[RP] Camille fait un séjour à Bourbourg

Camille-Agathe adore les tavernes, on le sait déjà. Mais ce qu'elle aime encore plus, c'est quand un grand la ramène au dispensaire, la tenant par la main ou la portant. C'est le moment qu'elle préfère, elle a le grand rien que pour elle, et peut raconter tout plein de choses, poser tout plein de questions. Aujourd'hui, chose rare, c'est son héros blond qui l'accompagne. Il l''a deja fait avant, mais elle dormait, pffff....
La dernière fois, il l'a portée tout au long du chemin entre la taverne et le dispensaire, non pas que Camille est lourde mais c'est pas la porte à côté..
Cette fois ci, c'est à cheval qu'il est venu alors, sortant de la taverne, la gamine à la main (pas comme un sac, hein), il se dirige vers l'animal qui est tranquillement entrain de s'abreuver. Il regarde Camille, un léger sourire sur les lèvres.
Dis moi, tu es déjà montée à cheval ?

Camille-Agathe jette un regard admiratif a la bête. Des chevaux elle en a vu des tas, mais pas des si grands ou si beaux.... Elle lève sa frimousse, plisse le nez a cause du soleil qui l'éblouit ( le vrai soleil, pas le blond, hein).
J'a monté sur un donkey mais pas sur un choval ! On va monter dessus, dis....jo po ?

Duncan regarde camille, interloqué
Un donkey ? Qu'est ce que c'est ?

Camille-Agathe le regarde, tête sur le coté. Zut ( pas le chat ) elle a oublié le nom françois....
Euh c'est un potit choval.... mon a moi il etait gris... et ça fait pas hiiiii ! ça fait hi han !

Duncan sourit.
Oh... Il a de grandes oreilles aussi ? C'est un âne alors.

Camille-Agathe hoche la tete avec conviction. Il comprend tout, décidement.....
T'es parfait, toi.

Duncan lui sourit et lui fait un clin d'oeil complice.
Non, je ne le suis pas mais tu as le droit de dire à tout le monde que je le suis.

Jo va le dire a toute la terre entiere alors !
Camille-Agathe rigole et tend les bras, impatiente de monter sur la grosse bête.

Duncan rit, se baisse au niveau de Camille. Même si ce doit être une joie pour elle, un cheval ne doit pas être brusqué alors il lui fait quelques recommendations. Il prend la main de Camille et l'emmene vers l'encolure
Avant de monter dessus, on va le caresser, il faut être gentil avec les chevaux et qu'ils aient confiance. C'est un animal noble, fort et dévoué, il faut en prendre grand soin.

Trop petite pour atteindre autre chose que le genoux du cheval, la gamine prend un peu peur, vu du dessous c'est un monstre... Elle retend les bras en l''air.
Jo voudra voir sa figure sitoplé ?

Duncan attrape camille et la porte au niveau de la tête de l'animal, pas de face, il pourrait faire un mouvement brusque par surprise
Commence par le carresser là, dans son cou

Camille-Agathe sourit, un peu timide devant la grosse bête, mais trop fascinée pour avoir peur... Elle tend la main et flatte l''encolure.
Oh c'est doux ! C'est une fille ou un garçon ? s'appelle comment ?

C'est une fille, elle s'appelle Mylady

Camille-Agathe ouvre de grands yeux.
Mylady ? Elle est angloise ta cheval ? et... Elle est noble ?

Duncan sourit, attendri.
Noble, oui, elle l'est, les cheveaux le sont.Angloise, non, mais c'est la seule chose que je sais dire dans cette langue et je trouvais ça joli.

Camille-Agathe se courbe pour faire une reverence au cheval, puis fait la moue.
Moi jo crois que si que elle a un nom anglois, elle comprend....atta regarde. Elle caresse le museau tout doux du cheval de sa petite main en lui chuchotant..... Good morn' mylady ! How are thee this day ? You are such a beauty, you are !Le cheval émet un tout petit "brrr" et camille se tourne vers duncan, ravie. HA ! Tu vois elle m'a tout compris !

Duncan sourit, amusé.
Son anglois est sûrement meilleur que le mien

Tu vo quo jo t'apprend ? Moi jo sais tout bien l'anglois, oui !

Ah mais j'y compte bien, tu m'apprendras l'anglois et je te ferais faire des tours à cheval si tu veux.

Camille-Agathe applaudit, ravie. Des tours de choval ! Je ne sais plus si c'est Saian ou Skal, mais l'un d'eux dit toujours "hop" quand il l'emmène de taverne :
Bon, on fait hop ?

