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[RP] Chez Cloé, rien ne va plus !

Cl0e
Occupée à tourner en rond telle une tigresse en cage, la jeune femme, faisait la check liste pour le lendemain. Et quand elle avait terminé, elle recommençait, histoire de ne rien oublier. Elle avait envoyé Georgia, sa fidèle servante. Plus qu’une servante, une amie, qui lui était devenue indispensable. C’est vrai, quand Cloé aurait-elle fait la fête si elle avait dû en plus tout décorer ? Un peu oui, mais tout, il lui aurait fallu se dédoubler et ça, elle ne savait pas encore comment faire. Un jour, elle trouvera. Promis.

Nouvelle check liste :
- robe ? Check, merci Al’ !
- bas ? Check !
- petite cape de fourrure blanche nouée à l’avant par un ruban de satin blanc? Check ! Et merci Bee !
- épingles à cheveux ? Check !
- fleurs ? Check !

Ah oui mais, les fleurs, y’en a un sacré paquet! Des perce-neiges, des fleurs de cerisier, d’abricotier. Ah tiens, ça lui faisait penser que les framboisiers se plantaient en mars. A dire à Aléanore, donc, qui serait enchantée. Donc, toute une ribambelle de fleurs blanches, qu’il lui fallait composer en bouquet. Et là, - Ô drame évènementiel – le bouquet de la mariée n’est pas prêt …

Catastrophe, branle-bas de combat, Cloé est sans bouquet. Impardonnable, incroyable, effroyable. Rien ne va plus. Elle cherche dans tous les coins et recoins, dérangeant Stella dans son sommeil en allant jusqu’à soulever son coussin alors que, franchement, un bouquet sous le coussin d’un chat ? Mais l’anxiété semble chasser toute logique et perception des choses. Alors la blonde cherche, partout et n’importe où, dérangeant chat, soulevant tapis et coussins, déplaçant meubles et autres.


- Il ne s’est tout de même pas envolé, ce satané bouquet !!!!
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Aleanore
Après avoir bravé bien des tempêtes, parcouru des milliers de lieues, affronté les pires démons de la création, l'Opale avait réussi à rejoindre Lectoure - oui, j'en fais trop, mais c'est Mon post - et donc, c'est tout naturellement qu'elle avait élu domicile chez la Blonde lectouroise, nom de code de la LAME : Cristal. Et sur le pas de la porte de la maisonnée, une Aléanore déconfite voit son amie en pleine ébullition, comprenez la, elle arrive dans un village de province, elle loge dans une maison qui même si elle est coquette, n'a rien de comparable au manoir de Concèze et en plus ! Son amie, celle qui est si calme quand elle s'emporte, se met dans tous ses états pour un .. bouquet ? Qui n'est même pas beau soit dit en passant mais Aléanore ne le dira pas.. ou pas.

- « Il est si moche, qu'on ne devrait pas le manquer en plus ce bouquet. A ce sujet, j'ai envoyé Hugues et Clarisse chercher d'autres fleurs, j'ai peur qu'on en manque. J'ai fait déposé la framboise dans ta cave et ..»

Bouquet avisé sous la table, sûrement tombé, puis récupéré et fourré dans les mains de la blonde qu'elle redresse et bloque entre ses mains fines.

- « Le voilà ! Tu te calmes, on dirait Finam devant un roux, tu t'énerves, tu râles et c'est désagréable.»


Un sourire fin se glisse sur le profil de poupée de la jeune fille qui fixe son aînée d'un air faussement sévère avant d'éclater de rire, et de fouiller dans la cuisine pour finalement sortir deux godets qu'elle remplit de Framboise, tout juste sortie de l'aumônière. Verre tendu à son amie avant de se tourner vers le petit lévrier à ses pieds, persuadé d'être dans son bon droit en aboyant après la chatte.

- « Suffit Fiora ! On a déjà assez d'une hystérique ! Bon, les robes sont à l'étage, rangées, pour ne pas être froissées, Georgia, même si je ne l'aime pas, a au moins le mérite d'être efficace, tout semble prêt, tu dois juste te calmer, tout va bien se passer, non ?»

Premier mariage auquel elle participe, et soudain, une illumination et la poupée sort son nez du godet.

