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[RP ouvert à tous] Le roux de fortune

Leone.
C'est vrai ça ! Pourquoi croit-on toujours que le quartier des Halles et la Galeries des Fayots, est un lieu paisible et calme -c'est synonyme.- Pourquoi ne devrait-on pas y voir de temps à autre, quelques distractions ? Pourquoi ce genre de choses devraient-elles être reclus dans une ruelle de la cour des Miracles ? Maman, pourquoi les p'tits bateaux vont-ils sur l'eau ? -Aherm.-


Bref, Leone restait de plus en plus en ce moment dans la ville de Paris et ses alentours. Il y restait tellement, qu'il ne foutait plus les pieds dans son bouge. D'ailleurs, Dieu seul sait, où se trouvait son port d'attache tellement il avait la bougeotte. Un jour en Bretagne, un autre dans le Maine-Angevin, encore un autre en Anjou. Puis, la Touraine, puis une tête-de-nœud, puis une terre sauvage...euh, je veux dire le Berry et puis, et puis....Jusqu'à ce que la mort nous sépare. L'vieux se posait toujours autant de questions. En effet, la société actuelle représentait à ses yeux, une chose indescriptible mais surtout incompréhensible. Voilà, qu'une bande de couillon avait décidé d'imprimer le livre des vertus. Et qu'une autre bande de couillon créèrent un truc-bidule-machin-chose, qui dans un vacarme digne du Sans Nom, envoyait un projectile dans un nuage de fumée et une odeur de bûcher froid. Il est bien loin le temps où l'on auscultait gentiment l'estomac de son voisin avec une dague, afin de le soulager de ses petits soucis gastriques. Ah ! Et que dire de ces franches rigolades, épée à la main sur le champ de bataille. On s'y fendait la poire, le crâne et le reste. C'est d'ailleurs, depuis ce jour, qu'est née la notion de eunuque. -Comment ça, c'est pas vrai ?!-


Bon, l'vieux qui durant de longues années avait "visité" pas mal de femmes, cherchait son éventuel progéniture. -Qu'est-ce que cela vient faire ici, c'tte histoire ?- Et oui, au crépuscule de sa vie -Cela fout la trouille, dis comme ça, tout de même.- il avait un besoin de trouver son "successeur", un héritier mâle, un vrai. Seulement, avec la chance qu'il a, il tomberait encore sur une nunuche. Une pimbêche. Et moche de surcroît ! Il en deviendrait malade. Encore, si elle pouvait être quelque peu jolie, avec de longs cheveux noires comme la robe d'un corbeau. Le teint pâle où ressortent aisément les quelques artifices féminins. Ces peintures cutanées qui soit défigures le visage, soit le sublime. -L'art de cacher la misère...- Bien sûr ! Bien sûr, qu'il veut un héritier mâle mais une jeune fille, fruit de son sang, ne lui déplairait pas non plus. Il pourrait la marier de force contre une dote. Il n'y a pas de petit profit, après tout ! Peut être que ses "enfants" se trouvaient dans une des ruelles de Paris, qui sait...


En ce jour, au milieu des diverses échoppes, Leone monta, avec l'aide de quelques aveugles, une estrade. Ben, bizarrement, le truc tenait bon. Ouais, ils ont le coup de "marteau" précis ces types là. Ces aveugles, ils ont un "compas" dans l'œil, vue la précision de l'ensemble. M'enfin, on n'est pas là pour aborder cela. Ayant reçu, une éducation assez poussée -pour l'époque-, il savait lire et écrire. C'est pourquoi, il gribouilla assez grossièrement sur un parchemin, ce qui suit : "Venez nombreux, ici l'estrade des curiosités !"


Des curiosités ? Quelle chose curieuse ?! Il y avait derrière l'estrade quelques cages. Elles servent en principe à enfermer des bestioles comme des ours, des loups, des femmes, des trucs dans l'genre quoi. Et bien là, rien de tout ça !! A la place, nous y trouvions un lépreux qui répondait au doux nom de "Ikéa" -car il est monté en kit...- un géant illettré, certes on en trouve partout dans les royaumes même que certains d'entre eux deviennent Comte mais bon. Nous avions également un hérétique du nom de "tas de cendres", un eunuque "Castafiore" et enfin le roux de secours, cet enfant du Sans Nom, le plus célèbre de tous les temps, le fameux roux, Bignoles ! Alors que les aveugles finissaient de tout mettre en place, l'vieux Leone se racla la gorge d'une façon fort vulgaire.



Oyez ! Oyez ! Vétérans et Vieilles peaux, damoiselles et damoiseaux, pucelles et pucerons !

