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[RP] Chez Mel et ses 2 Amours

Melisse


Epuisée des semaines passées à la guerre, mais un sourire aux lèvres en apercevant enfin sa maison, elle descendit de cheval, inspira profondément en regardant autour d'elle, le jour se levait à peine et Bourg dormait encore, elle avait tant prié pour ne pas être blessée ou tuée durant les batailles à Annecy ou Genève et que le Très Haut lui permette de rentrer chez elle, de pouvoir retrouver ses enfants adorés, ses amis et amies qui lui avaient envoyé des pigeons, qui l'avaient aidée à poursuivre jusqu'à ce qu’elle puisse rentrer.

En marchant, elle pensait à ceux qui avaient succombé là bas ou avaient été grièvement blessés, sa Tine qui avait échappé au pire sous les coups des morpions d'hérétiques, sa longue convalescence et enfin de pouvoir rentrer à Bourg.
Comme il était triste de penser que la guerre avait eu tout de même du bon..... la situation lui avait permis de faire de belles rencontres, des amitiés et des promesses de se revoir...... Hier soir avant de prendre la route, il avait fallu se dire au revoir avec Ripouf à Belley, lui qui avait été à chaque minute à ses côtés, lui qui lui avait redonné courage et sourire quand la fatigue la faisait douter, lui qui l'avait protégée des attaques bien souvent… Ils allaient se revoir très vite, ils se l’était promis et la distance entre leurs villages n’était rien. Pour le moment, il fallait se remettre au travail dans leurs champs ou échoppe, reprendre vie au sein de leur village respectif, mais les hirondelles voleraient sans cesse……

Un arrêt à l'écurie où elle défit son cheval de sa selle, lui donna de quoi manger et boire et sa besace sur l'épaule, rejoignit le seuil de la maison, souleva le pot où la clef était toujours et entra.

Il faisait froid à l'intérieur……un jouet au sol la fît sourire et rapidement elle déposa son bouclier, son épée qui avait malgré elle tué des gens…… elle ne voulait plus s’en servir et ne le ferait désormais plus que pour défendre ses enfants et son village ou lors de voyage qu’elle avait promis de faire avec Abigail et Killian. Elle se hâta de faire un bon feu, attendit qu’il ait bien pris et rejoignit sa chambre où elle fit une toilette rapide. Vite, elle retrouva son lit bien emmitouflée sous les couvertures, s’endormit sourire aux lèvres en pensant aux retrouvailles tout à l’heure avec ses petits cœurs.

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--Bambi_no


Mu par le désire de la récompense sirupeuse qui lui avait été promise, le gamin d'à peine dix ans se présentait devant chez Melisse, pour déposer à sa porte une petite corbeille de fruits.




[La veille au soir]

Il errait d'étal en étal à la recherche de celui qui serait le moins bien surveillé pour chaparder de quoi satisfaire sa faim et faire enfin taire les atroces grognements de son estomac.
Jetant son dévolu sur une marchande de cochonnaille, le gamin -à la mine noircie par le manque de bain dont il souffrait déjà depuis les longs mois qui séparent cet instant de la période de l'année où la chaleur de l'été l'avait poussé à piquer une tête dans un des petits affluents du Rhône- s'approcha discrètement.

La vendeuse était occupée à compter les écus d'une vielle bourgeoise grisonnante dont les yeux malades ne lui permettaient plus de le faire elle même.
Mettant sa petite taille a profit pour s'approcher, la vendeuse n'aurait pu voir du larcin qu'une petite main passer par dessus la table et plonger tout droit dans le petit panier de "Saucissons ; 17 écus les 2", et attraper le fruit de son labeur. Mais la pauvre marchande n'en vit rien, et le gamin soustrait alors de l'étal de quoi calmer ses crampes stomacales.
Il les fourra rapidement dans un pli de ses guenilles et entrepris de décamper le plus vite possible, certainement ne valait il mieux pas s'attarder là. Il se retourna donc et s'écrasa lourdement sur un genou.

Il leva lentement les yeux vers le propriétaire de ce genou. C'était un homme, et celui ci le regardait, sourcils froncés en faisant non de la tête et tendis une main vers lui pour qu'il lui rende l'objet du délit.
Péteux, il n'essaya même pas de s'échapper et lui donna à contre-cœur le morceau de viande.
L'homme lui attrapa la main pour ne pas qu'il disparaisse, et après l'avoir remis a sa place acheta à la marchande le reste de son stock de saucisses sèches. Puis l'entraina un peu plus loin.

Le bambin effrayé et encore légèrement sonné par son coup de tête dans la jambe de l'inconnu ne se débattu même pas, se laissant guider dans les ruelles de la ville en se demandant où il l'emmenait et ce qu'il allait lui faire. La seule chose réconfortante était que les locaux de la maréchaussée était de l'autre coté, et que ca n'en était donc pas la route.

Il arriva à une petite bicoque délabrée, dont les volets cassés étaient clos pour éviter au vent de s'engouffrer par les fenêtres elles aussi cassées. L'homme alluma deux chandelles pour la lumière et ferma la porte derrière lui avant d'enfin lâcher sa petite main. Le gamin secoua ses doigts légèrement moites, et regarda l'homme, se demandant à quelle sauce il allait être mangé, mais le visage de l'homme ne semblait pas menaçant.
Pas menaçant, mais il se figea quand l'homme sortit de sa veste un poignard.
L'homme remarqua le mouvement de recule et souri en coupant un des saucissons en rondelles, avant de les lui proposer. Le gamin se jeta sur les succulentes douceurs comme la famine sur le petit peuple, et englouti à lui seul toutes les rondelles en quelques minutes, puis il regarda son bienfaiteur qui souriait toujours. Ce dernier pris alors la parole, il ne lui dit pas son nom, mais lui expliqua qu'il avait besoin d'aide pour une mission secrète. Que s'il acceptait de l'y aider, il n'aurait plus à voler de quoi manger.