- « Au fait, je dois faire quoi moi ?»
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La Rançon du Succès d'une Pouffy-girl
Cl0e
- Moche, mon bouquet ? Comment ça, tu ne peux pas l’avoir vu puisque je l’ai perdu !

Manqué, la brune venait de le trouver et de lui flanquer entre les mains. Sourire de la blonde.

- Merci ! Et puis il est pas moche. Peut-être pas complètement terminé, mais il est joli. Et puis c’est MON bouquet. Et Mon mariage.
Mais je veux bien de tes conseils à part ça !


L’Opale l’obligeait à se calmer. Parce qu’elle ne l’était pas ? Bah, pourtant ..

- Alors là, par contre, tu ne me compares pas à ce détestable Vicomte ! D’ailleurs, je serais ravie de le revoir, histoire de me défouler. Surtout que maintenant, il ne peut même plus me qualifier de gueuse, alors que c’est toujours valable pour sa traînée de fille.
Oui, tu lui passera le bonjour de ma part si tu le vois ?


Cloé ne put s’empêcher de rire à ce souvenir, tandis que son amie riait aussi, mais elle ne savait trop pour quelle raison. Après tout, c’était Aléanore.
Elle attrapa le godet que l’Opale lui tendait et but une gorgée. Surprise, de la framboise !


- Tiens, ta liqueur me fait penser que c’est la saison pour planter les framboisiers. Tu y as pensé ? Ou tes domestiques, au pire.

Nouvelle gorgée, qui lui fit du bien. Elle jeta un œil à l’armagnac sur la table, fut tentée de l’attraper, avant de se souvenir qu’Aléanore ne supportait vraiment pas cet alcool. Elle sourit et nota de lui en refaire boire, par défi.

- Robe rangée ? Oui, je sais bien, j’ai vérifié. Ça, je risque pas de la perdre. Quoique, dans le foutoir que tu as mis là-haut, je me demande ..
Et oui, ce devrait bien se passer, si ce n’est que certains semblent ne pas avoir lu leur invitation et ne sont pas au courant. Enfin bref.

Ah, puisque tu parles de Georgia, il me semble qu’elle a trouvé la clé de l’église que Cléo avait planqué. Kachi désespérait de ne pas la trouver, mais puisque je n’ai pas vu Georgia de la journée, j’en conclu qu’elle prépare l’église ou qui sait quoi. Vraiment très efficace.
Quant à me calmer, t’en as de bonnes toi … Je me marie !


Elle sirota distraitement sa framboise, refaisant une énième fois sa check liste, quand son amie l’interrompît.

- Ce que tu dois faire ? Dire, surtout. Comme tu t’en doutes, je serai la dernière à arriver, donc vous ne me verrez pas avant. Tu me précèderas donc, tu ne te perdras pas hein ? Au pire, je demanderai à Bee de t’accompagner. Vous parlerez entre gourmandes.
Toi, tu n’interviens qu’après la présentation des anneaux, pour chanter mes louanges. ‘Fin, tu les chantes pas vraiment, hein, tu les dis, juste. Et tu en dis, des louanges ! Parce que sinon, c’est toi que j’assomme avec ton Livre des Vertus.
Ah, et parle pas de la LAME devant l’archevêque. Ça pourrait faire mauvaise impression …

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Aleanore
Enfin ! Et la réaction tant attendue arrive, ce n’est pas pour rien qu’elle avait comparé la Blonde au Montmorency, un sourire narquois vient errer sur les lèvres peintes de la jeune fille en entendant la remarque sur le statut de gueuse de Lucie, pas de doute là-dessus, mais si ça peut calmer les nerfs de son amie de rappeler que la fille adoptive de Finam est une trainée, pourquoi pas. Un hochement de tête pour acquiescer, oui, elle passera le bonjour quand elle y repassera, le bonjour qui se limite entre eux à des gifles échangées en bons nobles prétentieux qu’ils sont à ceci près qu’il est vicomte et qu’elle n’est que damoiselle, mais Finam est barbu, un point de retard, non ? Le museau se relève en entendant parler de sa framboise chérie, et les noisettes se mettent à pétiller.

