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Les Coquilles en voyage depuis la Provence...

[RP] Coquilles en vadrouille : le voyage - Part 1

Suniva


[Arrivée en place de Nîmes : Quand les réveils sont... hum... humides]

Donc une charette : un bel assemblage de bon bois, bien solide et flambant neuf, s'était ébranlée quittant Arles en fin de soirée, tirée par bon gros cheval de trait à la robe flamboyante.

A son bord : Deux pochtrons qui rythment le pas du cheval par leurs ronflements avinés. Deux damoiselles, assises sur le siège du cocher qui conduisent l'attelage à tour de rôle tant que les hommes cuvent leur vin chaud. Fêter un départ, c'est bien. En assumer les conséquences, c'est mieux. Pour l'heure, en vue des remparts de Nîmes, Edwald et Artacoquillus sont toujours dans les bras de Morphée qui doit moyennement apprécier la chose si on s'en tient au bruit et à l'odeur venant des deux compères.

Suniva et Rixende quant à elles, ont partagé le temps du voyage entre de courts sommes, la conduite de la chariotte et des discussions à propos de l'utilité d'avoir des compagnons de route qui tiennent l'alcool ; ou bien rêveuse comme toute damoiselle qui se respecte, on fait assaut d'imagination en dévrivant la région idéale où tout leur serait permis.

Un grand soupir se fait entendre quand la carriole passe les portes de Nïmes. Suniva promène un regard curieux et souriant. La découverte l'enthousiasme toujours... Puis d'un geste un peu brutal, pousse du coude Rixende pour la réveiller.

" - ON EST ARRIIIIIVEEEEEEEEEES, RIIIIXXXXX !! Allez hop ! Debout. Tiens regarde un abreuvoir... Il va doublement nous servir : abreuver notre canasson et nous débarbouiller histoire d'être présentables. Hum... j'ai aussi un troisième usage... "

Secoue ses boucles brunes en regardant derrière elle, les deux endormis...

" - Réveiller nos sacs à vin ! "

Aussitôt dit, aussitôt fait. Suniva saute à bas de son siège, attrape le licol du cheval et le noue à un anneau scellé dans le mur. Flatte l'encolure de la bête qui se met à boire.
Marmonne en le considérant avec l'oeil critique du connaisseur...

" - Faudrait lui trouver un nom à lui, tiens... "

Contournant l'abreuvoir en sortant un linge de sa chemise, la jeune femme se met en devoir de débarbouiller son minois chiffonné par la fatigue puis s'en vient à l'arrière de l'attelage pour trouver un seau qu'elle va remplir.
Sourire complice et regard plein de malice à Rixende.
Retourne à l'arrière et hooooopp !! Voila le seau déversé vigoureusement en direction des deux tas de chiffons informes affalés sur les balots et les malles.

Grand éclat de rire s'élève, frais et clair. Un rire à reveiller Nîmes en ces pâles heures de l'aube...


RP ouvert à tous. Nous aimons l'inter-action tant que les règles de base
du RP sont respectées. Donc bienvenue à tous !

Edit : Corrections ortho.

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Noncolodei
Il était dans grande piscine de bière, dans laquelle flottaient des verres de vin chaud. Il en buvait des litres et des litres, sans aucun soucis, il en était ivre, sinon, aucun intérêt, mais pas de mauvaises surprises. Aucune gueule de bois ne pouvait venir lui gâcher son plaisir... A côté de lui se tenait Rixende, toujours aussi belle, à boire avec lui, voilà une activité qu'il ne lui connaissait pas. Puis Edwald vint à son tour, buvant les verres cul sec sur cul sec, et n'étant pas du tout dérangé du contact entre Noncolodei et Rixe.

Puis... tout disparu, il ne restait que le contact mouillé et... FROID ! de l'eau...

-HA !... Mais qu'est ce que... ?!

Encore couché sur le plancher de la carriole, il lèche le sol et...

- POUAH ! De l'eau ! Rhaaaa... aaaaaaaaaa... ouille ma tête...

