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[RP] Je suis un voyou.*

--Pti_charles
[RP libre à tous. Alors n'hésitez surtout pas ! Puis le RP seul, c'pô drôle. A votre clavier !]

Le Soleil vient de se lever ! Encore une belle journée ! Il va bientôt arriver, le p'tit Charles bien aimé !
Quoique "bien aimé", n'était pas le terme à utiliser. Sa condition l'avait obligé à voler quelques bourses par ci, par là et on ne peut pas dire qu'on aime ce genre d'enfants.

La vie ne fut pas des plus roses pour Charles. Une douzaine d'année et il n'avait connu que la pauvreté.
Dernier d'une famille de dix enfants, ces parents étaient déjà bien vieux à sa naissance et décédèrent quelques années plus tard.
Bien trop frêle pour le travail champêtre, ses trois autres frères l'avaient abandonnés. Quant à ses sœurs, toutes étaient déjà mariées et il était hors de question pour les époux de trainer une charge en plus et qui n'appartenait même pas à la famille.
C'est ainsi qu'à l'âge de dix ans, il se retrouva à chaparder les personnes plus aisés. Comme toute nouvelle entreprise, le départ fut difficile mais au bout d'un moment s'étant acquitté des charges demandées par des autres va-nu-pieds de Rennes, il faisait son petit commerce et si on lui demandait comment il se débrouillait, il affirmerait à tous les coups qu'il gagnait bien son pain. Il pourrait dire l'inverse mais cela serait mendier et il le refusait catégoriquement.

En cette journée d'hiver, le Soleil était au beau fixe mais ce n'était pas le cas de la température et le gamin se caillait les miches dans son refuge, n'ayant plus de bois mais malheureusement plus d'argent non plus donc impossible d'en acheter puis voler du bois, iiiimpooossiiible ! La marmaille devait faire une sortie.

Charles n'aimait pas le terme "voler", il préférait celui de "dérober" qui donnait une connotation artistique. L'art de tout chiper sans faire se faire attraper !
Cela ne plaisait pas à tous ses amis, notamment à Dora, une petite orpheline également. Alors lorsqu'il se prépara pour sortir, elle lui dit une nouvelle fois :


"Charles, arrête de chiper ! Charles, arrête de chiper"!

Mais quand comme à son habitude, le petit garnement lui lâchait un sourire narquois avant de filer affronter le froid mais également, la méchanceté des fortunés et autres huppés qui se faisaient plus rares tout de même.

Grâce à sa petite taille, il se faufilait partout mais sa tenue laissant à désirer, il était vite soupçonné. Pourtant son sourire d'ange et ses deux yeux bleus ciel charmait plus d'une femme. Au grand damne de leur mari qui s'agaçait et perdait donc tout attention à leur bourse. Là, était sa méthode. Plaire à ses Dames pour mieux dérober Messire.
Des fois, il prenait plus de risque et se tentait à des proies plus difficiles qui est la femme en lui même, notamment. Elles peuvent être très naïves mais cachent très bien leur argent sur elle mais ça ne déplaisait pas Charles qui aimait bien passé sous les jupons. Par contre, ce n'était pas à coups de sourire qu'il était reçu mais plutôt à coups de pied. Il fallait bien faire des sacrifices. Puis un coup de pied valait bien le coup pour s'être rincé l'œil juste avant. Le môme trouvait l'échange assez équitable.

Justement, aujourd'hui, il se sentait téméraire et était près à tenter ce genre de coup. Mais avant tout, il fallait assurer un butin du moins pour Dora, son amie.
Il ne fallut pas longtemps pour qu'un bon couple à l'air assez "pigeon", soit à sa portée. Petite bousculade, large sourire à la femme et comme prévu, l'homme qui s'agace. Détournement de l'attention réussi et détachement de la bourse également et Charles file sans demander son reste.

A l'abri, il regardait fièrement son butin.


