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Info:
Hotel familial des Alterac, pour l'instant voué à une discussion mère-fille.

[RP] Hostel Alexandr

Mariealice
Situé à l'angle de la rue de la Harpe et des quais de Seine, cet hostel n'était pas du fait de la famille Alterac. Du moins pas le bâtiment de base. Par contre, les agrandissements et aménagements l'étaient et les travaux enfin finis. Marie avait souvent repoussé l'achat d'une demeure à Paris, disant toujours qu'elle pouvait dormir dans son bureau. Seulement elle avait dû se rendre à l'évidence, c'était une attitude égoïste. Les enfants, son époux également même s'il goutait peu les mondanités, avaient le droit de pouvoir se rendre tranquillement à la capitale et y séjourner dans un endroit qui leur soit acquis.

Ce jour-là, elle s'était donc mise en chemin depuis son bureau de la Pairie pour s'y rendre, vérifier les dernières mises en place mais aussi retrouver Maeve qui avait dit vouloir lui parler. De quoi? Elle l'ignorait mais ne s'inquiéter guère. La plus jeune était bien plus raisonnable que l'ainée pour qui elle ne cessait de s'inquiéter même si elle ne le montrait que peu. Et puis elle avait l'habitude qu'on la prenne pour un être froid et hautain et donc n'était plus à cela prêt. Ses angoisses lui étaient personnelles et en dehors de Flaiche, personne ne les partageait. Et encore, il ne savait point tout ce qui pouvait lui ronger le coeur ni toutes les pensées plus folles les unes que les autres qui passaient à travers son cerveau. Et si elle avait tout su.....

Le coche passa les portes et s'arrêta dans la cour. Une fois descendue et après avoir jeté un rapide coup d'oeil, elle pénétra dans l'entrée, manda une légère collation pour Maeve et elle, qu'on la prévienne de l'arrivée de sa fille et entreprit de commencer à faire le tour.

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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Maeve.
Maeve était venue plus d'une fois à Paris... pour autant jamais elle s'y était arrêtée. Pas plus que nécessaire. Mais cette fois, nonobstant les trajets et autres... il est temps. Donc elle avait demandé à sa mère une audience... Audience... plutot une entrevue, une occasion de se voir seules, sans la bande qui les entoure.
Maeve a beau aimer de tout son coeur son frère Karyl, son aimé Gaspard, Cassian et Alycianne, retrouver sa mère seule à seule, voilà de quoi la réjouir. La rouquine avait toujours admis l'idée que sa mère n'appartenait pas qu'à elle... Mais de temps en temps elle en caressait l'idée.

Entre deux obligations qu'elle s'imposait seule... elle prend la liberté de quitter le groupe et rejoint Paris.... et sa mère. Elle avait dit vouloir lui parler, elle avait reçu réponse lui indiquant qu'un hotel avait été rénové. C'est cette adresse qu'elle avait demandé partout, juchée sur Fernand. Après quelques détours, elle avait enfin découvert l'immeuble.
D'un oeil admiratif, elle avait admiré les travaux effectués... Avait détaillé les entrelacs, les voutes, l'architecture, avant de laisser sa monture aux domestiques, avec moult conseils. Puis elle rejoint le perron, et la porte. Une fois entrée, elle mande un valet.


Veuillez je vous prie annoncer Maeve à ma mère. Nous devons nous retrouver.

Et de lancer un regard vers l'escalier, avant de se faire conduire par le valet prévenu vers le salon, une collation servie sur la table basse. Un sourire, avant d'embrasser sa mère et de s'asseoir.

Bonjour Maman... Comment allez vous ?
Mariealice
A peine Maeve avait-elle fait son apparition dans la cour qu'on était venu la chercher et elle s'était dirigée vers le salon après avoir vérifier qu'on indiqua à la jeune rousse où la trouver. La pièce n'avait rien de particulier à vrai dire et puis, comme pour le reste de l'hostel, il n'avait pas encore eu le temps d'acquérir une âme.

La brune venait tout juste d'y pénétrer quand sa cadette y fit son apparition. Rapide inspection maternelle, du genre pas trop maigri, couleur du visage, etc... Tout semblait en ordre, le regard se fit plus curieux alors qu'elle l'embrassait à son tour.


Bonjour Maeve. Je vais bien. Et toi?

Elle lui sourit et s'installa à son tour.

Alors, que me vaut ce besoin de tête à tête?