-« Dans le doute, j’écrirais à Lison pour lui rappeler, mais je pense qu’ils ne m’ont pas attendue, par contre, il faudra que je fasse dépêcher un coursier à Thias. Je ne t’ai pas parlée de Thias ? Adrian Fauconnier,Vicomte d’Isles et Montbarren, le fils de feu Bralic, m’a demandée de devenir sa vassale, j’ai accepté.. Tu connais mon statut fragile de bâtarde.. Je ne peux pas me permettre de me retrouver à la rue.. Pour de vrai quand mes parents seront morts. Même si je doute que Maeve me reprendra Concèze.. »

Et voilà comment on rattrape le retard à la Aléanore, on lâche les informations à la suite des autres, et on sirote sa framboise, et la framboise d’être donc sirotée allégrement toutefois un mot la tire de ses pensées.

-« C’est un foutoir organisé ! D’un côté, il y a les bas, puis les chausses et les bottes, enfin, les jarretières, puis de l’autre, il y a les chainses, les bliauds, quelques houppelandes, un peu de cotte et finalement les .. Tu crois que j’en ai trop pris ? J’avais peur de manquer.. »


Lèvre mordillée tandis qu’elle écoute le Cristal vanter les mérites de la grosse femme qui lui sert de dame de compagnie. Même s’il est vrai que Georgia a fait montre de sa capacité à être utile plus d’une fois, l’Opale ne supporte absolument pas l’Alençonnaise qui avait servi lui avait-elle dit sous les ordres de la Garce alençonnaise, un sourire éclatant vient illuminer le minois de poupée de l’Alterac avant de poser son godet et d’attraper les mains de son amie.

-« Oui ! Tu te maries ! Et ce sera magnifique, promis ! On va faire tout pour ! Donc des louanges.. Je peux les chanter, tu sais, je chante bien, c’est la Mère Ortense qui le disait, j’étais même soliste de la chorale du couvent des carmes ! Mais bon, s’il faut juste les dire les louanges, je peux le faire aussi.. Et non, je parlerai pas de la LAME, sait-on jamais qu’il y aurait des moches sur les bancs, ils risqueraient de ne pas apprécier, ce doit être ton plus beau jour, pas une déclaration de guerre, elle attendra cette guerre ! »

Aléanore de sourire, d’un sourire qui se veut rassurant avant de se tourner et de voir arriver Clarisse et Hugues tirant un chariot rempli de fleurs de toutes sortes, récupérée ça et là dans le Comté et ceux avoisinant l’Armagnac et Comminges. Un instant, la bouche s’ouvre et se referme et finalement, c’est un rire cristallin qui s’élève avant de faire signe au cocher et à la camériste d’approcher pour leur tendre la flasque afin qu’ils s’en servent une rasade pour se remettre de la route parcourue pour satisfaire un énième caprice de leur maitresse qui vient s’enquérir de la deuxième mission dont la camériste devait se charger. Sourire ravi avant d’attraper le bras de la blonde pour la tirer vers la charrette, brassée de fleurs attrapée avant de la faire tomber sur la blonde.

-« On ne va pas en manquer ! Et Clarisse vient de me dire qu’elle nous avait prises une chambre dans une auberge, tu n’auras pas à me supporter pendant ta nuit de noces, mon Cristal. Alors heureuse ? »

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La Rançon du Succès d'une Pouffy-girl
Cl0e
Aléanore sans Concèze ? Non, Maeve ne pouvait décemment pas faire ça à sa propre sœur. Elle l’aimait trop pour lui faire cela.

Nouvelle gorgée de framboise avant d’enchaîner sur ce fouillis sans nom. Godet qu’elle manque de lâcher, elle vient de se souvenir d’une chose.

- Al’ !! Mes chaussures ? J’ai pas de chaussures ! Elles sont où ? Je ne vais tout de même pas y aller nu-pieds ! Tu ne le permettrais pas hein. Solution, vite ! Il faut une solution.

Nouvelle catastrophe qui s’abat sur la maison numéro 70, mais pourquoi faut-il qu’elle soit aussi mal organisée un tel jour ? Elle toujours si ordonnée toute l’année. C’était à en devenir folle. Et à n’y rien comprendre. L’instant suivant, elle était recouverte de fleurs blanches, odorantes et de toute beauté.

- Aaaaaaaah non, sacrilège! Faut pas gâcher !!!!!!

Et la blonde de se mettre à quatre-pattes pour tout ramasser et tout remettre dans le chariot. En plus, la nuit commençait à tomber, vivement l’été que les journées soient plus longues.
La future mariée rentra, s’assit à la table, dépitée de ne pas savoir ce qu’elle allait mettre aux pieds le lendemain. Elle attrapa un fruit confis dans un mouchoir posé sur la table, et le grignota lentement. Puis, elle se leva, tandis que Georgia revenait de l'église pour préparer le repas.