Il ouvre les yeux, remarque qu'il est enseveli sous des affaires qui ne sont pas à lui, se dégage, et voit la lumière du jour et Suniva tenant un seau à la main en riant bruyamment... Éblouit, il grogne en la voyant :

- Gnu ?! Kécéssa ? Ha... Suniva... Vous êtes là... Vous... vous ne deviez pas...ouille...partir ? Heu... Vous êtes restée, finalement ? humpf... Ou vous n'êtes...hmrrr... pas encore partis ? ... Ca tombe bien... Je voulais justement... hum...venir avec vous...
Suniva
Le réveil matin a frappé. Suniva ne voyant aucune réaction s'apprête avec toute la détermination qui la caractérise à réïtérer l'opération quand de sous un tas couverture et autres vêtements un vague gargouillis se fait entendre en même temps que les étoffes se mettent à bouger.

-HA !... Mais qu'est ce que... ?!

Interdite, le rire coupé, Suniva jette un oeil en direction de Rixende et porte la main à sa chausse où elle a dissimulé une dague en vue de se protéger durant le voyage. Son baton est bien trop loin pour qu'elle l'atteigne... Attends, dans l'expectative jusqu'à ce que la tête hirsute de Noncodelei émerge entre Edwald et Artacoquillus...

- POUAH ! De l'eau ! Rhaaaa... aaaaaaaaaa... ouille ma tête...

La surprise est de taille. De la taille d'un sacré autre pochtron à dire vrai. Et elle est aussi grande d'un coté que de l'autre. Suniva reste bouche-bée.

- Gnu ?! Kécéssa ? Ha... Suniva... Vous êtes là... Vous... vous ne deviez pas...ouille...partir ? Heu... Vous êtes restée, finalement ? humpf... Ou vous n'êtes...hmrrr... pas encore partis ? ... Ca tombe bien... Je voulais justement... hum...venir avec vous...

" - Madoué !!! Nonco ! Mais... Vous... rhoooo... "

Premier instant de stupeur passée, Suniva réagit comme il se doit quand on est elle. Le rire tonitruant fuse et elle donne de la voix en bonne Normande de sang qu'elle est. A grand renfort de gestes, elle interpelle Rixende occupée à se débarrasser de la poussière des chemins...

" - RIIIIXXXXXEEEEENNNNDDDDEEUUUUHHHH !!! VIENS ICI VITE !!! ON A TRANSPORTE UN DROLE DE PAQUET !!!"

Cette fois, Nîmes ne peut ignorer l'arrivée des Coquilles ! La preuve, un chat qui passait par là, s'enfuit en miaulant de peur croyant sans doute que durant la nuit les souris de la ville on été douées de parole...
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Rixende
Ils étaient partis et Rixende avait du courir quelque peu avant que sa fratrie ne se rende compte qu'ils étaient partis sans elle.
Le reste du chemin se passa sans encombre si on ne compte les ronflements des deux mâles.
Un concours de celui qui ferait le plus de bruit on peut le dire, jamais Suniva et Rixende n'ont, quand à elle, pu dire qui avait gagné.
Vient alors le moment de tranquillité permettant un décrassage rapide.
La tête plongée dans le baquet, les long cheveux noir de la petite coquille était complètement inondés, c'est dans cette position inconfortable qu'elle entendit les grands cris caractéristiques de la Normande de Suniva.
Sursaut, baquet qui se renverse, chausses mouillées, cheveux qui dégoulinent dans la chemise.....

Crumble, Normande que tu es, tu n'es pas obligée de hurler ainsi surtout pour un drôle de paquet qui se trouve dans la charriotte, il n'est pas arrivé tout seul ici.

C'est donc trempée jusqu'aux os et légèrement énervée que Rixende s'approche lentement mais surement et en soupirant évidement de l'endroit où Suniva se trouvait faisant toujours d'immense geste que même depuis la Normandie il devait voir.

Bon c'est quoi ton étrange pa..........

Regard furibond qui se transforme alors en un regard étincelant, suivit par un immense sourire qui se fige sur le visage de la petite normande, accompagnés de bras qui virevolte dans les airs. Elle en avait oublié qu'elle était trempe et qu'il faisait froid.

Noncoooooooooooooooooooooooooooooooooooo
Toi ici, c'est pas possible, t'es venu, finalement, t'es venu.