Duncan caresse à son tour la jument et emmène camille jusqu'à la selle. Il la pose sur la selle, la tient le temps de quelques instructions, lui approchant les rennes en les laissant flottantes.
Tu serres bien tes mollets contre elle pour pas tomber

Camille-Agathe tend des petites mains avides pour s'accrocher, enfouit sa menotte dans la criniere, et place l'autre sur la scelle, même si sa main n'est pas assez grande pour tenir le pommeau.

Duncan attrape le pommeau en essayant de ne pas écraser la main de camille, met son pied dans l'étriller et se hisse sur la jument.

Sentant Duncan dérrière elle, Camille perd tout sens du danger et se penche dangereusement en avant pour toucher la crinière.
Ca c'est pas doux ! pas comme son nez.

Duncan l'attrape par la taille.
Ola, ne te penche pas comme ça ou tu risque de tomber. La crinière, elle est moins douce, oui mais elle est très solide, tu peux t'y accrocher fort, ça lui fait pas mal.

Camille-Agathe rigole mais se redresse quand même, et s'adosse contre lui,puis lève le nez vers lui et sourit.
Jo po pas tombé, tu es la ! Jo po lui dire que on y va ?
Duncan passe ses bras autour de camille, attrape les rennes.
Oui, dis lui qu'on y va.

Mylady, giddyup ! regarde Duncan toute fière.Ca veut dire hue ! Duncan donne un petit coup de talon discret pour faire avancer la jument, et la fillette s'imagine que c'est elle qui a fait démarrer la jument. Oh rogarde ! elle m'a tout compris encore !

Duncan met la jument au pas, tranquillement, direction le dispensaire.
Oui, on dirait qu'elle te comprend, tu dois avoir raison, elle est surement angloise

Camille sourit a son héros, puis sautille sur ses fesses, mains accrochees a la criniere, faisant semblant que sa galope.
Ouééééééééééé !

Duncan ralentit les sautillements de Camille
Fais doucement quand même, il ne faudrait aps lui faire mal à son dos.

Camille se calme, faut pas mettre son cher Duncan en colère, et s'adosse a lui, tête collée contre son torse.
Dis.. ? jo mo domandais.... passaque tu sais, mossieur Dorable, il m'a bien nappris a dire vous, toussa.... Toi jo to dis tu, mais... tu sais, tu es noble, pis grand....pis mossieu dorable il dit qu'on dit vous aux gens que on les repescte.... et moi jo to repescte plein.... Tu vo quo jo to dis vous, dis Duncan ?

Duncan sourit, de nouveau attendri, et lui colle un Bisou sur le crane
Il faut dire vous, surtout aux gens qu'on connait pas, en signe de respect. Aux nobles aussi. Mais si la personne t'autorise à lui dire tu alors, tu as le droit. Et moi, je préfère que tu me dises tu. Je dis vous à Dame Margaux tu sais, c'est surtout un truc d'adutes.

Oui, pis mossieu dorable il dit vous a sa namoureuse, et tonton et tata aussi....Alors j'a lo droit ? sourit, rose de plaisir. Chouette, passaque moi le vous jo sais pas cre bien tout le temps, tu vois....Des fois jo commence et pis apres jo dis tu en plein dedans, pfff... Ahhh .... Mmais Gailen il dit vous a sa maman !!! Et il est potit lui... mais moins que moi.

Chez les nobles, principalement, les enfants disent vous à leurs parents.

Camille repense a cette chose bizarre que sa mere disait....que son pere etait un homme noble...la gamine ne sait pas tres bien si ça veut dire que son pere etait noble, ou qu'il etait un mec bien, en fait.....et pis Melusine a dit que les nobles ils se marient entre eux seulement et maman elle est pas noble alors.... reste silencieuse un moment et puis...
Pourquoi ?

Duncan sourit, la question qui tue..
Eh ouais, fallait bien qu'elle tombe, vu l'age

C'est une coutume pour marquer la différence, une marque de respect dûe au rang.

Calmée par le dehanchement de la jument, elle laisse sa petite tete dodeliner sur le torse de Duncan, les yeux dans le vide.
Ah bon. D'accord ! Mais.... tu sais.... Mossieu dorable il a dit quelquochose de bizarre aussi. Il a dit que le vous c'est pour les gens qu'on repescte, et les nobles et les gens que tu connais pas, oui ? Alors j'a dit quo barbiche je l'aime pas, il est pas noble et je le connais.... alors je lui dis tu. Et mossieu dorable il a dit que non, que si je l'aime pas, je fera mieux de dire vous. C'est pas lougique !!!