[Ce Matin]

Il fut réveillé par un rayon de soleil mêlé à une bourrasque d'air frais, très frais. L'inconnu de la veille se tenait dans l'encadrement de la porte, un petit panier à la main.
Il se frotta les yeux et se redressa, trouvant a coté de sa couche un verre de lait, un fruit et une... savonnette.
Le petit déjeuné avalé tout rond, il dut se plier aux règles du contrat passé la veille, et se rendit alors au lavoir pour se frotter le museau, les cheveux et les pieds. Le reste étant sous ses vêtements l'homme n'en saurait rien, pensait-il. Puis rentra à la bicoque.
L'homme lui confia alors la tâche qui l'amena où il est à présent.
Ne restait plus qu'à frapper. Il le fit, trois timides coups sur la porte, avant de s'enfuir à toutes jambes.


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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


La matinée débutait dans les rires des enfants. Assis à prendre le petit-déjeuner, Killian avait instauré qu'il lui fallait faire le pitre pour faire rire Abigail au moment où elle portait son bol de lait chaud à la bouche. Impossible pour elle de boire, son frère ne lui en laissait pas l'opportunité et ma petite princesse, qui bien sûr, trouvait le jeu sympathique, mais que maintenant elle aimerait enfin boire son lait, se mit à tempéter contre Killian.

Killian ça suffit t'es qu'un bébé, j'veux boire alors arrête de faire l'idiot.... rire de Killian et à nouveau Abigail.... Mamannnnn dis lui toi qu'il arrête enfin ou alors je lui tourne mon bol sur la tête.

Je me retournais de mon fourneau et les mains sur les hanches, je m'adressai à mon fils, feignant l'irritation.

Jeune homme, vas-tu enfin laisser ta soeur tranquille ou je vais te donner de quoi t'occuper, comme aller chercher du bois à la grange.

Difficile de ne pas rire en voyant Killian se décomposer et de m'offrir un regard de chien battu et un sourire à faire craquer.

Maman, c'est elle qu'est qu'un bébé, c'est drôle pourtant, pffffff.... Abi, je jouerai plus avec toi quand tu me demanderas de promener une de tes poupées, na.....

Abigail se redressa fièrement et lui tira la langue en guise de réponse, bu son lait et alla apporter son bol en cuisine, passa ensuite derrière son frère, je ne pu entendre ce qu'elle lui disait, mais ils s'enfuirent à l'étage tous les deux. Je souriais et terminais lavaisselle quand trois petits coups à la porte me firent sursauter. Qui pouvait passer, je n'attendais personne, je me dirigeais à la porte, passant mes mains dans mes cheveux et l'ouvrait.... Personne........ Pourtant je n'avais pas trainé à m'y rendre, mon regard s'abaissa et sur le pas de porte, une petite corbeille de fruits. Je la ramassais et scrutait au bas du chemin... Un jeune garçon qui courait à toutes jambes, il était déjà trop loin pour que je le rappelle ni ne le rattrape, je m'interrogeais sur l'expéditeur de ces jolis fruits.

Je refermai la porte, regardant dans la corbeille si un message y était caché...... rien.... mais pourquoi le jeune garçon s'était-il enfui.... je l'aurai récompensé d'une petite pièce pour cette livraison mystérieuse.....Pensive, je déposais la corbeille sur la table, à petites gorgées je terminais ma tisane, puis à l'étage, j'allais m'affairer à aérer les chambres, chantonnant joyeusement en mettant de l'ordre dans les affaires, du linge à ranger dans les armoires des enfants, la matinée passa rapidement, ponctuée de pensées....

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--Bambi_no


[La veille]

Une fois sa délicate mission accomplie l'enfant des rues préféra faire un petit détours pour traverser la rue principale et regarder les petites échoppes et ce qu'elles proposaient. En vérité, ce n'était pas tant pour flâner qu'il aimer à passer dans cette rue. Il n'avait de toutes façons pas les moyens de s'acheter ce qu'il lui plairait. Non, s'il passait par là, c'était aussi pour passer devant la petite école des filles. Certes le mot "école" est un bien grand mot pour décrire la petite troupe d'à peine quatre demoiselles qui était sous le giron d'une sœur à la mine contractée, plissée, renfrognée... Un monde le séparait de ces gamines aisées qui apprenaient à langer des poupées, écrire, balayer de la bonne manière, tout cela pour devenir une femme capable de combler les attentes d'un mari que son père lui aura désigné comme le meilleur... mais notre gamin était bien loin de toutes ses considérations, il préférait ce hisser sur la margelle de la fenêtre, fermement agrippé aux barreaux pour regarder les filles. Le cour d'aujourd'hui semblait être culinaire, ce qui lui rappela que l'heure du repas approchait, mais il resta ainsi près d'un quart d'heure à regarder une petite rouquine rayonnante... jusqu'à ce que l'enseignante sorte comme à son habitude en secouant les bras au dessus de sa tête et tempêtant fortement "Petit garnement, je vais t'apprendre moi, petit voyeur, chenapan!!". Il était alors temps de faire un dernier signe en destination de la flamboyante qui comme les autres pouffait de rire devant l'agacement de la professeur, et de sauter à bas de son perchoir pour disparaitre dans la foule.

Ecoutant son estomac, il préféra ensuite rentrer directement chez celui qui lui avait promis l'hospitalité.
Une fois son hôte rassuré d'un hochement de tête sur la bonne tenue de la mission, ils partagèrent un frugal repas, avant de se coucher sur la paillasse et de faire de jolis rêves en se remémorant les derniers événements.




[Ce Matin]

Il se réveilla tard, vers 9 heure, le coq n'avait pas eu raison de son sommeil, et l'homme l'avait laissé dormir un peu, en profitant pour aller chez son petit boulanger.
Après un petit déjeuner somme toute assez simple mais inhabituel pour le petit vagabond, celui ci découvrit avec horreur le petit cadeau supplémentaire de son hôte, un brosse en crains pour qu'il puisse se frotter le dos... et une fois cette besogne accomplie, la perspective d'une nouvelle visite éclaire au même endroit que la veille.

