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[RP] Audience demandée à la Comtesse du Limousin

Apolonie
Quelques mois maintenant qu'ils parcourent les routes côte à côte, depuis Montbrisson ils en auront vu du paysage... Le Languedoc, les joutes en Anjou, l'Auvergne encore, Varennes, puis le Berry... Sur son annulaire, une alliance toute neuve. Sous sa houppelande, un ventre qui s'arrondit, souvenir d'une première nuit partagée avec celui qui n'était pas encore son mari, dans le campement angevin. Sous ses cuisses son fier étalon, souvenir d'une escapade gasconne.

On avait bien essayé de la convaincre de voyager en coche, maintenant qu'elle avait largement dépassé le premier trimestre. L'azur furibond qu'elle avait alors dardé sur les auteurs d'une telle proposition les avait découragé. Et elle trotte fièrement, juchée sur Jean-Eudes, aux côtés d'Alayn et suivie de près par Regort et Zeliane. La promenade en Berry avait été amusante, surtout lorsque Georges leur avait annoncé qu'Alayn était hors la loi pour n'avoir pas versé de dot à sa jeune épouse. Sourire en coin au souvenir.

Au moment de repartir, enfin remis de leurs noces, on leur avait fermement déconseillé de passer par le Limousin. Quand la brunette en avait demandé la raison, on lui avait parlé d'une épidémie de peste qui sévissait un peu partout dans le comté. Un frisson plus tard, elle avait étudié sa carte. Pour rejoindre son frère, pas d'autre route qui n'occasionnerait pas un détour de plusieurs semaines. Hors de question. Et puis elle avait une idée en tête, comme une envie de passer saluer la comtesse.

Celle qui a encore du mal à se considérer comme vicomtesse, et encore plus de mal à accepter sa condition de femme enceinte, avait donc décidé de braver le danger. Quelques mesures sanitaires qu'elle distille à ses compagnons de route : ne toucher personne, se laver les mains régulièrement, s'emmitoufler dans leurs vêtements, et éviter d'aller trop se mêler à la population, préférant les campements à l'écart. En parlant de campement... Il allait falloir apprendre à Zélie à en monter un, en attendant de se trouver un nouvel écuyer.

Le jeune Von Frayner a fini son service. Deux longs mois de punition pour avoir osé plonger le regard dans son décolleté à un bal. Pensée fugace octroyée à un blondinet qui même en faisant la tronche avait il faut bien l'avouer, servi du mieux qu'il pouvait la dame qu'elle était alors. Chlo, le baron pédant, avait accompli sa tâche avec même un soupçon d'amitié. Bon, plus que ça, mais chut, fallait pas l'dire ! Ils refusent de se dire amis. Et me demandez pas pourquoi, j'en sais rien du tout ! Il a pourtant été son témoin au mariage...

Alors qu'ils progressent, les villages changent... Des brasiers à l'extérieur des murailles, tristes mines une fois les enceintes franchies, oui, la maladie progresse... Plissements de nez réguliers de la brunette et elle fait monter les tentes en pleine campagne, refusant d'approcher de trop près les sources de contamination. Et enfin, après quelques jours, se dressent devant eux les murailles de Limoges et les tours du château comtal. Ralentissant l'allure, elle donne congé à Reg' et Zelie, ils ont quartier libre. Puis elle conduit son cheval vers le poste de garde.


Bonjour, j'aimerais obtenir un entretien avec la Comtesse Ewaele, s'il vous plait. Veuillez annoncer Apolonie de Nerra et Alayn de Viverols, auvergnats.

