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Info:
Aimbaud, gosse de riche, a préféré renier sa généalogie Penthièvre pour devenir hippie. Mais dans la famille du jeune troubadour, la force est puissante. XIX parviendra-t'il a le faire remettre dans le droit chemin ?

[RP] L'appel du côté obscur

Aimbaud
Voir la saison I : ici.



[Enfermé dans le noir.]


Cotillons, paillettes. Applaudissements.
Tout avait disparu quand on lui avait bandé les yeux.

Aimbaud se trouvait dans un lieu qui lui était inconnu, saucissonné. Pas un bruit ne parvenait à son oreille absolue, hormis sa respiration, et les percussions qu'émettait son petit coeur affolé.

Vraisemblablement, il avait été kidnappé par des activistes qui comptaient demander une rançon à ses fans. Le môme commençait en effet à acquérir une réputation dans le milieu de l'Art ; il était entré en contact avec des mécènes riches et ses ballades en faisaient danser plus d'un, dans les lieux populaires. En gros, son numéro de troubadour qui milite pour la Paix et l'Amour, commençait à devenir pécuniairement intéressant.

Ou alors...

Les activistes en question vénéraient une divinité païenne de la Guerre et allaient l'immoler en sacrifice, lui, bisounours qu'il était.

Une sueur froide cavala le long du dos d'Aimbaud. Il se mit à ramper pour essayer d'atteindre la porte, et de l'ouvrir à l'aide de son orteil droit. Et... incroyable ! Ca ne fonctionna pas !
Furieux, il tambourina avec ses talons et héla son ravisseur :


Mécrant ! Vilain ! Ouvre ! OUvre ! Raaah !

Déboussolé. Déprimé. Défait. Déligaturé.
Il se roula en boule et pleura à chaudes larmes. Sa dernière heure était-elle arrivée ? Il allait devoir affronter son destin avec courage et honneur, ne pas faillir, ne pas demander grâce. Regarder la mort en face...
Pour se donner du courage, il se mit à chanter une complainte :


Aimbaud : O, Death
    O, Death
    Won't you spare me over til another year ?

La mort : Well I am Death, none can excel
    I'll open the door to heaven or Hell

Aimbaud : Whoa, Death someone would pray
    Could you wait to call me another day ?*


* Ô Mort,
Ô Mort,
Voudras-tu m'épargner encore une année ?

Je suis la mort, personne n'y échappe
J'ouvre les portes du paradis ou de l'enfer.

Ho, la Mort. Quelqu'un priera pour moi,
Peux-tu attendre encore un jour ?


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197856
Dans une des oubliettes du chateau de Montsoreau, qu'il n'est nulle besoin de décorer de manière à lui donner une allure austère, la lumière répartie dans l'ensemble catacombique ne laisse qu'une prénombre inquiètante sur tout les lieux. Dans la cellule voisine, une estrade a été montée et y prend place un orchestre reduit, mi symphonique mitoyen à la cellule qui nous concerne.
Le Duc voile son crane de sa capuche noir, puis saississant une arrète de poisson et une touffe de poil de chat qu'il se met en bouche, et coinçant l'arrète dans sa gorge, se tourne vers celle qui l'accompagne :


Inspiration longue et visiblement douloureuse, style asmathique ; voix rauque :
Je suis pres.

Expiration grave.

Le Duc lève deux mains, préparant chacun à débuter la séance puis lance tout d'abord les acteurs bruiteurs, qui geignent et crient des : naaaAAAAaannn pas çaaaaa, arrèteeeezzz !!!! font des bruits de chaines cinglantes, des Arghghgh hheurrkkkkk puis des blancs à faire frissonner un inuit...