Cette fois c'était un gros pain encore tiède et tout croustillant qu'il devait livrer. Et bien évidement il n'avait pas le droit de succomber à la tentation énorme de croquer dans cette miche dont l'odeur le faisait saliver à outrance.
Une fois le pain envelopper d'un linge blanc déposé sur le seuil, il déposa la petite carte qu'il avait eu l'ordre de joindre au colis avant de frapper 3 petits coups à la porte et de filer en courant.




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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


La nuit était passée bien trop vite pour moi, je m'étais éveillée à plusieurs reprises, le coeur battant bien trop fort dans ma poitrine, tremblante sans me souvenir de ce qui m'avait sortie de mon sommeil. Tant bien que mal, je reprenais calme et me rendormait, quelque chose me revenait en mémoire...la petite corbeille de fruits déposée à ma porte.... j'étais passée au village et malheureusement je n'eus pas l'occasion de croiser grand monde à questionner...pourquoi ce petit cadeau et pourquoi partir en courant, sans même un petit mot.

Il me semblait que je venais de me rendormir quand j'entendis toquer à ma porte.... bon sang.... il était tard, j'étais restée bien trop tard au lit ce matin, le jour était déjà levé et ce satané coq pour une fois était resté muet. Le temps de déposer un châle sur mes épaules, je bondissais à la fenêtre et n'eus que le temps d'apercevoir le petit garçon d'hier qui filait à toutes jambes encore...

Un cri plutôt qu'un appel sortit de ma bouche, je n'allais quand même pas lui courir après en chemise de nuit..


HEEEEEEEEEEEEEEE TOIIIIIII JEUNE HOMMEEEEEEE REVIENSSSSSSSS ICI ME DIRE QUI T 'ENVOIEEEEEE

Je marmonnais, le petit n'avait même pas tourné la tête et avait détalé comme une cheval fou. Il va falloir que je ruse absolument....Penchant la tête à la fenêtre, sur le palier, un linge emballait quelque chose, je dégringolais les escaliers et une délicieuse odeur de pain tiède vint titiller mes narines et sur le dessus du linge, un petit dessin ou un signe que je ne connaissais pas......Je fouillais dans ma mémoire, je tournais la petite carte dans tous les sens..... sourcils froncés le questionnement reprenait...

Bon sang, mais qui se cache derrière ces petits présents et ce signe, il faut que j'aille enquêter absolument, mais avant, une bonne tartine de ce pain encore tout tiède. Abigail et Killian ne pourraient en profiter, ils avaient profiter de quémander à Louise qui était passée les voir, de les prendre pour dormir. Elle ne savait rien leur refuser et leur avait promis un délicieux repas hier soir.

La petite carte devant les yeux,je ne cessais de réfléchir, il fallait que je découvre qui se cachait derrière ce dessin et ces petites attentions. Ni une ni deux, je montais à ma chambre, une toilette et hop me voilà habillée et prête à aller faire mes investigations, la petite carte dans ma besace, je partais au village, regardant de tous cotés, en espérant peut-être voir le petit livreur qui partait chaque fois en courant.....


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Melisse


La journée avait passé très vite, je m'étais postée en taverne en espérant que les amis qui passeraient m'aideraient à découvrir la signification de la petite carte déposée ce matin. Deux amis à qui elle avait montré la carte lui avaient donné quelque indice ou pas.... que croire, que voir dans ce signe.... je n'en avais aucune idée....

J'en étais encore à ces réflexions, ma curiosité était mise à rude épreuve et j'avais presque hâte d'être au lendemain..... peut-être un autre passage, je ne pouvais le deviner, mais j' imaginais une suite... mais pourquoi tant de mystères... En tous cas, si c'était une farce d'un ou une amie, il ou elle aura à en découdre avec elle, tssss, la faire tant réfléchir...... Je relevais la tête et déjà j'arrivais chez moi, Louise avait ramené les enfants et s'était occupée de les faire manger et de les coucher, avant d'aller dormir dans la chambre qui lui était destinée quand elle venait chez eux.

Tout était si tranquille en ce moment à Bourg que cette petite intrigue après tout me faisait sourire. Je quittai ma cape et mes bottes, deux bûches dans l'âtre pour la nuit, je m'étirai, un regard sur la corbeille de fruits et le pain enveloppé dans son linge, enfin il ne restait pas grand chose du pain, Abigail et Killian avaient dû se régaler, je m'étirai en baillant et rejoignait ma chambre, mes vêtements quittés je glissais sous les couvertures, bien vite, mes yeux se fermèrent......

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--Bambi_no


Le gamin approcha a nouveau de la porte close de la petite maison de Melisse, les bras chargés, se remémorant les faits de la journée passée.




[La veille]

Juste après avoir déposé le pain, il s'était mis à courir, et entendit au loin une femme crier. Surement était elle en colère... il fallait courir plus vite pour se mettre à l'abri, car ses petites jambes n'était pas de taille à soutenir une course avec une adulte. Redoublant donc d'effort et manquant de s'emmêler les pinceaux à plusieurs reprises, c'est tout essoufflé qu'il regagnait les petits étalages de la rue principale de Bourg.
S'asseyant sur la grosse et froide pierre du puis pour reprendre son souffle, il regardait un homme vêtu comme un soldat faire quelques emplettes, puis rentra sans trainer outre mesure. Son hôte lui avait confié avoir un programme pour l'après midi.

Chiquement vêtu ce dernier l'attendais dans la petite masure délabrée. Et il repartir directement en direction du centre de la ville. L'homme jouait à jeter sa petite bourse en l'air et la rattraper dans un tintement de beaux petits écus.
Ce qui marqua le garçon, c'est que certain passant s'écartait sur le passage de l'homme. C'était vrai que sa carrure en imposait, mais tout de même.
Il arrivèrent rapidement devant une petite porte vitrée dont le carreau devenu opaque et noir avec le temps laissait filtrer une douce lueur orangée. Ils la poussèrent et se retrouvèrent alors dans un capharnaüm sans nom. Des tissus, des mètres, des pieds à coulisses, des mannequins en tout genre, soit étaient accrochés aux murs soit étaient enchevêtrés dans un empilement scabreux où la place le permettait. La petite pièce dégageais néanmoins une chaleur apaisante, certainement la dominante de tentures rouges accrochées aux murs, et l'éclairage à la bougie même en plein jour.

