Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Traine poulaines , retour à la case arrivée ... Introspection d'une Corleone

Sadnezz
[ Au seuil de chez dame Bourgogne ]

Quelques échanges d'argent sale et de poignées de mains après son départ du grand sud était venue l'heure de revenir là où tout commence, là où tout finit. Les réminiscences n'avaient pas manquées de lui rappeler combien elle avait apprécié le rejoindre et de cela quelques jours le quitter. Etrange comme on se lie et délie des autres... Les relations attachées/détachées, déglinguées passion insipides, restaient-elles les plus vivifiantes? Aimer l'autre, se pendre à son cou équivalait à se blottir à ses genoux, aussi avait-elle fait depuis longtemps le deuil de certains choses, dont l'attachement n'était pas le moins significatif.

Quelques mots d'au revoir mêlés à de douces menaces mortelles sur un vélin glissés, vague réponse à la piquante affaire et déjà elle s'approchait de l'autre bout du pays, laissant tout ressentiment tomber dans les limbes de la désuétude... L'amour, c'était une affaire de jouvence, et si elle n'aimait pas ce n'était pas affaire d'expérience... Ma chère Sadnezz, le goût de la trahison a la saveur du poison. Mais j'espère te trancher la gorge avant. Mes amitiés, Théo.

Assassine indifférence , que savait-elle faire de mieux? Qui peut abandonner sa propre chair ne sait s'embarrasser des remords de l'abandon d'un homme... Au détour des routes, la violence de ses envies lui avait laissé un gout de sang caillé sur le bout de la lame, comme une liberté retrouvée, cette chère liberté. Le coeur à la fête, les victimes s'étaient succédées, trinquant à la fébrilité d'une Corleone tout juste relâchée de sa prison dorée. Ou évadée...

L'ennemie tapie dans son esprit s'était tue, étranglée par un moral retrouvé au fil des pierres des chemins... Un caillou pour eux, un autre pour elles, un dernier sur elle. Qu'il était doux de vouer ses nuits à ses vices les plus flagrants, telle un animal aux prises d'un appétit bestial.. Jouir de ce que l'on enferme de plus mauvais, bien loin des attraits de la chair. Cette chair qui dégoulinait dans chaque coin de ce camps, couvert par l'huile de rein plus que par de l'ennemi le sang . Cette luxure dont la simple vue avait su l'écoeurer, imposée le soir venu comme le chant nocturne des âmes perdues, détrônant même les hululement habituels au dessus des tentures... Si Sadnezz avait eu l'envie de dire une seule parole à celui qu'ils appelaient leur chef elle aurait été...: Faites la guerre, pas l'amour.

Evadée, un pas déjà là d'où elle était partie pour les rejoindre. Laissant derrière ces nuits avec eux où elle s'entendait murmurer à l'autre là haut " me laisse pas..." Bientôt elle serait au rendez-vous... De nouveau sur les routes, parce que de toute façon.. y'a pas besoin d'maison quand on a l'horizon.

_________________

"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
Sadnezz
[ Entrer sans frapper, ne pas en être frustrée ]

Il est des terres où il faut se tenir tranquille, la caboche brune de la Corleone avait bien assimilé l'information. Aussi le matin où elle arriva à destination, elle s'attela a se faire discrète... Une chambrine allouée pour une durée plus que méconnue par l'Eroz et à manger pour une garnison , il ne lui en fallait pas moins pour se tenir à l'écart des débats houleux et des curieux malsains qui cherchaient à lui soutirer quelques informations sur le comment du pourquoi de sa présence. Bah quoi?! J'suis chez moi... Chez soi, quelle drôle d'idée. On n'est chez soi nulle par misérable cloporte, ta terre tu l'emporteras pas là haut ni là dessous.

Pour bien commencer la journée, un tour sur le marché... Suivit d'un tour en taverne. Peu de monde, mais pour le peu entrevu, de l'appréciable. Deux blondes, l'une connue , l'autre reconnue et des bières, rien de moins revigorant après la route parcourue depuis la Provence ensanglantée. Le taulier semblait peu regardant sur la fréquentation de son bouge, ce qui l'arrangeait grandement, finalement. Une De Pommières, une De Montmorency, une Corleone. Puis vient l'heure ou l'on s'isole un peu, où l'on cesse s'user les braies sur une chaise attablée, du moins jusqu'à la nuitée...

Nouvelles reçues, nouvelles données... On fait la chasse aux sorcières et on refait son monde en pensées. Sous un chêne centenaire au bord d'un chemin, on prend ses aises, histoire de profiter des rayons du soleil qui annoncent un printemps timide...Et fait le sommeil d'une sieste meilleur. Qu'il sont bons les jours incertains.. On y croirait presque que demain tout ira bien... Le rêve court assaille l'esprit usé..

