Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, 4   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Duel : Zazanilli contre le Fol

Lerias
Le Fol était au centre de l'arène, seul, son corps entièrement nu dévoilant une musculature fine et un membre ballant qu'il ne dissimulait jamais, fier de sa virilité. Les paupières closes, il gardait un visage impassible et restait parfaitement immobile, les pieds campés sur la terre sèche et claire dont était constitué l'espace réservé aux duels.

Silencieux, il attendait.

La veille, il avait provoqué Zazanilli... La hutte à pulque était bondée, lorsque le brigand s'était subitement levé pour faire part à la femelle de son désir combattif. Ses aspirations étaient simples : La mater, l'humilier, la monter. Elle avait répondu, et accepté, ainsi ne restait plus maintenant que leur confrontation. Celle-là même qui déciderait du sort de chacun, car il était décidé que le vainqueur aurait tout droits sur le perdant durant une nuit... nuit qui pouvait s'avérer bien longue.

L'heure approchait. D'ici quelques instants, elle arriverait... les spectateurs aussi. Tant mieux. Dans son esprit, le Fol n'avait aucun doute quant à l'issue de leur combat. Sûr de ses capacités, confiant en lui-même, il se voyait déjà honorer la femelle de ses coups pour la faire sienne ensuite. Ce n'était qu'une question de temps. Il n'avait pas peur, ne tremblait pas, n'appréhendait pas leur rencontre... les dieux étaient avec lui. Du moins, il s'en était persuadé au fil du temps.

Une acclamation retentit dans le clan, répétée en écho par quelques voix diverses, et le mâle ouvrit enfin les yeux. Un léger sourire vint éclairer son visage. L'attente était finie.

Elle approchait...

_________________
Lerias le Fol, fier brigand.
Zazanilli
- J'ai fait une connerie.
Elle baisse les yeux, puis répète, le ton inchangé.
J'ai fait une grosse connerie.

Agenouillée dans le temple, la jeune fille a décidé de s'en remettre aux dieux. Elle attrape les fleurs qu'elle a apportées, les arrange en un bouquet multicolore avec de les poser sur l'autel. Puis elle saisit son couteau, et sans trembler, appuie le tranchant sur son avant-bras, pour y faire couler le liquide écarlate.

- J'ai fait une grosse connerie, ô Dieux. Et j'm'adresse à vous tous -avec des fleurs et du sang j'dois faire plaisir à la plupart d'entre vous- parce que j'ai beau avoir fait une bourde, ça n'veut pas dire que j'suis dev'nue débile.
L'assurance revient quand on parle. La voilà qui redresse le menton, baisse les épaules.
J'ai su me battre à Amecameca, je sais les bases, mais en arène contre c'te sale péteux, je ne vaudrai rien.
Coup d'oeil à sa maigre constitution : l'est pas très solide, notre Zãzanilli.
J'aurais besoin d'un de vos petits coups de pouce. Faites-le pour moi, et je vous revaudrai ça. J'offrirai aux prêtres dindes, pécaris et esclaves à sacrifier. Dès que j'ai à nouveau des quachtlis, on va dire. J'amènerai des fleurs, et puis danserai pour vous. Et, aussi, j'm'occuperai un peu plus de la Larve, j'ai cru comprendre que vous l'aimiez bien, avec la chance que c'te gosse a.

Dieux, Dieux, ne le faites pas gagner. Aurais-je dû refuser ? Sans doute. Que s'était-il passé, déjà ?
Une pulqueria pleine. La voilà qui se pose sur son siège, croise ses gambettes, et attrape sa natte. Jusque là, la routine. L'on l'interpelle pour lui demander à boire. Du choco, ou rien. Le Fol ne veut que du pulque, tant pis pour lui. Et la Vérole propose un marché : la boisson qu'il veut, contre des informations sur la situation en Orient. C'est un autre qui répond. Les pulques s'enchaînent sur les effarantes nouvelles : l'Orient est devenu aztèque. Annoncer ça à Atl ne sera pas mince affaire. Et puis, et puis... Voilà le Fol qui fait du spectacle. Gamine qui se prend au jeu. Et ça dérape. Gamine amusée, puis titillée, puis énervée, pour finir bouillonnante de colère : Comment quelqu'un ose-t-il la provoquer, elle ? Il ose la défier !
Elle ne se rend pas compte qu'elle a déjà accepté. Elle s'en mordra les doigts, d'ailleurs.

