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Correspondance impériale.

[RP] Allo l'Anjou, ici la Franche-Comté!!

Heloise_marie
La jeune fille venait d’avoir une altercation avec sa mère. Elle qui était toujours encline aux bavardages incessant voilà qu’elle venait de se faire envoyer paître par sa mère. La raison, trop de travail. La raison, une surcharge de travail. Mais la vrai raison, cette stupide attaque du château qui rendait aux membres du conseil, la vie impossible. La vie de famille invivable, la vie tout court trop dure. Sa mère avait des cernes énormes, telles qu’Héloise n’en avaient jamais vues. Avec un gros soupire posé elle était sortie en froissant ses jupes du bureau de sa mère. Certes avait-elle pensé à claquer la porte de fureur et de frustration, mais elle savait également qu’irriter un peu plus sa mère en ces temps fort mouvementés n’aurait fait qu’accentuer sa prochaine punition.
Avec rage par contre elle ouvrit la porte de sa chambre et la claque derrière elle. C’en était presque au temps des larmes de fureurs de morde ses cils. Elle tira la chaise de son bureau vers elle en manquant de peu de l’envoyer sur ses genoux. Après s’être maudit tout en jurant dans ses dents, la jeune fille s’assit et serra les poings. Oh comme elle les haïssait ces pilleurs, comme elle aurait aimé les avoir là devant elle pour leur tordre leur minable cou. Le visage crispé par la colère et les joues devenues rouges, elle se remémora les noms qui l'avaient tant marquée dans une discussion entre sa mère et son père.
A ce sois disant Aurélien, l'usurpateur d'une terre qui revenait de droit à sa mère. A cette fichu Hanadora qui avait trahi tous les siens, à cette de Soeli, la sale gueuse pourtant issue de sa famille… Mais,… Surtout à ce vermisseau de Leandre, le foutu batard de Valfrey qui était pourtant un des plus proches amis de sa mère… Et qui avait à peine deux ans de plus qu’elle. C’est sur ce prénom et sur le sanglot qu’il créât dans les tréfonds de sa gorge qu’elle sorti plume et parchemin. Les dents serrées de rage, les yeux pétillant de colère, sa main glissait avec fougue sur le parchemin tandis que ses pieds battaient la cadence contre le sol.




Très cher Leandre… Non, pardon, je ne devrais point dire ça…

Très cher ladre vert !!!

Cette missive ne nécessite aucunement une réponse, cette missive nécessite que tu la lises de bout en blanc et que tu reviennes parmi nous en prendre conscience. Sache mon cher sottard qu’avant de me présenter à ta minable personne, malgré que tu n’en vailles vraiment point la peine, je voudrais te signaler deux trois choses qu’il me tarde que tu prennes en plein dans ta face de méprisable freluquet. Tout d’abord, ta réaction de poule mouillée, tellement méprisable, tellement petit, tellement abjecte que tu me fais pitié. Sans avoir même le courage de revenir pour assumer tes actes. NON, minable minable minable.

Tous les jours je dois voir ma mère affligée de boulot pour récupérer ce que toi et ton déchet de bande à accompli. Tous les jours elle est tant surmenée sans avoir rien fait à Aristote. Et tout ça c’est de ta faute, excrément de rejeton famélique. Tu as intérêt à me revenir très vite et sache que si ce jour je croise ta route, tu n’en sortiras point vainqueur, escot de barnecs.

Ensuite, sache sale débauché que tu fais honte à ta famille tu fais honte à ton nom, tu fais honte à cet ami tellement cher aux yeux de ma mère. Il me tarde de sentir ton rachitique cou entre mes mains pour venger enfin ce que tu as Sali devant mes yeux. Tu n’es qu’un pourceau, sort, vaniteux, impertinent. Ton futur va s’arrêter là, ta vie ne sera plus que chaos et j’espère que jamais jamais tu ne connaîtras de jours heureux. Jamais ta vie ne sera tranquille tant que moi et ma famille nous seront de ce monde.

Jamais ta vie ne sera de repos tant que tu ne seras point venu rendre ce que tu as si salement volé de tes mains de batard souillée par le sang et la soif d’argent. Sache également que sur l’honneur de ma mère Erine Von Riddermark de Sparte, sur l’honneur de mon père Bobyzz De Sparte et sur l’honneur de ma famille, je jure de ne jamais te laisser en paix. Même si je n'ai que 12 ans, même si je ne suis qu'une fille, même si à tes yeux je ne suis rien, je jure de prier Aristote pour que ton âme repose en enfer ou tu brûleras à jamais dans des souffrances atroces.