Duncan lui sourit, il fallait se lancer dans des explications plus difficiles à comprendre.
En fait, le vous est une forme de politesse et d'hypocrisie. On dit vous aux gens que l'on ne connait pas par politesse.

C'est quoi la pocrisie ? Ah il l'a cherché

L'hypocrisie c'est quand on dit quelque chose qu'on ne pense pas vraiment.
Mais ce n'est pas toujours mal. L'hypocrisie c'est, par exemple, dire à une dame qu'elle est charmante alors qu'on ne le pense pas mais qu'on ne veut pas la vexer.

Comme barbiche quand il dit qu'il est gentil... mais en faite, nan !

Non, la c'est de la taquinnerie. Bien compliqué tout ça à ton age

Camille fronce les sourcils.... la colère gronde dans son petit poitrail... elle se raidit, leve le nez.
NAN ! Nan, la taquinerie jo sais ce que c'est ! c'est comme quand tonton il farce ! Mais barbiche il farce pas avec moi il farce contre moi... barbiche il m'aime pas....il est pocrite juste devant les grands ! Barbiche il est pas pocrite avec ses yeux.... ils me font peur ses yeux.
Voilà, être hypocrite, c'est faire semblant. Mais des fois, il faut pour ne pas vexer les gens

Camille a tout oublié sur la procrisie... que duncan puisse penser que barbiche ne fait que la taquiner, ça la fous en rage... et surtout, ça lui fait une peur bleue.
Oui j'a compris. Mais dis pas que barbiche il me farce....c'est pas vrai ! Barbiche il est PAS comme tonton !

Excuse moi, je croyais que tu parlais de mossieur dorable, j'avais pas compris que tu parlais de barbiche.

Camille ouvre de grands yeux. La colère qui gonflait son petit torse part d'un coup, et elle s"affaisse comme une baudruche qui se dégonfle.
Aaaaah !!!! Mais non, mossieu dorable il est... il est dorable ! Alors oui,... lui il taquine. Mais barbiche non hein !!! okay ?

Duncan fronce le nez
Voui ma d'moiselle

Camille soupire de soulagement et s'affaisse contre duncan.
Ouf. Tu sais... Barbiche il mis tata fachée contre moi... pis l'autre jour, presque mossieu dorable aussi. Passaque il me dit une mechancerie que les grands ils entende pas des fois....Et quand moi je crie apres lui jo mo fa gronder....Jo lo deteste. jo lo de-tes-teuh ! passaque... quand il est la.....jo vo ma maman et elle est pas la.

Duncan se dit qu'il doit être difficile pour Camille de ne pas pouvoir se réfugier vers sa mère lorsqu'elle à besoin..il la comprend, parfois, il ressent la même chose, pas une question d'age..
Tu sais, la meilleure façon de réagir avec quelqu'un qui t'embête ou qui est méchant avec toi, c'est de l'ignorer. Il finira par se lasser et s'il voit que tu réagis plus, il se sentira bête de continuer tout seul.

Jo va essayer. Mais c'est pas facile, il est grand lui, il sait ezzzzactoment comment il faut faire pour que je veux maman. Ressort une phrase entendue par un adulte. Il est doué, le bougre !

Duncan pouffe légèrement.
Quel vocabulaire..

Camille lève les yeux, voit l'amusement dans les yeux de duncan et sourit, toute fiere.
Dis, duncan ? Mylady, c'est avec elle quo tu va to batt contre les mechants ?

Non, Mylady est trop douce pour les combats. J'en ai d'autres des chevaux tu sais. Certains pour labourrer les champs, d'autres pour la guerre

D'autres chevals ? Ouahhh !!! Eet y sont ou tes chevals ?
Ils sont chez moi, à Bourbourg. Tu voudras les voir ?

Vrai ? jo po ? Jo po aller dans ta maison ?

Si Mélusine et saian sont d'accords, oui, tu peux. Tu sais, il y a aussi deux bébés.

Des bébés cheval !!! ? Oh viens on y va maintenant dis !
Elle se retourne completement, escaladant la scelle sans se rendre compte qu'elle peut tomber, et debout devant lui, lui saute au cou.

Duncan serre Camille contre lui, pas pour un calin mais pour éviter qu'elle ou qu'ils ne tombent.
Oh..il ne faut pas faire ça, c'est dangereux ! Sur un cheval, il faut rester tranquille sinon, on risque de tomber.

