[RP] Quand une vipère se pointe sur les terres de son passé

Le LD ... Voilà maintenant une année entière qu'elle avait quitté son cher village de Valence. Etrange comme l'air du Lyonnais pouvait lui faire du bien. Pour ce ressourcer, il n'y avait rien de tel. Elle allait faire un rapide passage à Lyon, trop pressé de retrouver ses amis et surtout Isabeau à qui elle allait faire une surprise.

Quant à son passage à Vienne, il allait être des plus fructueux. Un large sourire s'afficha sur son visage tout en maintenant bien les deux sacoches qu'elle se traînait. Sacoche remplis de robes pour une certaine Dame qui allait bientôt se marier. En pensant aux écus qu'elle allait demander à Thibérian, elle en pouffa de rire rien qu'à s'imaginer sa tête quand elle lui annoncerait le montant totale ...

Et bien oui, six robes fabriquées dans du tissu de qualité ce n'était pas donné. Elle avait dans ses deux sacoches pour de nombreux écus. Si quelqu'un la voyait en ce moment, il y verrait des yeux brillant et certainement des pièces d'or à la place des pupilles. Mais comme elle était d'humeur généreuse, elle lui ferait un petit rabais. Après tout il allait se marier et elle n'allait pas le ruiner juste avant ce grand jour ... Quoi que ...

C'était dans cet état d'esprit qu'elle passa le poste de garde de la cité de Lyon. Elle n'était pas venue très souvent dans cette ville, mais elle se rappelait la venue du Roy et de tout son cortège. Ses amis soldats, Jerem, Philipe et Dragui et tous ceux qu'elle ne nommait pas. Il en avait coulé de l'eau sous les ponts depuis ce temps ... Et elle avait bien changé.

Instinctivement, elle toucha sa bague en forme de serpent enrouler autour d'un crane. Elle avait voulu s'éloigner de la Zoko ainsi que des habitants de Sémur, mais voilà que maintenant, ils lui manquaient ... Bien qu'elle ait laissé des instructions, elle s'inquiétait pour Jules et Maleus. Allaient-ils suivre les instructions données où allaient-ils tout bonnement en faire à leur tête comme bien souvent ? ... Elle poussa un soupir, ce n'était pas maintenant qu'elle allait se refaire ... Elle s'inquiétait toujours pour ceux qu'elle aimait et ces mercenaires-là, elle y tenait énormément quoi qu'on en dise.

Elle marchait tranquillement sur le chemin d'où elle pouvait désormais voir le grand rempart de la cité Lyonnaise. Encore voyage sans encombre ... Sauf que cette fois, cela ne s'était pas passé comme elle l'avait prévu. Elle n'avait rien vue venir et quand le coup fut porté, elle n'eut le temps de rien faire que de s'effondrer sur le chemin et sa dernière pensée fut pour Rodrielle. Dépouiller de tout ce qu'elle avait sur elle sauf de ses vêtements, elle se réveilla dans un champ non loin du rempart.

Elle marchait en titubant avec un mal de crane atroce quand elle fut attrapée et jeter en prison pour vagabondage. Quelle honte ... Si Eik apprenait cela, il allait se moquer. Le comble pour une mercenaire Zoko ... Mouvement de panique instantané, sa bague !!! Ouf, elle l'avait toujours. Surement aucune importance pour ce brigand de pacotille qui lui avait quand même tout pris ...

Elle sortit de prison au petit matin et marchant dans les rues pavées, elle arriva enfin devant une auberge. Elle poussa la porte et entra non sans mal. Elle avait faim et soif et un peu de repos avant de partir pour Vienne, serait la bienvenue. Seulement voilà, elle n'avait plus rien et a bout de force elle se vautra sur le sol de l'auberge sans voir qui était là ...
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages

Se remettant un peu du deuil récent qui l’avait si fortement éprouvée , la Dame De hauterives recommençait peu à peu à se montrer en ville.
Reprenant ses habitudes, sur le trajet habituel qui la menait à la cour de justice, ses pas l’amenèrent directement en taverne pour y prendre auparavant quelque force puisée dans les différentes tisanes que la tavernière du coin, habituée à ses extravagantes demandes , s’empressait de satisfaire.

C’est donc d’un pas nonchalant qu’elle entra en ces lieux et qu’on lui fit place propre , grand privilège dû à son rang.
Elle sourit, se disant qu’elle même ne faisant pas autant de manières quand elle dormait à la belle étoile, mais soit, c’était plutôt agréable, il fallait en convenir.

Absorbée par la carte qu’on lui avait glissé dans les mains, elle en était à hésiter entre un brouet et une pièce de viande quand une agitation secoua la salle , faisant se réveiller les poivrots qui d’un œil torve parcouraient du regard la salle avant de retomber dans leur léthargie.

