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[RP] Le pacte des Cinq, à sang pour sang.

Maeve.
[Sur la route !]

Elle a replié la tente qu’elle occupe depuis trois jours avec Karyl. L’heure du départ a enfin sonné, les derniers retardataires sont arrivés. Cassian, pour changer, et ‘Cianne qui enfin a rejoint le groupe. A peine le temps de se croiser en taverne avant d’intégrer la petite caravane qui s’est créée autour de la jeune Alterac.
Quand elle avait évoqué le voyage qu’elle devait faire en Lorraine, afin d’aller récupérer ses dernières affaires et ses derniers souvenirs de sa vie à Vaudémont, elle avait d’abord pensé s’y rendre avec Gaspard, Cassian, Alycianne et Karyl… Mais Karine, alors présente dans l’auberge sémuroise, s’était immédiatement proposée pour escorter les gamins sur les routes impériales. Si Marie avait d’abord eu quelques réticences à laisser partir ses enfants avec une Blonde aux mœurs particulières, elle s’était rangée à l’avis de la voyageuse assez rapidement.

Seul Burrich continuait à grogner, mais Maeve supposait que c’était surtout du à l’éloignement forcé d’une autre blonde, à la gueule d’ange ravagée par une balafre. Et puis le Brun aimait bien taquiner les adolescents, sur quelques sujets sensibles…
Tout s’était précipité après l’ « accident »… ce coup de dague portée par la Flamme à un zokoiste. Karine avait alors décrété que Karyl et Maeve devaient prendre l’air. Dans la précipitation, ils avaient donc pris la route pour Dijon où ils avaient patiemment attendu le reste de la clique, toujours plus nombreuse. Au final, ils sont nombreux à prendre la route ce soir.

Hétéroclite caravane qui se met en branle… Karyl et Maeve sont bien sur juchés respectivement sur Pétronille et Fernand, leurs montures de presque chevaliers. Gaspard lui a obtenu le droit de conduire la charrette remplie de la Blonde, au grand désespoir de Burrich. Cassian et ‘Cianne suivent derrière, avec la bretonne qui tient la seconde carriole. Quelques visages encore inconnus, qui s’appréhendent curieusement, mais sans titiller plus que ça la curiosité pourtant maladive des gamins, trop occupés à se retrouver et s’organiser.
C’est qu’ils ont un projet, quelque chose d’important à faire pendant ce trajet vers la Lorraine. Une idée qui a germé dans une conversation entre Cassian et Maeve, approfondie par Snell, et rapidement partagée par Gaspard. Etaient venus compléter le trio Alycianne, la comme sœur de Cass’, et Karyl, petit frère de l’Alterac. A eux cinq, un groupe soudé, des enfants débrouillards, des adolescents responsables.

Mais la rouquine, l’aînée du groupe, est un peu perturbée. Cette dague sur sa cuisse lui rappelle souvent son geste d’il y a quelques jours. A Karyl, elle évite de trop raconter, Gaspard est un peu occupé, préoccupé, ces derniers temps, par le message qu’elle lui a transmis, un message d’Eikorc, cet oncle mercenaire si particulier. C’est finalement à Cassian qu’elle finit par confier ce qu’elle a ressenti sur le coup. De toute façon, elle sait qu’ils en parleront tous, un jour, comme ils se confient le reste.
D’ailleurs, il serait temps de se rassembler… Deux tentes, un feu de camp. Le Club des Cinq va tenir sa première réunion, il est l’heure de planifier leur lien de sang. A quelques pas, les adultes qui lorgnent d’un œil torve le regroupement des mômes. Maeve claque un clin d’œil à la Blonde, avant de se tourner vers les siens.


Tout le monde a bien compris ?
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Au revoir, Fab.
Alycianne
Soulagée. Alycianne est soulagée.
Le retour à Sémur fut plus dur qu'elle ne l'avait escompté.
Lorsqu'elle en était loin, depuis qu'elle avait quitté il y a des semaines de cela sa nouvelle famille pour l'Anjou, elle n'avait cessé de subir les lourds reproches et accusations à l'encontre de son père adoptif. Elles les avaient d'abord réfutées. Puis avait fini par se taire, les laisser couler sur elle. Se faire imperturbable lorsqu'on parle de tuer le Balbuzard. Ne plus penser lorsqu'on parle de la tuer, elle. Et refouler ses larmes, parce que l'on doit être forte, parce que l'on est une future chevalier, parce qu'elle est seule contre tous. Et elle a tenu, la gamine, même une dague pointée sur la joue, elle n'a faiblit, tandis que dans son cœur, la place du Balbuzard ne prenait qu'une place plus importante, à chaque fois qu'on affirmait sa prochaine mort, sa haine pour lui, ou ces horreurs qu'il aurait commises.