Un petit bonhomme, adulte mais de la même taille que l'enfant de dix ans se leva d'un petit tabouret à trois pied dont le cuir fendu laissait sortir la laine de son rembourrage. Le petit être les accueilli chaleureusement, et suivit l'hôte inconnu pour un bref aparté. Le petit bonhomme enfoui quelque chose dans dans une étrange poche ventrale, puis fondit sur le gamin, mètre ruban en main, prenant rapidement tout un tas de mesures, puis se gratta la tête avant de donner congé aux deux compères.





[Ce matin]

La matinée était une nouvelle fois bien avancée. S'étirant en s'asseyant sur le lit de paille, le jeune garçon découvrit des vêtements flambant neufs, soigneusement pliés. Il sauta alors littéralement du lit pour les essayer. Il aimait tout, et tout lui allait parfaitement. Surtout la veste feutrée bleue marine, ca le changeait du tout au tout. Enfin presque tout, pas question pour le gamin de se séparer de sa gâpette.
Il sera donc tout beau pour sa nouvelle livraison. Cette fois il s'agissait d'une poupée de chiffon et d'un petit cheval sculpté dans un morceau de bois.

Une fois le tout poser devant la porte, il frappa trois coup, et prit la poudre d'escampette.


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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


Me redressant dans mon lit lorsque trois coups à la porte se firent es jambes, bon sang il court vite celui là, impossible de le rattraper et puis zut.....
entendre, telle une furie, je dégringolais l'escalier et ouvrait la porte en courant au bas du chemin, là devant moi, le jeune garçon courait à tout
Je m'arrêtais de courir, prenant conscience que j'étais peu vêtue au saut du lit, m'en retournai en marmonnant sur le petit chemin menant à ma maison. Un autre présent.... même deux.... étaient déposés sur le seuil, je les ramassais et les ouvrais...... une poupée de chiffon et dans l'autre paquet, un petit cheval sculpé en bois....

Bon sang, j'en avais assez..... soit, il ou elle connaissait ma situation, l'existence de mes enfants. Il fallait que celà cesse, déjà je m'en retournais à ma chambre, après une longue toilette, je me dirigeais à la bibliothèque, perdue dans mes pensées..... Ce signe sur la petite carte..... Space parlait de roue du soleil.... Lateigne lui me parlait d'un signe breton.... Spads, lui avait été même à penser, tout en riant bien sûr, qu'un noble puisse être caché derrière ce manège...... Ceux que je pouvais croiser à l'instant pourraient me prendre pour folle, je riais en imaginant...

Bref, à l'arrivée à la bibliothèque, je cherchais parmi les ouvrages à disposition la représentation de ce signe de la petite carte...... Un livre montrant quelque chose ressemblant parlait bien de son origine bretonne..... mais je ne connaissais point de breton ou bretonne ou alors je ne savais leur origine.

Soit, j'en avais assez de me poser des questions, demain au matin, j'aurai préparé mon piège et le jeune garçon ne pourrait pas s'en retourner sans que je puisse l'attraper par le collet...

Un sourire machiavélique aux lèvres, je m'en allais préparer aujourd'hui ce qu'il faudra pour demain au matin, si le petiot se présentait chez moi à nouveau... Un grand verre de lait, une tarte et quelques écus devant la porte, j espérais que mon plan fonctionne et que je puisse l 'attraper et le questionner.... Le soir venu, je préparais tout et malgré les questions de Killian, qui voulait monter la garde et Abigail qui me demandait d'ou venait cette poupée, je les envoyais au lit, les bordais et leur lisait une belle histoire, entrecoupée par mes baillements.

Les yeux de mes petits coeurs luttaient pour ne pas se fermer, mais la fatigue les emporta.. c'est très doucement que je déposais un baiser sur leurs fronts en murmurant ....je vous aime tant mes anges........ je rejoignais mon lit et m'endormais sourire aux lèvres....

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--Bambi_no


Une nouvelle fois devant la petite porte marron pour y déposer un présent, le (très) jeune homme fut tiraillé entre deux conduites à tenir.




[La veille]

Encore une course à l'échalote, sans même se retourner, il l'entendait courir derrière lui, jusqu'au moment ou enfin elle lâcha prise. Il s'en était fallut de peu. Un jour il finirait par se faire attraper.
Ralentissant peu à peu sa course aux abords de la ville, il regagna comme la veille la margelle du puis pour s'y assoir et souffler en regardant les passants.
Il fut bientôt rejoint par Tito, et de ses camarades vagabonds. Cela faisait plusieurs jours maintenant qu'ils ne s'était pas vu, et son ami eu du mal à le reconnaitre. Il lui tourna autours pour l'observer sous toutes les coutures, jusqu'à lui donner le tournis, avant de lui demander une explication sur cette métamorphose. Le gamin lui conta alors toute l'histoire, car oui, même s'il n'avait jamais ouvert la bouche en présence de qui que ce soit depuis le début de cette aventure, se contentant de hochements de tête, il savait tout de même parler! Tito écouta avec intérêt et envie cette belle histoire, se demandant pourquoi ca ne lui arriverait jamais à lui. Il donna au garçon des nouvelles du troisième comparse, qui avait fini par se faire attraper par une brigadière... Pas de chance pour lui, elle l'avait, pour une raison inconnue,particulièrement à l'œil se jour là, et l'avait jeté en geôle pour une semaine quand elle le vit chaparder une miche de pain dans le panier d'un homme ventripotent.
Ils avaient alors passé le reste de la journée ensemble, à rejouer l'aventure qui arrivait au petit. Tito faisait le pauvre, et lui, dans ses beaux vêtements le bienfaiteur anonyme.