Elle même releva du chef à cette entrée quelque peu tumultueuse pour voir s’écrouler à terre une femme qui n’était à première vue, pas sans lui rappeler quelqu’un.
Interloquée, elle se leva à son tour , se joignant aux quelques curieux qui faisaient cercle.

Par les cornes de ma défunte mère ! si ce n’est pas mon amie qui git à terre, là, que je sois terrassée sur le champ.

En deux temps trois mouvements, après quelques consignes, elle fit place nette, faisant chasser les badauds d’une commande de pichets sur chaque table et se pencha sur la forme inerte qui gisait sur le sol.

Brigide…son amie, c’était bien elle ; mais par quel sortilège se trouvait t’elle ici !!! elle la croyait au loin, ne sachant à vrai dire pas trop où , puisqu’avec elle on ne savait jamais, son caractère aventureux l’amenant à parcourir sans cesse de nouvelles terres.

Prenant ses mains dans les siennes , en médicastre confirmée, elle en palpa la chaleur avant de retrousser la paupière fermée pour examiner l’acuité de l’œil, vérifia son souffle qui s’avéra régulier, puis, ne sentant rien de vraiment anormal mais interloquée tout de même , elle revint sur ses mains, un détail l’ayant inconsciemment frappé...

A un doigt , était glissée une bague emblématique qu’elle ne lui connaissait pas et qui l’intriguait.

Un serpent ! en voilà un drôle de choix pour un bijou .

Il sera toujours temps de lui en mander la signification.
Pour l’heure, ne décelant que faiblesse chez son amie, elle commanda chapon gras et vin chaud tandis qu’elle la ranimait par de petites tapes, se promettant tout de même de l’abreuver de questions quant à sa venue et ce curieux bijou qui la questionnait plus que de raison
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Elle était faible, mais consciente. Elle avait eu un vertige et sa tête lui faisait atrocement mal. Elle sentit qu'on s'approchait d'elle et dans son inconscient, elle reconnut cette voix. C'était Isabeau, mais elle n'avait pas la force pour lui répondre. Elle sentait ses mains sur elle, ses mains experte en médecine. Ce qu'elle sentit par la suite était moins agréable. Pour qu'elle ouvre les yeux, elle avait opté pour des petites tapes sur ses joues ... Tssss Isa non ... Pas mes joues pensa-t-elle ...

Elle finit pourtant par ouvrir les yeux et enfin voir le visage de son amie. Elle qui voulait lui faire une surprise en arrivant à Valence a l'improviste et bien c'était raté maintenant ... Sa vision devint plus net et elle put se relever un peu, toujours en tenant les mains d'Isabeau. Elle la regarda et lui fit un sourire. Elle avait maigri depuis la dernière fois qu'elle était allée la voir a Hauterives ... La perte de Tarci en était la cause, mais elle connaissait son amie et savait qu'elle se remettrait avec le temps comme elle s'était remise de la mort de Reyan ...

Isa !! Mais ... Ohh ... Ma tête ...

Elle se remit debout toujours appuyé sur les bras de la jeune femme qui l'aida à marcher jusqu'à une table où elle s'était installée. Elle se laissa tomber sur une chaise et se massa la tête où elle put découvrir un énorme bosse. Ce qui la dérangeait le plus dans cette agression, ce n'était pas tant d'avoir perdu ses écus, mais plus de s'être volé la dague que Doko lui avait donné et d'avoir perdu toutes ses plantes ainsi que les robes pour la future femme de Thibérian.

Elle se concentra sur son amie qui la regardait étonnée.

Bonjour Isa ... Et bien moi qui voulais te surprendre en arrivant comme ça à Valence ... C'est raté je crois ... Tu as maigri ma chérie ...

Son ventre se mit alors à gronder et elle devint rouge comme une pivoine.

Excuse moi, mais j'ai passé la nuit dans une cellule ... Il parait que je suis une vagabonde ... Pour un retour, il est un peu mouvementé à mon gout. J'avais besoin de me ressourcer un peu, mais là c'est un comble ... Et je meurs de faim ...

Elle se mit à rire, mais une grimace vint vite prendre place sur son visage dû au mal de tête qui se rappelait à elle ...
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Commande avait été passé au tavernier et tout un tas de victuailles manger en un rien de temps. Toutes ces émotions lui avaient creusé l'estomac et l'eau croupi de la prison ne l'avait pas inspiré plus que cela. Bien qu'elle ait mangé sans y prêter attention, certains badauds continuaient de la regarder et cela commençait à l'agacer. Evidement ses vêtements étaient recouverts de boue du chemin, d'herbe du champ et de choses dont-il ne valait mieux pas imaginer sur le sol de la prison sans compter l'odeur. Ses cheveux étaient collés de sang et elle devait être sale comme une pouilleuse, mais des gueuses, il y en avait de partout et elle n'était pas dévisagée comme cela ...