Un moment d'hésitation... Elle ne maîtrise pas encore bien le mariage, et pour éviter de dire une bêtise, s'abstient de donner leurs titres. De toute façon, c'est pour une raison personnelle qu'elle se permet de venir déranger la comtesse, pas la peine de faire étalage d'autre chose. On les fait entrer dans une cour où leurs montures sont récupérées par des palefreniers affairés, et naturellement sa main se glisse dans celle de son époux, comme toujours, alors qu'ils attendent qu'un page vienne les accueillir et les conduise jusqu'au bureau d'Ewaele.
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Alayn
Ce n'est pas vraiment une période adéquate pour parcourir les routes de France, la pluie, la neige, le gel et le dégel rendent les chemins difficiles à arpenter et la progression du petit groupe assez lente. Pour autant le Berry, duché où se sont déroulées les récentes noces du couple auvergnat, se trouve à présent loin derrière. (petit aparté nécessaire à la compréhension de tous : un couple d'auvergnats qui se marie en Berry, il est normal de trouver cela étrange, mais c'est assez simple en fait. La petite brunette, Apolonie de Nerra, possède un fief en Berry, la seigneurie d'Orval, où n'a pas eu lieu la cérémonie, qui s'est déroulée en terres de sa suzeraine, la baronne de Lignières. C'est bon, vous arrivez à suivre ? Je continue donc...)

Alors, Auvergne, Berry, Limousin... j'y suis. Le Limousin, fidèle allié du Bourbonnais-Auvergne, comté voisin très apprécié par le jeune Vicomte d'Ambert, pourquoi ? Aucune idée... c'est comme ça, surement une petite préférence, il y a toujours une préférence. Peut-être aussi est-ce dû à l'époque de son mandat de duc, où il avait reçu le soutien de son homologue, aujourd'hui vicomte de Sainct-Germain lui avait-on dit, il garde un bon souvenir de cet homme, ça doit aider.
Peu avant d'entrer en ce comté, ils avaient appris qu'une épidémie de peste se propageait, mais rien n'avait dissuadé Apolonie de le traverser, et il n'est pas conseillé de contrarier une femme enceinte, surtout lorsque cette dernière a un caractère bien trempé comme l'épouse du vicomte en possède un. Les contacts avec les habitants seraient restreints, les précautions qui s'imposent seraient prises, de toute façon s'ils veulent bien tôt rejoindre le frangin de la belle il faut traverser le Limousin. Dans le cas contraire un détour de plusieurs semaine serait nécessaire et le groupe ne peut se le permettre, pour des raisons diverses qui ne regardent qu'eux. Et puis c'est également l'occasion pour la vicomtesse d'Ambert de rendre visite à la Comtesse Ewaele, une mise au point sur un sujet personnel qu'elle veut établir.

Ainsi donc arrivés devant l'enceinte de la capitale limousine, le couple délaisse leurs suivants pour aller se présenter devant les portes du castel et bien entendu le poste de garde où elle les annonce, demandant audience avec la Comtesse. Très certainement que le but de cette visite lui serait demandé, mais pour l'heure on les fait pénétrer dans la cour principale après que leurs montures soient laissées aux bons soins de palefreniers.
Une habitude, un réflexe, depuis des mois maintenant, les mains du couple auvergnat qui se joignent, comme au premier jour, alors qu'ils patientent et attendent l'arrivée d'un page. Une étrange impression de déjà vu, la même situation qu'en Languedoc, un troisième compagnon en moins. Le jeune Chlodwig Von Frayner avait quitté le groupe en Berry, prenant une route opposée. Alayn se demande si tout va bien pour son ami, le blondinet lui avait touché deux mots de ce qu'il envisageait de faire dans les semaines à venir, il s'inquiète quelque peu, quoi de plus normal lorsqu'on connait le personnage... Dès qu'il aurait un instant il lui faudrait lui écrire pour avoir de ses nouvelles.

Et l'attente qui se poursuit dans le froid hivernal. Un petit regard à son épouse, des émeraudes qui se posent sur son ventre déjà bien rondelet avant que ce ne soit le tour d'une main délicate, et un mot échangé dans un sourire entendu.


Espérons qu'une réponse nous soit donnée rapidement, on n'a pas idée de faire poireauter une femme enceinte dehors, qui plus est par le temps qu'il fait.
Et quelle idée d'avoir tu nos titres mon amour ? Tu apprendras que les portes s'ouvrent bien plus facilement devant les hauts nobles, va savoir pourquoi...


Petit clin d'œil, sourire en coin, et des lèvres qui se rejoignent pour piquer un baiser. Alayn est comme son épouse, il n'aime pas jouer de ses titres, mais à certains moments il faut savoir les mettre en avant, en l'occurrence là c'est un moment où l'évocation de leur noblesse aurait probablement facilité leur entrée, ou du moins l'aurait accélérée.
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Laurre
La Porte-Parole fut avertie d'une visite de gens de noblesse pour la Comtesse Ewaele, aussitôt la vicomtesse de Lautrèc fit donner des ordres afin que soit reçu dignement les visiteurs.
Un homme à la livrée du Limousin vint les accueillir.