C'est alors en début de soirée, qu'il rejoignit son hôte.
Une charrette était posée devant la maison, avec dessus tout plein de morceaux de bois. Sans se poser plus de questions à ce sujet, le gamin entra avec hâte, juste à temps pour le diner. L'homme fit une nouvelle fois la discussion seul, lui apprenant que le bois devant l'entrée était destiné à réparer autant que faire se peut la petite maison, et qu'il aimerait sa présence dans l'après midi pour l'aider. Petit hochement de tête tout en dégustant une petite souplette goûtue de laquelle il sortait les bouts de lard, et les enfouissait dans un crouton de pain dans lequel il avait creusé la mie. Une fois sa soupe terminée, il sorti donner le tout à Tito qui l'attendait au bas de la rue, puis remonta rapidement pour se mettre au lit, demain serait une autre journée...





[Ce matin]

Debout aux aurores, mais il était seul. L'homme l'avait prévenu la veille qu'il aurait à faire dans la matinée.
Sautant à pieds joints du matelas de paille, il trouva comme convenu sur la petite table un gros livre. Un livre en cuir brun, orné de lettre dorée. Le bord des pages aussi était dorée à l'or fin. Un très jolie ouvrage qui sentait encore la colle qu'avait utilisé le relieur pour la couverture. Il le feuilleta rapidement, les lettres était belles, et chaque chapitre commençait par une jolie enluminure. S'il avait su lire, il aurait certainement adoré découvrir cette histoire d'amour et de princesse. Mais il ne le savait pas, et il n'avait pas le temps de s'attarder là dessus, il devait l'emporter à sa destinatrice. Non sans avoir copieusement déjeuné bien entendu.

Voilà donc notre jeune héros, apportant un livre bien lourd pour ses petits bras jusqu'à la fameuse porte de la maison en haut du chemin.
Il y posa alors le livre en évitant de faire du bruit.
Mais à sa grande surprise, lui aussi avait droit à un présent. Une tarte, un verre de lait et quatre écus étincelants. Il regarda à droite, à gauche... Personne... Il pris donc les écus, puisqu'il était certain qu'ils avaient était déposés là pour lui. Avec, il pourrait aller payer l'amande de son camarade emprisonné pour le faire libérer.
Mais restait le verre de lait et la tarte. Il n'avait plus faim vu son récent et abondant petit déjeuner, et l'homme l'avait mis en garde de ne rien prendre de ce qui pourrait trainer dans le jardin et aux abords de la maison sous peine de se retrouver immédiatement à la rue à nouveau. Mais cette tarte avait l'air si appétissante, légèrement dorée sur le dessus. Elle sentait bon. Puis surtout, nul doute qu'elle était là pour lui, ca ne serait donc pas du vol.

Se décidant enfin, il s'assied sur le livre et se servi une part de la tarte. La gourmandise aura eu raison de sa raison.
Succombant à la tentation, il savoura le morceau de gâteau en silence, puis aida le tout à descendre avec une petite gorgée de lait.

Un coup de vent le tira de son hypnotisme papillaire, et réalisant soudain où il était, et le but de sa venue, il posa ce qu'il restait de la tarte et du verre de lait avant de frapper trois coups sur la porte et partir en courant.



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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


Le jour n'était pas encore levé, je m'éveillais et après m'être vêtue chaudement, je descendis préparer mon plan pour le petit garçon qui m'échappait chaque matin, afin que je le questionne sur l'expéditeur.

Cette fois, je ne le laisserais pas fuir, vite je déposais devant la porte quatre jolis écus, une tarte et un grand verre de lait, impossible qu'il ne résiste à tout ça ...

Je m'emmitouflais dans ma cape et allais me cacher au bas du chemin, derrière les rosiers, il ne pourra pas me voir et dès qu'il aura goûté aux choses déposées et qu'après ses trois coups à la porte, je lui barrerai le chemin.. Cette fois-ci, nul doute qu'il puisse s'enfuir, enfin j'espérais, ma cuiosité était mise à rude épreuve...

Je n'eus pas à attendre bien longtemps, le petiot arriva peu après, semblait hésiter à manger et à boire le lait et à mettre les écus dans sa poche. Je maugréais... ah non, mais il va pas refuser ça tout de même... je souris quand enfin il se décida à s'asseoir et à profiter de ce que j'avais mis à sa disposition, voilà qui était bien, il n'allait pas tarder maintenant à repartir en courant, je réfléchissais encore à la manière qu'il me faudrait pour l'arrêter.... Fallait-il que je hurle pour qu'il s'arrête ou mieux encore, je vais me planter au milieu du chemin et oui, le faire stopper sans lui faire peur.

Ohh, le moment était arrivé, le petit se relevait et comme s'il avait vu le malin, il s'empressa de frapper à la porte et demi-tour, fonçait sur le chemin à toutes jambes...... Viteeeee ne pas le rater..... Je me postais sur le chemin en lui faisant signe de s'arrêter, non mais je rêve, j'avais beau balancer des bras, il courait tête en bas, il ne me voyait pas, un cri sortit de ma bouche


HEEEEEEEEE PETIT ARRETE TOI, IL FAUT QUE JE TE PARLE, N AIE CRAINTE JE TE FERAI PAS DE MAL

Il s'arrêta un instant à quelques pas de moi, je lui souris pour ne pas l'inquiéter, mais lui au lieu de venir me voir, il fit deux pas sur la gauche et m'échappa, repartit dans une course effrénée.

Zut, encore râté, je n'allais pas lui courir après encore, il faudra bien que son commanditaire se fasse connaitre.... je n'allais plus prendre garde aux passages du petit et en remontant le chemin et arrivant devant la porte, je pris le magnifique livre déposé. La couverture était magnifique et après avoir refermé ma porte, je m'installais au salon et je me mis à lire feuilleté le bel ouvrage..... une histoire de princesse, je ne vis pas le temps passer et quand Abi et Killian descendirent, je m'empressais d'aller préparer le petit déjeuner, Abigail, qui avait vu le livre, l’ouvrait et me regardait les yeux brillants.

