[RP] J'l'ai détroussé, c'est vrai, mais c'était ses jupons !

Deux des maréchaux qui l'avaient arrêté en place public, alors qu'il était entrain de participer à un concours, ouvrirent les portes du tribunal, laissant entrer le suspect qui avait les mains liées par une solide corde bien attachée. Les hommes qui l'avaient gardé sur un des bancs du tribunal avaient jugé cela indispensable compte tenu du fait que le brigand a envoyé un maréchal à l'infirmerie après lui avoir mordu violemment le nez pendant qu'ils l'escortaient jusqu'ici. Heureusement pour ceux encore en bonne santé, Chaos s'était calmé, mais ce n'est pas pour autant que l'un d'eux s'est décidé à lui enlever ses liens pour qu'il puisse se rhabiller et être ainsi présentable devant la Cour.

L'accusé, nu comme un nouveau né, avançait d'un pas lent, dévisageant les gens qui faisaient de même, avant qu'ils ne baissent les yeux et qu'ils regardent on-ne-sait-pas-trop-quoi. Ce n'est qu'après être passé à côté de tous les bancs qu'il porta son regard sur le juge, un homme ; alors à moins que ses mœurs ne soient pas celles voulues par l'Église, le beau ténébreux n'avait aucune chance d'user de son pouvoir séducteur sur lui.

Chaos finit par s'asseoir au banc des accusés, et se rendit compte que le procureur n'était pas encore là. S'ils commençaient à le faire attendre, ce procès allait durer des mois, déjà que la justice languedocienne n'est pas réputée pour sa rapidité. Sûrement est-ce dû au fait qu'avant de devenir conseillers ducaux, ils ont été des gueux languedociens, et qu'en tant que tel, ils ont gardé tous leurs défauts. Si c'est le cas, alors ils n'ont, pour commencer, par un très bon accueil.

Bon, y fait quoi, l'ensoutanné qui r'présente la justice ? Il plonge ses bras jusqu'aux coudes dans les plis d'sa robe, comme la curetonne un peu fêlée du Puy ? demanda-t-il au juge qui ne semblait pas apprécier qu'on lui parle sur ce ton.

Et c'est à ce moment là que le tant attendu procureur se montra. Il s'avança vers sa chaise, salua l'assemblée présente. Puis une fois derrière son bureau, prit la parole après tant de cérémonie :

Accusé, levez vous ! Il va vous être fait lecture de votre acte d'accusation.

Puis il déroula un parchemin et commença la lecture.

Nous, Juan Correba de la Cruz, Procureur du Languedoc. En ce 15 mars de l'an de grâce 1458 mettons en accusation Messer Chaos pour Trouble de l'Ordre Publique.

En effet Messer Chaos en date du 11 Mars à agressé sauvagement Mestra Nayhlia dans le but de la délester de ses biens.

Voici la copie de la déclaration de la victime.

L'accusé a donc enfreint les extraits du coutumier suivants :

Article 4.5.3. : Voie de faits - Toute personne qui s'est livrée sur une personne à des dommages corporels, est passible de l'amende.

Article 4.5.5. : Vol - Toute personne qui, pour se procurer un enrichissement illégitime, a soustrait une chose appartenant à autrui dans le but de se l'approprier est punie de l'emprisonnement et/ou de l'amende.

Nous laissons la parole a la défense pour entendre ici son explication.

Je rappelle que l'accusé peut se faire aider d'un avocat pour sa défense. Avocat qui doit être reconnu par le barreau du Languedoc.

Article 3.2.3. de la loi de procédure pénale : L'accusé peut recourir aux services d'un avocat au barreau du Languedoc, qu'il fera intervenir sous la qualité de témoin. Ce droit est reconnu à toute personne déférée devant le tribunal. L'avocat doit faire partie du barreau du Languedoc.

Voici l'adresse où vous pouvez faire la demande

http://chateau-montpellier.discutforum.com/salle-publique-f111/

L'accusée peut également se faire assistée par un représentant du barreau des avocats du dragon, si bien sur ce dernier a reçu son agrément, comme le prévoit le règlement du barreau du Languedoc

Article III : Nomination des avocats.
Tout Languedocien peut se présenter au barreau du Languedoc comme candidat au poste d'avocat. Il devra alors passer une série d'examens, préparés par le bâtonnier du barreau.
Un examen simplifié est mis en place pour favoriser l'agrément des Avocats du Dragon, il est centré sur les spécificités du coutumier du Languedoc.