Petit soupir. La jeune fille déplie ses jambes, les étire avec ravissement, avant de se lever. Grande goulée d'air, reprise de confiance en elle. Et elle y va, parce qu'il le faut.



-Je suis la Vérole, la Teigne, la Fifille à la Rose, terreur des marchés. Je suis la Peste, la Gamine au Lama mouillé, le plus Grand des coyotes. Et bordel, moi, on ne me fait pas ça, et on le regrettera.

Paroles lancées au vent, tandis qu'elle se dirige vers l'arène, lance et bouclier en mains. Et les dieux sont avec elle, son pied est léger et la lance est fermement agrippée.


Voilà qu'elle y entre, dans cette arène. Il y a des spectateurs, elle n'en a cure. Trouver parmi les présents un jeune homme et un bébé, voilà ce qui l'importe. Mais inévitablement, poser les yeux sur son adversaire. Et laisser échapper, sans le faire exprès :


Dieux, c't'homme me répugne.
_________________
Atl
Le jeune homme à l’enfant, bien sûr, est là. Un peu à l’écart de la foule, et plus taciturne que jamais – car le soleil s’est levé sur un Orient aztèque. Et comme si un monde écroulé ne suffisait pas, Zãzanilli…
Zãzanilli…
Zãzanilli…
A se demander laquelle des deux nouvelles l’enrage plus que l’autre.

Enrage, parfaitement. Atl est en colère. Le fait est assez rare pour être noté, quoiqu’il tende à survenir de plus en plus fréquemment. Vieillir n’arrange personne, il paraît.
Légère tension dans la mâchoire. Quelque chose de plus revêche dans l’attitude. Dans les yeux rien, rien qui sorte de l’ordinaire : le même, éternel froid métallique.
Atl a mal dormi. C’était rare, aussi, dans le temps.
Envie d’enlever la jeune fille –
elle ne partirait pas, elle ne fuirait pas s'est-il répété, moitié approbateur, moitié exaspéré – envie de l’entraîner après lui, plus loin sur les routes provisoirement aztèques, plus loin dans les ruines de son monde – mais à l’abri de…

Un gazouillement attire son attention, une petite main potelée la dirige vers une figure armée.
Zãzanilli.
Assez proche pour que ses mots lui tombent dans l’oreille.

Dieux, c't'homme me répugne.

Jeter un énième coup d’œil à l’adversaire serait inutile. Avant même d’apparaître à sa vue, le Lerias - dont il ne connaît seulement pas le nom - a gagné son mépris le plus cordial. Une première. Pas le mépris, s'entend : la cordialité.
Alors il se contente de fixer le regard sur Zãzanilli, ce regard qui ne dit rien, ou qui pourrait vouloir tout dire – regard miroir, juste présent.
Ses lèvres dessinent des mots muets :


Ca ira.

Parce qu’il faut que ça aille.
Pas question qu’il en soit autrement. Pas question.

Atl dépose Papalotl dans un panier, à son côté. Dans son dos, la lame d’un couteau émoussé, qui ne brille plus depuis longtemps. Pour... parer aux éventualités.
Lunran
Lunran avait tranquillement empilé ses bols les uns après les autres, pendant que le Fol provoquait Zãzanilli. Incroyable tout de même ce qu'il était capable de faire, rien que pour monter une femelle. Faut dire qu'il était tellement certain de gagner...
Elle la plaignait cette fille, s'il gagnait. Oh oui qu'elle la plaignait.

Pour sûr qu'elle n'aurait manqué ça pour rien au monde. Vous imaginez si Lerias perds ? Elle pourrait le tanner des années et des années sur sa défaite. C'est avec un joli sourire sur les lèvres qu'elle se rendit sur le lieu du combat. Une foule offrait de nombreuses possibilités pour s'enrichir, et elle circula entre les personnes déjà présentes, pour repérer les bourses les plus garnies. Un reflet attira son attention, et elle fit mine de se rapprocher du combat qui allait débuter, pour voir ce que cet homme là tenait dans son dos. Son visage se rembrunit quand elle analysa l'arme, et négligemment elle tapota sur un couteau rangé à sa ceinture. Puis elle se glissa dans le dos de l'homme et lui murmura :

Si j'étais toi, j'éviterais de me servir de ce genre d'engin. Il serait dommage que cette place assiste à un bain de sang, autre que celui versé durant le combat. Hmm ?

