Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Ennoblissement excentrique, à la sauce Aurélien & Leandre.

[RP] Le très haut a dit : Et que le Seigneur soit.

Aurelien.
[Anjou , premier mois de l'an de Pâques 1458]

Le teint rosit , légèrement pâle , le jeune dit baron venait de revenir en sa chère ville de Saumur après un épisode armée de belle réussite. Il savait que lorsqu'une chose finit , une autre commence , et pour son retour au bercail , il avait bien des choses à faire , des projets à développer et surtout , des promesses à tenir. Outre les questions pécuniaires qui étaient chez lui d'une récurrence mesurablement trop élevé face à la moyenne des habitants de ce monde , il avait aussi ces questions d'homme , de valeur et de respect , comme celui adressé au bâtard du Comte de Beaufort.

Depuis l'épisode dolois et cet anoblissement au rang de Baron , fictif pour certain , revendiqué pour d'autre , mais surtout de cette nommé terre de Saulx , il avait en son sein , un souvenir qui marquerait ce qu'était son parrain. Et quoi de plus probant que de rendre à César ce qui est à César , c'est ainsi qu'il avait promit et juré à dame Hanadora , qu'elle était de nouveau pleine de grâce à se revendiquer Dame de Genevrey. Restait sur le coté , ces terres de Creveney , fictif bien sur , mais Saulx était tellement plus qu'un bout de terre , un stupide fief , ses champs , ses habitants , son castel , tout ceci était un fait. Une histoire , un nom , celui d'un Margny qu'il fallait perpétuer au nom de l'histoire , à travers tout le monde connu. Ainsi donc , la dernière des tours Saulxienne devait prendre un preneur , de préférence , jeune , vaillant , brillant , et surtout sans peur et prêt à défendre avec une hargne son honneur et celle de ses plus chers camarades.

La personne était toute trouvé , il n'en connaissait qu'un , juste et représentant tout les attraits nommés. Il avait donc fait mandater le jeune homme afin qu'il rejoigne le Penthièvre en la place centrale de Saumur , centre des vagabondages et rencontre farfelues qui se fait dans la ville. Pour l'occasion , Aurélien s'était paré d'habits un peu plus attrayant aux cérémonie que son habituel et encombrant ensemble de mercenaire bien plus utile pour mener un combat que pour parfait un anoblissement. Ainsi donc , vêtu d'un chemise azur , et de braies somme toute conventionnel mais entièrement caché par la robe pourpre qu'il portait , histoire de faire solennel durant la cérémonie -vous me direz quel rapport entre une robe pourpre et le solennel ? Bah ... euh aucun , ça vous gênes ? Moi pas- Et pour ses petits petons , des chausses d'un noir éclatant , ce qui changeait des habituels et plus que salis bottes blanches encrassés.

L'heure tournait , et l'instant donné du rendez-vous ne devait plus tarder . Il prit soin de prendre un fourreau pas trop marquer par la lame trop souvent dégainé et d'un bouclier azur au lion d'or . Ni plus , ni moins , il se rendit dans en place public.

_________________
Baron de Saulx , CaC d'Anjou
Vous en avez rêvé ? Gloria Libertus l'a fait !
Leandre
Qu'il avait bien dormi ! Ce matin, pas de marché, pas de maïs, pas d'âne à invectiver ! Le jeune bâtard s'était accordé une journée de repos, pour un évènement que tout un peuple attendait. Oh que oui, les franc-comtois seraient ravis de compter parmi eux un nouveau seigneur issu de mérite. Le mérite d'avoir été les premiers à s'emparer du château de Dole. Les écus et diverses terres récupérées étaient la juste récompense de tant d'efforts. Et ce jour, Aurélien lui ferait l'honneur de l'ennoblir seigneur. Conscient du privilège qui lui serait fait, il avait décidé de ne pas trop traîner au lit : le soleil n'était pas encore tout à fait à son zénith lorsqu'il posa les pieds par terre. L'heure parfaite pour aller se désaltérer après la cérémonie.

Alors qu'il s'étirait, contemplant la chambre qu'il se coltinait depuis son arrivée en Anjou, un détail attira son attention. La fenêtre était grande ouverte. Il fut obligé d'interrompre ses bâillements pour s'approcher de l'objet de sa curiosité. Il était pourtant certain de l'avoir correctement fermée avant de se coucher... Un soupir plus tard, et le voilà qui entreprit de mettre la main sur ses vêtements... qu'il ne trouva pas. Il avait beau chercher partout, fouiller et retourner la chambre en tout sens : aucune trace de ses braies ou de sa chemise. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre, et se ruer vers la fenêtre.