Ici lieu, se trouve l'estrade des curiosités ! Venez nombreux ! Venez voir les "Bijoux de Castafiore" l'eunuque ! Venez sentir la bonne odeur du bûcher avec notre hérétique "tas de cendres" et venez en nombre pour jouer au roux de la fortune ! Pour participer, il ne vous faut qu'un écu, spectacle garanti !
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Watelse
Georges Léonard Watelse avait enfermé sa dulcinée dans son bureau : les livres de comptabilité lui feraient bien tenir toute la journée. Le quinquagénaire humait l'odeur infecte de Paris avec une certaine délectation. Il haïssait plus que tout l'odeur des champs de blé, et laissait donc à qui le voulait les journées champêtres : rien ne valait Paris.

Paris remuait. Paris vivait. Paris l'acceptait tel qu'il était, et acceptait tous les cancrelas de ces royaumes comme leurs plus grands joyaux. Ces diversités parisiennes avaient le don de lui changer les idées : malgré une affaire d'orfèvrerie de plus en plus prospère, il se faisait des noeud au cerveau en se demandant comment épouser une aristolicienne lorsque l'on n'en est pas un.

D'ailleurs, à part son ventre, rien ne l'intéressait dans cette curiosité femelle, Ellya de la Duranxie.

"Venez nombreux, ici l'estrade des curiosités !"

Tiens, tiens, quant on parle de curiosité.


Manant! Toi qui exhibe tant de curiosités, que dirais-tu si je te présentais ma fiancée... Plus qu'une curiosité, tu crierais " au monstre!", voilà qui n'en fait aucun doute. Mais montre tout de même, que mes yeux se régalent!

Un pigeon lâcha une crotte à un pas de lui.
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Leone.
L'est toqué ?! L'est fou c'type ? Où encore serait-il un blondinet, ces êtres si connus pour leur intelligence hors du commun ? Non, pourtant. Est-il tout simplement dépressif et suicidaire à nommer l'vieux Leone par le terme de "manant" ?! Il se croit où celui-là, à la galérie LaFayotte, sans doute ? "Calme, calme-toi Leone. Sinon, tu vas faire une descente de lit avec ce qui lui sert de cheveux."

Un pigeon, qui avait tout compris à la vie, lança une de ces fientes à quelques centimètres de cet homme inconscient. -D'ailleurs, cela sera son surnom.- L'inconscient donc lui parla de sa fiancée, disant d'elle, qu'il s'agissait d'un "monstre". Peut être que l'inconscient était finalement beaucoup plus conscient que la plupart des gens qu'il connaissait ?


Les femmes... Ces êtres qui piquent le boulot des hommes. Qui tiennent l'épée mieux que pas mal de mâles. Et voilà, qu'elles vont venir un jour en taverne pour violer quelques jeunes pucerons trop chastes -Logique.- Il est loin le temps de Leone, celui-là même où les femmes restaient à la maison à nourrir les gosses. Les servantes faisaient leur travail et elles n'ouvraient pas la bouche. Sinon, on les pendait ! Et puis, elles mangeaient dans certaines familles, notamment celle de Leone, par terre dans la gamelle des chiens. Qui étaient souvent bien mieux nourris que ces femmes là. Mais le temps fait son œuvre, et il le fait mal. Maintenant, on voit des femmes partout : chancelières, soldats, sénéchaux, Pairs de France, même curés ou évêques !! Rien ne va plus dans c'monde.

Enfin bon, il aurait bien voulu la voir sa femme. S'il n'en veut pas. L'vieux Leone est toujours preneur.


Pas que ça à faire, le client est roi ou presque. Leone n'était pas un manant et il avait du mal digérer cet affront. Il était juste désireux de faire partager sa passion pour les roux, notamment. L'écu symbolique demandait en retour ne servirait qu'à nourrir les artisans aveugles. Qui en réalité, bouffaient du rat crevé. Et les écus partaient dans les poches du vieux. Faut bien, tout travail mérite salaire. De toute façon, du rat crevé ou une viande de choix, les aveugles ne verraient pas la différence... Cela va de soit.

