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[RP] L'Anjou en joue !

Leandre
A première vue, l'Anjou ressemblait à n'importe quelle autre province. De la verdure, des routes, quelques villages, et une capitale. De quoi faire une carte, en gros. Mais pour Leandre, c'était bien plus qu'un banal tracé sur un parchemin. De tous ceux qui avaient laissé leur(s) empreinte(s) dans la vie du jeune bâtard, une bonne partie étaient angevins. Versatyl, Rani, Chabinne, Yuna, Erwelyn, Aurélien, Kilia. Et d'autres, certainement, que même le narrateur aura malencontreusement omis. L'Anjou, c'était aussi de grands noms : le fameux duc chiffré, dont il était encore impossible pour le bâtard de retenir l'intégralité de ses numéros, mais aussi deux autres Penthièvre dont son père lui avait narré quelques histoires. Et pour cause, puisque le vicomte Margny maintenant vengé par Aurélien, avait eu affaire à ces deux angevins pure souche. Jontas de Valfrey et Sirius de Margny-Riddermark avaient été de grands amis, nul ne l'ignorait. Ainsi, Tithieu Chandos de Penthièvre et Fitzounette de Dénéré-Penthièvre s'étaient frottés au Margny, lorsqu'il était encore vivant, évidemment. Le premier l'avait affronté en duel singulier, à Meymac. La seconde s'était écroulée lors d'une joute contre lui, au même endroit peut-être. Leandre ne se rappelait plus des détails. Quoi qu'il en était, il était fier de fouler ces terres lourdes d'histoire et de sens. Surtout à la tête d'un convoi de plus de 50 000 écus de marchandises.

Il lui fallait se rendre à l'évidence : pourquoi trimer toute une vie pour n'obtenir ne serait qu'un cinquième de ce qu'il avait pillé en une seule nuit ? Certains cherchaient les complications. Lui prenait le chemin le plus court pour obtenir ce qu'il désirait. Certes, il ne savait plus très bien où il en était. Pour le moment, rester quelques temps en ces terres d'Anjou lui semblait être une solution raisonnable. Cependant, de légers détails risqueraient de perturber sa nouvelle vie. Ces détails proviendraient, à coup sûr, de son père. Ce dernier, alors conseiller comtal lors du renversement du château, n'allait pas rester les bras croisés alors que son bâtard de fils dépenserait les écus, ses écus en quelque sorte. Il prit donc la plume, une fois qu'il fut confortablement installé au comptoir d'une auberge saumuroise.



Citation:
Cher Aurélien,

Comme tu le sais sans doute, notre groupe est parvenu sain et sauf jusqu'à Saumur. Quel soulagement que d'apprendre qu'aucun de nous ne fut fauché par une armée française. Et pourtant, Dieu seul sait que nous avons rencontré plus d'un oriflamme en chemin. A croire que la diplomatie comtoise s'est éteinte en même temps que se sont dilapidées leurs écus et réserves. J'espère que la route fut bonne pour toi et les tiens. Mais je n'en doute pas, puisque déjà la nouvelle de notre exploit s'est répandue en Anjou.

Pour ma part, je compte m'installer quelques temps à Saumur. Le nom me rappelle cette ville bourguignonne, où j'étais si calmement terré avant que tu ne viennes me proposer de renverser le château franc-comtois. C'est bon signe. J'apporterai à Saumur ce dont je suis capable de faire. Et je ne doute pas que Saumur et l'Anjou m'apporteront autant en compensation. Je veux rencontrer les gens importants de ce duché : ta famille, celle de ma tante, Hanadora, ou bien encore le vieux barbu dont m'ont tant parlé Calyce et Clélie. Je pense que tu es en mesure d'arranger cela.

Je dois aussi te demander un autre service, à toi, mon ami, qui l'est devenu depuis la tragédie provençale. Je crains que mon père, le comte Jontas de Valfrey, ne veuille récupérer le butin que nous avons pourtant mérité. Entre nous, ce n'est plus une bataille, mais une guerre que je viens de déclarer en le boutant hors de son fauteuil de conseiller. Je pense qu'en lisant ces lignes, tu dois déjà deviner où je veux en venir. Toi, au bras plus long que quiconque en Anjou, tu dois être en mesure de t'assurer que mon père ne puisse jamais arriver jusque Saumur. Cela m'écorche le coeur de te demander la tête de celui que j'appelais jadis "père", mais l'humain est impitoyable. Ce sera lui ou moi. Et je suis égoïste.

Alors, je te demande de faire en sorte que les soldats angevins tirent à vue sur celui dont je t'ai grossièrement dessiné le portrait, et que j'ai joint à la présente missive.

Dans l'espérance de te voir bientôt,
Leandre Lazare.