Lorsqu'a éclaté la Dispute, la chose à faire est devenue une évidence : rentrer. Et déjà heureuse à l'idée de revoir Cassian, Maeve, Karyl, dame Marie, Gaspard, Maelle... Tous ceux qu'elle avait délaissé si longtemps elle pensait qu'au moins, là-bas, l'on ne lui reprocherait rien. Et Mathias, l'as-tu oublié, Mathias ? Une pierre au contact brûlant le lui rappelle. Fallait-il qu'un borgne haineux y ajoute son grain de sel ? La fillette, fatiguée, ne pensait pas que cette fois l'on s'attaquerait à son ami, en plus de son père. Est-ce un crime que d'aimer ? Aurait-elle menti, ce jour là, en disant à Maleus qu'il irait en Touraine, alors qu'il allait effectivement en Touraine mais en passant par Guéret ? Par Aristote, qu'on la lâche, un peu ! Et Alycianne le défend, le Mathias, son Mathias. Alors qu'il n'est plus son ami, qu'il a commis une faute irréparable -lui redonner un caillou, enfin !- et qu'il a osé être amoureux d'elle -Cassian dit que personne il a le droit d'être son amoureux- la gamine tente vainement de défendre le "nul". Difficile, soit dit en passant. Sous la pression d'un seul oeil, d'une fatigue écrasante, de souvenirs encore trop présents, elle craque. Mais si elle a effectivement bien pleuré, ça n'est pas une pleurnicheuse, hein !

Quitter Sémur fut donc une joyeuse étape. Elle a même réussi à avoir le consentement de Cassian pour emmener sa petite ânesse brune avec elle. Bourrique qui avance aux côtés de la carriole, en transportant quelques affaires histoire qu'elle serve à quelque chose. Alycianne a ainsi de quoi s'occuper, puisqu'elle est trop petite pour être écuyère, elle peut au moins annoncer fièrement, de temps en temps "Moi j'ai le travail qui m'attend, je dois aller m'occuper de Mabourik !". Amis autour d'elle qui apprécient même son papa, pas forcément le Mathias mais qui, après tout, ne le connaissent pas.
Légère Alycianne au sourire facile.

Et, ce soir, après sa petite séance de "travail" avec la bourrique, qui consiste peu à la soigner et beaucoup à lui raconter de tout et de n'importe quoi à l'oreille, elle rejoint le petit groupe d'amis soudain bien sérieux. Yeux qui font le tour des présents. Maeve qui après grandes contorsions cérébrales sera malgré son air bien plus mature qu'auparavant toujours tutoyée par la fillette. Karyl qui suit cette première comme son ombre. Gaspard, moins bien connu par Alycianne mais avec qui elle s'entend de mieux en mieux. Et Cassian, son comme frère sur-protecteur.
Sourire qui nait sur les lèvres de la fillette.

Tu as bien compris Alycianne ? Très naïf de croire qu'une gamine de six ans peut saisir l'entière signification de cette "pactisation". La gamine en question est un peu spéciale, dirons-nous, et si elle ne comprend pas à quoi elle s'engage, elle ne trahira pas ce serment. Car ce n'est pas une menteuse, voilà tout.
Elle opine donc du chef, sans -pour une fois- vouloir rajouter une petite phrase très chevalerique de sa composition.

Et puis attend la suite, car elle n'est que la plus jeune, et que c'est si bon de se laisser guider, se laisser à d'autres de confiance. Attraper la main, et se faire tirer. Comme Maman faisait.
Gaspard.
Voila deja quelques temps que le pacte était planifié, ils savaient tous ce que cela impliquait. Une fidélité sans faille et surtout sur le long terme. Voila un groupe de jeunes qui malgré le peu de printemps qui les sépare de l'enfance sont prêts a s'engager, a se lier et a s'offrir un dévouement sans faille malgré les épreuves futures dont ils ne savent pourtant rien. On pourrait certes y voir une promesse juvénile comme celle de s'écrire et de ne pas s'oublier malgré les lieux et l'éloignement mais il s'agit de bien plus que cela. Ils s'apprêtent tous les cinq a mêler leur sang et a graver tant dans leur chair que dans leurs âmes un serment que rien ne saurait brisé. Oh bien sur ils seraient séparés, peut être durant de longues périodes, mais si l'un des cinq a besoin d'aide il saura que le groupe se reformera au plus vite pour affronter... pour affronter quoi? ma foi... ce qui se présentera.