Camille rougit, honteuse, et baisse la tete.
Pardon, duncan, mais c'est les bébé cheval.....y m'ont tout néssitée !

Avant d'y aller, il faut demander à Mélusine et Saian

Mélusine elle dira oui ! Passaque elle t'aime bien et pis elle sait que jo t'adore passaque tu es parfait !

Duncan rit et arrête Mylady.
Oui, c'est vrai les autres ne veulent pas le reconnaitre par ce qu'ils ne le sont pas eux mêmes. Et voilà, nous sommes arrivés.
Duncan descend de cheval et attrape camille.

Camille rigole et imite l'asticot dans ses bras
Viens on va domander a tata !! allez hop, allez hop hop hop ! Tata Mélusiiiiiine !
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Arrivés au dispensaire, Camille lui glissa d'entre les bras, telle une anguille. C'est qu'elle avait l'air pressée de demander l'autorisation à Mélusine pour sa visite à Bourbourg la gamine.

une fois à l'intérieur et malgré les appels de "Miss z'ai croizan", pas de réponse de la tata improvisée. Devant tant d'impatience de la part de Camille, Duncan décida de laisser un mot à la Blanche.

Il trouva une servante et lui confia le mot.
Lorsque vous verrez Mélusine, donnez lui ce parchemin, sans faute.

Puis, il s'accroupit devant Camille, lui releva le menton, le sourire aux lèvres.

Tu es prête pour aller voir les chevaux ?
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Tata ! Tataaaa !

Pas de réponse. Bon ben on va essayer son vrai nom...

Tata Melusiiiiineuh !!!!

La gamine se retourne vers son super héros et hausse les épaules :

Elle est pas là. C'est la vie mon kiki !Mais alors.... on y va pu ?

Un petit visage tout triste, ça fend le coeur des super héros, sinon c'est simple, c'est pas des supers héros. Et il faut croire que Duncan en est un parce qu'il décide de laisser un mot à Mélusine. La petite saute de joie partout.

Tu es prête pour aller voir les chevaux ?

Vouiiiii ! Et pis ta maison, et pis ta chambre et pis ta nounou et pis tout ! Allez hop, hop on y va !

Et que je te tends les bras et que je remue comme un asticot pour monter sur Mylady.

Mylady ! C'est re-nous ! elle a appris à dire "re" en taverne, merci pour les mauvaises habitudes, Tournai. Tu nous emmènes chez Donnecanne ?

Elle se retourne vers Duncan :

Faut lui domander la permission, hein. Passaque elle est noble alors si que elle vo pas nous amener sur son dos, on a pas lo droit !
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Il n'était pas des plus à l'aise dans cette situation, ne pas avoir pu prévenir de vive voix n'était pas des plus poli mais ce temps passé avec Camille lui procurait beaucoup de plaisir, ce temps, c'est celui qu'il ne pourra jamais passer avec sa petite sœur...

La gamine était plus qu'impatiente et sa joie plus que visible.
Duncan eu bien du mal à la hisser sur Mylady sans la lâcher tellement elle gigotait dans tous les sens.

Faut lui domander la permission, hein. Passaque elle est noble alors si que elle vo pas nous amener sur son dos, on a pas lo droit !

Un sourire à Camille, plus tard, il lui expliquerait la différence entre un noble et un animal noble, pour l'instant, il rentrait dans ce jeu, les relations d'un enfant avec un animal déterminaient bien souvent celles qu'il aurait, en grandissant, avec les hommes et femmes.

Oui, il faut lui demander. Je vais te dire un secret. S'approche de son oreille et lui dit tout bas. Elle refuse jamais de rentrer, bien trop contente de retrouver son confort et les autres chevaux.

Après avoir installé Camille, il se hissa à son tour sur la jument, prit les rennes et donna ses dernières instructions à la gamine.


Cette fois, nous allons aller un peu plus vite alors il faut que tu te tiennes bien et surtout que tu ne bouges pas, sinon, c'est la chute assurée.
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Alleeez ! Qu'est-ce qu'on attend ?

Le premier qui dit que je suis aussi impatiente que Camille d'y arriver.... aura raison. La fillette sourit à l'idée de Mylady chez elle, confortablement installée dans un fauteuil, devant la cheminée.

Mylady a des serviteurs hommes ou c'est les autres chevaux pas nobles qui lui apportent sa bière ?