Le procureur s'assied attendant laissant la parole à la défense, qui n'y manqua pas. En effet, le père de Chaos avait été juriste, alors forcément, la loi, ça coule dans ses veines aussi, même s'il préfère l'enfreindre. Par exemple, lorsque le procureur lui demanda de se lever, il mit ses pieds sur la table. C'était tellement plus amusant.

Tout d'abord, j'aimerais qu'on m'apporte mes vêtements, l'bois des bancs étant un peu froid pour mon séant ! demanda-t-il avec un sourire moqueur. Et pas d'"messer" avec moi ; on n'dit pas "messer" non plus quand on parle d'Dieu.

Puis le brigand se leva, son bassin dépassant la table, avant de se placer devant le bureau du juge et du procureur.

J'suis innocent. C'est une machination cont'moi ! annonça-t-il d'un air théâtrale. Nayhlia a été mon amante pendant un -sacré- bout d'temps, jusqu'à c'que, récemment, je change de part'naire du fait qu'je pouvais plus rien faire avec elle étant donné que son précédent amant l'avait engrossé -chose que j'savais pas lorsque j'l'ai rencontré. Mais, parc'qu'y a un mais, elle n'a pas apprécié l'chose, et est v'nue m'faire des scènes en taverne, alors qu'j'roupillais sur ma chaise, seul, prétextant que j'devais r'venir auprès d'elle parce qu'elle portait notre enfant... C'qui n'est bien sûr pas vrai, l'vrai père l'a quitté, mais elle a insisté sur le fait que cet homme, c'était du passé, qu'j'étais le seul qui compte dans sa vie.

Le brigand leva les yeux au ciel pour témoigner de son désarroi très superficiel.

Et c'est là qu'l'procès intervient. En effet, pour s'venger, elle a porté plainte contre moi pour brigandage, espérant que j'retourne avec elle en échange qu'elle r'tire son faux témoignage.

Le jeune homme posa ses deux mains sur son cœur et ferma les yeux en inclinant légèrement la tête, un air de martyr sur le visage, avant de se redresser et de reprendre son procès.

Passons aux preuves de c'que j'avance. Tout d'abord, l'évidence même, c'ventre aussi gros qu'celui d'un pilier de taverne, et vous n'trouverez aucun homme sobre qui r'connaitra le bâtard qu'elle porte.

Ensuite, sa requête qui est, j'cite de mémoire puisque l'procureur a rangé la lettre dans l'une d'ses poches : "Je n'demande pas à être remboursée, juste à c'qu'il soit pendu". C'est pas explicite, ça, quant à ses motivations ? Et c'la concorde étrangement avec m'version des faits. Puisc'qu'elle n'peut pas m'avoir, elle n'veut pas qu'une autre femme m'ait.

De plus, les preuves en elles-même ne sont pas recevables. Tout ce qu'elle a pour prouver ma culpabilité, c'est un truc qu'vous appelez dans l'jargon "skrine", et qu'j'appelle "morceau de parchemin". N'importe qui sachant écrire peut faire mettre "Vous avez vendu au roi 3 kilos de bananes pour des cacahuètes". Et comment peut-elle prouver qu'elle avait les 250 écus qu'elle dit avoir eu avant c'mystérieux jour ? C'est quand même une grosse somme, et on s'ballade pas avec d'telles sommes lorsqu'on voyage seul.

Enfin, la concordance du temps, qui n'est pas respectée. En effet, elle l"dit elle-même dans sa lettre : la plainte a été déposée 5 jours après le sois-disant brigandage. Vous ne trouvez pas c'la étrange ? On porte plainte le jour même, pour éviter qu'le brigand ne fuit -ce que j'aurais pu aisément faire étant à une journée d'la frontière avec l'Bourbonnais-Auvergne-, ce qui prouve que je n'avais rien à m'r'procher-. Personnellement, cela n'me surprend pas étant donné qu'avant la veille de la date d'envoie du courrier, elle n'savait pas qu'j'avais une nouvelle amante. Par contre, elle savait que le 11 mars, j'étais entre Mende et l'Puy puisque j'pouvais pas faire c'trajet qu'on n'peut pas faire en une journée sans ch'val. Ce n'est qu'le 12 que je suis arrivé, seul, au Puy pour la rejoindre puisque j'avais manqué l'départ le 11, d'où l'décalage d'une journée.