- Bien le bonjour, veuillez me suivre, la vicomtesse de Lautrèc va vous recevoir en attendant que soit prévenue notre Comtesse. Permettez que je vous précède.

Le laquais conduisit les deux personnes dans le salon principal où une cheminée irradiait sa chaleur à travers la pièce.
Laurre les y attendait, et d'une manière très aimable leur adressa la parole.


- Bonjorn à vous, et soyez les bienvenues en Limousin, je me nomme Laurre Kamps de Lasteyrie, vicomtesse de Lautrèc, et je suis Porte-Parole du Comté, que puis-je pour vous ?

Se faisant elle adressa un siège à la femme enceinte.

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Apolonie
Plissement de nez entre réprobation et taquinerie. M'enfin, il le fait exprès.

Arrête donc de me considérer comme une handicapée...
J'suis enceinte, pas malade hein ... quoique c'est presque pire... 'Fin c'est pas la question.
Quant aux titres, je t'avoue que je sais pas les placer dans l'ordre...


Un baiser volé pour rattraper la malice qu'il avait mis dans ses derniers mots arrache un sourire à la jeune mariée. L'azur amoureux caresse le profil de son époux, resserrant l'étreinte de leurs mains. L'Indépendante s'étonne à apprécier d'avoir à ses côtés cet homme que son coeur a choisi, plusieurs fois même. Mais depuis de longs mois, elle doit bien s'avouer qu'elle se sentirait démunie sans lui. Passer du statut de jeune femme rebelle et insoumise à celui de femme mariée se fait plutot facilement à vrai dire, d'autant plus qu'il la laisse libre d'être elle-même, et elle ne l'en aime que plus.

Et puis un valet se présente devant eux, rompant la réflexion midinette de l'auvergnate. Une inclinaison de la tête avant d'emboiter le pas du laquais qui les conduit dans le bureau de la porte parole. Léger froncement de sourcil, c'est la comtesse qu'elle est venue voir pourtant... Cependant l'accueil est chaleureux et elle sourit poliment à la jeune femme qui leur fait face.


Bonjour. Je suis Apolonie de Nerra de Viverols, vicomtesse d'Ambert, dame d'Orval et de Varennes sur Allier, et voici mon mari, Alayn.

Regard dubitatif porté dans les émeraudes de son aimé, persuadée qu'elle a encore dit une bêtise... c'que c'était simple quand elle n'était que double dame, avec un seul nom... Long, certes, mais simple... Petit pincement de lèvres perplexe, avant de se tourner de nouveau vers la Porte-Parole.

Ce que vous pouvez pour nous... Je ne sais pas vraiment.
Je venais voir Sa Grandeur Ewaele à vrai dire, pour l'entretenir d'une question qui me tient à coeur...


Un geste qui s'esquisse vers un siège. Un seul. Pour elle. Elle met quelques secondes à faire le lien entre le fait qu'on lui propose un siège et le léger renflement sous sa houppelande. Grommellement qui s'échappe involontairement et une bouffée éphémère de ressentiment. Elle n'aurait pas pensé que ça se voie si vite... Trois, quatre mois ? Plissement de nez, et l'azur qui se plante dans celui de la jeune femme qui voulait surement bien faire. Mais quand on ne connait pas Apolonie, les faux pas sont faciles, et deux choses l'agacent : qu'on l'appelle dame, et qu'on fasse allusion à sa grossesse.

Merci mais je tiens encore debout.
Votre Comtesse a été avertie de notre venue ?

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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Laurre
Laurre voyait qu'elle avait commis un impair, mais ne comprenait pas lequel, le regarde de la Porte-Parole se voulu neutre mais aimable.

- Je suis heureuse de faire vostre connaissance et en effet la Comtesse Ewaele a été prévenue de vostre arrivée et ne devrait plus tarder. En cette période de fin de mandat la Comtesse du Limousin est trés demandée c'est pourquoi je vous accueil.