Qu'il me pardonne ou non,
D'ailleurs, je m'en fous,
J'ai déjà mon âme en peine,
Je suis un voyou.**

Tout d'abord, il ramena le petit sac à sa seule famille, la môme orpheline Dora qui lui fit le même sermon de tout à l'heure mais qui n'empêcha pas Charles de repartir vers de nouvelles aventures. Surtout aujourd'hui, où il sentait chanceux. Le pas léger et le cœur léger ayant déjà eu sa prise de la journée, le gosse arpentait les pavés de la capitale bretonne en chantonnant quand il se stoppa net !
Une magnifique femme, noble sûrement, se promenait. Elle avait l'air seule mais le petit filou vérifia car ce genre de personne n'est jamais seule. Toujours accompagnée d'au moins un garde et souvent une demoiselle de compagnie.
Quelques regards à gauche puis à droite mais rien à l'horizon. Froncement de sourcil, c'était tout de même bizarre.
Le marmot fila un moment la nobliote qui ne l'était peut-être pas ! C'est ce que lui imaginait car qui disait noblesse, signifiait grosse prise. Ca ne rime pas, je sais mais bon, on fait comme on peut !

Charles devait réussir son coup dès la première tentative. Il commença à gambader innocemment vers sa proie, prêt à bondir sous la robe et y inspecter le contenu sauf qu'à ce même instant, un lâche caillou se mit en travers de son chemin et il trébucha avant de se rattraper de justesse à la toilette de la femme lui évitant une lourde chute.
Première tentative échouée ! Mais cette victime lui plaisait bien et il allait recommencer ce qu'il n'avait jamais fait auparavant. Par contre, il fallait montrer pâte blanche.


Ho ! Pardon, m'Dame !

Charles fit une maladroite révérence puis adressa un large sourire à la personne en question.

[HRP : Je vous fais confiance !

*Chanson de Georges Brassens.
** Paroles de "Je suis un voyou" de Georges Brassens.]
--Jolie_rose
Tous mes vendredis après midi sont réservés à Monsieur le Baron. C'est ainsi, c'est régulier, c'est immuable, Monsieur a besoin de sa petite séance hebdomadaire rémunérée à 200 écus. Pour certains, 200 écus représentent une fortune, pour moi, cela équivaut à jouer à la Baronne.

Monsieur le Baron n'aime pas venir "Au Petit Bonheur", il préfère recevoir et faire ça dans ses draps.
Monsieur le Baron aime l'élégance, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il me fait livrer de magnifiques tenues destinées uniquement à ces vendredis après-midi.

C'était donc vêtue comme une princesse que je me rendais, ce vendredi après midi, chez mon couronné aux bourses pleines.

Alors que j'avançais d'un pas ni rapide ni trop lent, un gamin des rues s'accrocha sans crier gare à...


MAAAAAAAAAAaaaaaa RRRoooooobe ! Satané sale gosse ! Tu ne peux donc pas regarder où tu mets les pieds ?

En face de moi, un môme d'environ dix ans, les cheveux en bataille. Il prend un air désolé et s'excuse, mais ça ne prend pas vraiment chez moi qui connais si bien les hommes... alors un mini-homme, je n'en parle même pas, tellement je lis en lui comme dans un livre ouvert.

Mademoiselle pour commencer ! Et inutile de me faire les poches, tente plutôt ta chance au retour, là, elles ne sont pas encore pleines.

Je regarde le môme avec insistance pour bien le décontenancer.
--Kozhdroch.
( de l'autre côté de la rue)


Le vieux avait observé de loin toute la scène:

le manège du gamin tout d'abord: son art subtil de la fauche n'était pas pour déplaire à l'agaçant grincheux !!!!

Puis le fil à retordre que lui donna la « D'moiselle du vendredi «  .Il ne la connaissait pas vraiment, mais c'est comme cela qu'il l'avait surnommé, le vieux!



Faut dire que celle là, elle était de la trempe de celles à qui on nla fait pas!!!

De celles qui, sous leur robe faussement apprêtées, ne devaient pas cacher une enfance des plus sucrées ….

Semblant faire fi des convenances usuelles surfaites, le vieux venait d'ailleurs là, une fois par semaine, simplement pour la regarder passer, comme un rituel du vendredi...

Un peu comme un rendez-vous tacite, de ceux qu'il n'aurait plus jamais.....


Il venait , .....parce qu'il n'avait rien à faire , et que c'était si bon!!!!

Il venait, ...............parce qu'elle était vêtue de rose, parfumée et poudrée outrancièrement..

Il venait, ….....................parce qu'elle était un peu comme un caramel dur: appétissant , mais juste pour les yeux!!Un de ceux que l'édenté pépé ne pourra jamais plus croquer....