Et, effectivement, le bâtard s'appliqua ensuite à dessiner au fusain le portrait de Jontas de Valfrey. Alea jacta est.
_________________
Bâtard de Valfrey.
Aurelien.
Anjou , oh belle Anjou , que ton air de vinasse m'aura manqué.
Anjou , oh toi ma mère , tes tavernes pleines de saveurs
Anjou , oh mon sang , m'ont hier encore fait braver la peur
Anjou , oh ma patrie , c'est ici et aujourd'hui que reviens mon armée.

Des jours ,des mois , des années , des décennies , des siècles , une vie. C'était bien qui semblait s'être écoulé depuis que son pied avait quitté les barreaux de chez Jacky. Le vin dans les narines , la bière sur sa chemise , sa duchesse dans ses bras , tout , il retrouvait tout , à ne plus vouloir s'en absoudre. Le temps du retour était venu , le temps de la fête aussi , bouteille de toutes les caves de Saumur qui venaient d'être pillé par les nouveaux riches , on les nommes les bobos , comme Renaud les décrivait. Ils buvaient. Ils buvaient de trop. Bien trop même au gout ducal , mais c'était un sorte de trophée , comme celui qui a chaque fois annonçait le retour du jeune Penthièvre. C'était à chaque fois la même histoire , un retour , une cuite , une semaine de disette , un décuvage épouvantable et pourtant tant désiré depuis son départ.

Oui , c'était l'Anjou et il y était. Mais avant de pouvoir retourner à ses plaisantes occupations de petit bourgeois jamais en manque de quoi que ce soit , il se devait de régler certaine affaires , celle qui avait démarré un jour glacial de janvier 1457 , un parrain mort , une haine à faire éclater au grand jour. Sa revanche , il l'avait eu , le Margny vengé , le principal était acquis , mais il ne restait plus que le salutaire bénéfice à remettre aux divers personnes fidèles de bout en bout , avec un respect sans égal à l'ordre. Original pour des pilleurs me dirais-vous ? Non , comme dans toutes organisation , peuple , civilisation , l'ordre est prioritaire pour la réussite , même le chaos et le désordre à besoin de se réglementer, et ils savent s'y plier. C'est tellement plus simple lorsque l'on se comprend ... Comprendre , c'est ce qui lui demandait la missive du Valfrey qui venait de lui être amené en la taverne ou il séjournait depuis son retour , à défaut de pouvoir prendre route vers un endroit plus propre.

Ainsi donc le bâtard de Valfrey voulait définitivement en finir avec son père ? Un couteau en pleine bourse pouvait sembler bien assez virulent pour la majorité des hommes , mais Leandre désirait plus et Aurélien savait ce qu'il devait faire. Tout ceci était aussi dans son intérêt , savoir éliminé les personnes qui s'avèrent dérangeante dans les affaires. Un cadavre de plus , un cadavre de moins , qui y verrait quelque chose ? On aura jamais trouvé le meurtrier du comte Pinss , un Fingal d'accusé , mais les soupçons aurons planées éternellement. Même que l'on pourrait monter en pire spéculation , la catin de France aurait-elle eu la volonté de la mort de Catherine Victoire ? Tout le monde n'affirmerait pas en public , mais sous le vestons les paroles fuseraient à une vitesse sans précédent. Tout était imaginable , alors un de plus, un de moins , un gueux ferait l'affaire comme coupable ... Mais comment faire ? L'armée ? C'était trop ducal ... enfin les accidents étaient si vite arrivée aussi. La Touraine n'avait elle pas fait dos rond suite à l'attaque sanglante sur la troupe angevin ? Un de plus , un de mois , qui le verrais ? Il prit la plume et répondit.


Citation:
A Leandre Lazare ,

Notre personne admet aisément le besoin que vous insuffles l'idée de vengeance , néanmoins nous voudrions savoir si vous désirez vraiment mettre fin aux jours de votre irritable paternel ? Nul doute que la décisions fusse réfléchi , mais "dès fois que" , comme l'ont dit en certaines contrées.

Si votre volonté de fer ne pli pas sous cette missive , nous tacherons de rapidement trouver moyen pour nous occuper de votre père de la meilleur des façons , et sans aucune trace.

Si ce n'est , il m'est un grand plaisir de vous savoir arrivez en mon Anjou , et vous y êtes évidemment bien venu. Avec le plaisir de vous croiser rapidement en la prison saumuroise de chez Jacky.

Aurélien de Penthièvre , Baron de Saulx


Le courrier est rapidement plié , et remit aux personnes dument mandaté pour remettre la réponse au Valfrey , qui au final héritera peut être un peu plus que les coffres de Dôle ...
_________________
Baron titulaire de Saulx
Vous en avez rêvé ? Nous l'avons fait !
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