- Je ne peux vraiment rien avaler. Je vais me coucher, ça sera mieux que de me mettre dans tous ces états. Mais Aléanore a peut-être faim.

Elle se dirigea prestement vers sa couche, seule, n’ayant même pas vu son homme de la journée. Elle allait en plus devoir se retenir de lui sauter au cou dans l’église… ou peut-être pas. Toujours est-il qu’elle était soudainement lasse, l’alcool agissant peut-être sur son sommeil. Mais une fois couchée, elle ne parvint pas à trouver le trouver, ce satané sommeil.
Soupirant, râlant, pestant, elle se leva, s’emmitoufla dans sa cape et sortit sur le pas de sa porte, les cheveux emmêlés, les yeux rouges d’avoir été trop frottés.


- Saleté d’insomnie, je vais ressembler à une morte demain ... *baillement* et je suis crevée, et j’arrive pas à dormir, et je suis énervée, et j’en ai marre, et la nuit porte conseil, mon œil oui, ça m’a pas dit ou mes chaussures sont !

Fichant un coup de pied dans un caillou, elle se fit mal à l’orteil.

- Ouille ! Punaise, ça fait mal !!!! Quelle idée aussi j'ai eu de sortir pieds nus, je vais récolter une épine encore, oui !

Elle fixait la lune, la tête dodelinant, priant pour qu’une étoile filante passe. Mais non. Quand ça veut pas, ça veut pas. Exaspérée, elle rentra à l’intérieur, regagna sa chambre et se laissa tomber sur sa couche, encore enroulée dans sa cape, et finit par s’endormir, d’un sommeil peuplé de cauchemars.
Au petit matin, quand elle s’éveilla, elle trouva une Georgia remontée.


- Z’avez vu votre tête ? Ah, mais qu’est-ce que je vais faire de vous ma ‘tite dame ?
- Me coiffer peut-être ? Aléanore dort toujours au fait ? Dis, j’ai un petit creux aussi.


Cherchant des yeux quelques framboises ou fruits confis qu’elle savait partout dans la maison, elle en vit sur le meuble à sa droite, tendit le bras et goba tout rond un abricot.

- J’ai vraiment trop faim en fait.
- Tenez, ma dame, une brioche toute chaude ! Mangez, sinon vous allez me tomber dans les pommes devant l’archevêque. Et allez pas me répondre que les pommes, c’est bon aussi !


Toujours assise sur son tabouret et dégustant sa brioche, ravie, Georgia essayait tant bien que mal de démêler ses mèches rebelles. Grimaçant quand elle tirait, elle regarda par la fenêtre, ne vit personne dehors, personne à sa porte pour aider la mariée. Trois mois, c’est long, il paraît, il s’en passe des choses. Manger sa brioche et se faire chouchouter par sa servante, il lui faudrait s’en contenter. La lunatique blonde jouait au yoyo avec ses humeurs, passant de la crise d'angoisse à la raison en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner des yeux, et de la mauvaise humeur au dépit à son réveil.
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Kachina
Ce matin là , Kachi dans sa chaumière , levée depuis l'aurore pestait contre Minuit , rentré avec l'oreille écorchée de son expédition nocturne. Toujours en train de courir après la moindre chatte qui ronronnait à sa vue celui là.
Pas le temps de s'en occuper, en ce jour de mars 1458. Jour spécial, à marquer d'une croix. Jour du mariage de Cloé la blonde.....

- Minuit, regarde, j'ai des cernes non ? et puis j'ai une petite bosse là, sur le front, faite hier soir quand je suis tombée en taverne.
Théa me dit que ça ne se voit pas, que mes cheveux la cacheront, mais quand même...



Caresse à Minuit, chatouillement sur la nuque comme il aime et sourire triste.

- Et puis tu sais à ce mariage, j'irai seule, personne pour me tenir la main. Remarque même quand j'avais mon beau Diable, j'y allais seule aux cérémonies, ça , ça ne changera pas. Allez , Kachi, secoue toi ! pense à Cloé

- Elle doit encore se faire un sang d'encre. Cloé, oui ! Déjà que depuis son retour, elle me bouscule sans arrêt. Bon, je sais, c'est pas tous les jours qu'on épouse un chevalier. Et puis elle l'a bien mérité son chevalier. Elle n'a pas hésité à tout quitter pour le retrouver.