Nouveau sourire alors qu'elle attrapait les deux verres de vin, bourguignon bien évidemment, et lui en tendait un.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Maeve.
Esquissant un sourire sous le regard inquisiteur de sa mère, la Flamme prend place à la suite de Marie, et à son tour, se saisissant du verre devin tendant, étudie la Violette arrondie. Vérifiant que tout va bien, que les cernes ne sont pas encore creusés, qu'elle ne ressemble pas encore à une baudruche, ce qui est une des craintes de la rouquine.
Amusant pour une jeune fille qui passe son temps à grignoter fromage ou jambon à toute heure de la journée... Maeve, au contraire de son anorexique de soeur, se porte plutot bien. L'adolescence n'a pas ravagé un minois déjà mutilé, mais a épanoui une silhouette malingre dans l'enfance, toute en rondeurs désormais.

Et justement, ces changements sont la raison de leurs retrouvailles dans cet hotel parisien... Maeve essaie depuis quelques temps de se retrouver avec sa mère afin de vérifier d'une part les dires de Karine, et d'autre part recevoir conseils de celle qu'elle a toujours considéré comme un modèle... C'est qu'elle se rend compte, en compagnie de Gaspard ou sous les railleries taquines de Cassian, qu'il devient difficile pour elle de masquer cette féminité qui s'éveille. Et en faisant ses malles pour ses premières joutes, elle avait également réalisé que ses braies usées, ses chemises étriquées devenaient ridicules. Elle n'est plus une enfant...


je vais bien Maman... Reposant son verre après l'avoir délesté d'une gorgée, elle sourit à Marie-Alice. Et je souhaitais vous parler... Vous vous rappelez, cet épisode avec Karine ? Léger rose sur les pommettes de la jeune fille. Et bien... j'aimerais que vous m'expliquiez un peu...

Et la Flamme d'avouer à sa mère qu'elle a un peu peur, de poser nombre de questions, sans toujours fixer les noisettes de la vicomtesse, ne sachant pas trop à quelle réaction s'attendre...
Mariealice
L'inspection en retour n'avait point échappé à Marie mais elle n'en laissa rien paraitre. Après tout, c'était de bonne guerre et les enfants aussi avaient le droit de s'inquiéter pour leurs ainés. Pour l'heure, elle n'avait point mauvaise mine, les nausées étant passées et la fatigue ne se faisant pas trop ressentir.

Maeve se décida à parler et la brune retint un soupir. Elle aurait dû savoir que ce temps viendrait. Après tout elle était d'âge à se poser ce genre de question et puis elle envisageait un jour d'être l'épouse de Gaspard. Sans compte effectivement ce qu'avait pu raconter Karine. La vicomtesse retint un grognement à ce souvenir, dieu qu'elle aurait volontiers étranglé la blonde pour s'être mêlée de ce qui ne la concernait point. En quoi s'était-elle cru investie du droit d'expliquer aux enfants ce leurs parents se devaient de dire.

Enfin.. Il fallait donc en parler et répondre à sa fille. Ce qu'elle fit du mieux qu'elle pouvait, ne cachant rien à cette dernière. Lentement, avec des mots choisis mais en disant la vérité, pleine et entière, elle lui parla aussi bien du côté physique et de l'enfantement que du plaisir et de l'acte amoureux.


As-tu compris? As-tu d'autres questions?

Elle but un peu, la gorge sèche et observa à nouveau la rouquine devant elle, un peu plus critique cette fois sur la tenue de celle-ci.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Maeve.
Si les explications hasardeuses et les mots crus de la Blonde avaient inquiété une Flamme déjà refroidie bien plus tôt par une histoire de baton et de nombril dans une taverne limousine il y a bon nombre d'années, les propos calmes et clairs de Marie Alice rassurent.
Mère et fille sont plus liées qu'il n'y paraitrait au premier abord, et ce n'est pas la première fois qu'elles abordent toutes deux des sujets épineux. D'abord le sentiment amoureux, puis le mariage, la rupture, l'absence de l'autre... tout ça, Maeve l'avait entendu, intégré et compris, qu'il s'agisse alors de Leandre, Gaborn, Flaiche ou Gaspard. Cependant, depuis, la rouquine avait vieilli, mûri. Et les questions qui avaient trouvé leurs réponses en cet après-midi de printemps étaient bien plus intimes que les précédentes.

Malgré tout, Marie avait su rassurer sa cadette, et lui conter simplement ces choses qui ne se transmettent qu'oralement et avec pudeur. Un instant, la Flamme avait repensé à la claque de Soeli sur sa joue le jour de sa première floraison, mais ce moment là aussi était loin désormais et Maeve s'était habituée à devenir femme.
Un sourire teinté d'une légère timidité et d'une reconnaissance non feinte vient étirer ses lèvres quand elle répond à sa mère que c'est bon, elle n'a plus de questions auxquelles c'est à Marie de répondre... Les prochaines, elle en trouvera seule la solution... enfin seule, ou plutot le soir de ces noces avec son promis. Car c'est certain, élevée comme elle l'a été, avant le mariage, rien de plus que les baisers qu'ils partagent déjà ne s'installera entre le jeune Nerra et elle.