Elle se plaça à ses côtés, et jeta un coup d'oeil vers la petite chose dans le panier avant de le regarder et de lui adresser un petit sourire.

J'parie un bol sur Lerias. J'suppose que tu soutiens la donzelle, vu l'ardeur avec laquelle tu la dévisages.

_________________
Atl
En parlant d’éventualités…
L’une se faufile justement à son côté – pas sous la forme qu’il craignait le plus, pas encore, mais celle-ci n’est pas faite pour arranger ses affaires. Oh que non.


Atl ne tourne pas la tête – pas tant par affectation que pas économie de mouvement. Non, sans rire. S’il cherchait juste à faire le malin, je vous le dirais ; mais il est fort probable qu’il n'y ait même pas songé.
D’ailleurs, il a bien raison.
Pas franchement le moment de pérorer.


Je ne suis pas joueur.

Ton désespérément neutre. C'est peut-être un effet acoustique, puisqu'il n'a pas parlé bien fort. A moins que ce soit juste sa voix ordinaire, l'inévitable, et qu'il ne voie pas, mais alors pas du tout, l'intérêt de changer de ton. Economie, vous dis-je.

Pour le reste, pas moi qui déciderait.

Ce qui, à défaut d’être totalement erroné, n’est pas tout à fait exact – il s’en aperçoit juste au moment où les mots quittent ses lèvres. Trop tard, donc.
Oh, bien.
Rectificatif de base, pour le principe :

En quelque sorte.

Et il s'épargne la moue d'usage, qui sanctionne ordinairement les approximations dans ses paroles. Son attention est ailleurs.

Mieux vaudrait que les
éventualités ne se succèdent pas.
Zazanilli
Il est là. Et si la jeune fille n'a pas pu lire le message sur ses lèvres, elle sourit. L'instant présent. Elle s'est rappelée cette notion toute la nuit, pour ne pouvoir l'appliquer qu'au moment où, justement, il serait sans doute temps de s'occuper du brigand qui l'attend.
Mais non, elle sourit. La vision de l'enfant, dans le panier
-Papalotl, porte moi chance- et d'Atl, qui était là, comme il l'avait dit, lui étire le coin des lèvres. Enfin, sourire qui ne dure pas : la voisine d'Atl rapidement identifiée semble lui parler. Lunran, l'amie du Fol. Et à ce dernier de remonter à l'esprit de Zãzanilli, qui détourne les yeux.

Main qui se resserre sur la lance, elle avance d'un pas. Les dieux sont avec elle, se persuade-t-elle, puisqu'elle n'a que ça. Avance encore, pour le trouver décidément grand, ce Fol. Et elle redresse le menton, hausse un sourcil un tantinet provocateur et de lancer, légèrement, comme si tout cela lui était habituel :


- Bon, alors, on commence ?

Bon, alors, on commence ? Caboche rayée ? La phrase tournoie quelques secondes dans son esprit. Et tandis que ses tripes dans une rébellion massive semblent vouloir descendre jusqu'à dans ses talons -oui, elle a les pétoches-, le visage quant à lui ne montre rien de tout cela. On pourrait même y deviner un sourire narquois.
_________________
Lerias
Le sourire glacé du Fol s'étirait davantage, tandis qu'elle - son ennemie du jour - osait encore s'avancer pour le toiser, visiblement sans peur. L'avait du cran, la petite. Et pour cela, il ne serait pas tendre avec elle. Toute résistance à ses avances et désirs devait être tuée dans l'oeuf, d'où la raison de ce duel. Il était le Fol. Né pour copuler et combattre, pas pour amasser honneur et fierté. Aussi, quelle que soit l'issue de ce combat, il n'aurait cure des conséquences. De toute manière...

"
Les dieux sont avec moi ! " hurla-t-il, tout en brandissant sa massue dont le bois portait toujours les marques de ses nombreux affrontements, sur les chemins comme ailleurs.