Lautrèc avança ses mains vers la cheminée et se frotta les mains, avant de poser deux questions.

- Avez-vous fait bonne route ? Puis. Souhaitez-vous une collation et un breuvage chaud ?

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Ewaele
Elle courait la Comtesse, on venait de la prévenir d'une visite pour elle, alors dans les couloirs du Château de Limoges elle accélérait le pas, pour ne pas faire attendre ses visiteurs...

Seul hic a l'histoire elle ne savait pas qui la faisait appelé songeuse, la tête ailleurs, si on lui avait dit elle n'avait pas fait attention, les élections venait de prendre fin, elle attendait les résultats, et un peu angoissé entre ça, la peste, et une infime autre chose, elle n'avait prété l'oreille a des éventuels noms...

Enfin elle était devant la porte, elle défroissa un peu ses braies, elle remonta ses cuissardes c'est on jamais, le visiteur en question pourrait être... Elle chassa cette pensée d'un revers de la main balayant une mèche de sa chevelure rousse, afin de faire abstraction de tout... Ce n'était vraiment pas le moment de penser à cela...

Elle prit la poigné de l'huis, le port de tête haut, le visage souriant, elle entra d'un pas assuré... Elle ne vit pas de suite qui la faisait demander, mais elle reconnu la voix de Laurre qui avait accueilli apparemment comme il se doit les personnes présentes... Elle lança un
"Bonjour", se voulant accueillante, et disponible pour.... Elle n'en croyais pas ses yeux... Elle s'avança... "Et bien que me vaut cette honneur ?"
Alayn
Ah, enfin on vient les faire entrer, voir qui qu'il a dit le laquais ? La vicomtesse de Lautrèc ? M'enfin, ce n'est pas elle que l'auvergnate a demandé à voir... Auraient-ils un problème d'audition les gens du Limousin ? Ou bien est-ce la procédure normale, faire rencontrer la noblesse du comté pour se faire valoir devant des étranger ? Alayn comprend un peu mieux la raison lorsqu'ils entrent finalement dans un salon richement décoré où on les attendait, ça doit être elle la vicomtesse en question, porte-parole de sa fonction fini-t-elle par s'annoncer. Voilà donc pourquoi c'est elle qui les reçoit, c'est à peu près logique en soi. Disons qu'on veut les faire patienter le temps que la Comtesse soit disposée à les recevoir...

Tout naturellement, puisque c'est pour elle qu'ils sont tous les deux là, le vicomte laisse la parole à son épouse, qui cette fois s'essaie à l'étalage de leurs titres, suivi d'un regard en sa direction pour savoir si elle n'a commis aucune erreur. L'étonnement passé à l'évocation du mot "Vicomtesse" qu'il n'a pas l'habitude d'entendre sortir de la bouche de sa femme - ça doit être la première fois qu'elle se nomme elle-même ainsi - il lui adresse un sourire approbateur avant d'ajouter à son tour lorsqu'elle termine sa première phrase.


Alayn de Viverols Nerra, Vicomte d'Ambert, Seigneur d'Orval et de Varennes-sur-Allier, tout à fait...
Le bonjour à vous Vicomtesse. Merci pour vostre accueil chaleureux.


Puisqu'il en étaient à s'échanger les titres... autant en profiter pour en rajouter une couche, tout ceci prononcé avec un léger sourire affiché sur ses lèvres vicomtales. Et une petite révérence comme il aime à en exécuter devant les nobles dames. Il ne courbe l'échine devant peu de monde le vicomte - une fois tous les deux mois pour prêter serment d'allégeance à son duché, et encore, lorsqu'il se rend à la cérémonie -, mais par politesse et peut-être un peu par un petit jeu de séduction - en tout bien tout honneur, il est marié le jeune et beau vicomte maintenant - , il ne se refuse pas à le faire pour une dame.

Et de nouveau s'effacer légèrement afin de laisser Apolonie poursuivre la discussion, jusqu'à ce que leur hôte du moment invite son épouse à s'asseoir, faisant plus ou moins allusion à sa grossesse de par son regard qui se pose discrètement sur son ventre. Et de deux mauvais points d'un coup, deux ! D'un, parce que la brunette n'aime pas, mais alors pas du tout, qu'on la considère comme différente de par sa grossesse, mais ça la vicomtesse de Lautrèc n'est pas censée le savoir, ça joue un peu en sa faveur ; et deux parce que le vicomte lui, devrait rester debout, alors qu'ils chevauchent depuis des jours, ne s'arrêtant que le strict nécessaire - bon, elle n'est pas censée savoir non plus, mais quand même...