Aucun ne sait vraiment a quoi il s'engage mais tous savent que même si ils doivent risquer leurs vies, ils le feront. Il existe fort peu de pacte aussi fort que celui qui sera prononcé entre ces personnes si différentes. Maeve, la flamme de Gaspard, elle porte ce surnom depuis un moment mais il a un sens bien particulier pour Gaspard. Maeve et sa lumière font ressortir les meilleurs cotés du vicomte, laissant dans l'ombre ses démons et ses failles qui peu a peu s'evaporent devant le feu ardent qu'elle représente pour lui. Cassian... Le jeune etalon fou, comme son père, comme il sera toujours. Il sait qu'il peut deja compter sur lui et que dans les situations plus ou moins delicates il a toujours été la pour lui. Meme si il ne lui a jamais dit il le considère comme son meilleur ami, le frère qu'il n'a jamais eu, son confident. Il est bien peu de chose que le chienvalier, le Canard d'Aquitaine, ignore du jeune Brun et cette confiance sera renforcée encore par l'échange solennel de leur sang. Puis Karyl, la presque ombre de Maeve qu'il a appris à aimer. Ce jeune au destin si étrange, au chemin si tortueux mais qui apporte au groupe une joie de vivre que peu de personnes savent insuffler. Mais qui devra quand même un jour arrêter de dormir avec Maeve... faut pas déconner hein... Enfin Cianne, loin de lui depuis si longtemps mais pourtant si proche. Rares sont les jours où Gaspard n'a pas une pensé pour elle et son retour réveille en lui autant de joie que d'espoir; les êtres chers nous reviennent toujours et c'est la une leçon que tous devront garder a l'esprit dans les années qui vont suivre.

Puis le jeune Nerra... Que dire de lui sinon qu'il est tel qu'il est. Impulsif et réfléchi, un Nerra certes mais futur chevalier, un calme mais nerveux. Seul trait de caractère qui ne varie pas... sa fidélité. Et c'est bien sur ca qu'on lui demande aujourd'hui de s'engager. Pour lui l'avenir ne peut être que clair et lumineux pour le groupe; comment pourrait il en être autrement? Cinq ils sont et cinq ils demeureront a jamais. Il a peu de certitude mais de cela il est sur.
C'est le coeur plein d'amour, de fierté et d'assurance que Gaspard regarde Maeve. Plus rien ne compte, le monde s'est arrété de tourner en cet instant fatidique et il ne reste en cette heure tardive qu'un groupe, tout le reste étant exclu.

J'ai compris et je suis prêt.
Karyl
[Dijon le jour du départ]

Près d’une semaine avait passé depuis les évènements de Sémur. Une semaine où karyl avait peu à peu reprit vie aux côtés de Maeve. « Si tu vas bien, je vais bien… » lui avait-elle confié ce soir là et le gamin voulait tant y croire qu’il avait décidé de ne plus montrer la moindre tristesse, il devait aller bien, pour elle. Et puis, il n’était pas du genre à parler sentiments, il préférait garder pour lui ses doutes et ses faiblesses. Ainsi, même si ses cauchemars nocturnes le trahissaient encore, en journée, karyl redevenait ce petit gamin bavard et rêveur que tous connaissaient. Il était un homme après tout et les hommes ne parlent pas de ce que blesse, ils sont fort !

Fort, voilà ce que voulait être Karyl. Et puisqu’il ne pouvait pas retrouver Félina tout de suite, c’est en rendant son sourire à sa grande sœur qu’il tentait de se le prouver. Il se remit ainsi à sourire, à rire et son naturel ne tarda pas à revenir. Des histoires il en voulu plus encore et il n’oublia pas de rappeler à Karine qu’elle leur devait un cours sur le maniement d’une hache. La vie, leurs vies devaient reprendre un cours normal. L’arrivée des retardataires ne fit que renforcer cette conviction. Alycianne, armée d’un un pot de confiture et Cassian… fidèle à lui-même apportèrent un petit brun d’insouciance dont Karyl avait cruellement besoin. Mais malgré cela, le mioche continuait de s’inquiéter pour Maeve, elle lui semblait si… adulte pour seulement 14 ans et il était bien impuissant face à ce constat.