Et de surprendre en relevant les yeux le regard de sa mère sur sa tenue... Le rouge qui pare alors les joues de la jeune fille n'a plus rien à voir avec un soupçon de pudeur, mais se colore plutot d'une teinte honteuse. Entre ses bottes de cuir noir si usées que ses orteils cherchent à s'en échapper et ne sont pas loin de réussir, ses bas rapiécés, ses braies qui lui arrivent bien au dessus du genou et sa chemise dont la couleur est passée à force de lavages, menaçant d'exploser à hauteur de la poitrine... sans compter sa cape de laine crottée jusqu'à la corde qui heureusement est restée dans l'entrée...
Toussotement, elle tente vaguement de tirer sur le tissu, comme si d'un coup elle allait ressembler à quelque chose. D'un air désolé, elle affronte le regard critique de sa mère.


On dirait que j'ai un peu grandi dernièrement... hum...

Oh le verre de vin ! Oh la belle gorgée ! On me voit plus, je suis cachée !
Mariealice
Levé de regard vers le ciel.

Un peu dis-tu... Dis-moi jeune fille, je sais que contrairement à ta soeur je ne suis pas une folle de tenues renversantes, de mules et autres colifichets. Mais tout de même, tu ne vas pas me dire que tu n'as pas de quoi te payer ne serait-ce que des braies, une chemise et des bottes neuves. Ainsi que quelques robes.

Soupir tout en finissant son verre de vin, de sa main libre elle attrapa une pomme et mordit dedans. Mâchant, elle se fit songeuse un moment avant de reprendre.

Bon. Et bien nous allons remédier à cela. Pour une fois que nous sommes toutes les deux et même si je ne connais point les noms de toutes les artisans qu'Aleanore pourrait te conseiller, j'ai tout de même quelques adresses où nous trouverons de quoi te mettre sur le dos. Sauf si tu trouves que ta mère n'est pas vêtue suffisamment bien.

Petit sourire en coin alors que les bottes cachées par la robe tapotaient sur le sol. Il était vrai que suivant l'occasion, la brune faisait plus souvent dans le pratique que dans le superflu, néanmoins elle avait tout de même des robes et des fourrures que n'aurait pas reniées Aleanore.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Mariealice
De longs mois plus tard, une annonce avait été criée de part le royaume et l'hostel résonnait des pas et cris des servants affairés pour préparer tout ceci.

Citation:
Oyez, oyez,

Que tous les jeunes gens de noble rang célibataires sachent que nous Marie Alice Alterac, Grand Maitre de France, Vicomtesse d'Arnac Pompadour, souhaitons trouver un époux à notre vassale Ewaele de la Boesnière, Comtesse de la Roche Aymon.

Que pour ce faire, nous souhaitons rencontrer tous les prétendants à notre hostel parisien, le 6 novembre de ce mois.

Qu'ils peuvent se faire annoncer par missive à ma personne ou en se présentant le jour dit.

Qu'il soit su que toute personne essayant de nous tromper sur son idendité se verra reconduit manu militari hors de notre demeure et raccompagné jusqu'à la Seine pour y apprendre à nager.

Faict le 3ième jour de novembre 1458

Marie Alice Alterac


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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Mariealice
[La veille]

Les choses avançaient, lentement peut-être mais il fallait tout de même rester discret. La principale intéressée n'était même pas au courant de ce qu'il se tramait et si Marie voulait garder le secret le plus longtemps possible, il y avait intérêt à faire très attention. Elle connaissait bien la rouquine. Le moindre indice et ce serait l'apothéose. Et la brune, à cette idée, n'était pas des plus enthousiastes.

Enfin Ewaele était sur place, du moins en ce moment elle devait être en train de s'entraîner dans la salle d'armes, ce qui laissait le temps de faire les derniers préparatifs. Comment elle avait réussi à la faire venir avec elle? En lui promettant que le samedi verrait défiler des hommes de noble naissance mais pour choisir un époux à Maeve. Elle ignorait à cet instant que sa fille n'épouserait jamais personne, Ewa n'en savait pas plus. Mais au moins l'idée lui avait paru bonne et expliquait pourquoi ils seraient là, à parler d'eux et qu'elle parlerait d'une rousse plus souvent en braies qu'en robe. Le plan parfait. Tout simplement.