Sans demander son reste la petite Normande se jette à corps perdu (et mouillé) sur l'ancien lieutenant qui semblait cependant pas en état de la rattraper. Elle en avait même oublié que la fratrie n'était pas au courant et qu'il fallait rester discret.
Qu'importe la joie transcende et prend le pas sur le reste.
C'est en arrivant comme elle put dans les bras de Noncolodei qu'elle hurle :

Noncooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo.
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Suniva
" - Ben vla aut' chose ! "

Les bras toujours en l'air, Suniva vient de refermer sa mâchoire qui une fois de plus béait. Pas le temps de faire un geste que le surnom de tornade prend toute sa valeur. Et cette fois, l'humidité est aussi de la partie.

Sourire amusé vient poindre sur les lèvres de Suniva. Ce qu'elle soupçonnait fort avec l'instinct qu'ont les femmes pour ces choses là, vient de se révéler devant ses yeux : Nonco et Rixende.

" - Ben vla aut' chose ! "

Répétant une fois encore sa surprise, Suniva continue de sourire, l'oeil pétillant. Croise les bras et prend un air sévère avant de lancer...

" - Dites donc vous deux... Si j'vous dérange, faut l'dire ?!! "

Gloussement suit en observant les deux amoureux encadrés des deux soulards...

" - Je tiens quand même à vous rappeller que vous avez près de vous, le plus jaloux des frères, hein... Je serais vous, je sortirais de là et fissa !"

Les deux comateux continuaient de ronfler, imperturbables malgré les intempéries de toutes sortes qui venaient de s'abattre sur eux. Mais pour combien de temps... Etant des habitués des presque-comas éthyliques, la jeune femme se méfiait...
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Edwald
Edwald ronfla durant tout le trajet, bercé par les mouvements de la charrette et par la dose d'alcool qu'il avait pu ingurgité. Au loin comme de près, l'on pouvait entendre ceci..

zzzzzZZZz........ zzzzZZzzzzzzzzzzzzzzzZ.............zzzzzzZZZzzzzzz

Quelques bulles se formaient de temps à autre sur le coin de sa bouche, un peu de bave en dégoulinait lentement. La cuite prise la veille resterait mémorable et cet état en était le plus grand des témoins.

Se sentant intensément trempé, il s'éveilla trés lentement, n'entendant que des murmures ici et là et du chahut dans la charette. Ed ne pu comprendre réellement la teneur des propos de suniva et n'a pas assité à la scène entre Nonco et Rixe, fort heureusement pour le petit couple.

Gnié.

Il se frotta les yeux, se vit complètement trempé, s"inquiéta un instant de ne pas sentir cette humidité au niveau de l'entre cuisse et finit par comprendre pourquoi il en était là. Edwald ayant ingurgité des litres de vin et d'alcool fort venait de s'uriner dessus à cause du jet d'eau de Suni..

RAH ! J'suis trem... trempé par toute cette eau !

Il se leva et constata qu'heureusement on ne pouvait pas trop se rendre compte de son petit "accident " , et se promit de ne plus jamais boire autant pour ne pas avoir à revivre ce moment présent.

N'est à Nimes ?

Regard aux alentours...

Ui on y est.

Il retira ses vêtements un à un et se dirigea vers l'abreuvoir pour s'y laver discrètement en regardant en arrière...

Alors suni, rixe et nonco, ça roule ?

...

Nonco?? Non de diou mais t'es là toi !!!!
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Noncolodei
Noncolodei prit Rixende dans ses bras, enfin, Rixende se jeta dans ses bras, et il la serra. Cela eut pour effet de lui retirer un peu de son mal de crâne.

- Heu... ben oui que je venu ! C'est vous qu'êtes pas partis, j'y peux rien moi !

Il la lâcha quelques instants, et c'est à ce moment qu'Edwald se réveilla.

Nonco?? Non de diou mais t'es là toi !!!!

- Ben oui que chuis là ! Hum, j'aimerais qu'on m'explique...

Il se recula et regarda d'un air suspicieux les trois coquillards.

- C'est une farce, c'est ça ? Vous ma jouez un tour ? Vous voulez me faire croire que vous n'êtes pas parti, alors que je sais très bien que vous êtes là !