BORDEL DE M... euh... b'jour dame.

Scène cocasse. Une vieille femme, panier à la main, passant devant la fenêtre et jaugeant le Valfrey et sa grossièreté. Avant qu'il ne se rende compte de sa nudité la plus complète. Il referma immédiatement la fenêtre, et tira les rideaux. Joues empourprées et cheveux tirés par des mains crispées. Il s'était fait volé ! Lui, le fameux bâtard qui avait échappé à toutes les armées du Domaine Royal, qui avait traversé la France de long en large sans jamais avoir de problème, et qui avait mis à mal toute une province. Volé ! Cambriolé ! Dépossédé ! Dépouillé ! Fou de rage, il ouvrit de nouveau la fenêtre, faisant fi de sa pudeur, et finit de cracher ses jurons à un voleur qui jamais ne les entendrait.

BORDEL DE MERDE ! SI J'TE RETROUVE, JE T'ARRACHE LES YEUX ! FUMIER ! SOTTARD ! ENGEANCE DE MALBETE ! BOTE EN COROIE !

Sa tirade finie, il referma, soulagé. Mais toujours nu et désemparé. Aurélien devait maintenant l'attendre, et lui se contentait de hurler par la fenêtre, devant l'air ahuri des badauds. Triste vie. Rien d'autre à se mettre, et le temps tournait. Il lui fallait au moins retrouver le Penthièvre, pour lui raconter ses mésaventures, à défaut d'un ennoblissement excentrique, en place publique, qui plus est. Leandre était peut être à la tête d'une petite fortune, mais il gardait le strict minimum avec lui. Le reste, notamment quelques habits de bonne facture, se trouvaient à l'abri, à bon nombre de pas de sa chambre, pour, justement, éviter d'attirer les brigands et marauds de bas étage. Mais bref... Il aurait bien arraché les rideaux de la chambre, pour s'en couvrir, mais s'habiller de la sorte était encore plus honteux que de ne rien avoir du tout, à son sens. Rien d'autre. Aucun choix ne s'offrait à lui. Sous son lit, ceinture et épée étaient toujours là. Il s'en saisit, attacha la ceinture autour de sa taille, et y accrocha l'épée. On ne se moque pas ! La place de Saumur, ou son ami et futur suzerain lui avait donné rendez-vous, n'était pas très loin. Quelques secondes d'hésitation, et il poussa la porte de sa chambre.

Mains cachant son intimité, yeux qui évitaient soigneusement ceux des autres - réprobateur et choqué -, il se fraya un chemin parmi la populace. Il avait l'air malin, avec sa ceinture et son épée pour seul accoutrement. Jadis, si son père l'aurait vu ainsi, pour sûr qu'il aurait succombé sur le coup. Dans la rue, certaines femmes admiraient son corps, du moins c'est ce qu'il pensait de leur regard, lorsqu'il jetait un œil autour de lui. De quoi le motiver jusqu'au point de ralliement. La place. Aurélien s'y trouvait. Correctement habillé, lui. Il ne l'avait certainement pas encore vu arriver. Pourtant il ne passait pas inaperçu, au contraire. Il s'approcha.


Hum... B'jour Aurélien.
_________________
Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.

Aurelien.
C'est que la foule était en nombre ce matin au marché. Foire aux vins ? Dernier fromage helvète qui venait d'arriver ? Jambon de Bayonne bradé ? Les yeux scrutaient les étales , mais rien d'exceptionnel à l'horizon , si ce n'est ce vin angevin tant adoré , mais il en deviendrait presque normal d'en avoir sa présence tant les habitants en son friands dans la région. Gardant un œil sur les mets en ventes , dès fois qu'un ou l'autre viendrait à l'intéresser , petit regard vers le marchand de vêtement histoire de trouver une chemise , mais niet , rien ! Il en cherchait depuis plusieurs jours pour son petit Clorin , histoire de le saper comme un pape , enfin tout du moins comme un Penthièvre. Un peu déçu de ne pas trouver son sésame , il continua d'arpenter la place pavé , jusqu'à entrevoir un lieu solennel et opportun afin que la population puisse assister à l'ennoblissement du jour. L'endroit semblait parfait , les pavés mal posés , faisaient remonter une sorte de piedestal , dominer par un arbre couvrant les mètres alentours.