Il venait,................................... parce qu'outre ses formes généreuses et sa « rositude », elle avait un regard sur le monde si sémillant et malicieux .


Alors il venait, chaque vendredi, simplement la regarder passer

langoureusement......

Et ce vendredi là, cerise sur le gâteau, y'avait du Pestacle!!

De la joute verbalogestuelle grâce à un mioche des rues!!


Débrouillard, l'gamin, pensa le vieux! Mais l'est mal tombé! OOOOooooh que oui ,l' est mal tombé!!!


Aprés s'être parlé à lui même et avoir bien rit seul ,de l' autre côté de la rue, le vieux s'approcha lentement.

Une folle idée venait de traverser son vieil esprit retord...


Il avait décidé de s'en méler pour une fois, et se décida à apostropher le p'tit chapardeur et la Belle du vendredi.

« -Hey, l'gamin, tu te trompes de pigeonne..... car malgré les apparences, celle là est du même monde que toi et que moi!!! et ouiiiiiii!!!! ça se voit pas , hein !!!!

( long rire rauque)

Tu devrais plutôt aller là où il y a un défilé de nobliotttttttes....

Tu sais, celles qui ont les poches autant garnies à l'aller qu'au retour!!! !même si certaines d'entre elles les ont remplies de la même manière!!!!


Puis il rajouta:

Tu devrais te faufiler dans un de ces rassemblements cérémonieux qu' affectionne tant les filles de bonne famille ,et où elles se pressent afin de s'afficher et de parader....

Ca me ferait bien marrer!!! Et avec un peu de chance, beaucoup d'adresse et de ruse, si tu te débrouilles bien , tu auras de quoi manger pour dix jours!!!!

ouep , t'as bien entendu, gamin, DIX jours!!

MMMMMMMMmmmmmmmmmmmmmm,mouais, mais tu ne peux pas y aller ainsi vêtu: tu te ferais attraper quand bien même tu parviendrai à entrer, ce serait trop risqué......attends un peu!!!si tu reviens demain, même heure, même endroit, je te ramènerai une petite chemise brodée de ma confection, et ainsi , mon agneau , tu passeras inaperçu au milieu de leurs louveteaux ...

Et pis qui sait si moi aussi j'endosserai pas mes plus beaux habits, tiens!!

Et je pourrai tenter de t' introduire au sein du beau linge …et pis aprés , ben, euhhhhhhhhhhh........ on improvisera!!!

ça me rajeunira, je ronronne trop, là, seul sur mon banc!!

Qu'en dis tu? Tu prends le risque , gamin??????????? »


Mais sans attendre la réponse du mioche qui semblait hésiter et vouloir la chemise sans le danger, le vieux fou se tourna vers la belle Caramelle ambulante:

« -mais vous aussi, vous pourriez peut être nous accompagner demain.....vous leur ressemblez tant en surface, qu'ils n'y verront que du feu.... »

Oh bien sur, y'a le risque que les donzelles précieuses nous snobent si elles ne décèlent pas chez nous une appartenance grandiloquente et argentée, ou quelques titres pompeux z'et ronflants ....mais z'avons l'habitude, avec ces jolies pestes de bonne famille!! remarque il y aura peut être un ou une , à l'esprit un peu moins étroit, avide d'ouvrir un peu les codes ou ses horizons et de sortir un peu ces cérémonies des sentiers battus....on peut toujours rêver!!!!!!

Et pis on y va surtout pour regarder l'ptit malin les alléger un peu,tous ces croquants z'et ces croquantes....

Et pis .ça me changera ! Tiens! ça me sortira un peu de mes p'tites z'habitudes moi aussi....

Et pis les messieurs, seront certainement moins intéréssés par votre arbre généalogique que par votre « rositude » si affriolante....

Oui bon je sais c'est po très très malin de se jeter dans la fosse aux lions, mais qui sait ,ça pourrait être divertissant de mettre un peu de zizanie dans leur Ordre bien établi???


Alors??? qu'en dites vous tous deux?


Postes réassemblés {Kyana}
--Pti_charles
Cri résonnant dans les alentours. Léger sursaut de Charles surpris par la réaction de la jeune femme. C'est qu'elle avait de la voix et du caractère sans aucun doute. Il n'était encore qu'un enfant mais il les connaissait toutes ! Du moins, c'est ce qu'il croyait. Les insultes de la nobliote ne plaisait pas du tout au gamin mais il ne devait pas se laisser troubler par elle car si il se laisse intimider, il n'obtiendrait pas ce qu'il veut. Puis c'est un homme, certes petit, mais ça en est un ! Il était hors de question pour lui de se laisser avoir par une femme.