Aussi, une idée saugrenue vînt germer dans son esprit alors qu’il observait Alycianne nourrir, non gaver, Mabourik de carottes fraichement récoltées. Et c’est en fin d’après-midi, profitant de l’agitation générale due au départ imminent que Karyl s’éclipsa échappant ainsi à toute surveillance. Il s’éloigna alors du campement jusqu’à s’enfoncer légèrement dans une petite clairière non loin des portes de Dijon. Là, fourrant sa main dans sa poche, il en retira une confiserie qu’il posa au sol bien en évidence puis alla se cacher attendant que sa cible ne se montre, persuadé d’un succès rapide. Tout le monde sait que personne ne peut résister aux bonbons !



[Plus tard, bien plus tard]

« Bon tu vas venir ou pas, moi faut que je pars ce soir alors arrête de trainer. Tu me ralentis et on va se faire gronder… moi je dirai c’est ta faute hein, tant pis pour toi ! »


Ce n’est que bien plus tard, à l’entrée du marché de Dijon qu’on pu retrouver la trace de Karyl. Mais que faisait-il ? A y regarder de plus près, le petit blond semblait tirer quelque chose derrière lui. Une petite chose qui ne semblait pas partager son avis sur l’idée de retourner au plus vite au campement. Agacé, l’enfant usait pourtant de différents stratagèmes : la menace tout d’abord et puis… la tentation : « Si tu me suis, je te promets je te donne des bonnes carottes. Mabourik elle va partager avec toi mais faudra pas trop dire à Alycianne hein ! » Mais rien à faire, son acolyte refusait de bouger faisant maugréer Karyl d’autant plus. En désespoir de cause, l’enfant tira sur la ficelle qu’il tenait dans la main manquant de peu d’étrangler le petit lapin qui le suivait.

Karyl s’était en effet dit qu’un petit lapin serait un cadeau qui rendrait son sourire à Maeve. Hélas, il s’était aperçu d’une part que les lapins n’aimaient ni les gâteaux aux amandes, ni les bonbons et d’autre part qu’ils courraient bien trop vite pour lui. Il avait alors décidé de se fournir de façon bien moins fatigante, maeve n’y verrait aucune différence et pour sure que Cassian serait jaloux de ses talents "d’attrapeur" de lapin sauvage. En effet, Karyl comptait bien se garder de révéler la véritable provenance du lapin… il venait de la forêt point.


« Aller, viens ! Je ai pas que ça à faire non plus hein »

Mais pour l’heure, d'autres préoccupations occupaient le gosse, le lapin avait visiblement d’autres projets que les siens à son grand désespoir. Les autres allaient finir par partir sans lui si cela continuait! Grommelant de plus belle, le petit blond finit par prendre le lapin dans ses bras et se mit à courir vers le campement.
Arrivant enfin après une course effrénée, Karyl se rendit compte que le campement était totalement replié ce qui le fit sourire, il venait d’échapper à une sacrée corvée et puis, Maeve avait, de toute façon, surement prit beaucoup de plaisir à le faire et n’avait pas eu besoin de lui. Chassant ainsi tout éventuel remord le petit bonhomme se faufila jusqu’aux charrettes et cacha son lapin dans une des fontes de Pétronnille accompagné de quelques carottes préalablement fauchées à la petite brune. Chose faite, il n’avait plus qu’à trouver les autres et attendre le départ.


[Le lendemain soir en rase campagne]

Le môme avait du user de bons nombres de stratagèmes tout au long de la journée pour que personne ne découvre le lapin qu’il voulait offrir à son ainée après le pacte. Moultes cachettes et autant de remontrances envers le lapin avaient était testées jusqu’à ce que le mioche ne décide finalement d’attacher l'animal avec les vivres de la troupe. S’il mangeait au moins il ne penserait pas à filer ! Fier de sa brillante idée, Karyl fila finalement rejoindre Maeve et les autres autour du feu de camps… Il avait lui aussi bien comprit les enjeux de cette soirée, tout pouvait commencer.
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Un simple gamin des rues.
Cassian_darlezac
Malgré les imprévus ils avaient enfin pu partir. Les jours passés seul avec son père sur Autun avaient été d’un ennuie mortel. Il l’avait cependant fait pour son Papa, autant pour l’aider à devenir Duc que pour passer un peu plus de temps à ses côtés. Et ils avaient traîné plus longtemps que prévu, au lieu des deux jours envisagés une semaine s’était écoulée. Une semaine au cours de laquelle il avait passé son temps en taverne à énumérer les innombrables qualités paternelles. Puis il était enfin rentré à Sémur pour s’y voir largement récompensé par le retour d’Alycianne. Dès lors l’intrépide avait été aux petits soins pour sa presque sœur, la couvant plus que de raison.