[Attia, Isa, où êtes vous? sur les remparts maudits ou sur les tapis de cadavres...? Non pas par là, vous allez tomber... Gare! à droite, vous allez être encerclés! Fuyez, vous êtes menées par les queues collantes plus que par la sagesse, partez.. Vous me manquez tellement. Ma bella, j'aurais du t'emmener , quitte a risquer le pire. Ta place n'est pas avec eux, mais avec moi... Ton corps endormi contre le mien, mes doigts dans tes cheveux, mes yeux sur tes paupières closes... Je t'aurais protégée, mon Attila, j'aurais tué le premier qui se serait approché. Te regarder dormir, j'aurais su faire, à l'ombre d'un arbre à l'abri en Bourgogne. Tu n'a su que tenir tes promesses, mais ils ne tiendrons pas les leurs. Reviens moi ma bella, ton parfum me manque, il a un gout de jouvence, lorsque je me vois en tes gestes je ne sais que vouloir te faire mienne, la mia cugina.]

L'oiseau qui chantonne sur la branche du dessus lui vient comme un hurlement qui déchire le songe, le réveil est brutal, amer. Sadnezz regarde les yeux plissés ce qu'il se passe autour d'elle... Les gens vont et viennent, la journée s'annonce remplie. Sémur, je suis là, j'ai oublié quelque chose en route...

_________________

"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
Sadnezz
[Faudra bien qu'on se fasse une raison]

Quelques jours déjà qu'elle a ramené sa carcasse à l'adresse indiquée et pourtant.. Pas l'ombre d'un comité d'accueil. Où diable étaient-ils tous planqués? C'est la bonne adresse ce patelin? Peu à peu le doute l'assaille. Elle a revu la rusée, pis a rencontré son blond. Drôle de gus qu'elle a pris en épousailles... Mais on s'en tape, ce ne sont pas ses oignons. Elle a croisé un borgne, vite fait bien fait, puis a trainé ses poulaines sur tous les sols miteux des bouges environnants... Sans succès. Celui qui avait lancé son appel collectif était aux abonnés absents.

Mais qu'est-ce qu'elle foutait là? à s'perdre en attente, à courir après des fantômes? C'pas elle qui avait besoin d'eux, elle en méditait sa petite histoire. La patience n'était pas son fort, causer toute la journée plutôt qu'aller chasser là bas au dehors... Y'avait comme un air de renfermé dans les parages, pis comme un air de pas besoin d'elle. Et là bas, comment vivaient-elles la nièce et la cousine? Est-ce qu'elles noyaient leur ennui dans des chopes éventées elles? Nan, certainement que non.. Y'avait qu'elle pour poireauter comme une conne pour finalement... Rentrer dans l'moule.

Oh non l'homme descend pas du singe, il descend plutôt du mouton. L'attente lui avait bien appris une chose, c'est qu'elle était pas faite pour les serments. Quand on a passé sa vie a trahir et à fuir, on s'dit que le mot toujours ne rime qu'avec trop court. Elle s'apprêtait à peut-être se faire passer la bague au doigt, mais finalement plus ça change et plus c'est la même chose... En somme, que ce soit pour les pourris, les sans dieu et les insoumis, elle n'avait pas sa place dans le même enfer. Tentez donc de faire entrer un rond dans un carré...

L'onyx pétillant, elle revit ces quelques fois où elle s'était liée avec lui, comme tant d'autre avant elle. Diable que c'était bon, de transgresser quelques règles élémentaires des gens bien mis. Ses grandes mains calleuses sur sa peau hâlée d'italienne, les murmures de tous les démons explosant dans sa petite tête latine... Rentrer dans la ronde signifiait ne plus jouer à la nuit tombée, ne plus jouir des virées en prédatrice solitaire, porter la bague que même le très-haut n'avait su lui faire accepter, entrer sans frapper et finalement, n'en sortir qu'une fois morte et brulée. la Contrepartie n'en valait pas la peine... Un rictus aux lèvres charnues et quelques éclats de rire plus tard, elle s'isola dans un coin de taverne et saisit un vélin.

_________________

"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
Sadnezz
[ J’ai l’âme de l’enfant et la mémoire du vieux, l’éternité c’est long quand on marche sans cœur ]

Cavalière sans coeur, selon l'humeur... Au jour le jour, selon l'envie. Les mains halées glissent sur le grain du papier, l'encre s'immisce dans les fibres buvard, la Corleone s'exprime du bout des doigts. Prise de conscience, on est si peu de chose. Pas plus important qu'une autre, personne n'est indispensable. Comprendra qui pourra, elle lance son appel à la moitié, avant que de ne reprendre la route. Un héritage à récupérer, quelques affaires a mettre en ordre. Autant ne pas perdre son temps inutilement, quand les projets futiles vous appellent ou quand le besoin est trop pressant de repartir.