Jamais - si ce n'est contre une armée entière - il n'avait perdu. Et ses expériences le rendaient excessivement confiant en lui-même. A tord, sûrement. Mais il était ainsi. La raclure s'avança, d'un pas de côté d'une lenteur calculée... ses prunelles ne quittaient pas la femelle bien armée. Lui n'avait pas de bouclier. En réalité, 'savait pas s'en servir. Il n'avait appris qu'à frapper, et non parer.

Là.

Sans prévenir, le Fol bondit sur son adversaire. La massue s'éleva dans les airs, pour s'abattre violemment sur le bouclier de Zazanilli. Elle s'était protégée juste à temps. Deux coups identiques suivirent, témoins de l'acharnement brutal du brigand et de son manque d'imagination offensive. Réfléchir, innover ? Pas son genre. Foncer et gueuler ? Déjà plus. Lerias recula, et se mit à sauter inutilement autours d'elle en poussant des cris rauques et bestiaux. Pourtant, à aucun instant il ne quitta la femelle des yeux. Et rapidement, il revint à la charge. C'était le mot.

La massue fut maniée sans aucune retenue. A l'horizontale, tout d'abord, cherchant à briser les côtes. Verticalement ensuite, visant la tête. A chaque fois, la petite esquivait ou parait. Son agilité ne faisait aucun doute, et elle préférait éviter les chocs plutôt que de les encaisser. Longuement, le scélérat s'épuisa en tentatives... vint ensuite la contre-attaque. De justesse, Lerias s'effaça en arrière pour ne pas être empalé par la lance ennemie. Quelques assauts plus tard, sa massue fendit l'air, du revers d'une main, déviant ainsi l'arme adverse, mais exposant pourtant son corps. Le bouclier de Zaza' lui percuta la trogne et l'envoya valser dans la terre. Il se releva pourtant, le nez brisé d'où s'échappait déjà un flot de sang, et se rua sur elle avec une hargne ravivée.

Du reste, ses coups répétés ne se firent que plus brutaux. Encore et encore, sa massue s'élevait pour mieux s'écraser contre le bouclier, ne touchant parfois que le néant pour emporter le mâle à sa suite. Dans son élan de colère implacable, le Fol attaquait sans cesse, et finit par se jeter - au mépris de toute prudence - contre Zazanilli et son bouclier, la faisant chuter au sol sous son poids. La lance et la massue étaient désormais inutiles. Le Fol relâcha son arme, et entreprit d'entraver la femelle de toute sa masse par dessus le bouclier, ses dents claquant au-dessus du visage féminin et atteignant finalement son cou qu'il mordit jusqu'au sang...

_________________
Lerias le Fol, fier brigand.
Loeva
Une fois de plus, la Ptiote de la Clique est à la bourre. Le combat du Fol et de la Vérole, un évènement à ne pas rater! Et ben elle, elle est en retard. Essoufflée, en sueur, Loeva pénétra dans l'enceinte de l'arène. Ouf, le combat n'est pas encore commencé. Ca va pas tarder, mais elle est à l'heure, c'est tout ce qui compte. Se faufilant agilement entre les spectateurs déjà présents, elle cherchait sa grande sœur et la trouva au coté d'un étrange male et d'un bébé. Sans doute le fameux Atl et la Larve dont Zazanilli lui avait parlé. La première idée de la jeune brigande fut de rejoindre Lunran et de regarder le combat a ses cotés, mais finalement Loeva décida que la place choisie par sa compère ne lui convenait pas. Elle voulait pouvoir tout voir, tranquillement. Et surtout, son cœur souhaitait ardemment que Lerias perde ce combat. Non pas qu'elle n'aimait pas le Fol, loin de la. Au fur et a mesure du temps passé a ses cotés, et même si elle aurai préférée mourir dans d'atroces souffrances plutôt que de l'avouer à quelqu'un, elle avait fini par s'habituer à ce drôle d'animal et à concevoir pour lui une forme d'amour. Non, elle voulait la défaite de Lerias, uniquement pour qu'il cesse ses vantardises.