Mettant un coup de pied au cul de l'un de ses escla...euh..travailleurs, il leur ordonna de prendre Bignoles et de l'installer sur la roue. Après quelques instants, la chose fut faite. Sur la fameuse roue, nous pouvions y lire : - Écarteler, Brûler, Couper, Arracher, Fouetter...etc. Leone s'approcha de l'inconscient :


Alors, alors. Le principe est simple. Vous faites tourner la roue, cette aiguille désigne un mode de torture. Ensuite, vous avez le choix dans celui qui subira la dite torture. Cela peut être "castafiore", "le géant", "tas de cendres" ou encore "Ikéa". A vous de voir. Cela vous tente-t-il ?
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Watelse
Écarteler, Brûler, Couper, Arracher, Fouetter... Ah.. on parlerait de lui en mal dans le quartier si on le prenait sur le fait de torture. Mais Georges Léonard Watelse avait pour habitude de penser que rien ne pouvait entacher sa réputation tant Sa Personne était superbe: le monde ne pouvait que l'adorer. Penser le contraire serait un non-sens.

Enfin un jeu qui me procurera quelques originales satisfactions!
s'exclama t'il alors que l'homme lui présentait les futurs maltraités. Dites-moi, il serait délectable à Ma Personne de voir une de ces porteuses de mamelles hurler à en perdre la voix... Si seulement ma fiancée pouvait subir pareil traitement!

Et Maitre Watelse rit d'une entière félicité : une femme allait souffrir. Enfin.

Dix écus pour la Castafiore. Je compte bien lui couper son filet de voix!

Et il balança devant lui, au pied de l'homme, en plain dans la crotte de pigeon, un sac où résonnèrent les piécettes
.

Et que la roue tourne!


L'excitation lui faisait oublier toute la rue autour. Tous ces jupons autour de lui qui voletaient, tentateurs, devant ces gentilshommes sans défenses. Les diablesses. Les vaches. Les grues. Les poules. Qu'on les embroche! Qu'on les empale! Qu'on les cuise! Watelse s'en ferait bien un ragoût.

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Ellya
Venez, qu'il lui avait dit. Venez, j'ai quelque chose d'important à vous montrer. Peut-être même avait-il rajouté un sobriquet qui se voulait faussement mielleux. Elle ne s'en souvenait plus. Elle s'était retrouvée assise devant un bureau, tandis que discrètement, l'Infâme était sorti et avait fermé derrière lui.

Le soleil, lui, brillait par la fenêtre. L'appelait. Et puis... elle ne savait pas faire les comptes, pardi! Tout ce qui touchait à l'argent, elle s'en éloignait le plus possible.


Ah, par tous les Saints! Pourquoi faut-il que l'on m'ait donnée à cet homme-là!


Elle se leva, ouvrit la fenêtre... et fit plusieurs allers-retours entre elle et le bureau. Sortir? Ne pas sortir? La pièce était au rez-de-chaussée, et mis à part d'abîmer le parterre de fleurs sous l'ouverture, Ellya ne risquait rien. Après avoir jeté un coup d'œil à gauche puis à droite, elle se décida.

Retroussant ses jupons, elle enjamba la fenêtre du mieux qu'elle le pût. Et hormis ses chausses qui se retrouvèrent pleines de boue, elle s'en sortit plutôt bien. Il fallait juste qu'elle fasse dorénavant attention à ne pas croiser son fiancé, et à rentrer avant lui.

Croyant qu'il s'était rendu en son échoppe, elle prit la direction opposée, échangeant au passage contre quelques pièces un foulard à une fillette. Après l'avoir enroulé autour de sa chevelure, elle continua sa route... jusqu'à être attirée par une foule qui commençait doucement à se former.

Elle se hissa sur la pointe des pieds, sans toutefois réussir à apercevoir ce qui se tramait. " Y'a l'eunuque qu'va s'faire torturer mamz'elle! C'pas un spectac' pou' vos beaux zyeux". La Candide déglutit lentement aux propos de son voisin, qu'elle venait de questionner. De la torture?

Toujours sur la pointe des pieds, ne pouvant se frayer un chemin dans la foule, elle laissa donc porter sa voix,


Le Très-Haut ne tolèrera pas un tel acte! Arrêtez où...où... où j'appelle quelqu'un!


Toutes les personnes autour d'elle se retournèrent, les yeux rivées sur celle qui regrettait déjà d'avoir parlé.


Euh... Vous n'êtes pas d'accord avec moi?...

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Cymoril
La Fourmi déambulait dans les rues. Rien d'anormal, elle vaquait tranquillement entre deux affaires à mener. Toujours cette cargaison de braies qui encombrait sa réserve et les études qui avançaient plutôt bien en dépit de certains bâtons qu'on désirait lui mettre dans les pattes. Rien d'anormal en gros, mais on l'a déjà dit.