Se reculant encore un peu, il cogna le mur d'une maison avec son dos. Il se retourna et aperçu une pancarte à l'entrée sur laquelle était écrit "Taverne-Auberge de Nîmes".

- Ben v'là ot' chose, ils ont encore ouvert une nouvelle taverne ici, à Arles ? Nom d'un chien ce sont nos voisins nîmois qui nous envahissent !

Il se retourne vers les coquillards, le coeur battant.

- C'est donc ça ? La mairie a été prise par les Nîmois ? Et je n'ai pas pu la défendre ? Rhaaaa ! Vite, mon épée !

Il se précipita vers la carriole pour y prendre son épée.
Suniva
Etre Reine de la Coquille est une chose. Ne pas en avoir la couronne une autre. P'tet qu'il faudrait être aussi pochtronne que le Roi pour en avoir une... Le Roi, ben il se réveille, le Roi. Pas très net d'ailleurs. Ouvre un oeil puis l'autre, s'agite, marmonne et s'en va vers un abreuvoir qui n'avait rien demandé et rougirait sans doute s'il pouvait, du spectacle d'un Edwald nu comme un ver, les idées pas très claires qui s'apprête à faire toilette comme s'il était chez lui.
C'est ça les Rois !!

Mais Suniva elle, bien que Reine sans couronne, décrète quand même l'état d'urgence !
Avant que l'eau salvatrice de ce brave abreuvoir ne remette en fonction la faculté de penser de son compagnon, elle attrape vivement Rixende par les braies, l'attire à elle et la décolle ainsi de son pochtron personnel qui lui, visiblement à loupé une étape ! Ce qui n'est pas peu dire...

" - Rix par Aristote tais-toi. Tant qu'il n'auront pas les idées claires, je n'pourrai rien faire. Et curieusement, pour une fois, c'est pas celui qu'on pense qui a le plus de mal. Mordiou, il a bu quoi ton Nonco ?!"

Partagée entre le rire et l'inquiétude de voir mal tourner leur arrivée, Suniva choisit la facilité et la moquerie.
Bon sang ne saurait mentir ! S'amuser de tout est bien ancré dans les moeurs normandes et la jeune femme ne faillira pas à la tradition...
Le rire sonore s'élève à nouveau.

La scène est pour le moins cocasse quand Edwald, tout à coup, prend conscience de la présence de Noncodolei qui ne devrait pourtant pas être là. Et que dire du charpentier, la mine toujours aussi ahurie qui croit à une plaisanterie...
L'est temps pour la coquille, de remettre tout le monde en face des réalités ! Suniva prend le Nonco par un bras, le secoue gentiment et pointant du doigt l'enseigne, la voix susurrante lui expose...

" - Mon cher Nonco... Pour une des figures d'Arles, t'as du mal. Si je ne te connaissais pas et si je ne savais pas ce qui s'est passé hier soir, tu m'ferais peur ! Alors écoutes moi bien, imprègne toi de mes mots..."

Prend une grand inspiration et clame

" - NOUS SOMMES A NIMES !!! C'EST L'AUBE !!! C'EST RIXENDE ET MOI QU'AVONS MENÉ LA CHARIOTTE PENDANT QUE VOUS, LES TROIS SOULARDS QUE VOUS ETES, RONFLIEZ !!"

Rassérénée par son hurlement, Suniva continue en agrémentant la suite d'un sourire moqueur

" - Maintenant, j'espère que tu as compris. Nous, par contre, ne comprenons pas du tout, même si nous sommes contents tu penses bien... QU'EST CE QUE TU FICHAIS AU FOND DE NOTRE CARRIOLE, BOU DIOU !!?!!?"

Et pendant ce temps... La vieille Coquille, l'inénarrable, le faramineux, l'incontournable Artacoquillus dormait...
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Noncolodei
Nîmes... Aube... Rixende... Charriote... Soulard !... Ronfler... Il s'imprégnât des mots. Il semblait donc qu'il était parti avec les coquillards, il était donc à Nîmes... C'est vrai que quand il regardait bien, le clocher de la cathédrale ne dépassait pas des maisons, et que l'endroit lui semblait inconnu... Il était donc parti... Mais il ne se souvenait de rien, lui !