[Le jour même]

Elle se tenait dans la grande salle, parée des couleurs de la famille Alterac, un buffet pouvant nourrir un régiment garnissant une grande partie des tables en chêne, et attendait que les nobles en question arrivent. Ewaele ne devrait plus tarder à pointer le bout de son nez et de ses cuissardes. Tout irait bien. Pourvu juste qu'elle ne comprenne pas tout de suite la raison de tout ceci. Rah et puis zut aussi. Après tout, si elle s'était trouvée seule un mari, Marie n'en serait pas là. Voilà.

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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Ewaele
[Dans quoi je me suis fourrée !]

Elle était en train de se lisser les cheveux, ‘fin le geste était plutôt saccadé, la rousse ne faisant pas très attention à ce qu’elle faisait, songeant plus à quoi elle allait participer d’ici peu. Quelle idée avait-elle eu de dire oui à Marie pour ce projet ambitieux de trouver un prétendant à Maeve?
Heureusement une petite tempête entra en courant dans sa chambre avec un sourire charmeur aux lèvres… Sourire qui ne tarda pas à s’effacer quand Ewa prit la décision de s’occuper d’elle pour la rendre un peu plus ou un peu moins… Sauvageonne? On se demandait par qui elle avait été élevée cette gamine!


Nan z’veux pas !
Peut importe que tu le veuilles ou pas Maëlya, c’est ainsi et tu n’y couperas pas.
M’am y’aisse moi, z’veux pas, z’veux être comme toi!
Arrête de m’appeler maman, je t’ai déjà expliqué ce qu’il en était, et arrête de te remuer comme ça je vais finir par te faire mal. Ce n’est pas un peu de discipline dans ta tignasse qui va…

Grognement.

Maieuh, y’aisse moi.

Et la gamine de se débattre autant qu’elle pouvait alors qu’Ewa s’essoufflait à la maintenir un minimum et à lui répondre pour ne pas lui laisser le dernier mot.

Bon tu as bien compris tout ce que je t’ai expliqué… Tu ne te jettes pas sur le buffet, tu ne fais pas d’esclandre, tu es sage et ne vas pas embêter les gens, si jamais tu t’ennuies tu sors discrètement et tu vas rejoindre la nourrice. Tu as bien compris Maëlya ?
Voui m’am, z’ai tout compris. Mais z’pourrait un peu venir vers toi? Pourquoi tu mets pas z’une robe pour z’être zolie? Pourquoi tu m’attaches les z’chveux et pas toi?

Ewaële haussa les épaules, nulle réponse était nécessaire. Elle regarda une dernière fois son reflet, remonta ses long cheveux en un chignon lâche sur la nuque à la va vite et les coinça avec un pique, remonta son corset sur sa poitrine et fit claquer les talons de ses cuissardes sur le plancher. Pas besoin de plus, de toute façon ce n’était pas pour elle que l’on recherchait un mari et encore heureux car elle ne sait pas si elle apprécierait ce genre de frasque…

Elle prit l’enfant dans ses bras, qui se laissa faire sans rechigner pour une fois. Les petits bras s’accrochèrent au cou de la rouquine et toutes les deux, sourire aux lèvres, se dirigèrent dans la salle où Marie devait déjà les attendre.

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Maelya



[Têtue la rousse… Moi aussi !]

J’ai horreur des robes, ça elle ne l’a toujours pas compris maman, mais bon qu’est-ce que je ne ferai pas pour lui faire plaisir. Mais quand même, elle exagère, car bon, elle, elle n’en porte pas souvent des robes hein. Bon, pas de tout ça mais je dois aller la retrouver dans sa chambre maintenant que je suis prête, mais je suis sure qu’elle va encore trouver quelque chose de travers…

Je me regarde quand même avant d’entrer comme un courant d’air dans sa chambre pour éviter toute critique de sa part. Mouais ben j’savais bien qu’il m’arriverait des bricoles… Pourquoi faut toujours que les grands embêtent les petits? Non mais je vous jure ce n’est pas du jeu !

J’suis pas docile alors je ne me laisserai pas faire. Mais un petit peu quand même, je ne veux pas la décevoir, c’est quand même mon modèle ma maman, elle a toujours tout fait pour moi et je n’ai qu’elle après tout, même si elle me dit souvent le contraire…

Ah enfin elle s’attache les cheveux, je l’aime bien moi comme ça, ses traits sont plus doux. Déjà que, toute de noire vêtue, je la trouve tristounette… Heureusement qu’elle a ce magnifique pendentif rubis qui vient apporter une petite touche de féminité sinon pffff… Bien que je rêverai avoir les mêmes cuissardes qu’elle, elle qui est déjà grande, je trouve que ça lui affine la jambe… Bon d’accord je suis trop petite pour faire de telles commentaires mais bon si je ne la mets pas un peu en valeur qui le fera? Pas elle c’est une certitude ça!