Depuis ce fameux soir où il avait entreprit de lui écrire en compagnie de Maeve et Gaspard, l’inquiétude n’avait pas cessé de croître. La jalousie également, envers ce Mathias dont Trella lui avait parlé et qu’il avait aussitôt surnommé le bébé pervers. A la culpabilité de ne pas être là pour la protéger, c’était mêlé la frustration à l’idée qu’un autre décide de le faire à sa place en s’auto proclamant en plus son amoureux. Comment ce sale nabot pouvait-il imaginer qu’Alycianne puisse avoir besoin d’un amoureux ? Il était là et Papa aussi, c’était amplement suffisant. Eux seul était capable de l’aimer à sa juste valeur, personne d’autre. Et ça l’intrépide n’était pas près d’en démordre avant que les pleurs la petite ne calme ses ardeurs. La rassurer, la réconforter, la protéger, s’assurer qu’elle allait mieux avant de reprendre la route pour Dijon, tel était son rôle pour l’instant. Mathias il s’en occuperait plus tard quand ils l’auraient retrouvé puisqu’il avait promis à Alycianne qu’ils iraient le chercher.

C’est deux jours plus tard, accompagné de Griotte et de Fraxie, qu’ils avaient enfin migré sur Dijon retrouvé leurs amis. Et le voyage avait pu commencer. Entre chamailleries et rires il avait aussitôt tenté de faire oublier à Karyl la mésaventure qu’il avait avec Maeve, tout en prêtant une oreille attentive à l’autre. Et le voyage avait pu commencé, apportant son lot de surprises, comme cette proposition que lui avait fait Karine la veille. Celle de les accompagner elle et Burrich, de lui faire visiter tout en poursuivant son apprentissage des armes commencé aux côtés de Marie. Il avait accepté sans l’ombre d’une hésitation. Une fois le pacte scellé il serait à jamais lié aux autres. Il devait apprendre et vite s’il voulait se montrer apte à les protéger tous.

Son regard passa alors de l’un à l’autre, se révélant protecteur à l’égard d’Alycianne, encourageant envers Karyl, un brin malicieux à l’égard de Gaspard pour finalement se tinter de sérieux quand il croisa celui de Maeve. Nul besoin de répondre bien sûr qu’il avait compris, ils en avaient assez parlé tout deux pour qu’elle le sache. Posant une nouvelle son regard sur Alycianne il lui adressa un sourire avant de se tourner à nouveau vers Maeve.


« Je pense que oui. On a tous bien saisi. »
Maeve.
Soit qu'ils opinent du chef soit qu'ils prononcent les mots fatidiques, mais les quatre autres autour d'elle semblent être prêts à passer le cap. Son regard s'attarde particulièrement sur Karyl et Alycianne... Ce sont les plus jeunes. Si Maeve a beaucoup parlé avec Cass et Gaspard du Pacte, puisqu'après c'est en compagnie du premier qu'elle en avait eu l'idée et que sa paume droite porte encore les traces d'une autre promesse avec le second, elle veut être sûre que les cadets auront eux aussi intégré le serment qu'ils s'apprêtent à sceller de leur sang.

Bien... Parce qu'il n'y a rien de plus fort qu'un Pacte de sang... la promesse que nous allons nous faire jamais ne devra être brisée ou déçue.

Les saphirs effleurent chacun des minois qui l'entourent, s'attardant dans le regard de Gaspard, puis continuant leur chemin.

Ce Pacte nous lie, à jamais, jusqu'à la mort. Que l'un d'entre nous se retrouve en danger, soumis à des difficultés, et alors les autres devront tout mettre en oeuvre pour l'aider. Le sang nous liera, sans possibilité de renonciation. Qu'un l'en d'entre nous trahisse la parole, alors seule la mort pourra réparer l'affront de celui qui aura déjà perdu son honneur.

Un souffle, une brise... La bulle solennelle entoure les Cinq, le silence pour bien que les paroles de la Flamme pénètre les esprits. Elle y est prête... les autres pensent l'être également. Les sourires se sont fanés, ne reste que la détermination sans faille, et la loyauté qui les unit, maintenant, et pour le reste de leur vie.
D'une sa main droite, Maeve tire la dague mortifère du lien qui la retient sur sa cuisse. Malgré le foyer qui s'embrase, l'Alterac laisse couler un frisson sur son échine. Sans ciller, elle tend sa paume gauche au dessus des flammes, et d'un geste sûr qui n'a rien de théâtral, elle entaille sans même grimacer la peau, filet carmin qui s'en va grésiller pour partie sur les braises, qui s'accumule pour l'autre part au creux de sa paume mutilée.