Aux paroles de la Rose, Charles comprit vite qu'elle était plutôt maligne et qu'il fallait faire gaffe. Son sourire s'accentua. Elle avait certes tout compris mais le marmot n'était pas le plus idiot de tous et il savait comment entourlouper les gens. Il fallait jouer la carte de l'innocence mais tout en se montrant plus idiot que son adversaire ce qu'il lui ferait prendre trop de confiance en elle-même.
Il était temps à présent d'être malicieux et il allait l'être, c'est certain. Mais le piège était de se laisser perturber par ce regard mais ce n'était pas compliqué de l'éviter, il avait l'habitude de ce genre de comportement.


Pardon m'dame Oiselle.
Ah mais non ! J'vous faisais pô les poches ! Vous avez pô de poches ! Comment j'peux vous faire les poches sans poches? C'est idiot !

Charles avait noté dans un coin de son esprit que ces "poches" n'étaient pas ENCORE pleines. C'est qu'elle devait l'être bientôt. Il la suivrait alors tel un enfant gluant comme si c'était sa mère. Un plan se fabriquait dans sa tête. Tout allait fonctionner comme des roulettes quand tout un coup, un vieillard vint se joindre à la partie.

Son rire pourrait en effrayer plus d'un mais le gosse avait l'habitude de gardes avec des épées alors ce n'est pas un vieux édenté qui allait lui faire peur mais il lui vint une idée. Feindre d'être terrifié auprès de la belle damoiselle et gagner sa confiance. Ca allait marcher à tous les coups. Enfin de compte, l'arrivée de cet homme n'était pas si contraignante.

Tandis que le gâteux expliquait sa stratégie pour gagner de l'argent soit disant facile, Charles avait éteint son sourire, baissé son regard et se rapprochait doucement de sa proie faisant mine d'être apeuré.
La marmaille écoutait tout de même attentivement ce qu'avait à dire le vieux mais trouvait l'idée stupide. C'était, pour lui, se jeter dans la gueule du loup et il doutait sérieusement de son habileté à tisser une belle chemise. Le seul point positif dans cette affaire était la chemise mais il fallait se méfier de ces vieux morceaux, ils étaient généralement pas très nets.
L'édenté s'adressait au jeune et à la personne du sexe opposé à tour de rôle et bientôt, il eut fini ces explications et il leur proposa de donner leur avis. A ce moment, Charles était déjà à moitié caché derrière Rose et il s'agrippa à la robe en la mâchouillant au passage jouant son rôle d'acteur à merveille. Il se colla à la "Baronne", profitant d'être à la bonne taille pour poser sa tête contre une de ses fesses qu'il trouvait très jolie mais qui était malheureusement cachées par la somptueuse tenue.
--Kozhdroch
Le vieux observa avec amusement l'habile manège du petit tripoteur....

Le gamin , incrédule, ne semblait guère se laisser détourner de son double objectif: de délicieuses fouilles vénales et baladeuses...

Alors le grincheux les toisa tous deux longuement , guettant la réaction effusive de La belle qui tel un volcan endormi semblait offrir le calme avant la tempête.....

Quant à sa malhonnête mais jubilante proposition, le vieux sournois restait dans l'expectative....
--Jolie_rose
Quinze heures sonnent au clocher. Une moue se dessine sur son visage de femme active bien que parfois passive aussi, cela dépend du client. Elle sera en retard, c'est certain.
Non seulement le gamin ne cesse de la coller, mais en plus voilà qu'un vieillard vient se mêler de tout ça avec des propositions qui la laissent indifférente.

Quinze heures viennent de sonner au clocher, elle est en retard. Elle imagine déjà son baron qui s'impatiente et qui risque fort de commencer sans elle... C'est qu'elle a une sacrée conscience professionnelle notre Rose. Un client satisfait, c'est deux clients potentiels en plus. Un client frustré, c'est dix clients réels en moins.

Quinze heures ont sonné et voilà Rose coincée entre un grabataire limite lubrique et un enfant qui...non mais c'est pas possible... y'a donc plus d'enfance ?