Un sourire de vainqueur sur le visage, fier de sa plaidoirie, Chaos retourna s'asseoir, ses fesses épousant le plat du support. Ils faisaient quoi avec ses vêtements ? Ils les fouillaient ou bien ?
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[Comment se taper l’incruste là où a rien a y faire]

-Dernières nou …
- Vingt Dieu ! Arrête de beugler.
- Dernières nouvelles …
- La ferme saleté de morveux ou je m’en vais t’couper l‘paquet !

Un coup d’œil outré à la trouble fête qu’avait pas l’aire de plaisanter ou du moins qu’avait l’aire asses sérieuse et cinglée pour mettre ses menaces à exécution et le crieur s’en retira faire son annonce un peu plus loin

-Dernières nouvelles, Demain s’ouvrira le procès du brigand Chaos qui sème le chaos! C’est du lourd, du vilain, les bourreaux montent déjà son échafaud ! Demandez la gazette du …

Gné? Brigand? Procès? Échafaud? A ces mots, la gasconne qui tentait tant bien que mal de pioncer sous sa charrette a Béziers se redressa brusquement à s’en cogner la tête sur le bois. Oatch !
Ajustage de corset désajusté et la voila qui court derrière le gamin pour en savoir d’avantage.

-Heps l’morveux, suis pas d’ici moi. Dis moi, sont comment les magistrats dans le coin ?
- Bha … chiants.
- Ils le sont tous. je voulais dire sont sévères? Ils ont l’échafaud facile ? Pour connaitre les chances du chaos là …
- Tout est là dedans m’dame, 7deniers l’journal.
- rien a fiche de ta feuille de choux, pas besoin d’aller aux latrines. Je demande juste si …
- 7 deniers et z’aurez vos réponses.
- Mais …
- 7 deniers.
- juste …
- 7 deniers !
- Va moisir en enfer rapace!

Les 7 deniers finalement dépecés juste pour pouvoir connaitre le lieu de procès, et la Delhie s’y rendit sans perdre de temps.
Mais pourquoi faire vous demandez vous? La réponse est simple.
Non non, elle ne connait ni l’accusé, ni la victime.
Non plus, elle ne cherche pas à faire les yeux doux à un homme fortuné comme le juge depuis le font de la sale.
Non, ce n’est pas une fanatique de procédures judiciaires.
C’est juste une pauvre fille qui commence a s’ennuyer sévère dans son village et qui a besoin d’un peu de distractions. Qui dit procès dit règlements de comptes, complots, disputes, trahisons, éclats de voix, mises a la question et quand c’est bien faire : torture. L’amour gloire et beauté des pauvres filles qui s’ennuie sévère dan leur villages quoi. Sans parlez de la sentence, une promesse pour un jolie spectacle. Le top du top ce sont les procès pour sorcellerie, c’est le bucher assuré. Rien de mieux pour remettre du baume au cœur qu’un hérétique grillé de mon bon matin parfumant tout un village d’une bonne odeur de cochon brulé. Bon ici c’était juste un brigandage, moins de chance d’avoir le droit au spectacle a la fin. Mais les pendaisons c’est pas mal aussi, surtout quand le condamné s’agite un peu au bout de sa corde, alors gardons espoir.

La brune était donc dans la salle assise parmi les spectateurs, impatiente que le procès débute. Quelle ne fut pas sa surprise quand devant ses yeux baillait l’accusé fut amené dans la salle compétemment nu. Ses jours s’empourprent, et les yeux se détournent, pour celle qui n’a jamais vu un homme dévêtu a part son salaud de mari, voila une vision qui a de quoi retourner la gasconne dont le « qu’on lui coupe la tête » qu’elle s‘apprêtait a hurler a la fin de l’acte d’accusation _ dont les preuves étaient plus que douteuses _ reste coincé au font de sa gorge.

Puis vient la plaidoyer de la défense. Est-ce de la naïveté, une trop grand confiance en l’espèce humaine, la conviction idiote qu’il a du bon en chacun de nous, de l’optimisme déplacé, les effets secondaires qu’a provoqué la vu d’un homme nu chez une jeune femme trop influençable qui s’attache facilement, ou alors tout bonnement de l’idiotie ? je pencherais pour la derniere solution.
Toujours est il que les paroles du brigand ont fait mouche dans l’esprit de la jeune femme qui laisse échapper le font de sa pensée d’une voix résonnant dans le tribunal.