"QU'EST CE QUE TU FICHAIS AU FOND DE NOTRE CARRIOLE, BOU DIOU !!?!!?"

Rhooo, pourquoi tant de cris à c't'heure ? Il avait déjà assez mal à la tête comme ça !
Il semblerai donc qu'il eut été dans la carriole durant le voyage, mais il ne se souvenait pas comment...

- Heuuum... Ben... je sais pas moi... Heu... Ben, c'est vrai que j'y ai pensé venir avec vous, parce que si vous n'êtes plus à Arles, ya plus vraiment d'intérêt à y rester... Avec tous ces dinosaures autistiques...

Il remit son épée dans la carriole.

- Bon, bé maintenant que je suis avec vous, autant que je reste, hein ! Tant pis pour mon champs et toussa toussa, j'en retrouverai d'autres hein !

Il se tut quelques secondes.

- Bon, c'est où qu'on va ?
Edwald
Habillé de nouveaux vêtements, propre cette fois, il écouta Nonco et Suni sans se mêler à la conversation, le temps de bien comprendre toute la scène qui se déroulait...

Et bien mon cher ami, je crois que te voilà des notre !! et c 'est tant mieux.

Ed s'approcha d'Artacoquillus et le secoua..

Hey vieux débris ! on se bouge !

Le vieil homme grommela et finit par se relever légèrement, les yeux à moitié ouvert...

- Bon, c'est où qu'on va ?

Vers l'Ouest !

Il grimpa dans la charrette...

Alors ? on reprend la route ?
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Suniva
[Montpellier... Au choix : nuit d'hôtel forcée ou escapade champêtre...]

Ils s'étaient tous remis en route en direction de la capitale languedocienne. Le viel Artacoquillus cuvait, vautré au milieu des colis et autres ballots. Les filles, leur surprise d'avoir un nouveau compagnon de voyage devisèrent tard dans la nuit, faisant des projets pour la suite du voyage puis finirent pa s'endormir terrassée par la fatigue et les émotions... Les deux autres, Noncodoléi et Edwald, s'étaient partagé la conduite de l'attelage...

Ils abordèrent les remparts de la ville comtale et cherchèrent un endroit pour s'installer.
Apprenant que la ville comportait un un lac, Suniva avait décidé d'aller pêcher, laissant chacun vaquer. Elle ne doutait pas qu' Edwald et la vieille coquille écumeraient les tavernes à la recherche de vin chaud. Quant à Rixende et son Noncolodei, elle savait bien à quoi ils occuperaient leur temps, ayant deviné ce qui les liait depuis avant leur départ de Provence. Suniva riait toute seule à l'idée que son compagnon puisse surprendre sa soeur en train de roucouler avec celui qui était devenu un de ses amis.
L'après-midi passa, Suniva n'avait rien pêché mais sa curiosité aidant, avait découvert une capitale qu'elle ne connaissait pas...

L'heure était venue de rentrer à l'auberge ; elle se rendit compte en y arrivant que tous étaient partis. Le tavernier l'informa qu'il avait entendu Edwald décider du départ et dire aux autres qu'ils prendraient sa "ronchonneuse de normande" sur les bords du lac en passant...

En fureur, Suniva prit le chemin inverse au pas de course, ne trouva aucune charrette sur les rives du lac et décida d'entamer la route vers l'étape suivante de leur voyage en jurant ses grands dieux qu'il y aurait des explications à donner !
Au coeur de la nuit, la jeune femme, lasse de sa marche forcée, finit par s'éloigner un peu du chemin, priant Aristote pour que ses compagnons soient bien partis à l'endroit prévu et après avoir avalé un bout de pain, elle s'enroula dans sa vieille cape, s'allongea à l'abri d'un taillis, la tête posée sur son bouclier et tenant fermement son baton...

[Petit matin entre Montpellier et Béziers... ]

Le vent jouant dans les feuillages alentour, les bruits furtifs des animaux s'éveillant avant le jour, quelques rayons d'un pâle soleil... Suniva ouvre un oeil, puis l'autre surprise d'avoir si froid. Puis les évènements de la veille lui reviennent et en même temps son ressentiment.