Dis donc le môme, ça va bien le tripotage là ?

Elle se retourne et l'attrape par le bras et découvre alors le fameux regard du cocker qui a pleuré toute la nuit et dont les yeux dégoulinent presque jusqu'à terre.
Rose prend un air désabusé pour lui faire comprendre que ça ne prend pas puis réalise qu'en tournant le dos au vieux vicelard, elle lui présente là matière à assouvir ses envies de voyeur.
Qui est donc le pire des deux ? L'enfant tricheur ou le vieil édenté qui se rince l'oeil ?

Rose est une femme... qui aurait pu être mère si elle n'avait pas investi dans des éponges naturelles.
Le choix fut rapide. Elle prit la main du petit pas si petit que ça à en juger ses manières de se frotter aux séants des gens, se retourna et pointa un index qui se voulait menaçant à l'encontre de l'ancien.


Vous n'avez pas honte d'effrayer un enfant ? Sont-ce là des paroles à tenir devant une jeunesse innocente et fragile ? Ecartez-vous donc de mon chemin messire, que je puisse raccompagner ce chérubin à son cours de cathéchisme !

Et de son autre main gantée, Rose mime le geste d'écartement en prenant garde à ne pas toucher le vieux... manquerait plus que ça salisse l'étoffe.
--Kozhdroch
Le vieux regarda tour à tour la Belle et le chapardeur-tripoteur commencer à s'éloigner main dans la main.

Amusé mais aussi quelque peu déçu, il répliqua en s'écriant:

« Jeunesse innocente et fragiiiiile??? ben voyons!!!! si j'avais encore des dents , j'en rirai à pleine goulée déployée...euh j'me comprends moi même...

Et vous « Pieuse désinteréssée ???!!!!!»

Vous vous proposez de reconduire ce candide sur le droit chemin de la Vertu, c'est cela??? vous???!!!! laissez moi rire....
!!!!!

Quant à La Honte, je vous rassure, cela fait bien longtemps que cette d'moizelle aussi m'a quitté!!

Et en plus comme si cela ne suffisait pas, vous faites votre Sainte Nitouche au sujet de mon alléchante proposition qui aurait pu se révéler, non seulement très lucrative pour vous deux , mais surtout très amusante pour MouAAh???

arfffffffffffffffffffffffffffff!! et bien soitTTTTT!!!"

il fit mine de détourner ses galoches, puis se retourna une dernière fois vers eux, car le tenace têtu ne put s'empêcher de tendre une dernière perche au jeune débrouillard....

Demain , je reviendra encore là, à tout hasard, même heure, même endroit, avec la fameuse chemise ,( apparat certes superficiel, mais indispensable à une éventuelle escapfaufilade au coeur des Nobliotes....)


Toi, le mioche, tu as encore le choix: le droit chemin du catéchisme, avec la belle aux poches viiiiiiiiiiiiides ( il insista longuement sur le vide), ou le doux chemin tortueux mais rentable de l'intrusion irrévérencieusement joviale??? alors??? réfléchis bien gamin!!!!

et sans attendre la réponse il s'éloigna lentement, seul avec Janette, sa cane , en bougonnant sur la jeunesse qui se perdait...

--Pti_charles
Le vieux s'emmêlait et agaçait la proie du gamin. Elle en devenait presque moins naïve. Charles, quant à lui, sous son masque d'enfant malheureux, désespérait que le vieillard foute le camp. Alors que le jeune garçon avait pris refuge sur le confortable postérieur de la fille de joie de luxe, celle-ci le délogea violemment de sa somptueuse cachette et Charles fit alors son plus bel air de gamin éprouvé et incompris. Mais la jeune femme n'avait pas l'air de se laisser intimider aussi facilement. Le gosse était certain que c'était en parti à cause de l'homme tout fripé par le temps qui n'arrêtait pas de montrer Charles sous son vrai jour : un enfant fourbe et malin.

Toutefois, il y eut une petite vengeance. Même si il se doutait que Rose jouait un rôle mais c'était satisfaisant. Surtout les paroles de la victime du môme. Jeunesse innocente et fragile. Tout compte fait, il l'aimait bien cette femme même si elle voulait le ramener au catéchisme. Charles grimaça et pensa :

"Catéchisme ! Catéchisme ! Je n'ai pas besoin d'aller au catéchisme ! Je prie le Très Haut tous les jours et je vais à la messe ! Alors pourquoi aller au catéchisme? Je suis grand !"

