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[RP] Hostel de Gilraen, rue Sainct-Antoyne

Arielle_de_siorac
Enfin, Paris ne me verra plus nomade.

La nouvelle comtesse de Nijmegen avoit ainsi exprimé son soulagement lorsqu'on luy avoit faict savoir que son hostel particulier parisien, qu'elle avoit faict construire dans un Marais fort à la mode et dont l'érection avoit pris un temps considérable, estoit enfin prest à estre habité.

Elle alloit ainsi pouvoir quitter ses appartements exigus et désuets où elle dormoit souvent, aux Ambassades royales, pour se retirer en une demeure spacieuse où elle connoitroit intimité et confort.

C'est donc avec un enthousiasme tout particulier qu'elle prict le chemin de la ville du Roy, où elle travailloit depuys des lustres. Des tracas l'attendoient à son bureau de diplomate, certes, mais elle avoit haste de fouler enfin ce qui alloit estre son pied-à-terre, en Paris, et l'éventuel lieu de rendez-vous de sa famille et de ses amis.

Alors que son carrosse noir et or entroit au nord par la porte Sainct-Martin, la Grande Ambassadrice colla son nez à sa fenestre, admirant l'habituelle agitation crasseuse de la ville. Entre mignons poudrés, ribaudes poitrinaires et bourgeois enguirlandés, la faune urbaine offroit aux yeux de la néo-flamande leur spectacle grotesque. Et comme une jouvencelle fraischement catapultée de son plat pays, elle regardoit tout cela le coeur battant la chamade.

Débouchée sur la rue Sainct-Antoyne, Arielle n'y tinct plus et passa sa teste par la fenestre, au risque de se faire découronner par quelque autre carrosse passant en sens inverse. Elle fouilloit les murs des yeux.

Enfin, peu avant de croiser la rue des Tournelles, elle trouva ce qu'elle cherchoit, et un petit
Ooooh! de ravissement vinct ponctuer son arrivée.

Devant elle, un délicat portique levoit haut son nez frappé en relief par les armes de son époux et elle. Fortement gardées, les grilles laissoient voir derrière une cour impeccable, qui tenoit éloignée de la rue le corps de logis, au fond. Iceluy s'élevoit en une élégante simplicité.

Tandis que ses gens organisoient les détails matériels de leur entrée dans une maison neuve, Arielle déambula dans chacune des pièces, son sourire infini trahissant sa joye.

Construit en une seule enfilade de pièces étalées de la cour, à l'avant, au jardin d'agrément, à l'arrière, le corps de logis s'enorgueillissoit de cinq niveaux: des caves, des voutes semi-souterraines, un rez-de chaussé surélevé, l'étage noble, et tout en haut, les combles.

Les fresques, meubles luxueux, tapisseries et autres oeuvres d'art n'étant pas encor installés, l'espace nu sembloit à la comtesse d'une grandeur quasi effarante. Arielle conclut son inquisition dans une flaque de soleil, au milieu de l'écho de la salle de bal.


Nous n'avons pas de temps à perdre, lança-t-elle à ses gens, qui attendoient ses instructions. Je veux que tout soit prest dans une semaine afin d'accueillir convenablement le comte mon époux, ainsi que ma mesnie.

Edit: correction d'une faute, grrr...
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Arielle_de_siorac
Lentement, l'Hotel parisien de Gilraen revestoit ses atours chatoyants. Après deux jours, Arielle avoit jà complété l'essentiel: l'aménagement de ses appartements et de la salle à disner. Dès qu'elle auroit une minute, elle s'attaqueroit à la décoration du Grand Salon.

Jà, la cour estoit emplie d'arrivages de tonneaux de bière et de caisses de vin destinés à garnir généreusement leur cellier encor vide. C'est que, pour le comte de Nijmegen, c'estoit là la grande priorité! Et son épouse vouloit qu'il soit comblé dès sa venue prochaine.


Suivez-moy, je vous montre le chemin, commanda Médard, l'intendant parigot qu'Arielle venoit d'embaucher pour veiller sur sa nouvelle demeure. Attention à ces caisses!

De l'autre costé de la petite propriété, loin de l'agitation, la comtesse s'estoit réfugiée dans le jardin, où elle avoit commencé par rédiger une lettre à l'attention des ducs de l'Aigle. À présent, elle exprimoit ses désirs de verdure au jardinier.