Duncan interrompt sa folle imagination pour lui dire de bien s'accrocher, et l'enfant fait grand cas de l'écouter. Chouette on va aller vite ! Elle plonge ses menottes dans la crinière de Mylady, tout près de la racine, et se cale bien contre Duncan. Le cheval se met à trotter, rire assuré. Les ballotements lui chatouillent partout, elle adore.

Ca fait rigoler mon ventre ! Plusse vite, Mylady sitoplé, plusse vite !

Vent dans les cheveux, héros blond tout autour d'elle, Camille est au paradis des petites filles. Elle rit comme... ben comme une gamine de trois ans, à gorge déployée, sans jamais lacher la crinière. Elle pousse des oh ! et des ah ! en approchant du domaine. L'allée d'arbes qui y mène c'est la forêt de Brocéliande, bientot on va voir Merlin c'est sûr ! Après tout elle a déjà vu la fée Mélusine, alors d'abord.

Mais quand le cheval ralentit à l'approche d'une grande bâtisse, et qu'on passe le pont levis.... Silence total. Yeux écarquillés, nez en l'air. Le château lui a coupé la chique, dites ! Faudrait faire ça plus souvent.

C'est ça ta maison ? elle murmure dans un souffle, les yeux grands comme des soucoupes.
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Un guerrier blond et une gamine sur un cheval, on pourrait croire à un retour de guerre avec prisonnière haute comme trois pomme pour servir d'esclave...
Mais, à voir la mine réjouit de la gamine et la façon dont le Seigneur la protégeait pour éviter la chute, c'est une toute autre image qui se dégagea de la scène.

Camille riait, faisant se dessiner un sourire sur le visage sérieux de Duncan. Et oui, chevaucher avec une gamine à surveiller, bien obligé d'être sérieux, surtout que s'il arrivait quelque chose à Camille, outre le fait qu'il s'en voudrait, il risquait d'avoir une Blanche et un Saian sur le dos...

Arrivés à Bourbourg, Camille devint étrangement silencieuse, soit par déception par ce que la balade à cheval était terminée, soit par ce qu'elle était impressionnée...
Vu sa réaction, pas de doute, elle n'était pas déçue.


C'est ça ta maison ?
Oui, Camille, c'est chez moi. Tu trouve joli ?


Même si Camille était venue pour les écuries...enfin surtout pour les chevaux dedans, Duncan ne s'y arrêtera pas de suite. Une petite collation pour chacun (ben quoi ? Il à bien le droit d'avoir faim lui aussi...), quelques directives à donner et ensuite, ils iraient voir les chevaux.
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Si elle trouve joli ! Elle trouve... Elle a pas les mots, tiens.

Grand, qu'elle balbutie.

Duncan fait descendre de cheval une Camille toujours muette, toujours nez en l'air. Et c'est encore pire à l'intérieur. Ou meilleur, selon qu'on aime ou pas qu'elle se taise. A peine si on arrive à l'arracher à sa contemplation des plafonds, tapisseries, cheminées, peaux de bête au sol, écus et armes aux murs, pour la faire manger.

Oh elle dévore, sûr. Mais elle regarde pas ce qu'elle mange et elle en fiche un peu partout quoi. Et evidemment, sa langue se délie pile quand elle a la bouche pleine.

Chétéchépécha ? dit-elle en montrant des épées au murs, et je ne decrit ça que parce que j'ai pitié de vous, chers lecteurs de mon coeur. Même question pour pas mal d'autres objets. Au bout d'un moment, sa curiosité sur les serviteurs de Mylady la reprend.

On va voir les chevals ? Les serviteurs à Mylady ?

J'ai failli écrire "on va voir les vaches ?" me suis reprise juste à temps dites.
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Une petite visite du propriétaire, une Camille qui en prend plein les yeux et un Duncan qui à du mal à répondre à toutes les questions tellement il y en a.
Elle est dure la vie de guide, moi j'vous l'dit.

Chétéchépécha ?

Après un décryptage et un regard dans la même direction que celui de la gamine, le Seigneur pu répondre.

En effet, ce sont des épées que j'ai forgé lorsque j'étais maître forgeron, je le suis toujours d'ailleurs mais maintenant, j'ai du monde qui travail pour moi. Un ton plus bas, comme s'il avouait un secret. D'ailleurs, j'aime bien travailler le fer, de temps en temps je forge moi même, pour le plaisir.

Le jeu de questions réponses continua un moment mais Camille revint vite à la raison pour laquelle elle était venue, les chevaux.

On va voir les chevals ? Les serviteurs à Mylady ?