Ce à quoi elle n'avait pas pensée, c'était que les gueux ne traînaient pas avec les nobles à table, même si Isabeau n'était pas du genre à s'en formaliser. Sentant néanmoins certains regards plus insistant que d'autres, elle tourna la tête et croisa les pupilles sombres d'un homme. Instinct de survie, ou méfiance accrue après son agression, elle prit sans s'en rendre compte le couteau de bouché que le taulier avait laissé pour couper des tranches de volaille.

Elle fronça les sourcils tout en crispant ses doigts fin autour du manche en bois de l'arme improviser. Son coeur battait à tout rompre en frappant à ses tempes comme un marteau sur l'enclume, n'arrangeant rien à son mal de tête. Comme finalement cet homme ne bougeait pas, elle prit une profonde inspiration et le lâcha du regard ainsi que le couteau.

"Que me veut-il celui-là ?" Pensa-t-elle ...

Elle se tourna de nouveau vers son amie qui mangeait aussi et poussa un soupir pour se calmer. Une lourde fatigue se fit sentir ainsi que l'envie de prendre un bon bain chaud et changer de vêtements. Pour cette nuit, elle la passerait dans cette auberge en s'arrangeant avec le taulier pour le payement de la chambre où elle vendrait son bâton qui finalement ne lui avait servit à rien et le lendemain en route pour Valence. Revoir ce village et certains de ses habitants allait lui faire du bien et c'était tout ce qu'elle voulait dans l'immédiat ...

Elle sourit à Isa en s'approchant un peu au-dessus de la table ...

Tu sais ce que j'aimerais, là, maintenant ? Un bon bain ... Tu crois que c'est possible ?
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Praxis qui voyait que la dame le dévisageait un peu regarda ailleurs. Puis prit part au comptoir. Il demanda une bière au serveur qui lui le servit rapidement. Il regarda rapidement encore une fois un coup d'oeil sur la blonde et hésita un moment pour lui parler. Il ne savais pas à 100 % si c'était vraiment elle qu'il recherchait. Vu la tête qu'elle tirait, si c'était la mauvaise personne elle lui aurait foutu un savon en croyant vouloir la draguer.

Il finit vite sa boisson et se décida d'aller lui parler. Il s'avança à la table ou se trouvait une autre personne, sans doute une de ses amies. Il interrogea Brigide d'un air curieux.

Bonjour, est-ce que l'une de vous se nomme Brigide?

Bonjour, est-ce que l'une de vous se nomme Brigide?

Bon sans pas moyen d'être tranquille dans ce bled ... Elle détestait Lyon juste parce qu'elle s'était fait agresser en arrivant ici. Elle tourna la tête et regarda celui qui se tenait devant la table. Elle se posa correctement sur la chaise et de sa main droite agrippa le couteau de bouché sans pour autant faire de mouvement brusque. D'abord, le laisser parler ... L'égorger après ... si ce qu'il veut ne lui convient pas ...

Elle qui n'était pas agressive pour un sous, était à fleur de peau. Sourire en coin elle lui répondit ...

Je suis Brigide ... Qui me demande et comment avez-vous eut mon nom ?

Elle le détailla de la tête au pied. Le regard sombre, les cheveux légèrement long d'une couleur ... Spécial ... Tout un tas de questions arrivaient dans sa tête, mais elle attendait déjà qu'il réponde a celle qu'elle venait de lui poser ...
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Je suis Brigide ... Qui me demande et comment avez-vous eut mon nom ?

Praxis soupira d'un aire rassuré. Il avait enfin trouvé la personne qui l'a cherché toute la journée péniblement. Mais il fut peu inquiet à la réaction de la blonde la main sur un couteau de bouché qu'elle cachait tant bien que mal. Pour relativiser la situation il se gratte l'arriére de la tête et sourit.

Hum... Je suis Praxisdit t'il d'un air rassurant.Je suis heureux de vous avoir enfin trouvé. On m'avait donné une vague description de vous alors difficile de vous trouver pour moi. C'est un ami de longue date qui ma donné votre nom, il m'a dit que je pourrais vous être utile alors je me suis mit en quête de vous trouvez. Croyez moi cela est vraiment difficile Est-ce que nous pourrions marché ensemble pour discuter dés que vous aurez fini votre discution avec votre ami? Je pense que je vous serai d'une grande aide.répliqua t'il d'un ton convaincant et rassurant...

Il avait dit se nommer Praxis ... Elle ne connaissait pas ce nom-là. En quoi pouvait-il bien lui être utile ? Elle n'avait besoin de personne, mais soit, s'il voulait discuter ... pourquoi pas ... Comme Isa semblait un peu dans la lune, elle se leva et se mit devant son amie.

Isa, je te remercie pour ce repas, mais je vais te laisser ... Cette ... personne, aimerait me parler. Je viendrais te voir dès que je le pourrais. Ne t'inquiète pas pour moi ... Ca ira.

Elle avait lâché le couteau et embrassa son amie avant de sortir, suivant le jeune homme hors de l'auberge ...
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