Là, à la place de ces marguerites, j'aimerois avoir quelques rosiers, qui me rappelleront Azé. Au faict, je vous ai dict que mon premier jardinier, à Azé justement, s'appeloit Firmin, comme vous? Ah oui, je vous l'ai dict? Bon... Là-bas, je voudrois du lierre espagnol, surplombant ce banc. Et ici, un tapis de muguet, et là...
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Enorig
Un petit aigle atterrit en plein milieu de ce jardin qui était presque terminé quelques jours après.

Citation:
Très chère Arielle

Je t'envoie avec plaisir ma fille Sybille. Elle a grand besoin de quitter la Lorraine. Une histoire de coeur impossible à règler. Ces jeunes filles de 14 ans sont trop romanesques.
Prend bien soin d'elle et surtout fait lui oublier.

Je te fais confiance pour ça

Ta cousine

Enorig


Arielle_de_siorac
Dans son écrin de verdure encor dans un chaos indompté par le jardinier, Arielle s'estoit assoupie sur son banc, le soleil dansant en paillettes d'or sur son visage. La comtesse dormoit beaucoup, dernièrement, mesme en plein jour, ce qui la mettoit en rogne contre elle-mesme... elle avoit tant de choses de mieux à faire que roupiller!

Un froufroutement d'ailes la tira de ses songes. Un aigle s'estoit posé devant elle et luy tendoit une missive portant le sceau de sa cousine Enorig.

Encor vaporeuse de sommeil, Arielle caressa gentiment l'animal, avant de décacheter le pli et de parcourir les lignes élégantes.


Aaaah, j'aurai une damoiselle de compagnie! s'écria-t-elle, toute seule, un sourire joyeux étirant ses lèvres. Je vais faire préparer une chambre pour Sybille. Une histoire malheureuse de coeur... Eh bien, nous la soignerons à grands coups de festes et de mondanités.

Un peu nauséeuse en se levant, elle se dirigea vers les communs pour aller trouver son intendant.

Médard, j'aimerois que tu fasses préparer des appartements pour une damoiselle de haute naissance, Sybille Von Frayner, qui viendra habiter icelieu. La chambre et le salon juste à costé de mes appartements feront l'affaire. Et pour le souper, je souhaicter manger léger, je ne me sens pas très bien...

Fronçant les sourcils d'inquiétude devant le teint hasvre de la comtesse, l'intendant acquiesça.

Oui, ma Dame, ce sera faict.

Et tandis qu'Arielle alloit essayer de se concentrer sur du travail qui l'attendoit en son bureau, il alla bailler ses ordres pour que la damoiselle Von Frayner soit accueillie convenablement.
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Zya62
Pourquoi s'était-elle enterrée dans le Rouergue? Question qui revint sans cesse durant le trajet effectué entre Villefranche et Paris.
Question aussi qui lui fit perdre petit à petit son humeur joyeuse, pourtant son apanage, mais qui réussit même à faire apparaître un excès de colère.

Elle en avait plus que marre! Marre des lourdauds qui ne se bougeaient pas, marre des routes immondes qui parcouraient ce pays, marre de l'inconfort des voitures de l'époque, marre de l'ennui profond dans lequel elle était plongée depuis sa séparation d'avec sa famille, marre d'être la dernière au courant de tout, marre de devoir se déplacer, elle, alors que tous sont réunis dans le bas de la France et que pas un ne fait le voyage pour la visiter, bref marre de tellement de choses qu’un seul livre ne résumerait pas le tout !

Et c'est bien parce que sa tante devait se rendre à une cérémonie sur Paris, bien parce qu'elle lui avait demandé déjà maintes fois de venir, et bien parce qu'elle avait su son état, qu'elle se déplaçait ce jour.
Non, parce que franchement, faire le trajet, qui plus est en voiture alors qu'on irait plus vite à cheval même monté en amazone, sur des routes tortueuses et pavées de mauvaises intentions, trouées, boueuses, pleines d'ornières, de désagrément et on en passe sinon, demain, on y est encore… , faut vraiment le vouloir.

Comment avait-elle fait pour ne se rendre compte pendant ses multiples voyages de l'état dans lequel était le réseau routier du pays? Pire que les champs de labour!

En plus, Paris! Non mais franchement! Ils ne pouvaient pas faire ça ailleurs? Paris, ses bouchons, l'odeur pestilentielle de ses rues, le bruit incessant, les bas fonds et les multiples agressions… A part les boutiques et quelques hauts lieux mondains, rien de bien alléchant.
Bon, pour sa peine, sa tante avait au moins eu le chic de faire construire son hostel rue Sainct Antoyne… parmi les courtisans de sa Majesté et autres personnes de haut lieu.
D’ailleurs, le quartier des Marais se profilait déjà.
Tiens, mais c’est que ça sent un peu meilleur, non ? Quoique… la Seine, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux question odeur. La poiscaille et autre bestialité vivant dedans, les rejets des choses plus ou moins avouables en son sein et on en passe. Bref, niveau glamour, on repassera.