Allez savoir si c'est par provocation, ou par soutien envers son épouse, que le vicomte prit place sur le siège précédemment désigné, s'asseyant confortablement en attendant la fin de l'échange. Finalement, c'est certainement plus pour démontrer son mécontentement et souligner la/les faute(s) commise(s) par celle qui était venue les accueillir. Mais cette dernière se rattrape, du moins au gout d'Alayn, leur proposant à manger et à boire, cette fois-ci il ne laisse pas le temps à son épouse de répondre, allant directement à la seconde question.


Volontiers Vicomtesse, je ne serai pas contre une bonne coupe de vin personnellement.

Puis il revient quand même sur la première interrogation de la dame.

La route est difficile en cette saison, et cette épidémie de peste ne nous a guère facilité les choses...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que la porte de la pièce s'ouvre. Tournant le regard vers la dame qui vient d'entrer il suppose alors qu'il s'agit de la comtesse que son épouse a demandé à voir. Il se rend compte qu'il est le seul assis et se lève rapidement pour accueillir comme il se doit l'arrivante.
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Laurre
La vicomtesse voulait faire de son mieux, il faut dire qu'en ces temps troublés, les politesses passaient presque au dernier plan. Voyant que le vicomte s'installa dans le mesme siège que sa femme, Laurre compris le malaise, et s'approcha d'une autre chaise confortable et l'oddrit au vicomte assez taquin.

A la commande de ce dernier, la Porte-Parole fit un geste en direction d'un valet pour servir le voyageur.

La comtesse arriva enfin et Laurre effectua une génuflexion et dit.


- Mes respects Vostre Grandeur ! Le vicomte et la vicomtesse d'Ambert sont ici pour vous rencontrer.

Laurre se redressa et se retira petit à petit.

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Apolonie
L'agacement est comme souvent chez la demoiselle éphémère. La moue se fait rieuse aussi rapidement qu'elle s'était froissée à l'évocation muette de sa grossesse. L'effet des hormones maternelles ? Nenni, juste le caractère d'une minette qui a toujours préféré l'enthousiasme à l'énervement. Et puis l'attitude d'Alayn manque de la faire rire.

Pétillement amusé des pupilles azurées en voyant son jeune époux s'essayer à la révérence avant de prendre place sur le siège qu'on lui avait précédemment proposé. Et bien sur, elle n'en a pas douté une seconde, il ne refuse pas un verre de vin quand la porte-parole lui offre une boisson chaude. Il ne change pas, et elle se place, minois souriant, derrière lui, ses mains posées légèrement sur ses épaules.


J'avoue que je ne refuserais pas non plus une coupe de vin... si cela ne vous ennuie pas.

A peine Lauure a-t-elle le temps d'esquisser un geste vers un serviteur que déjà son aimé se relève. Sourcil qui se hausse, décidément c'est peut-être lui qui attend leur enfant, changeant comme il est. Mais non, un bruit derrière, crispation de réflexe alors qu'elle vérifie d'un effleurement de doigt la présence de ses dagues sur ses cuisses, tout en maudissant le froid qui la force à enfiler cette houppelande qui gêne ses mouvements. Puis, elle se rappelle qu'elle est dans un château comtal, qu'elle est accueillie, et donc qu'elle ne risque rien normalement.

La silhouette arrondie de l'auvergnate se tourne à son tour vers la comtesse. Un sourire éclot sur ses lèvres alors qu'elle remarque la lueur d'étonnement dans les prunelles de la rouquine. Retrouvant la grâce de l'ambassadrice un instant, teintée d'une pointe de souplesse de la sentinelle, elle esquisse une révérence polie. Puis elle rejoint Ewaele, son mari à ses côtés.


Bonjour Votre Grandeur.