Avisant un bel arbre dont les branches surplombaient l'arène, elle ne perdit pas une seconde et malgré les nombreuses blessures partiellement cicatrisées qui la faisait toujours souffrir, elle grimpa dans l'arbre et s'installa sur une branche, bien visible des combattants mais ayant aussi une vue imprenable. Elle souhaitait voir la tête de Lerias si Zaza l'humilié.

A peine installée, le combat débuta... Et les choses ne tournèrent pas comme Loeva l'avait espéré. Lerias avait clairement le dessus. La gamine poussa un profond soupire de déception. C'est pas encore demain que le vantard reviendrait sur terre. Bah, comparé au calvaire de la pauvre Zaza, qui ne faisait que commencer, elle n'avait pas trop de raison de se plaindre. Perchée sur sa branche, Loe' continuait d'observée la scène, dépitée de voir Lerias gagner et désolée pour son adversaire.

_________________
Zazanilli
Il tape fort, le bougre. Mais j'esquive et je vole, les Dieux sont avec moi.
Les Dieux sont avec elle, il faut s'en persuader. Jusque là, tout allait plutôt bien. La technique d'attaque de son adversaire -parce qu'il a une technique ?- consistait surtout à utiliser de ses muscles et peu de sa tête, ce qui, à vrai dire, enchantait la gamine qui se contentait de minimiser les coups de son bouclier, ou juste d'éviter la massue d'un pas de côté. Et lorsque la face du Fol s'est retrouvée à portée de main, le bruit du bouclier s'écrasant sur son nez lui a même arraché un sourire.

Vite réprimé, d'ailleurs. Les coups pleuvent et ne font que plus l'ébranler. La minette perd de ses forces, tandis que les assauts de l'enragé redoublent d'intensité. Et dans un accès de folie, voilà qu'il se jette sur elle.
Haleine fétide qui lui fait froncer le nez, tandis qu'elle s'efforce de dégager son bras de sous le bouclier. Et la morsure de déclencher ruades. La jeune fille se débat comme un diable, pourvu qu'il la lâche, pourvu qu'il s'en aille. Personne n'a le droit de la toucher !

Enfoncer ses ongles dans toute chair à portée, envoyer des coups de genoux dès qu'une de ses jambes se dégage de l'emprise de l'homme, et sortir les dents, elle aussi, parce qu'elle doit gagner.
Ca n'est pas un beau combat. Et lorsqu'elle réalise que si cela continue, elle risque fort de se retrouver de nouveau sous cet homme, avec bien plus grandes pertes à l'horizon qu'un morceau de cou...
Est-ce son genou qui a trouvé cible fragile ? Elle n'en sait, rien, le fait est qu'il y a eu une brèche, qu'elle y a glissé un bras, puis une épaule, avant finalement de se tirer hors de l'emprise de son ennemi.
Se retrouver sur ses pattes, immédiatement, et s'écarter de quelques pas.

Dégoutée. L'envie de se venger ne l'effleure pas encore, elle est bien trop contente de s'être échappée de l'entrave du Fol. Répulsée, au point même de ne pas faire attention à sa lance qui se trouve maintenant de l'autre côté de son adversaire revenant à la charge.

Bordel. Dieux, votre coup d'pouce, c'est maintenant qu'il me l'faudrait.

Elle le voit arriver, le coup de massue. Elle ne peut l'éviter, celui-ci. Elle lève le bouclier qu'elle tient toujours, mais sous le coup puissant -cet homme n'est-il donc jamais fatigué ?- il éclate. Et c'est l'avant-bras de la jeune fille qui encaisse. Douleur qui lui tord la bouche d'où ne sort toutefois pas un son.
Elle ne le voit pas arriver, le coup de massue qui signera la fin. Dans les côtes, coupant la respiration. Et Zãzanilli tombe sur ses genoux, bras gauche ramené contre elle. Se recroqueville sur elle, cherchant, cherchant quelque part un peu de son souffle, un peu d'espoir.
Il revient, son souffle, mais trop tard.

Elle a perdu.
_________________
Atikatikatik
Bon, s'passait donc des choses du côté de l'arène.. Un combat... La Zaza allait faire le show... Elle f'rait mieux de nous chanter des petites comptines, son allure s'y prêtait bien mieux.. Là la p'tite était mal barrée contre Le Fol.