Vraiment, la Loire, c’est bien mieux. C’est à n’y rien comprendre… L’abandonner pour un Paris, de quoi en perdre son latin… C’est son précepteur qui ne serait pas content de ça, tiens.

Mais bon, on divague, on divague, et on en perd de vue le pourquoi du comment de ce qu’on fait là.
Rue Sainct Antoyne…enfin… Pas mal, le coin, ca mérite au moins le coup d’œil, on aura pas tout perdu… La voiture aux armoiries peu vues dans ses rues s’arrête devant une bâtisse nouvellement erigée…
Un pied fin qui en sort, suivie d’une silhouette qui ne trompait pas, vêtue d’une houppelande de laine fine, d'un bleu clair ourlé de dentelles, avec un hennin à deux cornes et un voile de dentelles, et revêtue d’une cape du même acabit, dans les tons plus nuits.
Silhouette qui d’ailleurs se présenta au poste de Garde, ignorant le « bonjour » qu’elle affectionne pour un simple salut plus ou moins hautain, en rapport avec son humeur du moment.


Veuillez annoncer Damoiselle Zya de Saint Ange à Madame la Comtesse de Nijmegen.

Ils la regardent, la toisent… Quoi ? Ils veulent son portrait ? Les armoiries Saint Ange ne suffisent pas ? Il leur faut quoi en prime?
Raclement de gorge de mauvais augure, comme la teinte de ses yeux, quand elle voit qu’aucun ne bouge… Ils sont suisses ? Il leur faut du temps pour que l’information monte au cerveau ? Ne comprennent pas ? Pas compliqué pourtant : « La Dame vous dit de l’annoncer à sa Grandeur ! »

Treize mots dit à voix haute… Pourvu que ça lui porte pas malheur, le treize…


Hum… Je vais attendre longtemps avant que l’un de vous ne daigne aller m’annoncer ? Sinon, laissez moi le faire moi-même, ma tante sera ravie de me voir, j’en suis assurée…


C’est que… M’amzelle… on vous za pas su’liste des personnes à laisser entrer, nouz’aute… On na bin des Sin Tange, mais pas d’Zya… Désolé M’zelle.

Doigts qui se crispent autour de sa bourse. Il ne manquait plus que cela… Persona non grata ? Ou erreur « garduesque » ? Penchant prononcé pour la seconde possibilité… Mais elle commençait à avoir l’habitude… Après Savigny sur Orge, Rue Sainct Antoyne…
Vraiment le personnel n’est plus ce qu’il était autrefois…

Et là, mieux valait qu’une personne arrive avant qu’elle n’écharpe et n’escamote les nouveaux gardes benêts qui se tenaient devant elle… Le ras le bol était atteint et ne demandait qu'à déborder...

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De retour de retraite, peut-être... mais mollo quand même!
Arielle_de_siorac
Nomade, elle l'estoit encor, en fin de compte.

Écartelée entre Orthez, Pau, Paris, mais aussi Bruges, Azé et Nijmegen, Arielle avoit l'impression de laisser un peu d'elle-mesme partout où elle passoit, appauvrie par ces petits déchirements mais riche de tous ces nids où elle estoit chez elle, à travers paysages et cultures.

Ces jours-ci, elle logeoit en sa demeure de la rue Sainct-Antoyne qui estoit enfin parée de tous ses atours chatoyants. Nostre-Dame avoit appelé la comtesse pour une cérémonie d'importance et c'est avec délices qu'icelle avoit retrouvé l'hostel élégant du Marais pour son séjour en la capitale du Roy.

Arielle venoit de se réveiller d'un petit somme d'après-midi lorsqu'elle remarqua par sa fenestre la présence devant la grille d'un carrosse aux armes invisibles de l'endroit où elle se trouvoit. Personne n'entroit dans la propriété, pourtant. Que se passoit-il? Ah, la silhouette d'une damoiselle estoit apparue, l'espace d'un court instant.


C'est sûrement Sybille qui arrive, songea la comtesse à voix haute, faisant tourner la teste de ses deux chambrières occupées à refaire son lit, derrière elle.