Ton nom restera sur mes lèvres jusqu’à ce que ton visage m’arrive devant les yeux. Ton nom ne quittera pas mon esprit tant que tu ne seras point venu rendre l’argent et la force de la Franche Comté. Tant que ma mère ne sera pas indemnisée pour ce travail qu’elle a accompli par ta faute.
Sache méprisable vermisseau, que moi, Héloise Marie Von Riddermark De Sparte, je ne t’oublierais pas et je t’attends !!!!


La jeune fille plia avec hâte la lettre et s'en alla vers le pigeonnier sans aucun regard pour les gens qu'elle croisait.
Lors, elle resta au rebord de la fenêtre, dans un courant d'air chaud et regarda l'oiseau s'envoler, un poids en moins sur le cœur.
Leandre
Et une énième missive. Entre ceux qui se proclamaient amis du bâtard, dans l'espoir de se voir attribués une partie du butin, et ceux qui en voulaient directement à sa vie, il ne savait plus où donner de la tête. Mais cette dernière lettre... C'est avec un sourire amusé qu'il la parcourut, étonné d'autant d'aplomb pour une donzelle plus jeune que lui. Il lui répondit donc, le plus sérieusement du monde.

Citation:
De moi, Leandre Lazare, bâtard de Valfrey & de Grimwald, franc-comtois de par mon nom paternel, angevin de par mon nom maternel, seigneur de Creveney en Franche-Comté, vassal d'Aurélien de Penthièvre, Baron légitime de Saulx & cauchemar franc-comtois ;
A la misérable femelle que je ne connais pas ;

Salut.

Sache, jeune pucelle, que je ne m'abaisse que rarement à répondre aux mots acerbes couchés sur le vélin par la main d'un membre de ton espèce. Et Dieu seul sait que, des menaces, j'en ai reçu bon nombre de la part de tes congénères franc-comtois. Mais par respect pour le nom que tu portes, et par estime envers son altesse le prince de Condé, je vais tâcher de te répondre du mieux que je le peux, même si tu ne le souhaites pas : je ne veux pas que la jeunesse impériale ne suive la trace de ses aînés et ne s'enlise davantage dans le ridicule.

Pour commencer, lorsque tu t'adresses à quelqu'un, il est d'usage de le saluer ; comme je l'ai fait. Cela favorise bien plus le dialogue, surtout pour insulter sans retenue aucune son correspondant. J'espère que tu t'en souviendras la prochaine fois que l'envie de m'écrire, que j'espère tardive, te prendra.

Tu me demandes de revenir, pour assumer mes actes. Paradoxal, de la main d'une mioche qui m'inonde d'insultes en tout genre, que je ne connais pas, et à qui je n'ai jamais eu affaire, mais qui prend la plume depuis l'autre bout du Royaume, bien à l'abri sous les jupons de sa génitrice. La seule raison qui me pousserait à remettre les pieds dans cette foutue province, ce serait celle de ton enterrement. Je viendrai alors, avec plaisir, en Franche-Comté, cracher sur ton cadavre. Rancunier ? Peut-être. Je ne supporte pas les injures envers mon nom, surtout lorsqu'elles cachent telle jalousie de richesse et de gloire.

Tu me parles de ma famille. Que sais-tu d'elle ? Que sais-tu de moi ? Que sais-tu des liens qui m'unissaient à elle ? Rien. Alors ne t'avises plus de déblatérer sur ce que tu ne connais pas. Ne t'en fais pas pour mes jours. Ils sont heureux, auprès de personnes que j'apprécie, et je ne crains rien de votre engeance, tant l'Anjou la considère déjà comme son ennemie. Alors, viens. Viens tordre mon rachitique cou. Viens m'ôter la vie et récupérer ces milliers d'écus de mes mains de bâtard. Viens te faire planter de part en part, par les lames angevines. Tu n'oseras jamais. Voilà la différence entre des personnes comme toi, jetant des menaces en l'air, et celles qui, comme moi, ne disent rien, mais passent à l'acte. J'ai voulu quelque chose, je l'ai eu. Tu veux quelque chose, tu ne l'auras jamais. Médite là dessus, et prend conscience que nous n'avons pas les même valeurs.

Mes amitiés au comte Bobyzz de Sparte, qui devrait avoir honte du comportent de sa fille. Et mon assurance à Erine Von Riddermark de Sparte quant à la gestion des caisses franc-comtoises. Qu'elle arrête de s'en soucier, mes mains de bâtard en prendront soin. Si tu croises mon père, dis lui que je l'attends. Je pense que nous n'en avons pas fini, tous deux.

Quant à toi... crève la bouche ouverte.

Fait en Saumur, nageant dans mon or, ce trente-et-unième jour de mars.

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Bâtard malgré lui, mais riche en son âme et conscience.
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