Le Duc s'aprete à abaisser la main donnant le signal de l'orchestration, la musique s'élance dans les sombres coursives et l'homme avance, parlant à voix haute que la petite proie l'entende, voix dite "du poisson chat" rapport au ingrédients :

Il ne nous servira à rien et il en sait trop sur nous. expiration. Je sais ton affection, mais il ne fait que mettre en péril ce que nous avons construit... puis comme s'il récitait une litanie :

La Penthièvrie tend la main à l'ombre, et doit y rester cachée
Ceux d'entre nous qui n'ont pas basculer doivent être éliminés

La lourde porte s'ouvre dans d'affreux grincement provenant en fait des acteurs bruiteurs raclant un clou sur une ardoise. Et l'homme vétu de noir entre le pas large et accompagnée d'une femme sensiblement plus jeune s'étant coiffée, en hommage à sa grand mère, avec des macarons sur les cotés ou pas.
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Fitzounette
[En route pour chez pépé ! ]

Son aïeul l’avait invité à boire le thé dans les souterrains crasseux et glacés de son castel, tout en dégustant des petits gâteaux et autres douceurs pralinées. Drôle d’idée, me direz-vous ? Pourquoi pas dans un salon bien chauffé, au coin d’un bon feu consciencieusement attisé ? Parce que !!! C’était tout à fait le genre de son illuminé de vieux. Et rien qui ne puisse choquer une buse élevée au grand air, au bon grain, et au son des tambours et fifres de guerre. Capable d’avaler tout rond son pti dèj avec appétit, alors que juste à coté, gisait un pauvre malheureux, tripailles à l’air, à l’agonie. Tous ces exemples illustraient bien la complexité de ce clan Penthièvre, et aidait à capter l’essence même de leur schizophrénie intrinsèque. Un savant mélange de débonnaireté et d’infamie. Penthièvre… Seule famille à s’être perpétuée et maintenue malgré la pression de sélection intense de cet environnement inhospitalier… L’Anjou, une contrée d’une violente douceur (copyright : Aimbaud).

Ainsi donc, elle s’était préparée joyeusement, revêtant ses plus beaux atours, bijoux, et autres fourrures. Il fallait bien faire honneur à ces mortifères oubliettes qu’affectionnait tant « Le Sanguinaire ». Il aimait à s’y ressourcer quand les arcs en ciels l’avaient trop éblouit, quand les Bisounours l’avaient trop saoulé, quand leur trop plein d’amour avait meurtri son délicat petit cœur de pierre. Dur dur d’être d’une ancienne génération dans ce monde où tout évolue trop vite, où l’on oublie chaque jour un peu plus les valeurs traditionnelles. Le retour à l’ordre moral, c’est à quoi tous aspiraient. Bref, je m’égare. Toute de rouge vêtue, pelisse de louve sur les épaules (c’est elle qui l’avait faite écharpée vive, cette mangeuse / voleuse d’enfant chantonnant.


Je suis le petit chaperon rouge,
je cueille des fleurs dans la forêt.
Va falloir que je me bouge
Pour faire un bouquet à mon pépé !


L’est bête cette petite chaperonne rouge, au lieu d’fleurs elle cueille des bouses, et papy, y va sentir mauvais… Mouais, m’enfin ça n’allait pas beaucoup le changer. Bref, on zappe l’arrivée, sinon on a pas fini…

Et la voici donc auprès de l’ancêtre, qui ce jour là, lui semble particulièrement inspiré. Musique d’ambiance, et gargarisassions de circonstance. Entre effets théâtraux et autres circonvolutions, la petite macaronnée (total style Dea, ripwisente) toujours encapuchonnée (ben ouais, ça pèle, ça fait froid aux oreilles) trottine derrière le grand manitou, se demandant quel peut bien être le clou du spectacle.


Et de beugler :

Dis Papyyyyyy, pourquoi tu parles de Penthièvrie ?
Dis Payyyyyyy, qui c’est d’entre nous qu’a pas basculé ?
Dis, dis, dis ? Hein ? Dis !


Reloute la marmotte, pis ça, pour le coup, c’était pas près de changer.
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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
Aimbaud
[Les cinq sens aux aguets...]


Aimbaud faisait preuve de toutes ses capacités sensorielles pour parvenir à se situer spatialement. Le bandeau sur ses yeux était l'inconvénient majeur qui risquait de faire échouer cette mission. Fortuitement, il avait d'autres flèches à son arbalète.

L'odorat :

L'atmosphère avait des relents de foin mouillé et de vieille pierre moisie. On pouvait relever également des remontées d'égouts. Et pour les nez les plus subtils, et fins connaisseurs, des crottes de rats séchés laissaient une senteur âcre au niveau du sol. Pas de doute : la pièce se situait sous terre. C'était... c'était...

Une cave ?

Peut-être.

Le toucher :

Clong !

Aïeuh.