Un sourire chaleureux aux lèvres, elle descendict dans la cour de son pas languissant. Le ciel estoit couvert, baillant à toutes choses une teinte chagrine; Arielle estoit néanmoins lumineuse, maugré la fatigue et les quelques nausées l'assaillant encor parfoys. Le bonheur, sans doute.

Arrivée à l'entrée, quelle ne fut pas sa surprise de reconnoitre sa nièce, icelle munie d'un regard meurtrier!


M'dame Vot' Grandeur, il y a cette dam'zelle qui...

Zya! Ma chère, qu'est-ce qui t'amène céans?

Sans attendre la réponse, elle serra la jeune femme dans ses bras en un mouvement affectueux et spontané, sous le regard gesné de gardes penauds.

Viens, entre! Ne reste pas devant ces gardes, ils peuvent se tenir compagnie entre eux. Comment vas-tu? Tout va bien? s'inquiéta la comtesse tout en entraisnant sa nièce à l'intérieur sans un coup d'oeil pour les gardes. Iceux, soulagés de n'estre pas grondés, ajoutèrent sans un mot le nom de Zya à leur liste.
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Zya62
Une tornade nommée Arielle vint sauver in extremis la situation…
Accolade ressentie plus que donnée de la part de la jeune Flamande qui en profita pour observer sa tante.
Elle rayonnait littéralement. Assurément, son état lui allait comme un gant.

Elle la suivit donc à l’intérieur de la demeure, se laissant poser questions. Pourquoi était-elle ici ? Parce que ça ne se devinait pas peut être ? Comme si c’était juste pour le plaisir de faire boutique.
Et comment elle va ? Hum… à part son ire qui semblait s’atténuer un peu, rien de mal ou presque… mais bon, on le dit pas, ça, on fait bonne figure, comme d’habitude.

Mais auparavant, on entra dans un petit salon, on défit son hennin qu’on déposa un peu trop brusquement sur la table, ce qui obligea à faire attention à ne pas faire de même avec les attaches. On enleva également la cape qu’on jeta plus que déposa sur le dossier d’une chaise, on défit de plus les gants qui paraient les mains et on les envoya sur un guéridon qui trainait. Puis, on s’apprêta à répondre.

La jeune aspirante se retourna alors, inspira une grande bouffée, le plus discrètement possible puis articula.


Je suis heureuse de vous voir ma tante. Ce qui me vaut d’être ici ? Déjà, vos nombreuses demandes pour venir visiter cet hostel… et puis une nouvelle que j’ai ouïe du fin fond de ma nouvelle ville… et qui me poussa à venir voir par moi même si elle n'était mensonge.

On la regarde, on guette un changement d’état dans son aspect, histoire de voir si la rumeur est bonne et si des félicitations sont de mises… Et d’un geste nerveux pour passer son état retenu et son interrogation, on lisse sa robe, même si elle n’en a pas besoin.

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De retour de retraite, peut-être... mais mollo quand même!
Arielle_de_siorac
Avec ce parfum d'irritabilité, Arielle ne savoit trop comment aborder sa nièce. Pourquoi ces éclairs sombres dans ces prunelles d'ordinaire si pétillantes? Que s'estoit-il passé pour que se rembrunissent ces traits juvéniles?

À son intendant qui s'inclinoit devant elles, dans le hall d'entrée, la comtesse avoit lancé, le ton toujours joyeux:


Médard, faictes préparer des appartements pour ma nièce. Le repas sera servi à huit heures; je veux du cerf et des truites. Entre temps, montez au petit salon des infusions et des dragées.

Oui, ma Dame.

Dans le salon, Arielle observa Zya se défaire de son hennin et de ses gants, un soupçon de rage retenu dans la mécanique des gestes. Patiente, elle attendict qu'elle prenne la parole. Et aux mots prononcés, elle demeura un instant interloquée.

Une nouvelle? Mais de quoi parloit-el... Oh...


Ô Aristote... Je ne t'ai rien dict? Je suis si étourdie, ces temps-ci, avec cette fatigue qui me talonne et toutes mes responsabilités qui ne font que se multiplier... J'en oublie tout, et mesme l'essentiel, c'est honteux, et Jeanjacob qui n'est pas mieux, il est débordé de travail, on se voit à peine, en faict, nous travaillons trop, et moy qui dors tout le temps, ou enfin, trop souvent, en plein jour comme de nuit, et maugré tout je suis si lasse, j'ai constamment envie de m'étendre au sol et de me laisser sombrer dans le sommeil, heureusement que les nausées ont diminué, j'en ai encor mais ça s'améliore...