Après ce petit agacement intérieur, il essaya de remodeler son visage comme avant prenant un air de misérable mais il ne réussit pas à le garder longtemps. Le vieil homme s'énerva et Charles ne put que lui adresser un petit sourire du coin des lèvres et de lui tirer la langue et de dire intérieurement :

"Rêve vieille branche !"

Une fois la scène du mâle âgé ou du mal âgé finit et qu'il ait tourné les talons, l'avorton reprit son rôle en se jetant à la jambe de Rose et en s'y agrippant et d'un triste ton bien joué, il dit :


- Merci, merci, merci, merci, merci !
--Gwendhal
De permission pendant quelques jours, le soldat rohannais s'était autorisé un petit séjour le temps de deux ou trois jours dans la capitale bretonne. Il n'allait pas rester plus, sa femme et ses enfants allaient vite lui manquer mais il séjournerait assez longtemps pour trouver quelque chose à ramener de la cité rennaise.

Alors qu'il déambulait dans les rues de la ville, il aperçut une drôle de scène. Un gamin peu présentable apeuré derrière une jeune femme drôlement bien vêtue qui quant à elle avait l'air d'essayer de repousser les avances d'un vieil homme pas plus sortable que le bambin. Du moins, c'est que Gwendhal voyait mais la réalité en était tout autrement. Le plus vicieux n'était pas celui que l'on croyait. Sous ses airs innocents, le jeune enfant cachait plus que de la vertu. Le garde mit quelques instants à comprendre le jeu du môme alors que le vieillard semblait abandonner la partie et filer voir ailleurs. D'ici, le breton ne pouvait voir si la pimbêche avait compris que le gosse tenait un rôle maîtrisé quasiment à la perfection et il entreprit de réaliser une bonne action en ce jour en libérant la demoiselle de ce pickpocket du XVème siècle.

D'un pas décidé et avec un air plus que convaincant, Gwendhal s'approcha des deux individus et accompagné d'un large geste de la main, il interpela Charles.


- Dégage sale môme ! Va gagner ta croûte dignement et laisse les honnêtes gens tranquille ! Et que je ne te vois plus recommencer !

Son regard se voulait oppressant et sa carrure devait en imposer afin de déstabiliser Charles qui ne saurait sûrement bientôt plus quoi faire. Gwendhal n'était pas idiot et savait jouer là dessus. En tout cas, il ne bougerait pas tant que le gosse ne filerait pas s'occuper d'autres bourses.
--Pti_charles


Sursaut. Un sacré gaillard venait de l'interpeller. Ce n'était pas le genre de bonhomme a essayé d'entourlouper. De toute façon, Charles était pris la main dans le sac, même si là, c'était plus sous les jupes qu'elles étaient ses mains. "Douze ans et l'esprit si mal tourné." C'est ce que devait penser les gens mais lui, il ne trouvait pas. Il n'avait qu'une hâte, c'est atteindre l'âge adulte et pouvoir s'offrir librement aux plaisirs de la vie. Il était bien avancé sur ces choses de la vie pour son âge par rapport aux autres gamins et il ne se le cachait guère. Peut-être était-ce dû à la dureté de la vie ? Ou peut-être était-ce tout simplement dans sa nature ? Il ne savait pas mais il s'en fichait royalement. Comme de la religion et du Très Haut. Ce dernier n'avait jamais été là pour le gosse et encore moins ces représentants qui le chassaient à coup de pied alors il ne voyait pas pourquoi il devait se plier à leurs règlements. Il vivrait comme bon lui semble et personne ne lui dicterait sa vie.

C'est peut-être un peu ce qu'il lui faisait l'homme qui s'approchait de lui mais là, il n'avait aucune chance de gagner et il fallait savoir battre en retraite, des fois, pour ne pas perdre un membre. Charles ne perdit donc pas de temps et fila aussi vite qu'il n'était arrivé. Il y allait bien avoir des victimes ailleurs puisque ça se trouve facilement dans les rues de Rennes.

[Le lendemain, à l'aube.]

