frais était plus élevé que celui de la viande fourrée aux vers, ce qui permettait au jeune homme de passer sa matinée sur le marché ; le poisson parfumant sa cape pliée en quatre sur lequel il était posé ; l'animal observant les passants de ses yeux de merlan frit, jusqu'à le vendre au prix le moins cher du marché, soit 17.75 écus environ, pour ensuite s'acheter un bout de viande à 17.05 écus -le prix des asticots augmente, heureusement qu'ils servent pour la pêche- et le manger goulument tout en se rappelant de la promesse qu'il s'était fait : sortir de ce pays plus fort qu'il n'y était entré.

Pêcher, vendre, acheter et manger ; voilà à quoi se résumerait la vie de Ko si il n'allait pas de temps en temps à la Grotte pour se battre avec X, supporter Le Petit et mettre le feu à la taverne.

Pour en revenir au personnage principal de cette histoire, il pêchait tranquillement, lorsque quelque chose provoqua un raz-de-marais à la surface de l'eau, inondant par la même occasion les braies du jeune homme. Agacé que des vauriens viennent l'emmerder, il se retourna en fronçant les sourcils, et aperçut des hommes adultes, dont certains faisaient des grands signes, à la manière des supporters de saoul, tandis que d'autres essayaient de soulever des pierres, en se pinçant le nez au préalable car les fesses de son compagnon devant lui n'étaient pas inodores.. Ah c'est eux qui ont lancé le projectile dans l'eau ?!... Et qu'est-ce-qu'ils lui voulaient, d'abord ? Ils sont fous ces germains.

En un haussement d'épaules signifiant qu'il n'en avait rien à faire de ces gamins dans un corps d'adulte, Ko se retourna et relança sa ligne. Il entendait les barbares criaient dans leur dialecte, mais le brigand les ignorait, jusqu'à ce qu'il reçoive un caillou à l'arrière du crâne. Son honneur tombait dans l'eau avec la pierre tandis que la honte se faisant pesante comme ces badauds. Ils allaient regretter leur geste.

Le brigand avança droit vers le rivage, canne en main, bien décidé à en découdre avec les ivrognes qui n'avaient pas trouvé le chemin de la taverne. Quand il fut à quelques mètres d'eux, il reconnut des uniformes de maréchaux. Pourquoi ils venaient, eux ? Ko n'avait pas violé de fille de ferme, elles ressemblaient plus à des bucherons qu'à des catins. Il avait pas non plus voler de paysan ou de nobliau, ils étaient trop pauvres. Et là, comme un éclair traversa son esprit : le procès ! Hey oui, c'est forcément ça. Ce foutu procès parce qu'il était encore ici. Était-ce sa faute ? C'est l'officier allemand qui a voulu se battre parce qu'il avait reçu l'ordre d'arrêter les français qui ne s'étaient pas vendus à l'ennemi.

Maintenant, au moins, il était fixé sur leur intention : faire appliquer la peine du jugement du procès auquel il ne s'était même pas présenté, trop orgueilleux pour demander clémence ou plaider sa cause. Et ce n'est pas maintenant qu'il allait se laisser emmener. Réfléchissant au moyen de faire fuir ces chiens enragés, le brigand eut une brillante idée. Il se mit en position de lancer sa ligne, et jeta l'hameçon de toutes ses forces, dans le tas de garde.


Rhaaa ! cria l'un d'eux

Bingo ! Gagné ! L'homo erectus se tenait l'oreille, ou plutôt, essayer de ne pas se la faire arracher. Habituellement, c'est dans la bouche qu'on met l'appât, mais ça fera aussi l'affaire. C'est avec un petit sourire à la fois amusé et sadique que Ko tira aussi fort qu'il pouvait sur la canne à pêche, regardant les maréchaux qui tenaient leur collègue qui ne demandait qu'à sauter dans l'eau pour avoir du mou sur la ligne.

Mais ce qui devait arrivé arriva : le fil cassa, soulageant le pauvre fonctionnaire qui avait une moitié de visage en sang et ses mains. Après s'être assuré que l'organe de l'ouïe était encore fixer, et le crochet aussi d'ailleurs, ils commencèrent à marcher dans l'eau, entièrement habillé. Cela n'était pas pour déplaire au brigand qui ne demandait qu'à se défouler pour penser à autre chose que son indisponibilité à voyager.

Les pêcheurs non loin de là observaient la scène, interloqué : une bande de gorilles en uniformes et un jeune homme armé de sa canne à pêche se chargeaient. Tout laissait penser que la collision allait être violente, mais un des maréchaux, le plus intrépide et le plus gringalets -quoi qu'il était aussi épais que Ko- prit la tête du groupe, courant plus vite que ses confrères. Le brigand sauta tête la première dans l'eau avant qu'il ne s'écrasent l'un dans l'autre, saisit les pieds de l'homme et se releva, les soulevant aussi haut qu'il pouvait. Le fonctionnaire se débattait, tapant des mains sur l'eau, essayant de faire lâcher prise au genèvois, tandis qu'il était entrain de le noyer.