Une digue insoupçonnée s'estoit rompue, laissant s'écouler tout un flot de paroles. Mais Arielle prict conscience de son babillage et, un sourire heureux aux lèvres, elle fict une pause en observant la jeune fille en fleur devant elle.

Oui, ma chère Zya, ton oncle sera bientost père. J'attends un enfant.

La comtesse baissa les yeux vers son ventre. Un oeil attentif pouvoit noter que sa taille avoit légèrement forci, comme si, après des années d'excès, la gourmandise avoit eu prise sur la grasce d'Arielle.

Cela ne va pas tarder à paraistre. Et heureusement! On me passera alors peut-estre quelques excentricités, comme des siestes à toute heure du jour!

Son rire soyeux résonna dans le petit salon, égayant la demeure quelque peu esseulée maugré la quantité de domestiques qui peuploit ces murs. C'est que la damoiselle de compagnie qui estoit en route n'avoit guère été appelée de Lorraine pour rien. Arielle estoit presque toujours seule lorsqu'elle se trouvoit à Paris. Et elle détestoit cela, d'autant plus avec tant de vie grandissant en elle.
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Zya62
Regard en coin lancé à sa tante... On lui dit que ça paraît déjà? Ou on lui laisse l'illusion d'une taille fine qui ne lui permettra pas de se faire plus chouchouter qu'elle ne doit déjà l'être? On lui laissera l'illusion... Ne pas trop lui céder, histoire que la maisonnée ne le paye pas involontairement par la suite.

Non, en effet, vous ne m'avez rien dit, ma tante... ni mon oncle et Seigneur d'ailleurs. Et même si j'eus préféré l'apprendre autrement, vous me voyez ravie pour vous... Mes sincères félicitations!

Radoucissement d'un instant. Accolade puis baiser qu'on vient déposer sur la joue avunculaire avant de retrourner à sa place. Comment en vouloir à deux futurs parents certainement débordés par leur travail à la Régence, leurs diverses occupations et l'arrivée qui serait à partir de ce jour fort attendue...?

... mais il est sûr que du Rouergue, les nouvelles me parviennent rarement. Le Béarn n'est pas si proche, loin de là.
Mathieu et Rose sont heureux? Pas trop déboussolés par une arrivée dans votre petit nid? Mère doit être aux anges, elle qui voulait être tante depuis si longtemps... Père, à son habitude, doit l'être intérieurement.
*petit sourire nostalgique* Je ne vous dirai pas à quel point j'en suis heureuse pour ma part... depuis le temps que je réclame des cousins...

Elle se laissa tomber dans un fauteuil, soudainement lasse. Elle a perdu énormément de choses en s'éloignant volontairement, mais qu'a-t-elle gagné au final? Strictement rien, pour l'instant. Et elle doute même de plus en plus de gagner un jour quelque chose de cet état.

... Dommage qu'à présent, je ne puisse en profiter pleinement. C'est quand même étrange comme on peut vouloir fort quelque chose et une fois qu'on peut l'obtenir, on s'en éloigne...

Secousse de la tête pour chasser les nuages gris qui s'en approchent. Elle préfère les noirs et blancs aujourd'hui. La pluie, elle l'aime maussade. Mais là, elle n'a aucune envie d'être maussade... juste orageuse, tout au plus.
Du coup, passage du coq à l'âne, ou plutôt Aux ânes de devant, histoire de faire sentir qu'après tout, ils méritent bien un petit quelque chose...


Vous savez que vos gardes ne m'avaient pas sur leur liste? Un comble... Vraiment, ces parisiens, ils ne savent tenir leur réputation! Ne pas faire le rapprochement entre moi et les autres sur leur bout de feuille! Une honte... mais au moins, vous voilà sûre de ne pas vous faire déranger par des inopportuns.

Quand à la circulation dans cette ville, horrible! A croire que tout le Royaume s'est donné rendez-vous icelieu. Qu'est ce que cela doit être un jour de couronnement?!

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De retour de retraite, peut-être... mais mollo quand même!
Arielle_de_siorac
Quelque amertume. L'ennui? Certainement. Mais quelque chose d'autre aussi, indéfinissable.

Arielle observoit sa nièce du coin de l'oeil tout en faisant mine de se concentrer sur le plateau de dragées qui venoit d'arriver accompagné d'infusions de menthe poivrée. L'accolade de la jeune fille avoit été sincère, mais les éclairs passoient encor dans les prunelles adolescentes.