Notre cher Aimbaud se cogna le front contre quelque chose de métallique.

Le goût :

Après un examen minutieux à force de léchouilles, il observa que l'objet contenait un fort taux d'oxyde de fer, et qu'il allait sûrement crever du tétanos. Il en déduisit que l'objet était une chaîne à détenus. Allez. Facile : en six lettres.

AMOUR. Ah non ça fait cinq. PRISON ! Je suis dans une prison.

Bingo. Et maintenant...

L'ouïe :

Aimbaud ouvrit ses ouïes. Il questionna le silence. Des échos lui parvinrent...

J'entends le loup le renard et la belette..

Aimbaud, quoi ! Concentration.

Oué oué, chut j'écoute.

Soudainement un furieux tintamarre retentit dans la piaule voisine, quand même légèrement étouffé par un mètre d'épaisseur de pierre (on faisait pas dans la charpente légère, à l'époque). Des cris déchirants d'âmes torturées. Des claquements de fouets horrifiants. Et des raclements de chaînes épouvantables. En bref : de la... violence.

Oh maille gode..

Aimbaud faillit tomber dans les pommes, mais le narrateur le secoua. Alors la porte s'ouvrit - laissant s'engouffrer dans la cellule un vent glacial, qui charriait moult crottes de rats - et vint cogner la tempe d'Aimbaud. Qui mourut.

Non je plaisante. Il dit seulement :


Aïe.

Puis se ratatinant contre le mur, en essayant frénétiquement de ronger ses liens en les grattant contre ses poulaines, qui n'étaient pas très aiguisées :

Ne me touchez pÂs ! Qui êtes-vous ? Vous croyez m'impressionner ! Râté ! Dans l'pâté ! Libérez-moi sur le champ, ou vous allez pleurer vos mères. Quand mon mécène va savoir ça ! Ca va prendre cher. Je veux aller au ptit coin.
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197856
Le Duc en entrant avait trois doigts tendus et deux repliés à la main droite, on amène une chaise sur laquel on installe le jeune rebelle. L'ancètre regardant de biais sa petite fille, parle a voix basse son haleine fétide juste hors d'odorat de la jeune descendance Penthièvre.

Technique de harcèlement psychologique, chapitre 1 : la coercition ; l'art de contraindre à agir ou amener à s'en abstenir.

Baissant un doigt, geste qui indique à des cracheurs de feu de souffler à l'aide sarbacane de la fumée au ras du sol dans la cellule, pour l'ambiance, l'ancètre parle de sa voix félino poissoneuse et autoritaire :

Sache que si tu lèves le regard vers moi, tu subiras ton dernier chatiment, jeune insolent. Ainsi même qu'a chaque fois que tu parleras sans qu'on te l'ai demandé, tu y perdras quelque chose.

Nous allons bavarder, n'as tu pas plein de chose à me dire ? Parle moi de ton père, dis moi ce que j'ai envie d'entendre...

Puis murmurant de nouveau à sa petite fille sans lacher son patient du regard :

Les troubles gastriques, envies pressantes, et autres incontinences soudaines ou reflux oesophagien sont les premiers signes trahissant la peur qu'éprouve le sujet, il faut transformer cela en angoisse oppressante afin d'obtenir les effets escomptés, comprends tu ?
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Aimbaud
Aimbaud se sentit soulever par quatre grosses paluches de larbins angevins, et poser sur le moelleux d'une chaise manufacturé en merisier verni. Il sentit tout cela, tandis qu'il pédalait frénétiquement des pieds pour se débattre, et gagner peut-être une porte de sortie, issue de secours, meurtrière ou chatière. On lui ôta tout espoir, ainsi que le bandeau qui lui cachait la vue.

Ce qu'il vit alors hantera - jusqu'à 14 ans plus tard, date à laquelle il consentit à en parler à un médicastre tout à fait précurseur en matière de psychanalyse - hantera disai-je ses nuits, de récurrents cauchemars. Une description s'impose. Nous opterons pour la brièveté, dans un souci de respect de la sensibilité du lectorat, alors disons un mot : attendez je cherche. Oui ça y est : turpitude.

A la vue de cette scène turpide, le mioche se recroquevillant sur lui même s'empressa d'exécuter l'ordre : il scruta ses poulaines (ribouques) avec insistance bien quelles étaient noyées dans un fog artificiel.