Malheureusement, les autres chiens de la Justice allemande pensèrent que finalement, le jeunot n'arriverait pas à attraper seul le hors-la-loi, et qu'il lui fallait un coup de main.

Sachant qu'il n'allait pas pouvoir dompter autant d'ours mal léchés à la fois, le brigand posa son pied sur l'entrejambe du garde qui se noyait, et pressa aussi fort qu'il put, remontant en même temps les jambes de l'homme. Sa prise semblait marcher puisque l'eau prit une teinte rougeâtre et que le corps du garde ne bougeait plus.

Ce meurtre semblait avoir exciter les bêtes puisque l'un d'eux sauta sur le brigand, le plaquant sous l'eau, écrasa par le poids de l'homme. Il avait beau se débattre, la graisse contenue dans l'uniforme était trop lourde pour lui. Il sentait l'eau salée rentrait par ses narines et sa bouche par où il tentait d'hurler sa rage. Ses yeux aussi se mettaient à lui piquer. Sa fin était-elle arrivée ?

Apparemment non puisque le porc -oui, ils ont des noms d'animaux très variés- se releva, attrapant le le jeune homme à moitié noyé qui, une fois hors de l'eau, crachait l'eau qui l'avait ingurgité et reprenait bruyamment son souffle.

Il n'eut même pas le temps d'essayer d'ouvrir ses yeux rougis par le sel qu'il se sentit attaché au niveau des poignets et des chevilles, sans qu'il ne puisse rien faire puisque des grosses mains le tenaient. Ensuite, il fut embarquer sur l'épaule d'un molosse, écoutant les badauds parlaient dans leur langue incompréhensible, même si on ressentait la haine dans leur timbre de voix. Leur copain est mort ? C'est ça ? Même sa mère le reconnaitra plus parce qu'un rocher lui aura déchirer le visage, hein ? C'est bête, mais c'est les risques du métier. Comme quoi, être brigand ou soldat, c'est pas si différent que ça.




[Une petite heure après l'arrestation]

Humph !

Ça, c'est le bruit de Ko qui se fait jeter dans une geôle après s'être fait transporter comme une carcasse de viande du lac jusqu'à la prison. Ses yeux avaient séché, il pouvait les ouvrir et regarder où ils l'avaient encore jeter. Tiens, y avait une fenêtre avec des barreaux. Ils lui ont réservé une cellule de luxe ? Réservée aux brigands internationaux ?

Le jeune homme se leva et alla voir sur quoi donnait cette vue : surprise, c'était la même que la dernière fois. C'était aussi la même cellule où il avait passé de nombreuses nuits parce qu'il n'avait pas de quoi payer l'auberge. Retour à la case départ, donc... Quoi que ça aurait été trop beau.


Toc ! Toc ! Toc !

Quelqu'un frappe à la porte. Le bruit du trousseau de clé que possède le garde s'agite, et la porte s'ouvre en grinçant. Un homme, lui aussi en uniforme, mais plus sobre que le bleu des maréchaux, s'avance, lançant les bottes et la cape Ko au sol, et dit avec l'accent du coin :

Bonchoul. Yé chui lé nouvél houichier dé youchtiche qué fa ch'achouler qué fous ferchiez les chent-quatre-fingt-seich écous qué fous dofez au tlibounal, chelon lé ferdict de fotre plochès poul tlouble dé l'oldle poublic.

Traduction ? Pleaze ? No speak patois du coin ! Ko regardait, l'air agar, l'homme. Si il n'avait pas déjà entendu un autre huissier de justice parlait un français douteux, il n'aurait pas compris qu'il lui disait "Bonjour. Je suis le nouvel huissier de justice qui va s'assurer que vous versiez les cent-quatre-vingt-seiz écus que vous devez au tribunal, selon le verdict de votre procès pour trouble de l'ordre public".

Pendant un petit instant, un sourire amusé se forma sur les lèvres du jeune homme. Et les nobles osent dire que les paysans parlent mal ? Fallait entendre ces allemands, ils sont forts pour déformer les mots, et...

Ko se rendit compte d'une chose : cent-quatre-vingt-seize écus, c'était pas une somme que donner normalement un juge. Bah oui, comme ils savent pas bien compter, ils disent des chiffres ronds comme cent-quatre-vingt-dix ou deux-cents. Ah mais... Le brigand plongea ses mains dans ses poches : rien ! Plus ses quatre écus d'économie ! Rha les saligauds, ils se sont servis !


A dans houit chours ! Auf Wiedersehen !

Huit jours ? Le juge se serait attendrie ? D'habitude, il donnait le maximum de ce qu'il pouvait sur ses doigts : dix jours. Heureusement qu'il a jamais pensé à utiliser ses orteils et ceux de ses collègues, sinon, Ko était bon pour la perpétuité. Vivement un tribunal francophone, où ils connaissent -quoi qu'on en doute quelque fois- la Charte des Juges, cet édit royal qui limite les juges sadiques.

Et comme je disais : retour à la case départ...

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