Par mon sang, je promets d'être toujours là pour toi, Cassian d'Arlezac de Saint Robert, pour toi Alycianne sa comme soeur, pour toi Karyl, mon frère, pour toi Gaspard de Nerra. Seule la mort pourra me dédire de mon serment. Pour les Cinq.

Et de tendre la dague à sa voisine de droite, la seule autre membre féminine du petit groupe. Une fois toutes les mains entamées par la lame, alors le sang de chacun sera mêlé, alors le feu aura crépité de leurs sèves de vie mélangées, ils seront liés, de Cinq paumes ouvertes à toutes les promesses, serrées les unes contre les autres.

A ton tour.
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Au revoir, Fab.
Alycianne
"Il n'y a rien de plus fort qu'un Pacte de sang". Pourquoi faut-il que cette phrase trottine dans la caboche de la gamine ? Rien de plus fort. Nous serons les meilleurs. Et voilà qu'elle repasse en boucle, la phrase, incruste ses mots, les fait s'agiter devant ses yeux. Il ni a rien de plus for qu'un paqute de sans. Enfin, la gamine la voit comme ça. Aussi comme une petite danseuse avec ses jupons, qui tourne, tourne, tourne... Et ses jupes volent autour d'elle, sur le refrain régulier de la chansonnette, et tout se répète. Il n'y a rien de plus fort qu'un Pacte de Sang.
C'est donc que le Pacte passe avant tout. Tout tout ? D'un coup d'oeil, elle fait le tour de ceux qui sont là, de ceux avec qui elle s'apprête de se lier. Oui, elle est contente que ce soient eux qui passent avant tout. Tout, sauf Maman, bien sûr. Maman est spéciale, et Maman, de toute façon, dit de tenir les promesses, donc Maman ne gêne pas.

Redoutant légèrement ce moment, elle regarde bien sérieuse Maeve s'entailler la main. Mais cela ne semble pas faire mal du tout ! Elle admire la phrase très chevalerique -elle trouve qu'elle pense- de la rouquine, se demande si elle sera capable de faire aussi bien. Décide donc de copier un peu son amie, avant de se rappeler, un peu tard, qu'elle ne s'en souvient déjà plus dans le détail.
Et elle attrape donc fermement la dague, tend sa menotte gauche, et s'arrête là un instant, réalisant tout à coup que l'effet sera beaucoup moins spectaculaire puisqu'elle n'est pas autant rapprochée des flammes que Maeve. Trêve d'âneries, Alycianne ! C'est du sérieux, là ! Et sourcils froncés, elle appuie la lame sur sa paume, jusqu'à voir de son sang qui commence à couler. L'arme est aussitôt écartée, et la douleur se fait sentir, pinçant la peau. La fillette regarde un instant ce rouge, rouge sang qui tombe en gouttes, avant de relever un minois grimaçant. Ouille.


- Je fais la promesse de sang d'être toujours là pour vous. Je te jure à toi, Cassian d'Alerz... -zut, ce n'est pas ça, je sais pas dire le nom, je sais pas !- Cassian de Légende mon comme frère, à toi Karyl -rajouter un truc, rajouter quelque chose !- mon ami, à toi Gaspard de Nerra, et aussi à toi, Maeve Alterac.
Seulement la mort pourra me dire que le Pacte il ne m'oblige plus à rien. Même si je crois que je pense que même quand je suis morte je serai avec Aristote pour vous protéger.
Pour nous, les Cinq.


Et sur ces derniers mots, la fillette tend la dague à Gaspard.

- A ton tour.
Gaspard.
Écarlate promesse et ambiance quasi mystique qui inonde le petit groupe réuni autour du feu. Un serment fait dans l'ombre, par le sang, le fer et le feu ils se lient. Gaspard se saisit de la dague en faisant mine de ne pas remarquer la grimace naissante sur le visage de Cianne. Malgré son jeune age elle a eu le courage d'entailler ses chaires sans ciller ou presque. Le jeune brun savait que Maeve ne laissera aucune trace de douleur pointer sur son joli minois, ayant deja fait l'expérience avec elle; leurs mains droites en portant encore la marque; pour toujours et a jamais, l'inscription sur la dague de Gaspard avait reçu le sang de la rouquine et du jeune Nerra quelques jours plus tôt. La main droite marquée, ce fut donc dans la gauche que Gaspard presenta la lame de la dague dont le fil brillait d'une légère teinte carminée.