Silhouette emburée qui traverse les Halles à la recherche de la bonne affaire ou d'un tisserand pas trop regardant pourquoi pas. Eventuellement d'une certaine paire de couettes. Un pas en enchainant un autre, et l'oreille détectant le moindre bruit signicatif de nouveauté dans le quartier, quoi que elle aurait peut-être entendu le carrosse d'une certaine inquisitrice si elle n'avait été occupée à une tentative pas très réussie de négoce de frivolité mais cessons là de nous disperser, son attention se reporte sur quelques éclats de voix un peu plus loin.

Certaine agitation régnait et si elle n'arrivait que peu à voir la scène principale en raison de sa petite taille, la jeune femme reconnu néanmoins la jeune fille qui venait de s'écrier. Tête connue, et pas des moindres... Elle se souvint avec amusement de certains croisements en taverne labritoise. Et de la réaction de celle-ci devant une épée pourtant rangée dans son fourreau et posée sur une table. Réaction que la Fourmi avait trouvée fortement disproportionnée, mais que voulez-vous, tout le monde n'a pas grandi dans le coton ouaté d'un couvent pour nobliotes !

Un brin de concentration histoire d'appréhender un peu mieux la situation, où il est fait mention d'un tirage au style roue de l'infortune afin de désigner le bienheureux bénéficiaire d'une séance de massage thaïlandais sauce locale. Chouette, elle qui avait toujours prôné le retour de ce genre de réjouissances populaires. Si elle avait osé, elle aurait proposé quelques noms, mais doutant de la bonne volonté de ces derniers quant à subir une bonne séance d'humiliation publique bien qu'amplement méritée, elle s'abstient donc.

Et c'est avec un sourire léger qu'elle répond à Ellya, certaine de ne pas l'effrayer cette fois ci vu sa tenue.


Allons, damoiselle Ellya, ne souffrez donc pas plus que chacun ne le doit. Et s'il s'agit bien d'un eunuque qui doit être molesté... Il n'a déjà plus qu'une demi vie et se verra soulagé de ses peines tout en remerciant le Très Haut...

Bon sang ce qu'il faut pas dire comme connerie pour empêcher une innocente de tourner de l'oeil ou pire encore, de s'attirer l'attention de personnes bien moins bien intentionnées que la Fourmi.

Lui attrapant le bras d'une main, découvrant un poignet fin et blanc, geste qui se veut réconfortant, elle poursuit :


Panem et circenses... Voilà ce que veut le peuple et ce qui lui est offert en place.

La voix tremble d'un brin désabusé, et le visage pâle de la jeune femme offre le même fatalisme que ses propos. Pas certaine que ce soit si rassurant que ça finalement. Déjà pas loin de se demander pourquoi diable elle s'est arrêtée là au lieu de regagner tranquillement ses pénates.
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Leone.
Comme tout le monde le sait quand on dépasse Bordeaux, c'est le Nord. Et dans cette zone géographique bien précise, il pleut sans cesse. C'est par cet interlude, que s'introduit un nouvel acteur ou devrait-on dire, une nouvelle actrice; la pluie. Plus précisément de la bruine. Décidément quand Leone organise un truc ou se rend quelque part, c'est toujours l'imprévu que l'on retrouve au programme. A la longue, les fines gouttes commencèrent à humidifier sacrement la tignasse du vieux Leone. Sa magnifique coiffure allait finir en lambeau.... Et, c'est pas de la chevelure de bonne femme ! Dont les poils collants sentent l'vomie de la cour des miracles. Chez Leone, on parle de cheveux. Chez ces dames, nous utilisons le terme de coiffe pubienne. C'est en rapport direct avec la faune sauvage qui s'y développe, dont les plus dignes représentants ne sont que les célèbres poux, puces, tiques et morpions...


Alors, le premier problème étant sa tenue capillaire, ce qui avouons-le, n'est pas bien grave. En fait, le vrai gros blème est que la pluie, comme tout le monde le sait, cela mouille. Et faire cuir du roux, de l'hérétique, du chat ou des trucs dans l'genre sur des bûches humides, ben cela fait point long feu. Mais s'il n'y avait que ça....


En effet, au moment de présenter sa galerie de curiosités, il avait omit de donner quelques explications sur le pourquoi de tous ces surnoms. Et v'là que l'inconscient tomba dans le panneau...euh sur le bout de bois gravé qui donne la direction des différents patelins. "Castafiore", contrairement à ce que l'on pense, n'était pas une femme mais un homme...un demi...un émasculé...un eunuque, quoi ! D'ailleurs, on se demandera toujours pourquoi Leone s'entourait donc de jeunes hommes châtrés. Peut être ressentait-il un sentiment d'infériorité et que donc pour se rassurer, il avait besoin de se sentir fort par rapport à eux ?! On le saura donc jamais. Et il est interdit de regarder sous ses braies pour vérifier un ou deux trucs. De toute façon, c'est techniquement impossible.