Mathieu et Rose sont heureux, je crois, de mesme que ton oncle, dict la comtesse d'une voix de velours. Je ne sais pourquoi, Rose est devenue quelque peu lunatique, mais Mathieu devient un vrai petit messire, tout fier et sérieux dans sa Mairie. Il a mené une très belle campagne électorale, je suis vraiment fière de luy.

Cela te surprendra peut-estre, mais je n'ai pas plus de nouvelles que toy de tes parents, ainsi que de Telya et Lunconnu, ni mesme Jyscal, qui s'est également installé en Béarn. Je suppose que sans nouvelles, bonnes nouvelles, tout le monde va bien. Mais en faict, je...
Elle fronça les sourcils. ... je crois bien que dans le tourbillon des émotions et de tout ce que nous avons à faire, Jeanjacob et moy avons oublié d'annoncer ma grossesse.

Un moment muette, elle sirota sa tisane, le regard lointain, avant de poursuivre.

C'est seulement l'adaptation, je suppose. Nous allons sous peu tous nous retrouver, je n'en doute point. Et toy aussi... Elle sourit à Zya avec chaleur. ... tu viendras passer du bon temps chez nous, à t'amuser avec tes cousins!

Au faict, que dirois-tu de rester de temps en temps icelieu, avec moy? Tu es toujours officiellement ma damoiselle d'honneur! J'attends aussi la venue d'une damoiselle de compagnie, Sybille Von Frayner, la fille de ma cousine Enorig. Je crois que tu l'as encontrée lors de mes espousailles avec ton oncle, non?

Enfin, cela supposeroit que tu aurois à supporter "cette ville horrible" et les stupides Parisiens.


Sourire narquois. Arielle refusoit de se laisser démonter par l'humeur assassine de la jeune femme.

Edit pour une faute d'orthographe.
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Zya62
Mathieu est maire??? Oh... Je ne savais pas... A dire vrai, je n'ai de nouvelles de personnes ou presque... Mais bon, comme je n'ai encore trouvé réellement à me loger, cela ne doit pas aider les pigeons, je suppose...

Il est maire et ne lui a rien dit... Pincement au coeur... Il refait comme lorsqu'il partit au monastère... Il l'ignore. Comme quoi on ne doit se fier aux promesses...

Tu as bien le temps d'annoncer ta grossesse, cela ne se voit pas encore fort... juste que tu sembles sur un petit nuage, rien de bien plus visible. Mais ne tardez pas trop, ils vont vous en vouloir sinon.

Tisane à la menthe? Froncement du nez, elle n'aime pas la menthe... Ca sera donc juste de l'eau pour elle. Froide, tant qu'à faire.

Quant à ma venue, je ne sais quand je pourrais venir en Béarn. Les routes sont encore peu sûr, paraît-il. Je ne sais comment tu fais, ma tante, pour voyager ainsi, et seule, toi qui n'es jamais armée? Mais au moins, si tu as une damoiselle de compagnie, tu ne te retrouveras plus seule lors de tes voyages. A moins qu'elle ne t'accompagne pas?

Tempes qui commencent à bourdonner... le voyage, et puis, la nuit tombe. Elle pourra toujours se reposer ensuite.

Sybille dis-tu? Oui, j'ai fait sa connaissance au mariage. Charmante jeune fille, de compagnie agréable. Tu sembles avoir bien trouver.

Et d'ignorer volontairement la proposition... Elle ne sait. Paris... Cela la tenterait bien, mais certains côtés lui déplaisent aussi.

Et pour revenir sur Paris, la ville n'est pas horrible, juste qu'avec la cérémonie de demain, les rues sont plus qu'encombrées dans cette partie de la ville... Ils devraient penser à aménager des rues plus larges...

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De retour de retraite, peut-être... mais mollo quand même!
Arielle_de_siorac
Décidément, sa jolie nièce estoit bien morose. Arielle espéra la garder auprès d'elle assez longtemps pour soigner cette humeur sombre.

Oui, il me faut l'annoncer, glissa-t-elle d'un ton posé. Je vais leur écrire, en espérant pouvoir rassembler tout le monde bientost pour une petite feste en nostre bel oustau. Et il te faudra y estre, ma chérie! Tu dois faire comme moy, t'entourer d'une escorte armée. Jamais je ne voyagerois sans elle, surtout dans mon état. D'ailleurs, je repense à ma traversée du Royaume, seule avec mes deux enfants et ma fidèle Mariette, lorsque j'ai quitté l'Anjou... et je remercie le Très Haut de nous avoir protégés. Nous avons eu beaucoup de chance.