Maman, tu me liras l’histoire ce soir s’il te plait

Oui ma chérie, nous nous installerons toutes les deux, parce que ton frère, je doute qu’il aime écouter les histoires de princesses.

Killian écoutait et acquiessait à ce que je disais.

Bon, les enfants, il faut que vous attendiez Louise, prenez votre petit déjeuner et elle va venir vous chercher tout à l heure, moi je file travailler. Soyez sages mes amours et à ce soir.

Après avoir embrassé mes enfants, je sortais de la maison, pensive encore après le petit garçon que je n’avais sû arrêter, il allait surement raconter à son ou sa commanditaire qu’il avait faillit se faire attraper… Peut-être la personne mystérieuse allait-elle arrêter ses envois ou alors se décidera-t-elle à sortir de l'ombre......

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--Bambi_no


Pas de cadeaux cette fois, et vu le déroulement de sa mission de la veille, le petit était très prudent dans son évolution vers la maison. Il se contenta de déposer le petit plateau et de frapper avant de partir comme a son habitude.



[La veille]

Le gamin venait de déposer le gros et magnifique livre, et de succomber aux petites douceurs qui avait été préparées pour lui. Puis avait frappé à la porte avant de partir en courant, bien loin de s'imaginer que la propriétaire de la maison était cachée dans ses rosiers. Il ne l'avait même pas vu! Il fallut qu'elle crie pour qu'il se rende compte qu'elle était au milieu du chemin.

Lorsqu'il releva la tête pour regarder qui c'était, son cœur rata un battement, il se stoppa net, la bouche et les yeux grand ouverts. La vendeuse de saucissons! C'était elle!
Il resta là, tétanisé, se remémorant en deux secondes son larcin raté, et tout ce qui avait pu se passer depuis. Une chose été sur, elle ne devait pas lui mettre le grappin dessus! Il fallait fuir! Il s'arrangea donc pour courir très vite, hors de sa portée.
Il se décala et couru, vite, vite, vite, aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient. Une main serrée dans la poche pour éviter que ses quatre écus ne s'en échappent. La bouchère ne sembla pas vouloir le poursuivre cette fois. Mais il valait mieux mettre un maximum de distance entre elle et lui avant de ralentir sa course.
Plus loin, il regarda enfin par dessus son épaule, elle était loin maintenant, il ne la voyait plus. Mais a force de regarder derrière lui, il ne vit pas la racine qui traversait la petite route, et s'emmêla un pied dedans. Patatras! il fit une culbute magistrale, se réceptionnant sur le menton. Se relevant vite, le menton rappé, sa salopette rouge toute neuve trouée au genou gauche, et les paumes incrustées de graviers. Les larmes aux yeux, il bavait en pleurant silencieusement, se remettant à courir en boitillant directement jusqu'à son nouveau repère, chez son bienfaiteur.

Après une petite toilette pour retirer les poussières de ses plaies superficielles, l'homme laissa repartir l'enfant en ville pour la fin de la matinée. Il avait quelque-chose d'important à faire lui avait il dit. Cette chose importante étant bien sur la libération de son petit camarade Lucas des bureaux de la police Burgienne. (Détails au bureau des brigadiers)

La fin de la journée fut consacrée à la réparation de la charpente de la petite maisonnée. Rien de très compliqué, mais l'homme ne s'avérant pas très habile avec un marteau, une scie et un rabot, ils n'eurent même pas fini le travail à la nuit tombée.





[Ce Matin]

Il se réveilla, une petite croute sur le visage, seule trace de la chute de la veille, hormis le trou dans la salopette.
En fait il était déjà assez tard et avait été tiré de son sommeil par les grognements de son hôte suite à un fâcheux coup se marteau sur le pouce.
Il trouva une nouvelle mission à accomplir. Forcement, ne lui ayant pas raconter son échappée belle l'homme n'avait aucune raison de penser à stopper ses petites livraisons.

La marchandise cette fois était constituée d'une douzaine de petits fromages de chèvre, enrobés dans de la poitrine fumée. C'était un des plat qui faisait le plus saliver le petit garçon, et c'est d'ailleurs lui qui en avait donné l'idée quand ils était partis tous les deux faire la tournée des commerçants après le passage chez le tisserands quelques jours plus tôt.

Pas de carte cette fois, mais l'homme lui avait confié que si elle lisait le livre de la veille, la femme avait surement du trouver celle qu'il avait placée comme marque page entre la cinquante huit, et la cinquante neuvième.



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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


La journée de travail terminée, je rentrai chez moi, épuisée, la hâte de retrouver mes petits et de passer une soirée tranquille devant la cheminée. J'avais promis à Abigail de lire le joli livre reçu par l'inconnu ou inconnue. Je passais la porte et de suite fut assaillie par mes deux garnements, je les serrais bien fort dans mes bras en leur demandant de me raconter leur journée chez Louise.

Abigail parlait sans prendre le temps de respirer, on se demandait de qui elle tenait celà.... et Killian, lui, plus tempéré, laissait sa soeur batoiller à tour de bras, attendant son tour pour lui dire qu'il avait été ramasser du bois pour Louise et qu'il l'avait aidée à le ranger dans la grange.


Parfait, mes petits coeurs, je vois que Louise a mangé avec vous, moi je n 'ai pas faim, alors si vous voulez bien, on s'installe au salon et je vous lis l'histoire.

Un regard désapprobateur de Killian et quelques mots...

Ben maman, moi j'ai pas envie d'écouter, je peux aller jouer dans ma chambre tu veux bien ?

Oui, mon chevalier, tu as le droit, j'ai promis à ta soeur de lire avec elle, et puis quand si tu t'ennuies là haut, rejoins nous, j ai apporté une tarte du village, nous en mangerons tout à l 'heure.