Alors que se passe-t-il ? L'vieux décida donc de ruser. Il quémanda à un aveugle de faire venir le fameux Castafiore. Une fois prit en aparté, Leone expliqua calmement à l'eunuque, qu'il lui serait gré de bien couiner quelque peu, afin de simuler le cri d'une femme. Si il failli à sa tâche, son surnom ne sera plus Castafiore mais "Sans queue, ni tête. Capiche ?! Bene, bene..."


La foule se faisait de plus en plus présentes. C'est alors qu'au risque de décevoir, son unique client pour l'instant. L'vieux eut une idée de génie. Il cru apercevoir dans ce ramassis de gens du peuple, comme disent certains politiques, quelques femmes. Le client est roi. Le roi désire d'la femme ? Il en aura. Il demanda d'un geste de la main à la foule en délire de se calmer, puis il prit la parole toujours de ce ton calme, -à part, quant il gueule, cela va de soit.- si caractéristique de sa personne.


Bien, avant de faire tourner Bignoles, mon bon M'sieur. Je pense que nous allons piocher dans la fange présente, quelques personnes qui se substitueront au vivier locale, à savoir "Castafiore".


Il s'approcha d'une dame nommant le Très Haut. Foutre Dieu, il s'en fichait. Il avait un "laisser-passer" non pas pour le Berry - ce qui lui permettra sans aucun doute de goûter aux joies inestimables de la justice Berrichone- mais plutôt un provenant de la sainte Inquisition. Bien évidemment, il s'agissait d'un faux. Mais il n'y a qu'un œil averti, qui verrait la différence et comme il est entouré d'aveugles...

Vous ! Dame ! La désignant du doigt. Venez donc rejoindre l'estrade ! Ne soyez pas timide...cela ne fait pas mal. Dit-il en se frottant les mains, d'un air inquiétant.
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Watelse
Watelse était rouge de colère et de honte: Ellya de la Duranxie, sa future épouse, avait contré sa volonté pour aller batifoler dans les rues parisiennes.... sans sa surveillance! Et ses livres de compte alors? Ils ne se vérifieraient pas par eux-mêmes!

Heureusement sa déconvenue fut de courte durée, car le montreur de monstruosités eut la même idée que lui : lui faire passer l'envie de protester à tout va, et au nom d'un quelconque dieu dont personne n'avait que faire. Et surtout, lui faire passer l'envie, une bonne fois pour toute, d'humilier Sa haute Personne.

Sans lui laisser le temps de se défiler, il attrapa le poignet de la jeune fille et la mena sur l'estrade. Une fois monté, il se tourna vers la foule et se dit que du haut de son perchoir, la foule devait certainement trouver Sa Personne admirable et agréable au regard. Georges Watelse s'enorgueillit aussitôt et réajusta collet et chapeau.

Néanmoins, il n'oubliait pas la potiche qui allait bientôt s'unir à vie. Il espérait d'ailleurs avoir confirmation qu'elle serait bientôt la tenant du titre familiale, la Baronnie de la Duranxie. Il ne l'épouserait alors pas pour rien.


Monte, gueunaude, et sois digne de ce spectacle! Ton futur époux te regarde.

Et il fourra quelques pièces de plus dans la main de son alter ego sadique. Puis, il redescendit en bas de l'estrade où il espérait avoir bonne vue sur ce spectacle des plus récréatif.

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Ellya
Les yeux clairs de la nonnette fixèrent ceux de l'autre femme. Qui était-elle? Comment connaissait-elle son prénom? Elle essaya en vain de mettre un nom sur le visage, qui n'était pourtant pas inconnu. Elle mit une telle concentration à se le remémorer qu'elle n'en écouta que vaguement les propos.

Ce qui la tira de ses rêveries? La foule qui s'écartait soudain d'elles-deux. Elle suivit le regard général, qui se dirigeait vers un vieil homme, aussi effrayant que le sire Watelse.


M...Moi?

Elle couina presque, se collant davantage à celle qui lui avait adressée la parole, en attente d'une quelconque protection. Quelques pas en arrière et... à sa plus grande surprise et pour sa plus grande malchance, son fiancé l'attrapa par le bras, sans qu'elle ne puisse résister.

Et la Candide d'être sur une estrade face à une foule démente. Elle déglutit péniblement, ses yeux volant sur les inscriptions qui entouraient le rouquin. Être brûlée? Fouettée? Ou pire? Elle était certaine de succomber au moindre des supplices.