Mon père ?

Misère.

Je l'ai jamais vu !

Il se souvint d'une réplique dans l'édition spéciale du "Petit Féodal" où un agent de la maréchaussée questionnait un brigand rebelle : "C'est ce que tous les complices disent, mécréant."

Mais s'il vous doit de l'argent, je peux payer en trois fois...

NOoon. Ne jamais tenter de soudoyer un homme qui porte des boutons de braguette en or massif !

Je.. je.. je ne sais pas ce que vous avez envie d'entendre. Je peux chanter une chanson, s'il vous sied !...
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197856
Un bras venu de la gauche, sur la droite du mioche donc, se porte à hauteur d'oreille juvénile et la saisssant et l'attirant vers l'avant, un buste se penche et une voix rauque prononce d'un ton calme mais ou laisse paraitre la haine :

Il existe pourtant une nuance entre ce que tu me dis et ce que je souhaite entendre, dernière chance. Réflechis bien.
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Aimbaud
La colère, la peur, l'agression, forment le côté obscur de la force.

Aimbaud sentait le cartilage de son oreille lui émettre de douloureux appels à l'aide. Au pôle opposé, sa vessie éclatait en remontrances. Son estomac fasait des loopings. Une sueur fraîche perlait à son front. Et son horloge interne avançait de trois heures.
Bref, son corps faisait des choses.

Il débita à une allure folle tout ce qui était manuscritement noté sur son carnet de santé
:

Mon père est Erik de Josselinière, natif d'Autun. Duc de Corbigny et Pair de France. Son sceau est d'azur à trois corbeilles d'or. Mais je vous répète que je ne le connais point.
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197856
Le vieux Duc relacha son étreinte :

Beaucoup mieux.
Mais fermes les yeux, te souviens tu tes jeunes jours ? La voix de ton père ?

Le Duc attendit que l'enfant fermat les yeux et reprit :

Te souviens tu cette voix fluette ? Remontes le fleuve de tes souvenirs, remémores toi.

Il plongeat sa main dans un petit sac et jetant une poignée de poudre blanchatre d'ergot de seigle en l'air sous le nez de l'enfant, le laissat se calmer un peu, lui conseilla de respirer calmement, avant d'abaisser un second de ses doigts tendus, et que les ordres s'enchainent.
Un nain de la celulle d'à coté, les lèvres contre une fine brèche dans la paroi, spécialisé dans l'imitation, entonna alors,singeant vocalement le Pair de France sus nommé par le prépubert :


J'ai du succès dans mes affaires
J'ai du succès dans mes amours
Je change souvent de secrétaire
J'ai mon bureau en haut d'une tour
D'où je vois Paris à l'envers
Et je contrôle mon univers
J'passe la moitié de ma vie en guerre
Entre l'Artois et Ventadour
Je voyage toujours en première
J'ai ma résidence secondaire
Chez tout les vassaux de la Terre
J'peux pas supporter la misère

''Pourquoi es-tu heureux ?''

Je suis pas heureux mais j'en ai l'air
J'ai perdu le sens de l'humour
Et puis j'ai le sens des affaires
J'ai réussi et j'en suis fier
Au fond je n'ai qu'un seul regret
J'sais pas ce que j'aurais voulu faire

''Fais ce que tu veux mon vieux
Dans la vie on fait ce qu'on peut, pas ce qu'on veut''

J'aurais voulu être un Penthièvre !!
Pour pouvoir faire mon numéro !!
Quand du sang monte la fièvre !!
A Azincourt ou à Millau !!
J'aurais voulu être un Penthièvre !!
Pour pouvoir crier qui je suis !!
J'aurais voulu être un angevin !!
Pour pouvoir vous pourrir la vie !!
Pour pouvoir vous pourrir la vie !!

J'aurais voulu être moitié Breton !!
Le peuple de la France victorieux !!
Et pouvoir me trouver beau !!
Sur un grand tableau en couleurs !!
Sur un grand tableau en couleurs !!

J'aurais voulu être un soldat !!
Pour avoir le monde à défaire !!
Pour pouvoir être un anarchiste !!
Et vivre comme un tortionnaire !!
Et vivre comme un tortionnaire !!