Un petit sourire lorsqu'il entendit le mot "serviteurs", en effet, les personnes responsables des écuries pouvaient être comparés à des serviteurs, il nettoyaient les box, soignaient les chevaux, les entrainaient etc...

Après un "D'accord, allons les voir", Duncan emmena "Miss j'ai cacran" aux écuries. Mylady était entre les mains d'un soigneur, comme chaque fois qu'il rentrait d'une excursion avec elle. Le Seigneur demanda au soigneur d'expliquer son travail à la gamine afin de satisfaire sa curiosité puis, il l'emmena voir le Prince Noir, cheval de combat et la flèche, jument taillée pour la course.

Une fois les présentations faites avec les nobles animaux, il l'emmena vers les poulains dont il lui avait parlé plus tôt dans la journée. Ils avaient quelques semaines et leur principale préoccupation était de se remplir l'estomac.


Il son beaux n'est ce pas ? Je ne leur ai pas encore trouvé de noms, tu pourrais peut être m'aider ?
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Camille est décue, mais alors décue. Les serviteurs à Mylady sont des hommes, pas d'autres chevaux pas nobles, pfff. Elle qui s'imaginait déjà des chevaux brossant sa robe, la brosse coincée entre leur dents, ou mettant un genoux à terre pour la saluer, c'est la grosse désillusion là.

La déception est de courte durée, quand même. Et d'une parce que quoiqu'on en dise, elle est pas gâtée, na, et de deux parce que la vue du Prince Noir et de la Flèche la laisse littéralement bouche bée.

Après avoir fait la révérence aux deux chevaux et leur avoir fait tout plein de compliments, elle suit son héros blond vers encore d'autres fabulosités. Si elle ne l'aimait pas déjà d'un amour aveugle et sans bornes, les poulains auraient fini de la convaincre.

Je ne leur ai pas encore trouvé de noms, tu pourrais peut être m'aider ?

Qu'est-ce qu'il a pas dit là, le pauvre. Chuis nulle en nom, tu l'auras voulu ! Ni une ni deux l'enfant prend un air ultra sérieux, pouce sur la machoire et index sur la tempe, en une imitation comique d'un grand qui réfléchit.

Cui là il fait rien qu'à têter sa moman, alors jo l'appelle Gourmand, pis cui là il tremble sur ses pattes mais il vient vers moi commême pour mo ronifler, alors c'est Monpote, pis cuilà il lève le menton en l'air alors c'est Vaniteux.

Elle lève le nez vers Duncan.

Okay ?

Avant qu'il puisse répondre, elle se met à bailler. Zut, encore sa bouche qui veut dormir, pff. Tendant les bras en l'air pour être portée, elle ne tarde pas à poser sa tête contre l'epaule de son héros, les paupières papillonnant comme pour faire du morse.
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Ah ces enfants pleins d'illusions et surtout d'imagination, qu'il est rafraichissant de les voir découvrir, même si, parfois, il vont en désillusion.
ce qui est bien, c'est qu'avec eux, les désillusions ne durent pas, elles sont vite remplacées par un nouvel émerveillement.

Grand gaillard plus habitué aux joutes verbales et aux combats devenu, ce jour, homme au cœur tendre, attendri par une gamine dont les associations d'idées, parfois maladroites, les attitudes et réflexions d'un naturel presque déconcertant, ne pouvait que lui donner le sourire -même aux plus rustres (exception faite de ceux qui sont réfractaires à tout moment de bonheur que chacun devrait avoir dans sa vie).

Bouquet final, les poulains, ou, comment être certain d'émerveiller un enfant.
Principe de base avec les enfants, ils adorent ce qui est à leur niveau et, si en plus vous les faites participer, c'est l'apothéose. Pari gagné, elle joue le jeu.
Tout ça, c'était sans compter la fatigue d'une Camille lui tendant les bras. Il la soulève du sol et la colle contre lui en lui glissant "ce sont de très jolis noms que tu leur a trouvé" avant qu'elle ne s'endorme.

Le jeune Seigneur fit préparer un coche, impossible de ramener le petite endormie à cheval. C'est la nuit tombante qu'il la ramena au dispensaire.
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[Plusieur jours plus tard. Chateau de Bourbourg.]

Les enfants, c'est pas rare qu'ils s'endorment à un endroit et se réveillent à un autre. Ca vous est surement arrivé, enfant, de vous endormir sur un canapé et de vous réveiller dans votre lit. Une sensation étrange, quon ne retrouve adulte que si on a une méga gueule de bois en prime.