Lâche? Oui et non. Mais elle était certaine d'être plus apaisée en "bonne" compagnie. Aussi, d'une voix frêle,


Peut-être... Peut-être que le spectacle serait plus attrayant si l'autre femme là-bas, désignant la Fourmi, me rejoignait? Deux pour le prix d'une.
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Cymoril
D'expérience elle savait qu'il valait mieux ne pas se mêler des affaires d'autrui. Si bien qu'elle en était encore à se demander pourquoi elle avait voulu tendre une main secourable à la jeune fille. Après tout, elle était elle même tout juste plus vieille ou si peu que cela ne faisait certes pas d'elle une Dame...
D'ailleurs, le nombre de fois où elle reprenait les gens en ce sens en taverne le prouvait. Pour autant qu'elle y aille. A tout bien compter, ses escapades du genre se comptaient sur les doigts d'une main sur le dernier semestre, et à peu près tout autant sur le précédent. Quant à la dernière bière... Elle préférait ne pas y penser.

Tout ça pour dire quoi au juste ? A force de s'égarer hein...Ah oui ! Qu'elle n'était pas une dame. Aussi se sentit-elle peu concernée par le propos du quinquagénaire. Tout juste un sourcil haussé lorsque le second s'était saisi de la jeune Ellya. Heureusement que celle ci ne s'était accrochée à elle. Vous imaginez l'angoisse sinon.


Peut-être... Peut-être que le spectacle serait plus attrayant si l'autre femme là-bas me rejoignait? Deux pour le prix d'une.


C'est fou ce qu'une oreille est capable de faire comme tri au milieu d'une foule de badauds beuglant, comme une voix fluette parvient à trouver le chemin pour heurter un tympan, l'air de rien.

La fourmi accuse le coup, passant de pâle à blême. Pour une fois elle s'évite le détour par le passage écarlate. Une estrade. Mauvais souvenir. Très mauvais.


Que nenni !

Même pas en rêve. La seule fois de sa vie où elle s'était risquée à ce genre de sottise elle avait failli terminer emprisonnée dans un bordel. Aucun risque qu'elle renouvelle l'odieuse expérience pour réjouir une populace écoeurante ou l'égo de vieillards séniles et misogynes.

Voyons...

A croire que la jeune fille n'avait pas vu la bure sous laquelle elle se cachait. La cape peut-être masquait l'origine de l'habit comme elle dissimulait soigneusement l'épée fourmiesque ? Ou alors l'avait-elle trop bien vue et espérait-elle quelconque sens du sacrifice chez la Fourmi ?


Le spectacle souffrirait de ma présence, et je n'ai aucun goût pour les démonstrations théâtrales...

Un sourire faussement contrit se dessine sur son visage. Fourmi. Gentille fille. Comme elle se présente d'ordinaire. Mais pas au point de se jeter en pâture non plus.
Un regard sur la foule, nonchalant, alors que la main tranquillement se pose sur la garde de l'arme à son flanc droit sous la cape.
A l'agachon.
Et regrettant vraiment de s'être arrêtée. Déconfite sous le masque d'indifférence légère qu'elle arbore.

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Leone.
Comme elle était venue, elle était partie... Laissant sa douce chevelure froide et humide. -Que dis-je ? N'importe quoi.- La pluie, c'était barrée. Elle en avait ras-le-bol de faire des claquettes sur le trottoir à minu...en plein après midi. Des fois, la goutte sur la tignasse d'vieux s'y arrête et l'poil Léonien il pâlit, il jaunit. -Comment un cheveux peut pâlir ? Bon, bref...-


Cela traine en longueur, tout ça. Et en ce jour, plus que tout autre, le temps fait son œuvre inlassablement. S'écoulant dans ce sablier, les bribes d'une vie qui fut jadis. Dans son sombre manteau à capuche noir, se dissimule vilement le squelette de la mort, la Camarde attendant patiemment l'vieux. Cette ombre noir qui ne lui a jamais pardonnée d'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez... Bon, suffit. Ils attendent tous ces jeunes, là. Enfin, jeunes. Il est plus très frais l'inconscient vêtu de noir....de noir ? Serait-ce donc lui le messager de la mort ? Fort probable. Regardez-le. Ses yeux sombres et inquiétants sont à l'image de sa tenue. Sa posture quant à elle, est fière et droite. Comment fait-il ? L'vieux Leone lui, il est toujours un peu courbé. Du moins chez lui. En public, il tâche d'être bien digne et de ne pas passer pour un vieillard. -Bon, faut pas exagérer non plus.- Il garde toujours une petite réserve. Mais pour en revenir, à l'inconscient. Peut être que son dos lui fait horriblement mal et il feint la douleur afin de ne pas paraître faible, par rapport à sa fem...euh comment a-t-il dit déjà ? ...Gueunaude ! Il prend note l'Leone, il prend note. Pour être le meilleur dans la vanne misogyne, il faut côtoyer les meilleurs. Cela va de soit.