Huuuum… Elle me prend dans ses bras pour se rendre dans la salle de réception, bien entendu elle n’oublie pas les dernière recommandations d’usage, ça m’aurait semblé bizarre si elle ne l’avait pas fait entre nous soit dit. Je m’accroche à son cou et je souris. Je crois que c’est la première fois qu’elle m’emmène assister à quelque chose de ce genre. Je connais les voyages, les campements de la Licorne, les auberges, je ne sais pas si un enfant a déjà autant voyagé que moi à mon âge… Mais je dois vous avouer que j’adore ça, de toute façon du moment que je suis avec elle le reste m’importe peu…

Elle s’arrête devant la porte fatidique et me pose au sol. Je m’accroche un peu à son cou et lui dépose un tout petit baiser sur sa joue, elle sourit et j’aime ça. Elle me tend la main, je la saisis, prête à la suivre et à être une petite fille modèle. Mais elle ouvre la porte et je vois à ce moment là Marie Alice alors comme à mon habitude je pars en courant et je vais vers la jolie brune en tendant les bras pour lui coller un baiser et la saluer.
Nicolas__eymerich
Le trio de voyageurs arriva enfin à Paris après un long et périlleux voyage à travers une France en guerre civilo-religieuse, où d'ailleurs ils avaient pu exercer avec brio leurs talents d'agitateurs publics. Le palefroi de tête, un cheval costaud, aux flancs larges et aux pattes musclées, portait à la fois un caparaçon d'acier - qui ne laissait guère entrevoir sa robe isabelle - et un cavalier, le meneur du groupe. Il s'agissait du seigneur Nicolas Eymerich de Tramecourt, feudataire artésien, mercenaire apatride, homme de peu de foi et de scrupules, du moins aux yeux de l'église. Derrière lui, monté sur un hongre guère moins costaud que son prédécesseur, et que l'on disait appartenir à la race boulonnaise, venait son écuyer en titre, le sieur Paul of Perth, homme sombre aux mœurs perverses, mais paradoxalement de bonne compagnie aussi bien à table qu'au combat. Enfin, sur une monture quelconque, quelque vieux baudet qu'un marchand enthousiaste aura renommé cheval, venait le jeune Netto. Un gamin à peine sorti de l'enfance, aux joues encore pleines de taches de rousseur et à la chevelure ébouriffée, qui par chance, avait quelques lettres, et servait donc de héraut et d'intendant au seigneur de Tramecourt.

Les trois compagnons démontèrent dans le faubourg saint germain, à la porte d'une auberge qu'ils savaient être à même de réserver un bon accueil à trois agents du Ponant infiltrés en terre hostile. Un galopin prit leurs montures et les amena aux écuries, où elles furent bouchonnées et traitées avec le plus grand soin, tandis que les trois artésiens pénétraient dans l'auberge, interpellaient le maître des lieux et lui réservaient deux chambres, dans lesquelles ils purent se débarrasser de leurs paquetages et prendre quelque repos. Un quart d'heure après leur arrivée, une baignoire fut montée jusqu'à la chambre du seigneur, qui put s'y baigner. depuis que la duchesse Kilia l'avait initié aux joies décadentes de l'hygiène, le seigneur de Tramecourt y prenait un secret et malin plaisir. Ensuite, Paul of Perth profita de l'eau brune mais encore tiède pour se rafraichir, et le jeune netto dut se contenter d'une eau franchement immonde et quasiment glaciale pour se débarrasser des vestiges de leur chevauchée, mais au moins était il moins poussiéreux.

Pour finir, un commis arriva alors que la journée approchait de son mitan et apporta quelques menus objets à Nicolas Eymerich, qui en retour lui accorda une généreuse gratification, c'est à dire qu'il paya les marchandises et lui laissa 50 deniers de pourboire, nanmého ! C'est ainsi que le trio put se rhabiller à la mode parisienne. En réalité, les deux serviteurs ne portait qu'une tenue aux armes de Tramecourt, celle de netto étant clairement celle d'un jeune page, c'est à dire plus légère et plus colorée, tandis que celle de Paul of Perth avait une orientation ostensiblement martiale, avec sa cotte légère, à peine dissimulée sous un manteau de cuir, et la lourde épée à deux tranchants qu'il portait sur le flanc gauche, sans fourreau. Nicolas eymerich pour sa part, avait troqué la broigne rapiécée pour une tenue un peu plus élégante. Bref, tout en portant des habits de ville, il avait fait en sorte de garder son gorgerin et ses spallières, ses tassettes et même de petits canons qui lui ceignaient les poignets. Un baudrier dorsal venait compléter la tenue, accueillant dans un fourreau une arme mystérieuse, dissimulée par la lourde cape accrochée aux spallières. Évidemment, les trois hommes portaient sur leurs poitrines le blason du domaine de Tramecourt,ainsi qu'une broche en forme de fleur, dont les quatre pétales étaient écarlates.