Atik' s'était trouvée une place, au soleil, un peu à l'écart des autres, de ceux qui ne prennent pas de bain et qui puent.. Elle observait.. C'tait nul.. Inégal... Déloyal.. Lerias quoi..

Elle suivait le combat, en lissant une de ses mèches brunes, un regard pour la mèche, un pour son Fol, puis un pour la p'tite nattée..
Ahhh cette tresse... Zaza en était si fière... Toujours à s'pavaner avec... Vas y que je la fais glisser sur une épaule... Que je la caresse avec mes jolis petits doigts... Pimbêche adorée... Ouahh.. c'tait l'occasion...


Lérias ! Amourrrr ! Dis.. j'veux sa natte..

Elle s'était levée pour gueuler ça, de sa p'tite et charmante voix... Toute douce...
Elle n'attendait pas vraiment de réponse.. Plutôt la natte... Elle reprit son activité cheveluresque tout en suivant d'un air distrait la suite des hostilités.

Et...

Elle avait perdu... Atik' souffla un baiser en direction du vainqueur...

_________________
Lerias
Elle faiblissait. Lui se laissait porter par sa frénésie de Fol, la bouche emplie du goût de la chair féminine qu'il s'était octroyée à coups de dents. Ses lèvres étaient couvertes du sang de Zazanilli, dont il brisait à présent le bouclier d'un coup particulièrement brutal. Là. Fini. Sa massue vient percuter les côtes de la jeune adversaire - moins puissamment toutefois que les précédents chocs, car ses projets pour elle tomberaient à l'eau avec un cadavre sur les bras ou une agonisante -, et il s'écarte d'un pas pour mieux la contempler dans sa défaite. Ses prunelles brillaient de malveillance. Tandis qu'elle reprenait son souffle, il s'approcha à nouveau, et lui assena un violent coup de poing à la tempe. La tête secouée, elle s'étala sur le sol, vision qui ne put aucunement faire douter du vainqueur.

La respiration saccadée, Lerias reprit progressivement son calme, et se tourna vers le public dont il balayait les visages de ses yeux gris.

"
Les dieux m'ont apporté leur soutien lors de ce duel ! J'ai vaincu ! Moi, le Fol ! " Il vint croiser le regard de celui qu'il avait reconnu comme mâle de Zazanilli, et se planta devant lui avec un rictus méprisant " J'ai ainsi gagné le droit de monter cette femelle, et d'en disposer totalement pendant une nuit entière ! Je la ferai mienne dès ce soir, et l'honorerai de ma semence ! C'est la volonté divine ! "

En passant, il flatta Lunran d'un clin d'oeil et s'écarta d'eux pour échanger un dialogue muet avec TikTak. Il y eut un sourire entendu, et Atik' lui lança le petit couteau d'obsidienne qu'il lui avait offert quelques temps auparavant. Ses pas le menèrent à nouveau près de Zaza', et il lui empoigna la natte en relevant ainsi sa tête vers lui. Comme convenu, il l'humilierait à sa manière, et son amie avait trouvé un excellent moyen de le faire. Le tranchant de son arme vint séparer la natte du reste grossièrement, sans aucune délicatesse, et il brandit bientôt fièrement le tout avant de le lancer à TikTak.

Le Fol, cet être détestable aux habitudes répugnantes, était une nouvelle fois sorti la tête haute de son duel... Il s'empara de la jeune femelle, la flanqua sur ses épaules et s'en alla avec elle vers sa hutte, ne lui laissant ainsi aucune chance pour éviter de quelque manière que ce soit les conséquences de sa défaite...

_________________
Lerias le Fol, fier brigand.
Lunran
Ses bras vinrent se croiser contre elle quand le Fol chargea. Il cognait, frappait, sans s'arrêter, en furie. Lunran ne perdait pas une miette du combat. Analysant les parades de Zazanilli, déplorant le manque de technique de Lerias. Imaginez donc, ce qu'une telle puissance, une telle hargne basée sur une danse de lames maitrisée, pourrait accomplir. La question était plutôt de savoir si le Fol pouvait apprendre ce genre de chose, avec son impatience.