J'aurais voulu être un numéro !!!!!
Hhhmmmmmmmmmmmm !!!!!!
Afin de vivre, à fin de mots !!!
Pour pouvoir dire pourquoi j'exiiiiiiiste !!!!!!


Et tandis que les mots semble flotté puis s'évaporer aussitot, l'homme à la mascarade, fléchissant sur le coté de sa petite fille souffle à ses ducales oreilles :

Technique de harcelement psychologique numéro 2 : imitation pierre apparentes ou l'art de l'illusion...
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Aimbaud
Le jeune troubadour était accoutumé aux poudres blanches qui circulaient de poches en poches et de pailles en narines, dans le milieu de l'art. Mais il goûtait pour la première fois à ce dérivé de céréale, qui non content de ralentir l'activité neuronale et d'apaiser les maux de tête, favorise les hallucinations paranoïaques, ainsi que la dilatation des sphincters. Le Sclerotium clavus fit rapidement effet.

Un flash lui apparu.
Il était nu avec un gros ventre et des bras potelés, ses digestions étaient problématiques, et son père le tenait dans ses bras en disant d'une voix tendre et paternelle : "Gouzi gouzi gouzi !". Oh, comment aurait-il pu oublier cette voix ?


P.. père ?

L'enfant voulu suivre la voix, mais deux mains de fer lui appuyèrent sur les épaules. Le chant - qui n'était qu'un vil moyen de propagande pour embrigader les jeunesses angevines - faisait son effet. Le doute s'insinuait, tel le serpent python, dans l'âme bouleversée du rejeton Josselinière.
Son père était un sale royco. Tout le monde veut devenir un Penthièvre.


Non... N.. NOOOon ! VOUS MENTEZ !

Aimbaud secoua sa coupe au bol, le visage trempé de larmes. Perdu, éperdu, et pain perdu.

PÉRE !... POUrquoi... pourquoi... PÉre... VOUS ! VOus êtes le MAL ! Vous avez tué (l'image que je me faisais de) mon père !

Brailla-t'il à l'attention du Seigneur du site.
Se laissait-il envahir par la colère...?

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Fitzounette
[Qu'est ce qu'il a dit ? J'ai pas compris c'qu'il a dit...]

Ergot de seigle, convulsions démoniaques et hallucinations. Était-elle en train de rêver ?

Pourtant, au début, tout se passait bien. C'était même du grand spectacle. Son dolby surround. Effets spéciaux qui déchirent tout. On se croirait presque en boite de nuit. La mini duduche prend son panard. Et pour une fois qu'elle voit son grand père, c'est grave l'éclate.

Petite leçon de choses, petite leçon de vie. Elle s'abreuve au puit de science qu'est son aïeul, elle se repait de son savoir ancestral, de ce qui a fait d'eux l'engeance la plus crainte du Royaume. Petites tortures en famille. Séquestrer, soumettre à la question... Des arts par trop souvent dénigrés. Elle est bénie, privilégiée.

L'éternité blême de la géhenne, le feu de la perdition. Elle se sent emprunte d'un nouveau pouvoir insoupçonné. La morale n'est plus qu'un concept lointain et abstrait. L’hégémonie et la domination, c’est tout ce qui compte et a toujours compté. Je suis une Penthièvre, et j’en suis fière, ne cesse t’elle de se répéter mentalement.

Quand soudain, c’est le drame. Quelque chose vient ébranler son sentiment de toute puissance.


« Mon père est Erik de Josselinière, natif d'Autun. Duc de Corbigny et Pair de France. Son sceau est d'azur à trois corbeilles d'or. Mais je vous répète que je ne le connais point. »

Elle chancèle, tel un bateau ivre, et peine à ne pas mettre un genou à terre. Qu’est ce que c’est que ce bing’s ? Le bourreau serait il devenu la victime ? Est-ce le petit tourmenté qui dicte à présent les règles ? La situation est dantesque.