A la garce !

L'accusé était assis, les fesses sur le banc froid du tribunal, fixant d'un regard défiant le procureur qui allait avoir du mal à prouver que l'histoire de la vengeance amoureuse ne tenait pas debout. Même les villageois croyait le jeune homme, à en juger par la réflexion qui fit rire l'assemblée, avant que le gourdin du juge ne vienne marteler le bureau pour réclamer le silence. Sont mêmes pas drôles, les juristes ; voyons voir s'ils sont au moins imaginatifs.

Le procureur se leva, et dit d'une voix forte et distincte : L'accusation appelle dame Nayhlia à la barre !

Des voix s'élevèrent dans le tribunal. D'un côté, les villageois qui avaient été touchés par les mots du balafré, et qui s'armaient de projectiles divers et variés pour les lancer sur la vile manipulatrice. De l'autre, les villageois, débordant d'amour et de compassion, fondamentalement contre les brigands, qui murmuraient des encouragements pour la victime. La seule chose qui manquait au cadre était donc la victime elle-même, supposée être dans le tribunal, assistant au procès.

Ce n'est qu'après un petit quart d'heure d'attente et un nouveau marteau pour le juge -l'ancien ayant cédé sous les coups répétés- que tout le monde comprit qu'elle n'était pas là. Pourtant, elle avait sûrement reçue une convocation, et pourtant, elle n'était pas là. Du pain béni pour l'accusé qui ne manqua pas de se lever, laissant voir ses fesses aplaties et rougies par le banc, avant de haranguer le procureur.

J'vous l'avais dis ! C'est une vile menteuse qui n'ose même pas v'nir dire l'vérité d'vant tout l'monde. S'appelle pas un faux témoignage, dans vot' jargon ? Il se retourna ensuite vers les personnes assistant au procès. Pas vrai qu'j'ai raison ?! Le poing levé an l'air en signe de victoire, les fesses irritées vers le juge et le procureur, Chaos arbora un sourire victorieux. Même s'il était condamné, ce dont il ne doutait pas, il se sera bien amusé à mettre le boxon au tribunal.
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C'était le matin, et il faisait pas chaud pour un mois de Mars. Elle avait connu mieux du moins, depuis qu'elle sillonait le Royaume de France en quête de liberté. Nayhlia savait qu'a chauqe village où elle s'arrêtait, elle trouvait plus ou moins le bonheur. ça c'était produit deux fois, a la deuxiéme fois, elle était tombée par malheur enceinte, et avait repris le chemin pour aller chez son pére a Saumur. Sauf qu'un brigand lui barra la route entre Mende et Le Puy, et lui déroba les 250 écus durement gagner pendant son voyage pour acheter a manger.

5 jours avaient passés, et on lui avait conseillé d'envoyer un courrier au Procureur qui transmettrai sa plainte au juge.

Maintenant, c'était fait elle était au tribunal contre celui qui l'avaitp lutôt traumatisé ce Jeudi 11 Mars de l'an 1458, elle était assise, son ventre était énorme, mais elle n'avait aucun mal a se mopuivoir malgrés son corps plutôt menu.

Ainsi, aprés avoir écouter le témoignage du brigand lui même, qui lui fit écarquiller les yeux mais ne la gêna pas pour autant: elle seule pouvait savoir qu'elle ne c'étiatp as faite fviolée, et qu'elle c'était laissée faire la veille, en taverne, quand le Chaos en question l'avait plus ou moins menacée, et puis embrassée, parce qu'il savait qu'il gagnerait sa confiance malgrés tout, si il lui disait des mots doux, elle était comme ça Naylia, c'étiat osn principal défaut: se laisse amadouer trop facilement.
Il c'était ensuite cru capable par son témoignage de montrer que c'était son ancien compagnon.

Une fois le témoignage du jeune voyou fini, le juge l'invita a se lever.
Elle obtempéra.

Bon Jorn, votre Honneur.

