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RP lié à Memento Mori.

[Rp] Margny !

Eiddin
Sujet lié à Memento Mori et complètement fermé (désolé). Bonne lecture à vous.


"Et la souris lui dit : oui mais moi j'étais malade ! Ahahah !
- Bougre d'ahuris Arzael ! j'm'en contre fiche de tes blagues ! 'possible ça on doit aller annoncer au Seigneur qu'son père et son suzerain on prit l'départ pour s'fair' tuer à Dole et toi tu me contes tes carabistouilles !
Gonfalon, garde personnel du Seigneur Eiddin, envoya une grande claque à la figure de son compère Arzael.
- Foutre Dieu Gonfalon ! J'pourrais t'provoquer en duel pour ça !"

Sans un mot de plus les deux compères ouvrirent la grille devant eux, passèrent les jardins Français sans un regard sur les merveilles botanique, entrèrent dans le hall et se contrefichèrent des trophées et raretés exhibées, puis parcoururent les longs et somptueux couloir du Castel du Vicomté de Saulx avant de s'arrêter devant une porte. Ils tapèrent, on leur cria d'entrer, il s'inclinèrent, on leur dit de parler.

"Seigneur Eiddin, vostre père et vostre suzerain s'en sont allés.
- Gonfalon j'ai besoin que vous alliez me chercher mon épée, mon bouclier, ma besace, vous vous changerez ensuite, que je ne voye plus mes couleurs sur vos frusques, puis m'attendrez à la seconde entrée de chasse du bois. Arzael restez ici j'ai deux mots à vous toucher."
Le plus grand des deux gardes s'en alla immédiatement.
"Que puis-je pour vous mon Seigneur ?
- M'êtes vous fidèle Arzael ?
- Pour sûr mon Seigneur, je vous suis bien plus fidèle que n'importe quel autre homme en vos terres.
- Ainsi vous tueriez pour moi ?
- Ne l'ais-je point déjà fait ?
- Certes mais il ne s'agissait là que de brigands, de gueux ne voulant me payer leur impôts, ou de catins. Non je vous parle de tuer un homme dont l'existence est importante.
- De quoi est-il coupable mon Seigneur ?
- De rien.
- De rien ? Pourquoi voudriez-vous que je tue un homme qui serait coupable de rien ?
- Car il est. Car il a eu le malheur de naître, et désormais de subir les frais de sa naissance.
- Si il est coupable d'être à vos yeux, alors je le tuerais.
- Merci Arzael. Changez vous et allez nous chercher trois chevaux et quelques vivres puis vous irez au bois vous aussi."

L'homme sorti. Eiddin poussa un soupire, comme fatigué du poids qu'il portait, à l'idée de ce qu'il avait fomenté. Le seigneur reprit sa plume et écrivit encore quelques temps dans un journal. De ses premiers souvenirs du temps de ses trois ans où il n'était encore qu'un marmot inconscient de son monde, de son rang, de son rôle, à ce jour à l'aube de ses quinze ans où il était parmi les plus conscients de comment le monde allait, ceci en passant par toutes les étapes de sa vie, son premier livre lu, sa première fois, ses brigandages, sa nomination au conseil comtal, tout y étais retranscris. Ce journal n'avait pas pour but d'être lu, il n'avait pour fonction que de permettre au jeune Eiddin de sortir de lui ses sentiments trop pesant et de les y enfermer.
Le point final était donné, dans le meilleur des cas il n'y rajouterais qu'une ligne quelques jours plus tard. Eiddin se leva et quitta l'Isoloir d'Apollon, bureau nommé ainsi car Apollon était le dieu des beaux arts. Certes ce n'était pas ceux de la politique, du mensonge, de la conspiration, de la manipulation, de la trahison, de l'assassinat ni de la guerre, qui étaient ceux du quotidien d'Eiddin, mais malgré cela il s'était toujours vu comme un artiste. Durant sa marche le fils du Vicomte de ces lieux regardait avec attention toutes les décorations et trophées, il savait que c'était la dernière fois qu'il les voyait ainsi, que tout changerait d'ici là son retour.
Enfin il quittait le castel et arrivait au bois, ses hommes étaient présent à les entendre s'engueuler cela faisait prêt de deux heures qu'ils l'attendait. Le temps passait vite.
Gonfalon s'était vêtu d'une chemise blanche recouvert d'un vieux manteau court et de braies sales comme n'importe quel paysan, Arzael quant à lui passait pour un rodeur avec son manteau à capuche mal rapiécé. Avec Eiddin, qui portait un long manteau noir à col et à capuche ample laissant à peine voir sa chevelure blonde et ses yeux bleu, les trois faisaient penser à une bande de brigands prête à dépouiller les passant.


"Seigneur Eiddin, nous sommes prêt au départ.
- Bien. Je prendrais les devants, nous irons au galop en ma seigneurie de Dannelbourg. Vous ferrez attention aux postes de Douanes à ne guère nous faire repérer."

Trois jour plus tard dans une petite seigneurie mal connue de Lorraine, Dannelbourg, on notait dans les registres de la garde que trois brigands à chevaux, visiblement menés par le plus petit d'entre eux, avaient dévastés le marché du village forçant le régent Anaël Roldaëm et le Capitaine Sabreen Sans-le-nom, très reconnus en la seigneurie pour leur savoir guerrier, à intervenir eux même. Ceux-ci mirent les brigands en fuite et les pourchassèrent jusqu'à une petite bâtisse à la lie du village, demeure du doyen Lorend Faol, dans laquelle les brigands se réfugièrent.