En faict, je songe à embaucher un garde du corps. Il me faut souvent me déplacer et au-delà de tous les faquins de bandits, je sais que je n'ai pas que des amis en ce bas monde... Après tout, on a tenté de m'assassiner en ma seigneurie de Dissé-sous-le-Lude, il y a quelques temps. Au demeurant, je n'ai jamais su qui ni pourquoi on avoit voulu m'éliminer. Enfin... j'ai quelques doutes, tout de mesme.


Elle laissa échapper un soupir, comme pour s'alléger du poids des souvenirs.

Fi de ces nuages. Je suppose en effet que Sybille me suivra dans mes déplacements. Je ne suis pas toujours à Paris, et je ne puys la laisser derrière. Elle m'accompagnera donc; j'espère que cela luy conviendra.

Sourire songeur dirigé vers la nièce. La comtesse estoit ravie d'avoir un peu de compagnie mais elle n'aimoit guère voir de tels plis sur le front pur de la jeune femme.

Ma Dame, le souper est servi, intervinct une soubrette, la courbette souple.

Merci, Toinette. Nous arrivons.

En effet, ma chère Zya, Paris n'est pas si horrible, je ne faisois que te taquiner. Toutefoys, il est vrai que certaines de ses rues sont immondes, et que la presse y est non seulement étouffante, mais aussi périlleuse. Les coupeurs de gorge ne sortent pas que la nuit. D'où l'intérest d'avoir des gardes pointilleux...

... j'espère que tu n'es pas vexée d'avoir été retenue à la porte, tout à l'heure.


Arielle se leva et chancela, un peu étourdie. Quelques étoiles éclatèrent devant ses yeux, puys elle se rétablit, l'air de rien.

Allons gouster à ces truites et ce cerf, ma chère. Tu m'excuseras ensuite, je ne tarderai pas à me retirer pour la nuit. Je... Je souhaicte estre en forme pour la cérémonie de demain.
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Zya62
Elle laissa palabrer sa tante, n'ayant vraiment rien de plus à dire... ou si peu.

Une escorte? Moy? Alors qu'on m'apprend le maniement des armes depuis ma plus tendre enfance? Un comble, tu ne crois pas? Tout au plus un garde du corps...

Une dragée prise dans l'assiette, qu'elle grignote, marquant ainsi une pause

Si vous organisez une réunion de famille en Béarn... j'y verrai peut être Sybille, alors? Tu penses convier qui d'autre? Ca me ferait du bien de revoir tout le monde. La famille me manque un peu dans le fin fond de mon Rouergue...

Le dîner fut annoncé à ce moment là. Elle défit les plis de sa robe et se redressa. S'approchant d'Arielle, elle lui offrit son bras comme appui, n'ayant pas manqué son étourdissement.

Tu devrais faire attention... Les efforts brusques ne sont peut être pas indiqué dans ton état... et tu devrais te ménagr un peu. Si tu ne te reposes pas, tu vas vite épuiser tes forces et tu risques des complications...

Et là, elle se dit que ses cours de guérisseuse à ce sujet vont peut être un jour lui servir...
En attendant, elles prirent la direction du salon, où était servi le repas...


Et non, je ne suis pas vexée... juste qu'ils ont pris pour un enervement qui ne leur était pas dû, au départ... *puis, enchaînant sur la journée du lendemain* Tu vas à la cérémonie de passation de pouvoir au nouveau Roy d'armes? Je compte aussi y aller... Enfin, j'essayerai... j'ai une migraine qui commence à poindre... Espérons que la nuit la fasse passer, parce que c'est une de ces cérémonies qu'on ne doit manquer si on a l'occasion de la voir.

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De retour de retraite, peut-être... mais mollo quand même!
Frederic*guillaume
Ils avaient quittés Dounoux, il y a quelques jours, pour se rendre à Paris. La capitale derrière ses remparts leur apparut immense. Les enfants des ducs Von Frayner se penchaient aux portes du carrosse ne voulant rien manquer. Lily et Fedy, enfin Sybille et Frédéric-Guillaume, se tenaient à un portillon alors que Chlodwig se penchait à l'autre.

Ils pénétrèrent dans la ville par la porte Saint Antoine. Le cocher s'arréta un instant demandant sa route. La vie grouillait dans la rue. C'était un vrai capharnaüm. Les attelages et les cavaliers se croisaient. Les passants devaient à tout moment s'écarter pour éviter la collision. Dans les ruelles perpendiculaires, plus sombres, se cotoyaient mendiants, chiens errants, cochons faisant office de nettoyeurs dans l'égout centrale alors que sur le haut du pavé de part et d'autre, le long des demeures, se dépéchaient quelques bourgeoys pas très tranquilles.
Tout happait le regard des jeunes voyageurs. Surtout les jumeaux, Lily et Fedy qui s'exclamaient à tout bout de champ.