D'abord, je voudrai vous remercier de m'accorder un moment d'audience.
Ensuite, voici ma version des faits:
Le 11 Mars, je partait de Mende pour aller vers Le Puy quand j'ai était brigandée par Chaos, qui 'ma dérobée une grande somme d'argent, 250 écus.
Il se vantera plus tard d'avoir acheter des vétements avec ce qu'il m'avait dérobé.

Je suis depuis uqelques jours au Puy, où il réside. Je l'ia rencontrer en taverne, le jour où il a sû qu'il allait être juger.
Il 'ma d'abord menacer, m'a intimidée, puis il m'a embrassée. Il 'na rien fait de pas acceptable, il a était plutôt correct, mais il a jouer avec mon esprit, pensant que j'allai annuler le procés. Il a eu tord.

Sur le courrier que j'ai envoyer a Sir Correba, quand je dis ne pas vouloir être remboursée, mais que la justice soit faite, cela ne signifie en aucun cas condamné le prévenu a mort. Non. Tel n'a jamais était mon intention. Cela veut juste dire que je laisse a la justice le devoir de faire son travail, mais que dans cep rocés, je ne cherche pas a récupérer mon argent. Jsute a ce uqe cela ne se reporduise plus usr d'autres personnes.

Concernant ma vie privée, il y'a juste une détail qu'a dit Chaos, qui soit vrai: je suis enceinte.
Sinon, le reste sont des mirages : Chaos n'a jamais était mon compagnon, il ne le sera jamais.
Je suis tombée enceinte d'un homme avec uqi j'avais une relation stable. Mon histoire est plutôt compliquée, et elle n'intervient en aucun cas dans la décision ou le jugement de Chaos, je pense ?

Elle interrogea briévement le juge du regard


Jne eusis point uen menteuse, comme vous le dit Chaos, je l'ai vraiment vécu.
Il fait juste preuve de mauvaise fois et il a apprécié chacun de ses actes, parce qu'il est comme ça.

Monsieur le Juge, merci de m'avoir entendue.

Puis elle se rassit.

La plaignante apparue enfin, sous les regards compatissants des gueuses qui rêvent d'histoires amour finissant mal ; et des autres qui avaient les pieds sur terre, et surtout dans l'allée que traversa sans encombre la futur mère. Dommage. A défaut de bien rire de la chute, Chaos sourit, moqueur, du témoignage qui était du pain béni pour un juriste héréditaire tel que lui. S'il perdait ce procès, c'était parce que par avance le juge avait choisi le coupable, ou bien parce que l'accusé avait la fâcheuse manie de ce que les mauvaises langues appelleraient "l'auto-comparution à témoigner".

Comme j'l'ai d'jà souligné auparavant, aucune preuve n'est apportée, juste des paroles, et des passages troubles qu'j'ai éclairé par m'version des faits.

Le jeune homme se gratta délicatement le bouc pour paraitre plus intelligent, avant de poursuivre.

L'plaignante continue d'affirmer qu'elle possédait 250 écus ; hors, elle n'a aucune preuve d'ses dires, c'qui semble indispensable dans l'cas présent, la somme semblant déraisonnable pour une voyageuse solitaire. De plus, elle n'a toujours pas justifié l'fait qu'elle ait attendu 5 jours avant d'porter plainte. Mais cela, je l'ai d'jà dis.

Ensuite, elle affirme des choses sans preuves : l'achat d'vêtements, et de sois-disantes tentatives d'intimidations, puis de corruption sentimentale. Des témoins ? Apparemment pas, sinon, elle aurait cité leurs noms.

En r'vanche, j'ai une nouvelle preuve à ajouter au dossier. Le brigand se tut, laissant le suspens à son comble, avant de saisir à pleine main sa virilité. Ceci ! dit-il en la dirigeant vers le juge. V'nez, approchez-vous, et vous verrez des marques de dent sur ce qui m'différencie des autres hommes ! Qu'est ce qu'ça prouve, me d'manderez-vous ? Hé ben comparez c'tte marque avec l'dentition d'la donzelle qui m'accuse, et vous verrez qu'ça correspond parfaitement ! affirma-t-il en espérant que la donzelle en question ait encore une partie de ses dents.

Am'nez-moi s'tête, et j'vous montrerai qu'ça s'emboite ! s'exclama-t-il avant de retourner s'asseoir, posant cette fois-ci ses mains sous ses fesses pour éviter qu'elles ne perdent leur forme arrondie.
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