Tout en marmonnant des imprécations contre son Edwald qui l'a purement et simplement abandonnée, la jeune femme fouille sa besace, fouille encore et encore. Elle n'y comprend rien encore au bord du réveil. Plus rien ! Plus de provisions, plus de bourse ! Rien !!
Pour le coup complétement réveillé, la jeune normande se lève d'un bon sa dague à la main et se précipite vers le chemin. Peine perdue.. Rien ! Ni d'un coté, ni de l'autre ! La voici, seule au milieu des champs... L'estomac vide, sa besace ne contient plus rien d'autre que quelques herbes médicinales cueillies la veille. Poing vengeur levé et la une fois de plus les ancêtres de la jeune femme transparaissent...

" - EDWAAAAALLLDDDDD !! GARDE TOI QUAND JE TE RETROUVERAI, PALSEMBLEU !!! "

Empoignant son baton, son bouclier dans le dos et besace à l'épaule, Suniva se remet en route, rouge de colère mais se félicitant d'avoir dissimulé une petite bourse dans ses jupons.

Arrivée affamée dans la charmante Béziers en fin de matinée, portes de la ville passées, la jeune voyageuse n'a de cesse de retrouver ses compagnons. Elle interroge les passants qu'elle croise et finit par arriver sur la place, en vue d'une taverne qu'on lui a indiquée...
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Edwald
[ Comment perdre sa compagne en 6 leçons... ]

La petite troupe était arrivée à la capitale du Languedoc, Montpellier. Après avoir trouvé une auberge où déposer les affaires et se restaurer, suniva eut l'idée d'aller visiter la ville ce qui n'enchanta guère le reste de la troupe trop accaparer à manger et à boire...

[Première leçon - Boire trop de bières ]

Alors que les conversations allaient bon train sur la Provence et les sordides habitants qui peuplaient ce petit comté renfermé sur lui même, Edwald, Arta et Nonco enchainaient choppe après choppe, la pensée de Suniva visitant le village seule semblait déjà bien loin des pensées du roi de la coquille...

[Leçon 2 : Demander l'aide d'un aubergistequi n'en est pas un ]

Le temps passait à une vitesse folle, Suni n'était toujours pas rentrée et c'est en ayant une pensée obscène et lubrique qu'Edwald remarqua d'ailleurs l'absence de sa compagne. Il était pourtant l'heure de prendre la route, ed se leva et alla vers ce qu'il croyait être l'aubergiste..

Hola aubergiste... hic.. dis moi si ma compagne revient, la belle femme là qui parle fort et qui sent bon.

Regard vers le client de l'auberge qui fit un petit hochement de tête, sans doute intrigué par la situation..

Tu lui dis qu'on l'a..hic..ttendra à l'é... hic... glise, elle .. hic.. aime bien les églises ma suni.. hic..

Ouais m'sieur, ça fera 8 écus.

L'inconnu n'avait en fait rien compris à la dernière phrase d'ed mais pensait surtout à récupérer un peu d'écus pour profiter de la confusion...

[Leçon 3 : Dire où l'on compte faire pipi même si ça n'intéresse personne.]

En sortant de l'auberge, ed s'exclama..

J'vais faire . hic.. pisser ma ptite roche normande au bord du lac !! d'vant les passants .. hic..

Ils sortirent de l'auberge, le tavernier, le vrai cette fois, n'avait rien compris et s'était alors dit "tiens donc il appelle sa dame ronchonneuse de normande, étrange"..

[Leçon 4 : Aller prier Aristote. ]

Longue attente à l'église, Ed en profita pour entrer ce lieu saint et remarqua en un coin le vin de messe soigneusement rangé. Il alla s'en délecter et ressortit du bâtiment avec un bidon sous le bras, pour la route.

Toujours po .. hic.. là ? Elle a du prendre d'l'avance ! on y va !

[ Leçon 5 : S'imaginer qu'une femme peut prendre de l'avance. ]

Quelle idée était passée par la tête du Ed ? Imaginer qu'une femme voyage seule et prenne de l'avance sur le groupe, au détriment d'un trajet en charrette. Le coquillard n'était hélàs plus capable de bien comprendre ce qui se tramait et prit la route sous les yeux inquiets de Rixe et Nonco..