A l'intérieur Eiddin rabaissa sa capuche, et se présenta souriant au propriétaire, puis attendit l'arrivée de son régent aux côtés de ses hommes. Les deux hommes fracassèrent la porte devant les yeux horrifiés de Lorend. Au visage stupéfait de Sabrenn et d'Anaël face à leur seigneur on comprenait que ces derniers même n'avaient rien devinés au subterfuge.


"Sei... seigneur Eiddin ? Mes hommages. Mais à quoi tout cela rime-t-il ?
- Régent Anaël, laissez moi vous remercier d'avoir si mal organisé la garde de ma Seigneurie. Et puisque cela semble vous intéresser je suis venu ici pour récupérer discrètement ce qui est mien. Lorend Faol les interrompit alors.
- Eiddin ! Vous voulez parler de votre invocation ?
- Tout à fait Lorend, j'en ai besoin aujourd'hui. A ce propos je vous remercie encore des formules que vous m'aviez prodigués.

- Oh et je sais que vous êtes avare en merci mon seigneur ! Anaël, Sabrenn restez là à la porte je descends à la cave avec notre jeune Eiddin. Prenez vos gardes avec vous mon ami, depuis le temps qu'elle est là peut-être risquez-vous quelque chose.

- Merci bien de vos toujours si précieux conseil Faol. Gonfalon, Arzael suivez moi."
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Eiddin de Margny-Riddermark, Seigneur de Pusey en Scye, de Dannelbourg en Danne-et-quatre-vents, Capitaine de la Garde de Saulx, Fils cadet de Sirius.
--Gawen




Depuis combien de temps se trouvait-il là, à attendre parmi la crasse tel un gueux attendant la torture ? Le jeune Gawen n'aurait su le dire. Il n'aurait su dire non plus pourquoi on l'avait enlevé lui, fils aîné de Sirius de Margny-Riddermark. Sans doute un ennemi du Vicomte de Saux souhaitant réclamer une rançon ? Mais l'attente se faisait bien trop longue et jamais son père n'aurait laisser faire telle ignominie, surtout qu'il était l'héritier de la lignée Margny et de la principauté de Condé. C'est pourquoi les fers qui rongeaient ses bras jour après jour, depuis des mois, étaient bien pires que tout pour lui : enchaîné tel un pauvre gens de roture, ou bien pire encore - même si cela semblait être la même chose pour lui - tel un chien. Ainsi privé de sa liberté, le jeune Gawen attendait sa délivrance, parfois nourri d'un bout de pain, nourriture bien trop pauvre pour lui, et parfois interpelé par des hommes qui semblaient étranges.

Dans tous les cas, à chaque fois que la porte s'entrouvrait, permettant par la même occasion de laisser filtrer un peu de la lumière solaire, il relevait la tête, fier. Car jamais il ne laisserait l'occasion à ses ravisseurs de le rabaisser ou de l'humilier, quels qu'ils étaient.

Se saisissant d'un morceau de pain qui trainait au sol (car oui il était enchaîné avec suffisamment de longueur de chaîne pour se frotter contre sol), il le porta ensuite à sa bouche. Qu'il avait hâte de retrouver le goût de la viande faisandée préparée par les cuisiniers de Saulx ! Qu'il avait hâte de retrouver des vêtements propres et qui sentaient bon sa noblesse ! Qu'il avait aussi hâte de revoir son père pour lui demander des explications quant à sa lenteur pour le retrouver ! Le jeune héritier croqua sans ardeur dans le pain, certainement rassi depuis plusieurs jours, et mâcha avec la même négligence. Il s'était habitué, et s'étonnait d'ailleurs de ne pas encore en souffrir. A quoi pouvait bien servir le médicastre de sa mesnie si l'on ne tombait jamais malade ? Avalant la dernière bouchée de la miche de pain quotidienne, il se jeta de nouveau séant contre ce sol poussiéreux et sale, les bras tirés en arrière et accrochés par de solides chaînes.

De bruits se firent soudain entendre depuis le haut des marches qui menaient à la cave où il se trouvait prisonnier. Comme à l'accoutumée, il releva son visage, fixant droitement la porte de bois par laquelle arriveraient les habituels visiteurs. Enfin, c'est ce qu'il aurait cru. Effectivement, la porte s'ouvrit bel et bien. Néanmoins il ne s'attendait pas à Eux. Dans l'encadrure se trouvaient son frère cadet, ainsi que ce qui devaient être des hommes à lui. Un sourire vint éclairer le visage pourtant sombre de Gawen et il tenta de se lever dans un juron, celui là même qu'utilisait son illustre grand-père.


- Par la catin poilue d'Aristote ! Mon frère !

_________________
Gawen d'Margny
Fils aisné de Sirius de Margny-Riddermark et d'Eriphile de Louvelle
Héritier de la lignée des Margny, de la Principauté de Condé, du Comté du Hainaut, des Vicomtés de Saulx et de Bourbon-Lancy, des Baronnies d'Antigny et de Beaune, et de la Seigneurie de Bourg de Sirod
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