Parfait !

Il admirait le lieu , se disant que tout ne pouvait que bien se dérouler , son futur vassal ne tarderait pas à venir , le temps était au beau fixe , le marché bondés et même pas de pénurie de vin . Ça sera fête !

N'en déplaise au jeune homme , il désenchanta très vite , lorsque levant les yeux du lieu si joliment trouvé , il vit Leandre Lazare déboulonner d'entre la foule , couille aux vents. Les sourcils qui atteignent leurs pôles Nord , lèvres s'écartant peu a peu , laissant le visage du commissaire au commerce se crisper quelque peu , mais surtout se marquer d'un étonnement qu'on avait encore rarement vue chez lui. Aucun mot ne sortit de sa bouche , et voila que le Valfrey fit les derniers pas vers lui et le salua.


Beuh ... beuh ... bon ... Bonjour !


Les mots avaient du mal à sortir de sa bouche , ses yeux par contre , sortaient doucement de leur orbite , direction le corps frêle du bâtard. Quelques instants de silence entre les deux , puis peu à peu de tout l'assemblé présente au marché , tout les visages s'étant tourné vers le duo bourreau de Dole. La tension étant palpable , Aurélien tourna légèrement la tête , voyant autour de lui , tout les regards braqués sur les deux personnages et donc pour ne pas plus perturber l'évènement , reprit la parole.

Te voila en bien belle accoutrement Leandre ... En la plus simple pièce humaine , comme le jour de ton baptême. Il est vrai , et tu sembles avoir saisi l'opportunité d'aujourd'hui , entrer dans la religion de la noblesse.


Il haussa légèrement le ton . Il venait de parfaitement sauver les miches du gamin , et à la fois des siennes , le peuple voyant ici via les paroles du Penthièvre à un acte de génie ? Peut être pas , mais d'une chose qui devait être tout naturelle chez les nobles dorénavant.


As-tu une dernière parole à porter au son de ce monde en tant que palefrenier et membre richissime de la roture ? Car dès l'instant prochain , ta vie sera changé par tes devoirs et tes droits Valfrey !

Aurélien se déplaçait tout lentement vers cette endroit surplombé qu'il avait défini comme piédestal pour mieux se porter face à Leandre et encore plus visible des badauds du marché.

_________________
Baron de Saulx , CaC d'Anjou
Vous en avez rêvé ? Gloria Libertus l'a fait !
Leandre
Aurélien semblait avoir mis le temps pour le reconnaître, lui, son futur vassal. Etait-ce si choquant de voir un fils de comte impérial déambuler dans les rues saumuroises, dans le plus simple appareil ? Ou alors, comme tous les autres, peut-être le Penthièvre admirait-il ce corps d'éphèbe, pas aussi frêle que le narrateur précédent voulait bien le laisser entendre ? Quoi qu'il en était, la scène avait quelque chose d'incroyable. La "solennelité" du moment était palpable ; même les volatiles arrêtèrent de piailler pour se poser sur une corniche, un rebord, ou n'importe quel autre endroit d'où la cérémonie serait visible. Aurélien prit enfin la parole. "Bel accoutrement". C'était vrai. "Comme le jour de ton baptême". Hum... Si l'on n'excluait le fait que le bâtard n'avait pas encore reçu l'eau sacrée sur la tronche, sûrement. Il n'en tint pas rigueur à son ami et le laissa continuer son introduction à l'ennoblissement, et par la même occasion sa tentative d'éviter la plus grande honte de sa vie.

Leandre, lui, écoutait sagement, ses mains recouvrant toujours autant ses parties. Finalement, le temps était plutôt agréable pour prendre totalement l'air. Il lui suffisait d'ignorer du mieux qu'il le pouvait les badauds et autres êtres curieux et admiratifs, pour se sentir tout de même à l'aise devant son suzerain. Après tout, lui aussi possédait le même genre d'attributs.

Enfin, le baron de Saulx l'invita à s'exprimer. Invitation qu'il saisit au vol.