Eikorc comprendra, il la saura revenir tôt ou tard l'italienne, plus tôt que tard d'ailleurs. Pas prête à en être, mais toujours prête à aider au besoin, à s'battre avec eux. Trop de choses à faire... puis le manque, l'impatience. Avec un peu de chance, l'aller retour ne sera pas long, juste le temps de penser qu'on a oublié de penser depuis un moment. Discussion avec un borgne, proposition d'un Burrich à demi mots, puis la Aurile... Pestouille qu'elle n'avouera jamais adorer.

Une planque en vue, bientôt elle sera sienne. Chère quand même la bicoque, mais elle sera utile. Des projets plein la tête, et plein les poulaines, comme souvent. Les ridules au coin de ses paupières fixent le regard dans un calme sans âge, peut-être qu'elle s'est vraiment fait vieille oui. Parler avec les mains, c'est à dire tanner le cuir de ses paumes sur les trognes des autres en langage Corleonien, c'est un art qu'elle lui apprendra à son autre. Pas qu'elle soit empotée la Des Juli, non... Juste encore trop gentille au gout de son ainée.

Quelques affaires rassemblées, une monture sellée. Elle est passée par ici, elle repassera par là. Remis au cieux déjà le plie s'envole...Sad elle prend la clef des champs.




La mia bella cugina,

Laisse-les donc s'entretuer, sors de ce charnier. Viens! Viens me rejoindre, viens me retrouver, je suis en manque de toi. Mes vieilles douleurs reviennent lorsque t'es loin, laisse les donc mourir pour leur bout de rien et viens reprendre la route avec moi. Tu ne t'encrouteras pas, j'ai des projets pour nos gueules de latines. Pas pour la gloire cette fois, juste pour notre pomme. Je t'attendrais, je m'occuperais... J'ai un petit pécule à aller récupérer. Allez, tardes pas... Vieni Attila mia !

Sad.


_________________

"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
Sadnezz
[ Tu me laisses inutile, à courir après quoi? Des bouteilles à l'amer, un effluve de toi. ]

Inlassables routes regardant l'ombre de la Corleone au soleil, la trace de quelques pas dans la nuit. Pas le temps de pas avoir le temps? Toujours le temps de la lire, de l'imaginer, de s'arracher une ébauche de sourire en parcourant ses écrits. La réponse arrive tôt, regain d'énergie, le refrain change, serait-il plus gai?




Ma Sad,

Tes mots sont comme une bouffée d'air, je les lis et relis avec un plaisir inouï.
Tu me manques énormément, je regrette tous les jours de ne pas avoir eu les tripes de te suivre et d' être restée la a honorer une promesse qui semble faite dans le vent.

Suite a un incident j'ai perdu de vue l'armée, je n'ai donc participé a aucun combat majeur. Je croupis actuellement a Arles ou je m'ennuie a mourir au milieu des blessés.
Inutile je n'ai plus qu'une envie, m'en aller...

Je vais m'enquérir des nouvelles de l'armée auprès de Namay et je tirerai ma révérence a cette guerre qui n'est pas la mienne.

Alors attend moi, j'arrive très vite...

Ton attia.


La gaieté est éphémère car illusoire, comme l'ivresse qui prend les nuits des trop gais, des trop tristes. Les paroles s'envolent, les promesses aussi... Les écrits restent, les cicatrices aussi. Tu auras le temps de les voir fleurir sur ta peau de satin génois, moi je n'ai plus que le temps de t'attendre.
Pourtant le soulagement est quasi immédiat, dans cette échoppe sombre la Corleone rayonne... Quand on s'est tant détestées , rien n'est plus dans l'ordre des choses que de s'aimer autant. Quelques échanges d'argent sale et de poignées de mains après son départ était venue l'heure de revenir là où tout commence, là où tout finit.





Ma chère Sad pleine de graces,

Je t'écris ce jour de ma petite maison récemment acquise a Uzes ou je refais mon stock de provisions et prépare mon nouveau départ.
Tu l'auras compris je suis désormais loin des remous provençaux et suis pleinement prête a te rejoindre.
Ou souhaite tu que nos chemins se croisent ?
Fébrile, j'attends ta réponse afin de relancer mes chausses a l'assaut de la route.

Avec Affection,

Attila.


Vieni la mia Attila, ovunque sia ti aspetto...
_________________

"Croyais-tu que l'on me surnommait Belladone par fantaisie?"
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)