Camille s'est endormie dans les bras de Mélusine en taverne. Le truc qui arrive tout le temps. Mais d'habitude elle se réveille dans son petit lit au dispensaire, avec la vieille servante qui ronfle comme réveil-matin.

La c'est pas pareil. D'abord c'est plus doux. Ensuite elle entend pas de ronflement. Pis l'odeur non plus, pas pareil. Trois bonnes raisons pour se redresser et sauter du lit.

PAF ! Ah ben ouais Camille, fallait ouvrir les yeux avant de sortir du lit. A cul plat parterre, encore complètement endormie, elle se frotte les fesses, puis les yeux, avant de lever le nez. Un lit immense devant elle, le genre de lit dans lequel elle arriverait jamais à regrimper toute seule. quelque part heureusement qu'elle en est tombée, je sais pas si elle aurait osé essayer d'en descendre.

La gamine se frotte encore les yeux. Autour d'elle c'est une chambre de princesse, comme chez Duncan. Bon sang mais c'est bien sûr ! C'est normal elle est chez Duncan. Tata et tonton son en voyage... La voilà qui sourit, se lève et part en exploration. Une chance que la porte soit pas aussi lourde que celles des tavernes, hein.

Et voilà comment on se retrouve avec un bambin de quatre ans qui se ballade en chemise, pieds nus sur les pierres froides, nez en l'air, à la recherche d'un adulte, gentil de préférence.
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Margaux s'était réveillée à l'aube, comme souvent. Sa main avait cherché le corps de son époux (bah vi là c'est après les noces) pour ne trouver à la place que des bras encore tièdes.

Il était levé, depuis peu. Peut être avait-il déjà rejoint le Chateau de Bruges pour ses tâches de Prévôt, ou peut être était-il encore dans la demeure.

Margaux s'était alors levée et apprêtée. Elle n'était pas du genre à trainer au lit et cette possibilité avait encore perdu de son peu d'attrait du fait qu'elle était seule dans ce grand lit.

La muse avait alors rejoint son bureau ou plutôt son atelier pour travailler un peu avant que la jeune Camille ne s'éveille.
C'est volontairement qu'ils l'avait fait installée dans une chambre à mi chemin entre le donjon où se trouvaient leurs lieux de travail et leurs appartements. Ainsi, elle ne serait jamais loin de leurs oreilles encore peu habituées, voire pas du tout, à être réveillées en pleine nuit par des cris d'enfants.

Au détour d'un coup de pinceau, elle vit la jeune enfant passer dans le couloir simplement vêtue d'une chemise et les pieds nus.

Camille ? appela-t-elle en allant à sa rencontre. Bonjour.
Tu vas attraper froid à te balader ainsi ! Et si nous allions te faire un brin de toilette avant de descendre aux cuisines ? Tu dois avoir faim !

Tandis qu'elles retournaient à la petite chambre qu'occupait Camille, Margaux se souvint de ses cauchemars : As-tu bien dormi cette nuit ?
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Chouette, son voeu est exaucé, l'adulte sur laquelle elle tombe est bel et bien gentille, puisque c'est Margaux.

Camille ? Bonjour. Tu vas attraper froid à te balader ainsi !

La chute l'a réveillée, mais pas encore totalement. Elle tend les bras pour être embrassée. Ensuite elle baisse la tete vers ses pieds, se frotte les yeux. Elle avait meme pas fait gaffe qu'elle avait froid aux pieds.

Camille se laisse mener comme un zombie jusqu'à la chambre, yeux mi-clos, serrant la main de Margaux.

As-tu bien dormi cette nuit ?

Camille hoche la tête. Elle n'a pas fait de chocomar cette fois, ou alors un mais qui l'a pas réveillée.

Ton lit il est doux. Un instant de réflexion, puis... C'est le lit, ta rocette contre les chocomars ?
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Voilà une muse soulagée d'apprendre que l'enfant a passé une bonne nuit sans cauchemars... elle ne devait pas en avoir de trop la pauvre...

Ton lit il est doux... C'est le lit, ta rocette contre les chocomars ?

Margaux hésite. Vaut-il mieux lui dire la vérité ou lui dire que oui c'est bien grâce au lit ? Ça pourrait l'aider à ne plus redouter l'heure du coucher... mais que se passera-t-il si elle refait des cauchemars ? Elle ne me fera plus confiance alors...