Je souris à Killian qui ne se fit pas prier pour filer à l'étage. Abigail, déjà installée, m'attendait, le livre sur ses genoux, je la rejoignis et bien calée dans le divan, Abigail se pelotonna dans mes bras, je commençais la lecture, une bien belle histoire. Abi souriait en écoutant me posant parfois des questions et arrivant presque à la fin de l 'histoire, en tournant une page, je découvris une petite carte.... sourcils froncés, je découvrais un signe.... encore un que je ne connaissais pas, tout ceci commençait à m'inquiéter, il fallait que je découvre la signification de ces choses là. Ma fille n'ayant pas vu le marque-pages, fort heureusement, sinon j'aurai eu droit à un flot de questions, me demanda si on pouvait manger du gâteau maintenant.

Comme si Killian avait entendu sa soeur parler de douceurs, il déboula en bas de l'escalier et alla s'installer pour dévorer une bonne part de gâteau. Les estomacs étant repus, nous nous décidions à aller dormir. Tous les trois, nous montions dans les chambres, une toilette pour les trois, prêts pour une bonne nuit. Des bisous à mes petits coeurs et je rejoignais ma chambre, assise sur le bord de la fenêtre, je sortis la petite carte de ma poche..... étranges signes tout de même, au matin il faut que je trouve leur signification. Je m'étirais et baillais, rejoignant mon lit où je me pelotonnais sous les couvertures, je me laissais emporter par un sommeil réparateur....


Le matin fût vite arrivé, ma nuit fût peuplée d'interrogations, de doutes, de pensées. Fatiguée, je me levais en marmonnant, quand les trois coups à la porte se firent entendre. Je courai au bas de l'escalier, manquant dégringoler tête en avant, je maugréais après ces passages journaliers d'énigmes et de cadeaux, il fallait que celà cesse. Je découvris un petit plat avec des fromages de chèvre, bien appétissantes ces petites choses, je les déposais au frais dans le garde-manger.

Les enfants dormaient encore, Louise allait arriver et il me fallait partir travailler à ma boucherie, des carcasses m'attendaient et j'irai ensuite à la bibliothèque pour connaitre enfin ce que voulaient dire ces signes... Je me préparais rapidement, descendit pour mettre la table du petit déjeuner et je m'en allais au village, j'étais d'humeur un peu chafouine, il ne faudrait pas qu'on me contrarie aujourd'hui, et j'avais décidé, dès ce soir de déposer un mot sur le seuil de ma porte. Dans mon échoppe, je pris de quoi le préparer et j'écrivais.

"A vous mystérieux ou mystérieuse inconnu(e) qui me couvrez de présents et d'énigmes...

Je vous remercie de tout ceci, mais celà ne peut continuer encore. Je ne comprends pas pourquoi vous faites porter chaque jour quelque chose chez moi par ce petit garçon qui doit en avoir assez de courir chaque matin......Dès lors, je vous propose de nous rencontrer à moins que vous n'ayez peur de moi, ce qui peut être possible, je suis assez méchante et j'ai pour habitude de botter les fesses de ceux ou celles qui pourraient m'énerver..... *sourire*......donc, si vous n'êtes pas totalement apeuré (e), indiquez moi un lieu de rendez-vous et je m'y rendrai, si tel est votre désir et si ce n'est celà, je vous prie d'arrêter vos livraisons."


Voilà qui était fait, dès ce soir, il sera à ma porte et le petit garçon le transmettra à son commanditaire. Je rangeais tout ceci dans ma besace et je me mis au travail, mon couteau bien affûté transformait de belles carcasses en magnifiques morceaux de viande.

Il était temps de les apporter au marché, les écus seraient bienvenus si je trouvais quelque acheteur, et puis je me dirigeais ensuite à la bibliothèque, je fouillais dans les ouvrages sans bien savoir où chercher. Deux livres retinrent mon attention, sur l histoire de Bretagne. En feuilletant un des deux, je trouvais quelques images ressemblant aux signes dessinés sur les cartes. Je les emportais et rentrait chez moi, le petit mot bien en évidence devant la porte, je retrouvais ma famille, l'odeur d'une bonne soupe de légumes me fit penser que je n'avais rien avalé de la journée. Louise avec les enfants à table m'attendaient. Je les embrassais et mangeais avec plaisir.


Merci Louise d'être toujours présente, sans vous nous serions perdus tous les trois. Vous restez dormir ici n'est-ce pas, je suis désolée mais ma journée a été harassante, je vais monter me coucher.

Je débarrassais la table, m'excusant en embrassant mes petits anges et remerciait Louise de deux grosses bises aussi et sans attendre, je montais l'escalier, me dévêtit et me laissait tomber dans mon lit, la couverture remontée jusqu'au visage, je feuilletais le livre emprunté à la bibliothèque, découvrant des signes ressemblant à ceux qui m'avaient été apportés... Ceci ne m'apportait rien pour identifier celui ou celle qui faisait tout celà, mes yeux brûlants de fatigue, je refermais le livre et m'endormis bien vite.

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--Bambi_no


L'enfant arriva devant la porte, le cœur lourd, et les yeux embués pour poser le petit présent quotidien.


[L'avant veille]

Sitôt le plat de petit fromage déposé, le gamin avait pris la direction de la ruelle crasseuse du quartier le moins bien famé de Bourg. Il croisa quelque prostituées dont le peu de vêtement l'étonnait toujours surtout par ce temps pluvieux. Mais il n'était évidemment pas là pour ce genre de femmes. Non il était là pour passer la journée avec ses deux amis fraichement réunis qui avaient élu leurs quartiers dans un renfoncement sombre et puant l'urine et la bile déversée par les soulards qui sortaient de la taverne à l'angle. La journée se passa rapidement puis il était rentré dans la petite maison délabrée qu'il prenait de plus en plus pour la sienne. L'homme dont il ignorait toujours le nom et auquel il n'avait toujours pas décroché le moindre mot -ce qui ne semblait par ailleurs pas gêner l'homme en question- avait profité de sa journée pour réparer les volets et la porte. Aucun courant l'air ni aucune gouttes ne devraient donc pouvoir se faufiler à l'intérieur cette nuit.
Il ne tarda pas à retrouver le pays des songes.