Sourire taquin qui permet de réprimer un léger rire. Elle ne connait que peu Ewaele, rencontrée à l'occasion de service rendus de l'une à l'autre par l'intermédiaire soit de Tixlu soit de Marie-Alice, mais elle a deviné ou senti que la jeune comtesse aimait à peu près autant qu'elle les titres et autres fanfreluches. La tenue de la limousine la conforte dans l'idée qu'elles se ressemblent bien plus qu'on n'aurait pu le penser au premier abord. Des braies, Apolonie en porte aussi sous la chaude houppelande, et ses bottes sont en bien pire état que les cuissardes d'Ewaele.

L'honneur est pour nous... Pas trop fatiguée à la fin de votre mandat ?
Je vous présente mon mari, Alayn, auvergnat comme moi.
Quant à ce qui nous amène, c'est une simple question que je souhaitais vous poser...
Nous avions ébauché la question il y a quelques semaines, mais je n'avais pas creusé.
En fait, je voulais savoir si mon nom se trouvait sur les fameuses listes qui circulent dans tous les duchés.
Celle des gens à surveiller, et pire encore, celle distribuée aux armées ducales.


L'azur franc et déterminé se pose dans le regard de sa vis-à-vis. Nulle animosité dans le ton employé, ses propos adoucis même par un sourire cordial. Après tout, elle a déjà posé la question au Coms du Lengadòc et la réponse s'était avérée satisfaisante. Elle ne doute pas que le Limousin mène lui aussi une politique logique et honnête.
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Alayn
« Bonjour Votre Grandeur. »

C'est donc bien la comtesse Ewaele qui vient de faire son entrée, étonnamment elle rappelle à Alayn la manière de se vêtir de son épouse, portant des braies et non une robe comme on pourrait s'attendre venant d'une femme de son rang. Mais cela ne le choque plus depuis qu'il connaît Apolonie et sa façon d'être, au contraire il commence à apprécier cette particularité vestimentaire.
Il remarque l'expression de surprise sur le visage de la régnante lorsqu'elle reconnaît Apolonie. S'attendait-elle à quelqu'un d'autre ? Ne lui avait-on pas rapporté leurs identités ? Après tout ce ne sont pas les affaires du vicomte, il met bien vite de côté ce détail sans importance et qui ne le regarde d'aucune manière, se concentrant sur l'échange et aussi sur la coupe de vin qu'on vient lui apporter, ainsi qu'à son épouse.

Lorsque cette dernière le présente à la comtesse, Alayn se plonge à nouveau dans une révérence tout en maintenant son regard dans celui de la dame, sourire sincère affiché sur son visage, et lance un simple
« Enchanté Comtesse. ». Puis laisse la vicomtesse d'Ambert poursuivre son discours.
Apolonie la directe, hein ? Elle porte bien son surnom la brunette, voilà à peine deux minutes qu'Ewaele les a rejoint que déjà le but de leur visite est balancé après ce qu'on peut appeler des futilités. A quoi bon tourner autour du pot après tout... Et puis la régnante a certainement bien plus important à faire, autant aller droit au but dès le départ.


Bon, voilà, le reste de la discussion ne le concernerai plus vraiment, malgré le fait que la réponse à la question de l'auvergnate l'intéresse un tant soit peu. Ben oui, il est tout de même question de la vie et du bien être de son épouse, sans compter le fait que ça fait un moment qu'ils écument tous deux les routes du royaume de France, que ça risque de continuer, et que si jamais le nom d'Apolonie figure bel et bien sur une de ces listes, lui-même risque fort de faire partie des "dommages collatéraux", tout comme leurs autres compagnons. En soi, cette dernière raison lui importe peu, quitte à mourir autant que ce soit une arme à la main et en défendant celle qu'il aime et son honneur. Mais ils n'en sont pas là, et la réponse qu'exprimera la comtesse sera très certainement négative, le Limousin est un comté respectable et plein de bon sens, n'est-ce-pas ?

Le vicomte porte sa coupe de vin à ses lèvres pour prendre une gorgée de son contenu, appréciant la qualité du vin, et se demandant s'il irai jusqu'à retourner s'asseoir, puis se ravise bien vite. Le jeu avait été plaisant avec la vicomtesse de Lautrèc qu'il espère ne pas avoir blessé de par son geste – il lui adresse d'ailleurs un regard sincère pour la saluer alors qu'elle se retire -, mais là ce n'est plus la peine, et il ne désire point mettre son épouse en porte-à-faux pour la discussion. Il attendra qu'on lui propose cette fois.