Y a comme une gonade dans le potage, j’ai rien compris…

Murmure-t-elle. Mais son soupir ne leur parvient pas. Aurait-elle pensé plutôt que de s’exprimer tout haut ? Elle se sent mal, limite nervous breakdown. Son époux lui aurait il fait un batard ? C’est la seule explication plausible. S’ensuit une étrange et entêtante mélopée :

Qu'est ce qu'il a dit ?
J'ai pas compris c'qu'il a dit
Qu'est ce que t'as dit ?
J'ai pas compris c'que t'as dit
Qu'est ce que tu dis
Je comprends pas c'que tu dis
Si j'ai bien compris
Personne ne comprend c'qu'il dit

C'est politique
Ou c'est pas politique

T'as trop fumé
Ou t'as trop picolé
Il m'a dit qu'il pense pas c'qu'il dit,
Mais qu'il pense que quand c'est dit c'est dit

Qu'est ce qu'il a dit ?
J'ai pas compris c'qu'il a dit
Quoi
Qu'est ce que t'as dit ?
J'ai pas compris c'que t'as dit
Qu'est ce que tu dis
Je comprends pas c'que tu dis
Si j'ai bien compris
Personne ne comprend c'qu'il dit

C'est pathétique
Ou c'est pas pathétique
Ca t'a saoulé
Ou ça t'a pas saoulé
Il m'a dit qu'il pense pas c'qu'il dit,
Mais qu'il pense que quand c'est dit c'est dit

Qu'est ce qu'il a dit ?
J'ai pas compris c'qu'il a dit
Quoi
Qu'est ce que t'as dit ?
J'ai pas compris c'que t'as dit
Qu'est ce que tu dis
Je comprends pas c'que tu dis
Si j'ai bien compris
Personne ne comprend c'qu'il dit

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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
197856
La vieille momie se mit à rire, moqueur vis à vis du novice, il se voulait vicieux. Il continua sur la voie empruntée :

Tu ignores tout de la vérité.
Ton père est faible, et j'l'ai sauvé du mal car il en était bien incapable.
Ton père et son sang n'ont aucune valeur, il sont inaptes à se défendre, impuissant face aux évenements et à l'adversité.

Mais...

Par ta mère, tu détiens en toi le pouvoir d'agir sur le cours de ta vie...
Par ce sang qui bouillonne tu pourrais te défaire de tes liens, abbattre les remparts qui s'élèvent face à toi.

L'homme sombre se penche et posant une lame sur les liens des mains de l'enfant lui murmure d'une voix racailleuse :

Je sais à quoi tu penses, qui tu implores :

"Maman, aide-moi" et laissant ses mots en suspend...reprend, lancinant:

Idiot il est trop tard
Tu appartiens déja au sinistre Duc orné de noir
Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur, de l'empire du côté obscur


La lame appuyant sur les liens commence à à les sectionner

La haine monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois tesyeux, ton regard voilé de noir
C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le côté obscur de la force


Les cordes largement entaillées, le Duc prend la lame dans sa paume et le pommeau vers les mains tremblantes et adolescentes. Le vieux Duc se redressant parle à voix haute laissant le coutelas glissé de ses mains :

Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la Saumur noire
Ou attends toi au pire, je te mettrais à terre
Je t'éradiquerais niais de Aimbaut de Josselinière

Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir
Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule

Il ne te reste qu'un geste à faire, pour rejoindre les tiens et ta mère...
Regarde, comtemple ta puissance et dans ses pupilles, le regard fier
Abandonne ce que tu as, et reveilles en toi ce qui s'y terre
Rompt les liens de ton esprit, frappe l'objet de ta colère...

La lèvre supérieure droite du Duc Penthièvrique se relève en une contorsion labiale laissant apparaitre une canine jaunie et cariée, en le rictus qui caractérise son sourire ; Il n'aura guère à attendre songe t il.
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Aimbaud
[Le Mal s'empare d'Aimbaud...]


La litanie de l'ancêtre malfaisant bourdonnait aux oreilles du garçon. Cette voix chevrotante et caverneuse lui avait d'abord glacé le sang. A présent il ne la craignait plus, la haïssait plutôt de toutes les fibres de son être chétif et juvénile.

Non..

La colère, l'agression, forment le côté obscur de la force. Il devait s'accrocher à ses convictions pacifistes, son amour immodéré pour les fleurs et la joie sur terre. La musique surtout, la musique qu'il aimait tant. La musique qui devenait si assourdissante !

Ses poignets se délièrent.


Rompt les liens de ton esprit, frappe l'objet de ta colère...

Il le déteste. Ce squelette décrépit est la cause de toutes ses peines. Le Mal !
Maintenant, il va payer.