Deux pour le prix d'une. Ces mots résonnaient dans sa tête, lui donnant des idées de fondés un bordel, avec pour associé l'inconscient ici présent. Pour sûr, qu'ils s'entendraient sur le commerce. En plus, ils auraient déjà une "travailleuse" en la qualité de la future dame Watelse. Future, là encore...rien n'était joué. Si une chose pourrait la rassurer, c'est que le bois est humide donc pas de bûcher. -Ouf...- Il reste donc le découpage à la façon boucher sans cervelle, la pendaison, être enterrée vivante ou encore l'écartèlement. Vaste et beau programme donc. Vaste puisque l'on aime la diversité. Et oui, plus on est de roux, plus on frit ! -Aherm.-


Des démonstrations théâtrales ? Pas de ça chez nous ! Ici, se tenait un "établissement" respectable. On y torture de père en fils depuis...depuis...aujourd'hui pour tout dire. Et l'père, ben il est dans un autre domaine. Cela n'empêche que c'est une maison agréée par la Grande Inquisition, du moins c'est ce que l'on dit. Et les "on dit", vous savez. C'est pire que les "si". Puisque l'on dit que si Leone était plus tolérant, il serait un homme meilleur. C'est bateau, mais c'est pour l'exemple.

On en était où ? Ah oui ! Tournons donc, cette foutue roue, que l'on en finisse.


Mon bon M'sieur faîtes tourner Bignoles. Et avec vigueur.... Tout en faisant attention. Oui, faudrait pas qu'une de ses vertèbres se déplacent suite au mouvement. La dame avait pas l'air rassurée. En même temps, c'est normal. Imaginez donc qu'une simple roue détermine à quelle sauce, on va vous manger.
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Cymoril
Tic tac tic tac tic tac...

Ou un truc du genre, résonnait dans la tête de la Fourmi alors qu'elle attendait frémissante les réactions alentours. Et un soupir de soulagement qui s'échappa de ses lèvres lorsqu'elle se rendit compte que mis à part la jeune Ellya personne n'avait prêté attention à elle. L'avantage fourmiesque de la petite taille et de la bure c'est de n'attirer le regard de personne. Et tout bien réfléchi les séances de supplice à la sauce inquisitoriale laissaient souvent une légère amertume au palais. Heureusement pour elle qu'elle ne sait ce qui se tramait dans une certaine maison...

Profitant néanmoins de l'aubaine que lui offre sa prestation de fourmi invisible, elle recule pas à pas, tranquillement, se fondant dans la foule de badauds jusqu'à en arriver au bout de la place.
Dommage pour la suite, elle aurait voulu savoir jusqu'où l'odieux personnage allait jouer la scène.

Elle s'engouffre dans une rue, en direction de son revendeur favori. Enfin disons surtout que c'est le seul qu'elle connaisse dans le quartier qui ne pose nulle question sur le pourquoi du comment. Une perle en la matière. Espérons qu'il tienne boutique ouverte.

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Ellya
Son cœur ne fit qu'un tour dans sa poitrine déjà bien trop étroite. Se jouaient-ils d'elle? Une farce, un spectacle?! La jeunette suppliait du regard tous les voyeurs mais ne récoltait aucune réaction de leur part. Tous avaient les yeux fixés sur le pauvre rouquin qui avait une fois la tête en haut, une fois en bas. Il ne criait pas mais avait la bouche ouverte. Comme elle.

Et comme elle, il semblait résigné. Elle fit quelques pas en arrière, avant de buter contre une des cages où se trouvait un géant. Un sursaut, une angoisse nouvelle quand elle croisa les différents visages. Car il y avait plusieurs cages. Dans chacune d'elle, un monstre. Affolée, elle se retourna et buta de nouveau. Contre un nouveau monstre. Contre le responsable de ce qui allait lui arriver.


Je vous en prie... Vous ne voulez pas faire de mal, réalisez-le. Par pitié!

Un cri d'excitation dans le public lui signala que l'heure de la triste sentence approchait. Ses yeux clairs dérivèrent vers la roue. Qui ralentissait... Qui ralentissait tragiquement. Elle ne voulait pas mourir! De gros sanglots la firent doucement se convulser.

Je veux me réveiller. Je veux... Aristote...