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Ewaele
Elle les salua comme il se devait Vicomtesse, Vicomte… Puis elle écouta les propos de la jeune femme avec un sourire naissant sur les lèvres, décidément elle lui ressemblait… Toujours droit au but…

Elle s’attendait a sa visite car elle lui avait annoncé mais elle ne s’attendait pas a ce soit elle qui soit là, et oui découvrir qu’à la place d’un homme charmant c’était un couple et qu’elle couple… Et elle ne dirait rien des questions posées qui laissa le fin sourire s’étirer un peu plus sur les lèvres Comtales… Sans parler de la jolie forme arrondie du ventre de la jeune femme… Tout un ensemble de choses qui faisait que la Comtesse puisse être surprise…


Fatiguée, non, j’espère pouvoir continuer le travail commencé et tant nécessaire pour le Limousin, même si tout le monde ne le comprend pas…

Elle essayait de gagner du temps, mais du temps pour quoi faire, la réponse qu’elle allait fournir de toute façon n’avait rien de particulièrement négative ou de désagréable a entendre… Peut être faire durer le plaisir alors… Son œil devint brillant…

Mais dite moi et vous votre voyage c’est bien passé ? Et je vois que vous attendez un heureux évènement… Sourire en coin, la Comtesse commençait à reprendre ses marques et jouer de la situation… Elle regarda ses invités avec leur verre à la main… Puis se dirigea vers une carafe afin de s’en servir un… Le temps s’écoulait doucement et Ewa intérieurement s’amusait de tout cela. La cheminée réchauffait la pièce et le bois doucement craquait dans l’âtre…

Mais je dois vous sembler bien impolie de ne point répondre a vos interrogations, elle se tourna portant le vin a ses lèvres… A votre bonheur… Elle bu une petite gorgée… Mais installez vous confortablement je vous en prie, et en disant ces mots elle prit place dans un petit fauteuil afin de faire face à la Vicomtesse et au Vicomte…

Elle croisa ses jambes et posa ses mains dessus… Donc vous me demandiez… Une liste qui circule… Hum… Il y en a tellement avec des noms qu’on ne soupçonnerait même pas… Mais j’ai prit a parti de ne point en faire en Limousin, bien sûr nous en avons entre nos mains… Mais je n’ai jamais voulut en faire a proprement parlé, peut être qu’un jour ça viendra avec des prises de mairies ou du château… Mais nous n’avons pas de réel ennemi… Et puis cela nous a joué bien des tours… Des personnes tout a fait honnêtes ce sont retrouvés accusées a tort alors qu’elles n’avaient rien fait… Donc ces dites listes sont entre les mains de gens responsables qui savent qu’il faut être vigilant avec et ne pas tenir compte de toutes les informations… Après vous dire moi personnellement si vous y êtes, je ne saurais trop le faire sans aller fouiner dans les dits parchemins… Mais vous n’avez rien à craindre en nos terres, le Limousin n’a rien contre vous…

Ses émeraudes fixèrent la jeune femme, peut être que la réponse ne lui conviendrait pas, mais elle n’avait rien a caché, c’était ainsi, les choses évoluaient, brigand un jour, ne voulais pas dire brigand toujours…
Apolonie
La Comtesse se présente, égale au souvenir qu'Apolonie gardait d'elle, malgré leurs rencontres furtives. Des émeraudes brillantes soulignées par de légères cernes, mais qui gardent leur lueur taquine. Elle joue, Ewaele, et la brunette laisse faire, un léger sourire parant ses lèvres d'une teinte mutine. Un verre rempli, une discussion badine...

L'azur suit la silhouette comtale, détaillant les gestes, s'amusant des secondes qui s'égrènent avant qu'elle ne se décide enfin à répondre à la question posée, celle qui aura motivé l'entretien. L'oreille se tend, une gorgée du breuvage à laisser couler dans sa gorge, réchauffant un peu la demoiselle. Non, plutot une pique sur sa grossesse. Plissement de nez réprobateur et un tirage de langue réprimé de justesse. Apolonie marmonne...
Heureux, heureux, dépend pour qui hein... Moue dépitée...