[ Leçon 6 : Ne jamais faire demi tour. ]

Après une longue marche, 10 bon lieues, Ed eut un soupçon d'inquiétude..

On fait d'mi ..hic.. tour ?

Oui collectif, avec hochement de tête, sauf Artacoquillus qui lui semblait intérieurement bien heureux de ne pas avoir suni sur le dos. Ed leva son sourcil gauche, rota, puis prit encore une décision digne de la nuit qu'il était en train de passer..

Moui. Elle doit... hic.. être d'vant j'suis sur ! elle fait une blague ! allez on fonce !

Il activa la charrette et reprit sa route...

[ Arrivée à Beziers ]

Le groupe incomplet arriva ainsi en la ville de Béziers. Edwald et Artacoquillus tous le deux ivres morts somnolaient à moitié en buvant du vin de messe dans le fond de son bidon. Ed descendit de la charrette à l'entrée du village et alla s'allonger aussi sec dans un herbage, il s'endormit là, telle une grosse carpe sortie de l'eau..
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Rixende
Voilà le troupeau de coquillard en route, et la route comme chacun sait, parfois c'est comme un éléphant ça vous trompe énormément. Bin voilà, c'est ce qui arriva si on puis dire.
Partit à quatre, petite fratrie au complet le vieux Arta, le chef incontesté Edwald, la reine sans couronne Suniva, et la tornade de Rixende.
Arrivée à Nîmes à cinq, le charmant Noncolodei ayant suivit plus ou moins malgré lui.
Tout le monde était repartit sans encombre, enfin presque.
Suniva avait décidé de faire sa chieuse et de quitter le groupe pour une balade en solitaire. Rixende en avait profité pour manoeuvrer la charrette seule en supportant avec grande facilité les trois alcooliques qu'elle trainait derrière.
Finalement le roi avait repris les rênes sauf que ce même roi c'était débrouillé pour tout faire sauf retrouver Suniva.
C'est sur un champs que le roi posa ses fesses sous le regard interdit de Rixende.
Il était temps que la seule femme du groupe prennent ses responsabilités pour retrouver la frangine perdu.

Elle saute alors de la charriotte tirant Noncolodei au passage.

Hey, le ivre sort de là toi, et essaye de ne pas trop comater faut récupérer Suniva elle va râler sinon.
Tu as déjà vu Suniva râler?
Alors aide moi.
Porte Ed dans la chariotte il dormira tout aussi bien dedans que dans l'herbe.

Rixende s'arme alors de son boulier et de sa logique incomparable.

Bien alors voilà la situation, trois hommes, une femme.

Léger tour d'horizon et long, long, long soupir.

Trois ivres morts et une femme consciente, ça réduit les marges de manoeuvre.
Béziers devant, et je ne sais plus quoi derrière.
Suniva disparu.

Selon une certaine probabilité il y a 90 pour cents de chance que Suniva soit devant nous. Pour deux raisons.
Raison une elle connait Ed et sait qu'il n'est pas du genre à penser une seule seconde qu'on puisse rester derrière sans le suivre.
Raison deux vu son caractère elle aura décidé de partir seule plutôt que d'attendre que quelqu'un vienne la récupérer.

Tu en penses quoi Nonco?
Nonco?

Elle se tourne et souffle, le bougre dormait tranquillement sur Edwald dans l'herbe, pour sur qu'en voulant aller le chercher il c'était écroulé.
Elle retourne à ses probabilités.

Si j'étais Suniva où est ce que j'irais attendre quatre coquillards?

Long moment de réflexion qui la conduit à zieuter un par un toute sa fratrie ici présente.
La réponse venait de soit.

Evidement une taverne ça parait logique, y'a 90 pour cent de chance de retrouver ses vin chaud sur pattes dans une taverne.
Bon aller.

Elle s'avance et donne un coup dans le séant de Edwald et en fait de même sur celui de Noncolodei après tout ils savaient bien se bourrer ensemble, ils pouvaient bien supporter d'avoir la même punition.