La hargne bout dans son coeur. Sa force décuple.

Il saisit le couteau et se rue sur le Seigneur de Montsoreau, pour l'exterminer.


J'VAIS T'TUER ! Baffouille-t'il avant de frapper.
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197856
L'ombre de chair et d'os n'esquisse aucun mouvement, pas le moindre de ses traits ne palpitent tandis qu'enfin arrive le moment. L'adolescent s'est levé d'un bond, plus rapide que ne l'escomptait le vieux Duc. La lame pointée, éffilé, et filant vers sa cible, s'avance jusqu'a entailler les lins qui habillent le chiffre, s'enfonce encore, pénétrant aisément les premières chairs tendres, le sang apparaissant, auréolant les tissus de sa texture suitante d'écarlate.
Ecartant les bras et accueuillant la descendance Penthièvrique à lui, posant ses mains larges sur les petites épaules et souriant à pleine dent, il continue à murmurer :


Voila, tu y viens. Frappes !Fais moi mal !!!
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Fitzounette
[Je crois que ça va pas être possible !]

Ou quand tout part en cacahuète.

Parce que soit c’est elle qui est complètement à l’Ouest, dans un état proche de l’Ohio, soit ce sont eux qui sont en plein trip pré-apocalyptique.
Dans le crâne de piaf de la blonde, c’est la révolution. Elle est longue à la détente certes, mais les indices se font légion.


Par ta mère, tu détiens en toi le pouvoir d'agir sur le cours de ta vie...
Par ce sang qui bouillonne tu pourrais te défaire de tes liens, abbattre les remparts qui s'élèvent face à toi.


Ca bouillonne décidément, elle l’a sur le bout de la langue. Un autre indice alors, un souvenir venu d’un lointain passé… Papy qui la fait grimper sur ses genoux, dans son bureau des questions sans réponse (vous avez une question, il a la réponse… mais si, souvenez-vous…).

C'est parce que tu portes en ton sang le fardeau de tes ainés et que le sang guide la vie. Nul n'ignore que de t'épouser serait épouser plus qu'une femme mais également une cause. Homme courageux craint femmes aventureuses...

Index gracile qui vient se poser sur ses lèvres purpurines, dans une attitude songeuse. C’pas possible, elle le sait, oh oui, elle le sait, c’est…

Moi !

S’exclame-t-elle en levant le doigt. Et comme dirait Julien Lepers « Je suis sûr que vous l’aviez chez vous ».
Toute fière de sa découverte, la blondeur des bords de Maine se désigne elle-même quand l’ancêtre insiste.


"Maman, aide-moi"

Tout est enfin clair comme de l’eau de roche, elle comprend tout et se sent soulagée. C’est son gosse. Quand elle est assaillie par nouveau doute.
Regard interrogateur vers le vieux et l’ado pré-pubère.


Je suis sa mère, c’est mon… fils ? Mon… mais… je… mon… c'pas possible... M'enfin...

Lèvre supérieure qui se met à trembloter. C’est son enfant, oui, c'est certain. Il n’est pas mort. Il est donc vivant (logique me direz vous, mais en ce qui la concerne, il convient tout de même de le préciser). Et il est beau. Alors que de gros sanglots de soulagement se mettent à couler le long de ses joues replètes, et qu’elle s’apprête à l’étouffer sous ses étreintes et ses baisers, voilà t’y pas que ce gredin, cette canaille, ce petit truand se jette avec un canif sur le grand Duc pour le planter.
La joie laisse place à la colère, et d’une voix hystérique, elle se met à beugler, sa voix déraillant.


Aiiimmmmmmbbbbbaaauuuuuuddddd !
Petit saligot ! Tu vas faire bobo à grand pépé avec ton cure dent !
Aiiiiimmmmmbbbbbauuudddddddd !!!!
Cesse dans l’instant où je te jure que tu pourras plus t’assoire pendant des lunes !

Avant de se jeter sur lui, main déployée pour lui ficher la raclée de sa vie. Mais comme on est boulette ou on ne l’est pas, elle se prend les pieds dans les outils de torture négligemment disséminés au sol, et s’abbat sur eux de tout son poids de femme gravide.
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En mémoire des joueurs de Fablitos et Zoko33.
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