Cloé, juste penser à Cloé. Aller voir si tout allait bien ...

Rapidement, elle rejoignit la demeure de son amie. La trouva assise tranquillement en train de déguster de la brioche. Kachi en saliva, elle qui n'avait rien avalé depuis ce matin, pas eu le temps .....

- He ben, Cloé, tout va bien on dirait ? T'as rien d'autre à faire que de manger aujourd'hui ?

Et remarquant dans les yeux de son amie d'enfance cette lueur sombre dans les beaux yeux clairs, elle comprit que la jeune fiancée était vraiment angoissée.

- Cloé, je suis là ! Tu as besoin d'aide ? Dis moi, ma belle, dis moi !
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Aleanore
Aléanore, pendant ce temps là, dort de ce sommeil rempli de cauchemard qui est son lot quotidien quand la dose d'opium salutaire n'a pas été prise au coucher. Ces cauchemards peuplés de rapaces, de balbuzards et de faucons, de charognards, foutus corbeaux qui ne la laissent jamais en paix, comme sa conscience du reste. Haletante, elle se redresse dans la couchette, la chainse de lin plaquée contre son corps nimbé de sueur maudissant son amie qui ne supporte pas l'odeur de sa pipe ou l'idée qu'elle puisse se droguer, mais comment le Cristal aurait-il pu comprendre la nécessité de ces drogues, elle ne lui avait jamais dit ce qui l'avait poussée à quitter la Bourgogne. Comme l'aurait-elle pu sans risquer de troubler la vie des personnes ayant le plus d'importance à ses yeux. Cruel dilemme qui est son lot de tous les jours. Revoyant sa conversation en taverne avec les lectourois, en se levant vers la fenêtre en prenant soin de ne pas réveiller Clarisse, dormant sur une couchette au pied de son lit. Plus de fiancé, une famille mais si loin, au propre comme au figuré du reste, plus de rêves ? Menteuse ! Il en reste un : Sa mort. A la fenêtre de sa chambre, la jeune fille observe son ainée qui ne trouve pas le sommeil non plus, l'angoisse pré-maritale surement. Sans un bruit, l'Opale rejoint sa couche et se love sous les couvertures guettant avec appréhension l'arrivée de Morphée et son cortège de mauvais rêves.

(...)

Réveillée en sursaut par les cris de Georgia morigénant sa jeune maitresse et les paroles de Kachina en quête d'une aide à offrir, Aléanore tourne la tête sur le côté et repousse les couvertures et fourrures en masse qui avaient été rajouté pendant la nuit par Clarisse qui sait la jeune fille frileuse, un sourire de reconnaissance à sa servante déjà habillée et affairée à préparer les robes des deux jeunes filles. Robes ou prodiges émanant des mains de la fournisseuse royale fraichement nommée, Kalopsite de Rhodes, arrachant un soupir de bonheur à Aléanore qui s'extrait tout à fait de sous l'amoncellement de couverture et faisant fi de toutes convenances, descend les escaliers, en simple chainse, cheveux détachés, coulant dans le bas des reins, et pieds nus pour venir planter un baiser sur la joue de son amie avant d'attraper une poignée de fruits confits pour elle-même, gobés sans pitié l'un après l'autre, tandis qu'elle observe Georgia démêler l'or de la chevelure de Cloé. Quand enfin le rapide et frugal déjeuner est avalé, et les mains vaguement essuyées, la jeune fille saute sur la table en face du Cristal avant de fixer la vieille fille alençonnaise, une lueur interrogative dans le regard.


-« Pensez-vous que nous puissions nous passer des étuves et la préparer ici, Georgia ? »

Car même si elle n’aime pas la grosse femme, force est de constater que celle-ci est une alliée efficace concernant certaines tâches dépassant l’entendement de la jeune fille, comme les soins du corps que l’on doit apporter à une jeune femme qui s’apprête à partager sa couche avec un homme pour la première fois.