Euh... oui... 'fin... Je suis pas un palefrenier non plus. Et puis je suis quand même noble de par mon lignage. Mais bon... ça me fait plaisir de passer de membre richissime de la roture à membre richissime de la noblesse titrée. C'est donc pour marquer l'évènement que je me présente à toi dans la plus grande simplicité, symbole de franchise, de dévotion, et de fidélité, dont je ferai toujours preuve envers toi, tel qu'un vassal doit se comporter envers son suzerain.

Aurélien avait ouvert la voie de l'accoutrement propre à une cérémonie d'une telle importance, Leandre s'y était rapidement engouffré.

Au fait ? Où qu'il est, le héraut franc-comtois ?
_________________
Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.

Aurelien.
Leandre sait jouer avec la situation , voila qui convenait fort à Aurélien. Au moins son futur vassal n'était pas éhonté devant le public ahurit de la place du marché et c'est avec un certain élan qu'il se rattrapa glorieusement à la main tendu par le Penthièvre. Opération 1 : " sauvez la face " Accompli !

Alors que le brun allait entamer son discours pour l'intronisation du gamin dans la noble vie de Saulx , celui-ci lui demanda la présence du héraut comtois pour faire reconnaitre leurs droits aux deux pillards.

Il compte ses écus.

Vilains de jeu de mot qui prenait tout son sens quand on savait les besoins actuels de tout les dignitaires franc-comtois concentré sur une seule et unique chose , voir l'or rejaillir dans leur caisse bien austère. Aurélien quand à lui , pour pallier à l'absence du héraut , se fit héroïquement maitre absolu du domaine de Saulx.

Mais sache que je suis "LE" seul et unique souverain de Saulx , nul attitré impérial ou comtois n'a besoin d'être présent pour que je lui rende quoi que ce soit !

Voila qui était bouclé , ainsi donc , nul besoin de héraut , le baron était seigneur de ses terres et bientôt ferait de son vis à vis , son principal allié face aux magouilles faramineuses des esprits comtois et des puanteurs de la Maréchale d'Armes Impérial.

Sans plus demander conseil ou réponse au Valfrey , Aurélien dégaina sa lame , et en fendit le ciel et dit :


A genoux brave ! Il est temps pour toi de recevoir tes lauriers .
_________________
Baron de Saulx , CaC d'Anjou
Vous en avez rêvé ? Gloria Libertus l'a fait !
Leandre
Bonne réponse. Saulx n'appartenait qu'à Aurélien et nul autre ne pouvait se targuer d'y imposer ses règles. Voilà un souverain qui en avait dans les braies. Et dans quelques instants, Leandre deviendrait celui qui l'aidera dans la domination totale de ses terres franc-comtoises. Du moins, sur le papier ; les châteaux de Saulx, Genevrey et Creveney étant situés un peu loin, et surtout, en territoire ennemi. Mais bref.

C'était maintenant l'heure. Le "brave" s'exécuta, posant ses genoux à terre. Il en oubliait même qu'il était totalement dévêtu, ce qui, finalement, ne le gênait pas plus que ça. Il aurait voulu joindre ses mains, avant de les présenter à son suzerain, mais la décence l'en empêchait puisqu'il continuait de cacher ses attributs. Il espérait simplement que le Penthièvre ne lui en tiendrait pas rigueur. Yeux plantés dans ceux d'Aurélien, il attendait de recevoir ses lauriers, avant de se rendre compte que c'était peut-être à lui de parler.


Auxilium, obsequium et consilium. Voilà ce qu'il devait promettre, afin d'être reconnu comme vassal du baron. De sa voix la plus limpide, il prit la parole.

Moi, Leandre Lazare de Valfrey et de Grimwald, dit le Bâtard, te prête allégeance, à toi, Aurélien de Penthièvre, baron de Saulx et bourreau franc-comtois. Je te jure de t'être fidèle, de te servir par les armes, et de te conseiller, dans la mesure de mes moyens. Je jure aussi d'agir dans tes intérêts, ceux de la famille Penthièvre, et de l'Anjou, et de ne jamais m'opposer à tes desseins, quels qu'ils soient. Par ces engagements, j'accepte de placer ma vie entre tes mains, et t'octroie le droit de vie ou de mort sur moi. Que je trépasse si je faillis à ce serment !

L'instant aurait été encore plus solennel sur les terres de Saulx, et dans une tenue digne de ce nom. Mais on ne peut pas tout avoir.
_________________
Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.

See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)