Le carrosse aux armes des Von Frayner d'Azayes ralentit puis finit par s'arrêter devant un hôtel particulier. Les grilles donnaient sur une cour avec au fond l'hôtel majestueux.
Toujours penché par les portillons, Fedy et Lily admiraient le lieu.
Le cocher, annonça les voyageurs.

"Veuillez annoncer damoiselle Sybille Von frayner d'Azayes et ses deux frères, Chlodwig et Frédéric-Guillaume !"

Puis il attendit patiemment qu'on ouvre les grilles pour faire pénétrer l'attelage dans la cour. La jeune damoiselle avait quelques malles à décharger et, au vu de la circulation, il ne se voyait pas rester dans la rue.

Le garde consulta un parchemin.

"Damoiselle Sybille Von...... Frayner....... oui, oui ! Qu'on ouvre les grilles ! Elle est attendue !"

Deux gardes ouvrirent en grand les grilles et le carrosse pénétra dans la cour de l'Hôtel. Comme à son habitude, Fedy fut le premier à sauter dehors avant qu'un des laquais n'ait eu le temps de baisser le marche-pied et d'ouvrir la porte. Il regarda autour de lui, admiratif. L'architecture était simple mais c'était élégant. Il tendit souriant la main à sa soeur alors que Chlodwig les rejoignaient.

"Nous y sommes Lily. Tu te rends comptes ? Paris ! La capitale !"
Il était heureux de partager ce moment avec sa soeur et son frère Chlo.
Mais les portes du logis s'ouvrirent.

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Signature supprimée par {Antinea}
Sybille_von_frayner
Voilà qu'après un long trajet, le carosse des jeunes gens passa les remparts de la cité.

Maintes fois on avait décrit à Sybille cette ville mythique où, parait-il, le meilleur cotoyait le pire. L'architecture grandiose et la splendeur de certains lieux tranchaient radicalement avec les ruelles malodorantes où traînaient mendiants et ribauds.

La demoiselle ne put que constater la véracité de ces propos. S'habiturait-elle icilieu ? La vie paraissait si différente...

Ils arpentèrent les rues jusqu'à arriver enfin au pied de l'hôtel particulier du Comte et de la Comtesse de Nijmegen. On les laissa entrer dans la cours et, comme à son habitude, Fedy aida Sybille à s'extirper de la voiture. Pied à terre, elle leva un regard impressionné vers la haute et imposante façade. D'une petite voix étranglée elle dit :

- C'est... impressionnant. Oui la capitale ! Je me rends compte... comme une giffle !

Elle regarda son frère, perplexe. Elle avait besoin d'être rassurée. Ils seraient bientôt séparés et jamais encore cela ne s'était produit. Elle se jeta dans ses bras alors que la porte de la bâtisse s'ouvrait. Si elle avait pu se cacher à cet instant, elle l'aurait fait sans hésiter. Mais son destin se jouait et elle devait y faire face.

Elle qui avait des étoiles dans les yeux quand elle parlait de Paris ; elle qui avait tant jubilé quand sa mère lui avait annoncé qu'elle serait la demoiselle de compagnie de sa cousine ; elle qui avait tant espéré cet instant ; voilà qu'elle se dérobait presque réalisant soudain tous les sacrifices que cela impliquait...

Les quelques caresses que lui prodiga son frère l'apaisèrent et elle leva les yeux vers la lourde porte de bois. Elle prit sur elle de faire preuve d'aplomb. Après tout elle n'était plus une petite fille et il était temps pour elle d'assumer son rang.

Une domestique visiblement au courant de leur venue accueillit les jeunes voyageurs. Elle donna l'ordre aux laquais de décharger les bagages et fit entrer la demoiselle ainsi que ses frères dans un petit salon annexe.

- Je vais prévenir de votre arrivée. Je vous demanderais de bien vouloir patienter quelques instants s'il vous plait.

Sybille en profita pour admirer les lieux. La décoration était somptueuse. Elle s'approcha de la fenêtre et regarda le personnel décharger ses affaires. Elle se tourna vers ses frères.

- J'ai le trac.

Mais déjà on venait. Elle replaça les plis de sa robe et se tint bien droite. Elle voulait faire bonne impression.
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