-« Je m’occupe de cela, Damoiselle, je vous ferai appeler pour l’habillement et la coiffure. Allez donc vous préparer et par pitié, avalez quelque chose, vous êtes plus maigre qu’un coucou. »

Un coup d’œil amusé à ses jambes fluettes qui dépassent de la chainse avant d’acquiescer et d’attraper une brioche dans la main droite, jetant un rapide coup d'oeil à l'amie de Cloé venue voir la future promise, pour remonter en courant les escaliers jusqu’à sa chambre et de déposer entre les mains de Clarisse, la brioche encore tiède.

-« Bon appétit, cara mia ! »

A peine les mots prononcés, la jeune fille ôte en riant la chainse et se glisse derrière le paravent cachant le baquet placé dans un coin de la chambre depuis son arrivée, avec un soupir d’aise, la jeune fille s’immerge dans l’eau chaude tandis que la servante s’empresse de manger la brioche dorée, gagnée par la bonne humeur de sa maitresse qui n’emploie les surnoms affectifs en italien qu’à de très rares occasions, bien trop contente de voir l’ombrageuse étincelle si souriante, Clarisse s’empresse alors d’attraper le broc d’eau pour rincer le corps d’enfant de la jeune fille, s’effrayant encore de la minceur extrême de sa jeune maitresse, pourtant pas un mot ne franchit la barrière des lèvres de la bourguignonne tandis qu’elle tend le grand drap de bain pour y envelopper la jeune fille.

Il y a des regards qui blessent, qui offensent, d’autres qui touchent, et depuis son arrivée à Lectoure, L’Opale avait eu le droit à tous ces regards, mais plus encore que les premiers qui l’avaient vaguement chagrinée, ce sont les seconds qui la gênent, la forçant à manger plus que de coutume pour contenter Cloé et Georgia en qui Clarisse avait trouvé des alliées de taille dans sa lutte contre la maigreur vers laquelle tend la jeune Alterac, aussi le drap de bain est-il pudiquement resserrée contre son corps tandis que Clarisse sort les sous-vêtements, hâtivement passés par la jeune fille qui se décide enfin à sortir de derrière le paravent et à cesser son manège, une fois la barrière de cotillons érigée entre son corps et l’azur brumeux de la camériste.


Oui, Aléanore est noble, depuis sa naissance, de ses boucles brunes à ses petits orteils finement limés, mais c’est ainsi, et cela ne l’avait jamais choquée. Aussi est-ce avec plaisir, qu'elle revêt la chainse de satin écru tendue par sa domestique puis la robe à tassel parme, bordée de fourrure de lapin que la prestigieuse couturière avait créé spécialement pour ce jour, glissant avec délectation ses petits pieds dans une exquise paires de mules satinées du même ton que la chainse, livrées avec le précieux colis, et enfin, la masse sombre de la chevelure est coiffée en une longue tresse, à temps puisque le lourd accent de l’alençonnaise se fait entendre dans le couloir, incitant la jeune fille à presser sa camériste pour qu’elle récupère la tenue de la mariée, se chargeant elle-même de choisir la paire de chaussures qui fait défaut à la future mariée.

Cavalcade rieuse dans le couloir de l’étage pour rejoindre la promise déjà en sous-vêtements, et sans façon, l’Opale se jette sur le lit de son amie, au risque de froisser sa nouvelle tenue. Et tandis que Clarisse et Georgia habillent la future mariée, l’Opale se sent au devoir de fournir quelques détails.


-« Tu feras attention, la collerette est finement cousue au col de la robe, j’ai préféré cela à un simple voile, ce qui permettra quelques fantaisies dans la coiffure. »


Une fois, la fiancée habillée et assise devant la coiffeuse, c’est une séance éprouvante mais amusante qui voit le jour dans la chambre du Cristal qui enfin, finit coiffée d’un chignon vaporeux, laissant une certaine liberté à la chevelure blonde ceinte d’un ruban de satin du même bleu que la robe. Et satisfaite du résultat, l’Opale recule et récupère les délicates mules bleues qu’elle tend à son amie avec un sourire tendre avant de saisir celle-ci entre ses bras pour la serrer doucement, baiser rapidement déposé avant de se diriger vers la sortie.

-« Clarisse, ma mante ! Et toi, ne te tortures pas, tout va bien se passer. »

Mante et servante récupérées dans le couloir avant d'attraper le bras de sa camériste.