A la sortie de l'auberge, les trois hommes récupérèrent leurs montures et se mirent en route en direction de l'hôtel Alexandr, payant en route la taxe d'entrée dans Paris avec un sourire méprisant de la part de Paul à l'attention des gardes. Ils perdirent du temps à trouver la route, finissant par payer un mendiant pour qu'il leur indique la route, et arrivèrent donc aux portes de l'hôtel en milieu d'après midi.

Le seigneur de Tramecourt avait omis de se faire annoncer, mais il espérait que cet oubli lui serait pardonné. Aussi, pendant que netto s'avançait pour annoncer son maître aux gardes de l'entrée, celui ci usa de son canon gauche comme d'un miroir et remit une dernière touche à sa coiffure, puis vérifia qu'il était propre et sentait bon sans pour autant puer la fleur fermentée comme aimait à le faire les courtisans. La garantie héraldique de sa noblesse suffit apparemment aux gardes, qui lui permirent d'entrer. Ses deux compagnons, hélas, ne le pouvaient pas. Netto accompagna donc les montures aux écuries, tandis que Paul of Perth se postait à l'entrée de la demeure, mains croisées posées sur le pommeau de son épée, dans une posture de défi vis à vis des gardes, l'air de dire "vazysitulosegamin". Ce qui évidemment ne marcha pas, mais inspira une moue vraiment infâme à l'écuyer.

A l'entrée de la grande salle, le héraut annonça Nicolas Eymerich.


Sire Nicolas Eymerich, seigneur de Tramecourt, commandeur de l'ordre artésien du Cygne, héré...

le héraut s'interrompit en plein milieu de la litanie de titres, pris d'un hoquet, et se tint coi tandis que ledit seigneur le fusillait du regard. Suite à ce bref épisode, le seigneur avança d'un pas décidé dans la salle, puisqu'il en avait à priori le droit, et constata qu'il était seul hormis une jeune femme au visage prématurément vieilli mais au port altier, qui s'activait dans un coin de la salle, donnant des ordres à une armée de serviteur. Il en déduisit qu'il s'agissait probablement de la nouvelle grande maîtresse de France, aussi se dirigea-t'il de son côté, non sans être assailli de doutes. Après tout, être seul pour prendre une forteresse d'assaut était une chance et un inconvénient. Chance car il avait plus d'ennemis - et donc de gloire - pour lui, mais aussi plus de coups à se prendre. Bref, il convenait d'être prudent et réfléchi, surtout quand un dragon gardait les portes du donjon ennemi.

Un arrêt brusque. Un genou plié et un peu en avant comme pour un coup d'estoc, l'autre jambe tendue, le seigneur s'inclina et fit une révérence à l'attention de la maîtresse des lieux, se félicitant intérieurement d'avoir songé à disposer sa cape de sorte qu'elle reste bien dans son dos malgré ce mouvement périlleux pour le bon ordre de sa tenue.


Votre grâce, je vous présente mes respects. Ainsi que l'a annoncé votre héraut, je suis Nicolas Eymerich, seigneur de Tramecourt en Artois.

Il garda sa position quelques secondes avant de se relever, puis après un bref instant de silence, reprit.

Veuillez m'excuser de ne pas m'être annoncé, mais des circonstances indépendantes de ma volonté m'en ont empêché. J'espère que ma présence n'est pas inopportune.
Theran
Il parait que certaines personnes dans ce monde se sentent seules et le sont. Il se dit aussi que d'autres se sentent seules sans l'être pour autant. Et encore plus surprenant, on murmure par endroit que quelques individus, eux, sont, parait-il, seuls mais ne le savent point.

Dans quelle catégorie devait-on ranger la dame citée dans l’annonce ? Dans la première ? La seconde ? Ou alors la dernière ?

Le jeune homme n’en savait rien à vrai dire : et s’il se rendait en lieu et place indiqués sur la missive alteracienne, c’était bien pour le savoir.