Aller les pochtrons debout, je vous mènes dans une taverne vous aurez de quoi boire et je dirais environ 70 pour cents de chance d'y trouver Suni si elle est passé devant nous elle sera allée soit dans la première trouvé soit dans celle sur la place du village qu'on ne peut pas louper.

Elle grimpe alors sur la charriote prenant les rênes du cheval en main et le faisant hennir en espérant que cela bougerait ses hommes.

Nonco, Ed allerrrr grouillez vous sampambleu.
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Noncolodei
Noncolodei était avachit dans la carriole, il entendit les paroles de Rixe et ne parvint qu'à répondre :

"Mhé, je suis pô ivre, moi... hic ! Je suis juste un peu...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il se fit tirer de la charrette par Rixende. A peine eut-il entendu parler d'une possibilité que Suniva râle qu'il était déjà debout. C'est vrai, quand Suniva gueule, elle gueule, et ça s'entend jusqu'à l'autre bout de n'importe quel village ! Il n'avait pas trop envie de subir ça, alors il s'était levé. Sa tâche consistait à relever Ed, une tâche bien difficile lorsque l'on connait l'état de Ed quand il est saoul.
Après quelques vains efforts, il s'endormit à ses côtés, enfin plutôt sur ses côtés. Il commençait un doux rêve lorsqu'un sublime coup de pied vint lui secouer le fessier, le réveillait en sursaut. Il eut vite fait d'oublier cet aventure lorsqu'il entendit parler de taverne. Tout ragaillardit, il s'acharna sur Edwald qui comatait dans l'herbe, produisant un filet de bave avec la bouche, tel un escargot de Bourgogne normand.

"Nonco, Ed allerrrr grouillez vous sampambleu."

"Oué, oué, j'arrive... hic ! J'arrive ! C'est pas facile hein, de traîner ce sac à vin ! Hic !"

Il essaya de le tirer par tous ses membres, enfin, heu... les deux bras et les deux jambes, et il se trouva que la jambe droite constituait le membre idéal.
Après un effort athlétique digne d'un sportif aveugle unijambiste menotté à la retraite, il parvint à tirer Ed jusque dans la carriole, et se s'y mettre lui aussi.

Il marmonna alors à Rixe :

"Voilà, ma p'tit' Rixounette...hic ! On est tous là ! Tu es vraiment sympa, ...hic...t'sais, de nous conduire comme ça, et puis... hic...de nous surveiller. C'est vraiment très ...hic...gentil de ta part et puis tu fais ça bien, conduire la carriole, et toussa tous..."

Il s'endormit alors que la charrette se dirigeait, conduite par de bonnes mains, vers la taverne la plus proche de l'entrée du village.
Suniva
Fatiguée, à bout de patience, Suniva arriva sur la place et repéra illico une enseigne tavernière.
Grande respiration prise pour se faire la voix, elle allait pousser la porte quand un tohu-bohu reconnaissable lui fit tourner la tête.

Soulagement fut le premier sentiment, aussitôt suivi, le caractère emporté aidant, d'une sainte colère qui s'empara de la jeune femme.
Rixende aux commandes de l'attelage, l'air à la fois soucieux et excédé, fit grincer des dents Suniva. Ainsi, les pochtrons étaient toujours pochtronnés !!

" - RIXEEEEENNNNNDEUUUUUHHHHHH !!! MORDIOU !!! AVOUE !!! VOUS AVEZ VOULU ME SEMER ???!!!"

S'en suivit une conversation hautement philosophique, vous pouvez l'imaginer, entre les deux donzelles. Conversation que, à mon grand regret, je ne retracerai pas ici...


Désolée, ce dernier RP aurait pu être plus explicite mais un manque de disponibilité des joueurs à fait que. Nos persos sont sortis cette nuit du Languedoc et nous tenons à jouer RP et IG en même temps... Je prévois quand même, en accord avec ma Suni, une rétrospective des retrouvailles : elle a grand besoin d'exprimer sa... hum... joie ! Pour ceux qui ont apprécié, la suite du voyage des coquillards sera "étape par étape" dans Rpartage.
Je m'en vais donc en quelques clics, archiver ce RP et synchroniser mon compte pour découvrir la nouvelle Gargote et la Halle attenante, curieuse que je suis. On ne se refait pas !

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