Léger mordillement de la lèvre inférieure alors qu'elle réfléchit. Non, c'est décidé ! Elle ne lui mentira pas, elle se souvient trop du goût qu'ont se genre de petits mensonges lorsqu'on est l'enfant a qui l'on ment... trahison.

Et bien, je ne sais pas, je ne dors pas ici depuis très longtemps moi tu sais... Mais tout comme toi, je n'ai pas fais de cauchemars. Peut être est-ce grâce au lit ou alors c'est le fait d'être en confiance, sans inquiétude.

Qu'en penses-tu ?

Le brin de toilette effectué et un pillage en règle des cuisines... ben quoi ? Faut bien qu'elle grandisse ! Et puis Margaux, elle est pas mère encore mais elle sait qu'un enfant il faut que ça mange ! ... effectivement, elle aura peut être un peu exagéré... inquiète la muse ? Mais non voyons... enfin euh j'crois. Bon c'est pas de sa faute aussi ! Elle s'attendait pas à ce que Duncan disparaisse dès le levé ! Bon c'est vrai qu'il ne chôme pas le pauvre mais du coup, elle se sent un peu perdue la muse.

Elle pose alors ces yeux sur Camille puis la porte et la place sur une haute chaise afin qu'elle soit à sa hauteur. Je sais que Duncan t'as déjà fait visiter les écuries de Bourbourg mais toi, as-tu une idée de ce que tu aimerais faire en attendant qu'il rentre ? Si tu n'en as pas j'ai pleins de choses à te proposer ! ... et voilà le mot est lâché, plein ! Que venait-elle de dire là ? Bien assez pour susciter l'intérêt d'une fillette de quatre ans... mais qu'avait-elle vraiment à lui proposer ?
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Qu'en penses-tu ?

Qu'est-ce qu'elle en pense... Bonne question. Moi j'aurais bien une réponse, mais elle me semble trop élaborée pour un cerveau de 4 ans, alors chuis pas dans la m...ouise ! Après une longue consultation avec ma Camille intérieure, j'ai fini par trouver mais ça a pas été facile, c'etait vachement embrouillé. Y avait l'etonnenement que Margaux ne sache pas, alors que les grands ça sait tout plein de choses. L'envie de croire que c'est le lit...Mais au final ce qui la marque le plus est le mot confiance. Après avoir longuement regardé ses pieds, elle lève donc ses yeux clairs sur la blanche-blonde et penche la tête de coté.


Mais j'a cré confiance en tata. Mais l'est pas au dispensé sauf le jour. Alors c'est quoi le cruc quo tu veux faire avec moi, que t'avais dit chez tata ?

Aha ! La veille servante a donc mal fait son boulot. Je le savais qu'elle ronflait trop bien pour etre honnete celle là. Pas etonnant que la gamine aille en taverne si y a personne pour la réconforter quand elle s'eveille en pleine nuit. Au bucher la vieille ! Pardon, je m'emporte. Ahem. Donc...nous disions. Elle écoute la réponse de Margaux, qu'on va attendre bien sagement, et à tous les coups elle accepte, je le sais d'avance sans meme savoir ce que Margaux va lui proposer d'essayer. Mais on verra ça au prochain post, chaque chose en son temps.

Camille se laisse laver, habiller, sans un mot, et sans lâcher Margaux du regard. Elle aurait pu demander à une servante de le faire, mais non. Je suis touchée, dites. Et la gamine aussi même si elle sait pas trop pourquoi. Elle suit sagement Margaux aux cuisines, mange comme 4, toujours sans lâcher la nouvelle femme de son Duncan des yeux, avec de temps en temps un sourire qui serait éclatant si elle avait pas la bouche pleine et de la bouffe plein les dents. Je sais pas si c'est le chateau qui l'impressionne, la tendresse de Margaux qui fait aussi bien que tata alors qu'elle la connait moins qui la touche, ou l'âge qui rentre, mais elle est vraiment très silencieuse. Cherais presque inquiète, dites.

Je sais que Duncan t'as déjà fait visiter les écuries de Bourbourg mais toi, as-tu une idée de ce que tu aimerais faire en attendant qu'il rentre ? Si tu n'en as pas j'ai pleins de choses à te proposer !

Ah, voilà de quoi lui délier la langue, et pas qu'un peu. Les réactions fusent en une seule traite.

Il rentre Duncan ? Chouette ! Jo voudra bien voir Monpote, c'est mon préféré ! C'est quoi proposé ?

Débrouille toi avec ça ma pauvre Margaux. J'espère pour toi que Duncan t'as dit qui etait Monpote, sinon on est pas rendues !
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