Finalement, le petit garnement avait décidé d'aller au rendez-vous du vieux. Il appréhendait un peu la rencontre mais il se rassurait en se disant qu'il était bien plus vif et agile que la vieille carne. Il se demandait bien comment allait se dérouler les évènements et si il allait revenir riche ou les poches vides.
Il se tint sur le point de rendez-vous fixé à l'heure fixée et attendit que le vieil homme ne point le bout de son nez.
--Kozhdroch
Le vieux fou passa sa soirée à bougonner en ressassant le manque d'intrépidité notoire du petit chapardeur qui n'avait pas répondu de suite à son alléchante proposition, puis il se coucha en ralant.

Cependant, le lendemain, tout obstiné et curieux qu'il était, le vieux têtu ne put s'empêcher de persevérer dans ses idées.

Il passa donc la matinée à broder quelques arabesques de fil doré sur une petite chemise pourpre qu'il avait dans son stock.

Quant la pièce fut enfin terminée, il la prit sous le bras, enfila ses galoches, et sortit, sans trop d'illusions toutefois:le gamin était probablement arrivé à ses fins avec la bourse de la belle, et ne serait probablement pas au rendez vous ....

Il enfila sa plus belle veste, mauve flamboyante, si discrète et si classe pour un vieux rabougri, et plaqua Janette.


C'est donc trés lentement qu'il traina ses vieilles pattes vers le même lieu que la veille.

Quelle ne fut donc pas sa surprise d'apercevoir au loin la petite sihouette du mioche!

Le gamin avait donc enfin mordu à l'hameçon!

Le vieux esquissa un sourire sournois édenté et se mit à ricaner seul dans son double menton......


Débordant d"impatience, il n'attendit même pas d'être plus proche pour l'apostropher:

-"hey l'gaminnnnnnnnnnnnn, regardeeeeee!!!!je suis homme de parole mouahhhhh! j'ai ton passe partouuuuut!!!

Et il lui montra fièrement la petite chemise clinquante en guettant avec circonspection la réaction du jeunot....
--Tite_clo



À l’aube qu’elle s’était l’vée, la gamine, c’matin-là. La lune veillait encore sur les toit de la ville, et les tout premiers rayons du soleil pointaient à peine. Elle avait passé la nuit dans une vieille grange, quat’murs abandonnés au coin d’une rue tranquille, avec un peu de foin et un vieux ch’val croulant. Ils s’étaient tenu chaud jusqu’au levé du jour. Le chien au poil frisé, ‘core plus sale que la veille, était sur ses talons. Elle avait déjà fait tout l’quartier des tanneurs, sans réussir à trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Elle pestait tout bas en allant droit d’vant elle.
Le soleil commençait à chauffer les pavés, la course finirait par dev’nir agréable.
C’était jour de marché. Elle le savait, la p’tiote. Ces jours-là , fallait être au taquet. Les dames avaient les poches pleines, causaient autant qu’possible… Les hommes sortaient leurs sous pour se faire remarquer. Pas un ne regardait plus loin que son panier. Les étals débordaient de choses bonnes à manger… Et comme un fait-exprès, la veille, trop occupée à découvrir les secrets de la ville, elle avait sauté le dîner.


- Amor, touche pas à ça !

Le chien, aussi gueulard que celui dont il portait fièrement le nom, aboyait comme un enragé après un gros rongeur sorti d’un soupirail juste dessous leurs pieds.

- Il pue la mort d’ici, arrête…

Mais le chien, en courant, s’était déjà lancé dans une folle poursuite. Et poussant un soupire à fendre l’âme d’un spectre, la petite s’élança derrière eux ‘vec entrain.

Quelques ruelles plus loin, d’un coup l’rat disparut. Le chien attendait, langue pendante, yeux de braise. La gamine s’approcha, guettant tout autour d’elle. Elle était dans un coin qu’elle ne connaissait pas. Mal à l’aise, presqu’inquiète, elle se fit discrète.