Un léger sourire flotta sur ses lèvres quand, vaincue, Zazanilli s'agenouilla sur le sol. Pauvre fille. Lerias clama son triomphe à l'assemblée, très fier de sa prouesse. Enfin, si on pouvait se vanter de battre une femme plus faible que soi. Elle lui retourna un regard entendu quand il passa près d'elle, sa victoire jetée sur ses épaules, comme un vulgaire sac de maïs. Dans le dos du Fol ses lèvres articulèrent "Bon courage" à l'adresse de la jeune fille, qui en avait bien besoin.

Une grimace s'étendit sur son visage, quand ce qui faisait tout l'orgueil de la vaincue fut coupé et pris comme un vulgaire trophée. Cruel. Elle ne dira rien. Elle ne pouvait rien dire après tout. Il avait gagné.

Au lieu de partir prendre un bol de pulque, elle s'attacha à suivre les pas de l'homme au bébé. Juste au cas où.

_________________
Atl
Évidemment…
Atl a soulevé la mioche de son panier, soutenu le regard de l’animal. Il entend sans écouter, l’esprit absorbé à la chasse d’une issue qui ne veut pas apparaître. Ne s’évertue pas même à cracher une réponse – qui ne serait pas écoutée.

Alors que l’homme se détourne, le couteau émoussé glisse dans les replis du drap, autour de Papalotl.
Un regard à la femme, toujours beaucoup trop proche.

C'est pas d'actualité. Le couteau, il veut dire, évidemment. Et il n’espère même pas que ça le débarrassera d’elle. C’est juste vrai.

Le temps de se retourner… et la lame d'un autre couteau tranche dans la masse de cheveux noirs.
Zãzanilli coupée en deux.
Atl a pali.
Récupérer le trophée ? Il y songe, mais déjà, la bête charge l’autre moitié sur son dos, Zãzanilli comme inanimée.

Pas le temps. Assez à faire avec un… deux… adversaires.

Un nouveau regard vers la femme, qui maintenant, ne le lâchera pas d’un pouce. Et qui grimace ? il repousse la question en marge de sa conscience - franchement, pas le moment.
L’actualité change vite.

Si tu as une idée, je suis preneur.

Et il se met en marche, elle sur les talons, suppose-t-il, pour aller se planter devant Lerias.

C'est la volonté divine. En attendant, le soir n'est pas tombé. Sauf erreur, elle n'est pas encore à toi.

Alors non, l'argumentaire n'est pas forcément bien étayé. Oui, les mioches de dix mois font de très mauvais boucliers. Notamment lorsqu'ils rient. Parce qu'elle rit. Les gosses ne comprennent décidément rien à rien. Et puis non, le couteau n'est pas un recours envisageable, vu les circonstances.
Alors, oui, c'est une mauvaise idée.

Vous en avez une meilleure, peut-être ?
Loeva
Du haut de son observatoire, la Ptiote avait suivi tout le combat, le cœur battant la chamade, et elle accueillit la défaite de Zaza avec un soupire de déception. Pauvre Vérole, son calvaire ne faisait que commencer. Lerias avait vaincu et il aurait pu s'en tenir-là. Il aurait même du! Mais à la place, il choisit d'humilier sa victime et de lui faire encore bien plus mal. Sous le regard horrifié de Loeva, son compagnon de rapine trancha la jolie natte de Zazanilli. Un gémissement s'échappa des lèvres de la gamine et elle murmura d'une voix pleine de déception et d'une pointe de colère:

Oh, Lerias, non... cette fois, t’ as été trop loin.

Sautant de son perchoir, la voleuse se glissa entre les spectateurs qui commençaient à repartir, se frayant un chemin en jouant des coudes. Plus loin, Lerias, Zaza sur ses épaules, Luny et l'étrange mâle et son enfant. S'arrêtant une seconde, elle examina la scène. Tout ça sentait mauvais. Elle repartit au petit trop, intriguée par la teneur de la conversation entre les deux hommes.

Citation:
C'est la volonté divine. En attendant, le soir n'est pas tombé. Sauf erreur, elle n'est pas encore à toi.