Ewaele s'assied, et l'auvergnate sourit de voir son mari pressé d'en faire autant. Léger soupir taquin qu'elle consent à prendre place afin de permettre à son époux de faire de même. Et puis écoute attentivement... Attrapant ça et là des mots, en relevant d'autres. Si le sourire pare toujours ses lèvres nouvellement vicomtales, un léger froncement de sourcil marque son interrogation.


En gros... vous me dites que vous ne savez pas si je suis dessus.

Malgré tout l'enrobage, c'est ce que retient la diplomate du discours de sa vis-à-vis. Elle en a décortiqué, des palabres, la brunette, et elle sait aussi comprendre l'essentiel. L'azur se pose interrogateur dans les yeux verts d'Ewaele tandis qu'elle presse dans sa main celle d'Alayn.

En fait, dans l'absolu, puisque je n'ai jamais été condamnée dans aucun procès, que mes faits en Gascogne ont été graciés et pardonnés publiquement par le Duc gascon, que je suis auvergnate et conseillère diplomatique, que j'ai subi une enquête de la Hérauderie qui a conclu que je pouvais être anoblie et donc correspondre au vivre noblement, je ne devrais pas me trouver sur vos listes.
Mais malgré cela, vous ne pouvez pas me le garantir. Est-ce bien cela ?


Petit sourire en coin de la jeune vicomtesse qui en profite pour grapiller une nouvelle gorgée de vin, reposant ensuite son poignet sur le renflement de son ventre.
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Co-fondatrice avec Amberle du fan club de Constant Corteis.
Ewaele
Ewaële sourit innocemment en entendant la jeune femme lui dire qu’elle ne connaissait pas sa présence sur les dites listes… Elle tortilla du nez pour lui faire comprendre que c’était effectivement ses paroles mais y mettait une certaine retenue…

Puis regarda ses lèvres qui se mirent à bouger a nouveau… Sa tête faisait non au fur et à mesure qu’elle entendait la Vicomtesse parler, puis c’est un sourire un poil ironique qui s’inscrivit sur les lèvres de la Comtesse…

Elle prit le « vos listes » à la dérision voulant jouer encore un peu…
Je crois avoir été claire pourtant, aucune liste n’est établit en Limousin… Donc vous ne faites pas partie de NOS listes, et elle insista un peu, ses yeux amusés toujours à scruter le visage de son vis-à-vis. Puis elle porta à nouveau le vin à sa bouche, elle se retient de faire comme en taverne et de boire cul sec, un peu de tenue, se dit-elle… Puis déposant le pied du verre sur ses genoux, elle fit passer sa langue sur sa lèvre inférieure… Mais je ne vois pas ou est le souci en fait, si vous n’avez rien à vous reproché, pourquoi avoir peur de ces dites listes, vous ne devriez même pas vous en souciez… Car oui j’ai bien compris que vous parliez de documents relatif a tout le royaume, mais si cela peut vous apaiser je peux vous apporter mon soutien afin de faire retirer votre nom si il s’y trouve… Toutefois, il me semblerait évident au vu de ce que vous venez de me dire… blabla… Enquête à la hérauderie, faits graciés…blabla, que les personnes à l’origine de ses vélins fassent leur travail et les mettent à jour non ?

Je vais redire ce que je viens de vous stipuler, ici en Limousin vous êtes comme moi, une personne fiable, leva les yeux au ciel, en pensant que certaines personnes éclateraient de rire en entendant ces paroles, mais les vils propos a son sujet ne la préoccupait guère surtout quand ils provenaient d’antagonistes… Je vous apprécie pour ce que vous êtes, mais il y a une chose qui est sure c’est que si votre noms circule effectivement comme étant impopulaire, il serait sage d’y faire remédier et ça le plus rapidement possible… Puis elle se leva pour se diriger vers la jeune femme se baisant au niveau de son oreille… Elle réfléchit un instant et lâcha dans un souffle… « Oui, vous êtes annoté sur les dits parchemins… » Elle redressa le buste dans un soupir, puis tournant le dos a ses invités se dirigea vers la fenêtre, regard perdu dans le vide, ne voyant même pas les parterres des jardins comtaux…
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