Tenant fermement la poignée de l'arme il en fit courir la lame a l'intérieur de sa paume jusqu'à sentir sa peau se séparer pour laisser échapper un mince filet de sang qui ne tarda toutefois pas a remplir sa paume et a s'enfuir par les jointure de ses doigts pour retomber enfin sur l'herbe devant lui. Le geste avait été franc, tout comme les certitudes de Gaspard quant a l'importance du serment. Sans montrer le moindre signe de gène ou de douleur il tendit sa main afin que tous puissent voir sa main désormais rougit


Ce soir, je jure fidélité a Cassian, Alycianne, Karyl et Maeve ma promise. Chacun pourra compter sur mon aide et mon soutien en tout temps et en tout lieu. Je jure de vous défendre même si je dois y laisser un jour la vie. Par mon sang j'en fait le serment.
Que seule la mort puisse rompre ce pacte.


En prononçant ses mots il examine chaque personne en les fixant droit dans les yeux comme pour donner plus de poids a ses paroles. Mais il sait que tous ici connaissent la valeur de ce qu'ils sont en train de faire. L'engagement sacré qu'il partage tous, jeunes et moins jeunes, va les lier jusqu'à la mort et ils le savent, mais loin d'hésiter, Maeve comme Cianne et Gaspard, ont affirmés avec ferveur que l'engagement ne les impressionnait pas. Avec un léger regret Gaspard se dit qu'il a oublié de jurer sur Aristote... Les moines lui avait bien fait comprendre pourtant l'importance du bonhomme et il aurait peut être du l'inclure après tout. Mais quoi qu'il en soit c'était trop tard. Son serment était prêté et il n'était pas question de rajouter quoi que se soit. Il n'y avait rien de plus a dire de toute façon. Puis avec un sourire bienveillant il se tourna vers Karyl a qui il tendit la dague, se demandant si le jeune homme allait grimacer en sentant le métal mordre ses chaires.
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Karyl
« Il n'y a rien de plus fort qu'un Pacte de sang »
« Ce Pacte nous lie, à jamais, jusqu'à la mort »

Les mots de Maeve avaient percuté l’esprit du petit blond bien plus profondément qu’il ne l’aurait imaginé. « Liés jusqu’à la mort », voilà ce que venaient de jurer sa grande sœur, son amie et son modèle… Liés à jamais. Dire qu’à son âge Karyl mesurait toute l’étendue de ce serment était pure folie cependant il avait dans l’onyx une détermination farouche qui laissait entendre qu’il la mesurait surement plus que ce qu’on pouvait attendre d’un gamin de son âge. Ses yeux, d’un noir aussi profond que la nuit environnante, brillaient d’un étrange éclat aussi flamboyant que les flammes face à lui. Pour Karyl ce serment n’était pas seulement une promesse, il était choix… Un choix entre une bague et un sourire, une mère et une sœur, l’ombre et la lumière...

« Tu devras faire un choix Karyl » lui avait-on dit il y a peu parce que les gens qu’il aimait n’étaient pas du même camp. Licorne – Zoko, comment choisir ? Ce choix, l’enfant refusa longtemps de le faire, aussi longtemps qu’il refusa de voir le côté sombre de ses amis mercenaires. « T’vois jamais le mal gamin, tu vois qu’le bien chez les autres… va t’arriver des bricoles et j’viendrai pas t’chercher aux geôles parce que t’aura suivit ces bandits !» Un léger sourire au coin des lèvres, karyl se rappela de son vieux Georges, ce vieux fermier qui l’avait recueillit. Dieu que les paroles du vieux Saumurois avaient pu le mettre en rage mais aujourd’hui les choses avaient changée, la nuit tragique de Sémur avait tout changé. Il avait vu ses amis faire fi de la vie d’un homme, avait vu applaudir, avait vu achever… Il avait aperçu le mal dans toute sa splendeur mortifère et avait compris, malgré lui.

Alors ce soir là, au coin du feu, lorsque Karyl prit la dague des mains de Gaspard c’est à cette nuit qu’il pensa, au sacrifice de Maeve, la douleur de Félina, la cruauté d’une haine idiote. Et la lumière remporta la bataille dans le cœur du blond. Sa mère était zokoïste, beaucoup de ses amis l’étaient également mais jamais il ne pourrait faire sciemment du mal à d’autres. Et c'est fort de cette volonté farouche qu'il entailla sa main droite sans autre moindre mouvement qu’un léger crissement de mâchoire Le petit gaucher venait enfin de faire ce choix qu’on lui avait demandé… Il devenait le magicien…

Et si dans l’immensité de la vie il existait une haine écarlate, il venait de naître ce soir dans la campagne Champenoise son opposée la plus pure… Une lumière dans la nuit, un espoir peu-être en réponse à la folie…

Regardant ses compagnons droit dans les yeux, laissant trainer légèrement son regard sur Maeve il dit prononça simplement :
A Jamais et pour nous cinq… Le sang tomba dans le feu, plus abondamment peut-être qu’il n’aurait fallut comme si le petit avait voulu encrer dans sa chair non seulement ce serment mais aussi son avenir.