Ainsi, cet étranger voulait aider Zaza. Bien, alors elle allait lui filer un petit coup de main. Non par sympathie, bien qu'elle apprécie vraiment l'ex nattée et son franc parlé. Non, si la Ptiote de la Clique choisit de les aider, c'était tout simplement pour embêter Lerias, ni plus ni moins. S'approchant d'eux de son pas léger, son petit sourire moqueur sur les lèvres, elle vint se placer a coté d'Atl et héla Lerias de sa voix fluette:

Il a raison. Le marché, c'était qu'elle était tienne du coucher du soleil à son lever! Et dans l'état ou elle est, tu devrais la laisser se reposer ou elle ne passera pas la nuit. Emmène la au temple pour soigner ses blessures, tu pourras toujours venir la rechercher au coucher du soleil.

_________________




Zazanilli
Je ne suis rien, l'Orient est aztèque, l'Occident l'ombre de lui-même, mon Homme qui Pue disparu, ma Rose éteinte, les coyotes muets, et moi, non, je ne suis plus rien.
Elle n'y appartient plus, à ce monde. Du moins le croit-elle. Souvenirs de changements envolés, et ce qu'il lui restait, c'était elle-même. Son goût prononcé pour le chocolat, une opinion à donner constamment, ces surnoms qui l'accompagnaient, et sa natte.
Fallait-il vraiment, ô Dieux, lui ravir cette dernière ?
"Zãzanilli, mon p'tit grain d'papaye, qu'est c'que j'vais faire de toi ?" C'est vieux, ça. Une mère... Pas Rose, non. Une mère qu'une malheureuse aventure avait fini par rendre folle, alors qu'elle élevait sa fille. Fille aux yeux sombres, et aux cheveux nattés.

Il parait qu'elle est trimballée sur le dos du vainqueur. Elle s'en contrefiche, de ce qu'il peut lui arriver. Puisqu'il n'y a rien pour se persuader de sourire, pour s'obliger à résister. La Vérole aurait perdu de sa hargne ? Effectivement. Envolée avec la tresse. Et puis maintenant, la jeune fille se refuse ces surnoms. Puisque n'est Teigne, n'est Peste, n'est Vérole qu'une nattée qui n'existe plus. "Zãzanilli, mon p'tit grain d'papaye, qu'est-ce que je vais faire de toi ?"

Un rire.
D'enfant. Elle aime les enfants. Non, de bébé. Elle n'aime pas les bébés. Mais elle supporte Papalotl, et n'a pas à s'en occuper : Atl le fait bien mieux.
Atl parle, d'ailleurs. Que dit-il ? C'est donc Papalotl, la sale gamine qui rigole ?
Elle se décide à ouvrir les yeux. Il fait bien sombre. Ou sont-ce ces cheveux qui lui pendent devant le nez... Courts. Courts, et mal coiffés.


- Ark. Qui résume parfaitement bien la situation.

Voilà qu'elle réalise l'ampleur du désastre. Et quel désastre ! Le Fol est un bien piètre coiffeur.
On lui a ravagé la tête. On lui a coupé sa natte. Alors, Zãzanilli, elle n'est plus rien, d'accord, mais elle peut gueuler, toujours.
Elle redresse donc le buste, en s'appuyant très généreusement d'un coude sur l'homme qui la transporte, mais retient ses paroles. Ou plutôt les perd, en posant les yeux sur le jeune homme au bébé rieur.


- Atl ?
Voix rauque -c'est pas facile de parler dans cette position là- et question idiote.
Elle aurait dû écouter, pour comprendre de quoi l'on cause.


- ... tu pourras toujours venir la rechercher au coucher du soleil.

Oh.
Cogite, cogite. Car maintenant tout est devenu plus important. La petite chose au pépiement aiguë ? Le jeune homme qui est là, toujours ?


- Bon, gros balourd...
Éclaircissement de voix, tandis qu'elle retient le "de pécari joufflu aux bourses lâches qui n'est bon qu'à lécher les crottes du parc à dindes et qui devrait s'occuper un peu plus de sa coiffure plutôt qu'aller farfouiller les pagnes des autres en remuant la queue".
Je reviendrai pour ce que je te dois. La Vérole n'est pas du genre à déplaire aux dieux, et les dieux l'ont voulu.
Yeux plantés dans ceux d'Atl, dents serrées sur les mots, difficiles à arracher.
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)