[La veille]

Le garçon avait eu pour ordre d'acheminer jusqu'à la petite maison un petit bout de linge, fermement roulé et ficelé.
S'il avait eu droit de l'ouvrir, il y aurait trouvé une petite dague d'auto-défense, une dague de femme finement ouvragée et la poignée ornée d'un unique Grenat sertit dans des pétales de rose en argent. Elle pourrait la porter soit à la cuisse si elle s'aventurait à porter une houppelande, soit, et l'homme en était plus convaincu en la connaissant, à la cheville sous ses braies.

Au moment de déposer ce présent qui était surement le plus couteux de ceux déjà déposé après le livre, le gamin avait trouvé sur le seuil un petit pli, non scellé, et en avait déduit qu'il était pour l'homme mystérieux. D'autant que lui ne savait pas lire. Son hôte lui avait prédit qu'un matin il trouverait un mot, et que ce jour là, il devrait déposer une petite carte, la 3e... Il ramassa donc le message et déposa a la place la petite carte, avant de frapper ses trois traditionnels coups avant de filer lui apporter le message.



L'homme était en train de dormir quand il rentra. Il avait passé une partie de la nuit sur les remparts. Et se reposait donc avant d'attaquer la suite des travaux de restauration.
Le gamin le secoua légèrement, et l'homme se réveilla en sursaut, lame au poing. Le gamin se figea d'effroi devant la petite lame que son hôte gardait sous son oreiller "au cas où", il en laissa choir sa casquette. Puis la situation repassa vite au calme, plus vite que les battements du cœur du jeune homme qui semblait chercher à vouloir sortir de sa poitrine. L'homme s'excusa et lui ébouriffa les cheveux, réceptionnant le petit mot de Melisse. Puis sans plus de mot se leva et enfila ses beaux vêtements, puis quitta la maison, lettre à la main, laissant son après midi libre au gamin qui en profita pour aller retrouver ses amis.





[Ce Matin]

Quand le garçon qui s'était couché seul s'éveilla, il trouva malgré l'heure très matinale, l'homme assis sur la table de chevet, un parchemin entre les doigts. Il le roula rapidement et le noua avec un petit ruban blanc. Ils prirent ensemble le premier repas de la journée, le temps que le soleil monte un peu dans le ciel montagnard.

L'homme lui expliqua que ce petit rouleaux constituera à lui seule sa dernière livraison. Il lui expliqua donc qu'il n'aura plus besoin de ses services, et lui assura qu'il serait le bienvenue quand il le voudra. Il lui prépara aussi un petit sac, glissant dedans des fruits, un fagot saucissons si prisés par le petit vagabond, puis glissa dedans une petite bourse contenant 28 écus.

L'enfant s'attendant à ce que moment arrive tôt ou tard le regarda dans les yeux, mettant son petit balluchon sur son épaule et pris le rouleau pour son dernier transport. Avant de partir, il enlaça la taille de l'homme, puis il s'écarta pour le regarder les yeux humide et murmurer un "merci" que sa gorge nouée avait réduit en un son à peine audible. Certainement seraient ils un jour amenés à se revoir. En attendant, le petit, finalement grandit par la gentillesse et les valeurs de cet homme qui l'avait hissé quelques temps à la hauteur d'un garçon normal, alla en direction de la petite maison y mener à bien sa dernière mission.

Les quelques phrases qu'elle pourrait y lire seront alors la clé qui lui permettra de décrypter le mystère et de révéler l'identité de celui qui la couvrait anonymement de cadeaux, et elle même prendre l'initiative de cette rencontre si l'envie en était présente.






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J'ai faim!
J'ai soif!
Melisse


Les jours se suivaient en se ressemblant, il fallait se lever et aller vaquer aux occupations. Je m'étirais dans mon lit, plissant les yeux en regardant vers la fenêtre. Le soleil se levait plus tôt et déjà quelques rayons me picotaient délicieusement le visage, enfin le printemps allait arriver, la nature se réveiller, que du bonheur.

Je me levais et fit ma toilette, des vêtements propres et j'ouvrai la fenêtre pour y laisser entrer le bon air, je me penchais et devant la porte, un petit paquet. Je ne comprenais rien aux signes sur les cartes déposées, peut-être fallait-il que j'ignore après tout, mais je ne pouvais m'y résoudre, ma curiosité l'emportait, je descendis donc et trouvait une troisième carte posée sur un petit paquet .

Je déballais le linge et découvrit une magnifique dague, un présent de grande valeur à en juger la façon. Mais pourquoi ces cadeaux, pourquoi tant de mystères que je n'arrivais à résoudre, tant de questions que je me posais en regardant la belle dague.
Je remontais dans ma chambre et rangeais l'arme sous un paquet de linges, la troisième carte dans ma besace et redescendis préparer la table.

Abigail et Killian devraient prendre le petit déjeuner seuls ce matin, Louise les rejoindrait dans la matinée, mais ils savaient maintenant se débrouiller, ils grandissaient si vite. J'écrivais un petit mot pour mes petits en leur disant à quel point je les aimais et que nous nous retrouverions dans la journée. Ma cape sur les épaules, je descendais le chemin qui mène au village, perdue dans mes pensées et dans ces énigmes, qui malgré moi, me torturaient.


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Melisse


Après quelques jours à Belley, j'avais hâte de retrouver mes trésors. Le jour n'étais pas levé encore que je remontais le chemin menant à ma maison. Ce séjour chez nos voisins ne m'avait pas apporté les réponses à mes questions, mais après tout, y en avait-il. Je secouais ma tignasse et je souriais en prenant la clé dans la cachette.

Abigail et Killian étaient chez Louise durant mon absence, j'irai les chercher plus tard. Pour l'instant je montais à ma chambre et me débarrassai des vêtements poussiéreux du voyage. Une bonne toilette et j'allais m'allonger sous les couvertures prendre un peu de repos.

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