Se tournant enfin vers Cassian il lui tandis la dague :
A ton tour.

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Un simple gamin des rues.
Cassian_darlezac
L’heure n’est pas à la fanfaronnade et le gamin en a bien conscience. C’est donc sans rien dire que Cassian regarde avec attention chacun de ses compagnons effectuer le rite qui va les lier à jamais. D’abord Maeve, attentif à chaque geste, à chaque mot prononcé, il ne peut qu’approuver. Ce n’est que quand il voit rougir la main d’Alycianne que l’appréhension s’empare de lui. Jamais il n’aurait pu imaginer le pacte sans sa presque Sœur et pourtant, n’était-elle pas trop jeune ? Mais l’appréhension laisse aussitôt place à la fierté en la voyant garder contenance et les abreuver même d’un petit discours . Vient ensuite Gaspard qui sans l’ombre d’une hésitation s’exécute puis Karyl, qui fait de même avant de lui tendre la dague. Le regard balaye l’assistance, c’est qu’il a déjà vécu plusieurs fois cet instant dans ses pensées. Il a déjà réfléchit à ce qu’il allait dire et tout ça... Et, contrairement aux autres, il n’attend pas d’avoir fini, avant de s’exprimer. Il compte bien joindre au geste la parole. Alors la voix fluette s’envole venant percer le silence ambiant.

« Moi Cassian d’Arlezac de Blanc Combaz, intrépide Paon de Bourgogne, bougre d’andouille notoire prétentieux et égoïste, jure solennellement sous le regard du très haut et de chacun d’entre vous de ne jamais faillir à ma parole.

Aussi te fais le serment, à toi Alycianne -ma presque Sœur, petit joyaux de Bourgogne : à toi Maeve Alterac -chipoteuse en chef, mais à la parole toujours avisée ; à toi Gaspard de Nerra – le fameux et toutefois vaillant vicomte de la chochotte et mon meilleur ami ; ainsi qu’à toi Karyl mon minus préféré, de toujours vous protéger dussé-je y laisser ma vie. Que mon corps vous serve de bouclier et que ma lame s’allie à jamais à la votre pour mettre en déroute ceux qui oseront s’en prendre l’un d’entre nous. Voilà ce à quoi j’aspire à présent, voilà ce à quoi je m'engage.

Et, afin que nul ne puisse mettre mes paroles en doute, permettez moi de signer se discours, par le fer, le feu, et le sang. »
Etendant son bras au dessus du feu avec une dignité et une prestance qu’il qualifierait lui même « d’époustoufleuse », il entailla alors sa paume gauche d’un geste vif. Puis, resserrant le poing jusqu’à s’en faire blanchir les articulations, il laissa perler son sang sur les flammes. La main est alors retiré d’un coup. Rapatriement immédiat ! Alerte, alerte ! Un cris dans la nuit… « Fichtre de foutre ! Mais ça brûle sacrément cette saloperie d’feu là ! » Et oui morveux! Comme dit le dicton: "A vouloir trop en faire on s’brule comme un con" -ou pas... mais avouez qu’il pourrait…

Après quelques micro secondes à secouer énergiquement sa main brûlée et ensanglantée, il prit alors conscience que les regards étaient toujours braqués sur lui. Reprendre contenance, faire comme si de rien était, afficher un sourire niais, oui voilà. Genre je blaguais hahaha hihihi vous y avez cru hein ? Et hop le voilà reprenant assez rapidement son sérieux, l’heure n’était pas à la fanfaronnade rappelons le. La main se repositionne donc, paume ouverte cette fois, au dessus du feu, bien au dessus du feu, le voilà d’ailleurs sur ses genoux... Un peu déstabilisé et honteux il tente toutefois de poursuivre.

« Bon ben j’en était où moi maintenant ? Ah oui ! Faut qu’on rassemble tous nos mains à présent pour mêler nos sang ! » Et de rechercher l’appuie de Maeve. « C’est bien ça, hein ? »
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