Caché par un peu d’ombre, deux hommes discutaient. Les yeux de la gamine grandirent comme des soucoupes. Le garçon était plus vieux qu’elle, et aussi mal coiffé. Le vieux lui faisait peur. Il avait dans l’regard quelque chose de mauvais. Elle ne lui aurait pas fait confiance pour deux sous.Mais la chemise qu’il t’nait entre ses mains calleuses était fort jolie. Elle aurait bien aimé, elle, en avoir une pareille. Pour aller au mariage du vicomte, par exemple. Alors, tout en silence, se fondant au décor, elle observa la scène.
--Pti_charles


Voilà que le vieil homme arrivait. Le petit Charles pouvait voir de loin le sourire du vieillard et cela le faisait marrer. Il se demandait encore comment il allait pouvoir l'arnaquer. Il verrait bien au fur et à mesure des choses mais ça ne saurait être difficile. Ce vieux rabougri était né dans l'ancien temps, les technologies de vol avaient changé, tout était différent maintenant. Puis il avait l'avantage d'être carrément plus jeune donc courir carrément plus vite !

Alors que l'homme d'un certain âge et d'un âge certain avançait tout heureux que le gosse soit présent, ce dernier soupirait. Une fois, le vieux en face de lui, il lui fit une sérieuse réprimande mais en restant discrète.


Mais vous êtes fou ! Autant crier qu'on va voler, ça revient au même ! Vous, vous allez bientôt crever, vous vous en foutez d'aller en geôle mais moi je suis jeune encore ! Je veux vivre ! En plus, y'a un homme qui pourrait nous surveiller, faîtes gaffe un peu.

Long soupir.

Allons, faites voir s'te chemise.

Yeux écarquillés quand le vieillard lui montra l'objet. Charles regardait le bout de tissu avec horreur. Pour lui, il était hors de question de mettre ça. Alors qu'il prit la chemise et qu'il la regardait, le môme aperçut derrière le breton, un jeune fille qui les observait. Il fit mine qu'il n'avait rien vu et continue la conversation avec son possible futur collègue.

Jamais, je porterai ça ! C'est violet, c'est moche. Vous l'porteriez vous ?!

Alors qu'il attendait une réponse du couturier, il gardait un œil sur la gamine.
--Kozhdroch
Entendant cela, le vieux rentra dans une colère noire!

Son double menton en frémit.

Ses poils de narines rentrèrent se cacher.

Et les quelques dents qu'il lui restaient se seraient fait la malle s'il elles avaient eu des orteils!

Ainsi défiguré, et du haut de sa mauvaise foi, il déblatéra:

"petit imbécile!!! qui suspecterait mon dessein hautement tactique et tellement élaboré??? !!!!

suis po fou, j'l'ai po crié sur les toits,!!

Tout en discrétion et subtilité! c'est mon fort, gamin!!!!!!!!!

suis pô né de la dernière pluie, moi!!!


et comment peux-tu oser dire que le violet de cette chemise est moche? Alors que je l'ai faite assorti à ma grande robe mauve à mouah que je porte si bellement et qui a fait tourner tant de têtes de belles....;

Puis il marmonna

bon c'était y'a longtemps, mais les mémés continuent à chavirer sur le vieux beau que je suis!

Tu ignores tout de la beauté des choses , gamin!!!

et pis t'as pas de goût!

Et pis t'es qu'un ingrat!


Et le vieux voulu prendre à témoin la fillette dont il réalisa soudain la discrète présence opportune. Il la prit donc à parti:

-hey là, dites moi donc jeunote, ce que vous pensez de cette belle chemise mauveeeee brodée de doré que j'ai faite moi même avec mes belles mains???

et il la brandit à bout de bras devant le nez de la gamine....
--Tite_clo


La gamine manqua s'évanouir de trouille en entendant gueuler le vieux. Pour conjurer le sort, elle compta ses dents. Y'en avait pas beaucoup, elle se rattrapa donc sur ses poils de sourcils... Mais il était trop loin.
Bof, de toute façon, elle était repérée. Alors, trainant la patte, le regard plein de morgue, lentement, elle s'avança. Son allure était fière, sa prestance travaillée.


- Demat !

Petite morveuse bretonne depuis un jour ou deux, et qui la jouait vieille habituée, sûre de tromper son monde. Elle cracha par terre :


- Vot'chemise, là, a vaut pas un pet d'lapin... J'en ai vues des dizaines, des comme ça, sur les étals d'marché... Va falloir m'faire un prix si tu veux me la vendre !

Elle lorgnait le vieux, guettant sa réaction. Son clébard frisé ne la lâchait pas d'une semelle, tenant les deux voyous à l'œil. Elle s'était arrêtée à quelques pas du duo. Malgré ses airs bravaches, elle n'en menait pas large. Le vieux avait l'air trop méchant, et l'garçon était tellement grand...
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