La Candide se laissa tomber à genoux, non sans quitter une seconde la tête du rouquin et les mots qui le surplombaient. Trancher... Un instant de panique et l'on passa au suivant... Brûler... Elle pleura de plus belle. Comment pourrait-on la mettre sur un bûcher alors qu'elle n'avait jamais usé de la magie?!

Et le roux se stabilisa. Une double sentence?! Il s'était arrêté pile entre deux supplices: fouetter et écarteler.

Aucun des deux ne lui plaisaient.

Je veux rentrer chez moi.. Je veux..

Et elle fondit en larmes de plus belle, la tête posée au pied de Leone, en une dernière supplication.
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Watelse
Je veux rentrer chez moi...

Georges Léonard Watelse eut soudainement un flash. Celui de sa défunte femme qui la suppliait de la laisser revenir chez elle, après sa vile tromperie. Ce soir-là il l'avait rejetée. Que ferait-il devant Ellya? Il se pencha vers la malheureuse:


Mais, "chez vous", très chère amie, .. c'est aussi "chez moi". Sauriez-vous enfin agréer à cette idée sans que je ne fasse.... CLAQUER LE FOUET!!!!

Il avait finit sa phrase à l'intention de la foule, qui, assoiffée de sang et de malheurs pour expier leur propre misère, scandait "fouet, fouet, fouet, fouet....!!!!"

Le Maitre, du bout de sa canne, remonta le menton de la jeune femme pour rencontrer ses yeux implorants. Et de ceux-ci, Watelse se sentit se remplir d'une nouvelle force mêlé d'un trouble qu'il ne comprenait pas vraiment.

Puis vers l'amuseur:


Vingt écus pour autant de coups de fouet, cela siérait-il à votre ludique occupation? Cette jeune femme doit apprendre à courber le dos devant plus fort et légitime qu'elle. La jeunesse noble a tout à apprendre...

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Leone.
Alors qu'une des spectatrice quitta la pièce. La roue se mit à tourner sous les cris des badauds présents et celui de Bignoles. La victime, cette geunaude comme le disait monsieur Watelse, commençait à supplier à tout va. Mais ce genre de chose ne marchait pas avec Leone. Il était capable du pire comme du meilleur ceci dit, mais surtout du pire, en fait. Il la toisa de haut, jetant un coup d'oeil au public, puis vers la roue.


Tourne, tourne inlassablement roue du destin. Montre nous cette jouissance, créatrice du chagrin. Sera-t-elle brûlée ? Sera-t-elle écartelée ? Sera-t-elle fouettée ? Seul la roue le dira. Aristote avait abandonné aux chiens sa chère brebis. La pauvresse s'était égarée sur ce marché, si bien réputé. Du moins, pour l'instant. Leone allait y installer son commerce. Et oui, faut bien savoir ce recycler. Après montrer des monstruosités, il faudrait les faire gouter. -Gné ?- Le vieux avait une certaine expérience dans les métiers de la viande. Ce qui a plusieurs significations, faut bien l'avouer. Tous ces aveugles et bêtes de foire étaient fort onéreuses. Et il faut bien se nourrir. Quelle meilleure idée que de faire manger la populace Parisienne avec des mets exotiques ? Oui, ce géant provenait de lointaine contrée et ces aveugles...ben on savait pas trop d'où ils venaient. Pis, Bignoles à force de tourner sur sa roue, il devait être bien tendre. Attention ! Leone n'est pas cannibale. Non, il estime qu'il n'y a pas de petits profits et puis, il a la main sur le cœur. Voir tous ces gosses des rues qui meurent de faim, le tue. -Façon de parler.- Aussi, il allait créer une soupe rien que pour eux.


Bref. "Fouet ! Fouet ! Fouet !" Ouais, bon ça va ! On a compris ! Pas l'peine de répéter pendant des plombes ! La populace veut du fouet, elle aura du fouet. Même si Leone était un peu déçu, il aurait préféré autre chose...mais soit.


Adjugez-vendu pour 20 écus, le coup de fouet. Étant donné que c'est vous le client. Je vous laisse le soin de porter vous-même les coups à cette...guenaude.

Quant on vous dit, qu'il n'aime pas se salir les mains. Aurait-il donc un cœur ?! Pas sûr. Mais l'espoir fait vivre. En vérité, l'vieux s'adapte toujours à son auditoire ou au lieu, où il se trouve. Ainsi, il va paraître fort sympathique, au sein de l'académie ou dans des endroits similaires. Puis, il va être ignoble en d'autres circonstances. Pour lui, on ne mélange pas boulot et loisirs. Et là, il montrait à qui le veut, sa distraction préférée....
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