-« Maintenant, hâtons-nous d’arriver à l’église, même je ne sais absolument pas où elle est ! »

Et l’Opale d’éclater de rire en sortant de la maisonnée, sa mante anthracite et doublée de lapin, resserrée autour d’elle, mars à Lectoure a beau être doux, il n’en reste pas moins, un mois d’hiver. Un sourire aimable à sa servante, elle aussi, avant de presser le pas pour gagner l’église avant tous, éternelle enfant, qui marche le nez en l'air pour regarder tomber les flocons de neige sur ce 8 mars 1458 avant de se cogner dans un messager essoufflé tenant une lettre à main pour Damoiselle Cloé de Fleuriel d'après ses dires. Lettre vivement attrapée avant de faire demi-tour et de la poser sur la table de la cuisine en évidence.


Citation:
Ma chère Cloé,

Voici le jour de prendre ton envol arrivé et malheureusement je ne suis pas a tes cotés pour ce jour si important. Je sais que Belialith aurait sans doute voulu etre présente elle aussi pour partager avec toi le bonheur de fonder un foyer.

Sache que malgré la distance qui me sépare de toi, tous mes voeux de bonheur t'accompagne ce jour, toi et ton époux. Et que je vous souhaite sincérement amour sincère et mutuellement consenti.

J'espere en outre te voir avec lui sur tes terres de Fleuriel, je tacherai d'acceuillir ton chevalier un peu moins abruptement que le dernier.

Chaleureusement

El Cid, Duc d'Escouché
Surintendant des Finances



Et enfin, l'Etincelle repart direction l'église, les flocons disions nous ?

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Edit pour rajout de la lettre de Cid et suppression de quelques élèments.
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La Rançon du Succès d'une Pouffy-girl
Cl0e
Telle une tornade, Aléanore déboula dans la chambre de la fiancée, toujours assise. Fruits gobés, et aussi vite repartie qu'elle était venue.
Elle n'avait pas pu regarder si cette dernière était prête, car Georgia lui avait raligné la tête de façon à pouvoir démêler la tignasse dorée. Quelle plaie. Comprendre les deux : cette chevelure indiscipliné et le manque de douceur de la bonne femme pour les dénouer.


- Mais ouilleuh ! Tu fais mal à la fin ! Au cas où tu n'aurais pas vu, c'est rattaché à ma tête, et ça tire un peu beaucoup là ... Molo !!
- Silence, ma dame, vous savez pas faire, vous.
- Allons bon ...


Soupir qui lui arrache un "Aïe" : sanction de georgia qui avait volontairement tiré sur les petits cheveux. Peste.
Sitôt coifée, sitôt déshabillée puis rhabillée. Enfin, elle n'avait que sa chainse, elle aussi, comme l'Opale quand elle était descendue un moment plus tôt. Pourquoi se serait-elle changée d'ailleurs, pour se rechanger peu après ? Aucun intérêt. La brune redescendait l'escalier, prête, dans sa magnifique robe bordée de fourrure.


Cloé sourit à Aléanore, affalée sur son lit, pendant que leurs servantes la font tournoyer pour mieux lui enfiler robe, jupons et autres, sous les conseils avisés de la Dame de Concèze.

- Des chaussures !!! Oh, tu me sauves la mise ! Tu es un amour !

Incapable de se retenir, elle serre la jeune fille contre elle, prenant garde de ne rien abîmer de peur de se faire enguirlander par Georgia, ou pire. Elle était attendue, les gens s'inquièteraient si elle n'arrivait pas, après tout ...
Se ressaisissant, elle se campe devant Georgia.


- Bon, reste quoi comme torture de préparation ?

Claquement de la porte, cette fois-ci.

- Tiens, qu'est-ce ? Je vais voir.
- Non, ne bougez pas, j'y vais.
- Ah, non, suffit, je vais m'enraciner sinon, à rester là comme une potiche !


Direction l'entrée, où elle ne voit personne.

- Qui est là ? Annoncez-vous !

Alors qu'elle s'apprête à faire demi-tour, une tâche blanche se détache sur le brun de la table de bois de la cuisine. Tiens ... une missive ?
Rien qu'à la vue du sceau, un large sourire parcourut le visage de la jeune femme, qui s'empressa de l'ouvrir et de lire.


- Oh, il y a pensé ! Quel homme de parole !

Elle replia avec soin le vélin et le rangea dans sa besace, avant de se tourner vers Georgia.

- Bon, et maintenant, on attend ?
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