Non ? Vous ne le croyez pas ? Pourquoi cela ? Ha oui je vois … Vous pensez tous que si le petit seigneur provincial se rendait dans l’hôtel parisien « Alexandr », c’était pour ravir, ou du moins tenter, la main et la couronne d’une Comtesse c’est cela ? Ha … Qu’il est triste de voir que maintenant l’idée même d’entreprendre une simple démarche de – comment dire … – prospection purement désintéressée et d’analyse comportementaliste ne puisse plus effleurer l’esprit fort encombré des spectateurs d’aujourd’hui. Triste que de se rendre compte que notre monde n’est plus que régit par l’appât du gain, et non par l’envie de découvrir et d’apprendre, l’envie d’étudier, l’envie de connaitre et de savoir ce que nous sommes.

Et bien soit alors, disons que le jeune héros de cette histoire, un certain Theran de Terrail, ne se présentait, en cette 6ème journée du triste mois de novembre parisien, à l’hôtel des Alterac, qu’avec l’ambition folle et démesurée de trouver épouse !
Qu’elle ironie du sort ! Lui ? Marié ? Avec en plus une Comtesse ? Pfffff qu’elle idée saugrenue ! Lui tout autant doué avec les femmes que doué en matière de cuisine – et ce n’est pas peu dire - ?
Il allait droit au carnage, ça allait éclater de tous côtés c’était évident ! Pour atteindre un tel degré de ridicule et d’insouciance et vouloir se couvrir d’autant de honte il lui aurait suffit de se présenter cul nu devant le roy et toute la cour ; ou alors de vouloir prendre d’assaut le château de Rennes tout seul ! Et sans armes !

Bon bref, passons sur les différentes critiques que nous pouvions adresser au comportement du jeune homme et recentrons-nous sur le déroulement de cette tragique mascarade.

Le jeune seigneur, actuellement en place à Paris, de part son poste d’officier royal, quitta donc, sans équipage et à cheval, l’auberge dans laquelle il résidait occasionnellement. Pour une fois il avait laissé son attirail militaire dans les locaux du Louvres, et n’avait revêtu qu’une tenue blanche, reçue lors de son intronisation en tant qu’écuyer de l’Ordre du Saint Esprit, et qu’il avait modifiée depuis son départ du dit-ordre. Les signes rattachant le blanc costume à l’institution militaro-religieuse, avaient été remplacés par les armoiries des terres du jeune homme : d’or au laurier de sinople – représentant les quelques arrhes possédées en Armagnac sur le fief de Montiron.
Il avait hésité, mais après tout n’était-il pas officier royal ? Ainsi il n’omit de faire représenter sa charge en brodant sur la ceinture trois fleurs de lys.

Il arriva à destination. Un homme, portant armoiries qu’il n’identifia pas, patientait prêt de l’entrée.

« Hum … Nous ne serons pas seuls… Dans un sens s’en est heureux. A vaincre sans périls ne triomphe-t-on pas sans gloire ? … Pas mal Theran, pas mal ! On la conserve cette petite phrase… on la conserve… »

Vous voyez, de nouveau, cher spectateur, que c’est perdu dans des considérations, bien peu matérielles, que le jeune seigneur fut introduit dans l’Hôtel.
Et Non !! Non !! Ne dites pas que tout ce qui est écrit n’est là que pour vous convaincre, et par là même convaincre le jeune héros de cette histoire, qu’il n’est là non dans un but lucratif, qu’il ne se figure pas un instant qu’il puisse être ce rapace, tournoyant autour du futur mort ! Non !! Otez-vous de suite cette idée de la tête !!! … Cela serait mesquin de votre part de penser que la droiture et l’honnêteté du Montiron puisse être remise en cause. Je vous l'interdit !

Enfin soit, revenons à notre mouton, ou disons plutôt – dans un petit trait d’humour osé n'est ce pas ? – : revenons à notre Montiron.

Le jeune homme, ne s’était pas fait annoncer par missive auprès du nouveau Grand Maître de France. Il avait pris sa décision, il y a seulement quelques heures. Ainsi il du décliner identité au larbin de service.
On l’annonça, bien qu’il aurait préféré qu’on ne le fasse pas, m’enfin…


Sa Seigneurie Theran de Terrail, Seigneur de Montiron, Officier Royal.

Bon disons que le peu de titres qu’il possédait, avait l’avantage de permettre une entrée prompte et percutante… Alors que si le héraut devait réciter une véritable litanie de plusieurs minutes, les personnes présentes dans la salle risquaient bien de s’être endormies rapidement. Et oui, l’on se console comme l’on peut !

Theran fit quelques pas dans la salle. Celle-ci n’était pas vide, non. Elle n’était pas non plus remplie. Il grimaça un bref instant, puis transforma l’expression de son visage jusqu’à atteindre, celle d’un homme confiant, libre et heureux. Et oui !!! Il en était capable ! Atout particulièrement utile !

« Vide… ou presque… Me suis-je trompé d’endroit ? »

Pourtant non, car parmi les deux personnes présentes, il reconnu l’Alterac.
Il se dirigea vers le noble duo, s’arrêtant quelques pas derrière celui qui, dans un bel effort de gymnastique, faisait démonstration de la souplesse de ses rotules…
« Hum… Bel ensemble ! Jolie chorégraphie… Qu’as-tu prévu mon ami ? Rien ? Ca ne m’étonne pas de toi mon p’tit Theran… Ca ne m’étonne pas… »

Ne voulant interrompre personne, De Terrail attendit patiemment, tout en profitant du léger laps de temps supplémentaire pour rappeler à l’ordre l’habituelle mèche de cheveux bouclés et noirs qui faisait de la résistance.
Mariealice
Et d'une arrivée dans les jupons non prévue, une petite bouille surmontée d'une chevelure tout aussi brune que la sienne et de grands yeux bleus. Heureusement qu'elle était solidement ancrée dans le sol sinon cela aurait été les fesses sur le parquet que Marie aurait reçu les arrivants. Elle se baissa, passa une main dans les cheveux pour la décoiffer et colla un baiser sonore sur les deux joues rebondies.

Bonjour petit démon. Tu m'as l'air en forme.

Avant de se redresser pour regarder Ewa et de pousser un soupir à sa tenue. La faire s'habiller en robe était une gageure et, même si elle-même aimait à se vêtir en homme pour voyager, cela ne lui aurait quand même pas fait grand mal de se changer, pour une fois. Et alors qu'elle allait s'avancer vers la rouquine et la renvoyer le faire séance tenante, deux hommes furent annoncés.

Soit, elle ne perdait rien pour attendre se dit-elle tout en se tournant pour voir si elle connaissait les visages à défaut des noms. Petit salut de la tête à l'un puis l'autre tout en faisant signe de la main pour qu'Ewaele s'avance et se place près d'elle.


Bonjour à vous et bienvenue.

Messire Eymerich nul souci et nul besoin de se faire annoncer avant de venir.

Messire de Terrail.

J'espère que la route vous fut bonne et vous remercie de votre présence ce jour.


Petit sourire, seigneur comment cela allait-il se passer et comment allait-elle mener tout ceci sans que son amie se doute de ce qu'il se passait réellement.

Je vous présente Ewaele de la Boesnière.

Elle se pencha en avant et profita que cette dernière n'était point encore près d'elle pour leur murmurer.

Qui ne sait pas ce que nous faisons là et pense que je souhaite marier ma fille Maeve. Merci à vous de jouer le jeu.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Faust
La route fut interminable pour Faust, et plus les heures passaient, plus le Vicomte pestait contre sa tante, la duchesse de Chantôme, qui il faut bien avouer, avait su se jouer de lui.

Ainsi donc fut-il contraint d'écrire à la Vicomtesse, suite à de nouveaux déboires en ville, indignes de son rang, le menaçant au prochain faux pas de lui retirer tout héritage. Faust s'en moquait bien, mais ce qui le chagrinait davantage c'était sans doute d'être mis dehors, et de devoir faire une croix sur tous ses petits plaisirs.

Le Léandre, il est vrai, n'avait rien d'un bon parti, peu éduqué, parce qu'il prit les armes très jeune, il n'avait guère souhaité rattraper le retard, y préférant traîner dans quelques endroits insalubres, pour y dépenser force et écus...

Une affaire finalement qui ne lui plaisait que peu, tant et si bien qu'il n'avait guère prit le temps d'annoncer son départ à ses proches, persuadé de rentrer le jour même au pays.

La porte s'ouvrit, laissant donc entrer cet homme d'un physique assez commun, si ce n'est cet oeil mort qu'il avait appris à cacher, autre cadeau de sa tante, mais ceci était une autre histoire.

Rapide coup d'oeil, et ne voyant pas le loufiat disposé à le présenter, il s'approcha lentement, ne manquant pas d'écraser au passage l'arpion de l'indélicat.


Toi mon bonhomme, tu me le paieras.

Il vit alors la Vicomtesse accueillir deux autres hommes. Visages inconnus, mais de belle facture.

Un pas de plus, puis il les laissa deviser, attendant d'être vu pour s'approcher davantage, et ne manquant l'occasion d'observer en détail la rousse qui se tenait à ses côtés.

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